Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Fête de sainte Catherine de Sienne

Message non lu par etienne lorant » sam. 29 avr. 2017, 10:56

Première lettre de saint Jean 1,5-10.2,1-2.
Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais encore ceux du monde entier.

Psaume 103(102),1-2.3-4.8-9.13-14.17-18a.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
Il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,25-30.
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »


Celles et ceux qui peinent sous le poids du fardeau, sont les pécheurs, tous autant que nous sommes. Mais tout en étant pécheurs, cette grâce nous a été faite: de nous reconnaître comme tels - et de nous efforcer de chasser le péché de nos vies. C'est comme un homme qui voit que son habit est sale et que son odeur devient désagréable.  Que fait-il ?  Il se dévêt, il met son linge au lavage et il revêt d'habits propres, comme remis à neuf.

"Chaque aveu, chaque reconnaissance d'une faute, d'une défaillance, d'une flacheuse habitude, portent en elles - du fait du travail de la conscience, devient une occasion de progresser vers la sainteté" a dit notre prêtre.  "Il n'y a pas de compte à tenir concernant la grâce divine et, de la même façon, les saintes et les saints du calendrier ne représentent qu'une infime partie des multiples âmes qui, s'étant converties, ont continué de vivre et de travailler sans que personne (sauf le leur confesseur - qui ne peut rien répéter) ne puisse s'en rendre compte.

(Et cependant, je connais une certaine nettoyeuse dont la charge principale est de laver les dalles d'une église et de veiller de même à la propreté de quelques chapelles... Si elle ne se limitait qu'à nettoyer les carrelages !  Mais en hiver, elle dépose ici et là, des vêtements chauds, un pain, une bouteille d'eau, un recueil de prières, etc. Toujours en mini-vélo, jamais surprise en bavardages à la sortie d'une messe, elle passe et ne semble pas vieillir ... Mais puissions-nous, nous aussi, vivre notre foi selon son exemple !)

L’Évangile de ce jour dit encore : "Je vous procurerai le repos". Ce repos est l'assurance des fidèles qui ne se contentent pas d'assister aux offices mais qui, dans les multiples circonstances de la vie, favorables comme défavorables, se laissent guider en toute chose par  une foi de confiance absolue et la miséricorde envers le prochain.


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Joie céleste des convertis

Message non lu par etienne lorant » lun. 01 mai 2017, 16:49

Le lundi de la 3e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 6,8-15.


En ces jours-là, Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants. Intervinrent alors certaines gens de la synagogue dite des Affranchis, ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins, et aussi des gens originaires de Cilicie et de la province d’Asie. Ils se mirent à discuter avec Étienne, mais sans pouvoir résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler. Alors ils soudoyèrent des hommes pour qu’ils disent : « Nous l’avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. » Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les scribes, et, s’étant saisis d’Étienne à l’improviste, ils l’amenèrent devant le Conseil suprême. Ils produisirent de faux témoins, qui disaient : « Cet individu ne cesse de proférer des paroles contre le Lieu saint et contre la Loi. Nous l’avons entendu affirmer que ce Jésus, le Nazaréen, détruirait le Lieu saint et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises. »
Tous ceux qui siégeaient au Conseil suprême avaient les yeux fixés sur Étienne, et ils virent que son visage était comme celui d’un ange.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,22-29.
Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

Heureux choix de la Liturgie qui, en ce jour, ne rapporte pas la lapidation et la mort d'Etienne, mais manifeste et magnifie le parfait état de grâce et de béatitude du diacre.

D'une certaine façon, le lecteur est ainsi invité à se réjouir du parfait état de grâce auquel les saints ont accès - dans une une telle union de cœur et d'âme au Seigneur - que toute crainte est définitivement effacée, gommée, dissoute dans une prodigieuse effusion de l'Esprit.

S'il m'est permis de le rapporter encore: le jour de ma conversion au pied d'un crucifix, j'ai éprouvé tant de joie céleste que j'ai demandé au Seigneur de pouvoir mourir aussitôt. En effet, cette Joie était telle que je me disais : "Mais comment vivre encore, après avoir vécu cela?

La réponse à cette question, c'est justement l’Évangile qui la fournit lorsque Jésus explique simplement : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé.» Il suffit de laisser la foi grandir en nous, telle le minuscule grain de sénevé qui finira par accueillir, sur ses branches, "tous les oiseaux du ciel"...

Quel immense bonheur a vécu saint Etienne lorsqu'il fut sur le point d'être lapidé ! Mais comment exprimer cela sans avoir, un tant soit peu, goutté l'incomparable joie céleste ? En effet : "Il y a plus de joie dans les cieux pour un seul qui se repend que pour cent justes qui n'ont pas besoin de repentir...

