Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Il nous faut nous tenir prêts au moindre appel

Message non lu par etienne lorant » mar. 03 nov. 2015, 11:30

Mardi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 12,5-16a.
De même, nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, et membres les uns des autres, chacun pour sa part.
Et selon la grâce que Dieu nous a accordée, nous avons reçu des dons qui sont différents. Si c’est le don de prophétie, que ce soit à proportion du message confié ;
si c’est le don de servir, que l’on serve ; si l’on est fait pour enseigner, que l’on enseigne ;
pour réconforter, que l’on réconforte. Celui qui donne, qu’il soit généreux ; celui qui dirige, qu’il soit empressé ; celui qui pratique la miséricorde, qu’il ait le sourire.
Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien.
Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres.
Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit, servez le Seigneur,
ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière.
Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, pratiquez l’hospitalité avec empressement.
Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal.
Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord les uns avec les autres ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous fiez pas à votre propre jugement.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,15-24.
En entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! »
Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde.
À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.”
Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser. Le premier lui dit : “J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; je t’en prie, excuse-moi.” Un autre dit : “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t’en prie, excuse-moi.”
Un troisième dit : “Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir.”
De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : “Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.”
Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place.” Le maître dit alors au serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.” »





"Soyez tout à tous", si l'on peut résumer ainsi les conseils de saint Paul. Et dans ce mouvement qui nous entraîne a devenir de vrais serviteurs du Seigneur par - le service de notre prochain, réside tout le secret de la grâce et du salut.

Cependant, tout au long de leur existence terrestre, la plupart des humains (dont des chrétiens) se donnent des préoccupations beaucoup plus pragmatiques et "terre-à-terre": acquérir des biens, les faire fructifier, fonder une famille, accroître leurs possessions... et négligent ou reportent la réponse à l'appel qui leur est adressé. Jusqu'à l'oublier complètement ou ne s'en souvenir que lorsque la vieillesse les oblige à un retour sur eux-mêmes.

Quant à faire "rentrer de force" dans le Royaume ceux qui ne le voudraient pas, cette force intervient dans toute vie au moment de l'agonie. Il en existe une définition médicale mais aussi des définitions plus littéraires - notre prêtre a choisi celle qui parle d'une "lente mais irrésistible disparition de tout ce qui s'achemine vers sa fin."


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Se renoncer pour vivre en Jésus

Message non lu par etienne lorant » mer. 04 nov. 2015, 11:25

Mercredi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13,8-10.
N’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a pleinement accompli la Loi.
La Loi dit : Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne convoiteras pas. Ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
L’amour ne fait rien de mal au prochain. Donc, le plein accomplissement de la Loi, c’est l’amour.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,25-33.
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :
“Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”
Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.



Textes de l’Évangile au quotidien

Pour vivre pleinement dans le Christ, il faut commencer par se renoncer, c'est-à-dire renoncer à soi-même, à son éducation, , à ses idées acquises, aux connaissances livresques, et plus encore : à renoncer à ce que l'on tenait pour "sûr et certain", ce que l'on avait estimé "inamovible" !

Il est essentiel de reconnaître ses faiblesses autant que ses forces. . Car les obstacles sur la route du Royaume ressemblent à celles de l'homme qui voudrait se construire une tour. Une tour sert à voir loin mais aussi à se protéger. Mais notre prêtre a choisi un autre exemple. Il nous a parlé de ces jeunes amoureux qui referment les portes de leur maison sur eux-mêmes, qui se calfeutrent chez eux et n'invitent personne car ils se disent en eux-mêmes "Ce sera nous contre le monde entier !". Mais es couples sont les premiers à se défaire !

Cependant, est-il plus sage de faire comme ce roi qui s'assied pour réfléchir au calme, pour savoir ce qu'il convient de préparer contre cet ennemi qui approche ? Or, cet étranger qui approche n'est autre que notre Sauveur !

La finale de l'enseignement de Jésus est tout à fait claire. Elle prend le contre-pied de nos prudences, de notre éducation, de nos raisonnements, de notre intelligence, de notre culture. Le moyen le plus simple pour entrer dans le Royaume, c'est de se dépouiller de tout ce que nous appelons nos "acquits" afin de suivre Jésus. Il faut se renoncer. Bienheureux celles et ceux qui saisissent l'occasion de se convertir !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Textes de la liturgie du 5 novembre 2015

Message non lu par etienne lorant » jeu. 05 nov. 2015, 11:10

Jeudi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 14,7-12.
En effet, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même :
si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur.
Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.
Alors toi, pourquoi juger ton frère ? Toi, pourquoi mépriser ton frère ? Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu.
Car il est écrit : Aussi vrai que je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue proclamera la louange de Dieu.
Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.




