Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2017-2018)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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L'Esprit Saint toujours à l'oeuvre

Message non lu par etienne lorant » ven. 13 avr. 2018, 15:58

Livre des Actes des Apôtres 5,34-42.
En ces jours-là, comme les Apôtres étaient en train de comparaître devant le Conseil suprême, intervint un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi, qui était honoré par tout le peuple. Il ordonna de les faire sortir un instant, puis il dit : « Vous, Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à ces gens-là. Il y a un certain temps, se leva Theudas qui prétendait être quelqu’un, et à qui se rallièrent quatre cents hommes environ; il a été supprimé, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien. Après lui, à l’époque du recensement, se leva Judas le Galiléen qui a entraîné beaucoup de monde derrière lui. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés. Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis : ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. En effet, si leur résolution ou leur entreprise vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu.» Les membres du Conseil se laissèrent convaincre ; ils rappelèrent alors les Apôtres et, après les avoir fait fouetter, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus et les relâchèrent. Quant à eux, quittant le Conseil suprême, ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient et annonçaient la Bonne Nouvelle : le Christ, c’est Jésus.

Psaume 27(26),1.4.13-14.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m'attacher à son temple.

Mais, j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,1-15.
En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un  de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.  À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


D'une manière ou d'une autre, les disciples de Jésus auraient été libérés afin de commencer à évangéliser toute l'humanité.  Ici, de nouveau, on peut considérer qu'en la personne du pharisien Gamaliel, c'est encore l'Esprit Saint qui a "soufflé" les mots qui ont entraîné que l'on relâche les apôtres. Ce sont des paroles simples et convaincant, tout a fait adaptée aux circonstances. Mais dont l'argument de pure vérité: "Si leur résolution vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber." Et le Psaume de confirmer: Le Seigneur est ma lumière et mon salut; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?

De telles choses sont-elles possibles ?  Nombreux ceux qui doutent, mais heureux ceux qui écoutent avec le  cœur:  l'Esprit Saint défenseur témoigne toujours en faveur des fidèles sincères.

Tel qu'il est rappelé ici, l'épisode de la multiplication des pains signifie qu'en communiant, à l'Eucharistie, les fidèles reçoivent force et grâce pour retourner dans le monde. Une Eucharistie reçue dans l'humilité renouvelle la grâce et la force - ainsi que la Joie. Qui, parmi nous, n'a jamais éprouvé un sentiment de grande liberté, de vie "ouverte", renouvelée ? Puisse-t-il en être toujours ainsi. Ce matin, je me souviens de cet homme âgé qui me "serrait la pince" avec force , une casquette à la main. Probablement décédé: qui sait s'il ne viendra pas m'accueillir  ?


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Bien formé, le disciple devient comme son Maître

Message non lu par etienne lorant » sam. 14 avr. 2018, 10:07

Livre des Actes des Apôtres 6,1-7.
En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque,car les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien. Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. » Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche. On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains. La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi.

Psaume 33(32),1-2.4-5.18-19.
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,16-21.
Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. » Les disciples voulaient le prendre dans la barque; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L'organisation dans l'Eglise naissante est elle aussi marquée par l'intervention de l'Esprit saint. Dans la première lecture, l'afflux incessant de nouveaux fidèles a entraîné l'élection du diacre Étienne pour le service des tables. Cette nomination pourrait paraître comme un rôle mineur, mais en Eglise, il n'y a en fait que
des serviteurs de Dieu. De sorte que l'on pourrait condamner et mettre à mort saint Pierre, premier Pape, un autre reprendrait sa charge aussitôt. Il en est ainsi aujourd'hui encore. Au regard des gens du monde, un simple fidèle est un simple "adepte" d'une croyance quelconque, mais de cet "homme de peu" n'est en réalité pas moindre qu'un évêque à Rome.

Ceci est très important d'autant que les princes de ce monde n'y voient qu'une sorte de construction déraisonnable, peu pratique, déraisonnable et de peu d'intérêt.  Au regard des incroyants, ce sont des hommes qui élisent les Papes et que l'Etat du Vatican ne présente aucune menace pour les pouvoirs en place dans chaque pays. Sauf qu'en réalité un Pape comme Jean-Paul II a réalisé beaucoup plus que tous les princes de ce monde. Sauf que les croyants sont infiniment plus nombreux que les athées et exercent avec zèle diverses activités dans le monde entier et leur parole est écoutée comme vérité par tous les baptisés du monde...

Cette puissance est à l'oeuvre dans le monde entier et c'est bien ce que manifeste l’Évangile du jour : les disciples avaient ramé durant cinq kilomètres - ce qui suppose un effort très important, mais aussitôt que Jésus les rejoint, ils sont arrivés à destination. Voici qui est, pour nous, un encouragement, car si nous rencontrons diverses difficultés dans nos activités humaines, il se trouve toujours un événement qui simplifie tout.

Personnellement, ayant rencontré des difficultés dans la cessation de mon activité de bouquiniste, l'intervention inattendue d'une tierce personne - elle aussi croyante - a tout réglé en une seule matinée de démarches dans services administratifs concernés ..." Le serviteur n'est pas plus grand que son maître mais, bien formé, il devient comme son maître"



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Apprendre à reconnaître l'Esprit Saint

Message non lu par etienne lorant » lun. 16 avr. 2018, 10:12

Livre des Actes des Apôtres 6,8-15.


Psaume 119(118),23-24.26-27.29-30.
Lorsque des grands accusent ton serviteur,
je médite sur tes ordres.
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
ce sont elles qui me conseillent.

J'énumère mes voies : tu me réponds ;
apprends-moi tes commandements.
Montre-moi la voie de tes préceptes,
que je médite sur tes merveilles.

