Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par etienne lorant » lun. 28 nov. 2016, 17:58

Le lundi de la 1ère semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 4,2-6.
Ce jour-là, le Germe que fera grandir le Seigneur sera l’honneur et la gloire des rescapés d’Israël, le Fruit de la terre sera leur fierté et leur splendeur. Alors, ceux qui seront restés dans Sion, les survivants de Jérusalem, seront appelés saints : tous seront inscrits à Jérusalem pour y vivre.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,5-11.
En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux. »


La vision de Jérusalem purifiée de ses souillures est l'anticipation de la fondation de l’Église et de la multitude des saints qui l'habitent. On ne peut limiter leur nombre à ceux qui sont dans le calendrier. Il en est ainsi car les saintes et les saints n'ont certes pas pour ambition de figurer dans le calendrier !

Tout du contraire, leur rectitude n'a d'égale que leur discrétion. Nous n'en comptons que donc que quelques-uns, qui brillent pour les regards comme les étoiles dans le ciel pour les navigateurs solitaires.
C'est toujours par la qualité de leur foi qu'ils brillent en effet.

L'exemple du centurion romain brille de nombreux côtés : l'audace de sa démarche, sa confiance, son humilité profonde, son total désintéressement, la miséricorde qui l'anime envers son serviteur malade ... sont autant de signes de l'amour de Dieu à l’œuvre dans son âme. Du reste, il est également prophète car à l'image de Jésus,il ne fait pas de distinction entre les hommes.

Puissions-nous briller à son image, par la miséricorde mise en œuvre envers notre prochain quel qu'il soit.


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La maison bâtie sur le roc

Message non lu par etienne lorant » jeu. 01 déc. 2016, 19:00

Le jeudi de la 1ère semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 26,1-6.
Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel. Il a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs, il a humilié la cité inaccessible, l’a humiliée jusqu’à terre, et lui a fait mordre la poussière. Elle sera foulée aux pieds, sous le pied des pauvres, les pas des faibles.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21.24-27.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »


Cy Aelf, Paris

Le roc, dans les deux lectures, c'est la foi effectivement mise en œuvre - et dans l'humilité. Ils sont nombreux, celles et ceux qui, dans le silence, sans aucune recherche de renommée, ont confié au Seigneur leur vie et leur salut. Ils sont parmi nous, ils n'élèvent jamais la voix, ils sourient quand on les croisent, mais on ne les reconnaît vraiment que du fait qu'ils n'ont jamais évoqué leurs droits, ni cherché les premières places.

Telle est la petite sacristine que je croise de temps à autre ... mais depuis près de vingt ans ! Jamais je ne l'ai vu discuter à la sortie de la messe - et ce silence volontaire est devenu le mien. Après avoir communié, se réjouir intimement est la meilleure attitude.

La maison bâtie sur le roc est bien celle qui a été fondée sur une foi sans mélange et sans regard en arrière. Elle est tournée vers le Seigneur de jour en jour et d'année en année, toujours active mais dans l'ombre. Plutôt que de craindre le lendemain ou de s'émouvoir sur le temps qu'ils vivent, les fidèles qui ont bâti sur le roc traversent les années et les épreuves sans jamais émettre une plainte. Ils poursuivent leur marche vers le Royaume sur un chemin qu'ils sont seuls à connaître.

Pour ma part, le roc sur lequel tout repose, c'est de vivre d'une Eucharistie à l'autre, quels que soit le temps, la difficulté, le silence, la chaleur ou le froid, l'ombre ou la lumière. C'est pas après pas que l'on entre dans le Royaume

