Fête de l'Assomption de la Vierge Marie

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Fête de l'Assomption de la Vierge Marie

Message non lu par etienne lorant » ven. 15 août 2008, 18:34

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.

Dans son homélie, notre curé a insisté sur les qualité de Marie, qui ont fait d'elle l'élue du Tout-Puissant. C'était très intéressant, mais il avait peu de temps (sept paroisses à déservir, c'est beaucoup !). Malgré l'impression de "trop peu", j'ai beaucoup apprécié son commentaire du "renversement des puissants de leur trône". Ces puissants sont en nous, a-t-il dit, et ce sont tous les obstacles que notre Moi élève en rendant plus difficile l'action de la grâce. Alors, il se produit d'abord un renversement, notre auguste Moi est culbuté hors de son trône - tout comme saint Paul, alors appelé, Saül fut précipité du haut de sa monture sur le chemin de Damas.

Effectivement, me suis-je dit, il y a certaines catastrophes dans nos vies (nous les appelons instinctivement des catastrophes, alors qu'il s'agit souvent d'incidents de parcours), qui nous rendent d'un seul coup plus disponibles, nous obligent à sortir de notre cocon et à reconnaître que nous sommes faibles et faillibles.

En y réfléchissant, plus tard dans la journée, j'ai songé qu'en passant la quarantaine, j'ai commencé - comme beaucoup d'hommes, à être confronté au cholestérol et à la "légère surcharge pondérale". Ce fut une longue bagarre avec moi-même car après chaque période de régime, les taux de cholestérol étant redevenus acceptables, je replongeais assez vite dans une alimentation trop riche en viandes et en graisse, et il me fallait recommencer... A présent, j'ai dépassé la cinquantaine, et ouf, il semble que mon poids se soit stabilisé. Eh bien, me suis-je dit, sur le plan spirituel, des nécessités similaires finissent par s'imposer: si l'homme dans sa chair, à quarante ans, doit surveiller son poids, alors l'homme dans l'esprit, au même âge, devrait commencer à surveiller son "Moi". Cela me donne un joli jeu de mots, mais j'y crois tout à fait: comment laisserai-je de la place à Dieu, si je ne perds pas un peu de "Moi" ? Et jeûne pour perdre du "Moi" est tout aussi pénible que pour perdre du poids. (N'est-ce pas curieux comme les deux mots collent bien ensemble ?)

Je suis heureux de dire qu'à cette perte de "substance égoïste" a succédé peu à peu, un enrichissement de la vie en Dieu: les grâces se sont multipliées, certaines sont devenues indissociables de mon être profond. C'est le cas de ma "chute" matinale dans l'angoisse chaque matin, cette chute me fait également tomber de mon lit, je me mets à genoux, et lorsque je me relève, ce n'est plus "Etienne-moi-je" qui commence sa journée, Etienne-qui-prie (Etienne l'Orant) qui cherche le secours du Seigneur, le Lui demande et l'obtient comme le pain quotidien. Tout est donné. Marie a très bien exprimé cette plénitude qui vient d'En Haut sur toute âme lorsqu'elle se fait petite et servante...

Bonne fête de l'Assomption !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'Assomption de la Sainte Vierge - texte de saint Josémaría

Message non lu par Théophane » sam. 15 août 2009, 17:31

Assumpta est Maria in cœlum : gaudent angeli ! — Dieu a transporté Marie au ciel — corps et âme : et les Anges se réjouissent !

Ainsi chante l'Eglise. — Et c'est ainsi, avec cette même explosion de joie, que nous commençons notre contemplation de cette dizaine du Saint Rosaire :

La Mère de Dieu s'est endormie. — Les douze Apôtres se tiennent autour de son lit. — Matthias à la place de Judas.

Et nous, par une grâce que tous respectent, nous sommes aussi à ses côtés.

Mais Jésus désire avoir sa Mère corps et âme, dans la gloire. — Et la Cour céleste déploie toute sa splendeur pour accueillir Notre-Dame. — Toi et moi — qui ne sommes, après tout, que des enfants — nous prenons la traîne du magnifique manteau bleu de Marie et ainsi nous pouvons contempler cette scène merveilleuse.