Insondables sont les mystères de l'oeuvre de la grâce en nos cœurs.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Lapidation de saint Etienne

Message non lu par etienne lorant » mar. 02 mai 2017, 13:32

Livre des Actes des Apôtres 7,51-60.8,1a.
En ces jours-là, Étienne disait au peuple, aux anciens et aux scribes: «Vous qui avez la nuque raide, vous dont le cœur et les oreilles sont fermés à l’Alliance, depuis toujours vous résistez à l’Esprit Saint; vous êtes bien comme vos pères ! Y a-t-il un prophète que vos pères n’aient pas persécuté ? (...) Ceux qui écoutaient ce discours avaient le cœur exaspéré et grinçaient des dents contre Étienne. Mais lui, rempli de l’Esprit Saint, fixait le ciel du regard : il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Alors ils poussèrent de grands cris et se bouchèrent les oreilles. Tous ensemble, ils se précipitèrent sur lui, l’entraînèrent hors de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Puis, se mettant à genoux, il s’écria d’une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort. Quant à Saul, il approuvait ce meurtre.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,30-35.
En ce temps-là, la foule dit à Jésus: « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.» Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »



Les juifs demandent des signes, mais tous les signes que le Seigneur leur à donnés pour ouvrir leur regard et leur cœur, ils n'en ont pas voulu. De telle sorte qu'ils attribuent à Moïse la manne qui les a rassasiés dans le désert. Cependant, Moïse lui-même savait bien qu'il n'était qu'un instrument entre les mains du Seigneur.

Telle est l'incrédulité qui conduit systématiquement au malheur: c'est de croire que tous les bienfaits de l'existence trouvent leur origine, non pas dans l'existence d'un Dieu, mais uniquement dans l'habileté humaine. Jésus a donné aux juifs des signes extraordinaires, y compris de multiples guérisons miraculeuses, jusqu'à la résurrection de Lazare... ils n'ont pas cru.

Et nous ?  Que croyons-nous ?  Sur quel socle repose notre foi ?  
En vérité, si notre foi ne repose que sur des dogmes et des pratiques religieuses, mais ne transparaît pas jusque dans les événements les plus courants de l'existence humaine... alors nous ne sommes guère meilleurs que les juifs qui ont lapidé Etienne après avoir crucifié Jésus...  

Pour reconnaître le Seigneur parmi nous, ce devrait être un besoin pour nous d'accomplir envers autrui des gestes de pure bonté qui ne puissent pas trouver leur origine dans des raisonnements ou des théories sur la justice. Mais quiconque a pu aimer jusqu'au point de se trouver renié par ses proches ... n'est pas loin du Royaume.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Il nous faut naître de l'Esprit

Message non lu par etienne lorant » jeu. 04 mai 2017, 12:06

Livre des Actes des Apôtres 8,26-40.
En ces jours-là, l’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant : « Mets-toi en marche en direction du sud, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. » Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie, et administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer. Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe. L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. » Philippe se mit à courir, et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? » L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : ‘Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre.’ Prenant la parole, l’eunuque dit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ? » Alors Philippe prit la parole et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : « Voici de l’eau : qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » […]Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l’eau tous les deux, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux. Philippe se retrouva dans la ville d’Ashdod, il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,44-51.
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.
Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde
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Cy Aelf, Paris

L'expérience mystérieuse et fantastique vécue par Philippe sous la guidance d'un ange peut être mise en rapport de façon concordante à ce que Jésus avait déclaré à Nicodème : "Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas de ce que je t'ai dit: il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va: ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit."

Si certains voudraient conférer à ce passage un caractère symbolique, alors il faut remettre également en question les stigmates des saints ou, encore, les très nombreux cas de bilocation vécus par les saints.

De tels événements surnaturels sont rendus possibles pour celles et ceux qui, chaque jour, se sont abandonnés, sans aucune exclusive, à la volonté de Dieu. Si l'Eglise n'en fait guère état, par contre tout ce qu'ont vécu les martyrs en raison de leur, foi est donné en exemple. On pourrait rapporter ici le don de lui-même que fit saint Maximilien Kolbe lorsqu'il qui est entré dans le "bunker de la mort" à la place d'un père de famille. Ce type de sainteté nous paraît impossible et, cependant, la soumission bienheureuse de Philippe à l'injonction d'un ange, est du même ordre que le don de sa vie pour l'amour de Dieu. Il s'agit d'un même abandon de soi dans l'Amour.