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Guérison de deux aveugles

Message non lu par etienne lorant » ven. 02 déc. 2016, 11:50

Le vendredi de la 1ère semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 29,17-24.
Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ne le savez-vous pas ? Encore un peu, très peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera pareil à une forêt. Les sourds, en ce jour-là, entendront les paroles du livre. Quant aux aveugles, sortant de l’obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront. Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’Israël. Car ce sera la fin des tyrans, l’extermination des moqueurs, et seront supprimés tous ceux qui s’empressent à mal faire, ceux qui font condamner quelqu’un par leur témoignage, qui faussent les débats du tribunal et sans raison font débouter l’innocent. C’est pourquoi le Seigneur, lui qui a libéré Abraham, parle ainsi à la maison de Jacob : « Désormais Jacob n’aura plus de honte, son visage ne pâlira plus;car, quand il verra chez lui ses enfants, l’œuvre de mes mains, il sanctifiera mon nom, il sanctifiera le Dieu Saint de Jacob, il tremblera devant le Dieu d’Israël.Les esprits égarés découvriront l’intelligence, et les récalcitrants accepteront qu’on les instruise. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,27-31.
En ce temps-là, Jésus était en route; deux aveugles le suivirent, en criant : « Prends pitié de nous, fils de David ! » Quand il fut entré dans la maison, les aveugles s’approchèrent de lui, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. » Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi !» Leurs yeux s’ouvrirent, et Jésus leur dit avec fermeté : « Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, une fois sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.



Les aveugles verront et, dès le moment de leur guérison, ils ne pourront s'empêcher de témoigner. Jésus sait très bien qu'ils se mettront aussitôt à manifester leur joie à tous leurs proches. Dès lors, pourquoi avoir donné cet ordre : "Que personne ne le sache !"
C'est certainement du fait qu'après leur témoignage, une foule de gens voudront avoir recours à ses soins, sans pour autant adhérer au message du salut - du moins comme il conviendrait.

La prophétie d'Isaïe, objet de la première lecture, est donc accomplie dans la venue de Jésus : "Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’Israël.

Aujourd'hui, comme au temps de la venue de Jésus dans la chair, la grâce de Dieu et sa miséricorde s'étendent sur toutes celles et tous ceux qui placent en Lui leur espérance. On pourra dire, sans doute, que ce monde, au contraire, est dans un état pire du temps de la première venue de Jésus. Cependant, il est parfaitement clair que si nous savions nous réjouir, comme ces deux aveugles, d'avoir recouvré la vue, le monde serait dans la joie.

La joie dont je vis personnellement est née de grâce reçue par par ma conversion, et qui n'a jamais cessé de me pousser au témoignage.

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Guérison d'un paralytique

Message non lu par etienne lorant » lun. 05 déc. 2016, 18:04

Le lundi de la 2e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 35,1-10.
Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, ffermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes. Dans le séjour où gîtent les chacals, l’herbe deviendra des roseaux et des joncs. Là, il y aura une chaussée, une voie qu’on appellera « la Voie sacrée ». L’homme impur n’y passera pas – il suit sa propre voie – et les insensés ne viendront pas s’y égarer. Là, il n’y aura pas de lion, aucune bête féroce ne surgira, il ne s’en trouvera pas ; mais les rachetés y marcheront. Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,17-26.
Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l’assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem; et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons. Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus. Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus. Voyant leur foi, il dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés.» Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes ! Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ?» Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit: « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”, ou dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. » À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu. Tous furent saisis de de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »


Aux yeux du Seigneur, l'état du cœur et de l'âme peut devenir aussi grave - sinon plus - que l'état du corps. Et dans l’histoire de l’Église sont très nombreux les saintes et les saints qui, étant paralysés ou souffrant de longues maladies, ont aussi servi Dieu et le prochain. Il suffit de citer la petite Bernadette Soubirous qui déclarait : "Ma profession, c'est malade !" Il en va de même voyantes comme la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, de sainte Faustine et de nombreux autres. Des grâces exceptionnelles accompagnées de souffrances...

Dans le cas du paralytique, c'est déjà d'un demi-mort qu'il s'agit, que ses proches doivent continuellement nourrir, laver, soigner, assister de toutes sortes de façon. Cet homme est pourtant bien entouré de personnes qui lui veulent du bien - et la démarche de ses proches, qui osent percer le toit de la maison, rend manifeste une sincère compassion.

C'est d'abord le pardon des fautes que donne Jésus, et ensuite la guérison du corps. Les deux sont pourtant étroitement liées et ce fait doit être pour nous une source de méditation. Par exemple, il est clair que de nombreux fidèles se mettent à prier avec plus d'insistance et de vérité lorsqu'ils sont malade que lorsque tout va bien !

