Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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L'éternité, si proche du quotidien !

Message non lu par etienne lorant » mer. 07 sept. 2016, 10:28

Le mercredi de la 23e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 7,25-31.
Frères, au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi. Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier. Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter. Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui ont de la joie, comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien, ceux qui profitent de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car il passe, ce monde tel que nous le voyons.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,20-26.
En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :
« Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.
Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »



Cy Aelf, Paris

Pour le changement de vie, ce n'est pas demain, mais aujourd'hui et maintenant. Et l'on pourrait même ajouter : car le Seigneur est proche dans l'instant qui passe et que nous ne savons pas mesurer.

Pour saint Paul comme pour beaucoup de convertis, le temps du bonheur et de la Joie réside tout entier dans l'abandon en Dieu, quoi qu'il advienne. Et cet un abandon se reproduit d'instant en instant.

Bien sûr, d'un point de vue psychologique et raisonnable, c'est quasi incompréhensible. Mais celles et ceux qui ont bénéficié de la grâce d'une conversion soudaine, même la façon d'évaluer le temps qui passe est différente de celle des montres et des horloges. Car c'est au cœur de l'instant qu'ils adorent le Seigneur et reçoivent de Lui.

Je me rends bien compte qu'il est difficile de décrire d'un tel bouleversement. Mais dans les béatitudes, Jésus en donne un bel éclaircissement lorsqu'il déclare malheureux ceux qui possèdent beaucoup en ce monde. Malheureux, certainement, parce qu'ils vivent dans la crainte de tout perdre et parce que leurs pensées et leurs sentiments en sont complètement encombrées.

Il en va de même de ceux qui préfèrent se réfugier dans la dérision, la moquerie et le rire, pour ne pas avoir à compatir du moins dans leur cœur: mais la dérision sera pour eux le miroir de leur propre vacuité. En effet, si l'on a toujours une boisson fraîche à portée de la main, comment pourrait-on apprécier le jaillissement de l'eau d'une source après une longue marche sous le soleil ? Cela ne s'achète pas.

Gare aux moqueurs, à ceux qui se rient de tout ou, encore, qui estiment que tout se vaut en s'appuyant sur un athéisme - dont ils ont fait le choix ! Pas de Dieu, alors pas de conscience, ce serait tellement simple ! Et, de fait, elle est large la voie qui conduit à la perdition ! Ils commencent par déclarer "Après nous le déluge !", mais ils finissent par constater : "Après nous les mouches..."

Faisons donc aujourd'hui encore le choix de l'amour de Dieu et une multitude de petites chaînes inutiles commenceront de tomber de notre quotidien. Ô, la Joie !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: L'éternité, si proche du quotidien !

Message non lu par jeje » mer. 07 sept. 2016, 17:38

salut

j'aime bien l'évangile de ce jour , sa rassure quand on lis ce genre de parole que le christ a dit quand on passe des moments difficiles :) :coeur:

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Nativité de la Vierge Marie

Message non lu par etienne lorant » jeu. 08 sept. 2016, 10:06

Livre de Michée 5,1-4a.
Ainsi parle le Seigneur :
Toi, Bethléem Éphrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, aux jours d’autrefois. Mais Dieu livrera son peuple jusqu’au jour où enfantera... celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les fils d’Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom du Seigneur, son Dieu. Ils habiteront en sécurité, car désormais il sera grand jusqu’aux lointains de la terre, et lui-même, il sera la paix !


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1,1-16.18-23.
Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham :
Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères (...) David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon (...) Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.

Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ.

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : “Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel”, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »



Cy Aelf, Paris

A la chapelle, ce matin, le prêtre a carrément sauté la lecture de de quelques noms de la généalogie du Christ, mais il s'en est expliqué ensuite : faire descendre Jésus d'Abraham signifie d'une part qu'en Jésus s'est réalisé la promesse faite par Dieu à Abraham, et confirmée par les prophètes, et d'autre part que le christianisme ne pourra jamais être considéré comme une religion détachée du judaïsme. La voix des prophètes de l'ancienne alliance est toujours actuelle dans la nouvelle alliance.

