Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Election de Pierre avec Jacques et Jean

Message non lu par etienne lorant » ven. 08 sept. 2017, 17:04

Lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Et vous, vous étiez jadis étrangers à Dieu, et même ses ennemis, par vos pensées et vos actes mauvais.  Mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui, dans le corps du Christ, son corps de chair, par sa mort, afin de vous introduire en sa présence, saints, immaculés, irréprochables. Cela se réalise si vous restez solidement fondés dans la foi, sans vous détourner de l’espérance que vous avez reçue en écoutant l’Évangile proclamé à toute créature sous le ciel. De cet Évangile, moi, Paul, je suis devenu ministre. Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.



Vocation de Pierre, avec Jacques et Jean
En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon: « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.


Je n'ai pas pu retrouver ces textes sur le site de l'Aelf, mais ce sont bien les textes que notre prêtre a lus. Cette épître, comme beaucoup d'autres, témoigne de la puissances de la Paroles l'oeuvre tant dans l'enseignement des apôtres que dans l'esprit et le cœur de toutes celles et tous ceux qui l'accueillent avec bienveillance.  Nous fêtons donc saint Pierre dans sa confiance en Jésus, qui dépasse ses doutes.  Il est pécheur de profession et si quelqu'un peut se vanter de bien connaître la pèche en cet endroit, c'est bien lui !

Pourtant, l’Évangile nous montre de lui, non pas le scepticisme de l'expert, mais l'humilité et la confiance.  Lui-même et ses compagnons ont jeté les filets dans la mer durant toute la nuit, mais sans rien prendre.  Et pourtant, sans hésitation, il est d'accord, accueille Jésus dans sa barque et tous repartent au travail. Cette promptitude et la docilité à répondre de façon positive montre bien qu'il est un "homme de bonne volonté". Il faut tout autant souligner la  cohésion du groupe. Jacques et Jean auraient-ils laissé Pierre s'en aller sans eux ?  Non, ils suivront Pierre pour mieux suivre Jésus.

Le point central de ce récit, c'est bien le fait que Pierre, Jacques et Jean ont d'emblée accepter de changer tout de suite de mode de vie, sans même savoir comment ils mangeront, ni où ils dormiront et ce qu'ils devront faire.  Toute vocation véritable, a donc conclu notre prêtre, n'est pas fondée sur un calcul rationnel, mais d'un mouvement de tout l'être.  De la même manière, nous lever tôt ce matin pour participer à l'Eucharistie du matin, cela ne tient pas d'une réflexion, d'un gain possible, mais d'un mouvement de nos cœurs à la rencontre du Seigneur.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Jésus maître du Sabbat

Message non lu par etienne lorant » sam. 09 sept. 2017, 15:45

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1,21-23.
Frères, vous étiez jadis étrangers à Dieu, et même ses ennemis, par vos pensées et vos actes mauvais. Mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui, dans le corps du Christ, son corps de chair, par sa mort, afin de vous introduire en sa présence, saints, immaculés, irréprochables. Cela se réalise si vous restez solidement fondés dans la foi, sans vous détourner de l’espérance que vous avez reçue en écoutant l’Évangile proclamé à toute créature sous le ciel. De cet Évangile, moi, Paul, je suis devenu ministre.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,1-5.
Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Jésus leur répondit: «N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient?  Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » Il leur disait encore : «Le Fils de l’homme est maître du sabbat.»


Cy Aelf, Paris

Voici que les disciples de Jésus se font très sérieusement reprendre par les les pharisiens,  pour avoir froissé quelques épis de blés quand ils avaient faim. C'est tout dire de leur tournure d'esprit, de leur promptitude à juger et condamner. En d'autres circonstances, d'autres hommes, y compris des païens ou des athées ne connaissant pas Dieu, auraient eu un geste pour soulager leurs ventres creux.  Mais pas ces pharisiens qui sont à l'affût de toute occasion de rejeter et condamner les messagers de la bonne nouvelle.

Et Jésus de répondre en rappelant un épisode dans lequel David lui-même, avec ses compagnons n'avaient pas hésité de se nourrir d'offrandes de l'autel - une "transgression" beaucoup plus grave selon les critères des gardiens du temple. Or, en Jésus, il y a beaucoup plus que David.  Ces pharisiens ont-ils compris la réponse qu'il leur donne en évoquant "Le fils de l'homme" ?  Certainement non, car ils avaient pu comprendre, ils se seraient aussitôt  jeté sur Jésus et le faire mourir. ! En effet, par cette dénomination, Jésus affirme sa double origine divine et humaine : « Le Fils de l’Homme » n’est pas seulement « un fils d’homme », il est aussi « Fils de Dieu». Il dévoile un mystère que les théologiens appelleront plus tard « l’union hypostatique ».