La très Sainte-Trinité reçoit et comble d'honneurs la Fille, la Mère et l'Epouse de Dieu... — Et la majesté de Notre-Dame est si grande que les Anges s'interrogent : Qui est-ce donc ?


Saint Josémaría Escrivá, fondateur de l'Opus Dei (1902-1975)
extrait de Saint Rosaire
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)

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Fête de l'Assomption

Message non lu par etienne lorant » sam. 14 août 2010, 18:23

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-56.

Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

Question: combien de personnes sont-elles présentes dans ce passage d'Evangile ?

Si vous répondez deux, vous avez lu trop vite.
Si vous répondez trois, vous êtes encore loin.
Si vous répondez quatre, vous approchez du compte juste.
Si vous répondez cinq, il n'en manque plus qu'une.
Si vous répondez six, vous rendez gloire au Père et vous avez raison.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de l'Assomption

Message non lu par stephlorant » lun. 15 août 2011, 11:53

Aujourd'hui, pas de méditation. Seulement quelques mots pour dire qu'une très grande paix, avec la joie, m'a envahi dès le début de la célébration. Le prêtre a parlé de l'étonnement et le frémissement des anges lorsqu'ils ont vu monter leur Reine. Je m'étais préparé pour une messe longue et j'avais prévu des repères dans mon missel - mais finalement, mon missel est demeuré sur ma chaise. J'ai eu le sentiment de communier à tous et à toutes dans la fête. Je vous souhaite d'être heureux aujourd'hui, où que vous soyez, comme je l'ai été moi-même !
In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum
http://www.youtube.com/watch?v=WDV94Iti5ic&feature=related (Philippe Herreweghe)

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Re: Fête de l'Assomption

Message non lu par stephlorant » lun. 15 août 2011, 18:26

« Meryemana » - La maison de Marie à Ephèse

Dans la Bible, Jésus sur la Croix confia sa mère à saint Jean l'Evangéliste. Vers l’an 37, ce dernier a amené la Vierge Marie à Ephèse après la mort du Christ, et elle y a vécu jusqu'à la fin de ses jours dans une petite maison (Meryemana evi ) construite pour elle sur le Bulbul Dagi (Koressos, Mont Rossignol). Aujourd'hui, c'est un lieu de pèlerinage populaire pour les chrétiens et les musulmans. Cette maison a été reconnue par le Vatican et une cérémonie y est célébrée le 15 août, ainsi que des offices religieux réguliers. Il s'agit d'une modeste maison de pierre située à 8 km de Selçuk (Ephèse) et à 25 km de Kusadasi. Grégoire de Tours (538-594) a été le premier à parler d’une vénérable chapelle située sur une montagne près d’Ephèse : « Au sommet d’une montagne proche d’Ephèse, il y a quatre murs sans toit. Jean habita à l’intérieur de ces murs » (Liber Miraculorum, I,30).

Image


Sa découverte

On doit “l’invention” de la Maison de la Vierge à Éphèse à un concours de circonstances assez étonnant et somme toute providentiel. Les visions d’Anne-Catherine Emmerick, la grande stigmatisée de Dülmen, si précises sur la vie de la Vierge Marie, inspirèrent en 1880 l’idée à un prêtre français, l’abbé Gouyet, de se rendre à Éphèse pour constater sur place la véracité des propos et pour découvrir, peut-être, l’emplacement de la maisonnette d’Éphèse. Après quelques recherches, il parvint en un lieu où se dressait une ruine et quand il demanda le nom de l’endroit, on lui répondit : Panaya Kapoulou, la “porte de la Vierge”. De mémoire d’homme, les habitants de la région venaient y célébrer, le 15 août, l’Assomption de la Vierge, parce que, disaient-ils, c’était en cette maison qu’elle était morte.

