Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Quels sont nos critère de valeurs ?

Message non lu par etienne lorant » lun. 27 nov. 2017, 19:04

Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de Daniel 1,1-6.8-20.
La troisième année du règne de Joakim, roi de Juda, Nabucodonosor, roi de Babylone, arriva devant Jérusalem et l’assiégea.
Le Seigneur livra entre ses mains Joakim, roi de Juda, ainsi qu’une partie des objets de la Maison de Dieu. Il les emporta au pays de Babylone, et les déposa dans le trésor de ses dieux. Le roi ordonna à Ashpénaz, chef de ses eunuques, de faire venir quelques jeunes Israélites de race royale ou de famille noble. Ils devaient être sans défaut corporel, de belle figure, exercés à la sagesse, instruits et intelligents, pleins de vigueur, pour se tenir à la cour du roi et apprendre l’écriture et la langue des Chaldéens. Le roi leur assignait pour chaque jour une portion des mets royaux et du vin de sa table. Ils devaient être formés pendant trois ans, et ensuite ils entreraient au service du roi. Parmi eux se trouvaient Daniel, Ananias, Misaël et Azarias, qui étaient de la tribu de Juda. Daniel eut à cœur de ne pas se souiller avec les mets du roi et le vin de sa table, il supplia le chef des eunuques de lui épargner cette souillure. Dieu permit à Daniel de trouver auprès de celui-ci faveur et bienveillance. Mais il répondit à Daniel : « J’ai peur de mon Seigneur le roi, qui a fixé votre nourriture et votre boisson; s’il vous voit le visage plus défait qu’aux jeunes gens de votre âge, c’est moi qui, à cause de vous, risquerai ma tête devant le roi. » Or, le chef des eunuques avait confié Daniel, Ananias, Azarias et Misaël à un intendant. Daniel lui dit: « Fais donc pendant dix jours un essai avec tes serviteurs: qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire. Tu pourras comparer notre mine avec celle des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs suivant ce que tu auras constaté. » L’intendant consentit à leur demande, et les mit à l’essai pendant dix jours. Au bout de dix jours, ils avaient plus belle mine et meilleure santé que tous les jeunes gens qui mangeaient des mets du roi. L’intendant supprima définitivement leurs mets et leur ration de vin, et leur fit donner des légumes. À ces quatre jeunes gens, Dieu accorda science et habileté en matière d’écriture et de sagesse. Daniel, en outre, savait interpréter les visions et les songes. Au terme fixé par le roi Nabuchodonosor pour qu’on lui amenât tous les jeunes gens, le chef des eunuques les conduisit devant lui. Le roi s’entretint avec eux, et pas un seul n’était comparable à Daniel, Ananias, Misaël et Azarias. Ils entrèrent donc au service du roi. Sur toutes les questions demandant sagesse et intelligence que le roi leur posait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et mages de tout son royaume.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,1-4.
En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre.»


Les textes d'aujourd'hui parlent tout deux par comparaison et par constate. Nabuchodonosor, n’inflige pas d'humiliations ni et ne traite pas les vaincus en captifs, mais il va tenter, sans user de contraintes, de leur faire reconnaître  la supériorité de sa propre culture.  Mais au résultat final, les jeunes juifs avaient meilleur teint et étaient en meilleures santé que leurs congénères. Et il découvre en outre qu'ils sont habiles plus que les autres membres de sa propre cour. Ils deviendront les meilleurs conseillers du roi...

L’Évangile de ce jour nous propose une autre comparaison. Qui a le mieux honoré Dieu une offrande dans le temple ?
Ce ne sont pas les pharisiens qui veilleront à manifester devant tous, par un don important, comme ils sont de bon juifs. dignes de louanges ! Ces derniers ont déjà gagné leur récompense - comme s'ils l'avaient achetée, ni plus, ni moins. Mais sous le regard de Dieu, c'est bien la veuve qui a manifesté le plus de foi et le plus d'amour et donc, nul doute que son geste lui vaudra de retrouver tout ce dont elle a besoin, avec la Joie en plus.