Comme notre prêtre commentait ainsi l’Évangile du jour, je me suis souvenu de la grave dépression qui m'avait cloué au lit des semaines durant. Je n'y avais rien compris jusqu'au jour où, subitement guéri après de longues prières, je me suis rendu au couvent des sœurs Clarisses pour rendre grâce de ma guérison soudaine. C'est à partir de ce jour-là que j'ai commencé d'organiser chaque journée autour d'une Eucharistie matinale. Celle-ci me procure chaque jour un surcroît de force intérieure et un esprit vraiment joyeux. Mon commentaire est tout à fait personnel aujourd'hui, mais il exprime tout autant la joie et la reconnaissance !
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Tressaillements d'allégresse

Message non lu par etienne lorant » mar. 06 déc. 2016, 17:37

Le mardi de la 2e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 40,1-11.
Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage.
Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,12-14.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »


Cy Aelf, Paris

Tandis que les hommes cherchent la fortune et la gloire, l'argent et la puissance, la force et la santé, la domination et le pouvoir, la reconnaissance et l'admiration, et le bonheur à tout prix, le Seigneur qui vient dans le monde ne recherche que notre salut, au point d'assumer notre condition charnelle et périssable jusqu'à l'ultime sacrifice sur la croix. Ce matin, je me suis de nouveau souvenu du matin de ma conversion, lorsque je me suis écrié en contemplant un crucifix : "Non, Seigneur, non, pas pour moi, je n'en vaux pas la peine!" Comment peut-on s'imaginer qu'un homme puisse donner sa vie en sacrifice pour nous ouvrir le cœur à son amour ?

Il en est bien ainsi. Lorsqu'un homme se convertit, c'est qu'il a saisi en
lui-même qu'un Autre, infiniment meilleur et parfaitement innocent, a donné sa vie afin de propre innocence. Notre prêtre nous aura donné un frisson du Sacré, par lequel nous pouvons, dès à présent, relever le front à fin de recouvrir la joie d'aimer sans retour.

Bien évidemment, je me suis souvenu de ma propre conversion, lorsqu'une Joie inimaginable m'a envahi. Je sais qu'il est tout à fait vain d'essayer de décrire avec des mots simples ce que sont la grâce recouvrée et le salut entrevu...

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A bonheur simple, fardeau léger !

Message non lu par etienne lorant » mer. 07 déc. 2016, 18:20

Le mercredi de la 2e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 40,25-31.
Jacob, pourquoi dis-tu, Israël, pourquoi affirmes-tu : « Mon chemin est caché au Seigneur, mon droit échappe à mon Dieu » ? Tu ne le sais donc pas, tu ne l’as pas entendu ? Le Seigneur est le Dieu éternel, il crée jusqu’aux extrémités de la terre, il ne se fatigue pas, ne se lasse pas. Son intelligence est insondable. Il rend des forces à l’homme fatigué, il augmente la vigueur de celui qui est faible. Les garçons se fatiguent, se lassent, et les jeunes gens ne cessent de trébucher, mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles ; ils déploient comme des ailes d’aigles, ils courent sans se lasser, ils marchent sans se fatiguer.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »


Cy Aelf, Paris

Le poids du fardeau, nous le connaissons bien, car nous aussi nous peinons pour avancer et plus nous avançons, plus l'existence devient pénible selon nos propres critères. Mais pour y remédier, c'est assez simple: il suffit d'éveiller en soi "la foi de confiance absolue" - car tel est bien le joug du Seigneur. Une fois cette "guidance" acceptée, intégrée aussi bien par la pratique des sacrements que par l'attention au prochain, la marche devient plus simple. Il n'y a plus cette hantise de devoir "se réussir par soi-même" selon les règles du monde.

Les convertis ressentent ce soulagement intérieur, car ils passent de la "nécessité absolue de la réussite sociale" (comme le disait un psychanalyste) à une vie qui se déroule dans une recherche de cohérence avec la foi. Tous les croyants sont appelés à sortir du monde, en ce sens que les règles de ce monde laissent planer dans les esprits le sentiment pénible d'être livré à soi-même, à ses propres forces ... pour continuer d'avancer.