Détourne-moi de la voie du mensonge,
fais-moi la grâce de ta loi.
J'ai choisi la voie de la fidélité,
je m'ajuste à tes décisions.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,22-29.
Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et  vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent: « Rabbi, quand es-tu arrivé ici? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

De notre temps, comme au temps de la scène de la mise en accusation d'Etienne, les hommes comme les femmes qui tiennent des discours qui engagent à une conversion profonde... rencontrent gêne, rejet et moqueries.  De retour de Lourdes, où j'avais accompagné une malade de mon voisinage, je ne m'attendais certes pas aux rires et aux moqueries dont j'ai fait l'objet. C'était il y a plus de vingt ans, mais je me souviens de certaines remarques et très désobligeantes, ainsi que de propos carrément blasphématoires. Je rapporte cet incident car il a son importance mais cette parole m'est sortie de la bouche : "Si vous ne croyez en rien, il n'y aura personne pour vous croire à votre tour !". Je me souviens de cet incident car ce fut la première fois que j'ai parlé sans avoir d'aucune façon pris le temps de réfléchir... Sauf la fin dramatique du premier martyr, j'avais fait l'expérience de la proximité de l'Esprit saint défenseur - et cela s'est reproduit encore. Parmi ceux qui liront ceci, nombreux celles et ceux qui pourraient témoigner de telles réponses instantanées...

Notre prêtre, à propos d'Etienne, premier des martyrs pour la foi,  nous a confié que, dans un premier temps, tout jeune prêtre, il avait longuement préparé ses homélies, mais regrettait d'avoir souvent improvisé  en cours de parole.  Il s'était alarmé quelque peu jusqu'au jour où l'un des fidèles est venu le remercier en disant: "Mot pour mot, vous avez dit exactement les paroles que j'espérais entendre afin de reprendre courage après le décès de mon épouse !"

Croyons le bien:  l'Esprit saint est constamment à l'oeuvre dans nos vies, mais bien souvent les hommes s’attribuent les dons de l'Esprit Défenseur - comme tous ceux qui racontent  certains "exploits de paroles qui leur ont permis d'échapper à la sanction d'une autorité quelconque. Et de se vanter : "A moi, on ne me la fait pas"!!! ... sauf qu'au moment d'ouvrir la bouche, il ne savait quoi répondre à ce qu'on lui reprochait ! Notre prêtre a conclu: le surnaturel, ne cherchez pas: Il est constamment à l'oeuvre chaque jour de notre vie !

Allelouia !




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Etienne, premier martyr

Message non lu par etienne lorant » mar. 17 avr. 2018, 17:55

Livre des Actes des Apôtres 7,51-60.8,1a.
En ces jours-là, Étienne disait au peuple, aux anciens et aux scribes : « Vous qui avez la nuque raide, vous dont le cœur et les oreilles sont fermés à l’Alliance, depuis toujours vous résistez à l’Esprit Saint ; vous êtes bien comme vos pères !  Y a-t-il un prophète que vos pères n’aient pas persécuté ? Ils ont même tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, celui-là que maintenant vous venez de livrer et d’assassiner. Vous qui aviez reçu la loi sur ordre des anges, vous ne l’avez pas observée. » Ceux qui écoutaient ce discours avaient le cœur exaspéré et grinçaient des dents contre Étienne. Mais lui, rempli de l’Esprit Saint, fixait le ciel du regard : il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Alors ils poussèrent de grands cris et se bouchèrent les oreilles. Tous ensemble, ils se précipitèrent sur lui, l’entraînèrent hors de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Puis, se mettant à genoux, il s’écria d’une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort. Quant à Saul, il approuvait ce meurtre.


Psaume 31(30),3bc.4.6.7b.8a.17.20cd.
Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
Ma forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.

En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Moi, je suis sûr du Seigneur.
Ton amour me fait danser de joie.

Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,30-35.
En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moiue, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Quelle belle mort que celle d'Etienne !  Car il a parcouru en très peu de temps le chemin de la pure sainteté, Il faut se représenter ici un homme qui s'est totalement ouvert à l'Esprit Saint et s'est donné tout entier à l’annonce de évangile. Comme notre prêtre parlait ainsi, je me suis souvenu de ce que j'avais éprouvé lors de ma simple "illumination" au pied d'un crucifix. J'ai prié le Seigneur de me laisser mourir de suite afin de garder en moi "pour toujours", la Joie qui m'avait illuminé - car je me sentais comme un nouveau-né. Les larmes du repentir avaient, pour pour ainsi dire, effacé tout mon passé - et j'ai vraiment saisi ce que veut dire "Naître de nouveau".  Mon premier geste fut de troquer mes chaussures par des sandales, car il me semblait que plus un homme est proche de la terre par son corps, plus son esprit est proche de Dieu.  

Certes, j'ai demandé de pouvoir "mourir tout de suite" afin de conserver la Joie bouleversante de la conversion. Que de larmes versées m'auront lavé, comme pour tout effacer de mes anciennes ambitions. Du mois d’août jusqu’à fin octobre de cette année-là, je n'ai pas pu me remettre au travail. Il me semblait que je devais sans attendre me présenter au petit séminaire ...  mais je n'ai rencontré que scepticisme accompagné de sourires convenus: personne  ne m'a cru, si ce n'est un "ancien prêtre" - lequel, très embarrassé, m'a expliqué qu'il était préférable de témoigner "au sein du monde" plutôt que de s'adresser "à la hiérarchie"...je n'ai compris que plus tard... les expériences de conversions chez des adultes doivent se vivre au sein du monde... Cependant, au cours de l'année qui a suivi, une formation à la théologie de la Miséricorde divine m'a été proposée par la congrégation "Faustinum" de la Miséricorde divine depuis Cracovie. J'y ai adhéré et adhéré sans réserve.

J'ai demandé un "signe" de la validité de ma démarche et j'ai obtenu la délivrance définitive de ma tabagie le 13 mai 2004 - comme j'allais "craquer", une Joie extraordinaire m'a tout empli d'un instant à l'autre et je puis assurer que j'aurais bien voulu mourir sur le moment afin de demeurer dans cette "vivifiante béatitude".  Mais dès le lendemain, ma volonté simple a dû suffire. Tels furent les signes dont je témoignerai toujours...



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Quant la mort témoigne de la vie

Message non lu par etienne lorant » mer. 18 avr. 2018, 10:16

Livre des Actes des Apôtres 8,1b-8.
Le jour de la mort d’Étienne, éclata une violente persécution contre l’Église de Jérusalem. Tous se dispersèrent dans les campagnes de Judée et de Samarie, à l’exception des Apôtres. Des hommes religieux ensevelirent Étienne et célébrèrent pour lui un grand deuil. Quant à Saul, il ravageait l’Église, il pénétrait dans les maisons, pour en arracher hommes et femmes, et les jeter en prison. Ceux qui s’étaient dispersés annonçaient la Bonne Nouvelle de la Parole là où ils passaient. C’est ainsi que Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d’un même cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même les voyaient. Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs, qui sortaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris. Et il y eut dans cette ville une grande joie.