Les textes de la liturgie du jour s'adressent à tous les fidèles - à chacun d'entre nous. Ils nous demandent un examen de conscience d'un genre un peut particulier. En effet, il ne s'agit plus de compter nos manques à la foi, à l'espérance et à la charité, mais, tout au contraire, de pouvoir dire, en combien d'occasions avons-nous manifesté la qualité de notre foi, de notre espérance et de notre charité...

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Paroles de Vie

Message non lu par etienne lorant » ven. 05 mai 2017, 18:26

Le vendredi de la 3e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 9,1-20.
En ces jours-là, Saul était toujours animé d’une rage meurtrière contre les disciples du Seigneur. Il alla trouver le grand prêtre et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes qui suivaient le Chemin du Seigneur, il les amène enchaînés à Jérusalem. Comme il était en route et approchait de Damas, une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté. Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait: «Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » Il demanda : « Qui es-tu, Seigneur ? » La voix répondit: «Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Relève-toi et entre dans la ville: on te dira ce que tu dois faire. » Ses compagnons de route s’étaient arrêtés, muets de stupeur: ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva de terre et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas. Pendant trois jours, il fut privé de la vue et il resta sans manger ni boire. Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur lui dit : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude : tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul. Il est en prière, et il a eu cette vision : un homme, du nom d’Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. » Ananie répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem. Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va ! Car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël.
Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »  Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. »  Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé.
Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours à Damas avec les disciples
et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant que celui-ci est le Fils de Di
eu.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,52-59.
En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux: « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.



La conversion de Saul, mise en rapport avec l'institution de l'Eucharistie, le principal sacrement que Jésus institue en employant un tel langage que les disciples eux-même n'y auront rien compris :  "Manger sa chair ?  Boire son sang ?!?".  Leur stupeur a dû rejoindre celle des pharisiens.  Il y a dans ces paroles un mystère dont la solution ne paraîtra que lors de l'institution de l'Eucharistie. Mais à la différence des notables juifs, gardiens du temple, les apôtres garderont la parole de Jésus, jusqu'au moment où le mystère sera dévoilé - et qui commencer de l'être lors de l'institution de l'Eucharistie.

D'une manière générale, a dit notre prêtre, dans la vie spirituelle - celle des fidèles comme celle des prêtre et des religieux, il ne manquera jamais d'occasions de douter - mais d'un doute qui oblige à vouloir comprendre, à s'appliquer dans la prière,  à soumettre son esprit à la plus grande humilité.

Cette démarche sera celle du futur saint Paul, lui qui, après son baptême, se retira durant une dizaine d'années avant de commencer à prêcher dans un langage inimitable. Ses épîtres sont d'une telle éloquence, tout en demeurant simples à entendre, tout en élevant le cœur des lecteurs.  Notre prêtre nous a rappelé ce sublime enseignement  sur l'amour chrétien, dans la première lettre de saint Paul aux Corinthiens:


J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science, des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.  J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.  L’amour ne passera jamais.

Les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel sera dépassé.  

Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant. Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu. Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité.


En saint Paul, l'enseignement sur l'amour de Dieu n'est plus un mystère, puisque le mystère réside tout entier dans l'amour.

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Il ne nous demande pas de réussir mais d'avoir foi en lui

Message non lu par etienne lorant » sam. 06 mai 2017, 17:20

Le samedi de la 3e semaine de Pâques
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Livre des Actes des Apôtres 9,31-42.
En ces jours-là, l’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait. Or, il arriva que Pierre, parcourant tout le pays, se rendit aussi chez les fidèles qui habitaient Lod. Il y trouva un homme du nom d’Énéas, alité depuis huit ans parce qu’il était paralysé. Pierre lui dit : « Énéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit toi-même. » Et aussitôt il se leva. Alors tous les habitants de Lod et de la plaine de Sarone purent le voir, et ils se convertirent en se tournant vers le Seigneur. Il y avait aussi à Jaffa une femme disciple du Seigneur, nommée Tabitha, ce qui se traduit : Dorcas (c’est-à-dire : Gazelle). Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait. Or, il arriva en ces jours-là qu’elle tomba malade et qu’elle mourut. Après la toilette funèbre, on la déposa dans la chambre haute. Comme Lod est près de Jaffa, les disciples, apprenant que Pierre s’y trouvait, lui envoyèrent deux hommes avec cet appel : « Viens chez nous sans tarder. » Pierre se mit en route avec eux. À son arrivée on le fit monter à la chambre haute. Toutes les veuves en larmes s’approchèrent de lui ; elles lui montraient les tuniques et les manteaux confectionnés par Dorcas quand celle-ci était avec elles. Pierre mit tout le monde dehors ; il se mit à genoux et pria ; puis il se tourna vers le corps, et il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, elle se redressa et s’assit. Pierre, lui donnant la main, la fit lever. Puis il appela les fidèles et les veuves et la leur présenta vivante.La chose fut connue dans toute la ville de Jaffa, et beaucoup crurent au Seigneur.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,60-69.
En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit: « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta: « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père.» À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »


Les textes de ce jour peuvent paraître difficiles d'interprétation. Mais c'est simplement du fait que la foi est essentiellement un don de Dieu.

