Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Que notre liberté demeure dans l'amour

Message non lu par etienne lorant » mer. 26 juil. 2017, 15:44

Le mercredi de la 16e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 16,1-5.9-15.
Toute la communauté des fils d’Israël partit d’Élim et atteignit le désert de Sine. Le Seigneur dit à Moïse : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l’épreuve : je verrai s’il marchera, ou non, selon ma loi. Mais, le sixième jour, quand ils feront le compte de leur récolte, ils trouveront le double de la ration quotidienne. » Moïse dit ensuite à Aaron : « Ordonne à toute la communauté des fils d’Israël : “Présentez-vous devant le Seigneur, car il a entendu vos récriminations.” » Aaron parla à toute la communauté des fils d’Israël ; puis ils se tournèrent du côté du désert, et voici que la gloire du Seigneur apparut dans la nuée. Le Seigneur dit alors à Moïse : « J’ai entendu les récriminations des fils d’Israël. Tu leur diras : “Au coucher du soleil, vous mangerez de la viande et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété. Alors vous saurez que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu.” »  Le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp ; et, le lendemain matin, il y avait une couche de rosée autour du camp. Lorsque la couche de rosée s’évapora, il y avait, à la surface du désert, une fine croûte, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol. Quand ils virent cela, les fils d’Israël se dirent l’un à l’autre : « Mann hou ? » (ce qui veut dire : Qu’est-ce que c’est ?), car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit : « C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-9.
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, es grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »


Cy Aelf, Paris


Les textes de ce jour pourraient très bien être résumés en cette parole de Jésus que l'on trouve dans l’Évangile selon saint Matthieu: "L'homme ne vit pas que de pain, mais aussi de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Chapitre 4 verset 4).

En effet, la Parole est comme le grain semé dans l'âme de tous les hommes et toutes les femmes, de toutes les générations. Si la Parole est semée aussi bien sur une terre riche que sur une terre aride, cela n'enlève certes rien à la à la qualité de la semence !  De sorte que la parabole peut également être lue de manière "dynamique": jusqu'à la dernière seconde de vie, les âmes humaines peuvent se convertir et être sauvées.

Si l'on peut affirmer cela,affirmer cela, c'est par l'expérience de la conversion, et avant toute autre : celle du "bon larron", crucifié en même temps que Jésus: ". "

L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ ? sauve-toi toi-même, et nous aussi ! Mais l’autre, répondant, dit en le réprimandant : Ne crains-tu point Dieu, toi qui subis le même jugement ? Et pour nous, c’est avec justice, car nous recevons ce que méritent nos actions ; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume ! Et Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis" (Lc 23, 39-43)

Par conséquent, le Verbe ne pouvant se contredire, une âme peut passer d'une terre aride à une terre riche - et vice versa : une âme saine peut se pervertir et se perdre, du simple fait qu'elle est totalement libre et peut tout renier. tout ceci nous invite à demeurer vigilant, en tout temps. Notre prêtre nous a cité, en finale, l'exemple des fleurs de tournesol:

Le tournesol, ou grand soleil, mot emprunté à l'italien tornasole qui signifie "qui se tourne vers le soleil"...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Prodigieuse richesse des paraboles

Message non lu par etienne lorant » jeu. 27 juil. 2017, 11:21

Le jeudi de la 16e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 19,1-2.9-11.16-20ab.
Le Seigneur dit à Moïse : « Je vais venir vers toi dans l’épaisseur de la nuée, pour que le peuple, qui m’entendra te parler, mette sa foi en toi, pour toujours. » Puis Moïse transmit au Seigneur les paroles du peuple. Le Seigneur dit encore à Moïse : « Va vers le peuple ; sanctifie-le, aujourd’hui et demain; qu’ils lavent leurs vêtements, pour être prêts le troisième jour ; car, ce troisième jour, en présence de tout le peuple, le Seigneur descendra sur la montagne du Sinaï. » Le troisième jour, dès le matin, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs, une lourde nuée sur la montagne, et une puissante sonnerie de cor ; dans le camp, tout le peuple trembla.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,10-17.
En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe: ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.’ Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »


Lorsque le Seigneur veut se manifester à son peuple, Il doit le faire de tenant compte de sa capacité de compréhension. C'est ainsi qu'envers le peuple de l'Exode, il adopte le langage que les Juifs s'attendent de la part du Dieu-tout-puissant. Et dès lors, Il se manifeste parmi les coups de tonnerre, les grondements, les éclairs, la stupeur, la crainte et les tremblements.
S'Il n'avait pas fait ainsi, le peuple aurait soupçonner une supercherie quelconque. Dieu-tout-puissant ne peut se manifester que dans la puissance. D'où la nuée, les éclairs, la crainte et les tremblements. Car sans ces manifestations théâtrales, le peuple aurait crié à la supercherie et réservé un mauvais sort à Moïse. Il peut en être ainsi pour nous si privilégions une foi de la crainte ou bien le réconfort et la joie de nous sentir aimés.