Psaume 66(65),1-3a.4-5.6-7a.
Acclamez Dieu, toute la terre ;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »

Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom.
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.

Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu'il nous donne.
Il règne à jamais par sa puissance.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,35-40.
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Qu'est-ce qui pourrait arrêter le témoignage des premiers apôtres, si la mise à mort d'un homme dont la fonction officielle était de servir des repas aux tables communes ?  D'ordinaire, on emprisonne les meneurs, et tout se calme par crainte de brimades et de persécutions - mais pas dans le cas où la persécution ne fait que servir d'exemple et de modèle de foi ?  Le martyre est un témoignage dont la portée est immense dans les cœurs de tous les témoins. Car mettre à mort quiconque se met à témoigner -  ne peut que confirmer la valeur de son témoignage. En effet, toutes et tous ne pourront que se dire : "le message que cet homme voulait nous transmettre ne pouvait qu'être important - puisqu'on l'a tué afin de le faire taire". Et si l'on jette en prison tout ceux qui n'ont pas cessé de faire le bien autour d'eux, c'est leur rendre témoignage encore.

Il ne reste dès lors que des fanatiques pour poursuivre celles et ceux dont la simple faute est d'avoir foi en telle ou telle personnes qui ne leur ont fait qu'apporter du bien, un surcroît d'espérance et d'amour. L’évangile de ce jour ne fait que renforcer cet argument, car ce qu'il apporte comme message, c'est la résurrection et la vie, la fin de toute peine et un bonheur sans fin.  Ce matin, en écoutant ce discours, je me suis souvenu du visage de mon père, Gabriel, quelques minutes après son décès.  Son visage, dont les traits s'étaient raidis au point de le  rendre peu reconnaissable... avait soudainement repris son apparence des meilleurs jours. Ma mère, mes sœurs et moi-même avons  eu la même réaction: "On dirait qu'il va se réveiller et nous parler !". Et ce deuil n'en fut que plus simple, plus doux et rempli d'espérance...

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Rien n'est impossible à Dieu

Message non lu par etienne lorant » jeu. 19 avr. 2018, 9:52

Livre des Actes des Apôtres 8,26-40.
En ces jours-là, l’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant: « Mets-toi en marche en direction du sud, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza; elle est déserte.» Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie, et administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer. Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe. L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. » Philippe se mit à courir, et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? » L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : ‘Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre.’ Prenant la parole, l’eunuque dit à Philippe: «Dis-moi, je te prie: de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même ou  d’un autre ? » Alors Philippe prit la parole et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : « Voici de l’eau : qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » […]Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l’eau tous les deux, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit  emporta Philippe; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux. Philippe se retrouva dans la ville d’Ashdod, il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

Psaume 66(65),8-9.16-17.20.
Peuples, bénissez notre Dieu !
Faites retentir sa louange,
car il rend la vie à notre âme,
il a gardé nos pieds de la chute.

Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu'il a fait pour mon âme ;
quand je poussai vers lui mon cri,
ma bouche faisait déjà son éloge.

Béni soit Dieu
qui n'a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,44-51.
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Merveilleux choix de textes qui permet qui permettent, au travers d'un récit surprenant, nous rend manifeste comment Dieu entre dans le cœur de quiconque cherche assidûment la Vérité. Cet étranger, par sa quête de vérité - non pas seulement dans les livres, mais aussi: en quittant son pays, sa position sociale, en apprenant une langue étrangère, en se risquant seul et non armé dans vers un pays dont il a seulet ment appris l'étrange histoire... se voit conduit invinciblement conduit à connaître toute la vérité tout entière. Mais ne nous laissons pas attirer par un récit merveilleux, a dit le prêtre. En effet, quiconque se met en route dans la quête de la Vérité la trouvera.  Encore faut-il être prêt à quitter ses habitudes, renoncer à son confort, à ses habitudes, aux idées reçues - et même à sa langue maternelle - et tout cela dans le but de connaître toute la vérité sur l'homme et sa destinée.

La force de ce récit ne réside pas dans le caractère miraculeux de la rencontre entre l'étranger et l'apôtre, mais bien dans l'abandon d'eux-mêmes qu'ont accompli les deux hommes afin de connaître la seule Vérité qui vaille.

C'est une telle démarche, intérieure comme extérieure - par un grand pèlerinage en pays étranger, loin de toutes ses habitudes et de confort qui ne peut que s'attirer la miséricorde de Dieu. Ce qui rend possible de telles miraculeuses rencontres, réside dans l'attitude d'abandon dans la foi - chez les uns comme chez les autres. Ainsi font encore de nos jours celles et ceux qui se retirent du monde afin d’accomplir tout ce que Dieu voudra. Ceci ceci posé, la rencontre "improbable" au regard des rationalistes comme des philosophes devient la bienheureuse aventure de la sainteté.  Dans cette démarche, l'Eucharistie tient la toute première place, car le Seigneur y demeure présent et accessible, à toutes et tous, jusqu'à la fin du monde.

Grande joie de nouveau à l'écoute attentive d'une telle homélie...




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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Conversion brutale de saint Paul

Message non lu par etienne lorant » ven. 20 avr. 2018, 22:12

Le vendredi de la 3e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 9,1-20.
En ces jours-là, Saul était toujours animé d’une rage meurtrière contre les disciples du Seigneur. Il alla trouver le grand prêtreet lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes qui suivaient le Chemin du Seigneur, il les amène enchaînés à Jérusalem. Comme il était en route et approchait de Damas, soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté. Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » Il demanda : « Qui es-tu, Seigneur ? » La voix répondit : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Relève-toi et entre dans la ville : on te dira ce que tu dois faire. » Ses compagnons de route s’étaient arrêtés, muets de stupeur : ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva de terre et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas. Pendant trois jours, il fut privé de la vue et il resta sans manger ni boire. Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur lui dit : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude : tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul. Il est en prière, et il a eu cette vision : un homme, du nom d’Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. » Ananie répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem. Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va ! Car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. » Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. » Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé.
Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours à Damas avec les disciples
et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu.

Psaume 117(116),1.2.
Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !



Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,52-59.

En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.