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Rien ne suspend le labeur de la grâce

Message non lu par etienne lorant » lun. 11 sept. 2017, 15:27

Le lundi de la 23e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1,24-29.2,1-3.
Frères, maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,6-11.
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme  « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.  
 




Comment, tandis qu'il est retenu à Rome, l'apôtre Paul peut-il être, à lui seul, un secours pour les Colossiens ?  C'est la question que nous pose la première lecture. Aux yeux des non-croyants, ce la ne peut exister - du moins pas plus que des mots d'encouragement écrit sur du papier. Mais il n'y a pas que des mots sur un papier. L'offrande des souffrances, de la solitude, du jeûne, des  menaces supportées et de multiples prières,  tout cela est bien réel pour quiconque a la foi. Mais même sans la foi: qui d'entre nous ne s'est pas réjoui de recevoir une simple carte postale pour son anniversaire ?   Saint Paul retenu à Rome, offre beaucoup plus  aux  Colossiens que des mots sur un parchemin !

Et dans l’Évangile de ce jour, pour ne pas provoquer la fureur des pharisiens va procéder à une sorte de "non-guérison réussie" - car physiquement, Jésus n'a pas tendu la main pour guérir le malade, mais il lui a simplement parlé pour ordonner au malade de tendre vers lui sa main desséchée. Techniquement, il n'a rien fait mais c'est ainsi que procède la grâce divine: elle ne devient sensible que pour celles et ceux qui l'ont demandée...


 

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Heureux sommes-nous !

Message non lu par etienne lorant » mer. 13 sept. 2017, 10:27

Le mercredi de la 23e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3,1-11.
Si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre. En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire. Faites donc mourir en vous ce qui n’appartient qu’à la terre : débauche, impureté, passion, désir mauvais, et cette soif de posséder, qui est une idolâtrie. Voilà ce qui provoque la colère de Dieu contre ceux qui lui désobéissent, voilà quelle était votre conduite autrefois lorsque, vous aussi, vous viviez dans ces désordres. Mais maintenant, vous aussi, débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers sortis de votre bouche. Plus de mensonge entre vous : vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir, et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance. Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : il est tout, et en tous.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,20-26.
En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :« Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

- © AELF, Paris

Par notre baptême nous sommes réellement entré dans une vie nouvelle. Nous n'en avons guère eu conscience, mais
ce rite - qui passe aux yeux des incroyant comme anodin, comme tenant en même temps du folklore ou de la superstition, nous a, en fait, revêtu de la grâce divine, laquelle nous accompagne tout le temps de notre vie.
Souvenons-nous de ces temps dans nos vies où nous nous sommes cru abandonnés, incompris, parfois bousculés par autrui jusque dans nos pensées les les plus innocentes ... nous en avons souffert, mais cette souffrance nous a permis plus tard de mieux nous connaître en pleine lumière, pour mieux progresser ensuite. L'oeuvre de grâce de notre baptême nous rejoint, d'une façon ou d'une autre, pour nous révéler à nous-mêmes que nous sommes uniques et aimés sans condition.   Et dès lors, ce "caractère unique" cesse d'un seul coup d'être un fardeau à porter, pour paraître et briller comme un trésor à partager avec tous.


Je voudrais citer ici l'exemple d'une de mes anciennes amies, qui est athée, comme tous les membres de sa famille, et qui a trouvé une voie unique dans sa vie et qui est : la photographie de toutes sortes de plantes en gestation.  Pour comprendre son art, il faut se rappeler  ce que disait Van Gogh à propos de certaines de ses toiles. Il disait en effet : "Lorsque je peins une une fleur, je voudrais montrer que les graines de cette fleur n'attendent que d'être à leur tour tombées en terre afin de devenir fleur elle aussi".  Mon amie en est là, mais lorsqu'elle se pose la question de la religion, elle répond qu'elle est tentée par le bouddhisme et "l'adoration du néant divin" - ce qui est un contre-sens absolu... Cependant, si cette amie poursuit dans cette recherche, elle finira par reconnaître que la création présuppose un Créateur....


Pour nous, en tout cas,ce qui nous pousse en avant dans la foi, c'est bien l'oeuvre de la grâce divine. Cette grâce nous accompagne et nous entraîne continuellement dans la reconnaissance de l'amour de Dieu.  Sommes-nous heureux  ?  Oui, nous le sommes puisque nous sommes "nés d'En-Haut" dans le Christ.