Psaume 27(26),1.4.13-14.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m'attacher à son temple.

J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »





Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,1-10.
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »


Textes de l'Evangile au quotidien
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Un défi de miséricorde

Message non lu par etienne lorant » ven. 06 nov. 2015, 11:02

Vendredi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 15,14-21.
Moi-même, je suis convaincu, mes frères, que vous êtes pleins de bonnes qualités, remplis de toute connaissance de Dieu, et capables aussi de vous reprendre les uns les autres.
Mais je vous ai écrit avec un peu d’audace, comme pour raviver votre mémoire sur certains points, et c’est en raison de la grâce que Dieu m’a donnée.
Cette grâce, c’est d’être ministre du Christ Jésus pour les nations, avec la fonction sacrée d’annoncer l’Évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit acceptée par Dieu, sanctifiée dans l’Esprit Saint.
Je mets donc ma fierté dans le Christ Jésus, pour ce qui est du service de Dieu.
Car je n’oserais rien dire s’il ne s’agissait de ce que le Christ a mis en œuvre par moi afin d’amener les nations païennes à l’obéissance de la foi, par la parole et l’action,
la puissance des signes et des prodiges, la puissance de l’Esprit de Dieu. Ainsi, depuis Jérusalem en rayonnant jusqu’à la Dalmatie, j’ai mené à bien l’annonce de l’Évangile du Christ. Je l’ai fait en mettant mon honneur à n’évangéliser que là où le nom du Christ n’avait pas encore été prononcé, car je ne voulais pas bâtir sur les fondations posées par un autre, mais j’ai agi selon cette parole de l’Écriture : Ceux à qui on ne l’avait pas annoncé verront ; ceux qui n’en avaient pas entendu parler comprendront.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,1-8.
Jésus disait encore aux disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.”
Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte.
Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?”
Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.”
Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière.


Textes de l’Évangile au quotidien
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'esprit d'enfance est la seule vraie richesse

Message non lu par etienne lorant » sam. 07 nov. 2015, 11:59

Samedi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 16,3-9.16.22-27.
Saluez Marie, qui s’est donné beaucoup de peine pour vous.
Saluez Andronicos et Junias qui sont de ma parenté. Ils furent mes compagnons de captivité. Ce sont des apôtres bien connus ; ils ont même appartenu au Christ avant moi.
Saluez Ampliatus, qui m’est cher dans le Seigneur.
Saluez Urbain, notre compagnon de travail dans le Christ, et mon cher Stakys.
Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. Toutes les Églises du Christ vous saluent.
Moi aussi, Tertius, à qui cette lettre a été dictée, je vous salue dans le Seigneur.
Gaïus vous salue, lui qui me donne l’hospitalité, à moi et à toute l’Église. Éraste, le trésorier de la ville, et notre frère Quartus vous saluent.
[…]
À Celui qui peut vous rendre forts selon mon Évangile qui proclame Jésus Christ : révélation d’un mystère gardé depuis toujours dans le silence,
mystère maintenant manifesté au moyen des écrits prophétiques, selon l’ordre du Dieu éternel, mystère porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi, à Celui qui est le seul sage, Dieu, par Jésus Christ, à lui la gloire pour les siècles. Amen.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,9-15.
Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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A chacun son oeuvre selon l'Esprit

Message non lu par etienne lorant » jeu. 12 nov. 2015, 11:04

Jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

Livre de la Sagesse 7,22-30.8,1.
Il y a dans la Sagesse un esprit intelligent et saint, unique et multiple, subtil et rapide ; perçant, net, clair et intact ; ami du bien, vif,
irrésistible, bienfaisant, ami des hommes ; ferme, sûr et paisible, tout-puissant et observant tout, pénétrant tous les esprits, même les plus intelligents, les plus purs, les plus subtils.
La Sagesse, en effet, se meut d’un mouvement qui surpasse tous les autres ; elle traverse et pénètre toute chose à cause de sa pureté.
Car elle est la respiration de la puissance de Dieu, l’émanation toute pure de la gloire du Souverain de l’univers ; aussi rien de souillé ne peut l’atteindre.
Elle est le rayonnement de la lumière éternelle, le miroir sans tache de l’activité de Dieu, l’image de sa bonté.
Comme elle est unique, elle peut tout ; et sans sortir d’elle-même, elle renouvelle l’univers. D’âge en âge, elle se transmet à des âmes saintes, pour en faire des prophètes et des amis de Dieu.
Car Dieu n’aime que celui qui vit avec la Sagesse.
Elle est plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations ; si on la compare à la lumière du jour, on la trouve bien supérieure,
car le jour s’efface devant la nuit, mais contre la Sagesse le mal ne peut rien.
Elle déploie sa vigueur d’un bout du monde à l’autre, elle gouverne l’univers avec bonté.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,20-25.
Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable.
On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas.
On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !” N’y allez pas, n’y courez pas. En effet, comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là.
Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération.
[