Le reste du sermon, que j'ai trouvé original et très intéressant, concerne le passage, avec Marie, de l'obéissance muette et sévère, à la grâce et l'accueil de l’œuvre de l'Esprit-Saint. Jusqu'à Marie, en effet, avait existé la croyance en une sorte de prédestination, de chaque être humain, attribuée à la volonté de Dieu, .

Mais lorsque naît Marie, c'est l'Esprit saint qui entre dans l'histoire de l'humanité. Avec l'Esprit, Marie avait une pleine liberté de choix - contrairement à Joseph, qui avait déjà décidé, la mort dans l'âme sans doute, d'obéir à la Loi :car lui n'avait, croyait-il, aucune autre possibilité que de la suivre aveuglément.

Le plus intéressant, du moins de mon point de vue, est ce mouvement subtil dans le fait que nous nous nous souvenons de nos aïeux à la date de leur mort, tandis que nous fêtons Marie dès sa naissance. Nous fêtons l'Assomption, mais la fête de l'Assomption ne commémore pas sa fin terrestre, mais son plein épanouissement dans les Cieux. En effet - et il serait faux de le nier, Marie demeure toute proche, accessible et ouverte à toutes nos interrogations, nos questionnements et nos détresses. Il en est bien ainsi pour celles et ceux qui possèdent et récitent un chapelet - et ils sont nombreux !


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Convertir, c'est d'abord se convertir

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 sept. 2016, 10:46

Le vendredi de la 23e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 9,16-19.22-27.
Frères, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! Certes, si je le fais de moi-même, je mérite une récompense. Mais je ne le fais pas de moi-même, c’est une mission qui m’est confiée. Alors quel est mon mérite ? C'est d'annoncer l'Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l'Évangile. Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns.
Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aussi.
Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,39-42.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère: “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien, Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »


Saint Paul s'exerce sans fin à soumettre son être, chair et esprit, à la grâce reçue du Seigneur, lors de sa conversion. Depuis sa chute sur le chemin de Damas, qui fut suivie d'une retraite au désert qui dura tout le temps nécessaire, il a commencé d'évangéliser son prochain. Il est tout d'abord entré dans les synagogues établies auprès des comptoirs de commerce établis par des juifs tout autour de la Méditerranée. Et nous savons qu'en de nombreuses occasions, il fut maltraité, emprisonné, battu et même lapidé.

Mais de son propre point de vue, les brutalités et les échecs subis faisaient partie intégrante de sa mission. En effet, si l’Évangile était comme un manuel de savoir-vivre, de sagesse et de bonne conduite,
tout le monde - et de nos jours encore, l'adopterait sans la moindre réticence. Mais la bonne nouvelle de Jésus-Christ n'est pas comme une recette de bonne santé de l'âme. Mais elle exige un bouleversement radical de tout l'être, qui est à l’œuvre de bout en bout, du début jusqu'à la fin de la vie terrestre.

Dans l’Évangile, Jésus renvoie les hommes dos à dos : si l'homme ne se considère pas d'emblée comme étant lui-même un pécheur, comment pourrait-il venir en aide à son prochain ? En effet, comment pourrait-il remettre son prochain sur le droit chemin, si lui-même n'y est pas ? Il ne s'agit pas tant d'aller vers autrui pour l'enseigner, mais pour manifester par tout son être que le Seigneur est présent. Mais que faut-il faire pratiquement ?

Il faut que le converti se convertisse encore. C'est un effort permanent qui ne s'achèvera que dans le Royaume. En fait, c'est seulement si le converti continue de se convertir qu'il finira, tout à la fin, après bien des chutes et des relèvements, à manifester que le Seigneur est présent, ici et maintenant.

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Re: Convertir, c'est d'abord se convertir

Message non lu par Cepora » ven. 09 sept. 2016, 16:13

etienne lorant a écrit : Il faut que le converti se convertisse encore.
Pour moi qui suis un converti, ce que vous dites exprime fidélement ce que je ressens, à savoir que je dois renouveler ma conversion tous les jours car ma foi est en évolution permanente : jamais je ne demeure dans un état stable, tous les jours je dois croître, ou diminuer.