Sur base de ces textes, notre prêtre nous a invités à donner largement et sans crainte à faire des dons aux plus démunis qui dorment et meurent à la rue. En Belgique, cette année, le nombre de morts parmi les plus démunies a augmentes de 56 pour cent. Ce ne sont pas des réfugiés, mais ce sont nos concitoyens ! Bien évidemment, nos politiciens portent une très grave responsabilité en n'imposant pas les grandes fortunes comme ils devraient le faire.  

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'Esprit Saint défenseur vient à notre secours

Message non lu par etienne lorant » mer. 29 nov. 2017, 17:43

Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de Daniel 5,1-6.13-14.16-17.23-28.
En ces jours-là, le roi Balthazar donna un somptueux festin pour les grands du royaume au nombre de mille, et il se mit à boire du vin en leur présence. Excité par le vin, il fit apporter les vases d’or et d’argent que son père Nabucodonosor avait enlevés au temple de Jérusalem; il voulait y boire, avec ses grands, ses épouses et ses concubines. On apporta donc les vases d’or enlevés du temple, de la Maison de Dieu à Jérusalem, et le roi, ses grands, ses épouses et ses concubines s’en servirent pour boire. Après avoir bu, ils entonnèrent la louange de leurs dieux d’or et d’argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre. Soudain on vit apparaître, en face du candélabre, les doigts d’une main d’homme qui se mirent à écrire sur la paroi de la salle du banquet royal. Lorsque le roi vit cette main qui écrivait, il changea de couleur, son esprit se troubla, il fut pris de tremblement, et ses genoux s’entrechoquèrent. On fit venir Daniel devant le roi, et le roi lui dit: « Es-tu bien Daniel, l’un de ces déportés amenés de Juda par le roi mon père ? J’ai entendu dire qu’un esprit des dieux réside en toi, et qu’on trouve chez toi une clairvoyance, une intelligence et une sagesse extraordinaires. J’ai entendu dire aussi que tu es capable de donner des interprétations et de résoudre des questions difficiles. Si tu es capable de lire cette inscription et de me l’interpréter, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras un collier d’or et tu seras le troisième personnage du royaume. » Daniel répondit au roi : « Garde tes cadeaux, et offre à d’autres tes présents ! Moi, je lirai au roi l’inscription et je lui en donnerai l’interprétation. Tu t’es élevé contre le Seigneur du ciel; tu t’es fait apporter les vases de sa Maison, et vous y avez bu du vin, toi, les grands de ton royaume, tes épouses et tes concubines ; vous avez entonné la louange de vos dieux d’or et d’argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre, ces dieux qui ne voient pas, qui n’entendent pas, qui ne savent rien. Mais tu n’as pas rendu gloire au Dieu qui tient dans sa main ton souffle et tous tes chemins. C’est pourquoi il a envoyé cette main et fait tracer cette inscription. En voici le texte : Mené, Mené, Teqèl, Ou-Pharsine. Et voici l’interprétation de ces mots : Mené (c’est-à-dire “compté”) : Dieu a compté les jours de ton règne et y a mis fin ; Teqèl (c’est-à-dire “pesé”) : tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé trop léger ; Ou-Pharsine (c’est-à-dire “partagé”): ton royaume a été partagé et donné aux Mèdes et aux Perses. »


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,12-19.
Jésus disait à ses disciples: « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom.Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer.  ous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille, vos amis, et ils mettront à mort certains d’entre vous.Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »


Ce matin, les lectures nous incitent à vivre dans la vérité, mais également  à persévérer dans la foi. Ce thème est illustré dans la première lecture, par la sanction d'un abus: pour mieux se faire valoir, il tira des vases sacrés que son père avait emporté lors de la prise de Jérusalem, mais sans vouloir s'en servir comme de vulgaires ustensiles de cuisine. Soumettre un peuple ne signifie pas forcément de l'humilier en faisant un usage trivial de ses richesses. Comme dit bien Bernanos, c'est l'injuste humil auiation des pauvres qui fait les misérables. On peut bien réduire tout un peuple en esclavage, aussi longtemps qu'on le traite avec humanité, il ne cherchera pas à se révolter. Mais lorsqu'on se moque ou que l'on tourne en ridicule ce qui est sacré pour lui... on sème des germes de révolte. Il peut se dérouler de multiples événements divers, les méchancetés gratuites et sans réels motifs engendrent des désirs de revanche... Les hommes comme les femmes qui se laissent entraîner à humilier leurs proches sans motif réel s'exposent d'eux-mêmes à la colère. Jésus ne cache pas à ses disciples qu'ils seront poursuivis et persécutés à cause même du message de l’Évangile. Il est écrit en saint Jean au chapitre 15 : Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.