Textes de l'Evangile au quotidien

Dans l’Évangile, Jésus déclare sans emphase, comme s'il constatait simplement un fait divers en train de se produire, qu'il sera d'abord rejeté et qu'il aura beaucoup à souffrir et à supporter de la main des hommes, eux qu'Il est venu sauver ! Mais peu importe ces souffrances pourvu que s'accomplisse le projet, le dessein du Père !

Et le livre de la Sagesse reprend comme en refrain :

Car Dieu n’aime que celui qui vit avec la Sagesse.
Elle est plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations ; si on la compare à la lumière du jour, on la trouve bien supérieure,
car le jour s’efface devant la nuit, mais contre la Sagesse le mal ne peut rien.

Or, moi qui ai souffert, ces dernières semaines, de voir une censure s'exercer sur des actualités que je ne faisais que reproduire - pour les dénoncer, pour prévenir, pour que l'on sache - j'avais souffert de constater que plusieurs de "mes" informations publiées avaient été censurées. Et je me suis senti blessé par ces censures. Mais blessé à tort, blessé d'abord à cause du regard "admiratif" que je portais sur ce travail - qui n'est vraiment pas grand chose.

Et donc, voici qui fait également partie de l’œuvre de la Sagesse : que celui qui transmet, qu'il transmette ! - et que celui qui supprime, qu'il supprime ! La seule condition étant d'accomplir ce que l'on croit juste devant Dieu. Je donne un dernier exemple : le prêtre qui dit son homélie, est-ce qu'il en est admiratif ? Certes non, mais il se réjouit de ce qu'une parole inédite soit sortie de son cœur de la part du Seigneur... ainsi qu'il me l'a rapporté en privé.

Et donc, fin de ma "bouderie"... ceux qui transmettent, qu'ils transmettent; et ceux qui censurent, qu'ils censurent !

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A nous de savoir : sommes-nous vivants ou morts ?

Message non lu par etienne lorant » ven. 13 nov. 2015, 11:33

Vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Livre de la Sagesse 13,1-9.
De nature, ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan.
Mais c’est le feu, le vent, la brise légère, la ronde des étoiles, la violence des flots, les luminaires du ciel gouvernant le cours du monde, qu’ils ont regardés comme des dieux.
S’ils les ont pris pour des dieux, sous le charme de leur beauté, ils doivent savoir combien le Maître de ces choses leur est supérieur, car l’Auteur même de la beauté est leur créateur.
Et si c’est leur puissance et leur efficacité qui les ont frappés, ils doivent comprendre, à partir de ces choses, combien est plus puissant Celui qui les a faites.
Car à travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur.
Et pourtant, ces hommes ne méritent qu’un blâme léger ; car c’est peut-être en cherchant Dieu et voulant le trouver, qu’ils se sont égarés :
plongés au milieu de ses œuvres, ils poursuivent leur recherche et se laissent prendre aux apparences : ce qui s’offre à leurs yeux est si beau !
Encore une fois, ils n’ont pas d’excuse.
S’ils ont poussé la science à un degré tel qu’ils sont capables d’avoir une idée sur le cours éternel des choses, comment n’ont-ils pas découvert plus vite Celui qui en est le Maître ?


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,26-37.
Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ;
cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. »
[…] Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »


Textes de l’Évangile au quotidien

La dernière parole de Jésus, dans l’Évangile, est effrayante pour les uns, énigmatique pour les autres. Tous les hommes meurent un jour ou l'autre, mais ne seront dévorés par les vautours, les hyènes et autres charognards que celles et ceux qui auront adhéré à n'être fondamentalement qu'un corps de chair animé par de curieuses énergies électriques et un cœur qui n'est somme toute qu'une sorte de pompe.

Parmi nous, il y a des personnes qui se considèrent comme telles : à l’adolescence, j’ai connu une jeune fille qui avait peur de traverser la rue, qui prenait de grandes précautions dans la traversée d'un carrefour. Son extrême prudence dans ses mouvements m'avait fort intrigué.... Je lui avais posé la question et sa réponse m'avait très étonné, moi qui n'avais que dix-sept ans et qui m'étais déjà amusé à passer d'une maison à l'autre en franchissant des corniches ! Sa réponse m'avait stupéfié : "Non ! m'avait-elle répondu avec une affreuse grimace : "Nous ne sommes que le corps que nous avons !" Mes parents m'avaient baptisé, fait suivre le catéchisme ... et je dois dire que je n'ai jamais oublié ni compris ce "drôle de réalisme" que vivait cette jeune fille - puisse-t-elle avoir trouvé Dieu !