Cy Aelf, Paris

Quel est le plus fort : la mort ou bien la conversion ?  C'est en ceci que l'on peut affirmer que "l'amour est plus fort que la mort.  et   Il nous faut donc, chaque jour, prier pour mieux aimer. En quelques mots cela est et bien dit. Pour renaître dans le Paradis, ne tardons plus à convertir, encore et encore, et surtout si cela nous paraît pénible et difficile. Comme notre prêtre parlait ainsi, je me suis souvenu que tout me paraissait joyeux et plus encore, à rendre service, ici et là, chaque fois c'était possible. J'accompagnais qui me le demandait rejaillissait  en moi la source de la Joie.  En conscience, je dois bien reconnaître qu'avec le temps, je me suis endurci.  Et cependant, en dépit de cette sécheresse intérieure, il m'arrive encore de rendre de menus services, mais je dois admettre qu'avec le temps, la Joie a été remplacée par la volonté. Ma dernière bonne action fut d'assister une femme unijambiste qui, à la force pleine, qui remontait une rue pentue à la force de ses poignets. Mais au lieu de me rendre joyeux, cette répartie m'a beaucoup attristé: le monde est-il donc devenu aussi si pénible et aussi froid ?  

Distrait de l'homélie, j'ai prolongé mon désarroi  en songeant à cette chanson qui disait : "Il n'y a pas d'amour heureux" ...   Or, dans ce désarroi, c'est encore de pouvoir méditer librement qui me donne du courage.  On quelque peu comparer ces  moments pénibles comme le "renversement brutal" qu'à dû supporter le futur saint Paul et que nous supportons aussi.... Prions afin de demeurer dans le cœur miséricordieux du Seigneur....


«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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N'ayez pas peur !

Message non lu par etienne lorant » sam. 21 avr. 2018, 10:29

Livre des Actes des Apôtres 9,31-42.
En ces jours-là, l’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait.Or, il arriva que Pierre, parcourant tout le pays, se rendit aussi chez les fidèles qui habitaient Lod. Il y trouva un homme du nom d’Énéas, alité depuis huit ans parce qu’il était paralysé. Pierre lui dit : « Énéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit toi-même. » Et aussitôt il se leva. Alors tous les habitants de Lod et de la plaine de Sarone purent le voir, et ils se convertirent en se tournant vers le Seigneur. Il y avait aussi à Jaffa une femme disciple du Seigneur, nommée Tabitha, ce qui se traduit : Dorcas (c’est-à-dire : Gazelle). Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait. Or, il arriva en ces jours-là qu’elle tomba malade et qu’elle mourut. Après la toilette funèbre, on la déposa dans la chambre haute. Comme Lod est près de Jaffa, les disciples, apprenant que Pierre s’y trouvait, lui envoyèrent deux hommes avec cet appel : « Viens chez nous sans tarder. » Pierre se mit en route avec eux. À son arrivée on le fit monter à la chambre haute. Toutes les veuves en larmes s’approchèrent de lui ; elles lui montraient les tuniques et les manteaux confectionnés par Dorcas quand celle-ci était avec elles. Pierre mit tout le monde dehors ; il se mit à genoux et pria ; puis il se tourna vers le corps, et il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, elle se redressa et s’assit. Pierre, lui donnant la main, la fit lever. Puis il appela les fidèles et les veuves et la leur présenta vivante. La chose fut connue dans toute la ville de Jaffa, et beaucoup crurent au Seigneur.

Psaume 116(115),12-13.14-15.16ac-17.
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut,
j'invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !

Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,
j'invoquerai le nom du Seigneur.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,60-69.
En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père.» À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.  Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Les textes nous disent que Jésus connait par avance ceux qui croiront et ceux qui refuseront de croire. Mais comment refuser de croire lorsqu'on a vu les signes extraordinaires qui accompagnaient l'enseignement  du Christ ?  Par conséquent, heureux sommes-nous que nos parents ont conduit au baptême, qui ont suivi une catéchèse, qui sont allés jusqu'à la confirmation, ont commencé de communier.

Ce n'est pas pour autant que ces jeunes continueront de tous pratiquer leur foi. Mais leur baptême demeure et lorsque le malheur frappe, lorsque la soif de bonheurs faciles, quasi mercantile, s'achève en cul-de-sac, les baptisés sont invisiblement poussés à chercher véritablement ce qu'il est bon, ce qui est droit, ce qui est juste de faire et ce qu'il faut éviter.

Notre prêtre a insisté sur le fait que c'est bien souvent en l'occasion d'épreuves - diverses selon les personnes, que les baptisés se souviennent de leur Confirmation et commencent d'y réfléchir sérieusement: ne serions-nous pas toutes et tous des convertis ?  Oui, certes, car il n'y a pas que les convertis célèbres, ils sont  comme "la montagne qui cache forêt" !   Pour moi-même, c'est en découvrant cet aspect des choses que, du jour au lendemain, je me suis mis en quête  de "certitudes" pourvu qu'elles ne soient pas selon celles que le monde propose. Et c'est ce retour sur moi-même qui m'a conduit tout droit à une conversion des idées, de la pensée "mondaine" - et je me suis converti - et la conversion est un processus qui se continue et dure toute la vie.

"Pourquoi, si nous avons la foi, nous laisser tourmenter par le mal qui est dans le monde.  Car dans la foi, nous ne sommes plus de ce monde. Ce que nous sommes, tôt ou tard, les épreuves ne sont plus des occasions de chute mais l'occasion de nous ressouvenir, encore et encore, que nous iievraiment des  enfants de Dieu, aimés du Père ...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Ouverture à toutes les cultures