En sorte que tous entendront l’Évangile, mais il y a ceux qui croiront et ceux qui refuseront de croire. Jésus accomplit des miracles, c'est-à-dire des signes qui engagent les hommes à placer leur foi en Dieu, mais l'homme demeure libre d'adhérer au message l’Évangile ou bien de le rejeter. En effet, si l'on en reste au niveau du seul raisonnement, on demeure dans une logique humaine, laquelle résiste à la foi.  C'est bien pour cela que l’Évangile de ce jour conclu avec la belle déclaration de Pierre : "Nous croyons et nous savons".

Si cette courte parole est riche, c'est du fait qu'elle n'associe plus la connaissance à l'expérimentation, mais à la démarche de foi.  Beaucoup d'agnostiques et d'athées qui se rentent à Lourdes peuvent constater que telle personne qui ne pouvait se déplacer qu'en fauteuil roulant, s'est redressée et s'est remise à marcher. Ils en font le constat. Ils peuvent s'en étonner. Mais quant à se mettre à croire, cela procède toujours d'un don de Dieu librement accepté. La foi demeure un don de Dieu - c'est exactement ce que déclare Jésus : "Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père".

Il nous faut prier pour que nos frères humains obtiennent la grâce de se mettre à croire, car la foi est le plus grand don de Dieu aux hommes. Les textes d'aujourd'hui m'on fait me ressouvenir de différents cas de saintes et de saints qui ont pu voir venir leur fin, mais sans trembler, sans se lamenter, en demeurant toujours soumis sujets de la grâce divine.

Telle fut, notamment, Etty Hillesum: un jour qu'elle habillait de vêtements chauds des enfants que l'on faisait monter ensuite dans les convois des camps d'extermination, un de ses camarades communistes lui avait fait remarquer :  "Que fais-tu ! Cela ne sert à rien ! La plupart d'entre eux seront morts avant l'arrivée !"  Mais elle avait répondu d'une parole qui m'est restée profondément dans le cœur :  "Ici, je fais le bien. Ce que font les autres, cela ne me concerne pas". Je rêve d'une telle foi qui se vit tout entière dans l'instant...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par TREBLA » dim. 07 mai 2017, 14:44

Cher Etienne,

Merci pour vos réflexions profondes :
Les textes de ce jour peuvent paraître difficiles d'interprétation. Mais c'est simplement du fait que la foi est essentiellement un don de Dieu.

En sorte que tous entendront l’Évangile, mais il y a ceux qui croiront et ceux qui refuseront de croire. Jésus accomplit des miracles, c'est-à-dire des signes qui engagent les hommes à placer leur foi en Dieu, mais l'homme demeure libre d'adhérer au message l’Évangile ou bien de le rejeter. En effet, si l'on en reste au niveau du seul raisonnement, on demeure dans une logique humaine, laquelle résiste à la foi. C'est bien pour cela que l’Évangile de ce jour conclu avec la belle déclaration de Pierre : "Nous croyons et nous savons".
La question de Jésus est toujours la même :
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (Jean 6, 67)

Notre réponse doit être identique à celle de St Pierre:
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. » (Jean 6, 68-69)

Que le Seigneur vous bénisse.

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Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par etienne lorant » mar. 09 mai 2017, 16:28

Le mardi de la 4e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 11,19-26.
En ces jours-là, les frères dispersés par la tourmente qui se produisit lors de l’affaire d’Étienne allèrent jusqu’en Phénicie, puis à Chypre et Antioche, sans annoncer la Parole à personne d’autre qu’aux Juifs. Parmi eux, il y en avait qui étaient originaires de Chypre et de Cyrène, et qui, en arrivant à Antioche, s’adressaient aussi aux gens de langue grecque pour leur annoncer la Bonne Nouvelle: Jésus est le Seigneur. La main du Seigneur était avec eux: un grand nombre de gens devinrent croyants et se tournèrent vers le Seigneur. La nouvelle parvint aux oreilles de l’Église de Jérusalem, et l’on envoya Barnabé jusqu’à Antioche. À son arrivée, voyant la grâce de Dieu à l’œuvre, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur. C’était en effet un homme de bien, rempli d’Esprit Saint et de foi. Une foule considérable s’attacha au Seigneur. Barnabé partit alors à Tarse chercher Saul.L’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10,22-30.
On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement !» Jésus leur répondit: «Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle: jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »


Jésus a été crucifié, Etienne a été lapidé, mais en Jésus-Christ, le don de soi dans le martyre est source de nombreuses nouvelles conversions. C'est ici que se vérifié la parole "Si le grain tombé en terre ne meurt, il demeure seul, s'il meurt il porte beaucoup de fruits". (Jn 12, 24-26). Saul de Tarse va devenir Paul et avec lui, la bonne nouvelle du Royaume sera proclamée jusqu'à Rome - centre du monde de l'époque - et toutes les routes romaines serviront à leur tour à la propagation du message chrétien. Et toutes les difficultés rencontrées, plutôt que retarder l'évangélisation, ne feront que justifier ce paradoxe : de la mort jaillit une vie plus abondante encore.

Nous pouvons nous demander en quoi cela nous concerne, puisque désormais l'Eglise est établie partout dans le monde - mais cette dernière affirmation est fort contestable, puisqu'en France, très récemment, un prêtre s'est fait égorgé à l'autel tandis qu'il célébrait l'Eucharistie...  Eh bien, ce "signe-là" nous montre que l'Eglise persécutée continuera de porter de nombreux fruits.

Mais notre prêtre nous a posé la question de savoir dans quelle mesure notre témoignage - de simples fidèles,  dans la vie courante, a pu porter du fruit en quelques âmes qui en avaient besoin. A cette question, il n'a pas demandé de répondre, bien sûr.  Mais au moment d'écrire mon commentaire de ce jour, je me suis souvenu du défunt Jean-Paul, qui avait mené une vie dissolue entre sexe et jeux d'argent, jusqu'au jour où il est venu me dire : "Je suis revenu à l'Eglise après avoir trouvé, parmi tes bouquins, à l'étalage extérieur, une image du Christ ressuscité - et je ne sais comment, je me suis retrouvé "à confesse" le jour-même !  (Et moi qui ne croyait guère au pouvoir d'une image !) ...

J'avais également reçu une règle consistant à noter mes "Victoires" et mes "chutes" dans un carnet privé. Je ne croyais guère plus à cette méthode qu'aux images, mais ce carnet m'a directement conduit à une "énième tentative"pour cesser de fumer - qui fut pourtant couronnée de succès, à la date du 13 mai 2004.

Bref, tout comme les premiers disciples, nous sommes appelés à inscrire nos vies dans l’Évangile, tout comme l'ont fait, en dépit des difficultés,  les chrétiens du premier siècle.



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Ma joie augmente encore avec les autres commentaires reçus

Message non lu par etienne lorant » mer. 10 mai 2017, 9:56

Le mercredi de la 4e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 12,24-25.13,1-5.
En ces jours-là, la parole de Dieu était féconde et se multipliait. Barnabé et Saul, une fois leur service accompli en faveur de Jérusalem, s’en retournèrent à Antioche, en prenant avec eux Jean surnommé Marc. Or il y avait dans l’Église qui était à Antioche des prophètes et des hommes chargés d’enseigner: Barnabé, Syméon appelé Le Noir, Lucius de Cyrène, Manahène, compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, et Saul. Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils jeûnaient, l’Esprit Saint leur dit : « Mettez à part pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils les laissèrent partir. Eux donc, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie et de là s’embarquèrent pour Chypre ; arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient Jean-Marc comme auxiliaire.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12,44-50.
En ce temps-là, Jésus s’écria: «Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé;
et celui qui me voit voit Celui qui m’a envoyé. Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour. Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »


Cy Aelf, Paris

Après la résurrection et l'ascension du Christ, les disciples vivront, parleront, accompliront des miracles et seront aussi persécutés, bref, ils deviendront, sous la guidance de l'Esprit Saint, comme leur maître - en tout sauf dans le péché. Les apôtres, comme tous ceux qu'ils convertiront, devront lutter chaque jour contre les penchants et les désirs qu'aujourd'hui les sociétés humaines reconnaissent comme étant "légitimes".

Notre prêtre a voulu insister sur le fait que, pour chaque faute grave, le regret, le chagrin, une forme de révolte contre soi, la dépression, la recherche d'un oubli dans l'alcool ou la drogue, toutes les distractions et les plaisirs, mais aussi les techniques modernes de lutte contre les dépressions... ne sont - du moins dans la plupart des cas, une révolte de la conscience qui induit la culpabilité, laquelle appelle sans cesse au sacrement de confession, car le Seigneur apporte avec Lui la délivrance aux hommes...

