Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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Un beau geste, aujourd'hui même !

Message non lu par etienne lorant » ven. 02 oct. 2015, 10:38

1ère lecture : Confession des péchés d'Israël par les déportés (Ba 1, 15-22)

Lecture du livre de Baruc
Au Seigneur notre Dieu appartient la justice, mais à nous la honte sur le visage comme on le voit aujourd'hui : honte pour l'homme de Juda et les habitants de Jérusalem, pour nos rois et nos chefs, pour nos prêtres, nos prophètes et nos pères ; oui, nous avons péché contre le Seigneur, nous lui avons désobéi, nous n'avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, qui nous disait de suivre les commandements du Seigneur qu'il nous avait mis sous les yeux. Depuis le jour où le Seigneur a fait sortir nos pères du pays d'Égypte jusqu'à ce jour, nous n'avons pas cessé de désobéir au Seigneur notre Dieu ; dans notre légèreté, nous n'avons pas écouté sa voix.
Aussi, comme on le voit aujourd'hui, le malheur s'est attaché à nous, avec la malédiction que le Seigneur avait fait prononcer par son serviteur Moïse, au jour où il a fait sortir nos pères du pays d'Égypte pour nous donner une terre ruisselant de lait et de miel. Nous n'avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, à travers toutes les paroles des prophètes qu'il nous envoyait. Chacun de nous, selon la pensée de son cœur mauvais, est allé servir des dieux étrangers et faire ce qui est mal aux yeux du Seigneur notre Dieu.



Evangile : « Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18, 1-5.10)
À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi. » Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.


Textes de l'Aelf, Paris

Aujourd'hui, à l'occasion de la fête des anges gardiens, voici les textes qui ont fait l'objet d'une brève homélie par notre prêtre. En dépit même de leur délivrance de l'esclavage à Babylone, du retour à Jérusalem, de la reconstruction du temple et de la lecture publique de la Loi - au cours de laquelle de nombreux spectateurs ont versé des larmes, les juifs n'ont pas tardé à retomber dans leurs considération habituelles. Leur tentation est toujours la même: s'ils nous respectons tous les rites, dans les règles, alors Dieu est bien contraint d'agir envers nous selon nos désirs. Pour notre prêtre, il est clair que de nombreux catholiques font de même : chaque année, ils viennent confesser les mêmes fautes à l'occasion de Pâques...

L'idéal, pour toutes et tous, c'est de retrouver l'esprit d'enfance. Ce que nos parents nous disaient de faire, nous l'accomplissions avec zèle dans le désir de leur plaire - et non pour être débarrassé d'une corvée ! Si l'adulte a plus difficile, c'est du fait qu'il a tendance à suivre ses idées. Mais pratiquer le bien, c'est quelque chose qui ne se réfléchit pas. Le bien et l’intention bonne naissent d'abord dans le cœur et, lorsque la possibilité de servir se présente, elle doit nous trouver attentifs ! Il faut donc demeurer en éveil, nous a dit encore le prêtre, et de multiples bonnes et belles actions réchaufferont nos cœurs par la joie qui les accompagne. Et il nous a mis au défi d'un tel geste, aujourd'hui même !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par Marie du 65 » ven. 02 oct. 2015, 12:10

L'idéal, pour toutes et tous, c'est de retrouver l'esprit d'enfance. Ce que nos parents nous disaient de faire, nous l'accomplissions avec zèle dans le désir de leur plaire - et non pour être débarrassé d'une corvée ! Si l'adulte a plus difficile, c'est du fait qu'il a tendance à suivre ses idées. Mais pratiquer le bien, c'est quelque chose qui ne se réfléchit pas. Le bien et l’intention bonne naissent d'abord dans le cœur et, lorsque la possibilité de servir se présente, elle doit nous trouver attentifs ! Il faut donc demeurer en éveil, nous a dit encore le prêtre, et de multiples bonnes et belles actions réchaufferont nos cœurs par la joie qui les accompagne. Et il nous a mis au défi d'un tel geste, aujourd'hui même !
Je retiendrais ces mots lorsque nous faisons le "bien" il faut que cela vienne du coeur et non que cela soit une "corvée" sinon il vaut mieux s'abstenir.
C'est ma conception de vie !!!