Les premières fouilles entreprises confirmèrent l’antiquité des fondations de la maison et la découverte fut authentifiée par Mgr Timoni, archevêque de Smyrne, en 1892. C’est ainsi que la Maison de la Vierge, où la Mère de Jésus vécut exilée auprès de saint Jean, est un sanctuaire marial depuis plus d’un siècle et surtout, du fait de la vénération de l’islam pour la Mère de Jésus, qu’elle est devenue le lieu d’un pèlerinage commun aux chrétiens et aux musulmans qui compte plus de 300 000 pèlerins par an.


Description des lieux selon Anne Catherine Emmerick

« Sa maison était située à trois lieues et demie de là, sur une montagne qu’on voyait à gauche en venant de Jérusalem, et qui s’abaissait en pente douce vers la ville. Lorsqu’on vient du Sud, Éphèse semble ramassée au pied de la montagne ; mais à mesure qu’on avance, on la voit se dérouler tout autour. Au midi on aperçoit des allées plantées d’arbres magnifiques, puis d’étroits sentiers conduisent sur la montagne, couverte d’une verdure agreste. Le sommet présente une plaine ondulée et fertile d’une demi-lieue de tour : c’est là que s’était établie la sainte Vierge. (…)

Avant de conduire la sainte Vierge à Éphèse, Jean avait fait construire pour elle une maison en cet endroit, où déjà beaucoup de saintes femmes et plusieurs familles chrétiennes s’étaient établies, avant même que la grande persécution eût éclaté. Elles demeuraient sous des tentes ou dans des grottes, rendues habitables à l’aide de quelques boiseries. Comme on avait utilisé les grottes et autres emplacements tels que la nature les offrait, leurs habitations étaient isolées, et souvent éloignées d’un quart de lieue les unes des autres. Derrière la maison de Marie, la seule qui fût en pierre, la montagne n’offrait, jusqu’au sommet, qu’une masse de rochers d’où l’on apercevait, par delà les allées d’arbres, la ville d’Éphèse et la mer avec ses îles nombreuses. (…) La maison de Marie était carrée, la partie postérieure seule était arrondie ; les fenêtres étaient pratiquées au haut des murs et le toit était plat. Elle était divisée en deux parties par le foyer, placé au centre (...) » (Anne-Catherine Emmerick, Visions, Ed. Tequi, s.d., pp. 486-487).

Depuis la proclamation du dogme de l’Assomption en 1950, le gouvernement turc a ouvert une route qui va d’Ephèse à la Maison de Marie ; et les millions de touristes découvrent ainsi « “Meryemana” (La Mère Marie), comme s’appelle ce sanctuaire.

Des millions de pèlerins catholiques, orthodoxes (de Roumanie, Grèce, Russie, etc.), protestants (allemands, américains, etc.), anglicans viennent à Ephèse. A Ephèse, saint Jean aurait écrit son Evangile ; dans l’île de Patmos, à quelques kilomètres à vol d’oiseau, il a reçu les révélations de l’Apocalypse. Saint Paul a vécu trois ans à Ephèse. Les Sept Eglises de l’apocalypse sont toutes dans la région d’Ephèse. C’est aussi à Ephèse qu’a eu lieu en 431 le Concile qui a déclaré Marie Mère de Dieu (« Theotokos »), dans la première église au monde qui lui fut dédiée.

Ce que l’on découvre de la Mère de Dieu dans sa Maison d’Ephèse, est emblématique de sa Mission Maternelle de miséricorde, de paix, d’unité, qu’elle veut déployer dans le monde entier, auprès de tous ses enfants.

Le Pape Paul VI s’est rendu en pèlerinage à la Maison de Marie le 26 juillet 1967. Le Pape Jean-Paul II s’arrêta dans ce Sanctuaire le 30 novembre 1979. Lors de son voyage en Turquie le Pape Benoît XVI a célébré la Messe AU SANCTUAIRE "MERYEM ANA EVÌ", le mercredi 29 novembre 2006.
Voici l'homélie que le Saint-Père a prononcée à cette occasion.