Les convertis versent des larmes de regret, mais subtilement, ces larmes lavent l'âme, en sorte qu'à la fin les larmes, subtilement, se transforment comme en perles de joie. Afin qu'on n'abuse pas de la miséricorde divine,
le Seigneur déclare : "Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour"

Ce qui fera l'Eglise, ce n'est pas le sang versé des martyrs dans le cirque de Rome, mais c'est - bien plus forte que toutes sortes de contraintes : la joie de la délivrance du péché.

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Servir dans l'humilité

Message non lu par etienne lorant » jeu. 11 mai 2017, 11:18

Le jeudi de la 4e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 13,13-25.
De la descendance de David, Dieu, selon la promesse, a fait sortir un sauveur pour Israël : c’est Jésus, dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement, en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël. Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,16-20.
Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : ‘Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.’ Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS. Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »


Cy Aelf, Paris

Comme Jean le Baptiste, après avoir annoncé la venue du Seigneur, lui a cédé la place, de même les disciples ne se présentent pas comme étant des héritiers du Christ, mais de simples serviteurs. C'est ainsi qu'ils se distinguent des juifs de l'ancienne alliance. Car Tandis que les juifs de la première alliance considéraient véritablement que Dieu leur était lié d'une manière ou d'une autre - et qu'ils avaient prise sur Lui au nom même de l'Alliance.  Cette manière de croire - tout à fait "pragmatique", existe toujours : on se souvient que le Pape Jean-Paul II s'en était pris à la mafia, en leur déclarant que leurs aveux en confession à des prêtres apeurés, n'avaient aucune valeur devant Dieu.

http://youtu.be/yK6t_n9J3GM

De même, dans l'ancienne Alliance, les juifs se figuraient avoir prise sur Dieu au nom de l'Alliance. Ce fut par exemple le cas lorsque les juifs réclamèrent d'avoir un roi pour être "comme les autres peuples". Par la bouche du prophète Nathan, Dieu leur avait exposé tous les désavantages une royauté entraînerait pour eux, pour leur famille, pour leur manière de vivre. Mais comme ils récriminaient de vouloir être "tout comme les autres peuples", Dieu leur donna David.  Dans un autre cas, pour être certains de remporter une victoire écrasante contre leur ennemi, ils placèrent l'Arche de l'Alliance à la tête de leurs troupes  ...  mais l'Arche fut capturée puis finalement rendue.
Bref, on ne se sert pas de Dieu pour faire aboutir des projets humains - mais on doit disposer à entrer humblement dans le dessein de Dieu.

Ainsi, dans l’Évangile du jour : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.  Et lorsque Jean le Baptiste a commencé d'haranguer le peuple et le préparer à la venue du Christ, il a prévenu d'emblée :  “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” »

Mais quiconque se tient à sa juste place et vit sa foi en toute humilité, celui-là sera élevé.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Achèvement - renouvellement

Message non lu par etienne lorant » ven. 12 mai 2017, 10:00

Le vendredi de la 4e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 13,26-33.
En ces jours-là, Paul vint à Antioche de Pisidie. Dans la synagogue, il disait : Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs ont méconnu Jésus, ainsi que les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat; or, en le jugeant, ils les ont accomplies. Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort, ils ont demandé à Pilate qu’il soit supprimé. Et, après avoir accompli tout ce qui était écrit de lui, ils l’ont descendu du bois de la croix et mis au tombeau. Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. Il est apparu pendant bien des jours à ceux qui étaient montés avec lui de Galilée à Jérusalem, et qui sont maintenant ses témoins devant le peuple. Et nous, nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle : la promesse faite à nos pères, Dieu l’a pleinement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, comme il est écrit au psaume deux : ‘Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t’ai engendré.’ »


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,1-6.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: «Que votre cœur ne soit pas bouleversé :vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures; sinon, vous aurais-je dit: “Je pars vous préparer une place”? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin.» Thomas lui dit:«Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »  Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »


La mort de Jésus fut aussi la mort de la religion de l'Alliance - entre Dieu et Israël. Mais aussitôt, dès la résurrection : le renouvellement de la relation à Dieu. Là l'on avait cru pouvoir contenir l'amour de Dieu dans une structure de rites et de pratiques gouvernant la vie de chaque homme, un fantastique renouvellement a eu lieu, de telle sorte que désormais tous les hommes, dans toutes les générations, connaîtra la nouvelle alliance, celle qui demeure et qui n'est pas figée par les pensées, qui ne peut être contenue par divers types de langage, mais qui pour tous se renouvelle dans les cœurs.

De la sorte, la mort et la résurrection de Jésus peuvent être contemplées comme le prélude du renouvellement  de tous l'univers:  "S'il y a des extra-terrestres, a insisté notre prêtre, ils seront eux aussi évangélisés, comme le furent, progressivement, les peuples à la d'Afrique noire et les asiatiques - la couleur de la peau n'étant pas celle de l'âme. Et quant aux éventuels extra-terrestres, eux aussi sont des créatures de Dieu et seront évangélisées, elles aussi.

