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etienne lorant
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Message non lu par etienne lorant » mer. 15 juil. 2009, 16:39

Contemplation de Jean l'Evangéliste...

Ce qui était depuis le commencement,
ce que nous avons entendu,
ce que nous avons contemplé de nos yeux,
ce que nous avons vu et que nos mains ont touché,
c'est le Verbe, la Parole de la vie.
Oui, la vie s'est manifestée,
nous l'avons contemplée,
et nous portons témoignage :
nous vous annonçons
cette vie éternelle qui était auprès du Père
et qui s'est manifestée à nous.
Ce que nous avons contemplé,
ce que nous avons entendu,
nous vous l'annonçons à vous aussi,
pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous.
Et nous, nous sommes en communion avec le Père
et avec son Fils, Jésus Christ.
Et c'est nous qui écrivons cela,
afin que nous ayons la plénitude de la joie.

En écrivant ce texte, Jean montre bien que cette plénitude de la joie existe bien, qu'elle demeure en lui et qu'il demeure en elle. Je retrouve ici la même "ferveur de douceur" que j'ai trouvée dans le prologue de son Evangile: une sorte de contemplation qui dure et continue et se renouvelle encore - remarquez comme les verbes entendre et contempler reviennent deux fois chacun, c'est une sorte de ronde et de renouvellement dans la contemplation, comme la vague qui tourne sur elle-même, mais chaque fois s'épanche un peu plus loin sur la plage. Le témoignage de Jean, c'est l'Amour qui tourne en son coeur et à chaque ronde laisse échapper l'un ou l'autre aspect nouveau de la connaissance intime du Seigneur.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Pour ne pas perdre la foi - le danger de l'idéologie

Message non lu par etienne lorant » ven. 18 oct. 2013, 11:04

ll faut prier pour "ne pas perdre la foi", a expliqué le pape François lors de la messe qu’il a célébrée ce 17 octobre 2013, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican: « ceux qui ne prient pas, abandonnent la foi et la transforment en idéologie moraliste, sans Jésus ». Mais prier, ce n'est pas "réciter des prières".

Lors de la messe, le pape a commenté l’Evangile du jour, où Jésus dit « Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance » (Luc 11, 47-54), indique Radio Vatican.

« L’image de la fermeture, l’image de ces chrétiens qui ont la clé à la main mais qui l’emportent, sans ouvrir la porte » manifeste « l’absence de témoignage chrétien ».

Comment un chrétien « tombe-t-il dans ce type de comportement qui consiste à mettre la clé dans sa poche et à laisser la porte fermée ? » : c'est ce qui arrive au chrétien « qui ne prie pas ».

« Sans la prière, tu fermes toujours la porte… La clé qui ouvre la porte à la foi c'est la prière ». Le chrétien qui ne prie pas donne un témoignage « orgueilleux, hautain, sûr de lui. Il n’est pas humble. Il cherche sa propre promotion ».

En revanche, « lorsqu’un chrétien prie, il ne s’éloigne pas de la foi, il parle avec Jésus ». Mais prier, ce n’est pas « dire des prières ». « Une chose est de prier, ajoute encore le pape, et une autre de dire des prières », comme le dit Jésus « Quand tu pries, va dans ta chambre et prie le Père dans le secret, dans un cœur à cœur ».

Le pape a mis en garde : ceux qui « ne prient pas, abandonnent la foi et la transforment en idéologie moraliste, sans Jésus » : « La foi, pour ainsi dire, est devenue une idéologie. Et l’idéologie ne rassemble pas. Jésus n’est pas présent dans les idéologies : sa tendresse, son amour, sa douceur. Les idéologies sont rigides, toujours. »

« Quand un chrétien devient disciple d’une idéologie, il a perdu la foi : il n’est plus un disciple de Jésus, il est devenu le disciple de cette manière de penser. La connaissance de Jésus est transformée en une connaissance idéologique et même moraliste, qui ferme la porte avec toutes ses prescriptions ».

« La foi devient une idéologie et l’idéologie fait peur, l’idéologie chasse les gens, éloigne, éloigne les personnes et éloigne l’Église des personnes », a insisté le pape, pour qui « c’est une maladie grave d’être un chrétien idéologue », « sans bonté ».