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Absolument rien ne pourra vous nuire

Message non lu par etienne lorant » sam. 03 oct. 2015, 9:53

Samedi de la 26e semaine du temps ordinaire

Livre de Baruch 4,5-12.27-29.
Courage, mon peuple, toi qui es la part d’Israël réservée à Dieu !
Vous avez été vendus aux nations païennes, mais ce n’était pas pour votre anéantissement ; vous avez excité la colère de Dieu : c’est pour cela que vous avez été livrés à vos adversaires.
Car vous avez irrité votre Créateur en offrant des sacrifices aux démons et non à Dieu.
Vous avez oublié le Dieu éternel, lui qui vous a nourris. Vous avez aussi attristé Jérusalem, elle qui vous a élevés, car elle a vu fondre sur vous la colère qui vient de Dieu, et elle a dit : « Écoutez, voisines de Sion, Dieu m’a infligé un deuil cruel.
J’ai vu la captivité que l’Éternel a infligée à mes fils et à mes filles. Je les avais élevés dans la joie, je les ai laissés partir dans les larmes et le deuil.
Que nul ne se réjouisse de mon sort, à moi qui suis veuve et délaissée par tout le monde. J’ai été abandonnée à cause des péchés de mes enfants, parce qu’ils se sont détournés de la loi de Dieu. Courage, mes enfants, criez vers Dieu !
Celui qui vous a infligé l’épreuve se souviendra de vous. Votre pensée vous a égarés loin de Dieu ; une fois convertis, mettez dix fois plus d’ardeur à le chercher.
Car celui qui a fait venir sur vous ces calamités fera venir sur vous la joie éternelle, en assurant votre salut. »



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,17-24.
Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »
Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair.
Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire.
Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »


Textes de l’Évangile au quotidien

Ce que vivent les apôtres, dans la compagnie de Jésus, goûtant et buvant chacune de ses paroles, voici bien ce que le prophète Baruch, parmi beaucoup d'autres, avait annoncé. Les douze et celles et ceux qui suivaient Jésus au cours de sa vie terrestre... ont-ils bien eu conscience, sur le moment, qu'ils vivaient le moment du renouvellement complet de l'histoire humaine ?

Notre prêtre nous a incité à nous réjouir ce matin, même en tenant compte de tout ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui. Parce que le Seigneur est toujours présent avec nous. Et par l'Eucharistie, il est même plus présent à chacun(e) d'entre nous qu'aux temps apostoliques. Certes, a-t-il ajouté, le temps que nous vivons nous paraît très tourmenté - mais si, véritablement, nous vivons notre relation au Seigneur, eh bien, il pourrait y avoir une guerre que nous-mêmes demeurerions dans la Paix. Il a insisté encore: "Lorsqu'un contre-temps vous surviendra encore, souvenez-vous d'invoquer la Paix de Jésus, et vous l’obtiendrez. Elle sera pour vous une source limpide jaillissant de vos âmes de baptisés. Quand tous se feraient la guerre, vous demeurerez confiants et tranquilles .

En conclusion - car il avait prévu notre surprise, l'abbé a cité l'exemple du père Teilhard de Chardin et nous a lu ce passage (j'en ai demandé copie et la voici) :

Le Père Teilhard rédige en 1918 un essai intitulé "Le prêtre", en rassemblant plusieurs éléments écrits au long des quatre années de conflit. En pareil contexte, le prêtre devient révélateur de l’enfantement d’un autre monde jusque dans la déchirure des combats :

"Ô prêtres qui êtes à la guerre, s’il en est parmi vous que déconcerte une situation aussi imprévue, et l’absence de messe dite ou de ministère accompli, souvenez-vous qu’à côté des sacrements à conférer aux personnes, plus haut que le soin des âmes isolées, vous avez une fonction universelle à remplir, l’offrande à Dieu du Monde tout entier... Jamais vous n’avez été plus prêtres que maintenant, mêlés et submergés comme vous êtes, dans la peine et le sang d’une génération, jamais plus actifs, jamais plus directement dans la ligne de votre vocation. Merci mon Dieu de m’avoir fait prêtre, pour la Guerre !"