Quant au fait de ne pas avoir à chercher une défense, je peux témoigner que par deux fois au moins, dans une situation qui nécessitait que je me défende... ce n'est plus moi qui ai parlé.  J'étais devant un policier qui  voulait me faire avouer la revente de marchandises volées. Il n'avait aucune preuve mais il s'était mis à ironiser sur ma foi en me lançant:

- "N'est-il pas écrit dans votre livre : "Faute avouée à moitié pardonnée ?  La réponse que j'ai donnée à vraiment jailli de ma bouche sans que j'ai eu le temps d'y réfléchir: "Non, ce n'est pas ce qui écrit. Ce que dit le Livre, c'est : la vérité vous rendra libres. Et donc, puisque j'ai dit la vérité, je me lève et je m'en vais".  Il ne m'a pas retenu.  Une semaine plus tard, convoqué pour la dernière fois, j'avais pris un livre pour patienter en salle d'attente. Ici encore, un policier derrière son guichet m'a dit : "Vous pouvez monter voir l'inspecteur :  un suspect qui lit un roman en salle d'attente, çà m'étonnerait qu'il soit coupable !" De fait, je n'ai jamais plus été convoqué pour quoi que ce soit. Par contre, le brocanteur qui m'avait faussement accusé, a dû fermer boutique un an plus tard...

Puisse ce souvenir servir à rendre confiance à l'une ou l'autre parmi nous !




C'est si simple de mentir !

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le royaume de Dieu et le royaume des hommes

Message non lu par etienne lorant » ven. 01 déc. 2017, 14:23

Le vendredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de Daniel 7,2-14.
Daniel prit la parole et dit : « Au cours de la nuit, dans ma vision, je regardais. Les quatre vents du ciel soulevaient la grande mer. Quatre bêtes énormes sortirent de la mer, chacune différente des autres. La première ressemblait à un lion, et elle avait des ailes d’aigle. Tandis que je la regardais, ses ailes lui furent arrachées, et elle fut soulevée de terre et dressée sur ses pieds, comme un homme, et un cœur d’homme lui fut donné. La deuxième bête ressemblait à un ours; elle était à moitié debout, et elle avait trois côtes d’animal dans la gueule, entre les dents. On lui dit : “Lève-toi, dévore beaucoup de viande !” Je continuais à regarder : je vis une autre bête, qui ressemblait à une panthère ; et elle avait quatre ailes d’oiseau sur le dos ; elle avait aussi quatre têtes. La domination lui fut donnée. Puis, au cours de la nuit, je regardais encore ; je vis une quatrième bête, terrible, effrayante, extraordinairement puissante ; elle avait des dents de fer énormes ; elle dévorait, déchiquetait et piétinait tout ce qui restait. Elle était différente des trois autres bêtes, et elle avait dix cornes. Comme je considérais ces cornes, il en poussa une autre, plus petite, au milieu ; trois des premières cornes furent arrachées devant celle-ci. Et cette corne avait des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche qui tenait des propos délirants. Je continuai à regarder : des trônes furent disposés, et un Vieillard prit place ; son habit était blanc comme la neige,  et les cheveux de sa tête, comme de la laine immaculée ; son trône était fait de flammes de feu, avec des roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui. Des milliers de milliers le servaient, des myriades de myriades se tenaient devant lui. Le tribunal prit place et l’on ouvrit des livres. Je regardais, j’entendais les propos délirants que vomissait la corne. Je regardais, et la bête fut tuée, son cadavre fut jeté au feu. Quant aux autres bêtes, la domination leur fut retirée, mais une prolongation de vie leur fut donnée, pour un temps déterminés. Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,29-33.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole: «Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche.  Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.




