Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par etienne lorant » sam. 29 nov. 2014, 18:52

Une entrée discrète dans l'Avent

Premier dimanche de l'Avent

Livre d'Isaïe 63,16b-17.19b.64,2b-7.

Tu es, Seigneur, notre Père, notre Rédempteur : tel est ton nom depuis toujours.
Pourquoi Seigneur, nous laisses-tu errer hors de ton chemin, pourquoi rends-tu nos cœurs insensibles à ta crainte ? Reviens, pour l'amour de tes serviteurs et des tribus qui t'appartiennent.
Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes fondraient devant toi.
Voici que tu es descendu, et les montagnes ont fondu devant ta face.
Jamais on ne l'a entendu ni appris, personne n'a vu un autre dieu que toi agir ainsi envers l'homme qui espère en lui.
Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie et qui se souvient de toi en suivant ton chemin. Tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés.
Nous étions tous semblables à des hommes souillés, et toutes nos belles actions étaient comme des vêtements salis. Nous étions tous desséchés comme des feuilles, et nos crimes, comme le vent, nous emportaient.
Personne n'invoquait ton nom, nul ne se réveillait pour recourir à toi. Car tu nous avais caché ton visage, tu nous avais laissés au pouvoir de nos péchés. Pourtant, Seigneur, tu es notre Père. Nous sommes l'argile, et tu es le potier : nous sommes tous l'ouvrage de tes mains.



Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,3-9.
Frères, que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur. Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu'il vous a donnée dans le Christ Jésus ;
en lui vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole et toutes celles de la connaissance de Dieu.
Car le témoignage rendu au Christ s'est implanté solidement parmi vous.
Ainsi, aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ.
C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ.
Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 13,33-37.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment. Il en est comme d'un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Textes de l’Évangile au quotidien

Nous voici entrés dans le temps de l'Avent. J'en passerai la porte demain, en rendant visite à Léa, ma mère, et en lui apportant l'Eucharistie. Il y a trois semaines, j'ai appelé un prêtre que je connais depuis une dizaine d'années, en lui demandant de venir lui-même afin de bénir Léa, mais il m'a laissé sans réponse précise. Il était sur le point de partir avec un groupe de jeunes pour une retraite et il faudrait attendre. Je l'ai appelé une seconde fois, il y a quelques jours, mais je suis tombé sur son répondeur. J'ai renouvelé ma demande, plus pressante, mais je l'ai achevée tout exaspéré de parler à un enregistreur: "Je m'arrête... Je ne sais plus quoi dire"... Certes, j'ai toujours eu de grandes difficultés à faire entendre ma voix dans l’Église !

Il faut veiller, nous dit l’Évangile. Eh bien, oui, je vais veiller. Depuis trois jours déjà, je ressens cette pression en moi, qui me guide dans tout ce que je dois faire.

Par exemple, il ne faut plus que ma mère participe au grand repas du dimanche, dans la maison de repos, avec tous les autres résidents. Ce repas dure toujours près de deux heures durant lesquelles ma mère épuise ses forces à se montrer bien éveillée et souriante.

Il faut veiller : j'ai commencé un grand rangement des papiers et le nettoyage de la maison. Tous les paiements jusqu'à fin décembre ont été effectués. Mes comptes sont à jour.

J'ai également procédé à l'acquisition d'une nouvelle machine à laver, non plus au nom de ma mère, mais au mien, car je l'emporterai lorsque je serai contraint de partir vivre en ville.

Il faut veiller dans la prière, parce que la majorité des personnes que je connais en ville, ne songent qu'à prendre leurs congés d'hiver, et ne se souviennent plus de l'origine religieuse de cette fête.

Je veillerai à la demande du Seigneur et selon l'Esprit qu'Il m'a donné. Merci d'avance à toutes celles et tous ceux qui voudront bien veiller avec moi sur la flamme de la bougie, qui vacille encore... Seigneur, fais de mon cœur une lumière dans la nuit !

