Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par etienne lorant » lun. 15 mai 2017, 11:44

TREBLA a écrit :
sam. 13 mai 2017, 14:41
Cher Etienne,

Merci de partager votre sollicitation de prière avec nous :
Mais aujourd'hui, je veux profiter de ce témoignage pour solliciter votre prière : cette année, le propriétaire de ma boutique est venu m'annoncer qu'il liquidait toutes ses affaires et qu'il remettrait en vente le local que j'occupe depuis ... plus de vingt-cinq ans. Il ne m'a même pas remis un document, tant il est sûr de lui. Mais pour ma part, je suis bien obligé de lui tenir tête - à cinq ans de la retraite, je risque de me retrouver sans statut reconnu et obligé de vivre sur mes économies durant cinq années avant ma pension. Puisse le Seigneur aplanir mon chemin !
Je prie que le Seigneur aplanisse votre chemin.
Il est capable de le faire.
Il l'a fait pour les enfants d'Israël :

Je suis Yahweh, votre Saint, le Créateur d'Israël, votre roi!
Ainsi parle Yahweh, qui ouvrit un chemin dans la mer, un sentier dans les eaux puissantes;
qui mit en campagne chars et chevaux, armée et vaillants guerriers, -- tous ensemble ils sont couchés pour ne plus se relever; ils ont été étouffés, ils se sont éteints comme une mèche: --
Ne vous souvenez plus des événements passés, et ne considérez plus les choses d'autrefois!
Voici que je vais faire une merveille nouvelle; elle est près d'éclore; ne la reconnaîtrez-vous pas? Je mettrai un chemin dans le désert, des fleuves dans la terre aride.
(Isaïe 43, 14-19)

Que le Seigneur vous bénisse.

En dépit de leur pratique religieuse impeccable, les propriétaires de ma boutique, propriétaires aussi de tous les fermages d'une commune proche, ainsi que de terrains occupés par des magasins de "grande surface" ... se retrouvent, ayant dépassé chacun 80 ans, se retrouvent embarrassés: ils voudraient tout liquider pour ne plus devoir intervenir en temps que propriétaires (par exemple en cas de sinistres). Je suis lié d'amitié avec leur fille depuis une vingtaine d'années. Mais bien qu'ayant étudié la philosophie à l'université, je n'ai jamais été admis dans le cercle des "très proches" - lesquels avaient suivi des cours de littérature... Bah !

Toujours est-il que je l'ai conduite à Lourdes du fait d'étranges phénomènes de "Ces voix qui répètent ma pensée" et dont elle a guéri quelques moi plus tard.

Je ne dispose pas d'un bail écrit, mais à défaut, il existe un "bail légal" - et je suis pratiquement certain d'obtenir gain de cause assez facilement après avoir consulté un notaire quelconque. Néanmoins, du point de vue humain, le gâchis sera définitif... Je n'aurais jamais cru que la richesse puisse à ce point empoisonner une amitié de plus de vingt années.
Néanmoins, je ne suis pas du genre à baisser les bras en gémissant sur mon sort - je ferai valoir mon droit.

Merci de m'avoir lu... Etienne
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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TREBLA
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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par TREBLA » lun. 15 mai 2017, 15:33

Cher Etienne,

Merci de partager votre sentiment de désillusion avec nous :
Néanmoins, du point de vue humain, le gâchis sera définitif... Je n'aurais jamais cru que la richesse puisse à ce point empoisonner une amitié de plus de vingt années.
Je continue à prier que le Seigneur aplanisse votre chemin et que le gâchis soit évité.

Que le Seigneur vous bénisse.

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Fidèles en tout temps

Message non lu par etienne lorant » mar. 16 mai 2017, 14:52

Le mardi de la 5e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 14,19-28.
En ces jours-là, comme Paul et Barnabé se trouvaient à Lystres, des Juifs arrivèrent d’Antioche. et d’Iconium; ils se rallièrent les foules, ils lapidèrent Paul et le traînèrent hors de la ville, pensant qu’il était mort. Mais, quand les disciples firent cercle autour de lui, il se releva et rentra dans la ville. Le lendemain, avec Barnabé, il partit pour Derbé. Ils annoncèrent la Bonne Nouvelle à cette cité et firent bon nombre de disciples. Puis ils retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie; ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu.» Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui. Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie. Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent au port d’Attalia, et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie, d’où ils étaient partis ; c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie. Une fois arrivés, ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.
Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,27-31a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »


Les apôtres voyagent et annoncent la bonne nouvelle du Royaume partout où ils passent. Ils subissent des épreuves qui vont de jusqu'à la lapidation, mais ils se relèvent, repartent, vont affermir la foi d'autres disciples et se remettent en route.  Et l'on pourrait en conclure qu'ils ne sont guère organisés et peu efficaces. Mais en réalité, ils suivent le chemin idéal.  Il faut se souvenir encore de l'enseignement donné par Jésus à Nicodème:  "Le vent souffle ou il veut, et tu en entends le son; mais tu ne sais pas d'ou il vient, ni ou il va: il en est ainsi de tout homme qui est ne de l'Esprit" (St Jean  3, 8)

N'est-ce pas à cela qu'il nous fait aspirer ? Quelle que soit notre activité, l'idéal est d'être en tout temps soumis aux  sollicitations de l'Esprit-Saint. Jésus déclare de lui-même : "Il faut que le monde sache que j'aime le Père et que je fais comme le Père me l'a commandé".  Notre prêtre nous a incité "aujourd'hui, sans attendre" de nous laisser guider par l'Esprit-Saint tout au long de cette journée.

