Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2017-2018)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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La demeure du Seigneur

Message non lu par etienne lorant » sam. 25 août 2018, 10:05

Lecture du livre du prophète Ézékiel
L’homme me conduisit vers la porte, celle qui fait face à l’orient; et voici que la gloire du Dieu d’Israël arrivait de l’orient. Le bruit qu’elle faisait ressemblait au bruit des grandes eaux, et la terre resplendissait de cette gloire.  Cette vision ressemblait à celle que j’avais eue lorsque le Seigneur était venu détruire la ville ; elle ressemblait aussi à la vision que j’avais eue quand j’étais au bord du fleuve Kebar. Alors je tombai face contre terre.  La gloire du Seigneur entra dans la Maison par la porte qui fait face à l’orient. L’esprit m’enleva et me transporta dans la cour intérieure : voici que la gloire du Seigneur remplissait la Maison. Et j’entendis une voix qui venait de la Maison, tandis que l’homme se tenait près de moi.   Cette voix me disait : « Fils d’homme, c’est ici le lieu de mon trône, le lieu sur lequel je pose les pieds, et là je demeurerai au milieu des fils d’Israël, pour toujours. »

 (Ps 84 (85), 9ab-10, 11-12, 13-14)
R/ La gloire du Seigneur
habitera notre terre. (cf. Ps 84, 10b)
J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.  Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues   et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.  Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères.  Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.  Qui s’élèvera sera abaissé,
qui s’abaissera sera élevé. »


 Cy Aelf, Paris



Est-ce Dieu qui a besoin d'une maison ?  Ne serait-ce pas plutôt l'homme qui a besoin de se figurer quel est le séjour de Dieu, le lieu où Il demeure ? Le voici donc qu'Il consent de donner, par son prophète, une image de ce que peut-être sa demeure auprès des hommes, LUI, Dieu par qui tout fut crée. Cependant, puisque les hommes ont besoin de pouvoir se réunir en un lieu dédié au culte, à la pratique religieuse, le Seigneur a bien voulu donner aux hommes une image de sa demeure. D'où cette vision donnée au prophète, mais aussi les lieux de culte où le peuple des fidèles puisse aller à sa rencontre.  Le lieu idéal pour la rencontre est, bien sûr le temple de Jérusalem.  Ce temple qui n'a pourtant pas voulu reconnaître le Seigneur lors de sa venue parmi les hommes et qui a été détruit, mais en vue de devenir l'Eglise. Certes, l'on pourrait détruire la cité du Vatican - mais n'est-il pas étrange que les nazis eux-mêmes ne purent s'en rendre maître ?

Telle est la demeure de Dieu.  Sa gloire ne peut être contenue et retenue, car sa première demeure, c'est le cœur de l'homme. Bien entendu, aucun adversaire de Dieu, même en tentant d'éradiquer le peuple de l'ancienne  Alliance, n'a finalement abouti qu'au retour en Israël du  peuple de l'Alliance. Cependant, tous peuvent constater que le temple de Jérusalem n'a pas été reconstruit. Car désormais la véritable demeure du Seigneur, c'est le cœur des hommes qui veulent bien Le reconnaître... Réjouissons...-nous, a conclu notre prêtre, car nous sommes le temple que le Seigneur vient habiter en suscitant notre allégresse ...  Heureuses les âmes invitées au banquet des noces de l'Agneau ! Car c'est demain dimanche !


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Dès aujourd'hui dans le Royaume

Message non lu par etienne lorant » lun. 27 août 2018, 9:09

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Paul, Silvain et Timothée, à l’Église de Thessalonique qui est en Dieu notre Père et dans le Seigneur Jésus Christ. À vous, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Frères, à tout moment nous devons rendre grâce à Dieu à votre sujet, et c’est bien de le faire, étant donné les grands progrès de votre foi, et l’amour croissant que tous et chacun, vous avez les uns pour les autres. C’est pourquoi nous-mêmes sommes fiers de vous au milieu des Églises de Dieu, à cause de votre endurance et de votre foi dans toutes les persécutions et les détresses que vous supportez. Il y a là un signe du juste jugement de Dieu ; ainsi vous deviendrez dignes de son Royaume pour lequel vous souffrez. Que notre Dieu vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé ; par sa puissance, qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez, et qu’il rende active votre foi. Ainsi, le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu
et du Seigneur Jésus Christ.



(Ps 95 (96), 1-2a, 2b-3, 4-5)
R/ Racontez à tous les peuples
les merveilles du Seigneur ! (cf. Ps 95, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !

Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations !
Lui, le Seigneur a fait les cieux
.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux devant les hommes ;vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas, et vous ne laissez pas entrer ceux qui veulent entrer ! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand c’est arrivé, vous faites de lui un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous ! Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : “Si l’on fait un serment par le Sanctuaire, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire, on doit s’en acquitter.” Insensés et aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ? ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ? Vous dites encore :
“Si l’on fait un serment par l’autel,il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel, on doit s’en acquitter.” Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’offrande ? ou bien l’autel qui consacre cette offrande ? Celui donc qui fait un serment par l’autel fait un serment par l’autel et par tout ce qui est posé dessus ; celui qui fait un serment par le Sanctuaire
fait un serment par le Sanctuaire et par Celui qui l’habite ; et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône de Dieu
et par Celui qui siège sur ce trône. »


Cy Aelf, Paris

Les lectures d'aujourd'hui placent en opposition la foi sincère des Thessaloniciens qui ont accueilli la Bonne Nouvelle de l'amour de Dieu vécu en paroles et en actes - et les prescriptions multiples que les juifs ont surajouté afin d'asseoir leur autorité sur l'ensemble des fidèles. Et dès lors, ce n'est plus ce que l'on fait qui compte, mais la manière dont on le fait. Peu importe la nature de l'offrande, pourvu qu'elle soit bien emballée; peu importe ce que l'on demande en prière, pourvu que la prière soit parfaitement récitée; et à la fin, peu importe que l'on demande en prière, pour peu que la prière soit bien dite ! Chez les Juifs, d'un bout à l'autre de l'Ancienne Alliance, l'objet de la foi et des rites n'étaient pas de plaire à Dieu, mais bien de le contraindre de faire tout ce que l'on pouvait désirer. C'est ainsi que les juifs voulurent d'une royauté, et cela peu importent les onéreuses fantaisies des princes, leurs possessions, leur apparat, leur suites et leurs palais, leurs résidences d'été, etc...