Inutile de dire combien une telle homélie, d'autant plus dans les circonstances que nous vivons, m'a réchauffé le cœur et rendu confiance !

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par Marie du 65 » sam. 03 oct. 2015, 12:49

Inutile de dire combien une telle homélie, d'autant plus dans les circonstances que nous vivons, m'a réchauffé le cœur et rendu confiance !
Très belle Homélie surtout où en ce moment nous vivons dans un climat pas très rassurant mais comme vous je garde confiance !!

Dieu ne dit jamais son dernier mot !!!! Ne perdons jamais de vue que Dieu a toujours un plan parfait pour répondre à toute situation désespérée soit-elle !!

Marie
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A propos du Père Teilhard

Message non lu par etienne lorant » sam. 03 oct. 2015, 17:04

Le père Teilhard s'était, me semble-t-il débarrassé une fois pour toutes de la crainte de la mort. Sans l'avoir poussé à des actes inconsidérés et dangereux, il semble s'être détaché de la pensée de la mort et de l'effroi qui l'accompagne, en se focalisant entièrement sur les tâches qu'il se proposait d'accomplir. Cette forme de détachement intérieur, je voudrais bien l'acquérir moi-même !

Je me souviens également de la lecture du tout dernier témoignage de Etty Hillesum au sortir du camp de transit de Westerbork. Déjà dans le train qui l'emmène à Auschwitz, elle a écrit et jeté le long de la voie de chemin de fer, cette carte qui dit, tout simplement:

- "J'ouvre la Bible au hasard et je trouve ceci : le Seigneur est ma chambre haute. Je suis assise sur un sac à dos, au milieu d'un wagon de marchandise bondé. Papa, maman et Misha sont quelques wagons plus loin. Ce départ est venu de manière improviste. Ordre subit de La Haye, spécialement pour nous. Nous avons quitté ce camp en chantant, père et mère très calmes et courageux. Mischa également. Un au-revoir de nous quatre." Quel bonheur pour celles et ceux qui sauront se débarrasser de la peur en aimant la vie de bout en bout !

Pour en revenir au père Teilhard, voici les quatre citations et décorations qui ont traduit le dévouement et les mérites de Pierre Teilhard tout au long de ses années de guerre :

29 aout 1915, citation à l'ordre de la Division : "A sur sa demande quitté le poste de secours pour servir aux tranchées de première ligne. A fait preuve de la plus grande abnégation et d'un mépris absolu du danger".

17 septembre 1916, citation à l'ordre de l'Armée : "Modèle de bravoure, d'abnégation et de sang froid. Du 15 au 19 aout 1916, a dirigé les équipes de brancardier sur un terrain bouleversé par l'artillerie et battu par les mitrailleuses. Le 18 aout, est allé chercher à une vingtaine de mètres des lignes ennemies, le corps d'un officier tué et l'a ramené dans les tranchées".

20 juin 1917, médaille militaire : "Excellent gradé. S'est acquis, par l'élévation de son caractère la confiance et le respect. Le 20 mai 1917, est allé spécialement dans une tranchée soumise à un violent tir d'artillerie pour y recueillir un blessé".

21 mai 1921, chevalier de la légion d'honneur : "Brancardier d'élite qui, pendant quatre ans de campagne, a pris part à toutes les batailles, à tous les combats ou le régiment fut engagé, demandant à rester dans le rang pour être plus près des hommes dont il n'a cessé de partager les fatigues et les dangers".

Ainsi était Pierre Teilhard de Chardin. Ainsi il restera jusqu'au bout.

