Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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TREBLA
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Re: La mort définitivement vaincue

Message non lu par TREBLA » lun. 29 mai 2017, 0:06

Cher Aldous,

Merci de constater une vérité profonde :
Aldous a écrit :
mar. 23 mai 2017, 11:35
Gardons à l'esprit que cela vaut aussi pour chacun de nous. Chacun de nous est pécheur. Car la ruse de l'Accusateur (contre qui Jésus nous envoie le Défenseur) c'est de nous faire croire à chacun que nous sommes sans péché.
Que le Seigneur vous bénisse.

etienne lorant
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Les deux baptêmes

Message non lu par etienne lorant » lun. 29 mai 2017, 11:21

Le lundi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 19,1-8.
Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul traversait le haut pays ; il arriva à Éphèse, où il trouva quelques disciples. Il leur demanda : « Lorsque vous êtes devenus croyants, avez-vous reçu l’Esprit Saint ? » Ils lui répondirent : « Nous n’avons même pas entendu dire qu’il y a un Esprit Saint. »
Paul reprit : « Quel baptême avez-vous donc reçu ? » Ils répondirent : « Celui de Jean le Baptiste. »
Paul dit alors : « Jean donnait un baptême de conversion : il disait au peuple de croire en celui qui devait venir après lui, c’est-à-dire en Jésus. » Après l’avoir entendu, ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus. Et quand Paul leur eut imposé les mains, l’Esprit Saint vint sur eux, et ils se mirent à parler en langues mystérieuses et à prophétiser. Ils étaient une douzaine d’hommes au total.
Paul se rendit à la synagogue où, pendant trois mois, il prit la parole avec assurance ; il discutait et usait d’arguments persuasifs à propos du royaume de Dieu.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,29-33.
En ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez !
Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. »



© AELF, Paris


Le premier baptême, celui de Jean, est un baptême de conversion, de renoncement au mal. Mais il n'est pas complet s'il n'est suivi du baptême dans l'Esprit Saint. Celui-ci est indispensable pour guider le converti dans sa nouvelle existence. Pour ma part, je me suis souvenu ce matin des premiers temps qui ont suivi ma propre conversion. Je baignais dans une très grande joie, mais je ne parvenais pas à comprendre ce que je pourrais faire désormais. J'ai d'abord cherché auprès de religieux, aux ordres monastiques, mais j'en fus détourné assez rapidement. Il est vite devenu clair qu'il me faudrait demeurer dans le monde pour y manifester la délivrance des préoccupations mondaines : la sécurité matérielle, les divers plaisirs ou, encore, un pouvoir sur autrui.

Il aura fallu quelques années avant de saisir qu'il ne s'agissait pas tant d'un changement de statut social que de me laisser guider par l'amour de Dieu en telle et telle circonstances. Lorsque j'ai eu compris cela, de nombreuses grâces sont survenues: je me souviens que le renoncement au tabac fut le plus difficile à obtenir, mais il fut suivi d'autres changements beaucoup plus simples.

On ne peut donc pas en rester au renoncement au péché, mais ce renoncement est comme l'ouverture à l'oeuvre de l'Esprit-Saint. C'est dans l'Esprit Saint que l'on commence à vivre tout ce que le "monde" ne saurait offrir - et, particulièrement : la Joie. A la suite de Jésus, nous pouvons, certainement, devenir "vainqueur" du monde. Les épreuves ne manquent pas, mais au lieu d'amoindrir la foi, elles suscitent de nouveaux abandons qui purifient l'âme et l’élèvent plus encore.

(Et je m'étonne moi-même d'écrire ces choses, car je vis une situation de fin de carrière - prématurée, ce qui m’occasionne de nombreux soucis.. car ici encore, c'est l'abandon de confiance qui doit prévaloir!)

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de la Visitation de la Vierge Marie

Message non lu par etienne lorant » mer. 31 mai 2017, 10:41


Livre de Sophonie 3,14-18a.
Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem :« Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !  Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !  Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »  Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.



Jésus sera également appelé le "nouvel Adam" et  Marie "la nouvelle Ève". Et c'est donc ainsi que la malédiction qui frappa Adam et Ève est abolie. Il faut pourtant se rappeler que cette malédiction ne fut pas liée à la sexualité, mais à la consommation du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Et la conception virginale de Marie ne remet aucunement  en question les unions légitimes.  Il convient de le rappeler du fait de toutes les exagérations malsaines qui tournent autour de la sexualité en général - et cela depuis toujours.

Et Marie, en toute innocence se réjouit dans une exaltation de l'âme et une exultation de l'esprit. Les convertis ont connu eux aussi connus : moments de joie extrême et d'une surabondance de louanges suscitée par l'Esprit Saint.  C'est d'ailleurs en de tels moments que l'on peut constater à quel point le langage humain est faible à pouvoir rendre compte de grâces obtenues.

Notre prêtre nous a invités à nous ressouvenir du don de l'Esprit saint qui agit toujours en nos cœurs et nous invite à la joie dans l'action de grâce. En effet, nous sommes aimés beaucoup plus que nous pouvons le percevoir ...  Mais en certaines circonstances, cet Amour dont nous sommes aimés illumine tout notre être - et telle est la joie des saintes et des saints - laquelle s'exprime en de multiples mais discrètes manières....


