Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2017-2018)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Désir et conscience

Message non lu par etienne lorant » sam. 26 mai 2018, 14:21

Lettre de saint Jacques 5,9-12.
Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.  Voyez : nous proclamons heureux ceux qui tiennent bon. Vous avez entendu dire comment Job a tenu bon, et vous avez vu ce qu’à la fin le Seigneur a fait pour lui, car le Seigneur est tendre et miséricordieux. Et avant tout, mes frères, ne faites pas de serment : ne jurez ni par le ciel ni par la terre, ni d’aucune autre manière ; que votre « oui » soit un « oui », que votre « non » soit un « non » ; ainsi vous ne tomberez pas sous le jugement.

Psaume 103(102),1-2.3-4.8-9.11-12.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse.

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
Il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;

Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
Aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,1-12.
En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait. Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : «Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme?» Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »  De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Qu'un homme où une femme deviennent infidèles à leur conjoint qu'ils voient, comment resteraient-il fidèles à Dieu qu'ils ne voient pas ?

Le désir et la conscience sont intimement liés entre eux. Même un grand verre d'eau fraîche après une longue marche au soleil, doit se déguster lentement. On apprend aux enfants de ne pas manger trop de bonbons et de se laver les dents, mais on trouve amusant de flirter du regard avec la femme de son voisin. On dira : il n'y a pas de mal à cela !  Eh bien, si : ce sont déjà des préludes.  Qu'en est-il de la fidélité dans l'amour de Dieu si l'on n'est pas capable d'être fidèle à ses propres promesses ?  Choquer un enfant au cœur pur par une infidélité manifeste, c'est bafouer ce que nous avons de plus précieux en nous-mêmes...

A l'inverse, un cœur pur qui  se délivre de la puissance de l'instinct se rendra capable d'une plus grande charité envers son prochain. Il y aurait tant à dire sur ce thème !  Lorsque l'on fait la quête à la messe, a-t'on déjà mis un billet à la place d'une piécette ?   Bref, si l'on n'est pas capable d'être "large" envers ceux qui en on besoin, pourquoi serions-nous l'objet d'une plus grande miséricorde ?  

C'est un des points de vue cohérent:  il en existe un autre, celui des grands convertis qui demandent au Seigneur de les emporter sans tarder.  Pourquoi les saintes et les saints se dépensent-ils sans relâche et se dépouillent ils de leurs biens et dépensent-ils leurs forces au service des pauvres, des malades et des malheureux ?   C'est tout simplement qu'ils ont hâte d'entrer "dans la Joie de leur Maître" !






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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Aujourd'hui et maintenant !

Message non lu par etienne lorant » sam. 26 mai 2018, 14:32

Lettre de saint Jacques 5,13-20.
Bien-aimés, l’un de vous se porte mal ? Qu’il prie. Un autre va bien ? Qu’il chante le Seigneur. L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église: ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade: le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La supplication du juste agit avec beaucoup de force. Le prophète Élie n’était qu’un homme pareil à nous; pourtant, lorsqu’il a prié avec insistance pour qu’il ne pleuve pas, il n’est pas tombé de pluie sur la terre pendant trois ans et demi; puis il a prié de nouveau, et le ciel a donné la pluie, et la terre a fait germer son fruit. Mes frères, si l’un de vous s’égare loin de la vérité et qu’un autre l’y ramène, alors, sachez-le  celui qui ramène un pécheur du chemin où il s’égarait sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.

Psaume 141(140),1-2.3.8.
Seigneur, je t'appelle : accours vers moi !
Écoute mon appel quand je crie vers toi !
Que ma prière devant toi s'élève comme un encens,
et mes mains, comme l'offrande du soir.

Mets une garde à mes lèvres, Seigneur,
veille au seuil de ma bouche.
Je regarde vers toi, Seigneur, mon Maître ;
tu es mon refuge : épargne ma vie !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,13-16.
En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit: «Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Toutes et tous, nous demeurons pécheurs. Cette condition, nous la supportons tant bien que mal.  Il nous arrive de fermer délibérément notre conscience, ne serait-ce que pour se resservir un bon vin, quand bien même nous avions pris la résolution de demeurer sobre.  Et dans le même mouvement, nous nous disons: "Ce n'est pas bien grave, c'est jour de fête !  Soit, mais c'est aussi un jour de défaite ...

Devenir constamment docile et demeurer vigilant en tout temps, cela ne s’obtient, en définitive, que chez les âmes qui ont découvert que la vie, consciemment soumise à la volonté divine, est seule à pouvoir également goûter à des joies angéliques, des joies qui ne sont pas de ce monde.    Cela paraît simple, mais tout ce qui est "chair" en nous se rebiffe. ..

Et pourtant !!!   Comme le prêtre continuait son homélie, je me suis souvenu, bien sûr, du troisième jour de mon renoncement au tabac. L'après-midi du troisième, en dépit des patchs de Nicotine, d'un calmant pour mes nerfs, d'eau glacée à boire... j'ai réalisé que rien n'y ferait, j'allais craquer d'une minute à l'autre. Un quelconque de mes clients fidèles m'en proposerait une et je la goûterais malgré la honte de l'échec. Le secours est venu sublimement à cet instant-là: une Joie céleste telle que je me suis mis à demander: "Seigneur, laisse-moi mourir maintenant afin que ma joie demeure !" Et cette Joie s'est étendue sur moi tout le reste de la journée. Le lendemain, le "manque "est revenu en force, mais j'avais vaincu par l'abandon même de ma volonté:  "J'accepte d'être malade, et çà ira...

Le lendemain, tout content d'être passé au travers de l'épreuve, j'ai voulu fêter cela et j'ai commandé une bière blonde... mais je n'ai pas su la boire, car je me suis mis à tousser et recracher le peu que j'avais avalé.
" Mets une garde à mes lèvres, Seigneur, veille au seuil de ma bouche ! Et c'est ainsi qu'en désirant être libre du tabac, j'ai également été délivré de la bière (boisson nationale : la blonde Jupiler !).

La conclusion est, d'une part, que le doute doit être vailor]


La dernière chanson de Michel Delpech  - Chanteur converti - décédé d'un cancer



«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Non comme je veux, mais comme Toit tu veux !