Or, le principe qui fait vivre toutes les âmes, de tous les peuples, dans l'univers entier, c'est l'Amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ - par sa mort et par sa résurrection.  Et c'est en chacun de nous, par la conversion, que l'antique alliance qui se trouve renouvelée - non par de nouveaux rites, mais essentiellement par une vie  consacrée par l'amour de Dieu, lequel ne se distingue que par une relation de foi, d'espérance et d'amour.

Et l'histoire sainte recommence aujourd'hui.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par TREBLA » ven. 12 mai 2017, 22:25

Cher Etienne,

Merci pour votre réflexion sur la liturgie du jour :
Et c'est en chacun de nous, par la conversion, que l'antique alliance qui se trouve renouvelée - non par de nouveaux rites, mais essentiellement par une vie consacrée par l'amour de Dieu, lequel ne se distingue que par une relation de foi, d'espérance et d'amour.
Vous dites que la nouvelle alliance n'est pas faite « par de nouveaux rites, mais essentiellement par une vie consacrée par l'amour de Dieu, lequel ne se distingue que par une relation de foi, d'espérance et d'amour. »

L'Ecriture Sainte confirme vos paroles :
« Yahweh, ton Dieu, circoncira ton coeur et le coeur de ta postérité, pour que tu aimes Yahweh, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme, afin que tu vives. » (Deutéronome 30, 6)
« la circoncision, c'est celle du coeur, dans l'esprit, et non dans la lettre » (Romains 2, 29)

Que le Seigneur vous bénisse.

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La foi doit être soumise à l'épreuve

Message non lu par etienne lorant » sam. 13 mai 2017, 9:59

Le samedi de la 4e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 13,44-52.
Le sabbat qui suivait la première prédication de Paul à Antioche de Pisidie, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du Seigneur. Quand les Juifs virent les foules, ils s’enflammèrent de jalousie ; ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient. Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : « C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes. C’est le commandement que le Seigneur nous a donné: ‘J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.’ » En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle devinrent croyants. Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région. Mais les Juifs provoquèrent l’agitation parmi les femmes de qualité adorant Dieu, et parmi les notables de la cité ; ils se mirent à poursuivre Paul et Barnabé, et les expulsèrent de leur territoire. Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et se rendirent à Iconium,
tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,7-14.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.» Philippe lui dit: «Seigneur, montre-nous le Père; cela nous suffit.» Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?  Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. » et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
»


Il y a, dans la vie d'un croyant fidèle deux formes de reconnaissance du Seigneur qui sont suffisamment fortes pour que l'on ne retombe pas dans le doute.  La première , ce sont les grâces reçues dans la prière et dans l'adoration; la seconde est semblable à la première, car elle est manifestée par la déclaration sans hésitation de son appartenance au Christ. Soit que cette affirmation soit bien accueillie, soit qu'au contraire elle occasionne des rires et des moqueries.  C'est ainsi qu'un jour, revenu d'un pèlerinage à Lourdes, je me suis fait moquer par le client d'un bistrot : "Et tes cheveux n'ont même pas repoussé !". Mais comme j'allais réagir de façon "piquante", d'autres mots sont sortis de ma bouche que ceux que j'allais formuler! Sans même y avoir réfléchi, ces mots sont sortis de ma bouche : "Je suis resté tout étonné d'avoir rétorqué: "Et dire que tes parents t'ont baptisé Christian !?"

Mais aujourd'hui, je veux profiter de ce témoignage pour solliciter votre prière : cette année, le propriétaire de ma boutique est venu m'annoncer qu'il liquidait toutes ses affaires et qu'il remettrait en vente le local  que j'occupe depuis ... plus de vingt-cinq ans.  Il ne m'a même pas remis un document, tant il est sûr de lui. Mais pour ma part,  je suis bien obligé de lui tenir tête - à cinq ans de la retraite, je risque de me retrouver sans statut reconnu et obligé de vivre sur mes économies durant cinq années avant ma pension.  Puisse le Seigneur aplanir mon chemin !