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Fête de la Croix glorieuse

Message non lu par etienne lorant » jeu. 14 sept. 2017, 11:15

Livre des Nombres 21,4b-9.  
En es jours-là, en chemin à travers le désert, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple,
et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,13-17.
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème: « Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »


Cy Aelf, Paris

Les textes de ce jour pour la solennité de la Croix glorieuse nous font découvrir que le dessein du salut de apporté par Dieu en son Fils Jésus-Christ, était déjà présent dans le dessein de Dieu. Le Christ est bien là sur le serpent de bronze. On objecte parfois :  "Le Christ ne peut être identifié à un serpent !, ce serpent qui représente le diable, l'ennemi de la grâce et du salut des  hommes !  

Et pourtant, oui, puisque Jésus pris sur Lui "tous les péchés du monde" afin que le monde, par Lui soit sauvé. D'autres images, dès l'Ancien Testament, annoncent le don total que Jésus ferait de lui-même pour le salut des hommes, depuis Adam et Ève jusqu'à nous. Par exemple,  bien sûr,  le sacrifice d'Isaac, le fils unique d'Abraham qui vint "vérifier" pour toujours la foi inaltérable qu'eût Abraham.

Mais cet image fut suivie d'une autre, tout aussi convaincante, lors de l'institution du repas pascal, lorsque pour échapper au dernier fléau, les Juifs ont du sacrifié "un agneau pur et sans défaut" et d'en prélever du sang dont on marquerait la porte et les deux linteaux de chaque maison juive en Egypte. "Je parcourrai l’Égypte pour la frapper, dit le Seigneur. Quand je verrai le sang de l'agneau sur le linteau et sur les deux montants de vos portes, je passerai par-dessus."  Or, le geste pour marquer du sang une porte et ses deux montants, est le même que le signe de la croix en passant par une verticale suivie d'une horizontale.  

Lorsqu'on y réfléchit un peu, on se rend compte ce signe de salut a traversé tous les siècles jusqu'à nous et notre fois s'en trouve profondément revigorée.

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La foi mûrit par l'épreuve

Message non lu par etienne lorant » sam. 16 sept. 2017, 10:15

Le samedi de la 23e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,15-17.
Bien aimé, voici une parole digne de foi, et qui mérite d’être accueillie sans réserve: le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs; et  je suis le premier des pécheurs.
Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui, en vue de la vie éternelle.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,43-49.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: «Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri; et jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit: on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais: car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. Et pourquoi m’appelez-vous en disant: “Seigneur! Seigneur!” et ne faites-vous pas ce que je dis? Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée; la destruction de cette maison a été complète. »



Si nous croyons, c'est bien en vue de la vie éternelle. Et puisqu'il en est ainsi, aucune tricherie, aucun faux-semblant, aucune fraude, aucune paresse, ni négligence, ni réserve quelconque ne peuvent subsister.  Bien sûr, l'homme doit grandir dans la foi et, au fil des épreuves qu'il rencontrera, il cherchera et trouvera un lieu sûr où s'abriter dans les temps de détresse.

Sur ce chemin que nous sommes, toutes et tous,  appelés à emprunter, nous pouvons compter sur la miséricorde divine afin de ne pas baisser les bras, de manquer d'espérance et de souffle dans notre marche.  Combien remarquable est l'indice que le Seigneur nous laisse afin de vérifier la qualité de notre foi !  Tout au long de ce chemin vers la vie, les épreuves ne manqueront pas. Ce fut le cas pour l'apôtre Paul, c'est aussi le cas pour chacune et chacun d'entre nous.

N'en doutons pas: les épreuves rencontrées sont parfois de celles dont on dira: "Mais qu'est ce que j'ai fait au bon Dieu pour en arriver là !" Eh, bien, nous avons parfois besoin de tomber le nez sur le sol, comme il en fut pour Paul lors de sa conversion.  Si notre maison menace de s'écrouler, c'est très souvent parce que nous avons parce que nous avons cru pouvoir construire des "châteaux en Espagne" dont les étages finissent par s'écraser les uns sur les autres.  Mais c'est bien en acceptant telle épreuve avec patience, ou bien en reconnaissant avec humilité les leçons d'un échec, que nous finirons par tracer un chemin bien droit et bâtir une maison tout à fait adaptée à nous besoins réels...