Message non lu par etienne lorant » lun. 28 mai 2018, 10:32

Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,3-9.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps. Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu –, afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ. Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi.

Psaume 111(110),1-2.5-6.9.10c.
De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur ;
tous ceux qui les aiment s'en instruisent.

Il a donné des vivres à ses fidèles,
gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple,
lui donnant le domaine des nations.

Il apporte la délivrance à son peuple ;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.
À jamais se maintiendra sa louange.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,17-27.
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : ‘Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère.’ » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

En dépit de la complète déroute du jeune homme riche, lorsqu'il est venu à la rencontre du Seigneur avec l'intention de Le suivre, sa démarche est l'indice que la grâce de la conversion est donnée à toutes et tous, quels que soient leur condition sociale, leur état de vie et même : la gravité de leurs fautes ou de leurs égarements. On songe à la Samaritaine et ses multiples "maris", au centurion romain  qu'il faudrait ranger tout de suite comme un ennemi. Notre prêtre s'est attardé à la considération de cet "empêchement" à suivre Jésus. Un militaire gradé, quel que soit sa foi n'aurait pu déserter pour suivre le Seigneur sans se condamner lui même  comme déserteur.  Son "empêchement" à lui est beaucoup plus important - et il en est conscient !
Car il ne saurait faire entrer Jésus chez lui sans l'exposer à l'accusation de trahison et de "collaboration" avec l'occupant.

Comme le prêtre continuait son homélie, j'ai songé de nouveau à ces  nombreux "empêchements" que j'ai connus en cherchant une  "porte d'entrée" dans l'Eglise. En y réfléchissant - avec peine et douleur - j'ai fini par me rendre compte que du point de vue des responsables du Séminaire cette "vocation tardive" serait trop difficile à "gérer" concrètement. Somme toute, je n'étais plus assez "malléable" pour devenir "fiable". Et c'est évident qu'il est plus facile de former un adolescent qu'un homme dans sa trentaine ... d'autant plus que j'avais déjà un "grade" en philosophie.

Je ne dirai rien des crises profondes traversées jusqu'au jour où Cracovie m'a proposé la formation en théologie de la Miséricorde Divine - étalée sur quatre ans. Mais dès la réception des premiers feuillets d'étude ainsi que l'engagement"en conscience" de "renoncer au "monde", j'ai pu vaincre ma tabagie - et ce sacrifice à lui seul me conforta dans la  valeur - d'un tel engagement - qui fait de chaque jour un engagement nouveau...  Alors, oui, véritablement : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »!!!


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Oeuvre de la Grâce en nous

Message non lu par etienne lorant » mer. 30 mai 2018, 14:31

Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,18-25.
Bien-aimés, vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous. C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu. En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères ; aussi, d’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa parole vivante qui demeure. C’est pourquoi il est écrit : ‘Toute chair est comme l’herbe, toute sa gloire, comme l’herbe en fleur ; l’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure pour toujours.’ Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée.

Psaume 147,12-13.14-15.19-20.
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.

Il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ;
nul autre n'a connu ses volontés.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,32-45.
En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :  « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. » Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous: car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


"Il n'est pas de salut pour l'homme qui puisse aboutir sans l’adhésion complète au témoignage de Jésus-Christ. Il est l'unique Sauveur, il n'y en a pas d'autre"a insisté notre prêtre.  On aurait beau lire tous les récits des hommes et des femmes qui ont fait l'expérience d'une "mort imminente" - et en sont "revenus,  ces sortes d'expériences "hors du corps" ne peuvent changer le fait que toutes et tous  passeront devant le Tribunal de la miséricorde divine.  Pour celles et ceux qui ont mis leur foi en Jésus-Christ, c'est la vie éternelle dans une surabondance de vie.  Même les âmes qui souffrent dans le purgatoire, ne souffrent que de leur hâte à se purifier par les flammes - elle souffrent comme ces hommes et ces femmes qui ont résolus de renoncer au tabac. Il y en a qui fument trois paquets par jour!  Pour ceux-là, tous les "substituts" ne sont que comme une pluie légère tout sur un volcan à fait incapables d'apaiser l'effet de "manque" - l'unique attitude efficace est d'accepter la souffrance du manque ....comme un signe de favorable. Certainement : notre prêtre lui-même   a connu cette affreuse expérience  que j'ai subie moi-même le 13 mai 2004.

La demande de Jacques et Jean de siéger l'un à sa droite, l'autre à sa gauche le jour du jugement final, tient elle aussi du même élan, avec les mêmes épreuves : "Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? "

Oui, ils le pourront. Pour ce qui me concerne, le troisième jour de sevrage de nicotine, aucun substitut n'a pu contenir la puissance du déchirement éprouvé.  Mais je priais et d'un instant à l'autre, plutôt que d'envoyer quelqu’un m'acheter un paquet,  j'ai ressenti une Joie toute aussi puissante - qui n'a pas empêcher la douleur du manque.  Nombre de mes partages écrits parlent de la Joie. C'est la joie de l'acceptation sans retour - et jusqu'à entrer, moi aussi, dans le Royaume !


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Fête de la Visitation de la Vierge Marie

Message non lu par etienne lorant » jeu. 31 mai 2018, 11:58

Livre de Sophonie 3,14-18.
Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête. » J’ai écarté de toi le malheur, pour que tu ne subisses plus l’humiliation.

Livre d'Isaïe 12,2.3.4abcd.4e-5.6.
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.

Exultant de joie,
vous puiserez les eaux
aux sources du salut.

Ce jour-là, vous direz :
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »

Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur,
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.

Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !



Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors: « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Pourquoi rechercher Dieu dans les événements catastrophiques, les guerres, les tremblement, tsunamis, irruptions de volcans, soulèvements et guerres, puisque notre foi est  tout entière dans la foi, l'espérance et la charité - laquelle est une offrande au Seigneur,  venu dans le monde dans la plus grande précarité ? Le Seigneur veille sur nous en tout temps, nous offre des multiples occasions de  "vivre déjà" de l'Amour dont nous sommes aimés ?   En parlant ainsi, notre prêtre nous a déclaré encore :  "Rien de tel qu'un revers de fortune, la maladie ou une déception amoureuse pour saisir l'occasion de faire appel à sa miséricorde !" Mais la plupart du temps, nous nous lamentons sur l'échec de telle ou telle entreprises.