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 sept. 2016, 19:17

Merci pour votre message, il me conforte !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Pièges pour la foi

Message non lu par etienne lorant » sam. 10 sept. 2016, 10:42

Le samedi de la 23e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,14-22.
Mes bien-aimés, fuyez le culte des idoles. Je vous parle comme à des personnes raisonnables; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. Voyez ce qui se passe chez les Israélites : ceux qui mangent les victimes offertes sur l’autel de Dieu, ne sont-ils pas en communion avec lui ? Je ne prétends pas que la viande offerte aux idoles ou que les idoles elles-mêmes représentent quoi que ce soit. Mais je dis que les sacrifices des païens sont offerts aux démons, et non à Dieu, et je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez pas boire à la coupe du Seigneur et en même temps à celle des démons; vous ne pouvez pas prendre part à la table du Seigneur et en même temps à celle des démons. Voulons-nous provoquer l’ardeur jalouse du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ?

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,43-49.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. noIl ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée; la destruction de cette maison a été complète. »

Cy Aelf, Paris

Il ne serait pas bon, pour quiconque parmi nous, tandis que nous sommes en chemin, de ralentir le pas, de prendre du repos dans la pratique, non seulement en Église, mais également dans toutes les circonstances de la vie en société. Que chacune et chacun d'entre nous, tels des navigateurs, fassent régulièrement le point afin de savoir s'il demeure sur la bonne route, ou bien s'il a dévié de quelques degrés. Si nous acceptons un écart de quelques degrés, nous risquons à la longue de manquer complètement le port d'arrivée. "En mer, la vigilance est donc de rigueur en tout temps".

Ce que disent les textes de ce jour, c'est qu'il nous faut demeurer vigilant chaque jour, afin de demeurer dans l'amour de Dieu. A la suite de l’Évangile des deux maisons, notre prêtre a ajouté celle de la vigilance en mer, afin d'insister sur la rigueur et l'attention requises: car les occasions de "dérives" sont multiples. L'homme qui a bâti sur le roc n'est pas du genre qui retarde d'entreprendre des travaux d'entretien dès qu'ils paraissent nécessaires.

Le manque de vigilance, voici aussi ce que saint Paul reproche aux Corinthiens : "Vous ne pouvez pas boire à la coupe du Seigneur et en même temps à celle des démons". Mieux vaut fuir et manquer un repas que de consommer des viandes qui sont issues de sacrifices
à des idoles.

De notre temps aussi, lorsque nous sacrifions des temps de prière au profit du grand spectacles des sports, de la politique et des jeux... car en ces engouements aussi, il y a de l’idolâtrie ! En avons nous conscience, ou bien sommes nous à l'image des Corinthiens, des ? pécheurs par distraction ?

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L'Eucharistie, infiniment précieuse

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 sept. 2016, 10:41

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,17-26.33.
Frères, puisque j’en suis à vous faire des recommandations, je ne vous félicite pas pour vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien.
Tout d’abord, quand votre Église se réunit, j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions, et je crois que c’est assez vrai, car il faut bien qu’il y ait parmi vous des groupes qui s’opposent, afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous qui ont une valeur éprouvée. Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez; en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas, et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu.
N’avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire ? Méprisez-vous l’Église de Dieu au point d’humilier ceux qui n’ont rien ? Que puis-je vous dire ? vous féliciter ? Non, pour cela je ne vous félicite pas ! J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Mes frères, quand vous vous réunissez pour ce repas, attendez-vous les uns les autres
.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,1-10.
En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.


Cy Aelf, Paris

Les textes de ce jour établissent un contraste manifeste entre la foi humble, sainte et pure du centurion romain, lequel ne manque pas non plus d'audace....tandis que les convertis de l'église de Corinthe se présentent à l'Eucharistie comme nous irions au restaurant aujourd'hui.
Le caractère sacré de la communion n'a pas encore pénétré leur esprit.

Sans être d'aucune manière un historien des sacrements de l’Église, je peux me souvenir de l'attitude de saint Étienne, le premier martyr, qui servait aux tables. En parcourant le livre des Actes on ne trouve que de rares notations, toujours aussi brèves. La vie de la première communauté de Jérusalem tient en une seule phrase : “ Ils étaient assidus à l'enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ” (Ac 2,42), et un peu plus loin : “ Ils se rendaient chaque jour assidûment au Temple; ils rompaient le pain à domicile, prenant leur nourriture dans l'allégresse et la simplicité de cœur ” (Ac 2,46).