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Une entrée discrète dans l'Avent

Message non lu par mandonnaud » sam. 29 nov. 2014, 19:30

"Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie et qui se souvient de toi en suivant ton chemin. "Isaie 63
Voila la phrase qui m'habite, car dans ma vie ; du salaire de ma femme de méage, aux divers dons, de l'écoute ou de mes intrventions dans le logement social ,à mes questions dans ma paroisse,... le justice en premier.... et suivre en plus le chemin de Jésus c'est a dire le sermon sur la montagne de st Mathieu chaque jours..voila les fondements de ma vie...bon avent et noël
Prions les uns pour les autres
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Jésus est infiniment misericordieux.
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Re: Une entrée discrète dans l'Avent

Message non lu par etienne lorant » sam. 29 nov. 2014, 20:00

mandonnaud a écrit :"Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie et qui se souvient de toi en suivant ton chemin. "Isaie 63

Je vous garde dans ma prière. N'est-ce pas ce 12 décembre que vous devez recevoir une prothèse ? Invoquez la Miséricorde divine, car le Seigneur veille sur vous !

Etienne
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Une entrée discrète dans l'Avent

Message non lu par mandonnaud » dim. 30 nov. 2014, 0:09

Merci
je vais me confesser à sa miséricorde la semaine prochaine; je rentre au CHU, lundi 8 décembre à 14h et je serai opéré d'une nouvelle hanche gauche le mardi matin 9/12/2014. Merci de vos prières à tous
Paul de Limoges
a Dieu si prête vie.
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Re: Une entrée discrète dans l'Avent

Message non lu par Nanimo » dim. 30 nov. 2014, 0:47

En union de prières, Paul. :)
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Re: Une entrée discrète dans l'Avent

Message non lu par Anne » dim. 30 nov. 2014, 3:40

Bon courage, Paul, et que Dieu vous protège !
:sign:
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Le salut s'obtient par la foi

Message non lu par etienne lorant » lun. 01 déc. 2014, 11:20

Le lundi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 2,1-5.

Parole d'Isaïe, ce qu'il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.
Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s'élèvera au dessus des collines. Vers elle, afflueront toutes les nations et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! Qu'il nous enseigne ses chemins et nous irons par ses sentiers. Oui, la Loi sortira de Sion, et de Jérusalem la Parole du Seigneur. »
Il sera juge entre les nations et l'arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l'épée; ils n'apprendront plus la guerre.
Venez, maison de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur
.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,5-11.
En ce temps là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s'approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même, qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux.»


Textes de l’Évangile au quotidien

La foi du centurion romain, qui ne demande rien pour lui-même, mais pour son serviteur malade; qui intercède pour lui avec courage et en se fondant sur sa propre expérience de vie et dont l'attitude générale est toute d'humilité, suscite l'admiration de Jésus; Il l'exauce sans attendre, sans même se déplacer. Or, non seulement, le centurion est un étranger, mais c'est aussi un représentant de l'occupant romain.

J'ai éprouvé comme il est bon de commencer ce temps de l'Avent par ce passage, en un moment où l'on voit de nouveau les nations se diviser, alors que tous les politiques semblent rechercher l'union et la concorde, mais en tenant à l'écart les religions instituées et en se fondant sur des idéologies d'où la foi est absente. Les hommes auront bon tenir de grands discours humanistes, promouvoir l'égalité entre tous les hommes, des droits semblables pour tous, ainsi que la justice, tout cela est voué à l'échec.

Il n'y a que la foi pour sortir de cette sorte d'infernal "circuit fermé": il faut que les hommes se tournent vers Dieu et demandent, c'est-à-dire, comme le centurion, se mettent à prier avec foi. C'est ce qu'il adviendra de toute manière. Durant ce temps de l'Avent, je prierai spécialement à cette intention. Qu'enfin les hommes redécouvrent la prière dans l'humilité, afin d'échapper à la présomption infernale de la réussite "par soi-même".


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Tout ce qui s'abaisse sera élevé

Message non lu par etienne lorant » mar. 02 déc. 2014, 11:09

Le mardi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 11,1-10.