Notre prêtre nous a rapporté l'histoire de ce jeune homme qui croyait bien avoir trouvé "la femme de sa vie" et l'avait invitée à un séjour en Espagne.  Comme ils étaient en route, la voiture tomba en panne  et ils durent se déplacer de Châlon-sur-Saune à  Châlon-sur-Marne du fait d'un premier incident nécessitant le remplacement d'une pèce de la marque de la la voiture.  Ils repartirent et parcoururent une cinquantaine de kilomètres jusqu'à l'étape du soir... où ils constatèrent l'oubli de leurs documents  quelque part lors lors d'une pause.

Ils parvinrent tant bien que mal à l'appartement qu'ils avaient loué. Ils avaient - heureusement payé d'avance la location. Mais deux jours plus tard, ils découvrirent qu'aucune de leurs cartes de crédit ne fonctionnaient sur le "Bancontacto" espagnol. Devant ce nouveau contre-temps, tout de suite, l'homme appela ses proches afin qu'ils leur envoie un mandat postal... qui ne parvint à destination que le dernier jour de leur séjour.   Mais ces malheurs, successifs, tout à fait imprévisibles, finirent par convaincre l'amoureux de renoncer à cette alliance...  Mais il il finit par marier une femme qui avait souffert, elle aussi, d'une relation "tempétueuse".

Cette histoire - authentique - manifeste que l'Esprit Saint agit en toutes circonstances dans la vie des baptisés  et que nous devons notre bonheur à l'Amour de Dieu, présent à chaque étape de nos vies


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Joie jusque dans les renoncements

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 juin 2018, 10:24

Lettre de saint Jude 1,17.20b-25.
Bien-aimés, souvenez-vous des paroles dites à l’avance par les Apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Construisez votre vie sur votre foi très sainte, priez dans l’Esprit Saint, gardez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié; d’autres, sauvez-les en les arrachant au feu; d’autres enfin, prenez-les aussi en pitié, mais avec crainte, en détestant jusqu’au vêtement souillé par leur chair. À Celui qui peut vous préserver de la chute et vous faire tenir debout, irréprochables et pleins d’allégresse, en présence de sa gloire, au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, souveraineté, pouvoir, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen.

Psaume 63(62),2.3-4.5-6.
Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie s
ur les lèvres, je dirai ta louange.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 11,27-33.
En ce temps-là, Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver. Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? » Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. » Ils se faisaient entre eux ce raisonnement: «Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Mais allons-nous dire: “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète. Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit: « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »
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Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Les lectures de ce jour dénoncent la duplicité des raisonnements humains et aussi leur vanité. Et l'épître de saint Jude manifeste ce que doit être une vie de baptisé, de converti. En tout temps, il nous faut veiller de garder l'élan premier de la foi, qui nous a fait exulter et nous a engagé à vivre le mieux possible dans l'amour du Christ.  Décidons sans tarder de renoncer à donc ce qui est encore "bancal" dans nos manières de vivre et qui risque de nous faire chuter. Entraînons-nous à nous purifier tant qu'il est temps. Si un proche nous dit aussi: Cesse de fumer, tu risques de ruiner ta santé et tu entraînes les autres à faire de même car tu les intoxiques avec la fumée que tu rejettes partout".  Il en va de même pour l'alcool- auxquels souvent celles et ceux qui fumaient renoncent encore, puisque ces addictions se soutiennent l'une l'autre. Ne nous leurrons pas: une addiction en entraîne une autre dans une recherche effrénée de jouissances multiples - qui ont ce pouvoir de nous faire glisser insensiblement vers un esclavage sans retour de nos sens...  

Ces mises en garde sont désagréables à entendre, mais lorsqu'elle sortes de la bouche de proches dont nous savons pertinemment qu'ils nous aiment... méfions-nous de ne pas les rejeter car ils nous disent des vérités que nous n'avons pas le droit de rejeter - si ce n'est en rejetant aussi les plaintes de notre propre conscience !

Ce matin, je me suis, bien évidemment, de la date du 13 mai 2004, le troisième jour de mon sevrage de tabac: j'avais employé tous les substituts de nicotine venus en pharmacie et en dépit de cela :  j'avais ancré mes coudes sur mon bureau en me disant : "Je tiens encore une minute puis je craque et je fume !" Mais en réalité - et en vérité :  au moment où j'allais vraiment envoyer quelqu'un m'acheter le paquet qui scellerait ma défaite... une Joie jamais ressentie jusqu'à lors m'a envahi tout entier et a duré jusqu'au soir de cette incroyable journée.  Or, comme je voulais "fêter çà", je me suis mis à tousser et recracher la bière que je ne savais plus avaler !   Et j'ai  réalisé ainsi avoir été délivré d'une double addiction - et je vivais une forme de renaissance qui m'a rappelé ce que supporte les âmes dans le purgatoire - ces âmes souffrent mais elles souffrent du fait qu'elles se précipitent d'elles-mêmes vers leur délivrance et vers la parfaite béatitude dans le Royaume !  Tel est mon témoignage personnel.  Aucune "gloriole" en cela: il faut témoigner...


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Les vignerons homicies

Message non lu par etienne lorant » lun. 04 juin 2018, 9:29

Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 1,2-7.
Bien-aimés, que la grâce et la paix vous soient accordées en abondance par la vraie connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur. Sa puissance divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec piété, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent. De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise. Et pour ces motifs, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance de Dieu, à la connaissance de Dieu la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité,  la fraternité l’amour.

Psaume 91(90),1-2.14-15ab.15c-16.
Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut
et repose à l'ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »

« Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre ;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m'appelle, et moi, je lui réponds ;
je suis avec lui dans son épreuve. »

« Je veux le libérer, le glorifier ;
de longs jours, je veux le rassasier,
et je ferai qu'il voie mon salut.
»

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,1-12.
En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent. Il en envoya encore un autre,  ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se dirent entre eux: “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !” Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ »
Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent
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Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Comme Jésus énonce la parabole des vignerons homicides, ce n'est pas seulement une parabole, mais la représentation et la manifestation de ce qu'il advient lorsque l'on ne pratique sa religion que pour soi-même, en espérant obliger le Seigneur d'entrer dans nos voies. Et c'est faire faire exactement le contraire de ce qui nous est demandé. Les juifs, tout au long de la première alliance n'ont jamais cessé de vouloir contraindre Dieu à entrer dans leurs projets strictement humains: fortune, puissance, domination, richesses et plaisirs.