Mais une fois ce temps accompli, le Seigneur s'est manifesté en Jésus-Christ, d'abord en envoyant Jean le Baptiste, pour se faire annoncer, puis se faire reconnaître. Les premiers à croire furent peu nombreux, encore une fois du fait de des images que les hommes adoptent concernant la divinité. Même les guérisons miraculeuses n'ont pas suffi. Ce n'est pas pour rien que le diable a suggéré à Jésus de se manifester dans une soudaine apparition glorieuse dans le temple de Jérusalem.

L'enseignement sous forme de paraboles procède lui aussi d'une pédagogie du cœur et de l'esprit. Ce langage est tout à fait hors du commun parce qu'il ouvre la porte à la méditation, ainsi qu'à une compréhension qui englobe aussi l'intelligence que le sentiment. Combien de points de vue différents une parabole comme celle du fils prodigue n'offre-t-elle pas ? Car les mots touchent aussi bien le cœur que l'intelligence. C'est au point que les gardes envoyés pour se saisir de Jésus sont revenus bredouille en déclarant : "Jamais homme n'a parlé comme cet homme !" Et nous, que dirions-nous ?

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Jugements et Miséricorde

Message non lu par etienne lorant » ven. 28 juil. 2017, 10:40

Livre de l'Exode 20,1-17. 
En ces jours-là, sur le Sinaï, Dieu prononça toutes les paroles que voici : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. 
Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi. Tu ne feras aucune idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux, pour leur rendre un culte. Car moi,  ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération; mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements, je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération. Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque en vain son nom. Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l’immigré qui est dans ta ville. Car en six jours le Seigneur a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, mais il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié. Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient. »



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,18-23. 
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. 
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »



Ce qui saute aux yeux lorsque l'on relit les textes de ce jour en parallèle, c'est que les commandements de la première Alliance reposent tous sur des interdictions - y compris pour le jour du Sabbat. N'y échappe que l'attitude envers le père et la mère. Encore une fois, ces commandements et ces interdictions autoritaires, assorties de menaces de sanctions terribles puisque la descendance subira le même châtiment que celui de leurs père et  mère ! Une fois encore, ce langage usant d'interdictions et de menaces terribles sur la descendance, n'est employé que pour rencontrer la manière de croire en ces temps reculés. Les juifs de l'époque ne pouvaient concevoir qu'un Dieu autoritaire et redoutable.  Rappelons-nous que, même chez Grecs, les dieux jouaient avec les hommes comme de pions sur un échiquier. L'errance et les mésaventures d'Ulysse d'Ithaque en témoignent ...

Mais lorsque le Christ vient dans le monde, il manifeste un Dieu qui aime et cherche le salut de tous. La parabole des semences tombées en différents endroits montre bien que l'homme  demeure libre de bout en bout. Dieu est Amour et cet amour subsiste toujours. La cause des souffrances de l'enfer et temporairement du purgatoire procèdent du fait qu'une fois nos vies achevées, nous contempleront sans fin.  Pour conclure, il est très révélateur de se souvenir du du cas du "bon larron" crucifié en même temps que Jésus : en reconnaissant que son châtiment est juste, il gagne le paradis par une simple parole prononcée "in articulo mortis"- la semence qui n'avait pas produit de fruits s'est épanouie et a porté du fruit à la toute dernière minute...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'Amour gravé dans nos coeurs[color=#000000]Lorsque Moïse redescendit de la montagne avec les tables de la Loi gravées p

Message non lu par etienne lorant » lun. 31 juil. 2017, 10:45

Le lundi de la 17e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 32,15-24.30-34.
En ces jours-là, Moïse redescendit de la montagne. Il portait les tables du Témoignage ; ces tables étaient écrites sur les deux faces ; elles étaient l’œuvre de Dieu, et l’écriture, c’était l’écriture de Dieu, gravée sur ces tables. Josué entendit le bruit et le tumulte du peuple et dit à Moïse : « Bruit de bataille dans le camp.» Moïse répliqua : « Ces bruits, ce ne sont pas des chants de victoire ni de défaite ; ce que j’entends, ce sont des cantiques qui se répondent. » Comme il approchait du camp, il aperçut le veau et les danses. Il s’enflamma de colère, il jeta les tables qu’il portait, et les brisa au bas de la montagne. Il se saisit du veau qu’ils avaient fait, le brûla, le réduisit en poussière, qu’il répandit à la surface de l’eau. Et cette eau, il la fit boire aux fils d’Israël. Moïse dit à Aaron : « Qu’est-ce que ce peuple t’avait donc fait, pour que tu l’aies entraîné dans un si grand péché ? » Aaron répondit : « Que mon seigneur ne s’enflamme pas de colère ! Tu sais bien que ce peuple est porté au mal ! C’est eux qui m’ont dit : “Fais-nous des dieux qui marchent devant nous. Car ce Moïse, l’homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons pas ce qui lui est arrivé.”
Je leur ai dit : “Ceux d’entre vous qui ont de l’or, qu’ils s’en dépouillent.” Ils me l’ont donné, je l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau. » Le lendemain, Moïse dit au peuple : « Vous avez commis un grand péché. Maintenant, je vais monter vers le Seigneur. Peut-être obtiendrai-je la rémission de votre péché.» Moïse retourna vers le Seigneur et lui dit : « Hélas ! Ce peuple a commis un grand péché : ils se sont fait des dieux en or. Ah, si tu voulais enlever leur péché ! Ou alors, efface-moi de ton livre, celui que tu as écrit.» Le Seigneur répondit à Moïse : « Celui que j’effacerai de mon livre, c’est celui qui a péché contre moi. Va donc, conduis le peuple vers le lieu que je t’ai indiqué, et mon ange ira devant toi. Le jour où j’interviendrai, je les punirai de leur péché. »