Je ne l'ai pas compris de suite, mais lorsque le prêtre eût dit quelques mots très simples, je me suis émerveillé des images que donnent la Liturgie pour nous parler du "Royaume des Cieux" qui est bien à l'oeuvre parmi nous, dans ce siècle, et qui se continuera jusqu'à son plein et entier établissement. Certes, le mal continue de s'associer à la folie des hommes, et cependant, l'amour de Dieu demeure invaincu dans les âmes qui le désirent, le cherchent, en découvrent la splendeur voilée, en vivent chaque jour, tous les jours, jusqu'à leur dernier jour.

Ce que nous avons reçu de nos parents, ce n'est pas la quête de pouvoir et de domination, mais bien un désir de bonheur, d'accomplissement profond, de beauté comme de bonté, de lumière pour nos yeux et de splendeur pour éclairer nos âmes et réjouir nos cœurs.

Certes, encore, apparaissent ici et là des foudres de guerre et des hommes qui se gonflent d'orgueil à partir d'un mandat que le peuple leur a cédé.  Lorsqu’ils perdent l'humilité et se prennent pour des génies et des géants au regard de l'histoire, ils retombent aussitôt dans l'erreur de ceux qui les ont précédés - et se réservent de cruelles déceptions d'autant plus amères qu'ils avaient rêvé de surpasser tous tous ceux qui les avaient précédés... Mais tout autre est le Royaume des Cieux, celui dont nos âmes ont été fécondées de l'Esprit Saint dès notre baptême.

En effet, quelles que soient nos fautes et nos erreurs, pour peu que nos cœurs aient goûté de l'amour de Dieu, nous sommes soulevés, emportés de l'avant vers le Royaume.  Lors qu’Il parle de pouvoir, Jésus déclare très simplement, Lui le Roi des rois.  "Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit: Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point: Il est ici, ou: Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.  Le véritable pouvoir est entre les mains de celles et ceux qui les ouvrent en faveur du prochain, quel qu'il soit...  Alléluia !


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La foi vérifiée par l'épreuve

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 déc. 2017, 20:45

Le samedi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de Daniel 7,15-27.
Moi, Daniel, j’avais l’esprit angoissé, car les visions que j’avais me bouleversaient. Je m’approchai de l’un de ceux qui entouraient le Trône, et je l’interrogeai sur la vérité de tout cela. Il me répondit et me révéla l’interprétation : ”Ces bêtes énormes, au nombre de quatre, ce sont quatre rois qui surgiront de la terre. Mais ce sont les saints du Très-Haut qui recevront la royauté et la posséderont pour toute l’éternité.”

Puis je l’interrogeai sur la quatrième bête, qui était différente de toutes les autres, cette bête terriblement puissante, avec ses dents de fer et ses griffes de bronze, qui dévorait, déchiquetait et piétinait tout ce qui restait. Je l’interrogeai sur les dix cornes de sa tête, et sur cette corne qui lui avait poussé en faisant tomber les trois autres devant elle – cette corne qui avait des yeux, et une bouche qui tenait des propos délirants – cette corne qui était plus imposante que les autres. Je l’avais vue faire la guerre aux saints et l’emporter sur eux, jusqu’à la venue du Vieillard qui avait prononcé le jugement en faveur des saints du Très-Haut, et le temps était arrivé où les saints avaient pris possession de la royauté. À ces questions, il me fut répondu : “La quatrième bête, c’est un quatrième royaume sur la terre, qui sera différent de tous les royaumes. Il dévorera toute la terre, la piétinera et l’écrasera. Les dix cornes, ce sont dix rois qui surgiront de ce royaume-là. Un autre roi surgira ensuite ; il sera différent des précédents, et il renversera trois rois. Il prononcera des paroles hostiles au Très-Haut, il persécutera les saints du Très-Haut, et il entreprendra de changer la date des fêtes et la Loi. Les saints seront livrés à son pouvoir pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps. Puis le tribunal siégera, et la domination sera enlevée à ce royaume, qui sera détruit et totalement anéanti. La royauté, la domination et la puissance de tous les royaumes de la terre, sont données au peuple des saints du Très-Haut. Sa royauté est une royauté éternelle, et tous les empires le serviront et lui obéiront.”
»

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,34-36.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »



