Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Conception de Jean le Baptiste

Message non lu par etienne lorant » sam. 19 déc. 2015, 11:35

Livre des Juges 13,2-7.24-25a.
En ces jours-là, il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoah. Sa femme était stérile et n’avait pas eu d’enfant.
L’ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit : « Tu es stérile et tu n’as pas eu d’enfant. Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention : ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur,
car tu vas concevoir et enfanter un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, car il sera voué à Dieu dès le sein de sa mère. C’est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins. »
La femme s’en alla dire à son mari : « Un homme de Dieu est venu me trouver ; il avait l’apparence d’un ange de Dieu tant il était imposant. Je ne lui ai pas demandé d’où il venait, et il ne m’a pas fait connaître son nom.
Mais il m’a dit : “Tu vas devenir enceinte et enfanter un fils. Désormais ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur, car l’enfant sera voué à Dieu dès le sein de sa mère et jusqu’au jour de sa mort !” »
La femme enfanta un fils, et elle lui donna le nom de Samson. L’enfant grandit, le Seigneur le bénit, et l’Esprit du Seigneur commença à s’emparer de lui.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,5-25.
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth.
Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.
Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de l’encens.
L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »
L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. »
Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »


Textes de l'Evangile au quotidien

Les textes de ce jour nous rappellent que même si une femme est réputée stérile, le don d'une vie reste une possibilité. Mais les textes de l'ancienne alliance ne disent jamais que c'est la "semence" de l'homme qui peut être à l'origine de la stérilité de son épouse. Et la faute repose systématiquement sur elle.

C'est bien ainsi qu’Élisabeth, outre la prochaine naissance de Jean, se réjouit que vient de cesser "ce qui était ma honte devant les hommes". Notre prêtre a donc encouragé les fidèles masculins présents ce matin à considérer leurs épouses avec un plus grand respect que les juifs de l'ancienne alliance.

Du reste, d'un point de vue théologique, il fallait que la naissance de Jean, le dernier des prophètes (du moins avant les apôtres) soit rendue manifeste par tel et tel signes.

Le don de Jean est aussi le commencement du temps de miséricorde que le Pape vient de proclamer. Mais peut-on parler de miséricorde en un temps de violences comme celui que nous vivons ? "Naturellement que oui !" est la bonne réponse.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Tout passe, Dieu demeure !

Message non lu par etienne lorant » lun. 21 déc. 2015, 12:18

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)

Cantique des cantiques 2,8-14.
La voix de mon bien-aimé ! C’est, lui, il vient... Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines,
mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage.
Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens…
Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies.
Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre.
Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma gracieuse, et viens…
Ma colombe, dans les fentes du rocher, dans les retraites escarpées, que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce, et ton visage, charmant
.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-45.
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »



Textes de l'Evangile au quotidien

La joie dans cette scène où Marie rencontre sa cousine, mais dans laquelle Jésus salue Jean, lequel réagit vivement dans le sein d’Élisabeth... restera pour toujours un témoignage, pas seulement contre l'avortement, mais encore contre les pratiques de mère porteuse et les manipulations d'ovules et de spermatozoïdes, tout autant que les manipulations dignes de magie noire qui permettent les changements de sexe selon le désir des individus.

Ce que le Seigneur attend de chacun de nous devrait être, pour chacune et chacun d'entre nous, la toute première préoccupation. Il nous faut donc apprendre à développer "l'attention spirituelle", laquelle doit permettre de mieux comprendre à quel point chacune de nos vies est importe. Outre cela, le Seigneur ne cesse d'adresser à chacune et chacun d'entre nous des intuitions multiples, que ce soit dans nos lectures, dans les rencontres de chaque jour et jusqu'au milieu des nuits.

Et notre prêtre a encore repris le texte de l’Évangile en citant le "tressaillement d'allégresse", dont beaucoup de fidèles se croient "exclus"... mais seulement du fait de leur inattention à la "présence du divin", présence continuelle, laquelle se manifeste encore et toujours quelles que soient les circonstances.