Il est possible que nous ayons une épreuve à supporter, que notre horaire soit bouleversé, qu'il faille s'adapter aux circonstances... Pour ma part, ce matin, j'ai accompagné ma mère Léa, 93 ans, dans un hôpital, afin d'obtenir une nouvelle prescription d'antibiotiques capables de limiter les dégâts causés par un staphylocoque doré.   Soudainement, elle n'a plus reçu autant de visites qu'elle avait avant cette infection. C'est sans doute la raison pour laquelle on lui rend moins visite ... au moment où elle en a besoin plus qu'avant - mais moi, j'irai !
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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le signe de l'Alliance

Message non lu par etienne lorant » mer. 17 mai 2017, 10:49

Le mercredi de la 5e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 15,1-6.
En ces jours-là, des gens, venus de Judée à Antioche, enseignaient les frères en disant: « Si vous n’acceptez pas la circoncision selon la coutume qui vient de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés.» Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion engagée par Paul et Barnabé contre ces gens-là. Alors on décida que Paul et Barnabé, avec quelques autres frères, monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuter de cette question. L’Église d’Antioche facilita leur voyage. Ils traversèrent la Phénicie et la Samarie en racontant la conver- sion des nations, ce qui remplissait de joie tous les frères. À leur arrivée à Jérusalem, ils furent accueillis par l’Église, les Apôtres et les Anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Alors quelques membres du groupe des pharisiens qui étaient devenus croyants intervinrent pour dire qu’il fallait circoncire les païens et leur ordonner d’observer la loi de Moïse. Les Apôtres et les Anciens se réunirent pour examiner cette affaire.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,1-8.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »


Cy Aelf, Paris

Ce fut le tout premier concile, le premier d'une longue série. Un concile n'est pas comme la réunion d'un parlement afin de discuter et de voter une loi adoptée par une majorité d'électeurs !  Mais c'est une assemblée qui se réunit dans le but de connaître qu'elle est la volonté de Dieu en telle et telles matières. Dans le cas précis, les juifs convertis estimaient que la nouvelle alliance ne devait pas être détachée de l'ancienne - et cette argumentation n'était pas partisane. Il est assez logique de songer que l'Alliance fondée sur la foi d'Abraham, se prolonge dans l'Alliance en Jésus-Christ par un signe distinctif? Et dès lors, pourquoi ne choisir pas le même que celui de l'ancienne Alliance ?  

Mais on n'oubliera pas - comment le pourrait-on ! - qu'au cours de la dernière cène, lorsque Jésus institua l'Eucharistie, il consacra le vin comme étant le signe de la nouvelle Alliance en son sang. Il devient donc inutile que les convertis se mutilent le corps, d'autant plus que la Parole dit encore : "La chair ne sert de rien, c'est l'Esprit qui vivifie !"

Notre prêtre nous a pourtant mis en garde de "banaliser" le baptême ni tout autre sacrement, car le Seigneur a tout accompli en faisant de lui-même l'autel et le sacrifice !  Mais rendons grâce à Dieu  en tout temps pour le sacrifice qui nous a fait entrer dans l'alliance "nouvelle et éternelle" !


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Signes de bonne santé de l'âme

Message non lu par etienne lorant » jeu. 18 mai 2017, 10:27

Le jeudi de la 5e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 15,7-21.
Quand ils eurent terminé, Jacques prit la parole et dit : « Frères, écoutez-moi.Simon-Pierre vous a exposé comment, dès le début, Dieu est intervenu pour prendre parmi les nations un peuple qui soit à son nom. Les paroles des prophètes s’accordent avec cela, puisqu’il est écrit: ‘Après cela, je reviendrai reconstruire la demeure de David, qui s’est écroulée ; j’en reconstruirai les parties effondrées, je la redresserai; alors le reste des hommes cherchera le Seigneur, oui, toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué, – déclare le Seigneur, qui fait ces choses connues depuis toujours.’ Dès lors, moi, j’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu, mais écrivons-leur de s’abstenir des souillures des idoles, des unions illégitimes, de la viande non saignée et du sang. Car, depuis les temps les plus anciens, Moïse a, dans chaque ville, des gens qui proclament sa Loi, puisque, dans les synagogues, on en fait la lecture chaque sabbat. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-11.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: «Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »


La religion - que l'on peut appeler "lien à Dieu" ne nécessite guère de de nombreux rites extérieurs puisqu'il s'agit essentiellement d'un mouvement de tout l'être, lequel est destiné à manifester que Dieu est amour et amour miséricordieux. Ce ne sont donc plus de grands rituels, avec des sacrifices, de nombreuses paroles et une organisation pointilleuse qui prévalent, mais bien un mouvement de conversion de l'être tout entier.

Une fois encore, le choix des textes de ce jour brille d'un grand éclat de lumière et l'on s'en réjouit. Il n'est pas nécessaire de circoncire le corps si l'âme et le cœur le sont déjà. Les signes extérieurs peuvent, au contraire, devenir des masques destinés à dissimuler ces défaillances de l'âme et du corps que sont les péchés.

Une manière judicieuse de "vérifier" l'état de grâce de l'âme, consiste dans le "test-de-la-joie". Éprouver une "joie-sans-cause" à participer à une eucharistie, est un indice de bonne santé de l'âme; mais par contre, regarder sa montre en songeant à ce que l'on va faire ensuite... ce genre de distraction est un signe de "défaillance"

... Comme dit encore le Seigneur : "Dieu a fait le sabbat pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat" !