Les menaces qui guettent l'humanité sont-elles en proportion de nos fautes ?  En partie, oui, puisque nous sommes, toutes et tous, des pécheurs devant Dieu et nous devons sans tarder, entreprendre de nous convertir.  C'est une tâche de chaque jour, une forme d'exercice pour le cœur et l'esprit, tout comme, par l'exercice le corps garde sa souplesse et sa force. Un tel exercice est nécessaire, et même indispensable pour que notre foi ne trébuche pas d'une part devant les événements du monde, mais aussi dans notre quotidien. Réjouissons-nous de pouvoir demeurer sobres lorsque tous dansent et s'assourdissent par des concerts aux "méga décibels" destinés à libérer les instincts du contrôle de la conscience. Ce n'est pas une nouveauté: combien de telles "fêtes" sont tout à fait semblables aux orgies organisées dans l'antiquité ? Notons bien, ajoute notre prêtre, que les soucis de l'existence sont du même ordre. Non seulement ce n'est pas par le souci qu'il se donne qu'un homme peut échapper aux tribulations de l'existence... mais le souci perpétuel devient en lui- même une maladie ou bien une tentation grave de reniement de la foi... On peut prétendre avoir une grande foi - puis, devant lune simple menace sur la santé, chercher à se divertir comme les païens faisaient par des spectacles violents... lesquels existent toujours...

Les textes de la liturgie mettent en rapport les débordements des bas instincts avec les menaces qui pèsent sur les justes et les saints. Ne soyons guère étonnés:  tous les troubles, les guerres, les catastrophes, les attentats sont également liés à de fausses conceptions de l'homme et de son devenir. Comment peut-on croire plaire à Dieu en massacrant son prochain? Les bêtes immondes qui minent la société des hommes tiennent d'une part au manque de piété et de foi,  et d'autre part dans de multiples formes d'apostasie dans nos pays occidentaux ... Il n'y pas que les attentats islamistes - mais il y a des coups de folie comme cette tueries à Las Végas. Une fois encore, "ce sont avec les mêmes lettres que s'écrivent "Monde" et "Démon"...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: La foi éfiée par lépreuve

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 déc. 2017, 20:54

Le samedi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de Daniel 7,15-27.
Moi, Daniel, j’avais l’esprit angoissé, car les visions que j’avais me bouleversaient. Je m’approchai de l’un de ceux qui entouraient le Trône, et je l’interrogeai sur la vérité de tout cela. Il me répondit et me révéla l’interprétation : ”Ces bêtes énormes, au nombre de quatre, ce sont quatre rois qui surgiront de la terre. Mais ce sont les saints du Très-Haut qui recevront la royauté et la posséderont pour toute l’éternité.”

Puis je l’interrogeai sur la quatrième bête, qui était différente de toutes les autres, cette bête terriblement puissante, avec ses dents de fer et ses griffes de bronze, qui dévorait, déchiquetait et piétinait tout ce qui restait. Je l’interrogeai sur les dix cornes de sa tête, et sur cette corne qui lui avait poussé en faisant tomber les trois autres devant elle – cette corne qui avait des yeux, et une bouche qui tenait des propos délirants – cette corne qui était plus imposante que les autres. Je l’avais vue faire la guerre aux saints et l’emporter sur eux, jusqu’à la venue du Vieillard qui avait prononcé le jugement en faveur des saints du Très-Haut, et le temps était arrivé où les saints avaient pris possession de la royauté. À ces questions, il me fut répondu : “La quatrième bête, c’est un quatrième royaume sur la terre, qui sera différent de tous les royaumes. Il dévorera toute la terre, la piétinera et l’écrasera. Les dix cornes, ce sont dix rois qui surgiront de ce royaume-là. Un autre roi surgira ensuite ; il sera différent des précédents, et il renversera trois rois. Il prononcera des paroles hostiles au Très-Haut, il persécutera les saints du Très-Haut, et il entreprendra de changer la date des fêtes et la Loi. Les saints seront livrés à son pouvoir pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps. Puis le tribunal siégera, et la domination sera enlevée à ce royaume, qui sera détruit et totalement anéanti. La royauté, la domination et la puissance de tous les royaumes de la terre, sont données au peuple des saints du Très-Haut. Sa royauté est une royauté éternelle, et tous les empires le serviront et lui obéiront.”
»

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,34-36.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »



Les menaces qui guettent l'humanité sont-elles en proportion de nos fautes ?  En partie, oui, puisque nous sommes, toutes et tous, des pécheurs devant Dieu et nous devons sans tarder, entreprendre de nous convertir.  C'est une tâche de chaque jour, une forme d'exercice pour le cœur et l'esprit, tout comme, par l'exercice le corps garde sa souplesse et sa force. Un tel exercice est nécessaire, et même indispensable pour que notre foi ne trébuche pas d'une part devant les événements du monde, mais aussi dans notre quotidien. Réjouissons-nous de pouvoir demeurer sobres lorsque tous dansent et s'assourdissent par des concerts aux "méga décibels" destinés à libérer les instincts du contrôle de la conscience. Ce n'est pas une nouveauté: combien de telles "fêtes" sont tout à fait semblables aux orgies organisées dans l'antiquité ? Notons bien, ajoute notre prêtre, que les soucis de l'existence sont du même ordre. Non seulement ce n'est pas par le souci qu'il se donne qu'un homme peut échapper aux tribulations de l'existence... mais le souci perpétuel devient en lui- même une maladie ou bien une tentation grave de reniement de la foi... On peut prétendre avoir une grande foi - puis, devant lune simple menace sur la santé, chercher à se divertir comme les païens faisaient par des spectacles violents... lesquels existent toujours...

Les textes de la liturgie mettent en rapport les débordements des bas instincts avec les menaces qui pèsent sur les justes et les saints. Ne soyons guère étonnés:  tous les troubles, les guerres, les catastrophes, les attentats sont également liés à de fausses conceptions de l'homme et de son devenir. Comment peut-on croire plaire à Dieu en massacrant son prochain? Les bêtes immondes qui minent la société des hommes tiennent d'une part au manque de piété et de foi,  et d'autre part dans de multiples formes d'apostasie dans nos pays occidentaux ... Il n'y pas que les attentats islamistes - mais il y a des coups de folie comme cette tueries à Las Végas. Une fois encore, "ce sont avec les mêmes lettres que s'écrivent "Monde" et "Démon"...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de saint Jean, apôtre et évangéliste

Message non lu par etienne lorant » mer. 27 déc. 2017, 16:02

Première lettre de saint Jean 1,1-4.
Bien-aimés, ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage: nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Ce que nous avons vu et entendu, nous ’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ. Et nous écrivons cela, afin que notre joie soit parfaite.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,2-8.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait. Elle leur dit:  On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé."Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux , mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.

Saint Jean donne un portrait de lui-même, un auto-portrait, qui ne tient qu'en quelques lignes. Mais ces lignes en disent beaucoup plus qu'on se le représente à la première lecture. En effet, il nous dit qu'il est le plus jeune et qu'il court vite. Mais même dans cet instant où la résurrection va lui apparaître pleinement par le tombeau vide...  il garde en esprit la déférence due à Pierre, que Jésus a choisi comme le premier de tous les papes. Cela veut donc dire qu'en dépit de sa jeunesse et de ses forces, il est déjà le contemplatif, l'homme des visions et des révélations. Il suffit de lire attentivement son Prologue pour s'en convaincre...

Cet état de l'homme intérieur, tout docile à la grâce divine, voici ce qui rend l'homme non pas plus fort, pas plus solide, mais plus sage, plus profond, vivant la Vérité. Les contemplatifs ne sont pas des hommes et des femmes qui font des rêveries, mais qui s'efforce d'être docile à l'oeuvre de la grâce en eux. Cela nous concerne aussi : "Il est un temps pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel", dit l'Ecclésiaste.  Ainsi est-il bon
d'arriver en premier au tombeau vide - et de laisser Pierre en pourfaire le premier la découverte et la constatation. Il était juste et convenable que Pierre fut le premier à pouvoir témoigner du tombeau vide - et il en fut ainsi.

Ce serait dommage de considérer les contemplatifs comme des hommes et des femmes qui vivraient une sorte de détachement volontaire de tout ce qui se déroule dans le monde. Au contraire, en ayant pacifié leur âme, ils avancent "debout mais incliné côté du mystère" -  citer le poète. Mais Jean voyait plus loin encore que le plus grand des poètes !