De même que les juifs ont pu exiger de Dieu toutes sortes de nouveautés, de même ils tentèrent de se servir des rites d'y enfermer la religion - ce n'est plus d'aimer Dieu qu'il s'agit, mais de le réduire à des volontés et des désirs humains. Dans l’Évangile du jour, Jésus dénonce cette tentation - cette tentation qui demeure encore. En effet, nombreux les fidèles qui sont tentés de réduire la pratique de la foi à la messe du dimanche et des autres sacrements. La foi ne consiste pas en une parfaite pratique en Eglise, mais c'est d'abord "d'aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces - et d'aimer son prochain comme soi même pour l'amour de Dieu" - et que ces exigences peuvent nous paraître lourdes ... tandis qu'elles font la joie des saints !

Bienheureuses et bienheureux les fidèles qui se surprennent , ici et là, d'avoir aimé sans avoir désiré ainsi que d'avoir pardonné - non plus en vue d'être pardonné - mais afin d'entrer dès cette vie , dès aujourd'hui, dans le Royaume...


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Obscurités et nuit de l'âme

Message non lu par etienne lorant » mar. 28 août 2018, 18:09

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Frères, nous avons une demande à vous faire à propos de la venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui: si l'on nous attribue une inspiration, une parole ou une lettre prétendant que le jour du Seigneur est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer. Ne laissez personne vous égarer d’aucune manière.  Dieu vous a appelés par notre proclamation de l’Évangile, pour que vous entriez en possession de la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.  Ainsi donc, frères, tenez bon, et gardez ferme les traditions que nous vous avons enseignées, soit de vive voix, soit par lettre.  Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père qui nous a aimés et nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce,  réconfortent vos cœurs et les affermissent en tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
     
(Ps 95 (96), 10, 11-12a, 12b-13ab, 13bcd)
R/ Il vient, le Seigneur,
il vient pour juger la terre. (cf. Ps 95, 13)
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.

Le Seigneur vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait: « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau ! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance !  Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur. »


       Cy Aelf, Paris
-
Il ne convient pas que la religion - ce qui nous relie à Dieu - se corrompe d'une façon ou d'une autre. Il faut y veiller consciemment, il nous faut prendre  le temps  - non pas seulement de l'examen de conscience, mais plutôt comme la mise au point que font les voyageurs lors d'une étape.

Il nous faut en prendre le temps.  Tous les saints ont connu des périodes de sécheresse de l'âme, durant lesquelles ils ne comprenaient même plus le "mouvement intérieur" qui les avait conduit et transportés

 Ce passage au désert, ce "vide de foi", laisse pourtant intacte la conscience, ce qui permet au voyageur de faire le point en toute lucidité.  Celles et ceux qui en ont fait l'expérience constatent d'abord que la joie intense qui les avait transportés  et leur avait permis d'accomplir toutes sortes de bonnes actions  ... s'est soudainement tarie. Plus d'inspiration. Dieu ne répond plus à l'appel et la joie des bonnes actions a perdu sa source. Que faire ?  Tout simplement continuer. Cependant, ce qui était simple avec la Joie, devient labeur, recours aux réflexes acquis, à l'obéissance au supérieur et à la règle.

Que faire ?  Rien d'autre que de continuer. Et ce tout ce que permettait l'inspiration intérieure  se résume désormais à l'exercice de la volonté.  Inutile de se rendre au désert pour y être tenté, puisque la tentation surgit de sa conscience. Pour ma part, aujourd'hui, je me suis souvenu de trois années durant lesquelles tout devenait possible - mais qui ont été suivies d'une solitude abstraite durant laquelle j'ai pratiqué et vécu sans plus rien comprendre de ma propre foi.  Il m'était tout autant impossible de renoncer, il fallait tout simplement continuer sans plus comprendre... et l'on finit par découvrir que vouloir comprendre n'était qu'une tentation permise par Dieu - car en vérité : il suffit d'aimer !


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Sauver sa vie ou la garder ?

Message non lu par etienne lorant » mer. 29 août 2018, 8:52

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Frères, au nom du Seigneur Jésus Christ, nous vous ordonnons d’éviter tout frère qui mène une vie désordonnée et ne suit pas la tradition que vous avez reçue de nous.  Vous savez bien, vous, ce qu’il faut faire pour nous imiter. Nous n’avons pas vécu parmi vous de façon désordonnée; et le pain que nous avons mangé, nous ne l’avons pas reçu gratuitement. Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous. Bien sûr, nous avons le droit d’être à charge, mais nous :avons voulu être pour vous un modèle à imiter.  Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cet ordre: si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, en tout temps et de toute manière. Que le Seigneur soit avec vous tous.  La salutation est de ma main à moi, Paul. Je signe de cette façon toutes mes lettres, c’est mon écriture.  Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous tous.
       
(Ps 127 (128), 1-2, 4-5)
R/ Heureux qui craint le Seigneur ! (Ps 127, 1a)
Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.   En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé; cependant il l’écoutait avec plaisir.  Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.   La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.  Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. »   Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »   Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »   Le roi fut vivement contrarié; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.  Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.   Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.  Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.


