Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2014-2015)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Le témoignage qui sauve

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 janv. 2015, 10:40

Vendredi après l'Épiphanie

Première lettre de saint Jean 5,5-13.

Bien-aimés, qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
C’est lui, Jésus Christ, qui est venu par l’eau et par le sang : non pas seulement avec l’eau, mais avec l’eau et avec le sang. Et celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit, car l’Esprit est la vérité.
En effet, ils sont trois qui rendent témoignage,
l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois n’en font qu’un.
Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur, puisque le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il rend à son Fils.
Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu possède en lui-même ce témoignage. Celui qui ne croit pas Dieu, celui-là fait de Dieu un menteur, puisqu’il n’a pas mis sa foi dans le témoignage que Dieu rend à son Fils.
Et ce témoignage, le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils.
Celui qui a le Fils possède la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie.
Je vous ai écrit cela pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,12-16.
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main et le toucha en disant : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour tous un témoignage. »
De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.


Textes de l'Evangile au quotidien

Celui qui est venu par l’eau et par le sang, c’est bien Jésus-Christ : il est passé par l’eau du baptême, mais outre le baptême, il est passé par la mort en versant son sang. Et c’est l’Esprit qui lui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité. Ainsi il y a trois témoins : l’Esprit, l’eau et le sang ; et les trois sont d’accord.

De sorte que si quelqu'un possède en lui ce témoignage, il est rendu capable des mêmes œuvres que le Seigneur a accomplies durant son pèlerinage terrestre. Mais on rétorquera bien vite : "Des guérisons immédiates de lépreux, la science n'en a certainement pas reconnues beaucoup ! Cependant, du point de vue de Dieu, quelle est la lèpre de l'homme qui le conduit à la mort ? Est-ce la maladie physique ou bien la lèpre du péché ?

Pour moi qui vois chaque jour passer certains alcooliques profonds, je dirais facilement : il y a des formes de "pourrissement de l'être", qui commencent par l'intérieur de l'âme et qui finissent par faire périr le corps. Mais je vois aussi des gens très riches, intelligents, qui peuvent discuter de tout, mais qui échouent lamentablement à persuader leurs proches qu'ils n'ont pas peur de la mort - car en réalité, ils se sont réduits à n'aimer qu'eux-mêmes. Quel gâchis !

Cependant, le plus petit d'entre nous, avec la foi, peut en sauver beaucoup par la prière et le témoignage d'une vie sans éclat mais fidèle à la prière et aux sacrements.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Idolâtrie ou participation à la Grâce

Message non lu par etienne lorant » sam. 10 janv. 2015, 12:06

Samedi après l'Épiphanie

Première lettre de saint Jean 5,14-21.

Bien-aimés, voici l’assurance que nous avons auprès de Dieu : si nous faisons une demande selon sa volonté, il nous écoute.
Et puisque nous savons qu’il nous écoute en toutes nos demandes, nous savons aussi que nous obtenons ce que nous lui avons demandé.
Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui n’entraîne pas la mort, il demandera, et Dieu lui donnera la vie, – cela vaut pour ceux dont le péché n’entraîne pas la mort. Il y a un péché qui entraîne la mort, ce n’est pas pour celui-là que je dis de prier.
Toute conduite injuste est péché, mais tout péché n’entraîne pas la mort.
Nous le savons : ceux qui sont nés de Dieu ne commettent pas de péché ; le Fils engendré par Dieu les protège et le Mauvais ne peut pas les atteindre.
Nous savons que nous sommes de Dieu, alors que le monde entier est au pouvoir du Mauvais.
Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu nous donner l’intelligence pour que nous connaissions Celui qui est vrai ; et nous sommes en Celui qui est vrai, en son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle.
Petits enfants, gardez-vous des idoles.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,22-30.
En ce temps-là, Jésus se rendit en Judée, ainsi que ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison.
Or, il y eut une discussion entre les disciples de Jean et un Juif au sujet des bains de purification.
Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui.
Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite.
Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue
.


Textes de l’Évangile au quotidien

Ces textes sont très intéressants, et enrichissants, pour quiconque prend soin de les lire avec en esprit le dessein de Dieu. D'une part, dans l’Évangile, nous voyons Jean baptiser en même temps que Jésus. Ce Juif qui pose à Jean la question concernant les rites de purification, ce pourrait être chacun de nous. Car Dieu, dans son Amour pour l'homme, ne veut pas accomplir seul le projet du Salut. Il tient à sa collaboration et quel bonheur c'est pour le chrétien de se sentir appelé à une œuvre aussi extraordinaire ! Dieu est grand dans son humilité. On pourra dire que j’exagère, mais je maintiens: Dieu n'impose le bonheur à personne, mais il invite tout homme et toute femme à entrer dans Son projet de parfait bonheur, qui aboutit en béatitude éternelle.