Cette assurance-là, je la cherche, je la veux, je la demande à Dieu !

http://www.dioceseauxarmees.catholique. ... trait.html
http://www.amisdettyhillesum.fr/docs/SV ... 5B2%5D.pdf


Émission sur Ktotv sur le père Teilhard :


https://www.ktotv.com/video/00098996/te ... de-chardin
Dernière modification par etienne lorant le mer. 14 oct. 2015, 13:53, modifié 1 fois.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par Marie du 65 » sam. 03 oct. 2015, 17:50

Merci Etienne vous m'avez devancé, je m'apprêtais à taper sur google pour connaître un peu plus qui était ce Père Teilhard, vous en parliez sur l'autre fil et ne connaissant pas ce Père j'étais curieuse d'en apprendre davantage.
"Ô prêtres qui êtes à la guerre, s’il en est parmi vous que déconcerte une situation aussi imprévue, et l’absence de messe dite ou de ministère accompli, souvenez-vous qu’à côté des sacrements à conférer aux personnes, plus haut que le soin des âmes isolées, vous avez une fonction universelle à remplir, l’offrande à Dieu du Monde tout entier... Jamais vous n’avez été plus prêtres que maintenant, mêlés et submergés comme vous êtes, dans la peine et le sang d’une génération, jamais plus actifs, jamais plus directement dans la ligne de votre vocation. Merci mon Dieu de m’avoir fait prêtre, pour la Guerre !"
J'aime beaucoup ce paragraphe et cette phrase : " Merci mon Dieu de m'avoir fait prêtre, pour la Guerre "

Un père exceptionnel qui a fait de sa Mission un acte de Charité et de Bravoure !!!

Merci
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La Loi, Jésus et Jonas

Message non lu par etienne lorant » lun. 05 oct. 2015, 10:15

Lundi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Jonas 1,1-16.2,1.11.
La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d’Amittaï :
« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu’à moi. »
Jonas se leva, mais pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis. Il paya son passage et s’embarqua pour s’y rendre, loin de la face du Seigneur.
Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent, et il s’éleva une grande tempête, au point que le navire menaçait de se briser.
Les matelots prirent peur ; ils crièrent chacun vers son dieu et, pour s’alléger, lancèrent la cargaison à la mer. Or, Jonas était descendu dans la cale du navire, il s’était couché et dormait d’un sommeil mystérieux.
Le capitaine alla le trouver et lui dit : « Qu’est-ce que tu fais ? Tu dors ? Lève-toi ! Invoque ton dieu. Peut-être que ce dieu s’occupera de nous pour nous empêcher de périr. »
Et les matelots se disaient entre eux : « Tirons au sort pour savoir à qui nous devons ce malheur. » Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
Ils lui demandèrent : « Dis-nous donc d’où nous vient ce malheur. Quel est ton métier ? D’où viens-tu ? Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ? »
Jonas leur répondit : « Je suis Hébreu, moi ; je crains le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme. »
Les matelots furent saisis d’une grande peur et lui dirent : « Qu’est-ce que tu as fait là ? » Car ces hommes savaient, d’après ce qu’il leur avait dit, qu’il fuyait la face du Seigneur.
Ils lui demandèrent : « Qu’est-ce que nous devons faire de toi, pour que la mer se calme autour de nous ? » Car la mer était de plus en plus furieuse.
Il leur répondit : « Prenez-moi, jetez-moi à la mer, pour que la mer se calme autour de vous. Car, je le reconnais, c’est à cause de moi que cette grande tempête vous assaille. »
Les matelots ramèrent pour regagner la terre, mais sans y parvenir, car la mer était de plus en plus furieuse autour d’eux.
Ils invoquèrent alors le Seigneur : « Ah ! Seigneur, ne nous fais pas mourir à cause de cet homme, et ne nous rends pas responsables de la mort d’un innocent, car toi, tu es le Seigneur : ce que tu as voulu, tu l’as fait. »
Puis ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer. Alors la fureur de la mer tomba.
Les hommes furent saisis par la crainte du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice accompagné de vœux.
Le Seigneur donna l’ordre à un grand poisson d’engloutir Jonas. Jonas demeura dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits.
Alors le Seigneur parla au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37.
Et voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? »
L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. »
Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.
Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »



Textes de l'Evangile au quotidien

Dans sa réponse au docteur de la loi, en rapportant l'aventure tout à fait plausible du Samaritain(*) qui porte secours à l'homme laissé pour mort au bord du chemin, Jésus inverse la proposition initiale formulée dans l'énoncé de la loi juive. Ainsi, le prochain qu'il faut aimer, ce n'est pas tant notre voisin, celui qui est assis avec nous à table, mais c'est celui qui, de lui-même, se met au service d'autrui qui est dans le besoin.

Or, à l'époque - et aujourd'hui encore, les Samaritains ne prétendent pas reconnaître Jérusalem et ils célèbrent la Pâques sur le mont Garizim (*) Outre ce fait, ni le prêtre ni le lévite, selon leurs propres règles, ne pouvaient se souiller en lavant les plaies d'un inconnu - alors qu'ils se rendaient au temple pour remplir chacun leurs fonctions sacrées !

Et par conséquent, la réponse que donne Jésus remet en cause la question qui lui a été posée sans pour autant changer l'énoncer de la loi - "Jamais homme n'a pas parlé comme cet homme", diront plus tard les gardes envoyés pour arrêter Jésus !

Le Samaritain prend donc soin de l'homme blessé et il ne reprend sa route qu'après l'avoir mis en sécurité et payé son entretien à sa place !

Quant à la première lecture, elle fait du prophète Jonas comme une image de Jésus. Une fois de plus, le prochain de l'humain, c'est Celui qui donne sa vie librement pour nous sauver. Et comme Jonas a été sacrifié pour le salut de tous, Jésus s'est offert lui-même pour tous sur la croix, et est demeuré trois "avalé" par la tombe.

Notre prochain est toujours celle ou celui auxquels nous pouvons porter secours.


(*)http://www.interbible.org/interBible/ca ... 70302.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par Marie du 65 » lun. 05 oct. 2015, 11:03

Bonjour Etienne et Merci infiniment de nous donner chaque jour ces très bonnes paroles.
Notre prochain est toujours celle ou celui auxquels nous pouvons porter secours.
Je suis d'accord avec ce paragraphe mais parfois celle ou celui à qui l'on apporte du réconfort doit à son tour quand il le peut porter secours à celui ou celle qui lui a tendu la main, malheureusement aujourd'hui c'est du chacun pour soi, et cela je le déplore.

Marie
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Il est un temps pour tout et un temps pour chaque chose

Message non lu par etienne lorant » mar. 06 oct. 2015, 11:25

Mardi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Jonas 3,1-10.
La parole du Seigneur fut adressée à Jonas :
« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. » Jonas se leva et partit pour Ninive, selon la parole du Seigneur. Or, Ninive était une ville extraordinairement grande : il fallait trois jours pour la traverser.
Jonas la parcourut une journée à peine en proclamant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »
Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac.
La chose arriva jusqu’au roi de Ninive. Il se leva de son trône, quitta son manteau, se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre.
Puis il fit crier dans Ninive ce décret du roi et de ses grands : « Hommes et bêtes, gros et petit bétail, ne goûteront à rien, ne mangeront pas et ne boiront pas.
Hommes et bêtes, on se couvrira de toile à sac, on criera vers Dieu de toute sa force, chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence.
Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas, s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ? Et alors nous ne périrons pas ! »
En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,38-42.
Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »


Textes de l'Evangile au quotidien

D'emblée, notre prêtre nous a cité le mot de l'Ecclésiaste, en commençant son homélie: "Il y au un temps pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel". C'est que le temps de Dieu n'est pas limité comme le nôtre, il n'est pas enfermé dans les montres et les pendules - le temps de Dieu est tout autant précis dans l'instant que vaste comme l'éternité peut l'être !