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Multiples les routes du témoignage

Message non lu par etienne lorant » jeu. 01 juin 2017, 10:14

Le jeudi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 22,30.23,6-11.
En ces jours-là, Paul avait été arrêté à Jérusalem. Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l’accusaient. Il lui fit enlever ses liens; puis il convoqua les grands prêtres et tout le Conseil suprême, et il fit descendre Paul pour l’amener devant eux. Sachant que le Conseil suprême se répartissait entre sadducéens et pharisiens, Paul s’écria devant eux: « Frères, moi, je suis pharisien, fils de pharisiens. C’est à cause de notre espérance, la résurrection des morts, que je passe en jugement.» À peine avait-il dit cela, qu’il y eut un affrontement entre pharisiens et sadducéens, et l’assemblée se divisa. En effet, les sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, pas plus que d’ange ni d’esprit, tandis que les pharisiens professent tout cela. Il se fit alors un grand vacarme. Quelques scribes du côté des pharisiens se levèrent et protestèrent vigoureusement:« Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si c’était un esprit qui lui avait parlé, ou un ange? » L’affrontement devint très violent, et le commandant craignit que Paul ne se fasse écharper. Il ordonna à la troupe de descendre pour l’arracher à la mêlée et le ramener dans la forteresse. La nuit suivante, le Seigneur vint auprès de Paul et lui dit: « Courage ! Le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,20-26.
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi: «Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN: moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

Cy Aelf, Paris

Chose remarquable s'il en est,  c'est la division entre Sadducéens et Pharisiens au sujet de la résurrection des morts, qui va permettre que l’Évangile soit annoncé aux nations païennes et que l’Évangile soit annoncé aux nations païennes en commençant par Rome - d'où il se répandra à tout le monde connu grâce aux aux voies romaines.  Il faut bien se représenter qu'en une époque où le courrier en était encore à l'état de balbutiements, le message de l’Évangile a pu se répandre comme une traînée de poudre à tout le monde connu !   De ce seul point de vue et en dépit même de tout le sang versé dans les arènes, on peut qu'être émerveillé par l'extraordinaire "fertilité" de l'Esprit saint.

L'Esprit saint, la troisième personne de la Trinité doit son extraordinaire puissance au fait qu'Il pénètre l'homme tout entier et lui révèle à quel point il est aimé de Dieu et combien cet amour est riche de grâce, de force et de joie.

Ne puis-je pas en témoigner moi-même ?  Sans chercher d'aucune façon à me comparer à l'un ou l'autre des témoins du premier siècle, je ne peux que constater qu'à partir de ma petite expérience devant un crucifix - en 1985, je n'ai jamais cessé d'essayer de témoigner à ma façon.  J'ai obtenu la grâce d'une formation de quatre années axée sur la théologie de la miséricorde divine. A ma grande stupeur, à la fin de ma formation, je n'ai pas été appelé à Cracovie pour y recevoir mon "diplôme"... La douleur en fut d'autant plus forte que j'avais déjà permis à d'autres de suivre la même formation.  D’où ce mot adressé à la Supérieure de Cracovie : "Comment ai-je pu ouvrir la porte à d'autres, si ne suis pas déjà "à l'intérieur? .  En effet, sainte Faustine avait travaillé comme simple portière à l'entrée du couvent... Or, c'est cette peine éprouvée qui m'a finalement poussé à témoigner sur de nombreux sites catholiques.

Et la Joie a rejailli.

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L'Esprit Saint à l'oeuvre

Message non lu par etienne lorant » ven. 02 juin 2017, 10:21

Le vendredi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 25,13-21.
En ces jours-là, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée saluer le gouverneur Festus. Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa au roi la situation de Paul en disant : « Il y a ici un homme que mon prédécesseur Félix a laissé en prison. Quand je me suis trouvé à Jérusalem, les grands prêtres et les anciens des Juifs ont exposé leurs griefs contre lui en réclamant sa condamnation. J’ai répondu que les Romains n’ont pas coutume de faire la faveur de livrer qui que ce soit lorsqu’il est accusé, avant qu’il soit confronté avec ses accusateurs et puisse se défendre du chef d’accusation. Ils se sont donc retrouvés ici, et sans aucun délai, le lendemain même, j’ai siégé au tribunal et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme. Quand ils se levèrent, les accusateurs n’ont mis à sa charge aucun des méfaits que, pour ma part, j’aurais supposés. Ils avaient seulement avec lui certains débats au sujet de leur propre religion, et au sujet d’un certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirmait être en vie. Quant à moi, embarrassé devant la suite à donner à l’instruction, j’ai demandé à Paul s’il voulait aller à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire. Mais Paul a fait appel pour être gardé en prison jusqu’à la décision impériale. J’ai donc ordonné de le garder en prison jusqu’au renvoi de sa cause devant l’empereur. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,15-19.
Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond: « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »


Décidément, les choix de textes de la la Liturgie, lorsque l'on entreprend de les décrypter, deviennent
comme une source d'eau fraîche pour nos esprits malmenés par toutes sortes de nouvelles et d'images de catastrophes, d'attentats et de menaces de guerre.  Saint Paul a de quoi se faire du souci - comme des millions d'hommes et de femmes qui ont dû se défendre d'accusations formulées à leur égard.  Mais ici également, comme en toute situation où l'on peut se retrouver en accusation - parfois sans bien comprendre de quoi il est question.