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Gabriel1956
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Science sans conscience n'est que ruine de l’âme

Message non lu par Gabriel1956 » lun. 17 juin 2019, 10:20

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,en tant que coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. Pour que notre ministère ne soit pas exposé à la critique, nous veillons à ne choquer personne en rien. Au contraire, en tout, nous nous recommandons nous-mêmes comme des ministres de Dieu : par beaucoup d’endurance, dans les  détresses, les difficultés, les angoisses, les coups, la prison, les émeutes, les fatigues, le manque de sommeil et de nourriture, par la chasteté, la connaissance, la patience et la bonté, la sainteté de l’esprit et la sincérité de l’amour, par une parole de vérité, par une puissance qui vient de Dieu; nous nous  présentons avec les armes de la justice pour l’attaque et la défense, dans la gloire et le mépris, dans la mauvaise et la bonne réputation. On nous traite d’imposteurs, et nous disons la vérité ;on nous prend pour des inconnus, et nous sommes très connus ; on nous croit mourants, et nous sommes bien vivants ; on nous punit, et nous ne sommes pas mis à mort; on nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux ; pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout.

PSAUME
(Ps 97- 98)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveille
Par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »

– Aelf, Paris

Le titre que j'ai choisi pour cette méditation m'est venu simplement de ce que j'ai ressenti et éprouvé dans les premiers temps de la conversion.  J'avais été pressé chaque jour été pressé de gagner beaucoup  et tout le monde autour de moi saluait des initiatives que j'avais prises afin d'améliorer le rendement afin de gagner plus encore. Dans le service des ventes à l'exportation, j'avais améliorer le rendement des messages à l'exportation en groupant tous les messages de remises des prix à l'exportation. Je mettais en pratique des "astuces" de toutes sortes afin de mieux "bluffer" la concurrence dans le domaine commercial.  Très tôt, je pris l'habitude d'ouvrir le bureau le dimanche et les jours fériés, afin de gagner la confiance de mes supérieures. Multilingue, j'étais le seul dans mon service à "piger" le patois flamand d'un client important.

J'avais bel et bien "occulté" ma conscience  par l'ambition humaine dont ont m'avait vanté les bonnes fortunes. Et puis, un jour en fin d'année, les femmes du service commercial se plaignirent amèrement du fait que le "grand patron" avait décidé de ne plus adresser à la clientèle, en fin d'année des cartes de l'Unicef    dont la vente servait afin de venir en secours d'enfants dans le tiers-monde.  Or, mon père, qui avait travaillé en Afrique comme coopérant ... me fit grise mine.  Et de me rappeler une conscience que j'étais en train de fouler aux pieds ma conscience aussi bien que mon baptême  ... Et je saisis profondément que j'étais en train de renier mon baptême...  Et cela : "Non pas question ! Je me sentis tout déconfis, et le soir de ce jour-là, comme d'apportais au "GPT "les résultats de la annuels des ventes... j'ai ouvert la bouche et j'ai dit devant devant témoins au directeur :  "Monsieur xxx, selon l'Unicef, avec la vente de ces cartes de permet de sauver autant d'enfant dans le Tiers-monde - Hbien: de combien de morts d'enfants vous sentez-vous responsables aujourd'hui ?   On me paya le mois en cours et et l'on me renvoya - ce que j'acceptai en disant :" Merci quel soulagement" !!!

Je devins bouquiniste - le premier en ville et je n'eu jamais envie de retourner "aux affaires" car "science sans confiance n'est que ruine de l'âme !

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Carolus
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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par Carolus » lun. 17 juin 2019, 19:54

Gabriel1956 a écrit :
lun. 17 juin 2019, 10:20
Gabriel1956 :
Je devins bouquiniste - le premier en ville et je n'eu jamais envie de retourner "aux affaires" car "science sans confiance n'est que ruine de l'âme !
Merci de votre témoignage, cher Gabriel1956. :)
Mc 8, 36 Que servira-t-il à l'homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme ?
Que nous ne perdions jamais notre âme :!:

etienne lorant
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Il nous faut que la foi soit soumise à l'épreuve