Pour ma part, depuis que je me suis engagé à vivre une journée après l'autre, en confiant chaque jour qui commence à l'Eucharistie...Moi-même, je ne saurais dire où j'en suis sur ce chemin de "foi d'abandon", mais une chose est certaine, c'est que les angoisses inutiles ont été balayées. Comme elle est grande cette grâce, de franchir un jour à la fois, non en regardant le calendrier, mais en veillant de ne pas être en retard à l'Eucharistie !

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Tous prophètes

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 déc. 2016, 11:36

Le vendredi de la 2e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 48,17-19.
Ainsi parle le Seigneur, ton rédempteur, Saint d’Israël : Je suis le Seigneur ton Dieu, je te donne un enseignement utile, je te guide sur le chemin où tu marches. Si seulement tu avais prêté attention à mes commandements, ta paix serait comme un fleuve, ta justice, comme les flots de la mer. Ta postérité serait comme le sable, comme les grains de sable, ta descendance; son nom ne serait ni retranché ni effacé devant moi.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,16-19.
En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules :
« À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant :
“Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.” Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »

- © AELF, Paris

Lorsque le Seigneur dénonce "cette génération", il ne parle pas seulement de celle dont il est l'aboutissement; il ne dénonce pas seulement Caïphe, les chef des prêtres et les pharisiens qui le livreront, mais il désigne - beaucoup plus largement, le principe du système des générations. Pour les juifs, il est très simple et pratique de déclarer se déclarer comme étant l'aboutissement de la génération d'Abraham. De la sorte, ils estiment et ne reconnaissent qu'un Dieu pratiquement contraint" de les préserver des malheurs contre lesquels de très prophètes n'ont cessé de de les mettre en garde.

Notre prêtre nous a donné l'exemple des enfants qui boudent, à la récréation, les jeux auxquels tous les autres participent. Parmi leurs camarades, celui qui ira les trouver pour les faire changer d'avis ...
ne trouvera qu'une résistance plus forte encore. Ils se feront renvoyer avec cet argument qu'un jeu n'en est plus un dès que l'on y est obligé. De même, en Israël, les prophètes ont été traités d'oiseaux de mauvaise augure - qu'ils rejetaient systématiquement.

Et cependant, que de lamentations lors de l'exil à Babylone et une première destruction de leur tempe ! Mais comme le dit un proverbe: nul n'est plus sourd que celui que ne veut pas entendre...

L’Évangile de ce jour confirme bien que Jésus, qui parle aussi en prophète, sera traité comme Jean le Baptiste: celui-ci, du fait qu'il jeûnait fut traité de "possédé" - et Jésus de "glouton et d'ivrogne".

Conclusion du prêtre ce matin : posons-nous la question de savoir si nous sommes prêts à témoigner de notre foi lorsque cette question sera soulevée par nos proches ? Sommes-nous prêts à répondre de notre propre engagement de foi ?




http://www.dailymotion.com/video/xv9r0w ... rics_music
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Nous sommes les bras et les mains du Seigneur

Message non lu par etienne lorant » mar. 13 déc. 2016, 19:07

Le mardi de la 3e semaine de l'Avent

Livre de Sophonie 3,1-2.9-13.
Ainsi parle le Seigneur : Malheur à la rebelle, l’impure, Jérusalem, la ville tyrannique ! Elle n’a pas écouté l’appel, elle n’a pas accepté la leçon, elle n’a pas fait confiance au Seigneur, de son Dieu elle ne s’est pas approchée. Alors, je rendrai pures les lèvres des peuples pour que tous invoquent le nom du Seigneur et, d’un même geste, le servent. D’au-delà des fleuves d’Éthiopie, ceux qui m’adorent, mes enfants dispersés, m’apporteront mon offrande. Ce jour-là, tu n’auras plus à rougir de tes méfaits, de tes crimes contre moi, car alors j’extirperai de toi ceux qui se vantent avec insolence, tu cesseras de te pavaner sur ma montagne sainte. Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit ; il prendra pour abri le nom du Seigneur. Ce reste d’Israël ne commettra plus d’injustice ; ils ne diront plus de mensonge ; dans leur bouche, plus de langage trompeur. Mais ils pourront paître et se reposer, nul ne viendra les effrayer.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 21,28-32.
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple: « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole.
»

Cy Aelf, Paris

L'interprétation des textes de ce jour est relativement simple - pour ne pas dire évidente. Les juifs, tout au long de la première alliance, ont servi Dieu en multipliant les rites et les règles des rites, mais sans véritablement engager leurs volontés et leurs cœurs, individuellement.