         Cy Aelf, Paris

Il y a bien deux manières de perdre la tête. Il y a celle de Jean le Baptiste - et il y a celle d'Hérode. Il y a l’enseignement juste et saint que suivent les Thessaloniciens, qui ont accueilli l’Évangile comme une sourde de grâces et il y a celle d'Hérode. Tandis que les premiers adhèrent au message et au discours que saint Paul leur adresse - et il y a celle d'Hérode, qui promet n'importe quoi pour séduire une danseuse... et jusqu'à la moitié de son royaume. Hérode est autant fou que ceux qui vivent en allant de désirs en sentiments, en arrivent à corrompre leur propre conscience. Science sans conscience est véritablement ruine de l'âme et complète déroute ...

Le choix des textes de la Liturgie est véritablement lumineux pour celles et ceux qui en recherchent la richesse voilée. En effet, il y a d'un côté, le discours raisonnable de saint Paul à ses ouailles - et de l'autre, la forme de folie qui consiste à s'abandonner à toutes sortes de désirs et de jouissances. N'e'est-ce pas évident ?   Qui, des deux personnages, de saint Paul et d'Hérode, mérite le plus d'être entendu ?  Bien sûr, c'est celui de de Paul, comme celui de Jean.  Et en définitive de d'Hérode ou de Jean a vraiment "perdu la tête" : c'est bien sûr Hérode. Et celui qui garde sa vie, c'est Jean, car il est allé jusqu'au bout de l'épreuve qui nous est proposée à nous aussi. Les épreuves de l'existence, puissions-nous les supporter avec la certitude de notre salut.

Qui voudra sauver sa vie la perdra, qui la perdra en raison de l’Évangile, celui-à la sera sauvé.

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L'aujourd'hui du Royaume

Message non lu par etienne lorant » jeu. 30 août 2018, 8:10

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être apôtre du Christ Jésus, et Sosthène notre frère,  à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus et sont appelés à être saints avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre. À vous, la grâce et la paix, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu’il vous a donnée dans le Christ Jésus ; en lui vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la parole et de la connaissance de Dieu. Car le témoignage rendu au Christ s’est établi fermement parmi vous.  Ainsi, aucun don de grâce ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui vous fera tenir fermement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ.  Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.
         

(Ps 144 (145), 2-3, 4-5, 6-7)
R/ Mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom, toujours et à jamais ! (Ps 144, 1b)
Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur, il n’est pas de limite.

D’âge en âge, on vantera tes œuvres,
on proclamera tes exploits.
Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

On dira ta force redoutable ;
je raconterai ta grandeur.
On rappellera tes immenses bontés ;
tous acclameront ta justice.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :  « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.   Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.  Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ?  Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !  Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”,  et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes,  alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ;là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

       
       Cy Aelf, Paris

Les lectures de ce jour se rejoignent toutes pour nous dire: "Vivez chaque jour de la grâce qui vous a été faite de  rencontrer et connaître l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. C'est une grande grâce qui nous a ét faite de devenir disciples ainsi que furent les Corinthiens que l'apôtre a longuement évangélisé, ce qui n’eût pas été possible sans une effusion particulière de l'Esprit Saint. Les Corinthiens étaient-ils meilleurs que toutes les autres communautés primitives ? Certes non.  Mais à l'énoncé du message, ils se sont reconnus pécheurs et ils se sont mis en marche vers le Royaume. Il en est de même pour nous, car c'est bien en reconnaissant nos fautes dans un abaissement profond que nous sortons des ténèbres pour entrer dans la Lumière.

Avec la venue du Christ, c'est une longue histoire d'incrédulité et de révolte de la chair qui est achevée. Nous sommes sortis du temps de la Justice pour entrer dans celui de la Miséricorde.  L'oeuvre accomplie par Dieu envers le peuple juif, lors qu’Il fit sortir d'Egypte, c'est encore pour les Corinthiens la même grâce qui a été renouvelée en Jésus-Christ.  L'histoire sainte se reproduit constamment dans les âmes de celles et de ceux qui veulent bien l'accueillir.

Bien sûr, notre époque n'est pas plus simple à vivre que celle de nos parents, mais nous comme eux sortons de l'esclavage en terre étrangère pour marcher vers le Royaume.  Dommage seulement pour ceux qui, ayant bénéficié de la miséricorde divine en Jésus-Christ , auront préféré retourner à leur ancien état de d'esclavage dans le péché...



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Semper Fidelis

Message non lu par etienne lorant » ven. 31 août 2018, 10:59

Épître de saint Paul auw Corinthiennes
Frères, le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile, et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ. Car le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu.  L’Écriture dit en effet : Je mènerai à sa perte la sagesse des sages, et l’intelligence des intelligents, je la rejetterai. Où est-il, le sage ? Où est-il, le scribe ? Où est-il, le raisonneur d’ici-bas ? La sagesse du monde, Dieu ne l’a-t-il pas rendue folle ?  Puisque, en effet, par une disposition de la sagesse de Dieu, le monde, avec toute sa sagesse, n’a pas su reconnaître Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile.  Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes.  Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.  Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.
         

(Ps 32 (33), 1-2, 4-5, 10-11)
R/ Toute la terre, Seigneur,
est remplie de ton amour. (cf. Ps 32, 5b)
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Le Seigneur a déjoué les plans des nations,
anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d’âge en âge
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :  « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux.  Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :  les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile,  tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.  Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”  Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.  Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.”  Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”  Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”  Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.”   Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

         Cy Aelf, Paris

Notre temps sur la terre est celui d'un périple, d'une longue marche que notre prêtre a rapproché de celle des Juifs qui sont sortis d'Egypte afin de se mettre en route vers la terre promise. Ils marchèrent durant quarante ans, non pas que la traversée du désert soit si longue, mais du fait qu'ils tournèrent en rond comme ces chats qui jouent à courir après leurs queues - beaucoup d'hommes font de même, car ils se cherchent eux-même et ce que t nous faisons nous-mêmes. Si l'on compte les années de formation, les années, d'études -de six à dix ans selon les l'apprentissage des disciplines choisies et celles des "spécialisations", les hommes arrivent assez
à exercer pleinement après un très long chemin. Comme dit la chanson: "Pour faire un homme mon Dieu que c'est long !" Et il en est de même en religion, et sans doute plus encore, puisque la démarche spirituelle ne trouve son plein et entier aboutissement dans le Royaume - telle est notre foi.