En cette fin d'année, beaucoup de jeunes, hommes et femmes, vont mourir dans des accidents à la suite de joyeuses sorties où "tout est permis". Que tout soit permis, cependant tout passe, Dieu demeure !


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Surabondance de la Miséricorde divine

Message non lu par etienne lorant » mer. 23 déc. 2015, 11:30

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (23 déc.)

Livre de Malachie 3,1-4.23-24.
Ainsi parle le Seigneur Dieu : voici que j’envoie mon messager pour qu’il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient, – dit le Seigneur de l’univers.
Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout lorsqu’il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs.
Il s’installera pour fondre et purifier : il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l’or et l’argent ; ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l’offrande en toute justice.
Alors, l’offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d’autrefois.
Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper d’anathème le pays !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,57-66.
Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. »
On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.



Textes de l’Évangile au quotidien

Le nom de Jean signifie "Dieu fait grâce" - ce qui convient bien à la grâce faite à Élisabeth, mais pas seulement à Elizabeth, car Jean sera aussi un prophète à la manière d’Élie - qui n'hésitait pas à reprendre les juifs sans considération de leur rang dans cette société très hiérarchisée. Et l'on se souvient que les prodiges qu'il a accomplis ne furent certes pas limités uniquement aux enfants d'Israël !

Dans la ligne des précédentes homélies, à l'approche de Noël, notre prêtre a tenu à souligner que les enfants ne doivent pas être soumis aux désirs de leurs parents - il ne s'agit pas de faire d'un enfant le fonctionnaire - ou le joueur de football qu'on n'a pas réussi à devenir !

Dieu fait grâce et sa grâce peut également être appelée miséricorde. La miséricorde est l'attribut suprême de la divinité, car bien souvent pour ceux qui l'ont saisi ainsi: même les catastrophes personnelles ou collectives ne devraient pas être considérées comme des châtiments mais comme des avertissements. C'est ainsi que de nombreux jeunes conducteurs guérissent de l'amour de la vitesse après un accident dont ils sont sortis indemnes. Mais quel organisme recense le nombre d'accidents de roulage qui ont connu une issue heureuse ?

La vérité est que la miséricorde divine est toujours à l’œuvre. Mais le plus souvent, l'humain s'imagine que tout bien sort de lui-même ou bien et lui revient logiquement lorsqu'il en a besoin... Sachons reconnaître la trace discrète de Jésus sur nos chemins.

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Fête de saint Étienne, premier martyr

Message non lu par etienne lorant » sam. 26 déc. 2015, 19:26

Livre des Actes des Apôtres 6,8-10.7,54-60.
En ces jours-là, Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants.
Intervinrent alors certaines gens de la synagogue dite des Affranchis, ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins, et aussi des gens originaires de Cilicie et de la province d’Asie. Ils se mirent à discuter avec Étienne,
mais sans pouvoir résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler.
Ceux qui écoutaient ce discours avaient le cœur exaspéré et grinçaient des dents contre Étienne.
Mais lui, rempli de l’Esprit Saint, fixait le ciel du regard : il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu.
Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. »
Alors ils poussèrent de grands cris et se bouchèrent les oreilles. Tous ensemble, ils se précipitèrent sur lui,
l’entraînèrent hors de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul.
Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »
Puis, se mettant à genoux, il s’écria d’une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,17-22.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »


Textes de l’Évangile au quotidien

Que les textes nous fassent passer d'emblée de la scène émouvante de la naissance de Jésus dans la Grèce au martyre d’Étienne, c'est peut-être ce qu'il y a de de mieux pour notre temps. N'ai-je pas vu, aux informations, des fidèles protégés et surveillés par des policiers ?

Ce dernier dimanche, au cours duquel, j'ai pu donner la communion à ma mère au bout du couloir du troisième étage de la maison de repos, j'ai renouvelé intérieurement mes propres engagements de vie chrétienne - quoi qu'il puisse m'en coûter.

Comme j'ai communié au sein d'une autre maison de repos, je n'ai vu qu'à la télévision le déploiement de police devant certaines églises et des personnes discrètement fouillées. Avons-nous besoin de cette protection ? Je ne pense pas, car la foi chasse toute crainte devant elle.

http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/24 ... 73390.html

J'ai reçu de belles grâces qui m'ont rempli de force et de joie à l'aube de l'année nouvelle !
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Rares celles et ceux qui aiment comme Marie !