Message non lu par etienne lorant » lun. 23 avr. 2018, 17:34

Le lundi de la 4e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 11,1-18.
En ces jours-là, les Apôtres et les frères qui étaient en Judée avaient appris que les nations, elles aussi, avaient reçu la parole de Dieu. Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem, ceux qui étaient juifs d’origine le prirent à partie, en disant : « Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis, et tu as mangé avec eux ! » Alors Pierre reprit l’affaire depuis le commencement et leur exposa tout dans l’ordre, en disant: « J’étais dans la ville de Jaffa, en train de prier, et voici la vision que j’ai eue dans une extase : c’était un objet qui descendait. On aurait dit une grande toile tenue aux quatre coins ; venant du ciel, elle se posa près de moi. Fixant les yeux sur elle, je l’examinai et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles et les oiseaux du ciel. J’entendis une voix qui me disait : “Debout, Pierre, offre-les en sacrifice, et mange !” Je répondis : “Certainement pas, Seigneur ! Jamais aucun aliment interdit ou impur n’est entré dans ma bouche.” Une deuxième fois, du haut du ciel la voix répondit : “Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le déclare pas interdit.” Cela se produisit par trois fois, puis tout fut remonté au ciel. Et voici qu’à l’instant même, devant la maison où j’étais, survinrent trois hommes qui m’étaient envoyés de Césarée. L’Esprit me dit d’aller avec eux sans hésiter. Les six frères qui sont ici m’ont accompagné, et nous sommes entrés chez le centurion Corneille.
Il nous raconta comment il avait vu l’ange se tenir dans sa maison et dire : “Envoie quelqu’un à Jaffa pour chercher Simon surnommé Pierre. Celui-ci t’adressera des paroles par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison.” Au moment où je prenais la parole, l’Esprit Saint descendit sur ceux qui étaient là, comme il était descendu sur nous au commencement. Alors je me suis rappelé la parole que le Seigneur avait dite: “Jean a baptisé dans l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés.” Si Dieu leur a fait le même don qu’à nous, car ils ont cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? »
En entendant ces paroles, ils se calmèrent et ils rendirent gloire à Dieu, en disant : « Ainsi donc, même aux nations, Dieu a donné la conversion qui fait entrer dans la vie ! »


Psaume 42(41),2.3.43(42),3.4.
Comme un cerf altéré
cherche l'eau vive,
ainsi mon âme te cherche
toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m'avancer,
paraître face à Dieu ?

Envoie ta lumière et ta vérité :
qu'elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu'en ta demeure.

J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,1-10.
En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Il n'y a plus de viandes interdites, mais il y a, partout, pour tous, l'Esprit saint. L’Esprit Saint pour convaincre Pierre de ne plus faire de différences entre les aliments, certains ayant été marqués "interdits" selon la loi juive.  Et il est ainsi car désormais tout homme, toute femme qui femme, bénéficient de la grâce et de la liberté nouvelle dans la manifestation de cette foi.  Rien ni personne ne peuvent s'opposer au souffle de l’Esprit saint dans les âmes.

Ce grand bouleversement intervient car les hommes sont devant Dieu également comme des brebis à qui Jésus ouvre la porte du Royaume. N'est-il pas émouvant que le Seigneur s'adresse au centurion Corneille. En effet, cet homme avait manifeste une grande foi lors de la guérison de son serviteur.  Il  savait bien que les Juifs présents auraient critiqué Jésus  en l'accusant d'être un "collabo" de puissance occupante,mais il eut la foi de dire : "Dis seulement un mot et mon serviteur se remettra".

Notre prêtre nous a  invité de nous souvenir d'une grâce particulière que nous avons reçue en manifestant notre  foi.  Pour ce qui me concerne, je me suis aussitôt souvenu du troisième jour de mon sevrage du tabac, le 13 mai 2004.  Dans l'après-midi du troisième jour de mon sevrage de tabac, comme je n'y tenais plus et allait "chiner une clope" au premier fumeur qui passerait ... une Joie inimaginable a envahi mon âme et je me souviens très bien de ce que j'avais noté dans mon petit carnet personnel : "Si un jour, dans le purgatoire, cette brûlure intérieure réapparaît, certes je souffrirai beaucoup, mais connaissant la Joie parfaite qui accompagne cette purification, je n'aurai de cesse qu'aller plus vite encore dans ce passage. Car la Joie, immense, permettra de tout vaincre de mon existence pécheresse.

Cette certitude m'accompagne déjà lorsque je dois faire face à certaine certaines brimades: comme on m'avait fait un croc-en-jambe, j'ai roulé sur les pavés et me suis relevé aussitôt en lançant: "Ah, c'est fameux, j'ai toujours   bons réflexes pour un homme de soixante ans !" Mes jeunes agresseurs ont été sidérés de cette belle humeur et et sont retirés dans l'instant...  Merci l'ange gardien !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Humilité dans le témoignage

Message non lu par etienne lorant » mar. 24 avr. 2018, 16:47

Le mardi de la 4e semaine de Pâques



Livre des Actes des Apôtres 11,19-26.

En ces jours-là, les frères dispersés par la tourmente qui se produisit lors de l’affaire d’Étienne allèrent jusqu’en Phénicie, puis à Chypre et Antioche, sans annoncer la Parole à personne d’autre qu’aux Juifs. Parmi eux, il y en avait qui étaient originaires de Chypre et de Cyrène, et qui, en arrivant à Antioche, s’adressaient aussi aux gens de langue grecque pour leur annoncer la Bonne Nouvelle: Jésus est le Seigneur. La main du Seigneur était avec eux: un grand nombre de gens devinrent croyants et se tournèrent vers le Seigneur. La nouvelle parvint aux oreilles de l’Église de Jérusalem, et l’on envoya Barnabé jusqu’à Antioche. À son arrivée, voyant la grâce de Dieu à l’œuvre, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur. C’était en effet un homme de bien, rempli d’Esprit Saint et de foi. Une foule considérable s’attacha au Seigneur. Barnabé partit alors à Tarse chercher Saul. L’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».



Psaume 87(86),1-3.4-5.6-7.



Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :

« En toi, toutes nos sources !
»



Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,22-30.

On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.

Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »






Cy Aelf, Paris



Nous n'y songeons guère, mais si les juifs n'avaient pas persécuté les premiers chrétiens en les chassant hors des limites de leurs frontières, la foi chrétienne n'aurait jamais commencé de renouveler le monde aussi tôt dans l'histoire ! Notre prêtre s'est attaché dans son homélie à manifester que ce n'était pas seulement le peuple juif qui était concerné par le Salut, mais aussi toute l’humanité et de tous les temps ! S'il en est ainsi

c'est du fait que tous les hommes, de toutes les langues et de tous les pays, ont eux aussi besoin de de conversion. Et ce projet du Salut de l'humanité se poursuit encore aujourd’hui. Mais tout au commencement, c'est bien l'incrédulité des juifs et leur obstination à gouverner le monde au nom de Dieu -qui a permis de convertir les peuples à l'Amour !