Les vierges sages suivent ce chemin d'apprentissage de bout en bout, quand bien même il y ait des passages difficiles et obscurs, tandis que les vierges folles renoncent quand la'échecs marche est plus difficile, lorsque l'on a moins de certitudes et qu'il faut traverser des périodes de doutes, des échecs, d'incompréhension. Pour ma part, ce matin, j'ai songé à ma propre situation actuelle. J'ai été contraint d'abandonner mon commerce de bouquiniste trois ans avant de bénéficier de la pension de retraite. Cependant, de bout en bout de mon activité professionnelle, j'ai pris garde d'épargner durant les bonnes années, j'occupe la maison de famille non pas gracieusement - mais en prenant à charge l'entretien du bâtiment.

Les lectures de ce jour soulèvent des questions auxquelles il nous appartient de répondre. Il se peut aussi que nous ayons été des des "vierges folles" avant de devenir sages, l'inverse est toujours possible : il y a des âmes qui deviennent infidèles en raison - se disent-elles, qu'elles, que la vie est trop courte, "alors profitons-en, la vie est courte ! C'est justement sur une telle parole que les jouisseurs seront jugés : ils savaient qu'ils seraient soumis à l'épreuve, mais ils se sont voilé les yeux...


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Talents à faire fructifier

Message non lu par etienne lorant » sam. 01 sept. 2018, 15:16

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni  de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ;   ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ;   ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu.    C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rédemption.   Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut être fier,
qu’il mette sa fierté dans le Seigneur.[
/i]
         
(Ps 32 (33), 12-13, 18-19, 20-21)
R/ Heureux le peuple
que le Seigneur s’est choisi pour domaine. (cf. Ps 32, 12)
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu  
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :
 « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.  De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.  Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.  Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.”  Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”  Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.”  Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”   Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur :tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.  J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.  Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.  Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.  Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de de]nts !” [/i
»


           Cy Aelf, Paris

Dès notre baptêmes, nous reçu des talents qui nous nous sont propre .  Il est intéressants de noter que le mot de "Talents" s'applique tout aussi aux pièces de monnaie dans l'antiquité qu'aux dons que l'on a reçu à notre naissance. On  ne naît pas mathématiciens ou footballeur, ou peintre, ou photographe,  facteur, policiers, soldats, architectes, etc. Lorsque l'on dira que les handicapés de naissance, ne servent en rien l'humanité - mais en réalité, bien sûr qu'ils servent la société humaine - puisqu'elle oblige les société à leur trouver une place quelconque dans la société des hommes. Lorsque saint Paul s'adresse aux Corinthiens, il ne s'adresse
pas aux élites, mais à celles et ceux qui sont disposés à recevoir la sagesse qui n'est pas de ce monde.

A ce sujet, notre prêtre nous a rappelé l'échec cuisant qu'avait rencontré l'apôtre lorsqu'il s'était adressé aux élites de la Grèce, toujours avides de nouveautés intellectuelles - un peu comme  ces hommes qui achètent des livres, non pas pour les lire, mais pour que l'on sache bien qu'ils les possèdent...

Jésus saisit parfaitement ce qui se passe dans le cœur des hommes et  de l'usage bénéfique pour tous chacun d’entre nous possède des dons qui lui sont propres mais et qu'ils pourront développer pour le bien de tous, qu'ils soient entrepreneurs aussi bien ouvriers, médecins ou infirmier ou photographe, etc

Il est heureux que l’Évangile confondent, l'un dans l'autre, le talent comme pièce de monnaie, et le talent qui est le don de naissance qui ne peut s'accroître que par l'exerce de ces dons.  J'ai songé, pour ma part, au tragique destin de Vincent van Gogh qui  vécut comme un vagabond sur la terre.  Comme il est dommage que ces toiles ne sont plus exposées mais finissent dans des les coffre-forts des riches collectionneurs !

Pour ma part, j'ai passé plusieurs années à rechercher un "poster" d'une toile de Dali intitulée "L'enfant soulevant la mer "...  Du reste, ce n'est pas pour me faire valoir que je m'applique chaque jour  à la méditation - mais c'est du fait de l’inspiration qui me saisit et me remplit d'allégresse...




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(Spécialement pour Nicole, administratrice du forum "Religion catholique)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Jésus de retour à Nazareth

Message non lu par etienne lorant » lun. 03 sept. 2018, 9:21

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, quand je suis venu chez vous,je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage ou de la sagesse. Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié. Et c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je me suis présenté à vous. Mon langage, ma  proclamation de l’Évangile, n’avaient rien d’un langage de sagesse qui veut convaincre ; mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient:  pour que votre foi repose, non pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

(Ps 118 (119), 97-98, 99-100, 101-102)
R/ De quel amour, Seigneur, j’aime ta loi ! (Ps 118, 97a)
De quel amour j’aime ta loi :
tout le jour je la médite !
Je surpasse en habileté mes ennemis,
car je fais miennes pour toujours tes volontés.

Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,
car je médite tes exigences.
Je surpasse en intelligence les anciens,
car je garde tes préceptes.

Des chemins du mal, je détourne mes pas,
afin d’observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux pas m’écarter,
car c’est toi qui m’enseignes.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.   On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : ’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés,  annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »  Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à  Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” »  Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;  pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.   Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »   ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.  Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.


          Cy Aelf, Paris

Jésus devait être attendu de pied ferme à Nazareth. Les habitants de ce bourg avaient certainement été avertis des fais et gestes de "l'enfant du pays". Et d'office, comme cela se voit encore dans nous villes et nos villages, rares sont ceux qui sont estimés à leur juste valeur.