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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par Trinité » jeu. 18 mai 2017, 10:54

Commentaire: Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne)

«Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés»

Aujourd'hui nous écoutons à nouveau la confidence intime que Jésus nous fait le Jeudi Saint: «Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés» (Jn 15,9). L'amour du Père pour le Fils est immense, tendre, profond. Nous pouvons le constater dans le livre des Proverbes, lorsque Il affirme que, bien avant le commencement de ses oeuvres, «j'étais à ses côtés comme un maître d'oeuvre. J'y trouvais mes délices jour après jour en jouant devant lui à tout instant» (Pr 8,30). C'est bien ainsi qu'Il nous aime et, en l'annonçant prophétiquement dans le même livre, Il ajoute «jouant sur toute la terre, et trouvant mes délices avec les fils des hommes» (Pr 8,31).

Le Père aime le Fils, et Jésus ne cesse pas un instant de nous le rappeler: «Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui Lui plaît» (Jn 8,29). Le Père l'a bien proclamé quand du ciel une voix se fît entendre sur le Jourdain: «C'est toi mon Fils bien-aimé; en toi j'ai mis tout mon amour» (Mc 1,11) et, plus tard au mont Thabor: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le» (Mc 9,7).

Jésus a répondu, «Abbá», Papa! Maintenant, Il nous dit, «Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés». Et, que faisons-nous? Nous maintenir dans son amour, obéir à ses commandements, aimer la Volonté du Père. N'est-ce pas là l'exemple qu'Il nous donne? «Je fais toujours ce qui Lui plaît».

Mais nous, qui sommes faibles, inconstants, lâches et —pourquoi ne pas l'avouer— même méchants, allons-nous perdre à jamais Son amitié? Certes, non! Car Il ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces! Mais si jamais nous nous éloignions de ses commandements, demandons Lui la grâce de revenir en courant comme le fils prodigue, vers la maison du Père et de nous tourner vers le sacrement de la Pénitence afin de recevoir le pardon de nos péchés. «Moi, aussi, je vous ai aimés —nous dit Jésus—. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie» (Jn 15,9.11).

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Tous témoins en ce monde

Message non lu par etienne lorant » sam. 20 mai 2017, 10:09

Le samedi de la 5e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 16,1-10.
En ces jours-là, Paul, qui avait quitté Antioche avec Silas, arriva ensuite à Derbé, puis à Lystres. Il y avait là un disciple nommé Timothée; sa mère était une Juive devenue croyante, mais son père était Grec. À Lystres et à Iconium, les frères lui rendaient un bon témoignage. Paul désirait l’emmener ; il le prit avec lui et le fit circoncire à cause des Juifs de la région, car ils savaient que son père était Grec.Dans les villes où Paul et ses compagnons passaient, ils transmettaient les décisions prises par les Apôtres et les Anciens de Jérusalem, pour qu’elles entrent en vigueur. Les Églises s’affermissaient dans la foi et le nombre de leurs membres augmentait chaque jour. Paul et ses compagnons traversèrent la Phrygie et le pays des Galates, car le Saint-Esprit les avait empêchés de dire la Parole dans la province d’Asie. Arrivés en Mysie, ils essayèrent d’atteindre la Bithynie, mais l’Esprit de Jésus s’y opposa.Ils longèrent alors la Mysie et descendirent jusqu’à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien lui apparut, debout, qui lui faisait cette demande : « Passe en Macédoine et viens à notre secours. »
À la suite de cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché à partir pour la Macédoine, car nous en avons déduit que Dieu nous appelait à y porter la Bonne Nouvelle.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,18-21.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »


La nécessité où s'est trouvé l'apôtre Paul de faire circoncire Timothée nous paraît d'autant plus exagérée que la traduction de son nom le désigne comme étant celui qui "craint-Dieu" ! Que sa mère soit juive n'entre pas en ligne de compte - autre preuve que les les estimations et les modes de pensée prendront du temps pour évoluer...
Mais une fois circoncis,, le nouveau disciple obtient la "nationalité" juive par prix d'une pénible mutilation. L'Eglise grandit en dépit de divers obstacles rencontrés, mais avec le secours de l’Esprit saint.

L'incident relaté dans la première lecture peut servir d'illustration de la parole que Jésus a prononcé comme un avertissement: le serviteur n'est pas pas plus grand que son maître. Ils ont persécuté le Christ et ses disciples subiront eux aussi diverses brimades et de nombreuses souffrances. Notre prêtre nous a incité à rechercher dans nos souvenirs personnels, de ces moments où notre foi nous a valu d'être moqué - je me suis souvenu d'avoir un jour été traité de petit "crétin-chrétien"... Cependant, en moi-même, je me suis souvenu - je m'en souviens comme si c'était hier, je me suis souvenu de ma souffrance d'avant ma conversion : en effet, je ne ressentais aucun bonheur de vivre, j'étais constamment tendu à la pensée de la réussite sociale, non que je la recherchais, mais du fait que le monde semblait m'y obliger sans répit.

Je crois que chacune et chacun d'entre nous pourraient se souvenir de la joie ressentie lors de l'adhésion à l'amour du Christ. Souvenons-nous et ranimons cette flamme !