_______________

Chers frères et soeurs,

Au cours de cette célébration eucharistique, nous voulons rendre grâce au Seigneur pour la maternité divine de Marie, un mystère qui fut ici, à Ephèse, lors du Concile oecuménique de 431, solennellement confessé et proclamé. En ce lieu, l'un des plus chers à la Communauté chrétienne, sont venus en pèlerinage mes vénérés prédécesseurs, les Serviteurs de Dieu Paul VI et Jean-Paul II, qui s'arrêta dans ce Sanctuaire le 30 novembre 1979, un peu plus d'un an après le début de son Pontificat. Mais il y a un autre de mes Prédécesseurs qui s'est rendu dans ce pays non pas en tant que Pape, mais comme Représentant pontifical, de janvier 1935 à décembre 1944, et dont le souvenir suscite encore une grande dévotion et sympathie: le bienheureux Jean XXIII, Angelo Roncalli. Il nourrissait une grande estime et admiration pour le peuple turc. A cet égard, j'ai plaisir à rappeler une expression que l'on peut lire dans son Journal de l'âme: "J'aime les Turcs, j'apprécie les qualités naturelles de ce peuple qui a également toute sa place dans la marche de la civilisation" (n. 741). En outre, il a laissé en don à l'Eglise et au monde une attitude spirituelle d'optimisme chrétien, fondé sur une foi profonde et une union constante avec Dieu. Animé par cet esprit, je m'adresse à cette nation et, de manière particulière, au "petit troupeau" du Christ qui vit au milieu de celle-ci, pour l'encourager et lui manifester l'affection de l'Eglise tout entière. Je salue avec une grande affection vous tous, qui êtes ici présents, fidèles d'Izmir, de Mersin, d'Iskenderun et d'Antakya, et ceux qui sont venus de diverses parties du monde; ainsi que ceux qui n'ont pas pu participer à cette célébration, mais qui sont spirituellement unis à nous. Je salue, en particulier, Mgr Ruggero Franceschini, Archevêque d'Izmir; Mgr Giuseppe Bernardini, Archevêque émérite d'Izmir; Mgr Luigi Padovese, les prêtres et les religieuses. Je vous remercie de votre présence, de votre témoignage et de votre service à l'Eglise, sur cette terre bénie où, aux origines, la communauté chrétienne a connu de grands développements, ainsi que l'attestent également les nombreux pèlerinages qui se rendent en Turquie.

Mère de Dieu - Mère de l'Eglise

Nous avons écouté le passage de l'Evangile de Jean qui invite à contempler le moment de la Rédemption, lorsque Marie, unie au Fils dans l'offrande du Sacrifice, étendit sa maternité à tous les hommes et, en particulier, aux disciples de Jésus. Le témoin privilégié de cet événement est l'auteur du quatrième Evangile lui-même, Jean, le seul des Apôtres qui resta sur le Golgotha avec la Mère de Jésus et les autres femmes. La maternité de Marie, qui commença avec le fiat de Nazareth, s'accomplit sous la Croix. S'il est vrai - comme l'observe saint Anselme - qu'"à partir du moment du fiat, Marie commença à nous porter tous dans son sein", la vocation et la mission maternelle de la Vierge à l'égard des croyants en Christ commença de manière effective lorsque Jésus lui dit: "Femme, voici ton fils!" (Jn 19, 26). En voyant sa Mère du haut de la Croix et le disciple bien-aimé à ses côtés, le Christ mourant reconnut les prémisses de la nouvelle Famille qu'il était venu former dans le monde, le germe de l'Eglise et de la nouvelle humanité. C'est pourquoi il s'adressa à Marie en l'appelant "femme" et non "mère"; un terme qu'il utilisa en revanche en la confiant au disciple: "Voici ta mère!" (Jn 19, 27). Le Fils de Dieu accomplit ainsi sa mission: né de la Vierge pour partager en tout, hormis le péché, notre condition humaine, au moment de son retour au Père, il laissa dans le monde le sacrement de l'unité du genre humain (cf. Const. Lumen gentium, n. 1) : la Famille "rassemblée par l'unité du Père et du Fils et de l'Esprit Saint" (Saint Cyprien, De Orat. Dom. 23: PL 4, 536), dont le noyau primordial est précisément ce lien nouveau entre la Mère et le disciple. Ainsi, la maternité divine et la maternité ecclésiale demeurent soudées de manière indissoluble
En 1891 en effet, les Pères Lazaristes Poulin et Jung, du collège français d’Izmir en Turquie, et Sœur Marie de Grancey, ont voulu vérifier l’authenticité des visions concernant Ephèse, à 50 km d’Izmir. Ce qu’ils découvrirent était étonnamment conforme aux descriptions de Catherine Emmerich. Grâce à des dons, la “Maison de Marie” et la propriété qui l’entoure, ont pu être achetées. On a tout lieu de penser que cette chapelle byzantine du VII° siècle restaurée, aux sous-bassements du 1° siècle, qui portait le nom de “Panaghia-Capulu” (La Porte de la Toute Sainte) a été édifiée effectivement sur les restes de la maison de Marie.