Mais ce n'est pas le cas de Paul, qui a reçu du Seigneur l'injonction de se préparer à souffrir encore pour l'annonce de l’évangile. Il faut bien se représenter que l'apôtre pouvait très facilement exiger d'être relâché, puisque la justice romaine ne se mêle pas des questions des conflits entre représentants des diverses et multiples religions ou croyances connues dans l'empire. Car juger serait prendre parti et prendre parti envenimerait gravement les relations entre Rome et ses multiples vassaux. Que les peuples conquis pratiquent librement leurs religions: tandis qu'ils prieront leurs dieux, ils ne seront pas tentés de se rebeller contre l'occupant !

En faisant état de sa qualité de citoyen romain, il sait bien qu'il échappera aussitôt au jugement, lequel est renvoyé à l'autorité de l'empereur en personne... autant dire "aux calandres grecques", une Une expression utilisée par Octave Auguste pour dire « jamais ». En Suétone, dans "Les Vies des douze Césars" : l’expression a été expliquée comme signifiant « le lendemain après jamais »...

Et c'est ainsi que commencera l'évangélisation du peuple romain lui-même. Quelle oeuvre fantastique que celle de l'Esprit Saint !  Cependant, ce qu'il adviendra de saint Paul à la fin, c'est aussi ce que prédit Jésus à Pierre dans l’Évangile de ce jour :  Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »




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Le disciple que Jésus aime est dans notre miroir

Message non lu par etienne lorant » sam. 03 juin 2017, 14:56

Le samedi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 28,16-20.30-31.
À notre arrivée à Rome, Paul a reçu l’autorisation d’habiter en ville avec le soldat qui le gardait.
Trois jours après, il fit appeler les notables des Juifs. Quand ils arrivèrent, il leur dit : « Frères, moi qui n’ai rien fait contre notre peuple et les coutumes reçues de nos pères, je suis prisonnier depuis Jérusalem où j’ai été livré aux mains des Romains. Après m’avoir interrogé, ceux-ci voulaient me relâcher, puisque, dans mon cas, il n’y avait aucun motif de condamnation à mort. Mais, devant l’opposition des Juifs, j’ai été obligé de faire appel à l’empereur, sans vouloir pour autant accuser ma nation. C’est donc pour ce motif que j’ai demandé à vous voir et à vous parler, car c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte ces chaînes. » Paul demeura deux années entières dans le logement qu’il avait loué ; il accueillait tous ceux qui venaient chez lui ; il annonçait le règne de Dieu et il enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ avec une entière assurance et sans obstacle.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,20-25.
En ce temps-là, Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. » S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. C’est lui qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? » Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui répond : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » Le bruit courut donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait.


Cy Aelf, Paris

Si l'apôtre Jean demeure jusqu'au retour de Jésus, ce n'est pas en son corps mais bien en l'esprit de sa vie et de son évangile. Il suffit de lire attentivement son prologue pour en être convaincu. Est-ce du symbolisme ? En certains passages, on pourrait bien parler de symboles, mais le fait est que saint Jean part de l'intérieur du cœur. Peu importent les événements rapportés, ce disciple entraîne son lecteur dans l'identification de l'Amour vivant. Comme le disent certains, il s'agit d'un récit théologique: il entraîne le lecteur à reconnaître Dieu à l'oeuvre dans l'histoire humaine. De même tous les commentateurs qui ne cherchent pas à prouver et à "matérialiser" Jésus dans une époque précise de l'histoire pourraient nous entraîner à vivre notre foi comme un accomplissement permanent - une Béatitude, en quelque sorte.

Pour être plus explicite, notre prêtre a nous a cité l'exemple de saint François d'Assise. Lorsque Jésus lui demande de restaurer une église qui tombe en ruine, saint François a commencé par réparer une chapelle - que l'on peut encore visiter de nos jours. Mais le but ultime était évidemment que les fidèles redeviennent de vrais témoins de Jésus en toutes les circonstances de nos vies. Pour ma part, je me suis souvenir de cette parole : "Dieu ne nous demande pas de réussir, mais d'avoir foi en Lui."

Somme toute, chacune et chacun d'entre nous sommes appelés à manifester Jésus selon la grâce particulière qui nous habite. (C'est bien dans cet esprit que je me tourne vers les textes de la Liturgie du jour, car ils me parlent et me porte à vivre selon la grâce que j'ai reçue...

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par Trinité » dim. 04 juin 2017, 22:34

Jour liturgique : Temps de Pâques · Pentecôte
Texte de l'Évangile (Jn 20,19-23): Ce même soir, le premier jour de la semaine, les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit: «La paix soit avec vous!». Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau: «La paix soit avec vous! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie». Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit: «Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenu

Et puis :
Le jour de la pentecôte ,tous étaient réunis dans un même lieu .Tout a coup le bruit d'un vent impétueux rempli la maison.
Des langues de feu se partagèrent en se posant sur chacun et ils furent remplis du Saint esprit.....

J'ai du mal avec la chronologie des évènements...
Dans le premier texte ,jésus apparait après la résurrection au milieu des apôtres et il leur dit "recevez l'esprit saint" en répandant sur eux son souffle!L'évènement se passe avant l'ascension bien sur ,et ils ont reçu de ce fait l'esprit Saint!
Puis dans le deuxième texte ,le jour de la pentecôte ,l'esprit Saint descend sur eux sous forme de langues de feu ?
Mais ne l'on t'il pas reçu précédemment par le souffle de jésus?
Merci de vos explications!