Notre prêtre a parlé de différentes considérations que les humains entretiennent à leur propre sujet, avec l'influence des nouvelles idéologies ... mais je ne tiens pas à répéter tout cela. Ma joie de ce matin, je risquerais de la perdre ! Et pour rejoindre la leçon des lectures de ce jour : aucun des êtres qui croient ne sont destinés à mourir, puisqu'ils aiment et sont capables d'aimer même ceux qui voudraient leur mort. Chacune de nos vies tient tout entière, non pas tant dans la connaissance de Dieu, mais dans l'amour qui nous anime à demeurer dans le sien, par la miséricorde pratiquée envers tous...


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Exerçons notre foi par la miséricorde !

Message non lu par etienne lorant » sam. 14 nov. 2015, 15:55

Samedi de la 32e semaine du temps ordinaire

Livre de la Sagesse 18,14-16.19,6-9.
Un silence paisible enveloppait toute chose, et la nuit de la Pâque était au milieu de son cours rapide ; alors, du haut du ciel, venant de ton trône royal, Seigneur, ta Parole toute-puissante fondit en plein milieu de ce pays de détresse, comme un guerrier impitoyable, portant l’épée tranchante de ton décret inflexible.
Elle s’arrêta, et sema partout la mort ; elle touchait au ciel et marchait aussi sur la terre.
La création entière, dans sa propre nature, était remodelée au service de tes décrets, pour que tes enfants soient gardés sains et saufs.
On vit la nuée recouvrir le camp de son ombre, on vit la terre sèche émerger là où il n’y avait eu que de l’eau ; de la mer Rouge surgit un chemin sans obstacles et, des flots impétueux, une plaine verdoyante.
C’est là que le peuple entier, protégé par ta main, traversa en contemplant des prodiges merveilleux. Ils étaient comme des chevaux dans un pré, ils bondissaient comme des agneaux et chantaient ta louange, Seigneur : tu les avais délivrés.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,1-8.
Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.”
Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »



Textes de l’Évangile au quotidien


Pourquoi Jésus fait-il s'associer la question de la foi à des questions de justice ? Une partie de la réponse tient au fait que les juifs qui l'écoutent conçoivent leur relation à Dieu sur la pratique de la justice. Ils se disent : "Si je suis juste dans mon attitude, dans mes actions, dans mes relations avec autrui, alors Dieu jugera lui aussi en ma faveur". Mais ce système de compréhension ne met en œuvre, dans l'homme, qu'une toute petite partie de son être. Et pour ne soulever que cette question : quelle est la manifestation suprême de la justice ? Est-ce la sanction immanquable des actes comme des pensées ? S'il en est ainsi, celles et ceux qui pardonnent, ou qui condamnent mais sans appliquer la sentence, ceux-là ne sauraient être appelés des justes. On aura tôt fait de les appeler des "faibles", des "petits cœurs d'artichaut", voire des personnes peu sûres, peu recommandables...

La première lecture nous rappelle un détail aussi charmant que révélateur. En effet, ce passage du livre de la Sagesse ne rappelle pas seulement que la mer s'est trouvée fendue pour laisser traverser le peuple, mais il précise que non seulement ils l'ont traversée, mais aussi que pas un seul n'a risqué un rhume dans cette aventure ! Car c'est bien de la terre sèche que les juifs ont vu émerger devant eux - et non seulement cela, mais encore : "un chemin sans obstacle et une plaine verdoyante".

Ce qui signifie simplement que la justice divine n'a que très peu en commun avec la justice humaine. Car le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour. Et la justice de Dieu suppose d'abord que nous soyons nous aussi capables de pardonner à quiconque nous a fait du mal. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !

Il nous faut donc exercer notre foi par une justice de la miséricorde, car cet exercice nous fera ressembler à notre propre Juge !