Saint Paul, en une courte phrase, nous montre qu'à l'époque de cette épître aux Corinthiens, la communion - l'Eucharistie - avait déjà été détachée d'un simple repas en commun, puisque l'apôtre écrit: N’avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire ?"
Par ces simples mots, il rejette le repas dont les Corinthiens avaient instauré comme c'est la pratique dans les réfectoires. (Je me souviens parfaitement du boucan et du chahut dans le réfectoire du collège, ainsi qu'à la caserne : dans l'un comme l'autre cas, nos repas servaient de "défouloir" contre l’autorité, et l'occasion de toutes sortes de plaisanteries... C'est contre tout cela que réagit saint Paul.

Or, bien avant avant la première eucharistie, avant même la dernière cène au cours de laquelle Jésus avait prescrit: "Faites-ceci en mémoire de moi", apparut un centurion romain, qui manifesta une telle foi en Jésus que nous continuons à en faire mémoire chaque jour et à chaque Eucharistie.

Personnellement, je prie aujourd'hui pour demeurer fidèle à l'Eucharistie quotidienne, laquelle - en cette période très troublée, demeure le pivot de chacune de mes journées.

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Fête de la Croix glorieuse

Message non lu par etienne lorant » mer. 14 sept. 2016, 10:45

Livre des Nombres 21,4b-9.
En ces jours-là, en chemin à travers le désert, le peuple perdit courage.
Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël.
Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple,
et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,13-17.
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

Cy Aelf, Paris

Il était inutile, évidemment, de rechercher le lien entre ces deux lectures, puisque Jésus lui-même évoque le serpent de bronze élevé dans le désert. Ce qui retient l'attention, c'est le regard que nous posons sur nos crucifix. Converti en août 1985 après un regard de supplication porter sur un crucifix, je puis assurer que j'ai vraiment perçu le Seigneur, comme un homme qui n'était certes pas un supplicié quelconque - mais Il était, beaucoup plus: celui qui donnait sa vie afin de me délivrer du sentiment "la-réussite avant-tout !"obligée et inéluctable.

Oui, je fus un l'un quelconque de ces juifs mordus par un serpent brûlant - et nous savons tous que le serpent est l'image du diable... Eh bien, j'avais moi aussi été mordu par le pessimisme d'une existence qui m'obligerait à devenir un être qui-se-réussit-lui-même.

J'avais lu Nietzsche : l'homme est quelque chose qui doit se dépasser... Mais par un seul regard sur la Croix, j'avais été guéri de mes pensées pessimistes et mortifères. De fait, j'ai conservé la vie et bien que pécheur, l'Eucharistie quotidienne est pour moi source de joie chaque jour renouvelée. Et le fait d'écrire un partage quotidien, surtout ne croyez pas que j'en ai fait une règle de vie ! Non ! Mais c'est que cette Joie est quelque chose qu'on ne peut contenir pour soi, mais qui se multiplie par le témoignage... Comment en serait-il autrement !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Chaque conversion conduit au témoignage

Message non lu par etienne lorant » jeu. 15 sept. 2016, 10:51

Première pître aux Corinthiens Chapitre 15
Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon, c’est par lui que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –, ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres, voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche,et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire.
– Parle, Maître Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ;
le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante.
Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit :
« Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête;elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »




Nous avons écoutés ces lectures ce matin, en lieu et place de la liturgie pour la célébration de Notre-Dame des douleurs.

Ces deux lectures parlent si bien du mouvement du cœur que suscite, chez le pécheur, le pardon obtenu que je les ai gardés. Converti moi-même, puis je faire autrement ?

Ce qui me fascine, ce n'est pas tant la manifestation publique de reconnaissance de la pécheresse pardonnée, mais c'est, plus particulièrement, le temps de désarroi que traverse l'âme convertie - pardonnée et convertie. En effet, cette âme rencontre cette étrange difficulté : de trouver comment manifester au Seigneur sa reconnaissance. En cette matière, je ne croix pas qu'il y ait deux manifestations de reconnaissance qui soient identiques...