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2016-2017)

Message non lu par prodigal » sam. 16 sept. 2017, 14:48

Bonjour Etienne
je n'avais jamais fait attention à ce point : selon le Christ lui-même, c'est la mise en pratique qui fonde la doctrine, et non l'inverse. C'est très intéressant, je trouve.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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L'imitation de Jésus-Christ

Message non lu par etienne lorant » lun. 18 sept. 2017, 11:05

Le lundi de la 24e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,1-8.-
Bien-aimés, j’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité. Cette prière est bonne et agréable à Dieu notre Sauveur, car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. En effet, il n’y a qu’un seul Dieu; il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes: un homme, le Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. Aux temps fixés, il a rendu ce témoignage, pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’apôtre, je dis vrai, je ne mens pas – moi qui enseigne aux nations la foi et la vérité. Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient en élevant les mains, saintement, sans colère ni dispute.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7,1-10.
Lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir; or le centurion tenait beaucoup à lui.Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation: c’est lui qui nous a construit la synagogue.»  Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire: «Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres; à l’un, je dis: “Va”, et il va; à un autre : “Viens”, et il vient; et à mon esclave: “Fais ceci”, et il le fait.»  Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait: «Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi!»   Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.


Les textes de ce jour se relient facilement l'une à l'autre. En effet, le centurion romain, dont nous rappelons la qualité de foi chaque Eucharistie, dont nous rappelons les paroles de foi à chaque Eucharistie, trouvent leur écho dans les demandes de l'apôtre Paul, est bien un représentant du chef d'état romain qui gouverne la Palestine occupée. Mais devant Dieu, les hommes, qu'ils soient riches ou pauvres, juifs ou non-juifs, maître ou esclaves, bien-portant ou malades, de sexe masculin ou féminin, étrangers ou natifs du même pays... tous sont créatures aimées et appelées à participer à l'oeuvre divine.

Et puisque tel l'amour de Dieu, nous avons, nous également à manifester que, dans la foi, nous ne faisons pas de différence entre selon les origines, la langue, la nationalité, la couleur de la peau - ni non plus les convictions religieuses ou philosophiques. Le jugement ne nous appartient pas.  Par contre, ce à quoi  nous sommes obligés c'est de manifester en toute occasion l'amour et la miséricorde divines. Le commentaire est court puisque cette évidence s'impose : c'est celle de l'Amour.

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Des vies entièrement données

Message non lu par etienne lorant » mar. 19 sept. 2017, 11:05

Le mardi de la 24e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3,1-13.
Ceci est une parole digne de foi : si quelqu’un aspire à la responsabilité d’une communauté, c’est une belle tâche qu’il désire. Le responsable doit être irréprochable, époux d’une seule femme, un homme sobre, raisonnable, équilibré, accueillant, capable d’enseigner, ni buveur ni brutal mais bienveillant, ni querelleur ni cupide. Il faut qu’il dirige bien les gens de sa propre maison, qu’il obtienne de ses enfants l’obéissance et se fasse respecter. Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment pourrait-il prendre en charge une Église de Dieu? Il ne doit pas être un nouveau converti; sinon, aveuglé par l’orgueil, il pourrait tomber sous la même condamnation que le diable. Il faut aussi que les gens du dehors portent sur lui un bon témoignage, pour qu’il échappe au mépris des hommes et au piège du diable. Les diacres, eux aussi, doivent être dignes de respect, n’avoir qu’une parole, ne pas s’adonner à la boisson, refuser les profits malhonnêtes, garder le mystère de la foi dans une conscience pure. On les mettra d’abord à l’épreuve; ensuite, s’il n’y a rien à leur reprocher, ils serviront comme diacres. Les femmes, elles aussi, doivent être dignes de respect, ne pas être médisantes, mais sobres et fidèles en tout. Que le diacre soit l’époux d’une seule femme, qu’il mène bien ses enfants et sa propre famille. Les diacres qui remplissent bien leur ministère obtiennent ainsi une position estimable et beaucoup d’assurance grâce à leur foi au Christ Jésus.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7,11-17.
Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit: «Ne pleure pas.»  Il s’approcha et toucha le cercueil; les porteurs s’arrêtèrent et Jésus dit:«Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant: «Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple.»  Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région
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Cy Aelf, Paris



Le choix des textes d'aujourd'hui paraît très déroutant à première vue. En effet, quel rapport trouver, à première vue entre la résurrection du jeune homme que l'on allait mettre en terre ? Cette fois les mots du Psaume nous donne un indice: "Mes yeux distinguent les hommes sûrs du pays".  C'est qu'en effet, parmi tous les candidats qui présentent des qualités pour instruire et conduire une nouvelle communauté, ce ne sont pas les plus forts, ni les plus intelligents, ni les plus savants ou les plus inspirés. Mais ce dont ont besoin les membres d'une communauté, c'est avant tout: un homme "donné", c'est-à-dire: que cet homme doit renoncer à tout ce qui a pu occuper son esprit et son cœur jusqu'au moment où il a été mis à part afin d'être au service de tous et de chacun.