Quelles sont ces rumeurs qui courent sur le dos de l'enfant de Joseph et Marie, ce couple si discret, tout cela n'est-il pas étranges ? Voici que leur fils se manifeste dans la synagogue locale et se met à jouer à l'homme inspiré, lui simple charpentier. Quelle audace pour un simple ouvrier, de venir nous donner des cours de religion et de morale ! Pour qui se prend-il ! Mais, globalement, qui parmi nous est assez perspicace pour deviner ou reconnaître des qualité particulières chez autrui ? Et mis à l'épreuve, Jésus de Nazareth se met à parer avec autorité, d'une manière beaucoup plus convaincante qu'un sermon cent fois répété !

Ce retour de Jésus au pays natal fait songer à ces personnes que l'on côtoie sans les connaître vraiment. Cependant, qu'il se produise un événement qui les touche profondément, et voici qu'ils se mettent à parler et agir comme jamais jusque-là. Tels aussi sont certains héros de guerre: on ne les croyait pas capables d'héroïsme et finalement ce sont eux-là qui tiennent bon dans l'adversité. Aucun d'entre nous ne mérite d'être estimé en-dessous de ce qu'ils peuvent paraître. Ne nous faisons donc pas d'idées au sujet de nos proches et de nos voisins. Et même un athée notoire peut produire est capable d'accomplir des gestes héroïques que tous reconnaîtront.

Aujourd'hui, je me suis posé la question de savoir si cet "escarpement" d'où Jésus a failli être projeté est encore visible à Nazareth. N'y a-t-il pas, parmi nous, quelqu'un qui puisse répondre à cette question ?

Par ailleurs, je me suis dit que Jésus devait posséder une "autorité naturelle" telle qu'un simple regard sur un homme en colère a suffi pour le faire renoncer à tout acte de violence physique. Ce genre de charisme apparaît parfois chez ses héros qui n'ont guère eu besoin d'être honorés : pratiquement, ils vous répondront "vous auriez fait de même". Ne sommes-pas tous capables de bonnes actions ?

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Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l'heure

Message non lu par etienne lorant » mar. 04 sept. 2018, 9:26

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,  l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu. Qui donc, parmi les hommes, sait ce qu’il y a dans l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu, mais l’Esprit qui vient de Dieu, et ainsi nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés.  Nous disons cela avec un langage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous apprenons de l’Esprit ; nous comparons entre elles les réalités spirituelles. L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose.  Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen, mais lui, personne ne peut l’y soumettre. Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !

(Ps 144 (145), 8-9, 10-11, 12-13ab, 13cd-14)
R/ Le Seigneur est juste en toutes ses voies. (Ps 144, 17a)
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.

Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat. On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité. Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par l’esprit d’un démon impur, qui se mit à crier d’une voix forte :  « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus le menaça : « Silence ! Sors de cet homme. » Alors le démon projeta l’homme en plein milieu et sortit de lui sans lui faire aucun mal. Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux: « Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! »  Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.

                  Cy Aelf, Parus
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C'est un grand pouvoir que confère le Seigneur donne aux hommes qui placent leur vie entre ses mains et qui, en toute occasion, qui se préoccupent de savoir si leurs actions sont bonnes et si telles choses qu'ils désirent est bonne pour eux selon l'Esprit de Dieu et s'ils sauront les porter. Car, nous le savons, il y a en ce monde un esprit mauvais, l'adversaire du bien, ennemi de Dieu et qui cherche à pervertir ce que Dieu a donné de bon pour l'homme.

Les écritures de ce jour font donnent une image des réalités spirituelles. D'une part, dans la première lecture, saint Paul fait l'éloge de l'Esprit de Dieu, car pas nos propres forces, nos propres capacités, nous ne saurions ni bien nous connaître, ni bien reconnaître ce qui est bon et qu'il faut nourrir en nous. Et lorsque nous dérivons, lorsque nous commettons le mal - ne fut-ce que par des bavardages - nous sentons bien en nous une forme de lourdeur, comme un regret, un chagrin -nous avons attristé l'Esprit . L’Esprit nous le fait sentir et ce sentiment de culpabilité est encore une grâce, afin que nous devenions plus prudent - l'esprit est prompt, prévient Jésus, mais la chair est faible !

Que faut-il retenir ? Non pas que nous sommes surveillés, mais que nous sommes aimés. Notre prêtre nous l'a rappelé notre petite enfance. Nous avions fait quelque chose de travers, mais prenant conscience de la soudaine tristesse de notre mère, nous fondions en larmes jusqu'à ce qu'elle soit consolée. Devenus adultes, c'est bien souvent par Marie que nous reconnaissons comment nous avons contristé le Seigneur.

Mais en tout temps, nous pouvons nous réjouir que notre conscience, du fait de notre baptême, nous fait ressentir : par là il faut aller, mais par l'autre chemin - gare à toi !! !


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Agir tant qu'il fait jour

Message non lu par etienne lorant » mer. 05 sept. 2018, 10:24

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, quand je me suis adressé à vous, je n’ai pas pu vous parler comme à des spirituels, mais comme à des êtres seulement charnels, comme à des petits enfants dans le Christ. C’est du lait que je vous ai donné, et non de la nourriture solide; vous n’auriez pas pu en manger, et encore maintenant vous ne le pouvez pas, car vous êtes encore des êtres charnels. Puisqu’il y a entre vous des jalousies et des rivalités, n’êtes-vous pas toujours des êtres charnels, et n’avez-vous pas une conduite tout humaine ?   Quand l’un de vous dit : « Moi, j’appartiens à Paul», et un autre : « Moi, j’appartiens à Apollos », n’est-ce pas une façon d’agir tout humaine ? Mais qui donc est Apollos ? qui est Paul ? Des serviteurs par qui vous êtes devenus croyants, et qui ont agi selon les dons du Seigneur à chacun d’eux.   Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais c’est Dieu qui donnait la croissance.  Donc celui qui plante n’est pas important, ni celui qui arrose ; seul importe celui qui donne la croissance : Dieu. Celui qui plante et celui qui arrose ne font qu’un, mais chacun recevra son propre salaire suivant la peine qu’il se sera donnée. Nous sommes des collaborateurs de Dieu,
et vous êtes un champ que Dieu cultive, une maison que Dieu construit.