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,31-35.
En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole: «Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches ». Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète : ‘J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.


Lorsque Moïse redescendit de la montagne avec les tables de la Loi gravées par Dieu lui-même, il dût bien constater qu'à cet cet extraordinaire "parchemin de pierre", le peuple avait préféré une idole qu'ils avaient érigée à partir des bijoux qu'ils avaient fait fondre.
En d'autre temps, un tel monument eût été pour le peuple un signe d'unité, mais également de jeunesse, de force en maturation, mais aussi d'abondance.  Dans la parabole du fils prodigue, le père fait tuer le veau gras, car c'est une viande de fête, succulente à manger, que l'on garde pour les grandes occasions... comme lorsque le père voit, de loin, revenir son fils prodigue.

Mais dans le cadre de l'épisode rapporté aujourd'hui par la liturgie, cette idole est un signe de rébellion envers Moïse et bien sûr envers Dieu lui-même. De notre point de vue, les codes de loi sont très utiles pour établir des distinctions entre ce qui est bon ou mauvais pour les hommes et les sociétés humaines. On établit également quelles sont les limites de la liberté de dire et de faire afin de maintenir la stabilité nécessaire à tous.

Cependant, l’Évangile va plus loin que les codes les règles de vie en communauté.   Mais pour toutes celles et tous ceux qui mettent leurs cœurs à l'écoute de la Parole.  C'est ainsi que dans l'Evangie,  Jésus révèle que Sa parole est destinée à grandir en nous et devenir source infinie de sagesse et d'amour.  Les fidèles en sont-ils vraiment conscients ?  Ce ne sont pas nos voisins de chaise à l'église qui nous donneront la réponse. Cependant, tel qu'est le monde, les occasions de manifester l'amour de Dieu à l'oeuvre dans nos âmes sont beaucoup plus nombreuses que les fidèles se le représentent.

Puisque j''ai vécu ces choses, je peux bien le dire sans manquer à l'humilité:  il me serait impossible d'écrire chaque jour comme je le fais, si la grâce ne m'en avait été donnée comme le levain dans la pâte...

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Les miséricordieux obtiendrons miséricorde

Message non lu par etienne lorant » mar. 01 août 2017, 10:53

Livre de l'Exode 33,7-11.34,5b-9.28.
Le Seigneur proclama lui-même son nom qui est : LE SEIGNEUR. Il passa devant Moïse et proclama: «LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité, qui garde sa fidélité jusqu’à la millième génération, supporte faute, transgression et péché, mais ne laisse rien passer, car il punit la faute des pères sur les fils et les petits-fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération.» Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna. Il dit : «S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c’est un peuple à la nuque raide ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous ton héritage » Moïse demeura sur le Sinaï avec le Seigneur quarante jours et quarante nuits ; il ne mangea pas de pain et ne but pas d’eau. Sur les tables de pierre, il écrivit les paroles de l’Alliance, les Dix Paroles.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,36-43.
En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ.» Il leur répondit : «Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme; le champ, c’est le monde; le bon grain, ce sont les fils du Royaume; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal; ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »


Les luttes multiples qui se livrent en ce monde, il y a mille ans comme aujourd'hui,  se déroulent toujours et en premier lieu: ici et maintenant, dans le cœur de l'homme. A chaque instant, nous pouvons être tentés de faire le bien ou de préférer le mal au bien. La nuque raide des juifs, c'est aussi la nôtre si nous nous imaginons que la pratique régulière des sacrements est comme une assurance céleste qui couvrirait toutes nos fautes.  Car c'est bien dans le secret que nous sommes appelés à combattre.

Les lectures de ce jour nous rappellent  que rien n'est gagné en une seule victoire contre le pire de nos penchants, mais que la lutte doit se perpétuer de bout en bout de l'existence.  
Notre prêtre nous a donc encouragés à la pratique de la miséricorde. Car la miséricorde que nous aurons pratiquée envers ceux qui nous ont fait du mal, nous servira comme d'un bouclier contre le glaive de la justice divine.