D'où le choix de la seconde lecture du jeune homme que l'on portait en terre et que Jésus ressuscite. Dans le contexte exposé ce jour, l'homme destiné à de devenir un serviteur fidèle et zélé d'une communauté chrétienne, ne peut se permettre d'avoir autre une autre vie qui l'empêcherait de se donner totalement à l'édification de l'Eglise.  C'est bien le cas des prêtres dont on permettrait le mariage et la vie de famille. En effet, comme un prêtre marié pourrait-il abandonner un de ses enfants malade pour  porter les derniers sacrements à un fidèle mourant ?  C'est un exemple "fort", bien sûr, mais il en est d'autres: un prêtre peut-il adhérer à un parti politique sans mépriser les convictions d'autrui ni être tenté par le pouvoir - au lieu du service ?


Il faut donc des hommes et des femmes qui, par une grâce particulaire, demeureront de bout en bout au service de Dieu par le service de tous.


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Témoins en toutes occasions

Message non lu par etienne lorant » mer. 20 sept. 2017, 13:45

Le mercredi de la 24e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3,14-16.
Bien-aimé, je t’écris avec l’espoir d’aller te voir bientôt. Mais au cas où je tarderais, je veux que tu saches comment il faut se comporter dans la maison de Dieu, c’est-à-dire la communauté, l’Église du Dieu vivant, elle qui est le pilier et le soutien de la vérité. Assurément, il est grand, le mystère de notre religion : c’est le Christ, manifesté dans la chair, justifié dans l’Esprit, apparu aux anges, proclamé dans les nations, cru dans le monde, enlevé dans la gloire !

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7,31-35.
En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ?
Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.” Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste.


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Dans la communauté des croyants, ce qui fonde l'Eglise,hier, aujourd'hui et demain, c'est bien cette relation à Dieu qui anime chaque croyant selon la vérité, Nous ne nous en rendons pas bien compte, nous qui vivons en relation les uns aux autres sans que, le plus souvent, nous ayons besoin d'affirmer ni proclamer notre foi. Que nous témoignions sans porter une quelconque "carte d'identité" chrétienne, cela se manifeste en ce que produit en nous l'Esprit saint. Si nos œuvres et nos paroles sont bien issues de l'Esprit saint, c'est c'est Esprit qui nous le confirme..

Le digne serviteur du Seigneur agit en conformité avec le souffle de l'Esprit qui l'anime et c'est la Joie qui le confirme. Cependant, il est tout autant nécessaire que nous supportions également des rebuffades, des moqueries, de nombreux reniements . Les textes de la liturgie de ce jour nous confortent dans le cœur : en effet, si le Seigneur lui-même a supporté des jugements indignes, de même, nous supporterons sans faiblir le rejet et les rires de celles et ceux auprès des quels le Seigneur nous envoie en dignes témoins de la miséricorde divine.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de saint Mathieu, apôtre et évangéliste

Message non lu par etienne lorant » jeu. 21 sept. 2017, 12:00

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,1-7.11-13.  
Moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte à vous conduire d’une fa digne de votre vocation ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour; ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous. À chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ. Et les ‘dons qu’il a faits’, ce sont les Apôtres, et aussi les prophètes, les évangélisateurs, les pasteurs et ceux qui enseignent. De cette manière, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,9-13.
Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ?»  Jésus, qui avait entendu, déclara: « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie: ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »



J'ai appris aujourd'hui quelque chose que j'ignorai jusqu'alors:  les collecteurs d'impôts ne faisaient pas seulement payer l'impôt à César, mais également une taxe pour les étrangers entrant en Israël. Ils étaient détestés aussi bien par les uns que par les autres, car ils pouvaient, selon leur l'apparence des "des contribuables"exiger plus ou moins d'argent. Comme ils prélevaient également l'impôt pour l'occupant romain, il n'y avait guère de réclamations! Mais pour les même raisons, ils étaient pratiquement contraints de rester entre eux s'ils voulaient célébrer un quelconque événement joyeux dans leurs familles...

Bien évidemment, voyant Jésus prendre part à l'une de leurs réunions, les pharisiens ont trouvé scandaleux que Jésus s'invite à un repas de "collabos" de de l'occupant ! Et ceci vaut bien pour toutes les périodes d'occupation...  C'est ce qui rend très "actuelle" la conversion de saint Matthieu.  Du reste, toutes les âmes qui adhèrent ouvertement à une confession religieuse devront supporter de semblables critiques - et moqueries.  Saint Paul n'a certes pas meilleur sort, puisqu'au moment où  il écrit aux Éphésiens, il est déjà retenu à Rome, jusqu'à son exécution...  Toutes ces considérations nous permettent de comprendre à quel point l’Évangile est "actuel" et conserve sa justesse de sens jusqu'à notre époque !