(Ps 32 (33), 12-13, 14-15, 20-21)
R/ Heureux le peuple
que le Seigneur s’est choisi pour domaine. (cf. Ps 32, 12)
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.

Du lieu qu’il habite, il observe
tous les habitants de la terre,
lui qui forme le cœur de chacun,
qui pénètre toutes leurs actions.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint
.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,  Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.  Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.  Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.  Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.  Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Et il proclamait l’Évangile
dans les synagogues du pays des Juifs.


   
       Cy Aelf, Paris

Les lectures de ce jour nous font comme un reportage de l’Évangile annoncé à toutes et tous, quelles que soient les origines et les conditions de vie. C'est ainsi que, dans la première lecture, on voit saint Paul qui enseigne et qui, en même temps explique pourquoi il parle d'une telle façon et pas d'une autre. Parce que l'annonce de la Bonne Nouvelle est destinée à toutes et à tous, quelles que soient leurs conditions de vie. Il n'emploie pas le langage des savants, mais il montre comment manifester dans la vie son appartenance au Christ. C'est un enseignement tout simple qui souligne tout ce qui permet aux nouveaux convertis de vivre en bonne harmonie avec les uns comme avec les autres. Il n'y a pas : le Dieu de Paul et le Dieu d'Apollos, il n'y a qu'un même Dieu s'adressant à tous et à chacun au cœur de Et non la vie.

Et c'est cela, également, que témoigne l'Evangile du jour qui nous montre Jésus à l'oeuvre sans discontinuer: Ici il enseigne, là il soulage la belle-mère de Pierre, il chasse les démons, il se retire et il revient. N'est-ce pas comme un ballet improvisé ? Et non seulement cela, il se prépare à se remettre en marche pour faire de même partout où il passera. Or, ce mouvement perpétuel - de partage et de servir, de prier en silence et d'encourager le prochain, ne devrait cesser de nous procurer la Joie d'une journée bien vécue dans l'amour de Dieu sous le de l'amour de Dieu.

Notre prêtre nous a proposé, aujourd'hui même, de manifester l'amour de Dieu par tel ou tel service accompli auprès de celles et ceux que nous croiserons - et en oubliant quelque peu les soucis qui nous assaillent : "Le berger ne prend-il pas soin de ses brebis ? Levons-nous donc et sortons de nos maisons !


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Une prise miraculeuse

Message non lu par etienne lorant » jeu. 06 sept. 2018, 10:18

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, que personne ne s’y trompe : si quelqu’un parmi vous pense être un sage à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage.  Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Il est écrit en effet : C’est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté.  Il est écrit encore : Le Seigneur le sait : les raisonnements des sages n’ont aucune valeur !  Ainsi, il ne faut pas mettre sa fierté en tel ou tel homme. Car tout vous appartient,  que ce soit Paul, Apollos, Pierre, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir : tout est à vous,  mais vous, vous êtes au Christ,
et le Christ est à Dieu.

   
(Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ La terre est au Seigneur, et toute sa richesse. (cf. Ps 23, 1)
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,  la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.  Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. NQuand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large,et jetez vos filets pour la pêche. »  Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »   Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer.  Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.  à cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »   En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;     et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »   Alors ils ramenèrent les barques au rivage


           –  Cy Aelf, Paris

Cette épître de saint Paul aux Corinthiens est tout entière lumineuse pour celles et ceux qui se convertissent. De notre temps encore, les hommes et les femmes qui cherchent à donner un sens véritable à leur passage  sur la terre, découvriront dans ce texte une espérance nouvelle pour une meilleure manière de vivre, en même temps riche d'espérance, mais également de joie.  Pour en rendre compte d'une autre manière, on peut se souvenir de l'enfant que nous avons été en découvrant des cadeaux le matin de Noël sous le sapin.

Le choix des cadeaux avait son importance, mais le plus réjouissant, c'était bien sûr la douceur et la tendresse de nos parents. La foi est le meilleur cadeau de Noël qui puisse nous être offert.  Nous avons reçu bien mieux que l'or, l’encrent et la myrrhe, nous avons reçu par le baptême : la foi, l'espérance et l'amour.

A partir de ce don initial pour l'âme,  toutes les portes de la grâce se sont ouverte.  Et bienheureux celles et ceux qui se sont mis en marche sur le chemin de vérité qui conduit à la vie éternelle ! Car nous ne sommes plus pieds et poings liés, esclaves de ce monde. Car nous sommes déjà libre par la grâce reçue. Et Pierre, désormais, n'a plus jamais cessé de prendre des hommes dans dans la barque de l'Eglise...

Quelques personnes ont parfois critiqué mes partages, estimant qu'ils nécessitent d'y revenir à deux fois.
La  réponse est toute simple: mettez-vous, vous-mêmes à méditer et vous trouverez, comme moi, une source inépuisable pour l'âme et une force renouvelée face aux mauvais bruits de ce monde...


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Cherchez, vous trouverez !

Message non lu par etienne lorant » ven. 07 sept. 2018, 9:49

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,  que l’on nous regarde donc comme des auxiliaires du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Or, tout ce que l’on demande aux intendants, c’est d’être trouvés dignes de confiance. Pour ma part, je me soucie fort peu d’être soumis à votre jugement, ou à celui d’une autorité humaine ; d’ailleurs, je ne me juge même pas moi-même. Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me soumet au jugement, c’est le Seigneur. Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré, mais Attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.
 
(Ps 36 (37), 3-4, 5-6, 27-28ab, 39-40ac)
R/ Le salut des justes vient du Seigneur. (cf. Ps 36, 39a)
Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.

Dirige ton chemin vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lui, il agira.
Il fera lever comme le jour ta justice,
et ton droit comme le plein midi.

Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours,
car le Seigneur aime le bon droit,
il n’abandonne pas ses amis.