En ce jour là, un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur, qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur l'apparence, il ne se prononcera pas sur des rumeurs.
Il jugera les petits avec justice, avec droiture il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole il frappera le pays, du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant.
La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l'ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l'enfant étendra la main.
Il n'y aura plus de mal ni de corruption sur ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure
.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,21-24.
A l'heure même, Jésus, exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m'a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous mêmes vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.
»

Textes de l’Évangile au quotidien

Elle me plaît beaucoup la vision paradisiaque du prophète Isaïe. Évidemment, on peut la transposer sur le plan humain puisque, parmi nous, combien d'ours, de loups, de serpents, combien de fauves ! Mais on peut aussi se souvenir du livre des Actes des Apôtres, quand saint Paul échoué sur Malte, se fait mordre par une vipère sans éprouver aucun mal, et cela sous le regard ébahis des habitants de l'île. Donc, en lisant la bible, il ne faut pas nécessairement faire de "l'angélisme" en cherchant à tout prix des significations spirituelles aux événements comme aux prophéties.

Cependant, dans lé prophétie du loup qui habitera avec l'agneau, il est très facile de reconnaître des hommes qui, avant de rencontrer le Seigneur étaient "des loups pour l'homme", mais qui ensuite sont devenus "doux comme des agneaux". Ces retournements sont connus de celles et ceux qui suivent Jésus chaque jour dans la prière et l'Eucharistie, dans l'acceptation docile de toutes les situations comme elles se présentent.

Heureux nos yeux qui, par grâce, voient tout ce que d'autres ne verront pas, du moins aussi longtemps qu'ils refuseront de reconnaître Jésus parmi eux. Je me souviens ici d'une inquiétude qui m'avait saisie à la suite d'une sortie tardive. Je m'inquiétais un peu de ce que j'avais pu raconter, mais au même instant, j'ai ressenti en moi cette réponse : "Ce n'est pas toi qu'ils aiment, c'est moi à travers toi". Car j'avais beaucoup parlé et ma gêne était venue, a posteriori, du fait que j'avais ouvert mon cœur, et déclaré ma foi sans me dérober.

Pour conclure, si Jésus si Jésus se révèle d'abord aux tout petits plutôt qu'aux sages et aux intelligents, c'est bien du fait que la sagesse et l'intelligence des puissants de ce monde sont déjà condamnées...

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Abondance de bienfaits pour qui cherche Dieu

Message non lu par etienne lorant » mer. 03 déc. 2014, 11:24

Le mercredi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 25,6-10a.

En ce jour-là, le Seigneur de l'univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés.
Sur cette montagne, il fera disparaitre le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaitre la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l'humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé.
Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c'est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! »
Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 15,29-37.
En ce temps là, Jésus arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s'assit.
De grandes foules s'approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d'autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l'admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule : car depuis trois jours déjà, ils restent auprès de moi et n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en chemin. »
Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? »
Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons; rendant grâce il les rompit, il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.
Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.



Textes de l’Évangile au quotidien

Pour cette fois, le lien entre la première lecture et la seconde est apparu tout à fait évident. Notre prêtre, sur ces bases, a parlé de l'attitude de foi, mais d'une foi de confiance, d'une foi exercée, d'une attitude de "confiance acquise". En guérissant les malades, puis en donnant à manger à la foule - à profusion, beaucoup plus que nécessaire (comme aux noces de Cana), Jésus manifeste que la bonté de Dieu, sa générosité, est bien au-delà de ce que les hommes peuvent se représenter.

Cette foi, a-t-il ajouté, correspond bien à l'époque incertaine, voire dangereuse, que nous vivons aujourd'hui. Or, si notre époque est telle, c'est que les hommes se fient à des raisonnements et à des calculs (financiers en grande partie), et se replient sur eux-mêmes, exactement comme des gosses se mettent les mains devant les yeux pour ne rien voir des dangers qui peuvent les menacer. Attitude infantile mais qui se retrouve de ce temps chez tous les "décideurs".