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par mandonnaud paul » sam. 14 nov. 2015, 20:01

https://fr.news.yahoo.com/attentats-%C3 ... .html?vp=1
Ce garçon sauver par son portable est le frère d'une des cuisinière de la"bonne assiette"du collectif 87 ,une personne très gentille et efficace ou je sers le samedi, Ce samedi à 12 h 30 il lui a téléphoné pour la rassurer devant nous durant le service et il a dit qu'il avait rejoint sa famille mais d'avoir été couvert du sang et des débris du corps du terroriste et de voir sa tête devant lui,la profondément choqué mais s'est un miracle.
Amitiés
Paul de Limoges

Notre seule arme sera notre amour de l'humanité,notre passion de la justice et de la paix.Joseph Wresinski
Devant toutes ces menaces,convertissons nous,mettons notre âme en état de rejoindre Dieu,ayons recoure a la miséricorde et confessons nous !!! Continuons de servir et d'agir avec courage dans nos œuvres de charités et d'accueille,vis a, vis des jeunes mettons en place plus de créations de travail avec plus de justice et de partage , allons vers ceux qui sont seul et on peur !!!
http://reflexions.mandonnaud.net/liturg ... 1-2015.php

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Témoigner de sa foi, c'est témoigner de sa joie

Message non lu par etienne lorant » lun. 16 nov. 2015, 11:48

Lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

Premier livre des Maccabées 1,10-15.41-43.54-57.62-64.
De leur descendance surgit un homme de péché, Antiocos Épiphane, fils du roi Antiocos le Grand. Il avait séjourné à Rome comme otage, et il devint roi en l’année 137 de l’empire grec.
À cette époque, surgirent en Israël des hommes infidèles à la Loi, et ils séduisirent beaucoup de gens, car ils disaient : « Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent. En effet, depuis que nous avons rompu avec elles, il nous est arrivé beaucoup de malheurs. »
Ce langage parut judicieux,
et quelques-uns, dans le peuple, s’empressèrent d’aller trouver le roi. Celui-ci leur permit d’adopter les usages des nations.
Ils construisirent un gymnase à Jérusalem, selon la coutume des nations ;
ils effacèrent les traces de leur circoncision, renièrent l’Alliance sainte, s’associèrent aux gens des nations, et se vendirent pour faire le mal.
Le roi Antiocos prescrivit à tous les habitants de son royaume de ne faire désormais qu’un seul peuple, et d’abandonner leurs coutumes particulières. Toutes les nations païennes se conformèrent à cet ordre.
En Israël, beaucoup suivirent volontiers la religion du roi, offrirent des sacrifices aux idoles, et profanèrent le sabbat.
Le quinzième jour du neuvième mois, en l’année 145, Antiocos éleva sur l’autel des sacrifices l’Abomination de la désolation, et, dans les villes de Juda autour de Jérusalem, ses partisans élevèrent des autels païens.
Ils brûlèrent de l’encens aux portes des maisons et sur les places.
Tous les livres de la Loi qu’ils découvraient, ils les jetaient au feu après les avoir lacérés.
Si l’on découvrait chez quelqu’un un livre de l’Alliance, si quelqu’un se conformait à la Loi, le décret du roi le faisait mettre à mort.
Cependant, beaucoup en Israël résistèrent et eurent le courage de ne manger aucun aliment impur.
Ils acceptèrent de mourir pour ne pas être souillés par ce qu’ils mangeaient, et pour ne pas profaner l’Alliance sainte ; et de fait, ils moururent.
C’est ainsi que s’abattit sur Israël une grande colère.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,35-43.
Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route.
Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait.
On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. »
Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. »
À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.


Textes de l’Évangile au quotidien

Parmi tous les juifs qui avaient adhéré aux coutumes et aux pratiques des nations voisines, y compris celles des Grecs, seuls les Macchabées sont demeurés fidèles de bout en bout, quitte à subir le martyre.

L’Évangile, avec ce merveilleux témoignage de foi de l'aveugle, nous parle des mêmes choses. Les textes nous disent : ce qui ne peut se voir est plus important que tout ce que nous pouvons toucher, manier, consommer. Il a plu à notre prêtre de nous montrer comment le premier mouvement de l'aveugle le replace aussitôt directement dans une toute autre vie, un mode d'existence tout à fait neuf. L'homme est devenu tout autre.

Pour conclure, notre prêtre nous a parlé du martyre comme étant un témoignage joyeux de sa foi. Cela m'a paru quelque exagéré, mais en employant les noms qu'il a cités sur mon moteur de recherche, j'ai trouvé immédiatement ceci :

http://www.fides.org/fr/news/23486-VATI ... kmbE7-V3Gs
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Joie pour les coeurs qui cherchent Dieu

Message non lu par etienne lorant » mar. 17 nov. 2015, 11:01

Mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

Deuxième livre des Maccabées 6,18-31.
Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force.
Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. (...) C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice.
Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité.
Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. »
Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
Entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vaislui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »


Textes de l'Evangile au quotidien

Pour rien au monde, pour rien en ce monde, le vieil Eléazar ne se serait prêté à une comédie afin d'échapper à la souffrance et à la mort. Sa fin prochaine ne représente pas, pour lui, une déchéance finale, mais l'aboutissement ultime de sa démarche vers la perfection. Après toutes les autres épreuves, voici la dernière: il ne va certes pas se renier à ce moment, car c'est tout son cheminement, tout ce qu'il a cru, tout ce qu'il a vécu, tout ce qu'il a aimé et tout ce qu'il a déjà enduré qu'il renierait. En réalité, cette exécution simplifie sa fin et elle est un gain plutôt qu'une perte.