Le pape a aussi évoqué la fermeture des églises: « une église fermée, ce n’est pas concevable » car « les gens qui passent devant ne peuvent pas entrer » et « le Seigneur, qui est à l’intérieur, ne peut pas sortir ».

Pour conclure, il a invité, à la manière de saint Ignace, à « demander la grâce de ne pas arrêter de prier, pour ne pas perdre la foi, de rester humbles. Et comme cela, nous ne nous fermerons pas, nous ne fermerons pas la route au Seigneur ».

http://www.zenit.org/fr/articles/pour-n ... faut-prier
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Pour ne pas perdre la foi - le danger de l'idéologie

Message non lu par gerardh » ven. 18 oct. 2013, 11:11

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Bonjour,

Je suis heureux que le Pape ait dit : prier ce n'est pas réciter des prières.



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Message non lu par etienne lorant » jeu. 05 févr. 2015, 19:40

A propos de :

Ez.39 : 29 : "Et je ne leur cacherai plus ma face, Car je répandrai mon esprit sur la maison d'Israël, Dit le Seigneur, l'Éternel."

Sur la montagne, Dieu avait déclaré : "Nul ne peut me voir sans mourir". Mais n'est-ce pas à une "mort" de l'image que procède l'Esprit Saint dans nos cœurs ? Est-ce parce que le Christ nous a appris à appeler Dieu 'Notre Père' que nous ne le représentons comme une sorte de vieillard céleste qui plane au-dessus de nos têtes ? Le terme d'Abba ('papa') employé par Jésus est beaucoup plus évocateur de cet élan que j'ai connu... sans doute jusqu'à ma douzième année: il désignait pour moi... quelqu'un qui avait le pouvoir d'apporter une solution, quelle que soit la difficulté d'enfant que je traversais. Qu'il s'agisse d'une fièvre, d'un mal de dents, d'un désarroi inconnu jusqu'alors, même d'une désobéissance reconnue, peu importe car de toute manière, lui, papa, connaissait toutes les solutions: il était là pour cela, je n'en doutais pas. Ma mère n'était pas moins présente, mais elle avait le visage de la consolation absolue plutôt que celui dela solution absolue : je me souviens bien de cette distinction très nette.

De toute manière, ce que dit Dieu par la bouche d'Ezéchiel, c'est que Dieu se laisse connaître par son Esprit. C'est une rencontre hors de tout raisonnement, de toute pensée, de tout langage. L'Esprit-Saint n'est-Il pas comme le feu, et Jésus n'a-t-il pas désigné l'Esprit comme le feu qu'il est venu jeter sur la terre ? Jésus est venu jeter le feu de l’amour sur la terre. Et cet amour est une force qui pousse en avant, mais aussi un combat, une résistance jusqu’au sang, un courage pour affronter, s’il le faut, les adversaires de la justice et de la liberté. C'est un feu qui est mouvement comme une vague qui soulève et emporte vers l'avant. C'est bien ainsi, en tout cas à ma toute petite échelle, que l'Esprit-Saint me pousse à la connaissance de Dieu. Mais le mot de connaissance est encore trop riche et trop humain. Il faut dire: l'Esprit-Saint m'incite à sonder le mystère de Dieu. Oui, c'est mieux.

Or, ce mystère est insondable. Peu importe: les mystères de Dieu ne nous sont pas donnés pour que nous en trouvions la solution - certes non, l'Eternité n'y suffira pas !, mais pour que nous y plongions avec toutes nos capacités. Ce que je crois, c'est donc que, lorsque Dieu a répandu son Esprit sur le monde, l'Esprit n'a eu de cesse, et cela se poursuit toujours, de nous relever tous, chacun tel que nous sommes, pour que nous puissions participer, dès ce monde, à la contemplation continue des secrets de Dieu. Seigneur, comme je me réjouis de ce don ! Comme j'en étais indigne et comme j'en avais besoin ! Désormais, si je suis fort, c'est parce que je sais que ma force est hors de moi-même: si ma force est hors de moi-même, qui pourra me la prendre ? Et il en ainsi de ma Joie, ma vraie joie, et il en est de mon cœur, car mon cœur n'a de regard que pour la miséricorde divine.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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