Cette tentation qui consiste dans l'adoration d'un "Etre suprême" demeure toujours parmi de nombreux fidèles : communier c'est adhérer au Christ "de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces". Or, si un mendiant se tient à la sortie de l'église pour mendier quelques piécettes, et que nous nous mettions à penser : "J'ai déjà donné à l'offrande", cela suffit"... alors, nous enfermons le Seigneur dans le rite, mais nous l'excluons de la vie dans le monde.

Or, comme a dit notre prêtre : à l'Eucharistie, nous faisons le plein de
forces et de grâces justement destinées à manifester au monde que le Christ demeure bien vivant parmi nous! Mais hélas, trop nombreux sont les fidèles qui retombent dans cette tentation typique du peuple de la première alliance - de se dire : "J'ai accompli tout ce qui m'est prescrit, je suis en paix avec Dieu"

Se croire en paix avec Dieu et mépriser son voisin en changeant de trottoir pour n'avoir pas à lui dire bonjour, c'est déjà se comporter en pharisien... Heureusement, quiconque parmi nous reçoit l'Eucharistie en ayant vraiment conscience de la présence de Jésus dans son cœur, se sentira pressé d'offrir à autrui un bon sourire, un signe de reconnaissance, un temps d'écoute et un avis sûr lorsque c'est possible. Il nous faut donc ouvrir nos âmes aux sollicitations de l'Esprit Saint quelles qu'elles soient. En cela, la Joie du Seigneur ne cesse de raviver la nôtre !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par Trinité » jeu. 15 déc. 2016, 0:26

Bonsoir Etienne Lorant!

Depuis que je lis les évangiles (il n'y a pas bien longtemps... :) ) J'ai remarqué que Jésus évoque bien souvent les publicains et les prostituées...
Il fréquentait beaucoup les gens...du peuple et les personnes à problèmes ,car il sentait sans doute beaucoup plus de sincérité chez eux!

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Vers l'abandon total dans la foi.

Message non lu par etienne lorant » jeu. 15 déc. 2016, 19:08

De fait, Jésus ne fait aucune différence entre les hommes. Rien de ce qui est dans l'homme ne lui est indifférent. Le pire des assassins n'est à ses yeux qu'un pécheur qui habite dans le malheur et qu'il faut délivrer...




Le mercredi de la 3e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 45,6b-8.18.21b-25.
« Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre :je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais la paix et je crée le malheur. C’est moi, le Seigneur, qui fais tout cela. Cieux, distillez d’en haut votre rosée, que, des nuages, pleuve la justice, que la terre s’ouvre, produise le salut, et qu’alors germe aussi la justice. Moi, le Seigneur, je crée tout cela. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,18b-23.
En ce temps-là, Jean le Baptiste appela deux de ses disciples
et les envoya demander au Seigneur : «Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean le Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » À cette heure-là, Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés, et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir. Puis il répondit aux envoyés : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi !»


Cy Aelf, Paris

Jésus semble reprendre vivement son prophète, mais en réalité, il emploie envers lui le langage susceptible de le relever d'un doute soudain qui relève plus de l'agonie que d'un doute réel. Du reste, ce langage de fermeté équivaut également à un encouragement à tenir bon dans l'épreuve et, au-delà de la personne de Jean, ce sont nous, les fidèles qui recevons une leçon de courage.

Ce mot de courage a fait l'objet d'une réflexion particulière dans l'homélie de ce matin. Le courage est quelque chose de très concret et d'important dans le feu de l'action, mais lorsque l'épreuve survient, cette vertu doit céder la place à l'abandon de confiance qui est une vertu supérieure encore, car elle permet d'évacuer l'angoisse.