Confusion, crainte, repli sur soi, individualisme, défiance de tout ce qui est "autre"... tout cela conduit, à périodes répétées, à des confrontations violentes. J'ai songé à la construction de l'Europe, beau projet pour les "pères fondateurs", mais devenu source de grands profits pour une minorité et de difficultés de vie pour la majorité. Je me suis mis à prier pour un dénommé Maurice, 60 ans, qui "loge" chaque hiver, dans un garage abandonné - il ne veut pas de "l'abri" d'une ancienne caserne, où se produisent régulièrement des vols et des violences... Et bien que ces infos ne sont jamais divulguées par la Ville, on ramasse des corps chaque hiver dans les jardins publics... bref, quand les hommes se détournent de Dieu, les malheurs pleuvent !

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Le roc d'une adhésion complète

Message non lu par etienne lorant » jeu. 04 déc. 2014, 11:08

Livre d'Isaïe 26,1-6.
En ce jour-là, ce cantique sera chanté dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ! Le Seigneur a mis pour sauvegarde muraille et avant-mur. Ouvrez les portes ! Elle entrera, la nation juste, qui se garde fidèle.
Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi.
Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel.
Il a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs, il a humilié la cité inaccessible, l’a humiliée jusqu’à terre, et lui a fait mordre la poussière. Elle sera foulée aux pieds, sous le pied des pauvres, les pas des faibles
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21.24-27.
En ce temps là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n'est pas en me disant 'Seigneur, Seigneur !', qu'on entrera dans le Royaume des cieux ; mais en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ainsi, celui qui entend les paroles que je vous dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet.
»

Textes de l’Évangile au quotidien

La muraille et l'avant-mur qui devaient protéger Jérusalem rassuraient les juifs : ils avaient une ville forte et Dieu était avec eux, bien sûr, puisqu'ils obéissaient aux règles. Si la loi reçue de Moïse était bien suivie et les rites dûment accomplis, alors il n'y avait absolument rien à craindre et l'on pouvait s'adonner aux affaires sans rien craindre. Mais la place forte fut abattue, et tous furent envoyés en esclavage à Babylone.

L'erreur commise par les juifs, de manière constante dans leur histoire, c'est d'enfermer Dieu dans ses propres règles: si les règles étaient globalement bien respectées, Dieu était bien obligé d'agir toujours en faveur du peuple élu par Lui. Ils pensaient donc avoir construit sur le "Seigneur, le Roc éternel".

Mais cette manière de croire, Jésus la dénonce : il ne suffit pas certes pas de dire "Seigneur, Seigneur !", il faut surtout accomplir Sa volonté. Le prêtre nous a donné un exemple tout simple: llorsqu’on a reçu l'ordre de nettoyer les sols dans une maison, il faut le faire à fond. Mais si l'on se contente de balayer la poussière et de la glisser sous les tapis, ce n'est plus obéir, c'est tromper ! Et il a ajouté à notre intention : "Méfiez-vous des confessions régulières, dans lesquelles vous confessez toujours les mêmes petites fautes: car ces petites fautes s'accumulent. On peut tromper un confesseur, mais pas Dieu !...

Dans l’Évangile, Jésus précise donc que l'adhésion complète est nécessaire. Les épreuves surviendront de toute manière : les deux maisons seront secouées par la tempête, l'eau et le vent agissant ensemble. La maison fondée sur le Roc, ce Roc qui est Jésus lui-même ne redoute rien des épreuves. Aussi vaudrait-il mieux, pour un homme, ne pas croire mais agir selon la volonté du Père, que de se dire "J'ai la foi et donc je ne crains rien !"... En effet, comme il est dit en saint Luc : "Qui n'est pas avec moi est contre moi, et qui n'amasse pas avec moi dissipe." Un bon catholique n'est pas celui qui respecte toutes les règles instituées par l’Église, mais qui - également - pratique la charité, pardonne à ses ennemis, offre ses souffrances et corrige ses défauts. Un vrai sermon d' Avent !

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La cécité et les aveuglements

Message non lu par etienne lorant » ven. 05 déc. 2014, 11:02

Le vendredi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 29,17-24.