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par TREBLA » sam. 13 mai 2017, 14:41

Cher Etienne,

Merci de partager votre sollicitation de prière avec nous :
Mais aujourd'hui, je veux profiter de ce témoignage pour solliciter votre prière : cette année, le propriétaire de ma boutique est venu m'annoncer qu'il liquidait toutes ses affaires et qu'il remettrait en vente le local que j'occupe depuis ... plus de vingt-cinq ans. Il ne m'a même pas remis un document, tant il est sûr de lui. Mais pour ma part, je suis bien obligé de lui tenir tête - à cinq ans de la retraite, je risque de me retrouver sans statut reconnu et obligé de vivre sur mes économies durant cinq années avant ma pension. Puisse le Seigneur aplanir mon chemin !
Je prie que le Seigneur aplanisse votre chemin.
Il est capable de le faire.
Il l'a fait pour les enfants d'Israël :

Je suis Yahweh, votre Saint, le Créateur d'Israël, votre roi!
Ainsi parle Yahweh, qui ouvrit un chemin dans la mer, un sentier dans les eaux puissantes;
qui mit en campagne chars et chevaux, armée et vaillants guerriers, -- tous ensemble ils sont couchés pour ne plus se relever; ils ont été étouffés, ils se sont éteints comme une mèche: --
Ne vous souvenez plus des événements passés, et ne considérez plus les choses d'autrefois!
Voici que je vais faire une merveille nouvelle; elle est près d'éclore; ne la reconnaîtrez-vous pas? Je mettrai un chemin dans le désert, des fleuves dans la terre aride.
(Isaïe 43, 14-19)

Que le Seigneur vous bénisse.

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Manifester l'amour du Christ

Message non lu par etienne lorant » lun. 15 mai 2017, 10:42

Le lundi de la 5e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 14,5-18.
En ces jours-là, à Iconium, il y eut un mouvement chez les non-Juifs et chez les Juifs, avec leurs chefs, pour recourir à la violence et lapider Paul et Barnabé. Lorsque ceux-ci s’en aperçurent, ils se réfugièrent en Lycaonie dans les cités de Lystres et de Derbé et dans leurs territoires environnants. Là encore, ils annonçaient la Bonne Nouvelle. Or, à Lystres, il y avait un homme qui était assis, incapable de se tenir sur ses pieds. Infirme de naissance, il n’avait jamais pu marcher. Cet homme écoutait les paroles de Paul. Celui-ci le fixa du regard et vit qu’il avait la foi pour être sauvé. Alors il lui dit d’une voix forte : « Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds. » L’homme se dressa d’un bond : il marchait. En voyant ce que Paul venait de faire, les foules s’écrièrent en lycaonien : « Les dieux se sont faits pareils aux hommes, et ils sont descendus chez nous ! » Ils donnaient à Barnabé le nom de Zeus, et à Paul celui d’Hermès, puisque c’était lui le porte-parole. Le prêtre du temple de Zeus, situé hors de la ville, fit amener aux portes des taureaux et des guirlandes. Il voulait offrir un sacrifice avec les foules. Informés de cela, les Apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent dans la foule en criant: « Pourquoi faites-vous cela ? Nous aussi, nous sommes des hommes pareils à vous, et nous annonçons la Bonne Nouvelle: détournez-vous de ces vaines pratiques, et tournez-vous vers le Dieu vivant, lui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qu’ils contiennent. Dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins. Pourtant, il n’a pas manqué de donner le témoignage de ses bienfaits, puisqu’il vous a envoyé du ciel la pluie et des saisons fertiles pour vous combler de nourriture et de bien-être. » En parlant ainsi, ils empêchèrent, mais non sans peine, la foule de leur offrir un sacrifice.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,21-26.
Jésus disait à ses disciples : Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père; moi aussi, je l’aimera et je me manifesterai à lui.» Jude lui demanda: «Seigneur, que se passe-t-il? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde? » Jésus lui répondit: "Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi, elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

L'apôtre Jude est surpris et inquiet, car les paroles impliquent que les apôtres ne seront pas les seuls à bénéficier de la grâce divine. Ce sera un bouleversement tel que le peuple juif, le peuple de l'Alliance, ne sera plus le seul  à jouir des grâces divines. Le bouleversement sera tel que l'on peut craindre pour l'avenir de la descendance d'Abraham... N'est-ce pas tout remettre en question ?  Son interrogation est  tout à fait légitime et il est encore loin de songer que lui-même "manifestera" le Christ tout comme le Christ s'est manifesté à lui.

L'épisode vécu par les apôtres à Iconium rend parfaitement compte du fait que les disciples accompliront les mêmes signes miraculeux que Jésus, comme la guérison de l'infirme de Lystres.  Pour nous-mêmes, encore de nos jours, il nous est possible, dans la foi, d'accomplir, sinon des miracles, de manifester l'amour du Seigneur en de multiples occasions dans la vie courante.  Pour ma part, je rends visite à ma mère, chaque jour à l'heure du midi, au troisième étage de la maison de repos. J'ai été très surpris de réaliser, en une ou l'autre occasion, la satisfaction et l'amitié du personnel soignant. Ces "signes" sont vraiment peu de choses - du moins dans les apparences...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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