Notre prêtre nous a donc demandé de ne pas, nous aussi, comme étant catholiques, tomber dans ce travers de se considérer comme étant les seuls détenteurs la grâce et de toute la miséricorde divines. Mais par nos paroles, nos gestes et aussi nos souffrances nous devons progresser chaque jour dans la foi, l'espérance et la charité.












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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de saint Jean, apôtre et évangéliste

Message non lu par etienne lorant » mer. 25 avr. 2018, 13:54

Première lettre de saint Pierre Apôtre 5,5b-14.
Bien-aimés, vous tous, les uns envers les autres, prenez l’humilité comme tenue de service. En effet, ‘Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce.’ Abaissez-vous donc sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève en temps voulu. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, puisqu’il prend soin de vous. Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. Résistez-lui avec la force de la foi, car vous savez que tous vos frères, de par le monde, sont en butte aux mêmes souffrances. Après que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute grâce, lui qui, dans le Christ Jésus, vous a appelés à sa gloire éternelle, vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. À lui la souveraineté pour les siècles. Amen. Par Silvain, que je considère comme un frère digne de confiance, je vous écris ces quelques mots pour vous exhorter, et pour attester que c’est vraiment dans la grâce de Dieu que vous tenez ferme. La communauté qui est à Babylone, choisie comme vous par Dieu, vous salue, ainsi que Marc, mon fils. Saluez-vous les uns les autres par un baiser fraternel. Paix à vous tous, qui êtes dans le Christ.

Psaume 89(88),2-3.6-7.16-17.
L'amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l'annonce d'âge en âge.
Je le dis : C'est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.

Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,
et l'assemblée des saints, pour ta fidélité.
Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?
Qui d'entre les dieux est semblable au Seigneur ?

Heureux le peuple qui connaît l'ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-20.
En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux maladeset les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L'apôtre et évangéliste saint Marc est d'origine grecque.

Les Actes des Apôtres parlent d'un certain "Jean", surnommé "Marc" qui était en relation avec Pierre à Jérusalem (Ac 12, 12). Mais plus loin dans le livre des Actes on apprend que ce "Jean"-"Marc" devient un disciple de Paul. Il l'accompagne dans ses missions auprès des gentils -les païens- (Ac 13, 5 ; 15, 37). Saint Paul parle de lui dans sa lettre aux Colossiens (Col 4, 10), le disant proche de lui à Rome; de-même saint Pierre dans sa première lettre (1 P 5, 13) le reconnait comme étant son ami, présent avec lui dans la Capitale de l'Empire.

Bien longtemps l'évangile selon Saint Marc est resté dans l'ombre des trois autres : Mathieu, Luc et Jean. Plus court avec seulement 16 chapitres et donc plus concis, ce texte ne s'encombre pas de détails ou d'envolées spirituelles ou théologiques.

L’évangéliste et apôtre saint Marc est longtemps demeuré comme "accessoire" et assez concis pour être appris par cœur.Il a fallu longtemps pour que les théologiens se rendent compte que cette concision portait avec elle une qualité supérieure: celle de permettre au lecteur de se "mettre dans la peau" d'un disciple quelconque. C'est un peu comme un tableau peint en noir sur fond blanc - afin que le lecteur y ajoute ses propres couleurs. Pour dire les choses encore autrement:  saint Marc trace des "ellipses" qui obligent le lecteur à entrer dans le récit comme l'un quelconque des apôtres.  De nombreux commentateurs, bien renommés et reconnus ont d'autant plus apprécié cet Évangile car, d'une façon ou d'une autre, le lecteur est entraîné à revivre certains passages selon ses propres manières de penser.  Notre prêtre a dit, plus simplement encore: "C'est un peu comme une bande dessinée que l'on  offrirait en noir et blanc, afin que le lecteur place ici et là ses propres couleurs... Et pour en donner un exemple, notre prêtre a commenté le geste de l'imposition des mains dont l’Évangéliste dit simplement: "Les malades s'en trouveront bien": soit ils cesseront de souffrir, soit ils se sentiront apaisés intérieurement,  mais il peut aussi s'agir d'une guérison spontanée.  Au lecteur de remplir les "blancs" en y glissant ses propres "couleurs"... et saint Paul lui-même dit de Marc "Il est mon fils" - et n'en disant rien de plus, il laisse le lecteur comprendre selon ses propres estimations.

En conclusion, notre prêtre nous a encouragés à relire les Évangiles en comparant comment tel ou tels événements ont été perçus par les récits des divers témoins.  Un bel exercice  et d'un grand encouragement !



«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Divers mais uniques chemins de conversion

Message non lu par etienne lorant » lun. 30 avr. 2018, 10:31

Livre des Actes des Apôtres 14,5-18.

En ces jours-là, à Iconium, il y eut un mouvement chez les non-Juifs et chez les Juifs, avec leurs chefs, pour recourir à la violence et lapider Paul et Barnabé. Lorsque ceux-ci s’en aperçurent, ils se réfugièrent en Lycaonie dans les cités de Lystres et de Derbé et dans leurs territoires environnants. Là aussi, ils annonçaient la Bonne Nouvelle. Or, à Lystres, il y avait un homme qui était assis, incapable de se tenir sur ses pieds. Infirme de naissance, il n’avait jamais pu marcher. Cet homme écoutait les paroles de Paul. Celui-ci le fixa du regard et vit qu’il avait la foi pour être sauvé. Alors il lui dit d’une voix forte : « Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds. » L’homme se dressa d’un bond : il marchait. En voyant ce que Paul venait de faire, les foules s’écrièrent en lycaonien : « Les dieux se sont faits pareils aux hommes, et ils sont descendus chez nous!» Ils donnaient à Barnabé le nom de Zeus, et à Paul celui d’Hermès, puisque c’était lui le porte-parole. Le prêtre du temple de Zeus, situé hors de la ville, fit amener aux portes de celle-ci des taureaux et des guirlandes. Il voulait offrir un sacrifice avec les foules. Informés de cela, les Apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent dans la foule en criant : « Pourquoi faites-vous cela ? Nous aussi, nous sommes des hommes pareils à vous, et nous annonçons la Bonne Nouvelle : détournez-vous de ces vaines pratiques, et tournez-vous vers le Dieu vivant, lui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qu’ils contiennent. Dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins. Pourtant, il n’a pas manqué de donner le témoignage de ses bienfaits, puisqu’il vous a envoyé du ciel la pluie et des saisons fertiles pour vous combler de nourriture et de bien-être. » En parlant ainsi, ils empêchèrent, mais non sans peine, la foule de leur offrir un sacrifice.