Pécheurs nous sommes, pécheurs nous resterons, mais bienheureux tous les pécheurs qui, conscients de leurs fautes propres, auront pardonnés à celles et ceux qui leur auront fait du mal.  Si le bon larron crucifié à côté de Jésus a obtenu un pardon complet et instantané, c'est bien en reconnaissant ouvertement que "pour nous c'est juste" !

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Une merveille pour le coeur et pour l'esprit !

Message non lu par etienne lorant » jeu. 03 août 2017, 10:56

Le jeudi de la 17e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 40,16-21.34-38.
En ces jours-là, Moïse exécuta tout ce que le Seigneur lui avait ordonné. La demeure de Dieu fut érigée la deuxième année après la sortie d’Égypte, le premier jour du premier mois. Moïse érigea ainsi la Demeure : il en posa les bases, les poutres et les traverses, et il dressa les colonnes. Au-dessus de la Demeure, il déploya la Tente et la recouvrit comme le Seigneur le lui avait ordonné. Il prit le Témoignage et le déposa dans l’arche. Il mit à l’arche ses barres et la recouvrit de la plaque d’or appelée propitiatoire. Il introduisit l’arche dans la Demeure, et posa le rideau pour voiler l’arche du Témoignage comme le Seigneur le lui avait ordonné.
La nuée couvrit la tente de la Rencontre, et la gloire du Seigneur remplit la Demeure.
Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente de la Rencontre, car la nuée y demeurait et la gloire du Seigneur remplissait la Demeure. À chaque étape, lorsque la nuée s’élevait et quittait la Demeure, les fils d’Israël levaient le camp. Si la nuée ne s’élevait pas, ils campaient jusqu’au jour où elle s’élevait. Dans la journée, la nuée du Seigneur reposait sur la Demeure, et la nuit, un feu brillait dans la nuée aux yeux de tout Israël. Et il en fut ainsi à toutes leurs étapes.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,47-53.
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : «Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » « Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ». Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »
Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là.



Tout au long de leur exode de et de leur marche vers la terre promise, les juifs ont suivi l'arche de l’Alliance et c'est ce dont nous parle la première lecture. Ils ne marchaient certes pas à l'aveuglette, puisque  l'Arche contenait les deux tables de la Loi.  Suivre l'Arche de l'Alliance, c'était avant tout se conformer à la volonté de Dieu inscrite e dans la pierre.

Dans la nouvelle Alliance, la demeure de Dieu n'est plus enfermée, ni dans l'arche de l'alliance  ni dans le temple de Jérusalem, ni même - du moins uniquement - dans les tabernacles des chapelles, des églises ou des cathédrales. Mais la demeure où réside  le Seigneur, c'est  tout autant : notre cœur et notre esprit.

A partir de là, ce qu'a écrit saint Matthieu : "Tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien", devient lumineux.  Cette parole signifie en effet qu'à chaque génération, un disciple de Jésus, bien instruit de la Parole de Jésus, peut trouver et trouvera de nouvelles façons de mettre en en  la la volonté de Dieu. Ce renouvellement constant des cœurs, c'est aussi l'oeuvre de l'Esprit Saint dans nos dans toutes les circonstances  possibles et imaginable.

Une merveille à notre esprit !

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Instauration du Jubilé

Message non lu par etienne lorant » sam. 05 août 2017, 10:53

Le samedi de la 17e semaine du temps ordinaire

Livre du Lévitique 25,1.8-17.
Le Seigneur parla à Moïse sur le mont Sinaï et ditéé:  « Vous compterez sept semaines d'année, sept fois sept ans, soit quarante-neuf ans.Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous réintégrera sa propriété . En cette année jubilaire, chacun de vous réintégrera sa propriété. Si, dans l’intervalle, tu dois vendre ou acheter, n’exploite pas ton compatriote. Quand tu achèteras à ton compatriote, tu tiendras compte des années écoulées depuis le jubilé ; celui qui vend tiendra compte des années qui restent à courir. Plus il restera d’années, plus tu augmenteras le prix ; moins il en restera, plus tu réduiras le prix  Tu n’exploiteras pas ton compatriote, tu craindras ton Dieu. Je suis le Seigneur votre Dieu. » .

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,1-12.
En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus et dit à ses serviteurs : «Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui.»

La pratique d'un Jubilé et le calcul du prix de vente en fonction des années écoulées avant le prochain Jubilé est une idée extraordinaire pour lutter contre l'inflation et permettre à tous   (les prix  sont au maximum en début de Jubile, mais ils baissent chaque année et sont au plus bas en fin de Jubilé.)  Le sceptique se demande, l'homme étant ce qu'il est, si cette règle fut appliquée et durant combien de temps avant qu'on se mette à l'oublier ! ... Quelle entreprise moderne baissera le prix de ses marchandises en fonction des années écoulées?
Quelqu'un pourrait-il me dire si la règle du Jubilé est appliquée de nos jours en Israël ?

Toujours est-il que le roi Hérode est saisi d'effroi, car il a bien conscience du mal affreux qu'il a commis, totalement indigne d'un roi, de faire périr un homme  simplement pour ne pas se rétracter publiquement devant ses invités...  Il préfère croire en la résurrection de Jean sous les traits de Jésus.