Message non lu par etienne lorant » jeu. 27 juin 2019, 11:19

Lecture du livre de la Genèse
En ces jours-là, Saraï, la femme d’Abram, ne lui avait pas donné d’enfant. Elle avait une servante égyptienne, nommée Agar, et elle dit à Abram : « Écoute-moi : le Seigneur ne m’a pas permis d’avoir un enfant.  Va donc vers ma servante ; grâce à elle, peut-être aurai- je un fils. » Abram écouta Saraï. Et donc dix ans après qu’Abram se fut établi au pays de Canaan, Saraï, femme d’Abram, prit Agar l’Égyptienne, sa servante, et la donna pour femme à son mari Abram. Celui-ci alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, sa maîtresse ne compta plus à ses yeux. Saraï dit à Abram : « Que la violence qui m’est faite retombe sur toi ! C’est moi qui ai mis ma servante dans tes bras, et, depuis qu’elle s’est vue enceinte, je ne compte plus à ses yeux. Que le Seigneur soit juge entre moi et toi ! » Abram lui répondit : « Ta servante est entre tes mains, fais-lui ce que bon te semble. » Saraï humilia Agar et celle-ci prit la fuite. L’ange du Seigneur la trouva dans le désert, près d’une source, celle qui est sur la route de Shour. L’ange lui dit : « Agar, servante de Saraï, d’où viens-tu et où vas-tu ? » Elle répondit : « Je fuis ma maîtresse Saraï. » L’ange du Seigneur lui dit : « Retourne chez ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. » L’ange du Seigneur lui dit : « Je te donnerai une descendance tellement nombreuse qu’il sera impossible de la compter. » L’ange du Seigneur lui dit :
« Tu es enceinte, tu vas enfanter un fils, et tu lui donneras le nom d’Ismaël (c’est-à-dire : Dieu entend),
car le Seigneur t’a entendue dans ton humiliation. Cet homme sera comme l’âne sauvage : sa main se  ressera contre tous, et la main de tous contre lui ; il établira sa demeure face à tous ses frères. »
Agar enfanta un fils à Abram, qui lui donna le nom d’Ismaël. Abram avait 86 ans quand Agar lui enfanta Ismaël



PSAUME
(105 -106
Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Éternel est son amour !
Qui dira les hauts faits du Seigneur,
qui célébrera ses louanges ?

Heureux qui pratique la justice,
qui observe le droit en tout temps !
Souviens-toi de moi, Seigneur,
dans ta bienveillance pour ton peuple.

Toi qui le sauves, visite-moi :
que je voie le bonheur de tes élus ;
que j’aie part à la joie de ton peuple,
à la fierté de ton héritage.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur,  Seigneur  qu'on entrera le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est- ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez- vous de moi, vous qui commettez le mal !” Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »  Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes–


Aelf, Paris


Si nous avions la foi !

Pour donner une descendance à son époux et avec son consentement, Abraham fera un enfant avec leur servante servante.  De la part de ce couple, ce manque de foi en la parole de Dieu va les conduire vers une mise à l'épreuve d'autant plus pénible.  Car pour qu'Abraham devienne ce que le Seigneur lui a promis, il est hors de question de tergiverser et de se lamenter:  si Dieu est bon, alors il faut avoir en Lui une confiance absolue.   Et cette foi sera donc mise à une épreuve plus dure encore :   celle de d'aller sacrifier son fils unique  sur le mot Horeb.

Peut-on infliger pareille épreuve ?  Ce n'est pas la bonne question car toutes et tous,  c'est à dire: "NOUS AUSSI !  ,   nous serons conduits à manifester une foi sans défaut et vérifie par l'épreuve. Et c'est sur ce point que l'on rejoint la parole des  des maisons qui devraient toutes être bâties sur le roc !

Car il nous faut sans cesse exercer notre foi...



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par Carolus » ven. 28 juin 2019, 1:00

etienne lorant a écrit :
jeu. 27 juin 2019, 11:19
etienne lorant :

Car il nous faut sans cesse exercer notre foi...
Vous avez, bien sûr, raison, cher Étienne. :oui:
CEC 161 Croire en Jésus-Christ et en Celui qui l’a envoyé pour notre salut est nécessaire pour obtenir ce salut (cf. Mc 16, 16 ; Jn 3, 36 ; 6, 40 e.a.). " Parce que ‘sans la foi (...) il est impossible de plaire à Dieu’ (He 11, 6)
Exerçons donc sans cesse notre foi !

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