Cette parole de notre prêtre, je l'ai reçue avec bonheur, car je me suis souvenu de certains moments assez pénibles de ma propre vie. Je me souviens clairement être passé de la simple vie, durant lesquels je suis moi aussi passé de la crainte à l'angoisse, de l'angoisse à la peur - et, finalement, de la peur à l'abandon de confiance. Cet abandon dans la foi est une grâce et qui procède directement de la foi.

Or, à l'évocation de ce souvenir, un fin tressaillement de joie m'a saisi. Je me souviens être parti seul à la plus proche... clinique où il ne restait plus qu'un seul lit disponible. Ensuite, un signe fort me fut donné: dans cette clinique qui avait perdu le nom de "Clinique Notre-Dame", pour cause de laïcité, j'ai hérité du dernier lit du dernier étage, tout au bout du dernier étage - la seule chambre d'où l'on avait omis de retirer le crucifix ... Quel signe fort et quel réconfort ! Et j'ai guéri, bien sûr, mais cette leçon d'abandon de confiance, je la garde très précieusement !

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Le témoignage de Jean et le nôtre

Message non lu par etienne lorant » ven. 16 déc. 2016, 19:06

Le vendredi de la 3e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 56,1-3a.6-8.

L’étranger qui s’est attaché au Seigneur, qu’il n’aille pas dire : « Le Seigneur va sûrement m’exclure de son peuple. » Les étrangers qui se sont attachés au Seigneur pour l’honorer, pour aimer son nom, pour devenir ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner et tiennent ferme à mon alliance, je les conduirai à ma montagne sainte je les comblerai de joie dans ma maison de prière, leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel, car ma maison s’appellera « Maison de prière pour tous les peuples ». Oracle du Seigneur Dieu, qui rassemble les exilés d’Israël : J’en ai déjà rassemblé, j’en rassemblerai d’autres encore.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 5,33-36.
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs: « Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. »


Cy Aelf, Paris

Le salut que le Seigneur apporte n'est pas uniquement destiné au peuple juif. Il est bien annoncé d'abord aux juifs, mais sa portée est universelle : tous les hommes, sur toute la terre, sont appelés au salut.
C'est sur ce point que le "peuple de l'Alliance" va trébucher et tomber du fait de son obstination à considérer qu'il doit dominer sur tous les autres peuples. C'est ici que la prophétie d'Isaïe contredit la conception juive de l'Alliance, car elle déclare : "Ma maison s’appellera « Maison de prière pour tous les peuples ».

Cette courte parole d'Isaïe, qui proclame l'universalité du message, les juifs ne voudront pas l'entendre et c'est bien leur obstination qui les conduira à leur dispersion.

Le témoignage de Jean concernait en tout premier lieu d'annoncer la venue du Seigneur. Il est venu à la rencontre de son prophète et devant tous, Jean a témoigné : "Voici l'Agneau de de Dieu, qui ôte le péché du monde". Les juifs ont entendu ce message parfaitement clair, mais ils n'ont pas voulu y adhérer.

Depuis lors, c'est au peuple chrétien, quelle que soit la dénomination de son église, qu'il appartient, hier comme aujourd'hui, de porter et d'apporter la bonne nouvelle du salut. En avons-nous bien conscience ? Nous en montrerons-nous dignes ? C'est une œuvre qui nous est proposée et l’œuvre du témoignage s'accomplit dans le quotidien, sans qu'il soit nécessaire d'élever la voix. Si nous laissons le Seigneur habiter notre cœur avec la même humilité qu'il a manifesté à Bethléem, notre témoignage portera lui aussi du fruit en abondance.

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Descendance de Jésus - Christ

Message non lu par etienne lorant » sam. 17 déc. 2016, 19:24

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (17 déc.)

Livre de la Genèse 49,1-2.8-10.
En ces jours-là, Jacob appela ses fils et dit : « Assemblez-vous ! Je veux vous dévoiler ce qui vous arrivera dans les temps à venir. Rassemblez-vous, écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël, votre père. Juda, à toi, tes frères rendront hommage, ta main fera plier la nuque de tes ennemis et les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu remontes du carnage, mon fils. Il s’est accroupi, il s’est couché comme un lion; ce fauve, qui le fera lever? Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement, à sa descendance, jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront. »

Psaume 72(71),1-2.3-4.7-8.17.
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu'il gouverne ton peuple avec justice,
qu'il fasse droit aux malheureux !