Mgr Jacques MASSON

Trouvé sur le site : http://www.hermas.info
In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum
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Re: Fête de l'Assomption

Message non lu par mike.adoo » lun. 15 août 2011, 18:47

Bonjour Stephlorant

Je suis toujours heureux le 15 août , d'abord parce que c'est le jour de l'Assomption et parce que c'est aussi mon anniversaire ... :D
Alors , je tenais à vous remercier car , dans un message posté ailleurs , vous parlez du baptème de deux musulmans qui se sont " jetés à l'eau " , ce qui est une expression de circonstance .
C'est une bonne nouvelle ( donc un petit cadeau ) car c'est un message d'espoir . Je prie pour que ces baptêmes se multiplient .
Merci

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Re: Fête de l'Assomption

Message non lu par stephlorant » lun. 15 août 2011, 19:29

C'est vraiment sympa aujourd'hui, voilà deux mots que j'ai postés, et bingo : par deux fois quelqu'un me dit que ça tombait pile !

Bon anniversaire à vous ! :toast: :toast: :toast:
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Fête de l'Assomption 2011 !

Message non lu par PriereUniverselle » lun. 29 août 2011, 3:12

Fête de l'Assomption 2011 !

La première lecture tirée de l’Apocalypse parle de deux signes apparus dans le ciel : une femme enceinte et le Dragon prêt à dévorer l’enfant de la femme. La femme signifie l’Eglise et le Dragon le pouvoir oppresseur et persécuteur. En effet, à l'époque où le Livre de l'Apocalypse est écrit, de nombreux chrétiens sont mis à mort parce qu'ils refusent de renier le Christ. Le Dragon est toujours présent dans notre monde, prêt à détruire la dignité de l'humanité à travers toutes les formes d'exploitation de l'homme par l'homme, à travers les guerres et toutes leurs conséquences dévastatrices et déshumanisantes, à travers le martyre que subissent tant d’hommes et de femmes ici et là.

Hier, nous faisions mémoire d’un de ces martyrs, le franciscain polonais Maximilien Kolbe mort à la place d’un jeune père de famille à Auschwitz. Nous devons toutefois reconnaître que, ces dernières années, la nature du martyre a changé dans la mesure où la plupart des martyrs sont tués, non pas parce qu’ils refusent d’apostasier, mais parce qu’ils se mettent du côté des faibles et des opprimés, parce qu’ils défendent les intérêts de ceux-ci contre les puissants et les régimes totalitaires.

Bref, le Dragon n’as pas arrêté de nuire à l’homme sous une forme ou une autre mais l'auteur de l’Apocalypse nous assure que la victoire finale sera celle du Christ car « il a tout mis sous ses pieds » (1 Co 15, 27). Le Christ dont la rencontre avec Jean-Baptiste est racontée dans le premier chapitre de l’évangile de Luc. Ce dernier dira dans le chapitre suivant (Luc 2,7) comment Marie a mis au monde le premier-né d'une multitude de frères et de sœurs (Rom 8, 29).