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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par Trinité » sam. 20 mai 2017, 18:55

Commentaire: Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne)

«Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé»

Aujourd'hui, l'Évangile oppose les fidèles du Christ au monde. Le monde représente tout ce qui est péché dans notre vie. Une des particularités du chrétien est sa lutte constante contre le mal et le péché qui est à l'intérieur de chaque homme et dans le monde. C'est pour cela que Jésus est lumière, lumière qui illumine les ténèbres du monde. Karol Wojtyla nous dit que «la lumière puisse nous rendre forts et capables d'accepter et d'aimer la vérité entière du Christ, plus le monde la contredit plus il faut l'aimer».

Ni le chrétien, ni l'Eglise ne peuvent suivre les tendances ou les critères du monde. Le seul et unique critère pour nous doit être le Christ. Ce n'est pas Jésus qui doit s'adapter au monde dans lequel nous vivons, c'est nous qui devons tourner nos vies vers Jésus. «Le Christ est le même hier, aujourd'hui et toujours». Ces paroles devraient nous amener à la réflexion. Quand notre société sécularisée réclame des changements ou libertés aux chrétiens et à l'Église, elle nous demande tout simplement de nous détourner de Dieu. Le chrétien doit rester fidèle au Christ et à son message. Saint Irénée nous dit: «Dieu n'a besoin de rien, mais l'homme a besoin de rester en communion avec Dieu. Et la gloire de l'homme réside dans sa persévérance et dans sa fidélité au service de Dieu».

Cette fidélité peut entraîner la persécution: «Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi» (Jn 15,20). Nous ne devons pas craindre la persécution mais au contraire ce que nous devons craindre c'est de ne pas faire la volonté de Dieu. Soyons courageux et proclamons sans crainte le Christ ressuscité, lumière et joie des chrétiens! Laissons l'Esprit Saint nous transformer et nous rendre capables de le proclamer partout dans le monde!

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La vie en Eglise se renouvelle toujours

Message non lu par etienne lorant » lun. 22 mai 2017, 18:06

Le lundi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 16,11-15.
Avec Paul, de Troas nous avons gagné le large et filé tout droit sur l’île de Samothrace, puis, le lendemain, sur Néapolis, et ensuite sur Philippes, qui est une cité du premier district de Macédoine et une colonie romaine. Nous avons passé un certain temps dans cette ville et, le jour du sabbat, nous en avons franchi la porte pour rejoindre le bord de la rivière, où nous pensions trouver un lieu de prière. Nous nous sommes assis, et nous avons parlé aux femmes qui s’étaient réunies. L’une d’elles nommée Lydie, une négociante en étoffes de pourpre, originaire de la ville de Thyatire, et qui adorait le Dieu unique, écoutait. Le Seigneur lui ouvrit l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul. Quand elle fut baptisée, elle et tous les gens de sa maison, elle nous adressa cette invitation : « Si vous avez reconnu ma foi au Seigneur, venez donc dans ma maison pour y demeurer. » C’est ainsi qu’elle nous a forcé la main.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,26-27.16,1-4a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés. On vous exclura des assemblées. Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu. Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. Eh bien, voici pourquoi je vous dis cela : quand l’heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l’avais dit. »



Les lectures d'aujourd'hui  nous donnent un contraste entre l'Eglise qui continue d'engranger de nouvelles conversions et de réformer peu à peu les règles du monde antique - dans lequel il n'était guère convenable que des hommes religieux trouvent à se loger chez une négociante en étoffes... mais sous l'action de l'Esprit Saint, les hommes comme les femmes font l'expérience d'une liberté nouvelle qui n'enlève rien aux règles morales instituées, mais qui les transcendent.

Comme Jésus le leur avait annoncé :  de la même manière que Jésus a connu tout aussi bien l'accueil du Royaume et aussi son rejet, de même les disciples et les fidèles progresseront tantôt parmi les nouveaux convertis, mais également en butte aux fanatiques comme aux adorateurs d'idoles.  

Dans l'histoire de l'Eglise et encore de notre temps, il en a été ainsi, et ainsi il en sera encore.  Par les uns, notre témoignage sera accueilli avec joie et reconnaissance, mais le même message sera souvent aussi source de polémiques qui aboutiront en persécutions ouvertes ou larvées, moqueries et fausses dénonciations. Mais quiconque a découvert le Christ demeure en tout temps sous sa guidance - laquelle est infaillible mais exige une foi sans défaut.

Il faut nous y exercer, voilà tout.  Si le monde passe, nous passons, nous aussi. Mais Si nous tendons vers "les Cieux ouverts, nous progresserons dans le Royaume qui nous attire, nous secoure, nous conforte et nous guide.

J'annonce aujourd'hui à celles et ceux qui m'ont suivi depuis... je ne sais quand, cette nouvelle qui me réjouit :
la petite boutique où j'ai exerce mon activité de bouquiniste fermera définitivement le 31 décembre de cette année.  Ce sera quatre années avant l'âge l'égal de la pension, mais mon épargne me permet de voir l'avenir sans grande appréhension - l'avenir, je ne le crains pas - puisque je sais en qui j'ai mis ma confiance...