Et jusqu'à ce jour encore, les ambitions humaines se disputent dans le cœur des hommes, qui ne cessent d'hésiter entre terre et ciel, entre la fortune et les plaisirs, d'une part, et le salut d'autre part.

Notre prêtre nous a engagés et encouragés à rompre, en nous-mêmes, avec toutes ces fausses richesses qui ne sont que des leurres. Hélas, ce qu'un enfant saisit dans la pureté de son âme, l'adulte se met à l'effacer de sa propre mémoire !

Il n'est donc pas étonnant que les juifs aient constamment cherché à discréditer Jésus, en lui tendant toutes sortes de pièges et, finalement, en le livrant pour le faire mourir. Ces vignerons homicides sont parmi nous, encore, réfractaires à la conversion.  Mais, plutôt, comme le dit saint Pierre : faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance de Dieu, à la connaissance de Dieu la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité,  la fraternité l’amour.  



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Attention, veille et prudence

Message non lu par etienne lorant » mar. 05 juin 2018, 14:19

Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 3,12-15a.17-18.
Vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion. Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix. Et dites-vous bien que la longue patience de notre Seigneur, c’est votre salut, comme vous l’a écrit également Paul, notre frère bien-aimé, avec la sagesse qui lui a été donnée. Quant à vous, bien-aimés, vous voilà prévenus ; prenez garde : ne vous laissez pas entraîner dans l’égarement des gens dévoyés, et n’abandonnez pas l’attitude de fermeté qui est la vôtre. Mais continuez à grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur, Jésus Christ. À lui la gloire, dès maintenant et jusqu’au jour de l’éternité. Amen.

Psaume 90(89),2.3-4.10.14.16.
Avant que naissent les montagnes,
que tu enfantes la terre et le monde,
de toujours à toujours,
toi, tu es Dieu.

Tu fais retourner l'homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d'Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Le nombre de nos années ? Soixante-dix, quatre-vingts pour les plus vigoureux ! Leur plus grand nombre n'est que peine et misère ; elles s'enfuient, nous nous envolons.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,13-17.
En ce temps-là, on envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler,et ceux-ci vinrent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? » Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Les fidèles sont bel et bien appelés à veiller "en tout temps" et doivent s'exercer à demeurer cohérents en tout ce qu'ils accomplissent. C'est une vigilance constante car la nature humaine est souvent changeante et versatile.  Cette nécessité de se tenir sur nos gardes, cette vigilance constante, je l'ai apprise pour ma part lors de mon temps d'armée en Allemagne, car les simples soldats sont soumis à des supérieurs, caporaux et sergents qui ne manquent pas d'imposer des disciplines et des contraintes exagérées.  Il fallait être souple et en même temps assez habile pour éviter les corvées les plus lourdes.  Un jour ou l'on m'avait mis de corvée de nettoyage d'un couloir, je me suis fait reprendre deux fois pour n'avoir pas jeté assez d'eau.  Je m'étais servi d'un seau de deux litres et d'une serpillière.  Après avoir recommencé deux fois mon ouvrage, ce sont de grands seaux d'eau que j'ai déversé, au point que l'eau s'était glissée jusque dans le bureau de mon supérieur.  Et j'en ai été quitte durant plusieurs semaines. Et cette première "leçon" m'a servi de leçon pour le reste de mon engagement.

"N'abandonnez pas l'habitude de fermeté", écrit saint Pierre. C'est notre rectitude et notre attention qui nous permettent  de tenir debout dans les tentations. Que l'on nous renvoie ou que nous recevions des quelques compliments, demeurons sur nos gardes. Soyons fermes et constants, demeurons cohérents. Ainsi, Jésus, dans l’Évangile de ce jour, Jésus se voit d'abord abordé par ses ennemis avec des flatteries destinées à lui faire perdre sa garde. Quelle louange dans leur approche !  Ils déclarent en effet: "Nous le savons: tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité".

Mais après la louange, le piège est posé: "Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ?" Combien d'entre nous se seraient-sortis de ce piège ?  S'il avait répondu NON, les juifs du temple auraient pu immédiatement le dénoncer comme traître aux autorités romaines - et s'il avait répondu OUI, il se serait lui-même incriminé, devenant instantanément "Traître et collaborateur avec l'occupant". Mais c'est l'Esprit Saint qui a parlé : "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu !"  Et pour conclure, notre prêtre a cité sainte Jeanne d'Arc qui, à la question : "Etes-vous en état de grâce , avait répondu sans la moindre hésitation:  "Si je n'y suis pas, Dieu m'y mette, si j'y suis Dieu m'y garde !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Vers une foi éprouvée

Message non lu par etienne lorant » mer. 06 juin 2018, 10:01

Paul, Apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie que nous avons dans le Christ Jésus, à Timothée, mon enfant bien-aimé. À toi, la grâce, la miséricorde et la paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur. Je suis plein de gratitude envers Dieu, à qui je rends un culte avec une conscience pure, à la suite de mes ancêtres, je lui rends grâce en me souvenant continuellement de toi dans mes prières, nuit et jour. Voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile. Car Dieu nous a sauvés, il nous a appelés à une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile, pour lequel j’ai reçu la charge de messager, d’apôtre et d’enseignant. Et c’est pour cette raison que je souffre ainsi; mais je n’en ai pas honte, car je sais en qui j’ai cru, et j’ai la conviction qu’il est assez puissant pour sauvegarder, jusqu’au jour de sa venue, le dépôt de la foi qu’il m’a confié.

Psaume 123(122),1-2ab.2cdef.
Vers toi j'ai les yeux levés,
vers toi qui es au ciel,
comme les yeux de l'esclave
vers la main de son maître.