Ne nous y trompons pas, nous a dit le prêtre : tous les martyrs chrétiens ont considéré les mêmes choses et sont partis pour le supplice non dans la terreur, non dans la panique, mais dans la Joie d'avoir accédé au but. Évidemment que le corps se rebelle, mais n'ont-ils pas appris, durant des années, à rendre leur chair docile et obéissante ?

Eléazar est au bout de sa course, tandis que celle de Zachée commence. Et le point commun entre les deux textes se retrouve : le dernier pas en avant d'Eléazar, il l'accomplit avec la même Joie que celle qui entraîne ce publicain, cet homme d'argent et de pouvoir, à renoncer à cette existence "qui paie bien" mais qui ronge l'âme. Quelle joie que de pouvoir recevoir Jésus chez lui ! Car il était perdu et il est retrouvé, il était morte et il revient à la vie. Conclusion de notre prêtre: la vraie foi ne se nourrit jamais des apparences, mais progresse d'une vérité à une vérité plus haute - et de même: la joie de croire et de manifester sa foi.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Dieu laisse toute liberté aux hommes

Message non lu par etienne lorant » mer. 18 nov. 2015, 11:28

Mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Deuxième livre des Maccabées 7,1.20-31.
En ces jours-là, sept frères avaient été arrêtés avec leur mère. À coups de fouet et de nerf de bœuf, le roi Antiocos voulut les contraindre à manger du porc, viande interdite.
Leur mère fut particulièrement admirable et digne d’une illustre mémoire : voyant mourir ses sept fils dans l’espace d’un seul jour, elle le supporta vaillamment parce qu’elle avait mis son espérance dans le Seigneur.
Elle exhortait chacun d’eux dans la langue de ses pères ; cette femme héroïque leur parlait avec un courage viril :
« Je suis incapable de dire comment vous vous êtes formés dans mes entrailles. Ce n’est pas moi qui vous ai donné l’esprit et la vie, qui ai organisé les éléments dont chacun de vous est composé.
C’est le Créateur du monde qui façonne l’enfant à l’origine, qui préside à l’origine de toute chose. Et c’est lui qui, dans sa miséricorde, vous rendra l’esprit et la vie, parce que, pour l’amour de ses lois, vous méprisez maintenant votre propre existence. »
Antiocos s’imagina qu’on le méprisait, et soupçonna que ce discours contenait des insultes. Il se mit à exhorter le plus jeune, le dernier survivant. Bien plus, il lui promettait avec serment de le rendre à la fois riche et très heureux s’il abandonnait les usages de ses pères : il en ferait son ami et lui confierait des fonctions publiques.
Comme le jeune homme n’écoutait pas, le roi appela la mère, et il l’exhortait à conseiller l’adolescent pour le sauver.
Au bout de ces longues exhortations, elle consentit à persuader son fils.
Elle se pencha vers lui, et lui parla dans la langue de ses pères, trompant ainsi le cruel tyran : « Mon fils, aie pitié de moi : je t’ai porté neuf mois dans mon sein, je t’ai allaité pendant trois ans, je t’ai nourri et élevé jusqu’à l’âge où tu es parvenu, j’ai pris soin de toi.
Je t’en conjure, mon enfant, regarde le ciel et la terre avec tout ce qu’ils contiennent : sache que Dieu a fait tout cela de rien, et que la race des hommes est née de la même manière.
Ne crains pas ce bourreau, montre-toi digne de tes frères et accepte la mort, afin que je te retrouve avec eux au jour de la miséricorde. »
Lorsqu’elle eut fini de parler, le jeune homme déclara : « Qu’attendez-vous ? Je n’obéis pas à l’ordre du roi, mais j’écoute l’ordre de la Loi donnée à nos pères par Moïse.
Et toi qui as inventé toutes sortes de mauvais traitements contre les Hébreux, tu n’échapperas pas à la main de Dieu.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,11-28.
En ce temps-là, comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même.
Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
Le premier se présenta et dit : “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.”
Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.”
Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.”
À celui-là encore, le roi dit : “Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ; alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
On lui dit : “Seigneur, il a dix fois plus !
– Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” »
Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.



Textes de l'Evangile au quotidien

Dans la première lecture comme dans la seconde, il y a jugement, salut ou condamnation. Mais ces points communs sont comme "la toile de fond" d'une pièce de théâtre sur le mode de la tragédie.