Montagnes, portez au peuple la paix,
collines, portez-lui la justice !
Qu'il fasse droit aux malheureux de son peuple,
qu'il sauve les pauvres gens, qu'il écrase l'oppresseur !

Que son nom dure toujours;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1,1-17.
Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, (...) Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ.

Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations
.



Aux juifs qui se convertiront, il fallait bien donner à Jésus, "fils de David", une descendance beaucoup plus loin encore, jusqu'à s'appuyer sur la foi d'Abraham - et, ceci même si Jésus a déclaré ouvertement : "Avant qu'Abraham fut, moi, Je Suis" !

En effet, souvent, pour soutenir leur marche en avant, les hommes ont besoin de pouvoir s'appuyer sur ces "pierres vivantes" qui furent
avant eux. Ils se donnent donc ainsi une "assise" à leur démarche de foi.

Ne nous sommes tous des apprentis dans la foi ? Quand bien même nous avons déjà parcouru un long chemin, nous ne pouvons pas relâcher notre effort avant d'être entré dans le Royaume. Qui d'entre nous n'a pas douté, à un moment ou un autre ? ...

Aujourd'hui, je me suis souvenu des dernières paroles que mon propre père, Gabriel, à prononcées au médecin qui prétendait lui sauver la vie par un "gavage" continuel. Comme il résistait, on lui avait finalement lié les mains, à gauche et à droite, aux montants du lit et plongé dans une sorte de coma artificiel. Je vous laisse vous imaginer cette scène d'un homme crucifié dans son lit ... J'ai fait venir ma mère et mes sœurs, nous avons réclamé qu'on le réveille. Il a pu exprimer clairement sa volonté :

"J'accepte tout ce qu'on voudra, mais je veux manger seul".

Durant quelques jours, nous l'avons vu occupé à manger à une une petite table, avant qu'une fièvre d'hôpital ait raison de lui. Un prêtre, lui aussi très malade, lui a donné les derniers sacrements. Papa s'est envolé vers le Royaume à peine deux jours plus tard.

Mais lorsque nous sommes venus voir son corps, quelle extraordinaire surprise : son visage était redevenu tout à fait paisible - "On dirait vraiment qu'il qui va se réveiller et nous parler !", a dit ma mère. Nous étions tous stupéfaits et nous avons prié ensemble en nous donnant la main...



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Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par etienne lorant » lun. 19 déc. 2016, 11:34

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)

Livre des Juges 13,2-7.24-25a.
En ces jours-là, il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoah. Sa femme était stérile et n’avait pas eu d’enfant. L’ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit : « Tu es stérile et tu n’as pas eu d’enfant. Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention: ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, car il sera voué à Dieu dès le sein de sa mère. C’est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins.» La femme s’en alla dire à son mari : « Un homme de Dieu est venu me trouver ; il avait l’apparence d’un ange de Dieu tant il était imposant. Je ne lui ai pas demandé d’où il venait, et il ne m’a pas fait connaître son nom. Mais il m’a dit : “Tu vas devenir enceinte et enfanter un fils. Désormais ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur, car l’enfant sera voué à Dieu dès le sein de sa mère et jusqu’au jour de sa mort !”» La femme enfanta un fils, et elle lui donna le nom de Samson. L’enfant grandit, le Seigneur le bénit,
et l’Esprit du Seigneur commença à s’emparer de lui.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,5-25.
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron; elle s’appelait Élisabeth.Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit. L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé.» Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps.» Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet. Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »

Cy Aelf, Paris

C'est quelque chose d'étonnant que nous a rapporté notre prêtre, ce matin. En effet, il nous a expliqué qu'au temps des juifs de l'Alliance, on n'établissait pas de rapports directs entre rapports sexuels et naissances. Aujourd'hui, une telle ignorance semble tout à fait absurde, mais il n'en était pas de même au sein d'une communauté religieuse dont l'existence était entièrement dépendante de l'Alliance, c'est-à-dire encore: de la faveur divine.