Ainsi parle le Seigneur Dieu : ne le savez vous pas ? Encore un peu de temps, très peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera pareil à une forêt.
Les sourds, en ce jour-là, entendront les paroles du livre. Quant aux aveugles, sortant de l'obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront.
Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d'Israël.
Car ce sera la fin des tyrans, l'extermination des moqueurs, et seront supprimés tous ceux qui s'empressent à mal faire,
ceux qui font condamner quelqu'un par leur témoignage, qui faussent les débats du tribunal et sans raison font débouter l'innocent.
C'est pourquoi, le Seigneur, lui qui a libéré Abraham, parle ainsi à la maison de Jacob : Désormais Jacob n'aura plus de honte, son visage ne pâlira plus ; car, quand il verra chez lui ses enfants, l’œuvre de mes mains, il sanctifiera mon nom, il sanctifiera le Dieu Saint de Jacob, il tremblera devant le Dieu d'Israël.
Les esprits égarés découvriront l'intelligence, et les récalcitrants accepteront qu'on les instruise
.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,27-31.
En ce temps là, Jésus était en route ; deux aveugles le suivirent, en criant : « Prends pitié de nous, fils de David ! » Quand il fut entré dans la maison, les aveugles s'approchèrent de lui, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se fasse pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s'ouvrirent, et Jésus leur dit avec fermeté : « Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, une fois sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.


Textes de l’Évangile au Quotidien

La guérison des sourds et des aveugles, selon les prophéties d'Isaïe, s'accomplit pleinement dans les miracles accomplis par Jésus. Mais pourquoi Jésus ne guérit-il les aveugles qu'une fois parvenu dans leur maison, et pourquoi leur interdire ensuite d'en témoigner - ne sait-Il pas que c'est impossible ? Qu'un muet soit guéri, il éprouvera aussitôt le besoin d'exprimer sa joie; de même l'homme guéri de sa paralysé, se mettra à danser ! Et comment deux aveugles guéris pourraient-ils jouer la comédie d'être demeurés aveugles ? Mais cette recommandation impossible, Jésus la donne parce qu'Il est "la lumière du monde", c'est-à-dire qu'il veut ouvrir, plus encore que le regard : mais la compréhension du cœur et de tout l'être.

L'aveuglement spirituel, Il le dénoncera avec force, à Jérusalem, lors de ses derniers jours, en s'adressant aux pharisiens : "Si vous étiez aveugles, vous seriez purs et sans péché, mais aussi longtemps que vous dites: "Nous voyons", votre péché demeure !" N'est-il pas vrai, aujourd'hui encore, que l'aveuglement des fanatiques n'a d'égal que l'aveuglement des hommes politiques de celui des financiers ? Peut-on créer de la misère un peu partout sans susciter la révolte ? Ceux qui peuvent croire cela sont de pires aveugles que les hommes frappés de cécité.

Seigneur, ouvre-nous donc les yeux afin que nous te reconnaissions toujours dans notre prochain !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Un temps de remise en question

Message non lu par etienne lorant » sam. 06 déc. 2014, 10:47

Le samedi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 30,19-21.23-26.

Ainsi parle le Seigneur, le Dieu Saint d'Israël : Peuple de Sion, toi qui habites Jérusalem, tu ne pleureras jamais plus. A l'appel de ton cri, le Seigneur te fera grâce. Dès qu'il t'aura entendu, il te répondra.
Le Seigneur te donnera du pain dans la détresse, et de l'eau dans l'épreuve. Celui qui t'instruit ne se dérobera plus et tes yeux le verront.
Tes oreilles entendront derrière toi une parole : « Voici le chemin, prends-le ! » Et cela, que tu ailles à droite et à gauche.
Le Seigneur te donnera la pluie pour la semence que tu auras jetée en terre, et le pain que produira la terre sera riche et nourrissant. Ton bétail ira paître, ce jour-là, sur de vastes pâturages.
Les bœufs et les ânes qui travaillent dans les champs mangeront un fourrage salé, étalé avec la pelle et la fourche.
Sur toutes hautes montagnes, sur toutes collines élevées couleront des ruisseaux, au jour du grand massacre, quand tomberont les tours de défense.
La lune brillera comme le soleil, le soleil brillera sept fois plus - autant que sept jours de lumière - le jour où le Seigneur pansera les plaies de son peuple et guérira ses meurtrissures.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,35-38.10,1.6-8.
En ce temps là, Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu'elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. Ses douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : «Allez vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »


Textes de l’Évangile au quotidien

Isaïe dépeint dans sa prophétie, avec de belles images de paradis, mais qui ne paraîtront qu'après un "grand massacre" et la chute des tours de défense. C'est que, ce triomphe final, Dieu n'en veut pas s'il n'a d'abord obtenu la participation volontaire de l'homme. De la sorte, le grand massacre peut facilement être compris comme la mise à mort volontaire de nos ambitions terrestres, de nos idées préconçues, de nos projets de fortune et de gloire et de tout égoïsme en nous.

Dans l’Évangile, tout en guérissant, partout où il passe, les maladies et les infirmités, Jésus ne réalise en fait que le plus simple et cela pour un moment. Extraordinaire éclat de temps où Dieu, en Jésus-Christ vint habiter avec les hommes et au milieu d'eux, en chair et en os ! Cependant, il n'y a pas d'amour sans liberté. Pour que l'amour de Dieu manifeste sa pleine puissance, il faut que l'homme y adhère en toute liberté.

Et c'est ainsi que Jésus envoie ses douze disciples en leur conférant les mêmes pouvoirs que lui. De guérir et d'expulser les démons. Les simples fidèles que nous sommes peuvent-ils se croire exemptés de toute participation à l’œuvre de l’Église ? Certes non. Le principal travail de fidèle est de nous convertir, encore et toujours, de lutter contre nos penchants égoïstes, nos peurs et nos manques de confiance. L'Adversaire, que les disciples ont reçu le pouvoir de chasser, est toujours proche: nous le chassons de nos journées, il revient nous agacer en plein sommeil; nous prenons des résolutions, mais au moindre contre-temps, nous retombons. Voyez Pierre marcher sur les flots: un coup de vent suffit pour lui faire perdre toute assurance !

Il subsiste donc en chacun de nous des remparts élevés contre l’œuvre de l'Esprit Saint, des murs à abattre et des portes à ouvrir. L'Avent est bien un temps de remise en question.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Notre premier effort : nous convertir encore

Message non lu par etienne lorant » sam. 06 déc. 2014, 19:30

Deuxième Dimanche de l'Avent

Livre d'Isaïe 40,1-5.9-11.

Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu.
Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné, et qu'elle a reçu de la main du Seigneur double punition pour toutes ses fautes.
Une voix proclame : « Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits, et les escarpements seront changés en plaine.
Alors la gloire du Seigneur se révélera et tous en même temps verront que la bouche du Seigneur a parlé. »
Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Elève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu. »
Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. Le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent.
Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits.



Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 3,8-14.
Bien-aimés, il y a une chose que vous ne devez pas oublier : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour.
Le Seigneur n'est pas en retard pour tenir sa promesse, comme le pensent certaines personnes ; c'est pour vous qu'il patiente : car il n'accepte pas d'en laisser quelques-uns se perdre ; mais il veut que tous aient le temps de se convertir.
Pourtant, le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments en feu seront détruits, la terre, avec tout ce qu'on y a fait, sera brûlée.
Ainsi, puisque tout cela est en voie de destruction, vous voyez quels hommes vous devez être, quelle sainteté de vie, quel respect de Dieu vous devez avoir, vous qui attendez avec tant d'impatience la venue du jour de Dieu (ce jour où les cieux embrasés seront détruits, où les éléments en feu se désagrégeront).
Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c'est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.
Dans l'attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la paix.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,1-8.
Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, le Fils de Dieu.
Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe : Voici que j'envoie mon messager devant toi, pour préparer la route.
A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint. »



Textes de l’Évangile au quotidien

Si quelqu'un pense pouvoir examiner le temps que nous vivons, qu'il prenne garde d'abord à l'avertissement que donne saint Paul lorsqu'il écrit : Il y a une chose que vous ne devez pas oublier : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Et donc, dans l'attente du jour du Seigneur, tout ce que nous devons faire, c'est nous efforcer de devenir nets et irréprochables, dans la paix.