On découvre donc dans ces lectures que tout mauvais que soit un homme, il garde une conscience et il garde la conscience de ses mauvaises actions.

Pour nous, catholiques, nous disposons, comme d'un Jubilé, du sacrement de réconciliation (ou confession), par le quel nos âmes se retrouvent pleinement rétablies dans la vérité.
Tout sourire, notre prêtre s'exclamé : à quand le Jubilé des hommes politiques et celui des hommes d'affaires !  

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'Israël moderne et l'année sabbathique

Message non lu par etienne lorant » sam. 05 août 2017, 18:54

Tous les sept ans, en Israël, la terre doit être laissée au repos. Faute d’une production suffisante, les importations devraient reprendre en provenance de Gaza.

Les Israéliens pourront consommer la semaine prochaine des fruits et des légumes directement importés de la bande de Gaza pour la première fois depuis 2007, a annoncé jeudi 5 mars un organe du ministère israélien de la défense.

Des tomates et des aubergines venues de Gaza seront les premières à se retrouver sur les étals israéliens dans quelques jours, a indiqué le Cogat, organe du ministère de la défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les territoires palestiniens.

Obligation biblique

Cette obligation résulte d’un des commandements du judaïsme : tous les sept ans, la Bible proclame un shabbat pour le Seigneur (Lv 25, 1-7) pendant lequel la terre d’Israël doit se reposer et être en jachère, explique le Dictionnaire encyclopédique du judaïsme (Cerf). Il est interdit à l’agriculteur de planter, de semer ou labourer et il doit compter sur la générosité de Dieu qui, la sixième année, lui assurera une triple récolte pour le soutenir jusqu’à la huitième année. Cette année-là, toutes les dettes sont également réputées remises.

Selon le rabbin A.I Kook, l’année sabbatique représente, à l’instar du shabbat lui-même, un répit du labeur terrestre, de tout ce qui a trait aux affaires, afin que la terre et le peuple puissent se régénérer spirituellement.

Système « halakhique »

Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle, avec l’établissement du foyer agricole sioniste et moderne, que la pratique de l’année sabbatique retrouva un sens. Au fil des années, grâce à l’évolution des techniques agricoles et aux règles édictées par les autorités israéliennes et religieuses, un système « halakhique » (c’est-à-dire conforme à la halakha, la loi juive) a été élaboré permettant de respecter cette obligation biblique.

En particulier, la solution, élaborée dès le XIXe siècle, de la « vente virtuelle » aux Palestiniens des terres agricoles juives, l’espace d’une année, a été entérinée par le Grand rabbinat lors de la fondation de l’État d’Israël en 1948.

Outre cette solution, une autre échappatoire a été inventée, rapporte le quotidien Haaretz : baptisé Otsar Beit Din, il permet de payer des agriculteurs pour ramasser les fruits et légumes et les transporter, mais non pour le produit lui-même. Les juifs pratiquants peuvent payer pour « appartenir » à ces coopératives religieuses, explique le quotidien israélien.

Financement du terrorisme

Est également considérée comme casher la culture sous serre dans un substrat hydroponique (et non en pleine terre), ou encore la consommation de légumes cultivés au cours de la sixième année dont la durée de vie a été prolongée

La solution la plus répandue reste d’acheter des produits cultivés par les agriculteurs non-juifs, à savoir les Arabes israéliens et les Palestiniens. Mais, là encore, elle est contestée par certains. En 2007, le Grand Rabbinat avait demandé à tous les organismes qui délivrent des certificats de cacherout en Israël de s’abstenir de l’achat de fruits et légumes des agriculteurs palestiniens « de peur que le produit (de la vente ne soit) utilisé pour le financement du terrorisme ».

Procédures strictes

Selon Haaretz, en janvier 2014, un rabbin de Ramat Gan, rabbi Yaacov Ariel, aurait affirmé que l’achat aux Palestiniens n’était pas autorisé en raison d’une loi halakhique appelé « Lo Takhunam » qui interdit certaines formes de contact avec les Gentils (les non-juifs).

Conscients de ces réticences, le ministère de la défense a promis que « le mouvement des fruits et légumes gazaouis vers Israël fera lui-même l’objet de procédures strictes ». « Les mesures (annoncées jeudi) sont destinées à soutenir la population palestinienne tout en isolant le Hamas, une entité terroriste qui empêche la reconstruction en détournant les ressources », a affirmé le chef du Cogat, cité dans un communiqué de ce service.