Psaume 115(113B),1-2.3-4.15-16.

Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous,
mais à ton nom, donne la gloire,
pour ton amour et ta vérité.

Pourquoi les païens diraient-ils :
« Où donc est leur Dieu ? »
Notre Dieu, il est au ciel ;
tout ce qu'il veut, il le fait.

Leurs idoles : or et argent,
ouvrages de mains humaines.
Soyez bénis par le Seigneur
qui a fait le ciel et la terre !

Le ciel, c'est le ciel du Seigneur ;
aux hommes, il a donné la terre.




Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,21-26.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

Jude – non pas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde? » Jésus lui répondit: « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »




Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Il y a donc une triple révélation: dans les premiers temps, Dieu a inspiré les prophètes afin que que selon fasse connaître au peuple sa volonté. Mais très souvent, le peuple élu ne voulut en faire que selon ce qu'ils voyaient chez les autres peuples. Or, les hommes ne sauraient être doubles: tantôt vivant comme ils voient vivre les autres, mais tout en demeurant le peuple consacré à Dieu. Et cette double attitude ne pouvait, à la longue, que leur faire perdre leur identité première. Ils avaient des prophètes, ils voulurent des juges; ensuite, il leur fallu une royauté - quoi qu'il puisse en coûter, tout simplement pour "être comme les autres peuples".



Et, en définitive, en dépit de la Loi reçue de Dieu même, ils devinrent un peuple divisé en lui-même et ne connaissant plus que les rites de leur religion dont les maîtres étaient comme des spécialistes des rites gouvernant le peuple. Pharisiens et docteurs de la Loi. Mais au moment où le Christ parût ils étaient comme Jésus le disait: "Des brebis sans berger", des proies faciles pour les loups. Et lorsque Jésus parût, ils ne voulurent pas de son enseignement. Et fut le Temple de Jérusalem fut détruit et ne fut jamais reconstruit.



Mais c'est désormais aux cœurs des hommes, quels qu'ils soient, que le Seigneur s'adresse. Il se produit en eux, hommes ou femmes indifféremment, quels que soient leurs origines, leur statut social, leurs connaissances, la qualité de leurs âmes ou leurs "opinions"... Jésus paraît et l'on se convertit, on tombe a genoux, on pleure des larmes de repentir qui se retournent en larmes de joie... Ce que notre prêtre a dit des convertis, c'est ce que j'ai connu: un retournement complet en soi-même et une grande confusion mais qui aboutit, ici et là, à des moments de joie parfaite.



Cependant, que l'on ait été l'objet ou non d'une "révélation particulière" a dit notre prêtre - lui qui voulut faire médecine et devint prêtre - ce qui ne fut guère apprécié par ses proches, divisés en eux-même comme chacune et chacun d'entre nous - mais qui prions !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Témoigner enrichit la vie

Message non lu par etienne lorant » mar. 01 mai 2018, 12:44

Livre des Actes des Apôtres 14,19-28.
En ces jours-là, comme Paul et Barnabé se trouvaient à Lystres, des Juifs arrivèrent d’Antioche de Pisidie et d’Iconium ; ils se rallièrent les foules, ils lapidèrent Paul et le traînèrent hors de la ville, pensant qu’il était mort. Mais, quand les disciples firent cercle autour de lui, il se releva et rentra dans la ville. Le lendemain, avec Barnabé, il partit pour Derbé. Ils annoncèrent la Bonne Nouvelle à cette cité et firent bon nombre de disciples. Puis ils retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie ; ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. » Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui. Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie. Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent au port d’Attalia, et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie, d’où ils étaient partis ; c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie. Une fois arrivés, ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.

Psaume 145(144),10-11.12-13ab.21.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.

Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

Que ma bouche proclame
les louanges du Seigneur !
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujours et à jamais !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,27-31a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Cette paix que Jésus confère à ses disciples n'est pas comme le monde peut comprendre. La paix que nous procure le Seigneur, c'est une assurance intérieure qui surpasse les événements du monde quels qu'ils soient.
Et je me suis souvenu de cette période pénible, lorsque mon père Gabriel est décédé et, encore lorsque ma mère, souffrant d'arthrose est entrée en maison de repos et de soins: elle souffrait d'arthrose et perdit rapidement la marche - elle est toujours proche, souriante, contemplant chaque jour les arbres du jardine et désignant les oiseaux par leur nom... Avec leur part d'héritage, mes sœurs ont visité l’Italie. Je me souviens d'un superbe qui fut très tôt gâché par l'annonce d'une "descente d'organes", qu'il fallait opérer d'urgence.
Comme il faisait beau, ce jour-là, quand j'ai cru possible de devenir deux fois orphelin  en l'espace de trois mois !  Le chirurgien m'avait prévenu: étant donné son "poids plume", il opérerait sous "péridurale" , de crainte qu'elle ne se relève pas d'une anesthésie générale.  

Je me suis rendu seul, toujours très abattu, au sanctuaire de saint Mutien-Marie en implorant que la mort ne frappe pas deux fois sur le même trimestre...  Tout se passa bien et Léa vit toujours, elle vient d'être pesée et a pris six kilos !

Au cours de cette pénible période, je me souviens d'avoir prié encore pour obtenir un "dérivatif" à mes pensées. Je venais de découvrir le Journal de Julien Green.  Lors du dimanche qui a suivi, toujours très accablé, j'ai demandé au Seigneur si cette lecture m'apporterait un soulagement. Or, à peine avais-je commencé de prier à cette attention que le prêtre a cité Julien Green !   Et j'ai repris  vie et travail et à me mettre moi-même à l'écriture.

Je n'ai rien retenu de l'homélie de ce jour, mais ayant remué ces souvenirs en moi-même, voici mon témoignage...