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Aldous
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Re: L'Esprit Saint à l'oeuvre

Message non lu par Aldous » lun. 05 juin 2017, 19:52

etienne lorant a écrit :
ven. 02 juin 2017, 10:21

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,15-19.
Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond: « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi.
A mon avis ce qui ne peut manquer d'interpeller ici c'est pourquoi Jésus par trois fois fait la même question à Pierre?
J'ai lu quelque part que la traduction ici n'emploie que le mot aimer dans les trois questions de Jésus et les réponses de Pierre et que pourtant le texte grec emploie deux termes différents du mot aimer dans ce même dialogue... agapè et phileo
Dans les deux premières fois que Jésus pose la question c'est agapè qu'il emploie. Ainsi pose-t-il à Pierre la question: m'aimes-tu d'un amour spirituel (agapè), libre, conscient, de l'amour de Dieu, la communion. Et Pierre de lui répondre: je t'aime (phileo), donc d'un amour d'amitié, d'un amour humain.
Et la troisième fois Jésus "descend" au niveau de Pierre et cette fois-ci lui demande: m'aimes-tu (phileo)? Et Pierre en est peiné de cette troisième fois...
...
Je n'ai pas plus d'explication (sinon l'explication connue d'un rappel du triple reniement de Pierre), la TOB parle de Jésus confiant la tâche pastorale envers son troupeau à Pierre sur la base de l'amour confessé et vécu par celui-ci (Pierre)...Si ce détail de traduction est vrai, cela ne peut qu'amplifier que de la part de Jésus poser trois fois une même (?) question a une signification à saisir...

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Ta main droite ignore ce que fait ta main gauche !

Message non lu par etienne lorant » mar. 06 juin 2017, 14:56

Le mardi de la 9e semaine du temps ordinaire

Livre de Tobie 2,9-14.
Cette nuit-là, lors de la fête de la Pentecôte, après avoir enterré un mort, moi, Tobith, je pris un bain, puis j’entrai dans la cour de ma maison et je m’étendis contre le mur de la cour, le visage découvert à cause de la chaleur. Je ne m’aperçus pas qu’il y avait des moineaux dans le mur, au-dessus de moi, et leur fiente me tomba toute chaude dans les yeux et provoqua des leucomes. Je me rendis chez les médecins pour être soigné, mais plus ils m’appliquaient leurs baumes, plus ce voile blanchâtre m’empêchait de voir, et je finis par devenir complètement aveugle : je restai privé de la vue durant quatre ans. Tous mes frères s’apitoyaient sur mon sort, et Ahikar pourvut à mes besoins pendant deux ans jusqu’à son départ pour l’Élymaïde. Pendant ce temps-là, ma femme Anna, pour gagner sa vie, exécutait des travaux d’ouvrière, qu’elle livrait à ses patrons, et ceux-ci lui réglaient son salaire. Or, le sept du mois de Dystros, elle acheva une pièce de tissu et l’envoya à ses patrons ; ils lui réglèrent tout ce qu’ils lui devaient et, pour un repas de fête, ils lui offrirent un chevreau pris à sa mère. Arrivé chez moi, le chevreau se mit à bêler. J’appelai ma femme et lui dis : « D’où vient ce chevreau ? N’aurait-il pas été volé ? Rends-le à ses propriétaires. Car nous ne sommes pas autorisés à manger quoi que ce soit de volé ! » Elle me dit : « Mais c’est un cadeau qu’on m’a donné en plus de mon salaire ! » Je refusai de la croire, je lui dis de rendre l’animal à ses propriétaires, et je me fâchai contre ma femme à cause de cela. Alors elle me répliqua : « Qu’en est-il donc de tes aumônes ? Qu’en est-il de tes bonnes œuvres ? On voit bien maintenant ce qu’elles signifient ! »

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,13-17.
On envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler, et ceux-ci vinrent lui dire: « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non? » Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.


Tobith, qui a le courage d'enterrer les morts malgré l'interdit des maîtres de Ninive - lors de la déportation, voit son courage et sa piété récompensée par une épreuve dans la chair. Devenu aveugle, après avoir été assisté par Ahikar, il doit accepter que ce soit sa femme qui pourvoie à leurs besoins.
Pour Tobith, c'est pratiquement inacceptable : n'est-ce pas l'homme qui subvient aux besoins de sa famille ? Quelle honte pour lui, qui risquait sa vie en donnant une sépulture à ses frères défunts !
Il va retourner sa frustration contre épouse laquelle le sert pourtant en travaillant comme ouvrière.
Bien loin d'en être soulagé, son mari vexé finira par l'accuser d'avoir volé le chevreau dont ses patrons l'ont gratifiée pour la qualité de son travail... C'est la juste réplique d'Ahikar à son époux qui établit le lien entre ce passage de la bible avec l’évangile du jour : "Qu’en est-il donc de tes aumônes ? Qu’en est-il de tes bonnes œuvres ? On voit bien maintenant ce qu’elles signifient !"

C'est exactement le même thème qu'aborde l’Évangile de ce jour. Car les juifs qui viennent trouver Jésus afin de trouver un moyen de l'accuser, se présentent à lui avec en multipliant les flatteries. Le procédé est simple : il s'agit de faire baisser sa garde à celui que l'on veut accuser. Les policiers qui enquêtent font de même, afin que le suspect baisse sa garde et en dise plus qu'il n'avait prévu ! Bien sûr, Jésus n'est pas dupe et une fois de plus, la démonstration avec la pièce de monnaie romaine est imparable.