Comme les yeux de la servante
vers la main de sa maîtresse,
nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu,
attendent sa pitié.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,18-27.
En ce temps-là, des sadducéens – ceux qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection – vinrent trouver Jésus. Ils l’interrogeaient : « Maître, Moïse nous a prescrit : ‘Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.’ Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance. Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement. Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi. À la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur dit : « N’êtes-vous pas en train de vous égarer, en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ? Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme les anges dans les cieux. Et sur le fait que les morts ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : ‘Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ?’ Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous vous égarez complètement. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Demeurer fermes dans la foi: voici à quoi les lectures du jour nous encouragent.  C'est saint Paul, retenu prisonnier à Rome et qui sait qu'il va finir par le glaive, c'est lui qui incite Timothée à demeurer ferme dans la foi et dans l'annonce de la Bonne Nouvelle.  Puissions-nous tous fournir de nouveaux efforts dans la foi et l'amour afin que la joie de notre conversion nous entraîne sans fléchir à témoigner  du salut offert à toutes et tous.  Cherchons à reproduire en nous les mêmes sentiments d'amour et de reconnaissance qui nous ont entraîné dans un mode de vie qui soit cohérent avec notre baptême.

A quoi nous servirait-il de prier si nous doutons de ce que nous demandons ?  Notre prêtre nous a donné en exemple l'histoire de cet homme qui était tombé amoureux d'une femme qui n'était pas mariée, mais vivait en concubinage. Il admirait cette femme pour ses talents artistiques, pour sa vivacité et sa force de caractère et son désir d'absolu. Mais comme elle vivait en couple sans être mariée, il se mit à prier pour que le Seigneur la fasse revenir vers lui.  

Il se mit à prier avec force et constance afin d'obtenir qu'elle revienne vers lui. Le temps passa : un an, deux ans passèrent sans la moindre nouvelle de ce qu'elle avait pu devenir, sans même connaître où elle résidait, ni de quoi elle vivait. Mais au bout de trois années, elle réapparût tout d'un coup, lui rendant visite sur son lieu de travail. La prière, confiante et résolue, est toujours exaucée.  Cependant, le premier des bienfaits de la prière, ne réside pas dans l'exaucement, mais bien plus : dans l'apprentissage de la prière continuée, devenue comme un mouvement intérieur qui dépasse de loin les conditions de l'existence.  

La prière de cet homme avait été exaucée, mais le projet de mariage tourna court. Quelle déroute, quel de temps perdu, diront certains !  Mais elle comme lui trouvèrent leurs propres chemins de vie dans leurs activités professionnelles  distinctes.

Notre prêtre a choisi cette image de la prière exaucée - mais exaucée selon les besoins réels de chacune et de chacun. Par la prière, nous obtenons toujours de dont nous avons réellement besoin pour notre plus grand bonheur. A côté d'une telle expérience de vie et de prière, les spéculations abracadabrantes des Sadducéens, sont totalement ridicules....



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La foi a besoin d'être éprouvée

Message non lu par etienne lorant » jeu. 07 juin 2018, 14:29

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,8-15.
Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David: voilà mon évangile. C’est pour lui que j’endure la souffrance, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu! C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle. Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. Voilà ce que tu dois rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu’il faut bannir les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à perturber ceux qui les écoutent. Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme quelqu’un qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir de ce qu’il a fait et qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité.

Psaume 25(24),4-5ab.8-9.10.14.
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28b-34.
Ce jour-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus: «Quel est le premier de tous les commandements  ? »Jésus lui fit cette réponse: « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Si vraiment nous aimons le Seigneur, si nous avons vraiment placé en Lui notre espérance, alors, nous sommes comme saint Paul prisonnier à  Rome, dont la souffrance continue de servir le de servir Dieu et le prochain. Bien sûr, dans la condition de malade, brûlant de fièvre, on ne se croit pas capable de prier comme
à son habitude. Et pourtant: la prière dans des circonstances pénibles, permet outre de supplier pour la guérison, d'offrir "en digne holocauste" les malaises, les douleurs, les angoisses et les craintes. Nous ne sommes pas enchaînés comme saint Paul, mais il nous est arrivé à toutes et tous de traverser l'une ou l'autre maladie occasionnant une très forte fièvre au point de devoir appeler un médecin de garde. En de telles circonstances, nous endossons vraiment, selon notre foi et notre espérance, de prier comme saint Paul et de souffrir pour le salut de ceux que nous aimons.

En écoutant cette homélie, je me suis souvenu de ce que j'ai vécu, un soir d'hiver, en ayant attrapé une fièvre  qui n'allait cesser de croître. Et cela m'est survenu un samedi soir, le pire moment pour tomber malade. J'ai appelé un médecin de garde. Il était jeune et pressé. Selon lui, il ne s'agissait que d'une cystite qui se soigne très facilement en buvant beaucoup d'eau.  Mais rien n'y fit, la fièvre est survenue, une fièvre d'une telle force que je n'étais pas loin dépasser les 40°.  J'ai fait venir un second médecin qui a diagnostiqué une inflammation de la prostate. Je l'ai supplié de me conduire chez un médecin de garde, mais il n'a pas voulu: "Je ne suis pas taxi-man !

Cette réponse m'a piqué au vif.  Je l'ai payé, puis à peine parti, je me suis précipité sous la douche en baissant progressivement la température de l'eau.  Dès que je m'en suis sorti  et capable de cohérence, je me suis rhabillé, j'ai sorti la voiture du garage et j'ai roulé en ville, et j'ai obtenu les médicaments prescrits, je suis rentré chez moi et tout le reste de la nuit, j'ai contemplé (intérieurement) une toile d'un expressionniste allemand intitulé "Christ of the Sorrows" dans laquelle Jésus est représenté assis après la flagellation s'efforçant de récupérer quelques forces. Quant au scribe encouragé par Jésus, dans l’Évangile du jour,  il démontre  bien que nous sommes "toutes et tous" appelés à témoigner de notre foi quelle que soient les circonstances...



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Solennité du sacré coeur de Jésus

Message non lu par etienne lorant » ven. 08 juin 2018, 10:48

Livre d'Osée 11,1.3-4.8c-9.
Ainsi parle le Seigneur : Oui, j’ai aimé Israël dès son enfance, et, pour le faire sortir d’Égypte, j’ai appelé mon fils. C’est moi qui lui apprenais à marcher, en le soutenant de mes bras, et il n’a pas compris que je venais à son secours. Je le guidais avec humanité, par des liens d’amour; je le traitais comme un nourrisson qu’on soulève tout contre sa joue; je me penchais vers lui pour le faire manger. Mais ils ont refusé de revenir à moi : vais-je les livrer au châtiment ? Non ! Mon cœur se retourne contre moi ; en même temps, mes entrailles frémissent. Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère, je ne détruirai plus Israël, car je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint, et je ne viens pas pour exterminer.