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La vie en Eglise se renouvelle toujours

Message non lu par etienne lorant » lun. 22 mai 2017, 18:06

Le lundi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 16,11-15.
Avec Paul, de Troas nous avons gagné le large et filé tout droit sur l’île de Samothrace, puis, le lendemain, sur Néapolis, et ensuite sur Philippes, qui est une cité du premier district de Macédoine et une colonie romaine. Nous avons passé un certain temps dans cette ville et, le jour du sabbat, nous en avons franchi la porte pour rejoindre le bord de la rivière, où nous pensions trouver un lieu de prière. Nous nous sommes assis, et nous avons parlé aux femmes qui s’étaient réunies. L’une d’elles nommée Lydie, une négociante en étoffes de pourpre, originaire de la ville de Thyatire, et qui adorait le Dieu unique, écoutait. Le Seigneur lui ouvrit l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul. Quand elle fut baptisée, elle et tous les gens de sa maison, elle nous adressa cette invitation : « Si vous avez reconnu ma foi au Seigneur, venez donc dans ma maison pour y demeurer. » C’est ainsi qu’elle nous a forcé la main.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,26-27.16,1-4a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés. On vous exclura des assemblées. Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu. Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. Eh bien, voici pourquoi je vous dis cela : quand l’heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l’avais dit. »



Les lectures d'aujourd'hui  nous donnent un contraste entre l'Eglise qui continue d'engranger de nouvelles conversions et de réformer peu à peu les règles du monde antique - dans lequel il n'était guère convenable que des hommes religieux trouvent à se loger chez une négociante en étoffes... mais sous l'action de l'Esprit Saint, les hommes comme les femmes font l'expérience d'une liberté nouvelle qui n'enlève rien aux règles morales instituées, mais qui les transcendent.

Comme Jésus le leur avait annoncé :  de la même manière que Jésus a connu tout aussi bien l'accueil du Royaume et aussi son rejet, de même les disciples et les fidèles progresseront tantôt parmi les nouveaux convertis, mais également en butte aux fanatiques comme aux adorateurs d'idoles.  

Dans l'histoire de l'Eglise et encore de notre temps, il en a été ainsi, et ainsi il en sera encore.  Par les uns, notre témoignage sera accueilli avec joie et reconnaissance, mais le même message sera souvent aussi source de polémiques qui aboutiront en persécutions ouvertes ou larvées, moqueries et fausses dénonciations. Mais quiconque a découvert le Christ demeure en tout temps sous sa guidance - laquelle est infaillible mais exige une foi sans défaut.

Il faut nous y exercer, voilà tout.  Si le monde passe, nous passons, nous aussi. Mais Si nous tendons vers "les Cieux ouverts, nous progresserons dans le Royaume qui nous attire, nous secoure, nous conforte et nous guide.

J'annonce aujourd'hui à celles et ceux qui m'ont suivi depuis... je ne sais quand, cette nouvelle qui me réjouit :
la petite boutique où j'ai exerce mon activité de bouquiniste fermera définitivement le 31 décembre de cette année.  Ce sera quatre années avant l'âge l'égal de la pension, mais mon épargne me permet de voir l'avenir sans grande appréhension - l'avenir, je ne le crains pas - puisque je sais en qui j'ai mis ma confiance...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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La mort définitivement vaincue

Message non lu par etienne lorant » mar. 23 mai 2017, 10:57

Le mardi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 16,22-34.
En ces jours-là, dans la ville de Philippes, la foule se déchaîna contre Paul et Silas. Les magistrats ordonnèrent de leur arracher les vêtements pour leur donner la bastonnade. Après les avoir roués de coups, on les jeta en prison, en donnant au geôlier la consigne de les surveiller de près. Pour appliquer cette consigne, il les mit tout au fond de la prison, avec les pieds coincés dans des blocs de bois. Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les autres détenus les écoutaient. Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre, qui secoua les fondations de la prison : à l’instant même, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les détenus se détachèrent. Le geôlier, tiré de son sommeil, vit que les portes de la prison étaient ouvertes ; croyant que les détenus s’étaient évadés, il dégaina son épée et il était sur le point de se donner la mort. Mais Paul se mit à crier d’une voix forte : « Ne va pas te faire de mal, nous sommes tous là.» Ayant réclamé de la lumière, le geôlier se précipita et, tout tremblant, se jeta aux pieds de Paul et de Silas. Puis il les emmena dehors et leur demanda : « Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? »  Ils lui répondirent : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. » Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui vivaient dans sa maison. À l’heure même, en pleine nuit, le geôlier les emmena pour laver leurs plaies. Aussitôt, il reçut le baptême avec tous les siens. Puis il fit monter chez lui Paul et Silas, il fit préparer la table et, avec toute sa maison, il laissa déborder sa joie de croire en Dieu.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,5-11.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?” Mais, parce que je vous dis cela, la tristesse remplit votre cœur.
Pourtant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde en matière de péché, de justice et de jugement. En matière de péché, puisque l'on ne croit pas en moi. En matière de justice, puisque je m’en vais auprès du Père, et que vous ne me verrez plus. En matière de jugement, puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »




En matière de péché, de justice et de jugement, le monde est déjà jugé.  Il est jugé parce que le prince de ce monde est lui-même jugé.... Comment comprendre cette sentence ?  C'est que par sa venue dans le monde, Satan a été débusqué comme la lumière chasse l'ombre. Le changement peut paraître subtil, puisque nous voyons chaque jour le mal à l'oeuvre.  Cependant, il n'est plus concevable pour quiconque d'appeler bon ce qui est mauvais. Un voleur sait qu'il est voleur, un homme qui se fait exploser pour en tuer d'autres rend manifeste que Satan est à l'oeuvre en lui.