Ce qui ne veut pas dire non plus que les femmes étaient tout à fait naïves ! La preuve en est que Marie elle-même, en répondant à l'annonce de l'ange, déclara : "Comment cela se fera-t-il puisque je n'ai pas connu d'homme ?

Toujours est-il qu'au sein de l'Alliance, la naissance d'un enfant - surtout lorsqu'il s'agit d'un garçon, est estimée comme un don de Dieu, comme une faveur divine. Et c'est l'homme qui engendre, non la femme, aussi étonnant que cela puisse paraître. Il suffit de lire les généalogies : il n'y est nulle part fait mention des noms des épouses ! Un simple coup d’œil à la généalogie de Jésus selon saint Matthieu pour s'en convaincre: "Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères...etc.""

Que retenir des lectures de ce jour ? Essentiellement : la foi de confiance en Dieu. Une foi que les incidents de parcours ne peuvent pas ébranler, une foi que les événements du monde ne parviennent pas à contredire. Notre prêtre, âgé de plus de 90 ans, a connu la seconde guerre mondial et toutes les époques de crises qui sont survenues jusqu'à la nôtre. Sa foi n'en a pas été altérée - et parmi les jeunes prêtres que j'ai croisés moi-même, tous sont fidèles à leurs veux, obéissants à leurs Évêques et la plupart au service des plus démunis.
N'y aurait-il pas aussi une génération selon la foi, l'espérance et la charité ? Or, chacun de nous en fait partie !

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par Kerniou » mar. 20 déc. 2016, 14:53

Vous avez raison, Etienne. A lire les écritures, on pourrait penser que les hommes peuvent enfanter seuls ! C'est une omission que les femmes repèrent dès leur enfance !
C'est dire le peu d'importance accordée aux femmes qui restent des ventres anonymes si peu dignes d'intérêt. Les femmes qui ont porté et bercé l'enfant dans leur ventre et qui l'ont mis au monde, ne sont que l'objet d'un silence. Seul le géniteur compte !
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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La visitation rétablit d'emblée le rôle essentiel des femmes

Message non lu par etienne lorant » mer. 21 déc. 2016, 11:44

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)

Cantique des cantiques 2,8-14.
La voix de mon bien-aimé ! C’est, lui, il vient... Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines, mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est qui se tient derrière notre mur: il regarde aux fenêtres, guette par le treillage.
Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle !
,

Psaume 33(32),2-3.11-12.20-21.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d'âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine !



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-45.
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »


Cy Aelf, Paris

Chaque année, à force de commenter les mêmes textes, ne risque-t-on pas de ne plus y puiser que des points de vue déjà connus et répétés ? Cette question assaille celles et ceux qui désirent chaque jour renouveler en eux la joie. Car c'est bien de joie qu'il s'agit, oui il s'agit bien d'un renouveau de la joie dans la foi. La foi est comme le pain qui nourrit et la joie est comme le bon vin qui réjouit le cœur.

Ce besoin de renouvellement pour l’âme, c'est bien l'Esprit qui le suscite et qui le comble aussi. Et donc, après exploré ces lectures de nombreuses fois, je ne pensais plus pouvoir y puiser quelque chose de neuf... Mais je me trompais !

Car une nouvelle compréhension a réjoui mon cœur aux mots que notre prêtre a employés - très simplement - pour dire : dans la personne personne d’Elizabeth, lorsque celle-ci salue Marie, c'est toute l'Ancienne Alliance qui reconnaît la Nouvelle Alliance.

De part et d'autre, de Marie à Elizabeth et d'Elizabeth à Marie, il se produit une reconnaissance mutuelle de l’œuvre qu'accomplit l'Esprit Saint. De la sorte, ce qui est ancien devient nouveau - mais sans que la nouveauté perde de sa vigueur, et sans que l'ancien soit englouti et anéanti dans le nouveau.

Heureux celles et ceux dont l'âme peut puiser dans son trésor de l'ancien et du nouveau !

Pour le dire d'une autre façon, l'histoire sainte ne peut bien se lire qu'en se lire qu'en replaçant toujours en parallèle, l'ancienne et la nouvelle Alliances, les deux étant intimement liées dans le dessein de Dieu.


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