De sorte que la désobéissance de Nathan, qui a voulu fuir la mission que Dieu lui avait donné d'accomplir, n'empêche pas sa réalisation. Entre-temps, un bien a été acquis, puisque Jonas s'est converti et s'est rendu à Ninive. Sa proclamation est toute simple et, contre toute logique, les habitants se convertissent tous. Ils savaient donc, au fond de leur cœur, qu'ils étaient pécheurs et il a suffi d'une seule intervention du prophète pour qu'ils se repentent sincèrement. Telle est la patience de Dieu envers le pécheur.

Ce temps "élastique", soumis à la miséricorde du Père, se retrouve encore évoqué par Jésus dans le mot qu'il adresse à Marthe, accaparée comme elle est du fait de "l'événement" de la présence de Jésus. Notre prêtre a insisté sur le fait que, si Marie a choisi la meilleure part, cela ne veut pas dire que Marthe a forcément choisi la mauvaise part. Cela signifie seulement qu'a chacune de nos âmes, une heure est donnée pour l'effort et une autre pour la pure contemplation.

Exaspéré ce matin par la découverte d'une panne de chaudière et de deux factures qui s'étaient égarées sous mon paillasson, je peux conclure que ce matin, avant de me calmer, j'ai été comme Marthe depuis mon réveil... jusqu'à cette heure (il est 11h15) où je suis rasséréné pour écrire mon partage quotidien. J'ai été Marthe et Marie ce matin !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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La Miséricorde divine, toujours supérieure aux jugements

Message non lu par etienne lorant » mer. 07 oct. 2015, 9:54

Mercredi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Jonas 4,1-11.
Jonas trouva la chose très mauvaise et se mit en colère.
Il fit cette prière au Seigneur : « Ah ! Seigneur, je l’avais bien dit lorsque j’étais encore dans mon pays ! C’est pour cela que je m’étais d’abord enfui à Tarsis. Je savais bien que tu es un Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment.
Eh bien, Seigneur, prends ma vie ; mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
Le Seigneur lui dit : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère ? »
Jonas sortit de Ninive et s’assit à l’est de la ville. Là, il fit une hutte et s’assit dessous, à l’ombre, pour voir ce qui allait arriver dans la ville.
Le Seigneur Dieu donna l’ordre à un arbuste, un ricin, de pousser au-dessus de Jonas pour donner de l’ombre à sa tête et le délivrer ainsi de sa mauvaise humeur. Jonas se réjouit d’une grande joie à cause du ricin.
Mais le lendemain, à l’aube, Dieu donna l’ordre à un ver de piquer le ricin, et celui-ci se dessécha.
Au lever du soleil, Dieu donna l’ordre au vent d’est de brûler ; Jonas fut frappé d’insolation. Se sentant défaillir, il demanda la mort et ajouta : « Mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
Dieu dit à Jonas : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère au sujet de ce ricin ? » Il répondit : « Oui, j’ai bien raison de me mettre en colère jusqu’à souhaiter la mort. »
Le Seigneur répliqua : « Toi, tu as pitié de ce ricin, qui ne t’a coûté aucun travail et que tu n’as pas fait grandir, qui a poussé en une nuit, et en une nuit a disparu.
Et moi, comment n’aurais-je pas pitié de Ninive, la grande ville, où, sans compter une foule d’animaux, il y a plus de cent vingt mille êtres humains qui ne distinguent pas encore leur droite de leur gauche ? »


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,1-4.
Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. »
Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.
Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui nous ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. »



Textes de l’Évangile au quotidien

C'est par la miséricorde que Dieu veut régner. C'était déjà écrit dans l'ancien testament et dans l'évangile Jésus ne manquera pas de le rappeler, car dans ce passage comme ailleurs, le cœur de l'homme est entravé par le jugement. Mais :« C’est la miséricorde que je veux, non pas les sacrifices » avait énoncé le prophète Osée (6,6), une parole de Dieu que Jésus a repris en saint Matthieu, chapitre 9, 13) ?