Quelle leçon tirer des lectures d'aujourd'hui ? C'est bien sûr celle de l'humilité - qui nous oblige à revoir, systématiquement, nos manières de penser, d'estimer autrui ainsi que leurs manières de vivre. Ce n'est vraiment possible, à commenté notre prêtre, qu'en apprenant à dominer notre langue ! La parole est d'argent (c'est évident!), mais le silence est d'or de la charité !


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Une religion de la vie

Message non lu par etienne lorant » mer. 07 juin 2017, 16:03

Le mercredi de la 9e semaine du temps ordinaire

Livre de Tobie 3,1-11.16-17a.
En ces jours-là, la mort dans l’âme, moi, Tobith, je gémissais et je pleurais ; puis, au milieu de mes gémissements, je commençai à prier : « Tu es juste, Seigneur, toutes tes œuvres sont justes, tous tes chemins, miséricorde et vérité ; c’est toi qui juges le monde. Et maintenant, Seigneur, souviens-toi de moi et regarde : ne me punis pas pour mes péchés, mes égarements, ni pour ceux de mes pères, qui ont péché devant toi et refusé d’entendre tes commandements. Tu nous as livrés au pillage, à la déportation et à la mort, pour être la fable, la risée, le sarcasme de toutes les nations où tu nous as disséminés.
Et maintenant encore, ils sont vrais les nombreux jugements que tu portes contre moi, pour mes péchés et ceux de mes pères, car nous n’avons pas pratiqué tes commandements ni marché dans la vérité devant toi. Et maintenant, agis avec moi comme il te plaira, ordonne que mon souffle me soit repris, pour que je disparaisse de la face de la terre et devienne, moi-même, terre. Pour moi, mieux vaut mourir que vivre, car j’ai entendu des insultes mensongères, et je suis accablé de tristesse. Seigneur, ordonne que je sois délivré de cette adversité, laisse-moi partir au séjour éternel, et ne détourne pas de moi ta face, Seigneur. Car, pour moi, mieux vaut mourir que connaître tant d’adversité à longueur de vie. Ainsi, je n’aurai plus à entendre de telles insultes. » Or ce jour-là, Sarra, la fille de Ragouël d’Ecbatane en Médie, se fit, elle aussi, insulter par une jeune servante de son père : elle avait été mariée sept fois, et Asmodée, le pire des démons, tuait les maris avant qu’ils ne se soient approchés d’elle. Donc, la servante dit à Sarra : « C’est toi qui as tué tes maris ! En voilà déjà sept à qui tu as été donnée en mariage, et d’aucun d’entre eux tu n’as porté le nom. Pourquoi nous fouetter, sous prétexte que tes maris sont morts ? Va les rejoindre : puissions-nous ne jamais voir de toi un fils ni une fille ! » Ce jour-là, Sarra, la mort dans l’âme, se mit à pleurer. Et elle monta dans la chambre haute de la maison de son père avec l’intention de se pendre. Mais, à la réflexion, elle se dit : « Eh bien, non ! On irait insulter mon père et lui dire : “Tu n’avais qu’une fille, une fille très aimée, et elle s’est pendue à cause de ses malheurs !” Je ferais ainsi descendre mon vieux père plein de tristesse au séjour des morts. Mieux vaut pour moi ne pas me pendre, mais supplier le Seigneur de me faire mourir, pour que je n’aie plus à entendre de telles insultes à longueur de vie. »  À l’instant même, elle étendit les mains vers la fenêtre et fit cette prière : « Béni sois-tu, Dieu de miséricorde ; béni soit ton nom pour les siècles ; que toutes tes œuvres te bénissent à jamais ! À cet instant précis, la prière de l’un et de l’autre fut portée en présence de la gloire de Dieu où elle fut entendue. Et Raphaël fut envoyé pour les guérir tous deux : à Tobith pour enlever le voile blanchâtre qui couvrait ses yeux afin que, de ses yeux, il voie la lumière de Dieu, et à Sarra, fille de Ragouël, pour la donner en mariage à Tobie, fils de Tobith, et expulser d’elle Asmodée, le pire des démons ; en effet c’est à Tobie que revenait le droit de l’épouser plutôt qu’à tous ses prétendants.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,18-27.
En ce temps-là, des sadducéens – ceux qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection – vinrent trouver Jésus. Ils l’interrogeaient : « Maître, Moïse nous a prescrit : ‘Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.’ Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance.
Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement.
Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi.
À la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur dit : « N’êtes-vous pas en train de vous égarer, en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ? Lorsque l’on ressuscite d’entre les morts, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme les anges dans les cieux. Et sur le fait que les morts ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : ‘Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ?’ Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous vous égarez complètement. »
]


Les textes de la liturgie d'aujourd'hui posent la question de la mort et comment les hommes et les femmes réagissent à cet égard. Dans l’Évangile, Les Sadducéens considèrent tout simplement que la mort a raison de tout. La fable qu'ils inventent en vue d'argumenter sur le thème est assez ridicule, mais elle rejoint bien l'autre histoire, celle de Sarah... si ce n'est que cette dernière invoque la miséricorde divine et finit par obtenir un mariage tout à fait sain. A ces questions Jésus donne la réponse : "si Dieu s'est présenté à Moïse comme étant "le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob", c'est bien qu'ils subsistent vivent tous les trois en Lui.