Le pécheur pardonné est saisi, selon sa nature intime, d'un besoin irrépressible de manifester au Seigneur le soulagement qu'il a ressenti, sa reconnaissance, son désir de devenir une autre personne, de commencer une autre vie, quitte à tout abandonner.

Cependant, sur ce point précis, le Seigneur ne donne pas d'indications précises. Dans la plupart des cas, c'est au pécheur pardonné de chercher, de choisir ou de découvrir le chemin de grâce qui lui correspond le mieux.

L'ancienne prostituée a sacrifié ses parfums et sa fausse assurance de "fille de joie", de "femme facile" (et autres qualificatifs faciles choisis par les hommes qui ont autant péché qu'elles mêmes...). Bref, elle a capitulé toute fierté devant le pharisien, l'homme de la loi et de la justice. C'est qu'elle a rencontré ce qui est supérieur, et qui s'appelle aussi : la miséricorde divine. Saint Paul, quant à lui, est parti au désert, ce milieu de nulle part, où l'on est face à soi-même mais devant Dieu.

Saint Paul témoigne ici qu'il ne mérite certainement pas le nom d'apôtre. Mais de bout en bout, jusqu'au témoignage ultime qu'est le martyre, il fera tout pour rendre compte du Salut en Jésus-Christ. Et toute l'éloquence qu'on lui reconnaît provient de ce besoin de témoigner, de bout en bout, du pardon obtenu.

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Le corps et l'esprit

Message non lu par etienne lorant » ven. 16 sept. 2016, 14:41

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,12-20.
Frères, nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu; et nous faisons figure de faux témoins de Dieu, pour avoir affirmé, en témoignant au sujet de Dieu, qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité si vraiment les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés; et donc, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus.Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8,1-3.
En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.


Le concept de l'homme, comme étant "corps" et "esprit" a bel et bien été une conception de la philosophie grecque. Et de nos jours encore, beaucoup s'y reconnaissent. Et ce qu'on cru les Corinthiens continue de faire l'objet de nombreux débats de nos jours - puisque désormais la science propose d'adapter le corps à l'esprit. Changer de sexe pour mieux correspondre à ce que l'on croit être son identité, voici un prodige que la science propose à tous désormais ! Un prodige quelque peu sulfureux ... Quiconque s'en est remis à Dieu s'efforce de vivre selon sa foi, et non d'adapter la foi selon son penchant.

Certes, ce n'est pas simple, mais il existe parmi les croyants de nombreux cas d'hommes et de femmes, qui ont lutté avec force et courage, contre cette apparence de contradiction entre corps et l'esprit.

Si l’Évangile de ce jour, très finement choisi, montre des femmes au service de Jésus et des apôtres, c'est que du point de vue de la foi, la distinction "corps et esprit" n'existe pas. Mais tous ont été élus par Dieu pour Le servir. "A partir du moment où l'on choisit de servir Dieu, c'est Dieu que l'on sert.

Je songe à ma parents, elle qui a été relevée de ses vœux car souffrant d’aménorrhée - et lui, qui a renoncé à la prêtrise du fait qu'il ne pouvait rencontrer ses parents hors de la présence d'autres séminaristes... Gabriel, mon futur père n'avait pas supporté ces suspicions incompréhensibles. Il reprit des études de phytopathologie, poursuivie de deux années d'étude des maladies tropicales, avant de rejoindre l'Afrique où il fut découvreur d'un parasite du caféier qui porte son nom...

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Préférer la miséricorde à la justice

Message non lu par etienne lorant » lun. 19 sept. 2016, 10:43

Le lundi de la 25e semaine du temps ordinaire

Livre des Proverbes 3,27-34.
Mon fils, ne refuse pas un bienfait à qui tu le dois, quand ce geste est à ta portée.
Ne dis pas à ton prochain : « Va-t’en, tu reviendras, je donnerai demain ! », alors que tu as de quoi. Ne travaille pas au malheur de ton prochain, alors qu’il vit sans méfiance auprès de toi. Ne cherche pas de vaine querelle à qui ne t’a pas fait de mal. N’envie pas l’homme violent, n’adopte pas ses procédés.
Car le Seigneur a horreur des gens tortueux ; il ne s’attache qu’aux hommes droits. Malédiction du Seigneur sur la maison du méchant, bénédiction sur la demeure des justes. Il se moque des moqueurs, aux humbles il accorde sa grâce.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8,16-18.
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »



Dans les textes de ce jour, on découvre que le Seigneur, plutôt que de commenter les préceptes de la Loi, les rassemble en une simple image de "la lumière qui brille dans les ténèbres". Et cette lumière, c'est la miséricorde. Or, la miséricorde déborde du cœur, tandis que la loi préside à l'examen de sa bonne ou mauvaise application. La loi a pour finalité la justice et donc le châtiment en cas de désobéissance.