J'insiste sur ce point car, durant quelques années, malgré ma conversion dans la Joie, je me suis laissé prendre par le piège où sont tombés d'autres fidèles. Ce piège est celui de l'angoisse à vouloir contempler des signes de la fin des temps. Parmi les personnes qui m'ont rendu de très grands services, il en est, hélas, qui sont tombés dans ce piège de la peur. Comment peut-on passer son temps à scruter les actualités afin d'y déceler que, enfin !, le jour du jugement final approche ?!? Souvent, ces personnes, qui me sont proches, m'apparaissent comme des enfants craintifs qui vivent tout recroquevillés sur eux-mêmes. Dans cet état, qui peuvent-ils encore réconforter !

Lorsque l'on commence à vivre dans cette contemplation pénible des prophéties modernes et des signes de toutes sortes, on n'a plus le cœur à venir au secours du prochain. On n'agit plus dans le but d'être trouvé "irréprochable". Mais on n'agit plus parce que l'on est paralysé. On ne peut plus faire du bien aux autres, ni soi-même être réconforté.

Pour tout le monde comme pour moi, l'idéal est, encore, dans les mots de l’Évangile qui montre Jean prêcher un baptême de conversion. La conversion, c'est déjà, pour chacun et chacune d'entre nous, le commencement du Royaume des cieux.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Solennité de l'Immaculée Conception

Message non lu par etienne lorant » lun. 08 déc. 2014, 11:37

Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie

Livre de la Genèse 3,9-15.20.

Quand l'homme eut désobéi à Dieu, le Seigneur Dieu l'appela et lui dit : « Où es-tu donc ? »
L'homme répondit : « Je t'ai entendu dans le jardin, j'ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. »
Le Seigneur reprit : « Qui donc t'a dit que tu étais nu ? Je t'avais interdit de manger du fruit de l'arbre ; en aurais-tu mangé ? »
L'homme répondit : « La femme que tu m'as donnée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé. »
Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu'as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m'a trompée, et j'ai mangé. »
Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. »
L'homme appela sa femme Ève (c'est-à-dire : la vivante), parce qu'elle fut la mère de tous les vivants
.



Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,3-6.11-12.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l'amour, saints et irréprochables sous son regard.
Il nous a d'avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ : voilà ce qu'il a voulu dans sa bienveillance,
à la louange de sa gloire, de cette grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé,
En lui, Dieu nous a d'avance destinés à devenir son peuple ; car lui, qui réalise tout ce qu'il a décidé,
il a voulu que nous soyons ceux qui d'avance avaient espéré dans le Christ, à la louange de sa gloire
.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta
.


Textes de l’Évangile au quotidien

Dans son homélie, notre prêtre s'est appuyé sur un texte dont j'ai retrouvé la trace et que je cite ici, intégralement:

Sainte Mechtilde désirant savoir par quel moyen elle pourrait mieux témoigner la tendresse de sa dévotion à la Mère de Dieu, fut ravie en esprit ; et sur cette pensée, la sainte Vierge lui apparut, portant sur son sein la Salutation angélique écrite en lettres d'or, et lui dit :

"Sachez, ma fille, que personne ne peut honorer par un salut plus agréable, que celui que m'a fait présenter la très adorable Trinité et par lequel elle m'a élevée à la dignité de Mère du Dieu.

Par le mot Ave, qui est le nom d'Eve, "Eva", j'appris que Dieu, par sa toute-puissance, m'avait préservée de tout péché et des misères auxquelles la première femme fut sujette.

Le nom de Marie, qui signifie Dame de lumières, marque que Dieu m'a remplie de sagesse et de lumière, comme un astre brillant, pour éclairer le ciel et la terre.

Ces mots : pleine de grâces, me représentent que le Saint-Esprit m'a comblée de tant de grâces, que je puis en faire part abondamment à ceux qui en demandent par ma médiation.

En disant : le Seigneur est avec vous, on me renouvelle la joie ineffable que je ressentis lorsque le Verbe éternel s'incarna dans mon sein.

Quand on me dit : vous êtes bénie entre toutes le femmes, je loue la divine miséricorde qui m'a élevée à ce haut degré de bonheur.