Message non lu par etienne lorant » mar. 29 déc. 2015, 15:58

5e jour dans l'Octave de Noël

Première lettre de saint Jean 2,3-11.
Bien-aimés, voici comment nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui.
Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en lui.
Celui qui déclare demeurer en lui doit, lui aussi, marcher comme Jésus lui-même a marché.
Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le commencement. La parole que vous avez entendue, c’est le commandement ancien.
Et pourtant, c’est un commandement nouveau que je vous écris ; ce qui est vrai en cette parole l’est aussi en vous ; en effet, les ténèbres passent et déjà brille la vraie lumière.
Celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres jusqu’à maintenant.
Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a en lui aucune occasion de chute. Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,22-35.
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : « Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. »
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : « un couple de tourterelles ou deux petites colombes. »
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Siméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Siméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »



L'annonce de la très grande souffrance qu'endurera Marie n'est pas uniquement celle d'une maman qui verra son fils unique mourir sur une croix. Pour mieux faire comprendre cette déclaration, notre prêtre s'est appuyé d'une part sur ce que dit saint Paul, dans la première lecture : "Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a en lui aucune occasion de chute."

Or, atteindre une telle perfection, c'est comme avoir gravi à mains nues une montagne et y avoir usé sa chair sur la roche ! C'est ce que saint Jean de la Croix exprime lui aussi lorsqu'il écrit : "

Saint Jean de la Croix a parlé de la ressemblance ultime du cœur, la transfixion, comme d’une grâce concédée aux âmes fidèles jusqu’au bout à l’amour. Le cœur est comme percé pour que les flots de la grâce s’en échappent et se répandent sur les autres. C’est en ce sens que les souffrances de Jésus sur la croix sont mêlées à celles de Marie et comptées avec les siennes pour compenser notre iniquité.

Aimer jusque là son frère, c'est donc aussi, à la manière de Jésus, prendre sur soi les fautes d'autrui et, par un amour purifié par la douleur déborder de grâces sur son prochain. Elles sont rares, les âmes qui atteignent un tel amour - parfois rendu visible par les stigmates...

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Devenir Lumière dans les ténèbres

Message non lu par etienne lorant » mer. 30 déc. 2015, 11:12

6e jour dans l'Octave de Noël

Première lettre de saint Jean 2,12-17.
Je vous l’écris, petits enfants : Vos péchés vous sont remis à cause du nom de Jésus.
Je vous l’écris, parents : Vous connaissez celui qui existe depuis le commencement. Je vous l’écris, jeunes gens : Vous avez vaincu le Mauvais.
Je vous l’ai écrit, enfants : Vous connaissez le Père. Je vous l’ai écrit, parents : Vous connaissez celui qui existe depuis le commencement. Je vous l’ai écrit, jeunes gens : Vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais.
N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui.
Tout ce qu’il y a dans le monde – la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’arrogance de la richesse –, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde.
Or, le monde passe, et sa convoitise avec lui. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,36-40.
En ce temps-là, quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.


Textes de l’Évangile au quotidien

Les textes de ce jour parlent tous ... de ce que, de nos jours, les hommes négligent le plus: leur vie intérieure. Posons-nous donc, à l'instant, la question de savoir où nous en sommes de notre relation à Dieu. Eh bien, en écoutant l'homélie ce matin, j'ai été joyeux de réaliser qu'en dépit des congés et l'ambiance des fêtes, je n'ai pas eu d'autre occupation que ce que j'accomplis chaque jour.

C'est de vie contemplative, une vie qui n'est pas une forme de rêverie ayant pour but une existence détachée du monde, vaguement angélique, mais - beaucoup plus sûrement - une lutte intérieure pour demeurer constamment sous le regard du Seigneur, attentif à sa volonté. Telle fut Anne, devenue prophétesse non pas en ayant recours à des méthodes diverses, mais en s'abandonnant de plus en plus à demeurer attentive au "Souverain Bien".