Livre d'Isaïe 12,2.4bcd.5-6.
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.

« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Jouez pour le Seigneur,

il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,

le Saint d’Israël !


Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3,8-12.14-19.
Frères, à moi qui suis vraiment le plus petit de tous les fidèles, la grâce a été donnée d’annoncer aux nations l’insondable richesse du Christ, et de mettre en lumière pour tous le contenu du mystère qui était caché depuis toujours en Dieu, le créateur de toutes choses ; ainsi, désormais, les Puissances célestes elles-mêmes connaissent, grâce à l’Église, les multiples aspects de la Sagesse de Dieu. C’est le projet éternel que Dieu a réalisé dans le Christ Jésus notre Seigneur. Et notre foi au Christ nous donne l’assurance nécessaire pour accéder auprès de Dieu en toute confiance. C’est pourquoi je tombe à genoux devant le Père, de qui toute paternité au ciel et sur la terre tient son nom. Lui qui est si riche en gloire, qu’il vous donne la puissance de son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur. Que le Christ habite en vos cœurs par la foi; restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance, : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19,31-37.
Jésus venait de mourir. Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : ‘Aucun de ses os ne sera brisé.’ Un autre passage de l’Écriture dit encore : ‘Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.’

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible -Cy AELF, Paris


"Lorsque la Liturgie multiplie les textes, c'est un signe pour l'auditeur ou le lecteur de ne pas chercher d'autres messages que ceux qui sont donnés à contempler - plutôt qu'à décrypter",a dit notre prêtre. Autrement dit: il nous faut nous laisser entraîner par un mot, une parole, une tournure de phrase qui suscitent notre intérêt, notre piété, notre pleine adhésion, notre reconnaissance, ou notre joie.

Pour ma part, je me suis laissé entraîner par le grand souvenir du troisième dimanche d’août 1985
mon désarroi face à l'existence, m'a poussé a véritablement m'humilier - ce verbe qui vient du latin "Humus" et signifie : le sol, la terre, ce qui est en bas.

Devenir humble signifie: se dépouiller des armes de l'intelligence et du feu des passions, ce qui signifie encore de se dépouiller de l'arme de l'intelligence, de la fausse certitude des idées, de l'envie qui rapporte tout à soi et, encore, du feu des ambitions et de tous ces plaisirs consommés qui ne rassasient jamais... De toute la sagesse grecque, je ne retiens que le "Connais-toi toi-même": mais cette connaissance de soi suppose dans tous les cas une "chute de soi-même" tout a fait comparable à la chute que fit Saul sur le chemin de Damas, avant de devenir Paul. Je rends grâce à Dieu pour avoir incité mes parents à me donner un nom "double" : Bruno et Etienne; ils m'ont rapporté qu'ils ne parvenaient pas à se mettre d’accord pour le premier comme le second nom et c'est  le prêtre a tranché en me baptisant "Bruno Etienne"


De ces "mutations" de l'être, Jésus parle encore en quelques mots très simples: "Tout ce qui s'élève sera abaissé, et tout ce qui s'abaisse sera élevé" - et c'est bien d'une conversion perpétuelle de tout l'être qu'il s'agit..

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu

Message non lu par etienne lorant » sam. 09 juin 2018, 9:01

Livre d'Isaïe 61,9-11.
Leurs descendants seront connus parmi les nations, et leur postérité, au milieu des peuples. Qui les verra pourra reconnaître la descendance bénie du Seigneur. Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux. Comme la terre fait éclore son germe, et le jardin, germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice
et la louange devant toutes les nations.


Premier livre de Samuel 2,1.4-5.6-7.8abcd.
Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ton salut !

L’arc des forts est brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.
Quand la stérile enfante sept fois,
la femme aux fils nombreux dépérit.

Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l’abîme et en ramène.
Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.

De la poussière, il relève le faible,
il retire le malheureux de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes,
et reçoive un trône de gloire.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,41-51.
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.  Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents.Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant !» Il leur dit: « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père? »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Aux trois jours durant lesquels Marie et Joseph ont cherché Jésus à Jérusalem, correspondent aussi les trois jours qui se sont écoulés avant la résurrection du Christ.  Et si l'on cherche dans la Bible l’occurrence des trois jours, on pourrait trouver de quoi écrire plusieurs livres - en commençant par les trois jours qui ont précédé la résurrection. Ou bien encore: les trois personnes de la Trinité.  Certains textes prophétisent trois jours de ténèbres précédent la seconde venue du Seigneur...

Mais ce qu'il convient de retenir en cette occasion, c'est bien, d'abord, que nous connaîtrons, tous autant que nous sommes, des périodes où nous croirons avoir été abandonnés par le Seigneur. Dès jours durant lesquels on s'écriera, sans que ce soit un reniement: "Mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire au bon Dieu pour devoir subir une telle épreuve !" .  Nous sommes ainsi:  les leçons de sagesse  nous sont pénibles. C'est comme avoir soif et ne pas trouver d'eau fraîche, ou tourner en rond à la recherche d'objets égarés. Ces occasions parfois très pénibles mettent durement notre foi à l'épreuve.

Mais cette aussi une occasion de grandir dans la foi.  Ce n'est pas simple - ce n'est simple pour personne de faire le deuil d'une personne aimée.  Il faudrait songer encore  à la souffrance quotidienne des mères qui ont vu partir leur enfant à la guerre.  Oui, il y a dans la vie, des circonstances qui nécessitent d'aller "jusqu'au bout" de la foi. Il nous faut passer "au travers". L'idéal n'est pas de se rebeller, mais de s'accepter souffrant et de prier son chapelet. Notre prêtre nous a engagés à nous exercer à une foi qui n'a pas besoin de voir pour croire, une foi qui anticipe la Résurrection et la vie éternelle.  Les orgueilleux se rebiffent, tandis que les saints deviennent tout "assouplis" par l'épreuve.  Mais une chose n'est pas du tout permise et c'est de se jeter soi-même dans les épreuves afin de s’endurcir - elles et ceux qui tentent cela s'endurcissent sans jamais devenir "doux et humbles de cœur ...