Sur cette base, notre prêtre s'en est pris aux mentalités de" jouissance à tout prix" qui fait le jeu du diable.  Nous sommes des vivants, quel que soit notre âge,  et nous vivons afin de manifester l'Amour dont nous sommes aimés. De notre époque, comme en d'autres  afin de manifester l'Amour dont nous sommes aimés dans la foi. Notre prêtre nous a quelque surpris aujourd'hui en ajoutant que les martyrs sont toujours de notre monde et de notre temps - mais ils manifestent une religion de la vie - et certes pas de la mort !  ...


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Soumettre ses projets à la faveur divine

Message non lu par etienne lorant » jeu. 08 juin 2017, 11:11

Le jeudi de la 9e semaine du temps ordinaire

Livre de Tobie 6,10-11.7,1.9-17.8,4-9a.
Tobie sortit du lit et dit à d : « Lève-toi, ma sœur. Prions, et demandons à notre Seigneur de nous combler de sa miséricorde et de son salut. » Elle se leva, et ils se mirent à prier et à demander que leur soit accordé le salut. Tobie commença ainsi : « Béni sois-tu, Dieu de nos pères ; béni soit ton nom dans toutes les générations, à jamais. Que les cieux te bénissent et toute ta création, dans tous les siècles.
C’est toi qui as fait Adam ; tu lui as fait une aide et un appui : Ève, sa femme. Et de tous deux est né le genre humain. C’est toi qui as dit : “Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui soit semblable.” Ce n’est donc pas pour une union illégitime que je prends ma sœur que voici, mais dans la vérité de la Loi. Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle, et nous mener ensemble à un âge avancé. » Puis ils dirent d’une seule voix : « Amen ! Amen ! » Et ils se couchèrent pour la nui
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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,28b-34.
En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements  ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.



A l'étrange récit des malheurs de Sarra dans la recherche d'un époux, correspond aussi les malheurs endurés par la nation juive du fait qu'elle s'imaginait pouvoir tout obtenir de Dieu du fait de l'Alliance conclue en Abraham.  Cette tentation a perduré très longtemps et a valu au peuple de voir son temple détruit une première fois et d'être réduit en esclavage à Babylone.  Cette tentation existe toujours chez de nombreux chrétiens qui s'imagine qu'à une pratique impeccable de la religion en Eglise correspond aussi une vie agréable, à l'abri du besoin, des maladies et de tout malheur.

De même, si Sarra n'a jusqu'alors  jamais pu se trouver un époux qui survive à la nuit de noce, c'est du fait qu'aucun des prétendants choisis par ses parents n'avait la faveur de Dieu. Et la question qui se pose à nous dans les lectures de ce jour est du même ordre.

Que quelque chose ne "tourne plus rond" dans notre existence, il ne convient pas de nous "braquer" à réussir un projet personnel, lequel en cas de "réussite", eût finalement conduit à de nombreux problèmes imprévus - au point quel'on doive finalement renoncer. Mais celles et ceux  qui prient en toute sincérité s'épargneront de nombreux problèmes dans lesquels se précipitent qui estiment connaître avec certitude ce qui leur convient  le mieux.  

La vérité, c'est que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes.  Le "Connais-toi toi-même" des Grecs prend toute une vie - tandis que celles et ceux qui s'en remettent à Dieu marcheront sur un chemin bien droit.  La réponse à la question posée à Jésus par le scribe rétablit lui aussi le bon ordre des choses : en tout premier lieu, il faut aimer Dieu - et aimer son prochain pour l'amour de Dieu. Car nul ne peut aimer et vivre hors de l'amour de Dieu.

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La Joie, compagne de la foi

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 juin 2017, 15:03

Le vendredi de la 9e semaine du temps ordinaire

Livre de Tobie 11,5-18.  
Tobith se jeta alors au cou de son fils et lui dit en pleurant : « Je te revois, mon enfant, toi, la lumière de mes yeux ! » Et il ajouta : « Béni soit Dieu ! Béni soit son grand nom ! Bénis soient tous ses saints anges ! Que son grand nom soit sur nous ! Bénis soient tous les anges pour tous les siècles ! Car Dieu m’avait frappé, mais voici que je revois mon fils Tobie ! »  Tobie entra dans la maison, tout joyeux et bénissant Dieu à pleine voix. Il raconta à son père qu’il avait fait bon voyage, qu’il rapportait l’argent et comment il avait épousé Sarra, la fille de Ragouël : « La voilà qui arrive, ajouta-t-il ; elle est aux portes de Ninive. » Tobith partit à la rencontre de sa belle-fille, aux portes de Ninive ; il était tout joyeux et bénissait Dieu. En le voyant marcher d’un pas ferme et traverser la ville sans que personne le conduise par la main, les habitants furent émerveillés, et Tobith proclamait que Dieu l’avait pris en pitié et lui avait rouvert les yeux. Quand il arriva près de Sarra, la femme de son fils Tobie, il la bénit en disant : « Sois la bienvenue, ma fille! Béni soit ton Dieu de t’avoir menée vers nous ! Béni soit ton père ! Béni soit mon fils Tobie et bénie sois-tu, ma fille ! Sois la bienvenue dans ta maison, sois comblée de bénédiction et de joie. Entre, ma fille ! » Ce jour-là fut un jour de joie pour tous les Juifs qui habitaient Ninive.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,35-37.
En ce temps-là, quand Jésus enseignait dans le Temple, il déclarait: «Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David? David lui-même a dit, inspiré par l’Esprit Saint: “Le Seigneur a dit à mon Seigneur : 'Siège à ma droite jusqu'à ce que j’aie placé tes ennemis sous tes pieds !’” David lui-même le nomme Seigneur. D’où vient alors qu’il est son fils ? » Et la foule nombreuse l’écoutait avec plaisir.