Marie est la première de cette multitude à avoir suivi le Christ dans la plénitude de la gloire. En effet, Assomption vient d’un mot latin qui signifie enlever. Marie a été enlevée à la vie terrestre pour entrer, corps et âme, dans la vie de Dieu. (selon le dogme du pape Pie XII proclamé le 1er novembre 1950).

Pourquoi Marie a-t-elle bénéficié d’un tel privilège ? Parce qu’elle s’est montrée disponible. Comme Jésus qui disait dans le Temple qu’il se doit d'abord aux affaires de son Père, Marie a mis Dieu au-dessus de tout, elle a renoncé à ses projets personnels pour épouser ceux de Dieu. Souvenons-nous, par exemple , de sa réponse à l’ange : « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit ! ».

La fête de l’Assomption nous dit que c’est cette capacité à faire passer la volonté divine avant sa propre volonté qui a valu à Marie de partager la gloire de son fils. Quant à nous, nous aimons bien nous occuper d’abord de nos affaires, des affaires qui tournent autour du travail, de l’argent, de la vie affective, de la reconnaissance sociale.

Non pas que toutes ces choses soient inutiles mais nous devons être tendus vers ce qui ne passe pas. En d’autres termes, notre vision est souvent limitée aux dimensions de notre vie sur la terre. Même si nous y croyons, la vie éternelle a du mal à entrer dans nos perspectives. Nous espérons certes y parvenir, mais après une vie réussie ici-bas à telle enseigne que, quand l'imprévu ou le malheur viennent remettre en cause nos affaires, nous sommes déstabilisés. Nous adressons alors des reproches à Dieu.

Rien de tel chez Marie qui acceptait de voir ses projets remis en cause. Pensons, par exemple, à son mariage avec Joseph gravement compromis lorsqu'elle accepte de devenir la mère du Sauveur. Sa vie de jeune épouse et de jeune mère est ensuite bouleversée par l'obligation de fuir en Egypte et de connaître la difficile condition d'émigrée.

Plus tard, elle verra son fils contesté, puis condamné à mort comme un vulgaire bandit. Mais, face à tout cela, Marie demeure debout, ferme dans la foi. Ainsi Marie est, dans tout le cheminement de sa vie, le modèle de tout chrétien. Nous pouvons la suivre sur le chemin de la disponibilité et de la fidélité à Dieu dans les épreuves et difficultés de la vie.

Nous pouvons également la suivre sur le chemin de l’action de grâce : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon sauveur ». Comme elle, nous devrions être pleins de gratitude et de reconnaissance pour les merveilles du Seigneur dans notre vie et dans celle des autres, pour les personnes qui nous ont aidé, éduqué, élevé, pour les gens que nous n’avons jamais vu mais qui nous ont procuré du plaisir d’une façon ou d’une autre. Remercier, louer Dieu pour la vie et les frères qu’Il nous donne et pas seulement Lui demander ceci ou cela.

Puissions-nous, comme Marie, prendre le chemin de l’humilité et de l’effacement ! Les noces de Cana sont éloquentes de ce point de vue. Le message de Marie- « Faites tout ce qu’il vous dira !»- ne concerne pas que les servants. Nous sommes invités, nous aussi, à comprendre que ce n’est pas Marie mais Jésus qui est au centre et que la mère est là pour nous conduire au fils.

« Seigneur Jésus, aidez-nous à imiter votre mère, Marie. Elle a su à tout moment de sa vie coopérer à la grâce de Dieu : puisse-t-elle être notre guide sur le chemin de la fidélité ! Permettez que nous honorions votre mère aujourd’hui, fête de sa très sainte Assomption au ciel. Puisse-t-elle nous enseigner les vertus qu’elle a si parfaitement imitées ! A l’heure de la tentation et de la désespérance, que nos yeux et notre cœur se tournent vers elle pour demander son intercession. Que sa fidélité envers vous nous pousse à coopérer davantage à votre grâce dans nos vies.»