«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'Esprit Saint au quotidien

Message non lu par etienne lorant » lun. 11 juin 2018, 9:16

Livre des Actes des Apôtres 11,21b-26.13,1-3.
En ces jours-là, à Antioche, un grand nombre de gens devinrent croyants et se tournèrent vers le Seigneur. La nouvelle parvint aux oreilles de l’Église de Jérusalem, et l’on envoya Barnabé jusqu’à Antioche. À son arrivée, voyant la grâce de Dieu à l’œuvre, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur. C’était en effet un homme de bien, rempli d’Esprit Saint et de foi. Une foule considérable s’attacha au Seigneur. Barnabé partit alors à Tarse chercher Saul. L’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ». Or il y avait dans l’Église qui était à Antioche des prophètes et des hommes chargés d’enseigner : Barnabé, Syméon appelé Le Noir, Lucius de Cyrène, Manahène, compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, et Saul. Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils jeûnaient, l’Esprit Saint leur dit : « Mettez à part pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils les laissèrent partir.

Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.5-6.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,7-13.
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement: donnez gratuitement. »Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures, ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture. Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Comment devenir docile à l'Esprit Saint qui nous fera témoigner en temps et en heure, puis passer au service quel qu'il soit, puis se déplacer pour soutenir le moral d'un malade, ou bien encore : encourager les faibles dans leurs efforts ?  Les textes parlent de l'action du saint Esprit comme si la troisième personne de la Trinité était présente "en chair et en os". En vérité, il est bien présent, en nous, depuis notre baptême jusqu'à notre dernier souffle de vie.  Pour se rendre bien compte que l'Esprit agit en nous, il suffit souvent de nous retourner sur de bonnes actions que nous avons accomplies, parfois en franchissant divers obstacles. C'est le cas tout simple de l'ami qui se détourne un peu de son trajet habituel afin d'aller vous saluer; il arrive juste à point pour vous assister à déplacer un meuble encombrant. Ou encore : vous attendez un courrier important et vous vous faîtes du souci, mais voici que votre voisin sonne à la porte et vous remet le courrier qu'on avait posté chez lui par erreur.  

On dira que la troisième personne de la Trinité a bien mieux à faire que de tirer d'embarras un quelconque quidam,  et cependant, nous savons bien comment un imprévu, un simple incident parfois,  peuvent aboutir à des changement profonds et durables. C'est ainsi que nombre d'hommes et de femmes, après avoir changé trois fois d'activité finit par entreprendre une carrière à laquelle ils n'avaient pas du tout songé. Ce sont de jeunes parents qui ne parviennent pas à choisir un prénom de baptême leur premier enfant:  cette question finit par les dérouter jusqu'au moment où le prêtre tranche, tout simplement, en le baptisant sous les deux prénoms.   Et comme les années passent, l'homme au double prénom constate un jour qu'il a vécu la première partie de sa vie "un peu comme Jean", en contemplatif, puis ensuite comme un homme aux choix judicieux, inspiré comme le fut Pierre.

Ne soyons donc pas étonné que les lectures de ce jour nous présentent l'Esprit saint à l'oeuvre comme s'Il était présent "en chair et en os". Il L'EST en vérité , puisqu’il intervient à tout moment. Et de nous exclamer : "Eurêka !, j'ai trouvé la la solution du problème !   N'oublions pas de dire merci l'Esprit qui nous a guidés à faire tel choix plutôt que tel  autre !



«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Semper Fidelis

Message non lu par etienne lorant » mar. 12 juin 2018, 11:40

Premier livre des Rois 17,7-16.
En ces jours-là, sur l'ordre du prophète Élie, au bout d’un certain temps, il ne tombait plus une goutte de pluie dans tout le pays, et le torrent où buvait le prophète finit par être à sec. Alors la parole du Seigneur lui fut adressée : «Lève-toi, va à Sarepta, dans le pays de Sidon; tu y habiteras; il y a là une veuve que j’ai chargée de te nourrir. » Le prophète Élie partit pour Sarepta, et il parvint à l’entrée de la ville. Une veuve ramassait du bois ; il l’appela et lui dit : « eux-tu me puiser, avec ta cruche, un peu d’eau pour que je boive ? » Elle alla en puiser. Il lui dit encore: « Apporte-moi aussi un morceau de pain. » Elle répondit : « Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu : je n’ai pas de pain. J’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine, et un peu d’huile dans un vase. Je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer pour moi et pour mon fils ce qui nous reste. Nous le mangerons, et puis nous mourrons.»  Élie lui dit alors   « N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi; ensuite tu en feras pour toi et ton fils. Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. » La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé, et pendant longtemps, le prophète, elle-même et son fils eurent à manger. Et la jarre de farine ne s’épuisa pas, et le vase d’huile ne se vida pas, ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par l’intermédiaire d’Élie.

Psaume 4,2.3.4-5.7-8.
Quand je crie, réponds-moi,
Dieu, ma justice !
Toi qui me libères dans la détresse,
pitié pour moi, écoute ma prière !

Fils des hommes,
jusqu'où irez-vous dans l'insulte à ma gloire,
l'amour du néant et la course au mensonge ?

Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle,
le Seigneur entend quand je crie vers lui.
Mais vous, tremblez, ne péchez pas ;
réfléchissez dans le secret, faites silence.

Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? »
Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage !
Tu mets dans mon cœur plus de joie
que toutes leurs vendanges et leurs moissons.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,13-16.
Jésus disait à ses disciples : «Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien: on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau; on la met sur le lampadaire et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Elie et la veuve de Sarepta: deux exemples de foi sans crainte, de foi mûre, de foi déjà éprouvée.p  La femme d'une part, qui a quitté sa tribu avec son fils, plutôt que d'être contrainte de se remarier avec l'un ou l'autre des frères du mari décédé. Si le texte n'en dit rien, c'est que la coutume était connue de tous. Quel que soit le clan, il fallait des enfants afin d'assurer la survie du clan. Cette femme s'est très certainement déterminée à ne pas céder à la coutume et garder intact le lien de leur amour. Ce qui explique également qu'elle s'est retirée de son clan en fuyant avec son fils unique

Une fois posées les données de l’énigme , sa compréhension apparaît tout simplement.  Ou bien: qui, parmi, pour la simple raison de ne pas "briser la lignée" accepterait facilement d'épouser le frère ou la sœur d'un défunt?