C'est bien cette découverte extraordinaire, accompagnée d'une joie tout aussi extraordinaire, lorsque Jean répond : "L'ami de l'époux se tient là, il entend la voix de l'époux et il en est tout joyeux - telle est ma joie: elle est parfaite !" Si chacun et chacune d'entre nous pouvaient se rendre compte un instant combien le Seigneur attend notre accord, notre participation à Son dessein, ma joie elle aussi, rejaillirait en moi comme au jour de ma conversion. Au commencement, je n'y ai vu que mon salut, puis j'ai compris que désormais, je ne garderai ma joie qu'en essayant de la partager avec tous.

Je n'élude pas cette question du péché qui entraîne une mort définitive. Quel est le péché capable de nous envoyer tout droit en enfer ? Eh bien, c'est justement le refus net et ensuite réaffirmé, systématique de ce bonheur (qui est tout entier joie, amour et énergie aussi) que Dieu nous apporte en Jésus-Christ. Cela me paraît impossible, mais il faut être prudents, puisque nous demeurons pécheurs... Le péché qui conduit à la mort, c'est celui qui nous fait revenir à nos anciennes idolâtries, dont la première est l'argent. L'argent dont découlent l'appétit de pouvoir, l'assouvissement de toutes les pulsions instinctives, le jeu des idéologies, l'attrait de la renommée, etc.

Ce n'est pas pour rien que Jésus a dénoncé le diable comme étant "Mammon", l'esprit des richesses. La richesse en elle-même peut être un don de Dieu - bien sûr ! - mais l’esprit des richesses est un esprit toujours au travail, un esprit qui travaille continuellement à l'accroissement de la richesse. Et cela, c'est de l'idolâtrie et le détournement complet du dessein de Dieu. Méfions-nous !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Commecement de la mission de Jésus

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 janv. 2015, 11:14

Lundi de la 1re semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 1,1-6.

À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ;
mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ;
et il est devenu bien supérieur aux anges, dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du leur.
En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? Ou bien encore : Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ? À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu
.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,14-20.
Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs.
Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets.
Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.



Textes de l’Évangile au quotidien

Dans le style très "direct" qui est le sien (mais qui oblige souvent le lecteur à s'impliquer personnellement), saint Marc débute son évangile et j'ai retrouvé remarquable le choix de la Liturgie de placer en première lecture, la première lettre aux Hébreux.

Et ce qu'il déclare d'emblée dans épître, que Jésus est bien homme et aussi fils de Dieu, et qu'il possède la même autorité que celle du Père, cela se voit dans sa prise de décision: Jean a été arrêté et donc "les temps sont accomplis". Le moment est venu pour lui d'aller proclamer l’Évangile. Sans un adieu, mais avec une forte incitation à la conversion, il quitte le lieu où il baptisait et prend directement la direction de la Galilée. Et Simon, André, puis Jacques et Jean, ne prennent pas le temps de la réflexion, ce laps de temps qui, la plupart du temps, sert à formuler en esprit de mauvaises raisons pour ne pas "plonger dans l'inconnu" derrière Jésus.

Bien sûr, cela m'a rappelé, une fois de plus, toutes les directions dans lesquelles je me suis lancé lors de ma propre conversion. C'est d'ailleurs dans cette démarche que vont se lancer André et Jean, pour lui demander: "Où demeures-tu ?"

Naturellement, Jésus demeure un jour ici et un jour ailleurs. Ainsi, en n'arrêtant jamais de Le chercher auprès de prêtres, de moines, de laïques et jusqu'à des religieuses polonaises, j'ai fini par réaliser que je suis allé partout où j'ai été conduit. La frustration m'a servi d'aiguillon chaque fois que je me suis cru parvenu à quelque chose. C'est comme avec les événements de ces derniers jours : ils nous montrent que nous ne pouvons nous permettre de dire : "Arrêtons-nous ici et prenons du repos". Pas question, nous irons jusqu'au bout derrière le Maitre.


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La foi toujours éprouvée

Message non lu par etienne lorant » mar. 13 janv. 2015, 18:48

Mardi de la 1re semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 2,5-12.

Car ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir, dont nous parlons.
Un psaume l’atteste en disant : Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?
Tu l’as abaissé un peu au-dessous des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur ;
tu as mis sous ses pieds toutes choses.
Quand Dieu lui a tout soumis, il n’a rien exclu de cette soumission. Maintenant, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis ;
mais Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l’expérience de la mort, c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous.
Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ; c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances, celui qui est à l’origine de leur salut.Car celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, doivent tous avoir même origine ; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères,
quand il dit : Je proclamerai ton nom devant mes frères, je te chanterai en pleine assemblée
,

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,21-28.
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.