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Fête de l'Assomption de la Vierge Marie

Message non lu par etienne lorant » mer. 14 août 2013, 16:08

Livre de l'Apocalypse 11,19a.12,1-6a.10ab.
Le Temple qui est dans le ciel s'ouvrit, et l'arche de l'Alliance du Seigneur apparut dans son Temple, et il y eut des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre, un tremblement de terre et une terrible grêle.
Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un énorme dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et sur chaque tête un diadème.
Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l'enfant dès sa naissance.
Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son Trône,
et la Femme s'enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu'elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante joursL
Alors j'entendis dans le ciel une voix puissante, qui proclamait : « Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! Car l'accusateur de nos frères a été rejeté, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu.


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,20-27a.
Frères, le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité.
Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection.
En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront,
mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort, car il a tout mis sous ses pieds. Mais quand il dira : « Tout est soumis désormais », c'est évidemment à l'exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.


Cy Aelf, Paris

"Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la vie céleste." C'est par ces mots que, le 1er novembre 1950, Pie XII proclamait le dogme de l'Assomption par la constitution apostolique Munificentissimus Deus. Un événement qui prend sa source dans la tradition de l'Église, longuement mûrie par un siècle de théologie mariale.

La fête de l'Assomption pourrait bien clôturer toute la lecture des textes de l'Ancien comme du Nouveau Testament. Le croyant y voit en effet que, la mort étant venue dans le monde par la faute originelle d'Adam et d'Eve, Dieu conçut le dessein de la victoire finale du nouvel Adam et de la nouvelle Eve par lesquels, désormais, la mort a été anéantie dans le triomphe de la vie éternelle.

Plutôt que de commenter les textes de cette fête, je me suis  replongé dans la lecture du récit de la "dormition" de la Vierge Marie telle que la rapporte la Bienheureuse A.C. Emmerich et j'ai également entrepris d'offrir une couronne d'Ave Maria. Je suis incapable d'arriver au total de mille Ave que dit un jour sainte Faustine à l'occasion de cette fête, mais ce n'est pas le succès que je recherche, seulement une forme d'élévation de ma pauvre personne.

Voici le récit d'Anne-Catherine Emmerich:

http://catholiquesdu.free.fr/ACM/LAVIED ... RGE/14.htm
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Re: Fête de l'Assomption de la Vierge Marie

Message non lu par etienne lorant » mer. 14 août 2013, 19:08

p 11,19a; 12,1-6a.10ab; Sal 44; 1 Co 15,20-27a; Lc 1, 39-56

1) Assomption : la fête d'un début, pour servir

L’Assomption de Marie nous montre que la mort n’est pas la fin de la vie, mais la frontière entre la vie terrestre vécue dans la foi et la vie céleste vécue dans la vision, mais aussi, dans le service.
Cela est vrai. D’une part, la mort de la mère de Dieu et de chacun de nous conclut une existence que le dessin divin de salut avait continuellement liée au Christ.
Le pèlerinage mariale terrestre fut à la fois physique (de Nazareth à Bethléem, de Bethléem à l’Egypte, de l’Egypte à Nazareth, de Nazareth à Jérusalem, jusqu’à Ephèse) et spirituel (un pèlerinage de foi, d’obéissance et d’amour, en partant du propre cœur pour arriver à celui de Dieu, donnant au Christ un cœur de chair). « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute souillure de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs (cf. Ap 19, 16), victorieux du péché et de la mort » (Conc. Ec. Vatican II, Lumen Gentium, n59). « (Ainsi, dans son assomption au ciel) Marie, est comme enveloppée dans toute la réalité de la communion des saints, et son union même à son Fils dans la gloire est toute tendue vers la plénitude définitive du Royaume, lorsque Dieu sera tout en tous » (cf. Encyclique Redemptoris Mater n.41).
Il est aussi vrai que, d'autre part, pour Marie, la mort et l’assomption furent le début d’une vie heureuse. Le Bienheureux Jean-Paul II affirma que Marie a été acceptée au ciel pour qu’elle puisse continuer son rôle de mère, de médiatrice de clémence dans la venue définitive du Christ juge et vivifiant de toutes les créatures (cf. Encyclique Redemptoris Mater n.41).
« Marie – écrivait le Saint Père Jean Paul II - a été acceptée pour servir « servante du Seigneur » dans la gloire éternelle. Marie prépare et sert le Règne final du Fils. « La gloire de servir » ne cesse d’être son exaltation royale : acceptée au ciel, elle ne termine pas son service salvifique, dans lequel la médiation maternelle s’exprime jusqu' au couronnement perpétuel de tous les élus » (id, 41). Personne plus que Marie n’a eu confiance en Dieu, comme il en ressort de ses paroles prononcées dans le Magnificat : « Mon âme magnifie le Seigneur », c’est à dire Elle proclame « grand » son Seigneur, et désire donc que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous (Benoît XVI, homélie du 25 Août 2005).
La Mère du Christ nous montre maternellement que Dieu est Père, grand dans la miséricorde, et non un ‘concurrent’ dans notre vie, comme s’il était un despote, un de ceux qui veut nous enlever quelque chose de notre liberté. Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi sommes grands, et nous devons nous efforcer, avec Marie, de comprendre qu'au ciel nous pourrons être acceptés, pris, accueillis, uniquement si Dieu est grand dans notre vie, partout, et dans tous les moments de notre vie.
Dieu manifeste sa grandeur en se faisant ‘petit’ avec nous pour être accueilli, gardé et aimé, et l’homme qui est réellement petit, peut être grand avec Dieu et vivre, en lui et avec lui, pour l’éternité.
Prions constamment la Madonne, qui parce qu’elle est avec Dieu et en Dieu, est proche de nous tous, connaît notre cœur, peut entendre nos prières, peut nous aider avec sa bonté maternelle. Nous pouvons donc, " confier toute notre vie à cette mère qui n’est loin d’aucun de nous.