Je n'ai pas bien suivi le reste de l'homélie, mais je me suis souvenu de la chapelle des sœurs Clarisse, de mon arrivée dans une forte pénombre à peine rompue par la lumière vacillante de quelques chandeliers.

Assis dans une stalle, je ne pouvais être distrait de la vue du grand crucifix franciscain, suspendu au-dessus du maître-hôtel. Le grand silence durait près de vingt minutes. Ensuite, à la lumière des lampes cette fois, les sœurs entamaient chaque lundi, le "Veni Creator Spiritu". Il m'est impossible de ne pas me souvenir d'un effacement complet de toutes mes réflexions au sujet de la journée qui commençait ! D'autant qu'avant l'arrivée du prêtre, les sœurs entonnaient le Veni Creator Spiritu... qui achevait de me préparer à l'Eucharistie.

Aussi bien, lorsque saint Paul encourage à ne pas aimer ce monde et tout ce qu'il y a dans ce monde, je le saisis d'autant mieux...


http://www.youtube.com/watch?v=yY-_DKaViPU

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Perpétuelle révélation de l'amour sur les plages du temps

Message non lu par etienne lorant » jeu. 31 déc. 2015, 11:46

Le prologue de Jean


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.

Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.

Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.

Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Pour mieux pénétrer ce texte extraordinaire, je l'ai scindé par paragraphes car, en le relisant et en le contemplant, j'ai ressenti que l'apôtre avait voulu, en quelque sorte, reproduire le mouvement d'enroulement et déroulement des vagues comme elles viennent s'échouer sur une plage. C'est que ce prologue reprend continuellement un temps de contemplation, pour l'enrichir ensuite d'une autre.

Pour me faire mieux comprendre, je dirais que, selon son inspiration, Jean a voulu montrer comment le dessein de l'Amour, s'est révélé et s'est épanché, vague après vague, sur les plages diverses de l'histoire des hommes.

A l'analyse, on y retrouve des éléments historiques, dont le témoignage de Jean Baptiste, puis le témoignage des apôtres, mêlés à l'évènement de la Lumière qui, progressivement, depuis celle émise dans le buisson ardent, est venue pénétrer l'histoire des hommes et lui conférer un sens, une direction et aussi un contenu de lumière et d'ombre, de ténèbres.

Il est difficile d'exprimer ces choses, mais l'essentiel est que ceux qui ont reconnu le Christ comme étant la Lumière venue dans le monde, sont entrés eux aussi dans une autre histoire, qui ne se peut résumer comme une collection d'événements successifs.

Certes, les hommes et les femmes vivent le temps que la nature leur a donné, mais avez-vous songé à ceci : leur mouvement personnel, intérieur, n'est pas fondamentalement lié à la nature, à l'actualité, à l'économie, etc. Mais les êtres humains aiment (ou ils n'aiment pas), et cela change tout ! Beaucoup peuvent l'ignorer, mais mais tous vivent de la contemplation de la Lumière apparue dans le monde en la personne de Jésus-Christ, en même temps homme et Dieu.

Et à vivre ainsi, ayant part à la plénitude de la Lumière, recevant grâce après grâce, leur présence dans le monde devient une inconnue aux yeux de ceux qui ne croient pas.

C'est la dernière ligne qui le révèle: il y a eu la loi - et les hommes des ténèbres en ont tiré des idéologies de toute nature - et il y a désormais: la grâce et la vérité. Quiconque parmi nous a voulu de la grâce de la Lumière, est entré dans la Vérité, et est véritablement né de Dieu.

Tôt ou tard, je vous le dis comme le sens en moi, tout homme, toute femme qui sont nés de Dieu, apparaîtront comme tels - tandis que les autres se noieront et seront dissous dans les ténèbres du temps. Cela pourrait bien se réaliser sous nos yeux, globalement, au cœur de cette époque secouée en tout sens...