Sommes-nous capables, pour l'amour de Dieu, d'accepter de supporter telle ou telle situations qui pourraient nous être défavorables ?  

Voici qui rejoint l'engagement que Jésus requiert de celles et ceux qui veulent marcher derrière lui. Le sel de la terre , c'est nous. En conscience comme en toutes circonstances :  demeurons fidèles à notre baptême  !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Vivre l'essentiel chaque jour

Message non lu par etienne lorant » mer. 13 juin 2018, 10:46

Premier livre des Rois 18,20-39.
En ces jours-là, le roi Acab convoqua tout Israël et réunit les prophètes sur le mont Carmel. Élie se présenta devant la foule et dit: «Combien de temps allez-vous danser pour l’un et pour l’autre ? Si c’est le Seigneur qui est Dieu, suivez le Seigneur; si c’est Baal, suivez Baal. » Et la foule ne répondit mot. Élie continua : « Moi, je suis le seul qui reste des prophètes du Seigneur, tandis que les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante. Amenez-nous deux jeunes taureaux; qu’ils en choisissent un, qu’ils le dépècent et le placent sur le bûcher, mais qu’ils n’y mettent pas le feu. Moi, je préparerai l’autre taureau, je le placerai sur le bûcher, mais je n’y mettrai pas le feu. Vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi, j’invoquerai le nom du Seigneur : le dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu.» La foule répondit : «C’est d’accord. » Élie dit alors aux prophètes de Baal: «Choisissez votre taureau et commencez, car vous êtes les plus nombreux. Invoquez le nom de votre dieu, mais ne mettez pas le feu.» Ils prirent le taureau et le préparèrent, et ils invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu’au milieu du jour, en disant: «Ô Baal, réponds-nous! » Mais il n’y eut ni voix ni réponse; et ils dansaient devant l’autel qu’ils avaient dressé. Au milieu du jour, Élie se moqua d’eux en disant: « Criez plus fort, puisque c’est un dieu: il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; il dort peut-être, mais il va se réveiller ! » Ils crièrent donc plus fort et, selon leur coutume, ils se tailladèrent jusqu’au sang avec des épées et des lances. Dans l’après-midi, ils se livrèrent à des transes prophétiques jusqu’à l’heure du sacrifice du soir, mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni le moindre signe. Alors Élie dit à la foule : « Approchez. » Et toute la foule s’approcha de lui. Il releva l’autel du Seigneur, qui avait été démoli. Il prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob à qui le Seigneur avait dit: « Ton nom sera Israël. » Avec ces pierres il érigea un autel au Seigneur. Il creusa autour de l’autel une rigole d’une capacité d’environ trente litres. Il disposa le bois, dépeça le taureau et le plaça sur le bûcher. Puis il dit : « Emplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur la victime et sur le bois. » Et l’on fit ainsi. Il dit : « Une deuxième fois ! » et l’on recommença. Il dit : « Une troisième fois ! » et l’on recommença encore. L’eau ruissela autour de l’autel, et la rigole elle-même fut remplie d’eau. À l’heure du sacrifice du soir, Élie le prophète s’avança et dit : « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, on saura aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai accompli toutes ces choses sur ton ordre. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que tout ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, et qui as retourné leur cœur ! » Alors le feu du Seigneur tomba, il dévora la victime et le bois, les pierres et la poussière, et l’eau qui était dans la rigole. Tout le peuple en fut témoin; les gens tombèrent face contre terre et dirent: « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! »

Psaume 16(15),1-2.3ac.4.5.8.10a.11.
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »
Toutes les idoles du pays,

ne cessent d'étendre leurs ravages.
Je n'irai pas leur offrir le sang des sacrifices ;
leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !
Seigneur, mon partage et ma coupe :

de toi dépend mon sort. »
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Tu ne peux m'abandonner à la mort.

Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-19.
En ce temps-l à, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Pariss


Comme les hommes ont difficile de croire !  On pourrait, aujourd'hui encore, mettre Dieu à l'épreuve en cherchant à l'obliger, d'une  ou d'une autre. Les sacrifices antiques, avec leurs flots de sang d'animaux , mais aussi d'enfants, comme ce fut le cas en Amérique précolombienne. Nul ne connaissait pourtant l'existence de ces autels avant que les navigateurs découvrent  ces terres inconnues.  Bien sûr, ils les traitèrent de sauvages sanguinaires, sans même se souvenir de l'épisode du sacrifice - commandé à Abraham, puis décommandé, aboli à la dernière seconde. Ce qu'il faut en retenir, c'est que l'homme a bien besoin de se renoncer lui-même en vue de rencontrer Dieu.

Or, Cette démarche sublime ne survient souvent qu'en des temps difficiles, lorsque tout semble devoir s'écrouler de nos aspirations profondes: de réussite, d'amour, de mariage, de descendance, de reconnaissances multiplies - et nous désirons toutes ces choses, non pas pour elle-mêmes, mais parce que nous refusons de nous reconnaître tels que nous sommes: faibles, malhabiles, avides de reconnaissance et de plénitudes... de toutes sortes d'occasions de de reconnaissance et de réjouissance. C'est ce désir qui fait la fortune des écrivains, des cinéastes, des organisateurs de spectacles comme cette coupe du monde de football - ou bien ce combat entre de héros dans le cirque  des joueurs de tennis. N'est-ce pas fascinant ?  Bien sûr !  N'est-ce pas une forme nouvelle de religion pour les plus "fans" ? Evidemment!  Que d'énergie, quelle dépense, que de renoncements pour pouvoir dire, après coup: "J'y étais !"

Malheureux sommes-nous si nos désirs ne se portent pas plus haut ni plus loin que cela... Les paroles de Jésus dans l’Évangile de ce jour sont tout à fait claires: le salut final appartient à celles et ceux qui auront recherché, en toutes sortes de circonstances, à rechercher et à pratiquer consciemment les commandements qui découle du tout premier d'entre eux:  "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces et ton prochain comme toi-même pour l'amour de Dieu" :  Où en sommes-nous  aujourd'hui?


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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