2) Une Fête réconfortante

La fête d’aujourd’hui nous console parce que l’on célèbre non seulement le fait prodigieux de l’Assomption au ciel de la mère de Jésus, corps et âme, mais aussi la foi avec laquelle nous croyons que nous serons avec elle dans la gloire. Et nous le serons, si nous faisons l’« impossible » pour vivre comme elle dans la foi, dans la prière, dans l’espoir, dans la charité et dans le service, si nous savons transfigurer chaque souffrance, même celle de nos péchés, en pureté et amour, si nous nous adressons à elle, toujours, pour être dignes du pardon et de la miséricorde du Christ.
Marie, acceptée au ciel signifie que l’amour gagne sur la mort et que la mort n’est pas la fin, mais plutôt la frontière entre une condition de mortalité et une condition d’immortalité.
Comme Marie a embrassé la divinité du Verbe, le Ressuscité embrasse l’incomparable humanité de Marie. L’Assomption est donc une espèce de restitution de la part du Christ, de l’embrassement reçu sur la terre par sa mère; nous sommes nous aussi, compris dans cette embrassade.
Cela est très significatif que, pour la fête de l’Assomption, la liturgie choisisse le chant du magnificat, où la Madonne loue Dieu et montre comment ses yeux pleins de grâce et de foi regardent la réalité.
Elle est heureuse parce que le Seigneur a regardé (le texte grec utilise un verbe qui signifie " regarder en bas") son humilité, c’est-à-dire son être « humus », terre. Dieu regarde donc en bas, vers nous dans notre réalité de poussière. Cette poussière, humble par définition, est observée par Dieu, par son amour. Cette conscience d’être poussière, d’être petite, a permis à la Madonne, de dire oui, Amen (= je crois) et d’être certaine qu’elle, petite femme, ne portait pas dans son ventre, un petit mais un grand Homme : « le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses ».
Dans cette fête de l'Assomption, disons avec la Vierge Marie le Magnificat, reconnaissant que notre petitesse peut accueillir la grandeur du Christ comme sa mère l’a fait. Si nous agissons de cette façon, nous participerons, non seulement à la joie, mais à l’Assomption.

http://www.zenit.org/fr/articles/marie- ... re-de-dieu
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Dimanche : foi, ténèbres, lumière

Message non lu par coeurderoy » jeu. 15 août 2013, 15:21

je crois à la communion des saints ! Bon courage Etienne !
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