.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par Mac » jeu. 31 déc. 2015, 13:42

Merci pour ton commentaire et bonne année 2016 Etienne :)
Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était.
Ce verset a retenu mon attention puisque Saint Jean Baptiste dit que Jésus est "Je Suis" :D

Fraternellement. :coeur:

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par antoine75 » ven. 01 janv. 2016, 11:18

Étienne a écrit :
Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était.
Ce verset a retenu mon attention puisque Saint Jean Baptiste dit que Jésus est "Je Suis"
Je pensai plus au fait qu'il veut signifier que Jésus est éternel mais je me trompe peut-être ...

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par Mac » ven. 01 janv. 2016, 17:35

Bonjour Antoine :)
antoine75 a écrit :Je pensai plus au fait qu'il veut signifier que Jésus est éternel mais je me trompe peut-être ...
Ben il ne me semble pas que vous vous trompiez, vous avez raison, mais l'Eternel c'est "Je Suis".

Bonne année.

Fraternellement. :coeur:

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Une année de miséricorde et de grâce

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 janv. 2016, 11:37

Férie du temps de Noël (2 janv.)

Première lettre de saint Jean 2,22-28.
Bien-aimés, le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l’anti-Christ : il refuse à la fois le Père et le Fils ;
quiconque refuse le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui reconnaît le Fils a aussi le Père.
Quant à vous, que demeure en vous ce que vous avez entendu depuis le commencement. Si ce que vous avez entendu depuis le commencement demeure en vous, vous aussi, vous demeurerez dans le Fils et dans le Père.
Et telle est la promesse que lui-même nous a faite : la vie éternelle.
Je vous ai écrit cela à propos de ceux qui vous égarent.
Quant à vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin d’enseignement. Cette onction vous enseigne toutes choses, elle qui est vérité et non pas mensonge ; et, selon ce qu’elle vous a enseigné, vous demeurez en lui.
Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui ; ainsi, quand il se manifestera, nous aurons de l’assurance, et non pas la honte d’être loin de lui à son avènement.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,19-28.
Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »
Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »
Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.


Textes de l’Évangile au quotidien

Jésus n'a pas encore reçu le baptême de Jean que des envoyés des pharisiens s'en viennent déjà pour interroger le Baptiste, afin de bien s'assurer que les règles instituées ne seront pas troublées par son témoignage. Et quel est ce baptême qu'il donne afin de préparer la venue du Seigneur ?

Cependant, bien supérieure au baptême de Jean, est l'onction reçue du Seigneur, laquelle se perpétue au sein de l’Église. En ce début d'année - une année dont on nous prédit qu'elle sera plus difficile encore que celle qui vient de s'achever, il est bon de nous souvenir de notre baptême et de prendre pour résolution de le "réanimer" en nous par un cœur attentif aux peines et aux souffrances de notre prochain.

Comme Jésus est proche ! Nous le croisons dans la rue chaque jour, plusieurs fois ! Prions donc pour l'inconnu qui passe, car il est aimé de Dieu autant que nous le sommes...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Un temps pour adorer et pratiquer la miséricorde

Message non lu par etienne lorant » lun. 04 janv. 2016, 18:35

Lundi du temps de Noël après l'Épiphanie

Première lettre de saint Jean 3,22-24.4,1-6.
Bien-aimés, quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.
Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
Bien-aimés, ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration, mais examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes se sont répandus dans le monde.
Voici comment vous reconnaîtrez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui proclame que Jésus Christ est venu dans la chair, celui-là est de Dieu.
Tout esprit qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n’est pas de Dieu : c’est l’esprit de l’anti-Christ, dont on vous a annoncé la venue et qui, dès maintenant, est déjà dans le monde.
Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez vaincu ces gens-là ; car Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.
Eux, ils sont du monde ; voilà pourquoi ils parlent le langage du monde, et le monde les écoute.
Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. C’est ainsi que nous reconnaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4,12-17.23-25.
En ce temps-là, quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit.
De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.