A ces paroles : Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni, tout le ciel se réjouit avec moi de voir Jésus, mon Fils, adoré et glorifié pour avoir sauvé les hommes."

Dans : "Le secret du Rosaire - Saint Louis-Marie grignon de Montfortl"

C'est ainsi que, chez les catholiques, la déclaration de la foi ne peut se passer de la proclamation d'une "nouvelle création" en Jésus par Marie. De sorte que, chez nous, tout véritable croyant ne vit sa foi dans le Christ au'enen prononçant le nom de Marie. Avant même ma conversion, j'avais hérité, sur son lit de mort, du chapelet de ma tante Marie-Thérèse. Et je m'étais mis à prier régulièrement l'Ave Maria, sans me comprendre véritablement, si ce n'est que je ressentais un apaisement intérieur profond. Je n'avais plus besoin de sortir en ville pour chercher à me distraire et rencontre "l'âme-soeur" ... mais j'éprouvais qu'il y avait quelque chose à gagner à la récitation indéfinie des mots de l'Ave Maria.

Si je ne comprenais pas bien d'où me venait la paix que je ressentais, c'est qu'à cette époque, je ne comprenais plus la religion dans laquelle j'avais été éduqué. C'est bien plus tard, en découvrant la prière du cœur chez "Le pèlerin russe" (*)
que je découvris la puissance de l'oraison perpétuelle. C'est bien par Marie que je suis revenu à l’Église.

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(*) http://www.notre-dame-de-l-accueil.org/ ... russe.html
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Le Berger et ses brebis

Message non lu par etienne lorant » mar. 09 déc. 2014, 11:00

Le mardi de la 2e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 40,1-11.

Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu.
Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné, et qu'elle a reçu de la main du Seigneur double punition pour toutes ses fautes.
Une voix proclame : « Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits, et les escarpements seront changés en plaine.
Alors la gloire du Seigneur se révélera et tous en même temps verront que la bouche du Seigneur a parlé. »
Une voix dit : « Proclame ! » et je dis : « Que dois-je proclamer ? - Toute créature est comme l'herbe, toute sa grâce est comme la fleur des champs :
l'herbe se dessèche et la fleur se fane quand passe le souffle du Seigneur. En effet, le peuple est comme l'herbe.
L'herbe se dessèche et la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu demeure pour toujours. »
Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Elève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu. »
Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. Le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent.
Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,12-14.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : " Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée?
Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.



Textes de l’Évangile au quotidien

La prophétie d'Isaïe s'adresse d'abord au peuple juif qui a été réduit en esclavage et exilé à Babylone. Mais elle s'adresse tout autant, encore aujourd'hui, aux hommes et aux femmes de toutes les nations qui aujourd'hui encore, vivent en captivité et connaissent d'innombrables formes d’oppression.

Cependant, aux yeux du Seigneur, la première des oppressions n'est pas celle de l'esclavage qu'un peuple fait subir à un autre. Mais tout aussi bien oppresseurs qu'esclaves demeurent sous la même tyrannie: celle du péché. Dans la parabole, si le berger qui possède cent brebis, peut en laisser quatre-vingt-dix-neuf dans la montagne, sans surveillance, afin de retrouver l'unique qui s'est égarée, c'est parce qu'il a confiance que le gros du troupeau ne s'éparpillera pas en son absence.

Je crois que chacun d'entre nous peut se reconnaître, tantôt dans la brebis perdue et tantôt dans celles qui attendent le retour du berger.

L'esclavage à Babylone peut tout aussi bien être considéré comme les chaînes de nos mauvaises habitudes, de nos prétentions humaines, de notre âpreté au gain, de nos refus d'aimer. Je fus moi aussi une brebis égarée, empêtrée dans des méandres de pensées et de raisonnements souvent pénibles, car elles manquaient d'espérance. Aujourd'hui, je demeure dans la Joie, en dépit de toutes les chaînes maléfiques que je vois peser sur notre temps. Je viens de retrouver un court poème écrit avant ma conversion et qui s'intitulait "Alarme, il faut aimer" ! Ce bêlement était bien celui d'une brebis égarée !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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