Le thème développé par les lectures de ce jour, c'est l'allégresse après la peine. C'est aussi la vision claire de la vérité, qui suscite la joie.  Les héros, après avoir été dispersés et soumis à diverses épreuves retrouvent la joie en dépit même de l'exil et l’oppression à laquelle ils sont soumis durant leur exil à Ninive.

C'est que la joie qui vient de Dieu dépasse les événements du monde, ainsi que nos difficultés personnelles, nos maladies et nos souffrances.

Sinon - je peux le dire pour moi-même :les difficultés que je rencontre dans ma vie personnelle, m'auraient empêché depuis longtemps de poursuivre le partage quotidien à propos des textes de la Liturgie. A l'isolement s'ajoutent des douleurs de dos, le harcèlement d'un agent du fisc, la cessation prochaine de mon activité de bouquiniste, les amitiés infidèles ...  tout cela ensemble avec la dépression,  auraient déjà eu raison de la Joie qui préside au partage sur les textes. Mais il n'en est rien.

Celles et ceux qui me lisent sont tout comme moi retenus en exil à Ninive, mais ils vivent et ils savent se réjouir du beau et du bien qui procèdent de l'amour de Dieu.

Dans l’Évangile de ce jour, les auditeurs de Jésus savent se réjouir de la remarque de Jésus concernant le "fils de David" que celui-ci même appelle "Seigneur" !  Craindre Dieu consiste aussi à manifester la joie de croire en Lui.

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Au rendez-vous du malheur, la miséricorde divine

Message non lu par etienne lorant » sam. 10 juin 2017, 14:23

Le samedi de la 9e semaine du temps ordinaire

Livre de Tobie 12,1.5-15.20.
En ces jours-là, quand les noces furent achevées, Tobith appela son fils Tobie et lui dit : « Mon enfant, pense à donner son salaire à ton compagnon de voyage, et ajoute un supplément. » Tobith appela Raphaël et lui dit:« Accepte comme salaire la moitié de tout ce que tu as rapporté, et va, porte-toi bien ! de Alors l’ange les prit tous deux à part et leur dit : « Bénissez Dieu et célébrez-le devant tous les vivants pour le bien qu’il vous a fait. Bénissez-le et chantez son nom. Annoncez à tous les hommes les actions de Dieu comme elles le méritent, et n’hésitez pas à le célébrer. S’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi, il faut révéler les œuvres de Dieu et les célébrer comme elles le méritent. Faites le bien, et le mal ne vous atteindra pas. Mieux vaut prier avec vérité et faire l’aumône avec justice, qu’être riche avec injustice. Mieux vaut faire l’aumône qu’amasser de l’or. L’aumône délivre de la mort et purifie de tout péché. Ceux qui font l’aumône seront rassasiés de vie, tandis que le pécheur et l’homme injuste sont leurs propres ennemis. Je veux vous révéler toute la vérité, sans rien vous cacher. Je viens de vous dire que, s’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi, il faut révéler les œuvres de Dieu comme elles le méritent. Eh bien ! Quand tu priais en même temps que Sarra, c’était moi qui présentais votre prière devant la gloire de Dieu, pour qu’il la garde en mémoire, et je faisais de même lorsque tu enterrais les morts. Quand tu n’as pas hésité à te lever, à laisser ton repas et à partir enterrer un mort, c’est alors que j’ai été envoyé vers toi pour te mettre à l’épreuve, mais Dieu m’a aussi envoyé pour te guérir, ainsi que Sarra, ta belle-fille. Moi, je suis Raphaël, l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur. » Et maintenant, bénissez le Seigneur sur la terre ! Célébrez Dieu ! Voici que je remonte auprès de celui qui m’a envoyé. Mettez par écrit tout ce qui vous est arrivé. » Alors l’ange remonta au ciel.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,38-44.
En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. » Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »


Les lectures de ce jour se rejoignent parfaitement sur le thème de l'humilité dans le service de Dieu.
C'est ainsi que, tout à la fin des aventures de Tobie et Tobith que Raphaël révèle qu'il est un ange et qu'il est intervenu chaque fois que nécessaire afin que leur  bonheur soit assuré, en dépit même de l'exil et des nombreuses difficultés rencontrées en de telles conditions. Quelles que soient les circonstances, les les problèmes rencontrés, les dangers ou l'inquiétude de l'avenir, le Seigneur SAIT et il pourvoit en temps utile.  C'est bien la raison pour laquelle, lorsque nous rencontrons des difficultés dans le déroulement de notre vie dans la chair, sur la terre, il nous faut garder confiance, lutter contre l'angoisse ou la dépression en conservant notre âme dans la certitude que l'amour de Dieu nous veille en tout temps.

C'est bien ainsi que Tobie a suivi les conseils de son ange et n'a pas craint de prendre pour épouse dont les précédents prétendants étaient morts avant même d'avoir consommé le mariage. Notre prêtre nous a demandé de nous souvenir de cas où nous avons supporté, en gardant bonne confiance, des situations qui semblaient difficiles à gérer mais qui ont abouti finalement à notre grande satisfaction - C'est que nous nous plaignons souvent mais nous n'avons guère l'habitude de rendre grâce pour des réussites que nous attribuons trop souvent à notre seule habileté !