Anne-Bénédicte Hoffner (avec AFP)
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La manne et l'Eucharistie

Message non lu par etienne lorant » lun. 07 août 2017, 11:17

Le lundi de la 18e semaine du temps ordinaire

Livre des Nombres 11,4b-15.
En ces jours-là, dans le désert, les fils d’Israël se remirent à pleurer : « Ah ! qui donc nous donnera de la viande à manger ? Nous nous rappelons encore le poisson que nous mangions pour rien en Égypte, et les concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l’ail ! Maintenant notre gorge est desséchée ; nous ne voyons jamais rien que de la manne ! »  La manne était comme des grains de coriandre, elle ressemblait à de l’ambre jaune. Le peuple se dispersait pour la recueillir; puis on la broyait sous la meule, ou on l’écrasait au pilon; enfin on la cuisait dans la marmite et on en faisait des galettes. Elle avait le goût d’une friandise à l’huile. Lorsque, pendant la nuit, la rosée descendait sur le camp, la manne descendait sur elle. Moïse entendit pleurer le peuple, groupé par clans, chacun à l’entrée de sa tente. Le Seigneur s’enflamma d’une grande colère. Cela déplut à Moïse, et il dit au Seigneur : « Pourquoi traiter si mal ton serviteur ? Pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux que tu m’aies imposé le fardeau de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple, est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : “Comme on porte un nourrisson, porte ce peuple dans tes bras jusqu’au pays que j’ai juré de donner à tes pères”? Où puis-je trouver de la viande pour en donner à tout ce peuple, quand ils viennent pleurer près de moi en disant : “Donne-nous de la viande à manger” ?  Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple: c’est trop lourd pour moi. Si c’est ainsi que tu me traites, tue-moi donc; oui, tue-moi, si j’ai trouvé grâce à tes yeux. Que je ne voie pas mon malheur ! »


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,13-21.
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les-moi.»  Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.


Les textes de ce jour sont simples à commenter pour peu que l'on passe par la signification des chiffres dans la Bible.  Ainsi, le chiffre cinq : Le chiffre 5 signifie « quelques-uns », un « certain nombre », une quantité indéterminée.  Ainsi, nous dit-on que Jésus, lors de la multiplication des pains, prend 5 pains (quelques pains); que sur le marché, 5 moineaux (quelques moineaux) se vendent deux sous; qu’Élisabeth, la mère de Jean-Baptiste, après avoir conçu, se tient cachée dans sa maison durant 5 mois (quelques mois); que la Samaritaine du puits de Jacob avait eu 5 maris (plusieurs maris).  Maintes fois, dans ses paraboles, Jésus emploie le chiffre 5 en lui donnant ce sens indéterminé : les 5 vierges sages et les 5 vierges imprévoyantes, les 5 talents, les 5 paires de bœufs achetés par des invités au banquet, etc.  Cependant, le lecteur qui entreprendrait de tout lire en fonction du seul symbolisme des chiffres se fourvoierait jusqu'à l'erreur.  
Plus intéressante est la considération de Moïse lorsqu'il offre sa vie à Dieu en échange de viande à manger.  Car repas de viande passe toujours par un sacrifice sanglant - et ce sacrifice se retrouve également à la dernière scène, lors de l'institution de l'Eucharistie.

Une lecture assidue de la Bible, lorsque l'on se laisse guider également par la prière, remplit l'âme grande joie... mais que l'on n'en fasse pas une "science". On n'interprète pas les textes saints sans rechercher docilement sa propre sanctification...

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Fête de sainte Edith Stein, patronne de l'Europe

Message non lu par etienne lorant » mer. 09 août 2017, 12:03

Homélie pour la canonisation par Jean-Paul II de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix ( Edith Stein) le 11 octobre 1998 (Extraits)

Une philosophe découvre la vérité

L’amour du Christ a été le feu qui a embrasé la vie de Thérèse Bénédicte de la Croix. Avant même de s’en rendre compte, elle en a été totalement consumée. Au début, son idéal a été la liberté. Pendant longtemps, Édith Stein a vécu l’expérience de la recherche. Son esprit ne se lassait pas de chercher et son coeur d’espérer. Elle a parcouru le chemin difficile de la philosophie avec une ardeur passionnée et, à la fin, elle a été récompensée : elle a conquis la vérité, ou plutôt, elle a été conquise. En effet, elle a découvert que la vérité portait un nom : Jésus Christ. À partir de ce moment, le Verbe incarné a été tout pour elle. Considérant cette période de sa vie d’un point de vue de carmélite, elle écrivait à une bénédictine : « Consciemment ou inconsciemment, qui cherche la vérité cherche Dieu ».