Le Seigneur est le salut pour les justes,
leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre,
car ils cherchent en lui leur refuge.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, les pharisiens et les scribes dirent à Jésus : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent  souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! »Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ?  Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. »  Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux.   Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »


Cy Aelf, Paris

Le message de l'amour de Dieu en Jésus Christ ne peut être reçu que par celles et ceux qui, l'ayant découvert, en éprouve la bienheureuse nouveauté. Ils ressentent de manière indéfinissable, que véritablement le Dieu que l'on avait appelé le Tout-Puissant, n'est pas le tout puissant de la justice, mais bien Celui qui a créé l'homme afin de partager avec lui la plénitude de la vie...

La joie parfaite est accessible à toutes et a tous, quels que soient leur origine,, qu'ils soient blanc de peau ou basané, ou noir ou jaune - et s'il y des extra-terrestre, ce ne seront pas les terrifiants Aliens des films d'horreur ! Car si Dieu est Dieu, Il crée selon sa propre nature:car Lui ne connaît pas le mal !

Le pire danger que puisse rencontrer l'homme, c'est de se laisser séduire par l'Adversaire qui n'est guère qu'un ange déchu et que même les hommes ont le pouvoir de chasser et renvoyer en enfer. De sorte que nos vies, aujourd'hui même, peuvent être renouvelées d'une simple façon: une action de grâce - c'est tout simple. Ne l'avez-vous pas remarqué ? Quelle est la seule créature, dans tout l'univers peut sourire ? Les animaux peuvent ronronner, mais l'homme seul peut sourire. Comment font-ils donc, les athées militants, pour renier leur propre nature ? Quelle sombre grisaille que leur existence ! Prions que le Seigneur les convertisse ...


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Rien n'est impossible à Dieu

Message non lu par etienne lorant » sam. 08 sept. 2018, 11:37

Lecture du livre de Michée
Ainsi parle le Seigneur : Toi, Bethléem Éphrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, aux jours d’autrefois. Mais Dieu livrera son peuple jusqu’au jour où enfantera... celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les fils d’Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom du Seigneur, son Dieu. Ils habiteront en sécurité, car désormais
il sera grand jusqu’aux lointains de la terre, et lui-même, il sera la paix !


Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains
Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour.
Ceux que, d’avance, il connaissait, il les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils,
pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères. Ceux qu’il avait destinés d’avance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a rendus justes,
il leur a donné sa gloire.


(Ps 12 (13), 6ab, 6c)
R/ J'exulterai de joie en Dieu, mon Seigneur. (Is 61, 10)
Moi, je prends appui sur ton amour ;
que mon cœur ait la joie de ton salut !
Je chanterai le Seigneur
pour le bien qu’il m’a fait.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès ngendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la mme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, zias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone. Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salat, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus,
que l’on appelle Christ.


Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint; Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».


Cy Aef, Paris


Et nous voici en route vers la fête de Noël. A quoi sert cette accumulation de noms, cette généalogie, totalement invérifiable mais par laquelle le lecteur se fait d'emblée la réflexion amusée : Jésus est-il vraiment née d'une femme ? En effet, que l'on relise cette généalogie qui gomme les noms des femmes, comme si celles-ci n'étaient, en définitive qu'un réceptacle pour la naissance des hommes. Non seulement elles ne sont que ventres, mais en outre: elles n'enfantent apparemment que des hommes ? On gagnerait beaucoup à gagner à relie de nombreux passages de la Bible dans lesquels des femmes ont manifesté leur une très grande foi foi tout en restant discrètes.

Mais à partir de l'engendrement par Marie, les femmes cesseront d'être de simples réceptacles en vue de la naissance de prophètes et de prêtres. Du reste, si les femmes étaient aussi fragiles que les hommes les estiment, comment se fait-qu'elles leur survivent dans la majorité des cas ? Aujourd'hui, j'ai prié en faveur de ma mère, Léa, née le 21 août 1924, qui est complètement paralysée dans un lourd fauteuil muni d'une tablette qui sert autant de garde-fou que de tablette pour les repas. Mais on vient toujours goûter un de ces sourires rendraient courage au plus sombres des personnes qu'elle croise... Elle fut un jour "Sœur Marie de saint Liévain". Elle avait prononcé ses vœux définitifs lorsqu'elle faillit mourir aménorrhée ... Si l’Évêque de l'époque ne l'avait pas délivrée de ses vœux ... vous ne liriez pas ce commentaire ce matin !

Il faudrait de même parler de joseph dont la condition de célibataire le condamnait à devenir un de ces malheureux juifs dont la descendance s'éteindrait pour toujours. Ainsi donc, dans cette histoire de descendance Joseph a tout autant bénéficié d'une grâce insigne. Car sa lignée allait s'éteindre avec lui, un signe de malédiction s'il en est ! Voici ce que le Seigneur fit pour nous-mêmes : saint Joseph qle travailleur, l'homme de conscience pure qui chemine avec courage, sans se peindre et fidèle jusque dans l'épreuve. Je me permets de citer aussi Gabriel, mon père, qui rencontra ma mère dans un train, après qu'il qu'il renoncé à la prêtrise - il avait été profondément choqué de ne pouvoir rendre visite à ses parents hors de l'accompagnement d'un autre prêtre... Avant de me mettre à commenter les textes de la liturgie du jour, j'ai moi aussi, par courriers, étudier la théologie de la Miséricorde divine, fondée sur la vie et l'oeuvre de sainte Faustine... Pour moi c'était impossible, mais rien n'est impossible à Dieu.


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Infidèles aux hommes, infidèles à Dieu

Message non lu par etienne lorant » lun. 10 sept. 2018, 11:48

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,  on entend dire partout qu’il y a chez vous un cas d’inconduite, une inconduite telle qu’on n’en voit même pas chez les païens : il s’agit d’un homme qui vit avec la femme de son père.  Et, malgré cela, vous êtes gonflés d’orgueil au lieu d’en pleurer et de chasser de votre communauté celui qui commet cet acte.   Quant à moi, qui suis absent de corps mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, l’homme qui agit de la sorte : au nom du Seigneur Jésus, lors d’une réunion où je serai spirituellement avec vous, dans la puissance de notre Seigneur Jésus,  il faut livrer cet individu au pouvoir de Satan, pour la perdition de son être de chair ; ainsi, son esprit pourra être sauvé au jour du Seigneur.  Vraiment, vous n’avez pas de quoi être fiers : ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ?
Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé : c’est le Christ. Ainsi, célébrons la Fête,
non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité
.