Cy Aelf, Paris

Jésus n'est pas monté à Jérusalem comme un roi serait monté à Paris pour se faire couronner, mais il est descendu à Capharnaüm, au bord du lac de Galilée.
Voie navigable, le lac sert de pont géographique vers la Décapole, les dix villes païennes aux confins du territoire d’Israël. En s’installant à Capharnaüm, village frontalier, Jésus a choisit de plonger au cœur de la mêlée des des cultures et des valeurs. Pas question pour Jésus de se réclamer du judaïsme. Mais il expose son message sur la place publique, en territoire juif certes, mais au carrefour des nations - un choix de stratège pour un message universel. Et certes, on y vient de partout à sa rencontre.

Nous sommes tous les descendants de ces étrangers au judaïsme qui ont cru dans cette Parole nouvelle, qui existait déjà, mais que l'organisation de la société juive avait enfouie comme on cache un trésor.

Depuis le 8 décembre 2015 et jusqu'au 20 novembre 2016, l’église catholique célèbre un «Jubilé de la Miséricorde". Or, le Jubilé est bien d'origine juive: le jubilé était une année proclamée sainte qui tombait tous les cinquante ans. Pendant cette année, on devait rendre l’égalité à tous les fils d’Israël, offrant de nouvelles opportunités aux familles qui avaient perdu leur propriété, et même la liberté. Aux riches, en revanche, l’année jubilaire rappelait que le temps s’approchait dans lequel les esclaves israéliens, de nouveaux rendus égaux, auraient pu revendiquer leur droit. Mais pour nous, ce Jubilé s'enrichit d'une remise de dettes morales : puissions-nous donc adhérer à la miséricorde du cœur qui nous permet d'échapper à la sanction de nos fautes par le pardon à ceux qui nous ont causé divers malheurs du fait de nos manques d'amour. "Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde" !

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Dieu est toujours à l'oeuvre en ceux qui aiment

Message non lu par etienne lorant » mar. 05 janv. 2016, 18:22

Dieu toujours à l'oeuvre en ceux qui aiment

Mardi du temps de Noël après l'Épiphanie

Première lettre de saint Jean 4,7-10.
Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
Voici comment l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui.
Voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils en sacrifice de pardon pour nos péchés.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,34-44.
En ce temps-là, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive.
Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. »
Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? »
Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte.
Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons.
Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.


Textes de l'Evangile au quotidien


Ce signe est commun au quatre Évangiles et s'inscrit en résonance avec la multiplication qu'opère le prophète Élisée dans le second livre des Rois (au chapitre 4, versets 42-44). On trouve la relation des événements chez les quatre évangélistes : en saint Matthieu, au chapitre 14, versets 14 à 21, puis à nouveau 15, 32-38 ; saint Marc, au chapitre 6, versets 34-44 et encore au chapitre 8, versets 1 à 9; en saint Luc au chapitre 9, 12-17 et enfin en saint Jean chapitre 6, versets 5 à 14.

Cette grande unanimité proclame véritablement d'une part la qualité divine de la personne de Jésus et, d'autre part, la miséricorde divine toujours à l’œuvre en Jésus-Christ. Si nous traversons une nouvelle époque de drames et de violences, de souffrance et de précarité, nous a dit le prêtre, cela n'empêche aucunement que continue de s'accomplir l’œuvre du Père en son Fils.

Celles et ceux qui aiment, comme le dit saint Jean dans son épitre, sont nés de Dieu et connaissent Dieu, puisque Dieu est amour. Nous sommes donc réellement invités, en cette année de jubilé, de rechercher et retrouver l'Amour qui continue sans fin d'animer nos vies.

Eh bien, je peux témoigner, que ce matin, en sortant de la chapelle, j'ai pu signaler à un homme que je ne connais pas, que le sac contenant ses outils de travail n'était pas en sécurité sur le trottoir, hors de sa vue... C'est un incident tout simple, et cependant, je suis certain qu'au moment où j'ai parlé, j'ai laissé le Seigneur agir en moi. On n'a pas le temps de raisonner ces choses-là !!! Dans un incident aussi minime ? Oui, bien sûr ! Car sans l'amour de Dieu, toujours à l’œuvre en nous, qui songerait à prendre soin du bien d'autrui ?

Quiconque aime est vraiment né de Dieu et connaît Dieu.