Ce qui cause notre joie - comme celle des apôtres Paul et Silas qui, du fond de leur cachot  priaient et chantaient les louanges de Dieu. On ne peut rien contre des âmes entièrement fondées dans l'amour de Dieu. Cela peut paraître inconcevable mais combien de saintes et de saints ont, dès leur vivant,  ont dépassé, par l'Esprit, les limites de la chair ?  Ce que Paul et ses compagnons ont vécu dans leur cachot, saint Maximilien Kolbe - pour ne citer que lui - l'a vécu lui aussi dans le "bunker de la mort" à Auschwitz. Non seulement il a librement pris la place d'un autre, un père de famille, mais il a, également, encouragé les autres condamnés en chantant des hymnes jusqu'à la fin.


Récit :


"Nous sommes à Auschwitz, à la fin du mois de juillet 1941. Dans le bloc 14, celui du Père Maximilien-Marie, un homme manque à l’appel : il s’est évadé.
Les prisonniers se rappellent avec effroi de la menace du chef de camp : pour un évadé, vingt hommes de son bloc seront condamnés à mourir de faim.
La peur les tenaille tous cruellement, eux qui, dans les tortures les plus raffinées auxquelles ils sont soumis chaque jour, ont pu désirer la mort comme une délivrance…
La mort, oui, mais pas cette mort-là : agoniser pendant des jours, au compte-gouttes ; la faim et la soif qui vous dessèchent les entrailles, vous remplissent les veines de feu et vous conduisent à la folie…
Tous savent quels hurlements terrifiants retentissent du côté du « bloc de la mort ». Les geôliers eux-mêmes ne cachent pas qu’ils en sont terrorisés.
Le lendemain, après l’appel, les prisonniers du bloc 14 doivent rester debout, au garde à vous, en plein soleil. De toute la journée, on ne leur donne rien.
Des SS les surveillent et « maintiennent » l’ordre à coups de crosse. Lorsqu’un prisonnier tombe d’épuisement et que les coups ne le ramènent pas de son évanouissement, on le traîne hors des rangs : les corps sont entassés…
Les visages de ceux qui tiennent sont tuméfiés par la chaleur.
Le Père Maximilien-Marie, ce malade vingt fois condamné par les médecins, ne tombe pas, reste lucide…
Comme Marie sous la croix, avec Marie sous la croix, il est debout.
En son for intérieur, il est étrangement paisible : résolu comme jamais, il sait que la grâce qui lui a été prophétisée et à laquelle il a librement consenti lorsqu’il avait dix ans, vient à lui dans le silence.
Elle est toute proche. Elle est là.
Et si son corps est contraint de rester immobile, son âme se précipite pour l’embrasser.
Au soir, le chef de camp revient : « L’évadé n’a pas été retrouvé. Dix d’entre vous mourront à sa place dans le bunker de la faim. La prochaine fois, il y en aura vingt… Toi… Toi… Et encore toi… « 
En savourant la terreur qu’il inspire, l’officier prend son temps pour parcourir les rangs et désigner ceux qu’il envoie à la mort.
- Ooooh… ma pauvre femme… mes enfants! sanglote l’un des désignés.
Et c’est là que, à la stupéfaction de tous – prisonniers et bourreaux -, le Père Maximilien-Marie s’avance.
- Que me veut ce cochon de polonais? hurle le Lagerführer.
- Je voudrais mourir à la place d’un de ces condamnés.
le SS est abasourdi. Il cherche à comprendre.
- Et pourquoi?
- Je suis vieux ; je ne suis plus bon à rien…
- Pour qui veux tu mourir?
- Celui-ci : il a une femme et des enfants.
- Qui es-tu?
- Prêtre catholique.
La grâce passe malgré lui dans la tête du SS qui ne comprend rien, qui est dépassé et qui cède à la volonté de ce prêtre, lui lui qui ne revient jamais sur les ordres qu’il a donné : « Soit! va avec eux… »
Les prisonniers sont emmenés. 
Ils doivent se mettre totalement nus et on referme sur eux la porte.
Père Maximilien-Marie peut dire en toute vérité : « O ma Reine, ô ma Mère : Vous avez tenu parole! Et c’est pour cette heure ci que je suis né! »
Dans le bloc de la mort, enfer en miniature qui ne retentissait jusqu’alors que des hurlements de désespoir, des voix s’élèvent : ces hommes épuisés, ces condamnés à mort chantent et prient…
Depuis la cellule où sont enfermés le Père Kolbe et ses neuf compagnons, la prière se répand : de cellule en cellule les prières et les chants gagnent tout le bloc de la mort.
Les gardiens sont médusés : jamais le terme de « chapelle ardente » n’a été si adapté pour désigner un lieu de mort!
Chaque jour, les voix se font plus faibles, moins nombreuses… mais pas moins ferventes.
Chaque jour des prisonniers sont commis pour enlever les cadavres. L’un d’eux témoignera : le Père Maximilien était toujours debout ou à genoux, priant à haute voix, lors même que tous les autres gisaient comme des loques.
Les SS qui président à l’enlèvement des cadavres ne supportent pas le regard que le Père pose sur eux : « Détourne les yeux! Ne nous regarde pas ainsi! »
Les jours passent.
Le 14 août, il n’y a plus que 4 survivants, mais seul Père Maximilien-Marie est conscient : le bon pasteur arrive au terme de la mission que lui a confiée la Vierge Immaculée.
Il a accompagné tout son petit troupeau jusqu’à la porte de l’éternité, jusqu’à l’entrée dans le Coeur de Jésus.
Il est assis, sans force, appuyé au mur.
A ceux qui viennent l’achever par une piqûre de phénol, il tend lui-même son bras décharné.
Un peu plus tard on vient chercher son corps qui sera brûlé le lendemain, 15 août.
Le détenu chargé d’enlever les corps témoignera : les autres cadavres étaient sales, avaient les traits ravagés… Mais lui, on eût dit qu’il répandait de la lumière : ses yeux grands ouverts donnaient l’impression d’une extase.
« A celui qu’il aime, Dieu envoie la croix pour qu’il ait la possibilité de rendre à Dieu l’amour qu’il a eu pour nous…«  avait écrit le Père Maximilien-Marie en 1938."