(Ps 5, 2-3, 5-6ab, 6c-7, 12)
R/ Seigneur, que ta justice me conduise. (Ps 5, 9a)
Tu n’es pas un Dieu ami du mal,
chez toi, le méchant n’est pas reçu.
Non, l’insensé ne tient pas
devant ton regard.

Tu détestes tous les malfaisants,
tu extermines les menteurs ;
l’homme de ruse et de sang,
le Seigneur le hait.

Allégresse pour qui s’abrite en toi,
joie éternelle !
Tu les protèges, pour toi ils exultent,
ceux qui aiment ton nom.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.  Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout.  Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »  Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.


.CY Aelf, Paris

Les lectures de ce matin sont intéressantes à de nombreux points de vue.  Les Corinthiens se voient jugés par saint Paul pour avoir accepté au culte un homme adultère et d'une forme quasi incestueuses. Mais qui, de l'incestueux ou des autres protagonistes de l'affaire sont-il les plus coupables ?  A la vérité, tous sont coupables de la même faute : l'hypocrisie.  A l'écoute de l'homélie du jour, je me suis souvenu d'un épisode vécu.  Avec le fils d'un voisin, je servais à l'autel chaque dimanche.  Mais un jour, nous avons, tous deux ensemble, décidé de renfoncer à cet engagement.  La raison de cette démission, de l'ami Philippe et moi-même,  fut d'avoir assisté durant la Consécration à des œillades complices entre un homme et une femme dont les conjoints respectifs ne se doutaient aucunement ... Nous n'étions que des enfants, mais clairement, nous avions perçu  perçu comme un reniement complet de la foi - celle que l'on venait de nous faire connaître.  Ce fut un malheur quasi enfantin, lequel m'avait poussé à m'écrier : "Quand je serai grand, je veux être le plus dur !"  

Intimement, j'avais découvert "le péché du monde" et cette découverte douloureuse  m'a poursuivi jusqu'à l'âge adulte, puisque j'ai finalement choisi, après quelques tentatives de vie de couple,  de ne pas songer au mariage. Les aventures sentimentales sont une chose, mais les engagements non tenus sont pires encore.

Et, j'ai préféré le célibat. Quant à mon "confrère-acolyte, beaucoup plus intelligent que je puis être, il est devenu un chimiste, chef d'entreprise, riche au point de ne plus me le saluer ... les rares fois où nous nous sommes revus... les thérapeutes psychiatres ont bien raison de "fouiller" le passé de leur patients. Mais les sacrements, avec l'examen de conscience et l'absolution , sont très efficaces et ne coûtent rien que de se reconnaître tous pécheurs...



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Un temps pour chaque chose

Message non lu par etienne lorant » mer. 12 sept. 2018, 9:29

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,  au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant données les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi.  Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier.  Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter.  Frères, je dois vous le dire : le temps est limité.Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme,    ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui ont de la joie, comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien,     ceux qui profitent de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car il passe, ce monde tel que nous le voyons.

 
(Ps 44 (45), 11a.12, 14-15a, 15b-16, 17a.18)
R/ Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille. (Ps 44, 11a)
Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille :
le roi sera séduit par ta beauté.
Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d’étoffes d’or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.

À la place de tes pères se lèveront tes fils ;
Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges :
que les peuples te rendent grâce, toujours, à jamais
!

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.  Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.     Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent
et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.
 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.  Mais quel malheur pour vous, les riches,
car vous avez votre consolation !    Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim !
Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez !  Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »


.

         Cy Aelf, Paris

La chanson dit: "Pour faire un homme, mon Dieu que c'est long !  Et de fait:  le temps qui s'écoule nous paraît long, mais pour peu que l'on se retourne, tout le passé nous pariât lointain... C'est que le temps nous entraîne inexorablement  vers l'avant. Est-ce un mal ?  Ce peut être une peine, mais c'est d'abord notre condition humaine.  Nul ne peut vivre du passé ni de l'avenir. Ce que nous avons, c'est le présent. Vivre sa de notre ma, c'est aujourd'hui, c'est maintenant. "Nous n'avons pas été créés avec des yeux à l'arrière de notre marche - ni les hommes, ni les animaux, ni les insectes. Toute la a création va de l'avant  - et les scientifiques nous disent que l'univers est toujours en expansion..".

Cette condition de vie, nous ne pouvons pas en changer, mais il nous faut continuer, chaque jour et de bout en bout, comme à la recherche d'un état définitif et bienheureux - c'est l'espérance de tous en ce monde,  car nous avons besoin d'absolu et nous recherchons un absolu qu'on appelle le bonheur... ?  Pourquoi donc Jésus déclare-t-il heureux celles et ceux qui évoluent avec prudence, dont la vie paraît austère : c'est parce qu'ils ont perçu que le bonheur véritable ne demeure que pour celles et ceux qui aiment - et qui aiment en Dieu. Ces hommes et ces femmes vivent déjà, en espérance, le bonheur définitif auprès de Dieu.

Ce matin, je fais  mémoire de mon père défunt, Gabriel qui aura vraiment dû lutter contre l'acharnement thérapeutique d'un médecin qui l'avait entravé dans son lit afin qu'il cesse d'arracher les sondes nutritives.  Ce fut son ultime combat - mais lorsque nous sommes venus voir son corps, nous avons été surpris : son visage avait repris sa forme naturelle et nous nous sommes écriés en disant : "On dirait qu'il dort, qu'il va d'une seconde à l'autre à l'autre et nous parler"...  

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