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Vers une foi de confiance absolue

Message non lu par etienne lorant » mer. 06 janv. 2016, 11:01

Mercredi du temps de Noël après l'Épiphanie

Première lettre de saint Jean 4,11-18.
Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection.
Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné part à son Esprit.
Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
Voici comment l’amour atteint, chez nous, sa perfection : avoir de l’assurance au jour du jugement ; comme Jésus, en effet, nous ne manquons pas d’assurance en ce monde.
Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,45-52.
Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris.
Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.


Cy Aelf, Paris


Les deux textes de ce jour se rencontrent sur ce point précis : saint Jean nous indique que le chemin à suivre est tout entier contenu dans une foi de confiance absolue dans le Christ. Il écrit en effet :

- "Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour"

... mais il est tout à fait clair que cette confiance absolue en Jésus, présent à nous, présent en tout temps, n'est pas n'est pas simple à développer en soi. Et c'est ce que nous montre la lecture de l’Évangile parfaitement claire :

- "ils étaient au comble de la stupeur, car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci".

Voici qui est très clair: bannir toute crainte en nous n'est pas un exercice simple, qui nous rendrait euphorique, quasiment transis de bonheur, d'autant au milieu d'une catastrophe en cours. Et cependant, il existe un cas - non des moindres - puisqu'il s'agit de l'Abbé Pierre. Il ne l'a jamais caché : "Depuis mon enfance, je n'aspire qu'à la mort", a-t-il écrit, ajoutant : "A chacun des trois décès qui m'ont été le plus intime, je n'ai ressenti qu'un sentiment de joie." Cependant, ce souhait, ce désir ne fut satisfait qu'après 90 ans !

En tout cela, la question de la qualité de notre foi nous est posée. Puisse notre foi devenir confiance absolue !

http://www.dhnet.be/actu/monde/l-abbe-p ... 6db98c124e
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Dieu prolonge le temps de sa miséricorde

Message non lu par etienne lorant » jeu. 07 janv. 2016, 12:27

Jeudi du temps de Noël après l'Épiphanie

Première lettre de saint Jean 4,19-21.5,1-4.
Bien-aimés, nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier.
Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas.
Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère.
Celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui.
Voici comment nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements.
Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements ; et ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,14-22a.
En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. »
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.


Cy Aelf, Paris


Le choix de la Liturgie a été de privilégier aujourd'hui les "paroles de grâce" qui sortaient de la bouche de Jésus. C'est la grâce qui est mise en évidence. En s'appropriant la prophétie d'Isaïe, Jésus annonce que le temps de la justice divine est reporté et que s'ouvre une année de grâce, une année favorable accordée par Dieu.

C'est de genre de faveur qui permettra à l'aveugle, sur le bord du chemin, de voir Jésus et de se mettre à le suivre. C'est la même faveur par laquelle la femme adultère échappera au châtiment de la lapidation PUISQUE le seul qui n'a jamais péché (Jésus lui-même) renonce au châtiment. C'est encore la même faveur qui s'étendra jusqu'à faire sortir Zachée du tombeau.

Jésus annonce donc que Dieu a choisi de renoncer "temporairement" (et ce temps dure encore) à la justice. Aucun doute que la justice passera, mais quiconque se repent sincèrement, se convertit et suit le Seigneur... échappera à la juste sanction de ses fautes.

Toutes celles et tous ceux qui ont vécu une expérience de conversion - et il y en a beaucoup sur les sites catholiques pourraient aujourd'hui témoigner encore : "J'étais une autre personne et je continue, dans la foi, de m'éloigner de la personne que je fus".

Notre prêtre, quant à lui - et c'est bien son rôle, il nous a encouragés, durant cette année de jubilé de la Miséricorde, d'entreprendre une "rénovation" de notre baptême, pas uniquement au travers des sacrements, mais très concrètement : en pardonnant de tout notre cœur à quiconque nous a offensé. C'est difficile ? Oui, c'est difficile : mais le dernier mot de Jésus sur la croix fut de dire : "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font". Serons-nous capable de dire de même en faveur de ceux qui nous ont profondément blessés, trahis, meurtris ? Cela suppose de grandir encore dans la foi...

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