http://leblogdumesnil.unblog.fr/2011/08 ... rie-kolbe/
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Aldous
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Re: La mort définitivement vaincue

Message non lu par Aldous » mar. 23 mai 2017, 11:35

etienne lorant a écrit :
mar. 23 mai 2017, 10:57
En matière de péché, de justice et de jugement, le monde est déjà jugé.  Il est jugé parce que le prince de ce monde est lui-même jugé.... Comment comprendre cette sentence ?  C'est que par sa venue dans le monde, Satan a été débusqué comme la lumière chasse l'ombre. Le changement peut paraître subtil, puisque nous voyons chaque jour le mal à l'oeuvre.  Cependant, il n'est plus concevable pour quiconque d'appeler bon ce qui est mauvais. Un voleur sait qu'il est voleur, un homme qui se fait exploser pour en tuer d'autres rend manifeste que Satan est à l'oeuvre en lui.
Gardons à l'esprit que cela vaut aussi pour chacun de nous. Chacun de nous est pécheur. Car la ruse de l'Accusateur (contre qui Jésus nous envoie le Défenseur) c'est de nous faire croire à chacun que nous sommes sans péché.

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Le Dieu de Jésus-Christ est Dieu d'amour

Message non lu par etienne lorant » mer. 24 mai 2017, 10:57

Le mercredi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 17,15.22-34.18,1.

Quand ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquaient, et les autres déclarèrent: «Là-dessus nous t’écouterons une autre fois.» C’est ainsi que Paul, se retirant du milieu d’eux, s’en alla. Cependant quelques hommes s’attachèrent à lui et devinrent croyants. Parmi eux, il y avait Denys, membre de l’Aréopage, et une femme nommée Damaris, ainsi que d’autres avec eux. Après cela, Paul s’éloigna d’Athènes et se rendit à Corinthe.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,12-15.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »


L'échec subi par Paul lors d'une prédication aux Athéniens tient en partie au fait qu'il a voulu tenir un langage qui n'est pas le sien. Sans doute impressionné par cette assistance habituée à de nombreux débats, il a cherché une argumentation qui lui permettrait de passer du naturel au surnaturel. Lorsque les Grecs discutent entre eux, ce n'est pas tant pour découvrir et mettre au jour une vérité unique, qui répondrait à toutes les questions que soulève l'existence... mais ils se parlent et se répondent, non pas tant pour établir la vérité, que pour le plaisir de la discussion, de l'échange d'idées.

C'est comme un jeu pour l'intelligence. Par exemple, ils ouvriront un débat sur la forme d'un objet quelconque. L'un dira que l'objet est de forme rectangulaire, mais l'autre répondra que l'objet présenté est plutôt de forme ronde. Et tous deux se justifieront du fait que le langage est un consensus: pour l'un la forme ronde est appelée carrée, et vice-versa. La statue érigée "au dieu inconnu" procède du même état d'esprit - de scepticisme !

Mais le Verbe fait chair en Jésus-Christ ne se révèle qu'aux petits et aux simples, capables d'aimer de tout leur cœur, de toute toute leur âme et de toute leur force...

L’Évangile d'aujourd'hui confirme cette nécessité : non pas de chercher à résoudre les mystères divins, mais d'aimer le Seigneur "de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces" et de le manifester en aimant son prochain comme soi-même.

L'apôtre va quitter Athènes pour Corinthe - là où il convertira une multitude en ne tenant que le langage de l'Amour


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le Seigneur nous précède partout

Message non lu par etienne lorant » ven. 26 mai 2017, 10:22

Le vendredi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 18,9-18.
À Corinthe, une nuit, le Seigneur dit à Paul dans une vision : « Sois sans crainte : parle, ne garde pas le silence. Je suis avec toi, et personne ne s’en prendra à toi pour te maltraiter, car dans cette ville j’ai pour moi un peuple nombreux.» Paul y séjourna un an et demi et il leur enseignait la parole de Dieu. Sous le proconsulat de Gallion en Grèce, les Juifs, unanimes, se dressèrent contre Paul et l’amenèrent devant le tribunal, en disant : « La manière dont cet individu incite les gens à adorer le Dieu unique est contraire à la loi.» Au moment où Paul allait ouvrir la bouche, Gallion déclara aux Juifs:« S’il s’agissait d’un délit ou d’un méfait grave, je recevrais votre plainte à vous, Juifs, comme il se doit. Mais s’il s’agit de débats sur des mots, sur des noms et sur la Loi qui vous est propre, cela vous regarde. Être juge en ces affaires, moi je m’y refuse.» Et il les chassa du tribunal. Tous alors se saisirent de Sosthène, chef de synagogue, et se mirent à le frapper devant le tribunal, tandis que Gallion restait complètement indifférent. Paul demeura encore assez longtemps à Corinthe. Puis il fit ses adieux aux frères et s’embarqua pour la Syrie, accompagné de Priscille et d’Aquila. À Cencrées, il s’était fait raser la tête, car le vœu qui le liait avait pris fin.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,20-23a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »



Cy Aelf, Paris

L'évangélisation se poursuit. Pour un échec à Athènes, une réussite à Corinthe. Saint Paul a témoigné en vain devant les Grecs, mais à Corinthe, c'est un peuple nombreux qui adhérera au message chrétien. Mais on peut lire encore, dans ce passage que le procurateur romain, plutôt que d'interdire le débat religieux, va renvoyer ceux qui s'y opposaient. En sorte que le message de la Bonne Nouvelle peut rencontrer des obstacles, mais il ne cessera jamais d'atteindre celles et ceux dont le cœur est bien disposé à le recevoir.