La fidélité des sept enfants - le chiffre sept indique autant la multitude que la perfection (entre autres significations possibles) - manifeste avant tout l'attachement des juifs à leur mode de croyance, mais aussi de jugement. Ces sept enfants représentent tout aussi bien le système de la génération : on fait partie du peuple élu parce qu'on est de la descendance d'Abraham. Et mourir en fidélité à l'Alliance l'emporte sur toute autre considération. Dans l'histoire rapportée ici, la mère ne propose pas de donner sa vie pour que ses enfants gardent la leur.

Jésus met également en scène un jugement. Mais ce n'est pas le serviteur paresseux qui est mis à mort, mais ceux qui refusent de reconnaître la royauté du Christ. A la fin, toutes celles et tous ceux qui, devant l'évidence, continueront de nier la divinité du Christ ... seront mis au rang des ennemis de Dieu. Eux aussi verront le Seigneur, mais ils le rejetteront d'eux-mêmes. Dieu ne maudit rien de sa création, mais la créature est tout à fait libre de choisir - comme nous le voyons déjà : la négation, la haine, les violences, la destruction, la mort....et finalement l'enfer plutôt que le paradis.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

Message non lu par mandonnaud paul » mer. 18 nov. 2015, 23:08

Et de Paul de Limoges.méditation pour l'évangile de demain
LUC 19,41-44
(en année impaire 1er livre des martyrs d'israel 2,15-29 ps 49)
(en année paire Apocalypse de St Jean 5,1-10 Ps 149)

41 Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
42 « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
43 Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; 44 ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »___Luc.

Avec Dieu, il y a un temps d'offrande de la grâce de conversion, puis, si nous avons résisté et fermé notre cœur, nous sommes laissés aux pesanteurs des sentiments humains non régénérés, et viennent les épreuves, les guerres et les catastrophes dues à nos instincts pervertis par nos péchés.Ce temps de miséricorde le pape Jean-paul II en sanctifiant saint Faustine et en instituant la fête le dimanche après Pâques de la miséricorde nous a donnait la grâce de le vivre en allant chacun se confesser et se remettre a sa miséricorde avec humilité avec le pape François avec l'année de la miséricorde du 8 décembre nous donne un temps de conversion puis ce ce temps va finir et le temps de la justice et jugement de la fin, dont le Dieu le Père seul connait l'heure, approche ......Paul.

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Combien de Macchabées parmi nous les fidèles ?

Message non lu par etienne lorant » jeu. 19 nov. 2015, 11:23

Jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire

Premier livre des Macchabées 2,15-29.
En ces jours-là, les hommes envoyés par le roi pour contraindre les gens à l’apostasie arrivèrent dans la ville de Modine pour y organiser des sacrifices.
Beaucoup en Israël allèrent à eux ; Mattathias et ses fils vinrent à la réunion.
Les envoyés du roi prirent la parole pour dire à Mattathias : « Tu es un chef honoré et puissant dans cette ville, soutenu par des fils et des frères.
Avance donc le premier, et exécute l’ordre du roi, comme l’ont fait toutes les nations, les hommes de Juda et ceux qui sont restés à Jérusalem. Alors, toi et tes fils, vous serez les amis du roi. Toi et tes fils, vous serez comblés d’argent, d’or et de cadeaux nombreux. »
Mattathias répondit d’une voix forte : « Toutes les nations qui appartiennent aux États du roi peuvent bien lui obéir en rejetant chacune la religion de ses pères, et se conformer à ses commandements ; mais moi, mes fils et mes frères, nous suivrons l’Alliance de nos pères. Que le Ciel nous préserve d’abandonner la Loi et ses préceptes !
Nous n’obéirons pas aux ordres du roi, nous ne dévierons pas de notre religion, ni à droite ni à gauche. »
Dès qu’il eut fini de prononcer ces paroles, un Juif s’avança en présence de tout le monde pour offrir le sacrifice, selon l’ordre du roi, sur cet autel de Modine.
À cette vue, Mattathias s’enflamma d’indignation et frémit jusqu’au fond de lui-même ; il laissa monter en lui une légitime colère, courut à l’homme et l’égorgea sur l’autel.
Quant à l’envoyé du roi, qui voulait contraindre à offrir le sacrifice, Mattathias le tua à l’instant même, et il renversa l’autel.
Il s’enflamma d’ardeur pour la Loi comme jadis Pinhas contre Zimri.
Alors Mattathias se mit à crier d’une voix forte à travers la ville : « Ceux qui sont enflammés d’une ardeur jalouse pour la Loi, et qui soutiennent l’Alliance, qu’ils sortent tous de la ville à ma suite. »
Il s’enfuit dans la montagne avec ses fils, en abandonnant tout ce qu’ils avaient dans la ville.
Alors, beaucoup de ceux qui recherchaient la justice et la Loi s’en allèrent vivre au désert,