Comme l'homme oublie facilement ! Jonas a été jeté à la mer par ses compagnons de voyage, mais il a été recueilli dans le ventre du poisson et a rendu grâce : Les eaux m’ont environné jusqu’à l’âme ; l’abîme m’a enveloppé ; les roseaux ont entouré ma tête.
J’étais descendu jusqu’aux racines des montagnes ; la terre avait fermé sur moi ses barres pour toujours. Mais tu as fait remonter ma vie de la fosse, Éternel, mon Dieu ! Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l’Éternel, et ma prière est parvenue jusqu’à toi, dans le temple de ta sainteté
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Mais tel est l'homme: il oublie vite et il retombe dans ses considérations, à son jugement, à son intelligence pervertie... cependant, il suffit à Dieu de faire lever et ensuite dessécher un ricin pour manifester à Jonas combien son jugement est petit, étroit, hors de propos.

Le danger du jugement facile, c'est la prière du Notre Père qui nous en préserve le mieux : c'est Son règne qui doit venir, c'est Sa volonté qui doit être accomplie et puisque nous demandons le pardon de nos offenses, comment pourrions-nous continuer de juger autrui?
De la façon dont Jonas a si vite oublié en même temps sa propre désobéissance, mais aussi son salut inespéré... on peut comprendre combien il est nécessaire à l'homme de s'en remettre au Père !

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par Marie du 65 » mer. 07 oct. 2015, 11:14

Le danger du jugement facile, c'est la prière du Notre Père qui nous en préserve le mieux : c'est Son règne qui doit venir, c'est Sa volonté qui doit être accomplie et puisque nous demandons le pardon de nos offenses, comment pourrions-nous continuer de juger autrui?
En effet Le Notre Père est le texte le plus connu de la Bible Le réciter chaque jour ne peut que nous aider dans notre Foi!!!

Marie
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Déploiement de la révélation au monde

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 oct. 2015, 10:04

Lundi de la 28e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,1-7.
Paul, serviteur du Christ Jésus, appelé à être Apôtre, mis à part pour l’Évangile de Dieu, à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome.
Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance par ses prophètes dans les saintes Écritures,
concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David
et, selon l’Esprit de sainteté, a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur.
Pour que son nom soit reconnu, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes,
dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés.
À vous qui êtes appelés à être saints, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,29-32.
En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.




Textes de l’Évangile au quotidien

Cette génération mauvaise : par ces simples mots, Jésus ne condamne pas seulement la génération de son temps, mais tout le système de transmission de la foi, qui s'effectuait de manière systématique, de père en fils. En soi, la transmission du message religieux, de père en fils n'était pas mauvaise - car nous aussi nous baptisons aussi nos enfants et les faisons entrer dans l’Église ! Cependant, ce n'est pas parce que nous avons été baptisés que le salut nous est garanti - et nous le savons fort bien. Tandis que du côté des juifs, le système de la génération s'était perverti dans ce que l'on dirait une "instrumentalisation" du divin - avec comme sous-entendu : "Si nous pratiquons les rites de notre religion de la manière la plus parfaite possible, nous obligerons Dieu d'entrer dans nos vues".

Jésus, comme il parle dans ce passage d’Évangile, annonce bel et bien que le temps de la transmission de la foi "de père en fils", est achevé. Pratiquement, le "signe de Jonas" s'accomplira pleinement dans la mort et la résurrection de Jésus. Car le signe de Jonas, ce ne sont pas seulement les trois jours passés dans le ventre du grand poisson - que d'images fortes pour nous ! - mais c'est, mieux encore, la conversion de la ville païenne de Ninive sous sa prédication.

Et du temps de saint Paul, Ninive, la grande ville, c'est désormais Rome - le siège du plus grand pouvoir dans le monde à cette époque. N'est-ce pas extraordinaire de constater qu'entre le moment où Jésus a été crucifié et celui où Paul écrit sa première épître aux Romains, il ne s'est écoulé moins de soixante ans ! Cela signifie que la mort et la résurrection de Jésus furent déjà une "apocalypse au sens propre de "révélation".