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Rôle essentiel des femmes dans l'Eglise

Message non lu par etienne lorant » ven. 22 sept. 2017, 11:01

Le vendredi de la 24e semaine du temps ordinaire
Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6,2c-12.
Voici ce que du dois enseigner. Si quelqu’un donne un enseignement différent, et n’en vient pas aux paroles solides, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à l’enseignement qui est en accord avec la piété, un tel homme est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien, c’est un malade de la discussion et des querelles de mots. De tout cela, il ne sort que jalousie, rivalité, blasphèmes, soupçons malveillants, disputes interminables de gens à l’intelligence corrompue, qui sont coupés de la vérité et ne voient dans la religion qu’une source de profit. Certes, il y a un grand profit dans la religion si l’on se contente de ce que l’on a. De même que nous n’avons rien apporté dans ce monde, nous n’en pourrons rien emporter. Si nous avons de quoi manger et nous habiller, sachons nous en contenter. Ceux qui veulent s’enrichir tombent dans le piège de la tentation, dans une foule de convoitises absurdes et dangereuses, qui plongent les gens dans la ruine et la perdition. Car la racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent. Pour s’y être attachés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé à eux-mêmes des tourments sans nombre. Mais toi, homme de Dieu, fuis tout cela; recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! C’est à elle que tu as été appelé, c’est pour elle que tu as prononcé ta belle profession de foi devant de nombreux témoins.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,1-3.
Ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.





Le lien entre les lectures peut paraître vraiment pauvre et anodin. Et pourtant, les textes nous donnent de quoi réviser nos habitudes de jugement. Ici se retrouvent en contraste les jugements des juifs, pour lesquels les femmes sont pratiquement réduites, à l'engendrement - et accessoirement aux tâches ménagères. Encore faut-il préciser qu'en dépit de leurs grossesses, ce sont seulement les hommes qui "engendrent". Prenez l'une des généalogies de Jésus-Christ et vous constaterez que ce sont bien des générations d'hommes qui ont abouti à la venue du Seigneur... Et dans sa lettre à Timothée, saint Paul encourage son fils d'adoption Timothée à persévérer dans le juste enseignement. Il y avait, en effet, parmi les fidèles de la communauté dont Timothée à la charge, des tentations de retour à des généalogies sans fin, ce qui favorise plutôt des recherches extravagantes que le plan divin du salut ... Le risque de retour à la considération ancienne des descendances menaçait pour de bon. Mais le Christ a tranché ouvertement avec les règles anciennes et élevé les femmes au titre de fidèles à part entière. Jusqu'à Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode. Qu'on ne s'y trompe pas, a insisté notre prêtre: l'Eglise n'irait pas loin si elle n'était nourrie de toutes sortes de façon, sur le plan matériel tout autant que spirituel par des femmes dévouées tant dans la prière que dans toutes autres activités sans lesquelles, certainement, l'Eglise chancellerait sur ses bases...


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Layana
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Re: Témoins en toutes occaions

Message non lu par Layana » dim. 24 sept. 2017, 11:41

Bonjour etienne lorant,

Je me permets de vous dire merci pour ce message car il est vrai, que nous oublions de temps à autre ce concept si bien décrit dans ton message: la relation lié au Saint Esprit.

Il est vrai, je vous cite:
[...] c'est bien cette relation à Dieu qui anime chaque croyant selon la vérité, Nous ne nous en rendons pas bien compte, nous qui vivons en relation les uns aux autres sans que, le plus souvent, nous ayons besoin d'affirmer ni proclamer notre foi.
. Certains d'entre nous n'ont pas idée que la relation avec le divin est quelque chose d'exceptionnel qui nous relie tous directement. Je suis de croyance catholique et je connais beaucoup de connaissances qui ne sont pas dans la même croyance que moi et cependant, lorsque qu'il y a un débat justement sur la foi chrétienne; là tout coince! Je le redis à nouveau: cette relation avec le Saint Esprit, donné par notre Père Céleste est la liaison la plus unique! Cependant, parmi ceux que je connais (pour ne pas citer de noms), ont parfois la sensation de connaître cette relation au divin. Comment l'expliquer? Est-ce une forme de la manifestation du Saint Esprit? C'est le genre de questions que parfois je me pose car moi je sais que je crois en Lui, en Sa Parole et en Son Jugement. Mais pour ceux qui n'ont pas ces notions, c'est-à-dire: la sainte Trinité, la conception même de Dieu, qui est Jésus,... Je prie et je m'en remets à mon Père pour qu'Il sache aussi me guider dans mon cheminement spirituel.