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant :
« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »



Textes de l'Evangile au quotidien


Les Maccabées qui ont refusé l’apostasie en combattant et en mourant au supplice pour ne pas rompre l'Alliance... ont eu des enfants qui ont poursuivi la transmission de leur foi par le système des générations : juifs de pères en fils ! Mais une fidélité qui prétend passer au-delà ils s'y sont tellement attachés qu'ils n'ont pas reconnu le Christ. Pourtant, que de merveilles et que de grands signes d'amour n'ont-ils pas reçus de la part de Dieu en Jésus-
Christ ! Multiplications des pains, guérisons multiples, jusqu'à la résurrection de Lazare :
lorsque l'on demeure sceptique à ce point-là, il n'y a plus d'issue au refus de croire.

"Et le mot macchabée est ainsi entré dans le langage courant et est demeuré jusqu'à nos jours: un macchabée, c est un cadavre !". Le prêtre a dit cela tout en nous rappelant que nous-mêmes, si nous limitons notre pratique aux sacrements en Église,
nous risquons fort bien de n'être plus que ces "sépulcres blanchis" que Jésus a dénoncés !

Mais il convient d'enraciner notre foi par des signes extérieurs qui sont la miséricorde pratiquée en vers les pauvres, les malheureux, les malades, les vieillards abandonnés... Et même si nous nous limitons à prier pour les personnes que nous croisons sur notre chemin, a encore ajouté le prêtre, cette prière ne sera pas perdue.

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Le Verbe en sa demeure

Message non lu par etienne lorant » ven. 20 nov. 2015, 11:17

Vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Premier livre des Maccabées 4,36-37.52-59.
En ces jours-là, Judas et ses frères déclarèrent : « Voilà nos ennemis écrasés, montons purifier le Lieu saint et en faire la dédicace. »
Toute l’armée se rassembla, et ils montèrent à la montagne de Sion.
Le vingt-cinquième jour du neuvième mois, de grand matin,
les prêtres offrirent le sacrifice prescrit par la Loi sur le nouvel autel qu’ils avaient construit.
On fit la dédicace de l’autel au chant des hymnes, au son des cithares, des harpes et des cymbales. C’était juste l’anniversaire du jour où les païens l’avaient profané.
Le peuple entier se prosterna la face contre terre pour adorer, puis ils bénirent le Ciel qui avait fait aboutir leur effort.
Pendant huit jours, ils célébrèrent la dédicace de l’autel, en offrant, dans l’allégresse, des holocaustes, des sacrifices de communion et d’action de grâce.
Ils ornèrent la façade du Temple de couronnes d’or et de boucliers, ils en restaurèrent les entrées et les salles et y replacèrent des portes.
Il y eut une grande allégresse dans le peuple, et l’humiliation infligée par les païens fut effacée. Judas Maccabée décida, avec ses frères et toute l’assemblée d’Israël, que l’anniversaire de la dédicace de l’autel serait célébré pendant huit jours chaque année à cette date, dans la joie et l’allégresse.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,45-48.
En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait.


Textes de l'Evangile au quotidien

Judas Macchabée a réussi à lever une armée, il a triomphé de l'occupant, rétabli le culte et instauré une nouvelle fête en souvenir de l'épreuve supportée dans la fidélité à Dieu.

Hélas, nous a dit le prêtre, c'est la même fidélité qui a conduit à des pratiques strictement rituelles, organisées comme l'on fait de spectacles et des chorégraphies. Tout doit être parfait, depuis l'ornement des autels jusqu'à l'habillement des participants, les textes lus et les réponses des fidèles, les agenouillements, les relèvements, la collecte, etc. Avec espièglerie, l'abbé a ajouté avec une certaine ironie: "Faîtes donc l'expérience d'une messe intégriste. Tout y est orchestré comme sur du papier à musique... mais le débit de lecture est tel qu'il vous faudra un peu d'entraînement pour le suivre !"

Jésus déclare :"Ma maison est une maison de prière". Il cite ainsi le prophète Isaïe, au chapitre 56. Mais le seul fait de dénoncer le détournement du lieu de culte en "une caverne de bandits", suffit pour lui valoir une première condamnation à mort.
Cependant, Jésus reviendra chaque jour enseigner dans le temple, car Il y est chez lui de pleine autorité. Personne ne pourra l'en empêcher, car n'est-Il pas dans sa maison ?


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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