Tels que nous sommes, le Seigneur nous invite à changer d'attitude jusqu'à devenir capable, dans la foi, d'agir comme le fit la pauvre veuve qui mit au trésor du Temple, en offrande, beaucoup plus que tous les autres. Ce regard de Jésus sur le geste de cette veuve n'est certainement pas demeuré sans effet quant à sa propre situation.  Je me souviens avoir lu dans les visions de la bienheureuse AC Emmerich, que les disciples prirent avec eux son fils afin que la veuve puisse reprendre plus sereinement le cours de sa vie.

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Jésus, que ma Joie demeure !

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 juin 2017, 10:49

Le lundi de la 10e semaine du temps ordinaire

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,1-7.
Paul Apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée notre frère, à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, ainsi qu’à tous les fidèles qui sont par toute la Grèce. À vous, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ;ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu. En effet, de même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par le Christ, nous sommes largement réconfortés. Quand nous sommes dans la détresse, c’est pour que vous obteniez le réconfort et le salut; quand nous sommes réconfortés, c’est encore pour que vous obteniez le réconfort, et cela vous permet de supporter avec persévérance les mêmes souffrances que nous. En ce qui vous concerne, nous avons de solides raisons d’espérer, car, nous le savons, de même que vous avez part aux souffrances, de même vous obtiendrez le réconfort.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,1-12.
En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La clé de la bonne compréhension des Béatitudes n'est à rechercher ni dans un état de bien-être intérieur qui serait comme une armure contre toutes les agressions de l'époque où nous vivons. Il ne s'agit pas d'un contentement du cœur, ni d'un sentiment de satisfaction, ni encore d'une certitude acquise. Les béatitudes tiennent de la promesse que nos efforts aboutiront au bonheur parfait dans les Cieux. Sinon, quel est le bonheur de verser des les larmes, d'être persécutés, insultés, calomniés et d'avoir faim et soif de justice ?  Par contre, les obstacles rencontrés dans l'accomplissement d’œuvres justes, qui s'opposent au mal, voici ce qui fonde les béatitudes.

Saint Paul parle de réconfort quatre fois de suite. Oui, la contradictions, les moqueries, les insultes et les vexations ne manqueront jamais.  Personne parmi nous n'a-t-il jamais été traité de "calotin" ?  Je me souviens encore de ce policier athée qui m'interrogeait en me disant: "N'est-il pas dit dans votre livre: "faute avouée à moitié pardonnée" ?  Mais aussitôt, la réponse m'est sortie de la bouche, sans même y avoir réfléchi : "Non. Mais ce que "mon livre" dit, c'est : "La vérité vous rendra libre !". J'ai dit la vérité, je suis libre, je m'en vais." (Et personne ne m'a retenu).

Telles sont les Béatitudes.  Il ne s'agit même pas de convictions solidement établies, mais d'un mouvement de désir de beauté, de bonté, de justice, de vérités qui réjouissent profondément et dont la joie demeure...



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Brillons de la lumière de nos bonnes oeuvres

Message non lu par etienne lorant » mar. 13 juin 2017, 10:20

Le mardi de la 10e semaine du temps ordinaire

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,18-22.
Frères, Dieu en est garant, la parole que nous vous adressons n’est pas «oui et non». Car le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons annoncé parmi vous, Sylvain et Timothée, avec moi, n’a pas été « oui et non"»; il n’a été que «oui». Et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur «oui » dans sa personne. Aussi est-ce par le Christ que nous disons à Dieu notre «Amen», notre «oui», pour sa gloire. Celui qui nous rend solides pour le Christ dans nos relations avec vous, celui qui nous a consacrés, c’est Dieu; il nous a marqués de son sceau, et il a mis dans nos cœurs l’Esprit, première avance sur ses dons.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,13-16. ]En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »


Si la parole de Jésus est infaillible, la nôtre au contraire, a besoin de se laisser inspirer par celle de notre Maître, sans quoi ce que nous dirons demeurera inefficace.  Notre prêtre a pris en exemple la parole de Jésus qui a permis à la femme adultère d'échapper à la lapidation: "Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre !"

Dans ce cas extrême, les hommes avaient déjà ramassé les pierres et ils s'excitaient les uns les autres. Faire couler le sang d'autrui jusqu'à ce qu'il en meure, voilà qui nécessite une affreuse "mise en forme". Il y faut une forme d'excitation maléfique, car les mains n'ont pas été faites pour tuer et détruire mais pour travailler, pour servir, pour applaudir, pour caresser, pour serrer la main d'un autre, pour conclure un accord, pour rassurer, et pour prier aussi. Cependant, il avait suffit d'une seule parole de Jésus pour éteindre d'un seul coup l'excitation meurtrière...

C'est parce que l'homme est émotif et fluctuant qu'il a besoin de dire et de répéter souvent, chaque matin, son "Oui" à l'amour et à la volonté de Dieu. C'est d'autant plus important pour les nouveaux disciples qui adhéreront au message de l’Évangile et qui seront appelés à témoigner eux aussi. "Il convient de prier l'Esprit Saint couramment si nous ne voulons pas retomber dans un jugement sans nuance et sans amour, a conclu notre prêtre.


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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