Bref, des tas de questions qui pour moi ont des réponses mais qui pour eux sont ; souvent; marqués de reproches ou de moqueries comme vous l'avez cité:
Cependant, il est tout autant nécessaire que nous supportions également des rebuffades, des moqueries, de nombreux reniements
. Parfois, ce sentiment fait affreusement mal de la part des autres. Lorsqu'on me dit, cela arrive aussi, je cite de mémoire:
Si Dieu existait vraiment, pourquoi Il n'intervient pas tout de suite?
ou alors:
On Le prie toujours quand tout va bien. Mais une fois que nous sommes dans une impasse, nous cessons de Le prier
. J'ai beau expliquer que Dieu entend toujours nos prières, que nous soyons ou non dans la joie ou dans des moments très rudes! La prière doit persister dans tous moments, peu importe ce qui nous arrive ici et que c'est de cette façon que nous pouvons améliorer la relation avec Dieu. Et ainsi, comprendre ce qu'est réellement le Saint Esprit. Car je sais qu'Il n'abandonnera pas ceux qui le cherchent en vérité et qui croient en Lui. Mais c'est un concept (pour beaucoup de non croyants en général) qui est très difficile à faire comprendre.

Je tiens encore une fois à vous dire merci car ce sont des messages de paix et d'amour que nous pouvons transmettre à tous qui pourront sans doute changer les esprits mais aussi les coeurs.

Passez une excellente journée :D
1P5: 8-9 Soyez sobres, restez vigilants: votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Résistez-lui avec une foi inébranlable, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères et sœurs dans le monde.


Que la Paix de notre Sauveur Jésus-Christ soit avec vous, Amen!

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De quel Amour nous sommes aimés !

Message non lu par etienne lorant » lun. 25 sept. 2017, 10:23

Le lundi de la 25e semaine du temps ordinaire

Livre d'Esdras 1,1-6.
Au cours de la première année du règne de Cyrus, roi de Perse, pour que soit accomplie la parole du Seigneur proclamée par Jérémie, le Seigneur inspira Cyrus, roi de Perse. Et celui-ci fit publier dans tout son royaume – et même consigner par écrit – : «Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: Le Seigneur, le Dieu du ciel, m’a donné tous les royaumes de la terre; et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, en Juda. Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que son Dieu soit avec lui, qu’il monte à Jérusalem, en Juda, et qu’il bâtisse la Maison du Seigneur, le Dieu d’Israël, le Dieu qui est à Jérusalem. En tout lieu où résident ceux qui restent d’Israël, que la population leur vienne en aide: qu’on leur fournisse argent, or, dons en nature, bétail, qu’on y joigne des offrandes volontaires pour la Maison de Dieu qui est à Jérusalem.»  Alors les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les prêtres et les lévites, bref, tous ceux à qui Dieu avait inspiré cette décision, se mirent en route et montèrent à Jérusalem pour bâtir la Maison du Seigneur; tous leurs voisins leur apportèrent de l’aide: argent, or, dons en nature, bétail, objets précieux en quantité, sans compter toutes sortes d’offrandes volontaires.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,16-18.
Jésus disait aux foules: « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »



Le roi Cyrus a bénéficié d'une grâce merveilleuse puisque d'une façon ou d'une autre, Dieu l'a lui a inspiré de lui ériger un temple à Jérusalem et de libérer son peuple. Et ce roi étranger, qui ne sait rien des relations passées entre Dieu et les juifs, s'enthousiasme pour ce projet au point d'y adjoindre des offrandes volontaires. On ne peut guère douter que ce roi et son peuple avec lui aient reconnu le Dieu unique et qu'ils obéissent avec enthousiasme.  Mais les juifs  eux-mêmes vont considérer simplement ces heureux bouleversements font partie intégrante des relations "d'échanges" dans l'Alliance. Faut-il remercier le roi Cyrus, l'honorer ?  Certes non: dans l'Alliance, Dieu ne pouvait faire mieux que de mettre fin à l'exil et de permettre retourner en terre promise.  En quelque sorte, cette délivrance leur était comme due par Dieu.  La preuve en est qu'il n'est guère question de remercier les Perses qui leur ont fait offrande d'argent, or, dons en nature, bétail, objets précieux en quantité, sans compter toutes sortes d’offrandes volontaires.  Tout ces dons sont justifiés par l'Alliance et ne doivent donc pas faire l'objet de gratitude !