Mais la miséricorde, quant à elle, est un mouvement du cœur qui entraîne à la compassion, à la consolation et finalement à une vraie justice - et une justice que l'on ne décrira plus comme une femme portant une balance à deux plateaux, ainsi qu'un bandeau sur les yeux.

Selon le mouvement du cœur qui, dans l'un ou l'autre cas, le cas, entraînera la compassion et le geste de miséricorde - ou au contraire, un brusque renfermement sur soi, l'homme se reconnaîtra de toute façon...
La miséricorde divine est infiniment plus élevée que la miséricorde humaine, ce qui doit nous rendre confiants, mais qui doit également nous inciter à partir de nous-mêmes au devant de situations que nous connaissons; de malades auprès desquels notre conscience nous pousse à rendre visite. Ou bien de situations complexes auxquelles nous sommes capables d'apporter un nouvel éclairage. Nous avons reçu des talents : ils nous en sera demandé de rendre compte de l'emploi que nous en aurons fait...

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Préceptes et mise en oeuvre

Message non lu par etienne lorant » mar. 20 sept. 2016, 10:05

Le mardi de la 25e semaine du temps ordinaire

Livre des Proverbes 21,1-6.10-13.
Le Seigneur dispose du cœur du roi comme d’un canal d’irrigation, il le dirige où il veut. La conduite d’un homme est toujours droite à ses yeux, mais c’est le Seigneur qui pèse les cœurs. Accomplir la justice et le droit plaît au Seigneur plus que le sacrifice. Regarder de haut, se rengorger : ainsi brillent les méchants, mais ce n’est que péché. Les plans de l’homme actif lui assurent du profit ; mais la précipitation conduit à l’indigence. Une fortune acquise par le ensonge : illusion fugitive de qui cherche la mort. Le méchant ne désire que le mal ; il n’a pas un regard de pitié pour son prochain. Quand on punit l’insolent, l’étourdi devient sage ; le sage, il suffit de le raisonner pour qu’il comprenne. Le juste considère le clan du méchant : le méchant ervertit les autres pour leur malheur.Qui fait la sourde oreille à la clameur des faibles criera lui-même sans obtenir de réponse.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8,19-21.
En ce temps-là, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »


Cy Aelf, Paris


Les nombreux préceptes tirés du Livre des proverbes ont été choisis pratiquement par hasard parmi une multitude d'autres dans le seul but de manifester combien la vie des juifs étaient réglée comme sur du papier à musique. En vivaient-ils vraiment ? "A condition de deviner comme des automates pré-programmés", a répondu le prêtre avec humour.

Du reste, nous connaissons l'habileté et la vivacité du Seigneur à ce saisir de paroles reçues pour en tirer une leçon destinée à tous. C'est bien encore le cas dans ce court verset par lequel Jésus répond à l'annonce de la venue des membres de sa famille. C'est que l'occasion est importante pour remettre en question le système de filiation qui doit permettre à chaque juif de justifier de sa descendance. Rappelons-nous la généalogie (et même les deux généalogies) présentées par deux des évangélistes : ne constituent-elles pas un préambule - ou comme une préface destinée à retenir l'attention du lecteur ?

Mais désormais, dit Jésus, ce ne sera plus la filiation remontant à Abraham, qui permettra de s'assurer de la qualité d'une personne,
mais ce sera son attention à parole de Dieu et sa mise en œuvre pratique au cœur même de sa vie, dans son quotidien.