Les fidèles que nous sommes rencontrent, eux aussi, des difficultés de différentes natures qu'elles soient liées au milieu sociétal ou bien aux choix personnels des proches (les convertis sont souvent confrontés aux jugements jusque dans leur propre famille) - mais quelles que soient les difficultés rencontrées, la Parole passe et atteint avec puissance toutes celles et tous ceux qui y sont prédisposés.

"Il n'y a pas que le cadre social, l'éducation reçue, la pauvreté ou la richesse, la bonne ou la mauvaise santé - puisque, fondamentalement, la foi est un don gratuit de Dieu. Notre prêtre ayant rapporté brièvement la conversion instantanée d'André Frossard, j'en ai trouvé le récit ci-après :

- André Frossard est le fils de L.O. Frossard, journaliste et homme politique de la IIIe République et qui fut, à 31 ans, le premier secrétaire général du parti communiste français. Sa grand-mère paternelle était juive, et son village de l'est le seul village de France où il y avait une synagogue et pas d'église "; du côté maternel, ses grands-parents étaient d'origine protestante; mais toute la famille avait été gagnée au socialisme. Elevé dans l'athéisme parfait, " celui où la question de l'existence de Dieu ne se pose même plus ", André Frossard raconte comment, à vingt ans, il a rencontré brusquement la vérité chrétienne, " dans une silencieuse et douce explosion de lumière ", alors qu'il était entré dans une chapelle de Paris à la recherche d'un ami. Son livre est le témoignage, extrêmement rare, de l'une de ces conversions instantanées que ne précède aucune inquiétude, aucun trouble, aucune évolution intellectuelle, et c'est avec la même surprise émerveillée qu'autrefois qu'il peut dire aujourd'hui que " Dieu existe ", et qu'il l'a rencontré."

https://www.babelio.com/livres/Frossard ... ntre/38381

Chacune et chacun d'entre nous fait l'objet d'une attention particulière de du Seigneur - et ceci, quelles que soient les circonstances de vie. "Mais demeurons dociles !", a conclu notre prêtre...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le chemin, la vérité, la vie

Message non lu par etienne lorant » sam. 27 mai 2017, 9:50

Le samedi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 18,23-28.
Après avoir passé quelque temps à Antioche, Paul partit. Il parcourut successivement le pays galate et la Phrygie, en affermissant tous les disciples. Or, un Juif nommé Apollos, originaire d’Alexandrie, venait d’arriver à Éphèse. C’était un homme éloquent, versé dans les Écritures. Il avait été instruit du Chemin du Seigneur ; dans la ferveur de l’Esprit, il parlait et enseignait avec précision ce qui concerne Jésus, mais, comme baptême, il ne connaissait que celui de Jean. Il se mit donc à parler avec assurance à la synagogue. Quand Priscille et Aquilas l’entendirent, ils le prirent à part et lui exposèrent avec plus de précision le Chemin de Dieu. Comme Apollos voulait se rendre en Grèce, les frères l’y encouragèrent, et écrivirent aux disciples de lui faire bon accueil. Quand il fut arrivé, il rendit de grands services à ceux qui étaient devenus croyants par la grâce de Dieu. En effet, avec vigueur il réfutait publiquement les Juifs, en démontrant par les Écritures que le Christ, c’est Jésus.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,23b-28.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: «Amen, amen, je vous le dis: ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom; demandez, et vous recevrez ainsi votre joie sera parfaite. En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »


- © AELF, Paris


De la qualité de notre relation à Jésus dépend notre relation à Dieu. Et vice versa: plus nous nous abandonnerons à la volonté du Père, plus intense sera notre relation au Christ. Et ce mouvement perpétuel est rendu possible par l'Esprit saint, lequel ne cesse de nous secourir et de nous encourager sur le chemin.

Dans les lectures de ce matin, qui rapportent la vocation finale d'Apollos, ce mouvement nous apparaît  comme en "toile de fond".  Si les disciples avaient été laissés à leurs propres capacités de jugement et leurs connaissances propres, il est certain qu’Apollons en serait demeuré au baptême de Jean - et il n'aurait pu saisir en quoi le baptême en Jésus Christ est beaucoup plus riche que celui de Jean. En effet, Jean prêchait un baptême de conversion pour le pardon des péchés; mais pour être complet, ce baptême est suivi du don de l'Esprit saint que le Seigneur seul peut envoyer.

Si l'on y regarde bien, les lectures de ce jour nous montrent que le dessein de Dieu est que les disciples de Jésus suivent la voie que le Christ a tracée - et c'est bien ce qui s'accomplit. Par sa vie, par son enseignement, par sa mort et sa résurrection, suivie du don de l'Esprit Saint, le Seigneur a tracé, pour toutes celles et tous ceux qui croiront, un chemin qu'ils suivent encore en notre temps.

Puissions-nous donc être dociles à la grâce à l'oeuvre dans nos vies !


«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Verrouillé

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