Bien qu’elle ait été élevée dans la religion juive de sa mère, Édith Stein, à quatorze ans, « avait librement décidé d’abandonner la prière ». Elle ne voulait compter que sur elle-même, soucieuse d’affirmer sa propre liberté dans ses choix de vie. À la fin d’un long chemin, il lui a été donné de parvenir à une constatation surprenante : seul celui qui se lie à l’amour du Christ devient vraiment libre. L’expérience de cette femme, qui a affronté les défis d’un siècle tourmenté comme le nôtre, représente un exemple pour nous : le monde moderne invite à franchir la porte attrayante de la permissivité, ignorant la porte étroite du discernement et du renoncement. C’est pourquoi je m’adresse spécialement à vous, jeunes chrétiens…: méfiez-vous, gardez-vous de concevoir votre vie comme une porte ouverte à tous les choix ! Écoutez la voix de votre coeur ! Ne soyez pas superficiels, mais allez au fond des choses. Et lorsque le moment sera venu, ayez le courage de vous décider. Le Seigneur attend que vous placiez votre liberté entre ses mains miséricordieuses.

trad. DC n° 2192, p. 955 © copyright Libreria Editrice Vaticana

Voir aussi sous le lien :


http://www.vatican.va/news_services/lit ... in_fr.html

http://www.vatican.va/news_service/litu ... in_fr.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par Trinité » mer. 09 août 2017, 21:56

Texte de l'Évangile (Mt 15,21-28): Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon. Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait: «Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David! Ma fille est tourmentée par un démon». Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander: «Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris!». Jésus répondit: «Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël».

Mais elle vint se prosterner devant lui: «Seigneur, viens à mon secours!». Il répondit: «Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens». «C'est vrai, Seigneur, reprit-elle; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres». Jésus répondit: «Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux!». Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.

Comment se fait il que le Christ ait dit :"«Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël»." alors que dans beaucoup d'autres évangiles son message s'adressait au monde entier?

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par etienne lorant » ven. 11 août 2017, 16:03

Trinité a écrit :
mer. 09 août 2017, 21:56
Texte de l'Évangile (Mt 15,21-28): Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon. Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait: «Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David! Ma fille est tourmentée par un démon». Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander: «Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris!». Jésus répondit: «Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël».

Mais elle vint se prosterner devant lui: «Seigneur, viens à mon secours!». Il répondit: «Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens». «C'est vrai, Seigneur, reprit-elle; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres». Jésus répondit: «Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux!». Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.

Comment se fait il que le Christ ait dit :"«Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël»." alors que dans beaucoup d'autres évangiles son message s'adressait au monde entier?
Jésus, en , l’occurrence soumet la foi de cette mère à une petite épreuve - qu'elle va, d'ailleurs, remporter "haut-la-main"!. Et du coup, la foi qu'elle vient de manifester, contre toute apparence, fera d'elle un témoin pour ses proches.
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De l'obéissance à l'adhésion profonde

Message non lu par etienne lorant » ven. 11 août 2017, 16:09

Livre du Deutéronome 4,32-40.
Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre. Tu garderas les décrets et les commandements du Seigneur que je te donne aujourd’hui, afin d’avoir, toi et tes fils, bonheur et longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu, tous les jours.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,24-28.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: «Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père et il rendra à chacun selon sa conduite. »Amen, je vous le dis: parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son Règne. »

Tout au long de la première Alliance, ce qui était demandé au peuple, c'était de suivre et d'obéir en gardant toujours les commandements et en obéissant strictement aux règles, petites et grandes, édictées afin d'ancrer la mémoire de tous, l'absolue primauté du divin sur toutes les entreprises humaines. Et c'est bien ainsi que les juifs en sont arrivés à certaines outrances, comme celle de refuser de soigner un malade le jour du sabbat -ou de retirer d'une fosse un animal familier. La loi finissait, du fait d'une trop stricte observance, de rendre inopérant la relation filiale, intime et confiante en la bonté et la miséricorde divines.

Lorsque Jésus paraît, il vient essentiellement pour rétablir la qualité de la qualité de la relation à Dieu. Mais cela n'ira pas sans douleur, car tout cela tient à la conversion sincère, telle qu'elle pourra faire face sans faillir à toutes les forces contraires à l'amour de Dieu. Les multiples récits de vies de martyrs, rendent manifestes non pas seulement la capacité de donner sa vie, mais de s'oublier sincèrement dans le service en Eglise et en toutes les situations de la vie humaine. Certes, il nous est souvent difficile de témoigner ouvertement de notre foi, mais tout homme et toute femme qui ont un jour renoncé à leur vie mondaine sont déjà ce chemin discret qui suppose une vie "en toute vérité" qui aboutit sûrement dans la plénitude de la vie éternelle.


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Le pouvoir en Eglise

Message non lu par etienne lorant » mer. 16 août 2017, 10:15

Le mercredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Livre du Deutéronome 34,1-12.
Le Seigneur lui dit: «Ce pays que tu vois, j’ai juré à Abraham, à Isaac et à Jacob de le donner à leur descendance. Je te le fais voir, mais tu n’y entreras pas.» Moïse, le serviteur du Seigneur, mourut là, au pays de Moab, selon la parole du Seigneur. On l’enterra dans la vallée qui est en face de Beth-Péor, au pays de Moab. Mais aujourd’hui encore, personne ne sait où se trouve son tombeau. Moïse avait cent vingt ans quand il mourut ; sa vue n’avait pas baissé, sa vitalité n’avait pas diminué. Les fils d’Israël pleurèrent Moïse dans les steppes de Moab, pendant trente jours. C’est alors que s’achevèrent les jours du deuil de Moïse. Josué, fils de Noun, était rempli de l’esprit de sagesse, parce que Moïse lui avait imposé les mains. Les fils d’Israël lui obéirent, ils firent ce que le Seigneur avait prescrit à Moïse. Il ne s’est plus levé en Israël un prophète comme Moïse, lui que le Seigneur rencontrait face à face. Que de signes et de prodiges le Seigneur l’avait envoyé accomplir en Égypte, devant Pharaon, tous ses serviteurs et tout son pays ! Avec quelle main puissante, quel pouvoir redoutable, Moïse avait agi aux yeux de tout Israël !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,15-20.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: «Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »



Tout au long de leur errance dans le désert, les Juifs sortis d'Egypte pouvaient s'en remettre à à Moïse  pour connaître la volonté de Dieu et la mettre en oeuvre. Les juifs échappés d’Égypte, avec la mentalité des esclaves, ne pouvaient concevoir une autre forme de gouvernement que celle, infaillible d'un homme miraculeux  - qui parlait à Dieu pratiquement face à face dans la nuée. Ensuite, ils eurent des prophètes, puis des rois. Pour guider le peuple, il y eut, après Moïse des prophètes, puis des rois. Mais Dieu voulut se rapprocher encore de son peuple, se manifesta aux hommes en la personne de Jésus-Christ.

Il ne faut guère s'étonner que l'endroit de la tombe de Moïse demeure toujours cachée, car le peuple en eût fait le siège unique et absolue pour décider du présent comme de l'avenir. Une forme de pouvoir "théocratique", c'est-à-dire absolu, dont nous connaissons bien, jusqu'au vingtième siècles, les terribles dérives : Mao en Chine, Staline en Russie, Hitler en Allemagne.- pour ne citer que ceux-là... qui se souvient de Pol Pot au Cambodge ?

Mais Dieu est Amour et ne veut qu'aucun ne se perde.  Ceux qui se perdent se perdent par eux-mêmes. De fait, dans l’Évangile, Jésus modère le pouvoir de ceux qui doivent juger des cas de dérives de pouvoir au sein même de l'Eglise. Il n'est pas question, de trancher "à vif" , ni de retrancher d'autorité une telle ou un tel qui peuvent toujours  se convertir en écoutant leurs frères en Eglise.

Quant aux ennemis de l'Eglise, ils  s'imaginent  encore et toujours qu'il suffirait d'abattre un Pape pour anéantir l'Eglise , mais c'est le contraire qui se produit...

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Les impénétrables voies du Seigneur

Message non lu par etienne lorant » ven. 18 août 2017, 10:16

Le vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Livre de Josué 24,1-13.
Je vous ai donné une terre qui ne vous a coûté aucune peine, des villes dans lesquelles vous vous êtes installés sans les avoir bâties, des vignes et des oliveraies dont vous profitez aujourd'hui sans les avoir plantées. »


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,3-12.
En ce temps-là, des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve; ils lui demandèrent: «Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ?
Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, et dit: ‘À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.’ Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens lui répliquent «Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? »
Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l’homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. » Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! »

© AELF, Paris


Les textes de ce jour semblent très éloignés les uns des autres et pourtant ils disent tous de la même chose, c'est-à-dire : que Dieu veut le bonheur de l'homme. La marche vers la terre promise dura aussi longtemps que nécessaire pour que le peuple apprennent à vivre en unité, comme il est nécessaire pour tout peuple digne de ce nom. De nos jour encore, la fondation d'une nation repose essentiellement sur les bonheurs et les malheurs des hommes, jusqu'à ce qu'ils se reconnaissent comme faisant partie d'un même peuple, d'une même nation, avec des sensibilités communes.

Il en est de même des mariages. Les mariages qui durent et demeurent sont ceux qui se renouvellent en tout temps par la primauté donnée à un idéal commun. Notre prêtre a insisté sur le fait que les couples sont comme le peuple qui a quitté l'Egypte pour partir à la recherche de la terre promise. Il leur a fallu quarante ans pour l'atteindre - et pour les couples aussi, quarante années, sont aussi une bonne mesure pour les couples qui demeurent, souvent après de nombreuses tribulations....

Notre prêtre nous a incité à y réfléchir pour nous-mêmes. Ce que j'ai fait pour moi-même en me souvenant de mes propres "tribulations" lorsque j'ai moi aussi voulu former un couple. Déjà converti, j'avais prié près de trois années afin que revienne vers moi une femme que j'avais désirée surtout à cause de ses talents artistiques. A cette époque, ma foi était telle que je n'ai douté aucunement qu'elle reviendrait un jour vers moi. Il fallut trois années de cette prière de demande. Lorsqu'elle est revenue, je l'ai trouvée assise à mon bureau, tel qu'il est encore aujourd'hui.

Mais finalement, dès la première épreuve, tout s'écroula afin que je comprenne que j'avais un autre avenir dans la foi. Mon partage quotidien fondé sur les textes de la Liturgie en fait partie lui aussi...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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