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Fête de saint Matthieu, apôtre et évangéliste

Message non lu par etienne lorant » mer. 21 sept. 2016, 10:25

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,1-7.11-13.
Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte donc à vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,9-13.
En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la , non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »


Cy Aelf, Paris

Les choix du Seigneur semblent étonnants pour les hommes religieux que sont les pharisiens. Tels qu'ils se présentent, dans les textes, ce sont des théologiens, des hommes de grande culture et spécialistes des Écritures. Sur ce, notre prêtre a déclaré avec humilité qu'il lui est arrivé arrivé, à lui aussi, d'être contredit et d'avoir été conduit ainsi, peu à peu, à se remettre en question. Somme toute, cet effort de "réajustement"de nos pensées, comme de nos sentiments et de nos goûts, constitue un travail de longue haleine que l'Esprit saint suscite en nous.

Matthieu, du fait de sa fonction de collecteur d'impôts était considéré comme une sorte de "pécheur public", au même titre que les prostituées et tous les païens, les non-juifs. Mais en jugeant de la sorte, on ne peut que diviser, non rassembler. C'est en faisant preuve d'humilité, de douceur et de patience, comme le recommande saint Paul dans son épître, que nous pourrons parvenir à l'unité.

Prenons garde, a conclu le prêtre à la façon dont nous regardons les personnes que nous croisons en rue. Nous ne les connaissons pas, mais le Seigneur, Lui, les connaît. Je me souviens de cette soudaine "locution intérieure" que j'ai ressentie si fortement, il y a quelques mois. Je m'étais plaint d'avoir dû renoncer à la voiture en ville, mais aussitôt, une autre pensée s'est imposée à moi avec une telle force que je me suis arrêté sur place. En effet, cette voix intérieure s'était plainte en disant : "Quand tu avais ta voiture, moi je ne voyais plus les pauvres"! Que faut-il en déduire ?

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Vivre et s'offrir

Message non lu par etienne lorant » ven. 23 sept. 2016, 10:35

Le vendredi de la 25e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Ecclésiaste 3,1-11.
Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir. J’ai vu la besogne que Dieu impose aux fils d’Adam pour les tenir en haleine. Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusqu’à la fin.


Psaume 144(143),1a.2abc.3-4.
Béni soit le Seigneur, mon rocher !
Il est mon allié, ma forteresse,
ma citadelle, celui qui me libère ;
il est le bouclier qui m'abrite.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,18-22.
En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne,
et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »


Cy Aelf, Paris

Afin de préserver l'homme du pessimisme, de ce "creux" de l'espérance qu'est le pessimisme, Dieu s'est manifesté une première fois par l'élection du peuple juif. Il lui a donné des règles de vie, Il a instauré des temps de travail, des temps de prières, des temps de fête et des temps de repos. Mais le diable, l'ennemi du genre humain, a semé, quant à lui, une prétention de supériorité absolue sur tous les autres peuples. En effet, s'il est le peuple choisi par Dieu parmi tous les autres, dès lors, il est raisonnable et logique que ce peuple domine sur le monde. Mais voici : cette logique est bien celle du démon. N'est-t-il pas surprenant que, jusque dans notre propre langue, les mots : "monde" et "démon" soient constitués des mêmes lettres et de deux syllabes inversées ?

Face à ce pessimisme, à cette sorte de malédiction, Jésus est venu avec toutes les caractéristiques de l'homme. Il est né d'une femme, il a grandi dans l'anonymat, il travaillé comme charpentier, il a connu la vie de famille, il a grandi et assumé dans le silence trente ans de vie jusqu'au baptême dans le Jourdain.

C'est seulement lorsque Pierre, lui le premier, Le reconnaît comme le Messie de Dieu, que Jésus sort de l'anonymat, tout en exigeant qu'on ne le désigne aucunement comme tel jusqu'au moment voulu. Afin de manifester qu'Il est, lui le Christ, présent en tout temps dans la vie des hommes.

Et la conclusion est, pour quiconque a reconnu le Seigneur dans sa vie, qu'il devient capable de manifester que, oui, Jésus est le messie, Il est mort et Il est ressuscité. Il est bien présent en tout temps. Il est même présent ici, devant l'écran qui me permet d'écrire, tout comme Il est présent dans la vie de tous les hommes sur la terre - et tous les temps. Certes, nous avons à souffrir, mais souffrir, c'est aussi s'ouvrir et s'offrir à la suite de Jésus...

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