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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C'est l’Esprit qui vivifie

Message non lu par etienne lorant » mer. 02 mai 2018, 12:44

Livre des Actes des Apôtres 15,1-6.
En ces jours-là, des gens, venus de Judée à Antioche, enseignaient les frères en disant : « Si vous n’acceptez pas la circoncision selon la coutume qui vient de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. »  Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion engagée par Paul et Barnabé contre ces gens-là. Alors on décida que Paul et Barnabé, avec quelques autres frères, monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuter de cette question. L’Église d’Antioche facilita leur voyage. Ils traversèrent la Phénicie et la Samarie en racontant la conversion des nations, ce qui remplissait de joie tous les frères. À leur arrivée à Jérusalem, ils furent accueillis par l’Église, les Apôtres et les Anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Alors quelques membres du groupe des pharisiens qui étaient devenus croyants intervinrent pour dire qu’il fallait circoncire les païens et leur ordonner d’observer la loi de Moïse.
Les Apôtres et les Anciens se réunirent pour examiner cette affaire.


Psaume 122(121),1-2.3-4ab.4cd-5.
Quelle joie quand on m'a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu'un !
C'est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.

C'est là qu'Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C'est là le siège du droit,
le siège de la maison de David
.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,1-8.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »




Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Si la circoncision fut le premier rite auquel étaient soumis tous les nouveaux-nés mâles dans dans le peuple de l'alliance, il devenu devenu  inutile pour les baptisés.  Pourquoi donc marquer la chair lorsque c'est l'esprit qui confère la vie nouvelle ?  Il s'agissait également de pouvoir se distinguer de toutes les autres religions par une marque dans la chair. Or, avec la manifestation du Seigneur en Jésus Christ, c'est d'une circoncision de l'esprit et du cœur qu'il s'agit. A quoi reconnait-on la qualité d'une personne, si ce n'est par ses œuvres ?

Par son baptême, c'est dans l'âme que la circoncision est marquée: par le renoncement au péché et le bon accueil aux incitations de l'Esprit Saint. Qu'est-ce qui marquera donc la différence entre tel ou tel religieux, sinon la qualité de ses œuvres ?  Dans la foi chrétienne, ce sont les œuvres qui distingueront les véritables circoncis du cœur et de l'âme.

Ce bouleversement des rites est, en réalité, comme une "circoncision de l'être tout entier: c'est une conversion de tout l'être.  En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire, déclare Jésus.  Ainsi, le rite pratiqué une seule fois à la naissance d'un nouveau membre de la communauté devient beaucoup plus comme un renoncement volontaire aux choses de ce monde au profit d'une véritable "vie en Dieu".  Notre prêtre s'est réjoui qu'il en fut ainsi dès les premiers temps de l'Eglise - car que signifie  le nom  de  religion ?  C'est notre lien à Dieu. Or, la première qualité de Dieu c'est l'Amour.  C'est l'amour de Dieu et la charité qui sont désormais les signes extérieurs de l'adhésion à notre foi.


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Tu aimeras ton prochain comme toi même

Message non lu par etienne lorant » ven. 04 mai 2018, 10:58

Livre des Actes des Apôtres 15,22-31.
En ces jours-là, les Apôtres et les Anciens décidèrent avec toute l’Église de choisir parmi eux des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. C’étaient des hommes qui avaient de l’autorité parmi les frères : Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas. Voici ce qu’ils écrivirent de leur main : « Les Apôtres et les Anciens, vos frères, aux frères issus des nations, qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut !  Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris, sont allés, sans aucun mandat de notre part, tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi, nous avons pris la décision, à l’unanimité, de choisir des hommes que nous envoyons chez vous, avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul, eux qui ont fait don de leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit : L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent : vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles, du sang, des viandes non saignées et des unions illégitimes. Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela. Bon courage ! » On laissa donc partir les délégués, et ceux-ci descendirent alors à Antioche. Ayant réuni la multitude des disciples, ils remirent la lettre. À sa lecture, tous se réjouirent du réconfort qu’elle apportait.

Psaume 57(56),8-9.10-12.
Mon cœur est prêt, mon Dieu,
mon cœur est prêt !
Je veux chanter, jouer des hymnes !
Éveille-toi, ma gloire !
Éveillez-vous, harpe, cithare,
que j'éveille l'aurore !

Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur,
et jouerai mes hymnes en tous pays.
Ton amour est plus grand que les cieux,
ta vérité, plus haute que les nues.
Dieu, lève-toi sur les cieux :
que ta gloire domine la terre
!

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,12-17.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Puissions-nous nous convertir chaque jour à l'amour que Dieu nous porte.  Qu'il ne se passe pas une journée sans que nous ayons prié et manifesté l'amour de Dieu dans le service et le secours apportés à notre prochain.
On dit bien "le prochain", car l'homme ou la femme que nous croisons en rue font partie de notre prochain et servir le prochain, c'est servir le Seigneur.  On dira: comment est-il possible de vivre en servant les autres, c'est tout à fait déraisonnable !  Mais, justement, aimer oblige à sortir de soi-même en accomplissant des actes qu'autrefois, nous aurions considéré comme perte de temps et d'argent.

Quelle amère situation vivent les incroyants et les incrédules !  L'un court après la fortune en se disant: lorsque je serai bien nanti, je ferai d'autant plus du bien à mon prochain.... mais, hélas, ce raisonnement vient de l'Adversaire qui cherche nous isoler, de nous replier sur nous-mêmes et sur des considérations de fortune. Et le temps passe, on reporte à plus tard, on pense à sa carrière, on épargne en vue de la pension - mais lorsque la retraite est là, le sablier se vide de plus en plus vite !

La première lecture donne l'exemple de certaines entraves à la pratique de l'amour de Dieu manifesté par l'amour du prochain.  Notre prêtre s'est arrêté sur ce point: être religieux, c'est aimer Dieu et son prochain pour l'amour de Dieu. N'allons pas à l'Eucharistie en estimant que les pratiques religieuse, en Eglise, nous assurent le salut de l'âme  -  il  faut, encore et encore, aimer son  prochain comme soi-même. C'est sur ce concept que de nombreux croyants trébuchent, car le précepte nous oblige à inverser carrément la manière habituelle de vivre en société.  "Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel mérite avez-vous ?" Mais Voici ce qui manifeste notre foi: c'est devenir capable de servir même ceux qui nous rejettent  - tous les vrais convertis passent au travers d'eux-mêmes pour servir Dieu par l'amour du prochain.  Notre prêtre nous a engagés, aujourd'hui, à prier pour quelqu'un qui nous a fait souffrir et aimer Dieu au travers de cet obstacle intérieur - et si le cœur dit "Non, impossible !", songez que  Dieu est Amour avant d'être justice !

Quelle envolée, ce matin !


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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