C'est cette attitude que Jésus réprouve dans l’Évangile lorsque Jésus reproche dans l’Évangile : pourquoi nous plaindrions-nous dans nos revers et nos malheurs si, dans les temps où tout nous réussit, nous attribuons nos succès à notre seule habileté et quand nous semblons avoir triomphé seuls de nos adversaires...  Tout cela me touche personnellement, moi qui ait été soudainement "remis en cause" par un agent du fisc : après avoir introduit une requête et obtenu gain de cause, j'ai réalisé que le temps était bien venu pour moi de me retirer de mon commerce de bouquiniste. C'est une sage décision mais je ne m'en suis rendu compte qu'au prix de moments pénibles durant lesquels j'ai dû me justifier en rappelant que je ne dispose plus de véhicule depuis cinq ans: un commerçant en biens d'occasion peut-il se passer d'une simple fourgonnette?  Or, Même cet argument, incontournable  m'a été "insufflé" au bon moment - en sorte que  l'amende de onze mille euros (!!!) a été retirée...


Rendons grâces à Dieu pour les périodes qui nous ont troublés afin que nous reconnaissions le bon chemin à suivre !


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Entière disponibilité à la volonté divine

Message non lu par etienne lorant » mar. 26 sept. 2017, 11:17

Le mardi de la 25e semaine du temps ordinaire

Livre d'Esdras 6,7-8.12b.14-20.
En ces jours-là, le roi de Perse, Darius, écrivit aux autorités de la province située à l’ouest de l’Euphrate: Laissez le gouverneur de Juda et les anciens des Juifs travailler à cette Maison de Dieu: ils doivent la rebâtir sur son emplacement. Voici mes ordres concernant votre ligne de conduite envers les anciens des Juifs pour la reconstruction de cette Maison de Dieu: les dépenses de ces gens leur seront remboursées, exactement et sans interruption, sur les fonds royaux, c’est-à-dire sur l’impôt de la province. Moi, Darius, j’ai donné cet ordre. Qu’il soit strictement exécuté!»  Les anciens des Juifs continuèrent avec succès les travaux de construction, encouragés par les prophètes Aggée et Zacharie. Ils achevèrent la construction conformément à l’ordre du Dieu d’Israël, selon les décrets de Cyrus et de Darius. La Maison de Dieu fut achevée le troisième jour du mois nommé Adar, dans la sixième année du règne de Darius. Les fils d’Israël, les prêtres, les lévites et le reste des rapatriés célébrèrent dans la joie la dédicace de cette Maison de Dieu. Ils immolèrent, pour cette dédicace, cent taureaux, deux cents béliers, quatre cents agneaux et, en sacrifice pour le péché de tout Israël, douze boucs, d’après le nombre des tribus d’Israël. Puis ils installèrent les prêtres selon leurs classes, et les lévites selon leurs groupes, pour le service de Dieu à Jérusalem, suivant les prescriptions du livre de Moïse. Les rapatriés célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du premier mois. Tous les prêtres et tous les lévites, sans exception, s’étaient purifiés: tous étaient purs. Ils immolèrent donc la Pâque pour tous les rapatriés, pour leurs frères les prêtres et pour eux-mêmes.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,19-21.
En ce temps-là, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. On le lui fit savoir: « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir.»  Il leur répondit: «Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »



Ils sont tous choisis par Dieu et bénis, celles et ceux qui reçoivent du Seigneur un travail auquel s'adonner pour l'amour de Dieu. Tel fut ce roi pourtant étranger Cyrus mais aussi Darius.  Peut-on s'imaginer qu'un roi puissant et vainqueur cesse, du jour au lendemain, de persécuter un peuple qu'il a exilé et réduit en esclavage ?  On ne peut s'empêcher de songer à l’ampleur de la conversion du roi de Perse, laquelle se transmit à son successeur. De nos jours, on les appellerait peut-être des "hommes donnés" - belle expression pour désigner un engagement total, absolu.

Et c'est évidemment - et beaucoup plus encore, le cas de la Vierge Marie, laquelle, malgré sa crainte, a reçu les paroles de l'ange et les a gardée de bout en bout - c'est elle qui, au cénacle, à soutenu la prière des apôtres qui aboutit à l'effusion de l'Esprit Saint. D'où vient cette remarque apparemment sévère adressée à Marie et les proches ? J'ai lu toutes sortes de commentaires sur cette apparente "rebuffade", adressée par Jésus à sa mère. Mais cette parole désigne encore toutes celles et tous ceux qui, à a suite de Marie et des apôtres, gardent la parole de Dieu et la mettent en pratique.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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