Loué soit Jésus-Christ !

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par Marie du 65 » lun. 12 oct. 2015, 16:47

Bonjour et Merci Etienne pour ces bonnes paroles!!

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Pour devenir juste, pratiquer la miséricorde

Message non lu par etienne lorant » mar. 13 oct. 2015, 10:28

Mardi de la 28e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,16-25.
En effet, je n’ai pas honte de l’Évangile, car il est puissance de Dieu pour le salut de quiconque est devenu croyant, le Juif d’abord, et le païen. Dans cet Évangile se révèle la justice donnée par Dieu, celle qui vient de la foi et conduit à la foi, comme il est écrit : Celui qui est juste par la foi, vivra.
Or la colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et contre toute injustice des hommes qui, par leur injustice, font obstacle à la vérité.
En effet, ce que l’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, car Dieu le leur a montré clairement. Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité. Ils n’ont donc pas d’excuse, puisque, malgré leur connaissance de Dieu, ils ne lui ont pas rendu la gloire et l’action de grâce que l’on doit à Dieu. Ils se sont laissé aller à des raisonnements sans valeur, et les ténèbres ont rempli leurs cœurs privés d’intelligence.
Ces soi-disant sages sont devenus fous; ils ont échangé la gloire du Dieu impérissable contre des idoles représentant l’être humain périssable ou bien des volatiles, des quadrupèdes et des reptiles.
Voilà pourquoi, à cause des convoitises de leurs cœurs, Dieu les a livrés à l’impureté, de sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leur corps.
Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge ; ils ont vénéré la création et lui ont rendu un culte plutôt qu’à son Créateur, lui qui est béni éternellement. Amen.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,37-41.
Pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ?
Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.



Texte de l’Évangile au quotidien

Toute la méditation de ce jour peut reposer sur ces "raisonnements sans valeur" que dénonce saint Paul, car ils sont tous fondés sur les sables mouvants des désirs, des convoitises, ainsi que sur l'orgueil qui n'est qu'un mensonge diabolique.

Mais, pour ce qui est de nous, prenons garde même de la manière dont nous raisonnons, car rien de ce que nous faisons et disons, et même : rien de ce que nous pensons n'échappe au Seigneur ! Cette incroyable nudité de l'âme devant Dieu, c'est la première chose que Jésus révèle à ce pharisien qui l'a invité.

Et la réponse est magnifique : afin que tout devienne pur pour nous, c'est-à-dire pour que l'état de notre âme s'améliore, il suffit de pratiquer l'aumône, c'est-à-dire : manifester et pratiquer la miséricorde envers son prochain. Bien entendu, a insisté notre prêtre, l'aumône n'est pas seulement une pièce de monnaie donnée à la quête (car celle-ci est tout autant un rite !), mais ce sont, beaucoup plus sûrement, toutes les bonnes choses que nous pouvons accomplir, fut-ce par une simple écoute ou un sourire adressé à notre prochain dans la détresse.

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par Marie du 65 » mar. 13 oct. 2015, 19:38

Et la réponse est magnifique : afin que tout devienne pur pour nous, c'est-à-dire pour que l'état de notre âme s'améliore, il suffit de pratiquer l'aumône, c'est-à-dire : manifester et pratiquer la miséricorde envers son prochain. Bien entendu, a insisté notre prêtre, l'aumône n'est pas seulement une pièce de monnaie donnée à la quête (car celle-ci est tout autant un rite !), mais ce sont, beaucoup plus sûrement, toutes les bonnes choses que nous pouvons accomplir, fut-ce par une simple écoute ou un sourire adressé à notre prochain dans la détresse.

Apprenons à écouter les autres, je dis souvent un sourire une main tendue, une parole tout cela est si enrichissant pour nous comme pour celle ou celui qui reçoit ces "cadeaux" inestimables!!!

Mon Dieu que les Hommes apprennent à donner tout cela!!!

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