Textes de l’évangile au quotidien

Quel être est supérieur à l'homme, sinon le Christ qui pourtant s'est fait homme, c'est-à-dire aussi : Dieu-même et aussi l'Esprit saint ? Ce que Jésus est venu apporter et à l'humanité , à chaque homme en particulier, c'est une semence d'éternité, et l’éternité elle-même - et la participation constante à l’œuvre divine.
Dans l'épisode d'aujourd'hui, c'est un démon lui-même qui en donnera le témoignage, mais seulement ce qu'il connaît. Iil dit bord ce qu'il ne peut dire que devant Dieu, c'est-à-dire : la vérité. Il se met à crier :" Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu." Mais Jésus n'entre pas dans un dialogue, il le chasse aussitôt. Or, Jésus est bien le saint de Dieu, mais aussi Dieu lui-même. Et ce qu'il apporte est de loin supérieur à la chute des démons ! Ce que Jésus apporte à l'homme c'est la collaboration au dessein de Dieu.

La Liturgie ne se trompe donc pas du tout en esquissant dans ce texte le projet de Dieu en Jésus-Christ.

Je sais bien qu'il est difficile de croire en une destinée aussi extraordinaire. Et c'est difficile, certes, mais heureux et heureuses ceux et celles qui croiront !

Aujourd'hui, je me réjouis avec les convertis et les converties qui sont dans la peine car ils et elles espéraient avancer plus vite, mais se retrouvent jusqu'à douter que le Seigneur les ai choisis. Je voudrais les encourager et dire que "c'est normal". J'en ai fait l'expérience : le Seigneur, pour un temps, laisse les convertis en proie aux assauts des démons (jalousie, envie, sentiments d'injustice, apparente indifférence, etc) mais en réalité, Il ne cesse de veiller sur eux.

Je n'ai plus aucun lien avec la congrégation ND de la miséricorde divine - mais ma foi a augmenté.

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Apprenons à demeurer dans l'Amour

Message non lu par etienne lorant » jeu. 15 janv. 2015, 18:49

Jeudi de la 1re semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 3,7-14
.
!
Frères, veillez à ce que personne d’entre vous n’ait un cœur mauvais que le manque de foi sépare du Dieu vivant.
Au contraire, encouragez-vous les uns les autres jour après jour, aussi longtemps que retentit l’« aujourd’hui » de ce psaume, afin que personne parmi vous ne s’endurcisse en se laissant tromper par le péché. Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous maintenons fermement, jusqu’à la fin, notre engagement premier.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,40-45.
En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.




Textes de l’Évangile au quotidien


Ce que m'inspirent les textes d'aujourd'hui, c'est bien que l’Évangile, et la foi dans le Christ, doivent se vivre dans l'immédiat du jour à vivre, du prochain à rencontrer, d'un secours à apporter, d'un réconfort confiant. Il faut que retentisse toujours l'"Aujourd'hui"du Psaume qui nous a été donné.

Jésus sait très bien que le lépreux qu'il a purifié ne saura pas attendre pour aller à la rencontre des siens et leur annonce l'extraordinaire nouvelle de sa guérison - une guérison immédiate, instantanée. Mais, qu'à cela ne tienne, si ce n'est pas Jésus qui va aux foules, ce sont les foules qui vont à Lui.

Quant à nous, dans ce temps de ténèbres - que j'imagine (depuis l'attentat en France) comme une fumée noire qui approcherait pour engloutir toutes choses, suivons le conseil de l'apôtre: restons fermes, jusqu'à la fin, attaché à notre engagement premier. Cette pensée ne me quitte pas et je suis sorti de mon lit de convalescent (j'ai fait une bronchite) pour la partager. Efforçons-nous de demeurer dans la prière, l'action de grâce, "sans crainte ni trouble au visage".


Jésus, j'ai confiance en Toi !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La foi d'autrui, source de salut

Message non lu par etienne lorant » ven. 16 janv. 2015, 11:20

Vendredi de la 1re semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 4,1-5.11.

Frères, craignons, tant que demeure la promesse d’entrer dans le repos de Dieu, craignons que l’un d’entre vous n’arrive, en quelque sorte, trop tard. Certes, nous avons reçu une Bonne Nouvelle, comme ces gens-là ; cependant, la parole entendue ne leur servit à rien, parce qu’elle ne fut pas accueillie avec foi par ses auditeurs.
Mais nous qui sommes venus à la foi, nous entrons dans le repos dont il est dit : Dans ma colère, j’en ai fait le serment : On verra bien s’ils entreront dans mon repos ! Le travail de Dieu, assurément, était accompli depuis la fondation du monde,
comme l’Écriture le dit à propos du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de tout son travail.
Et dans le psaume, de nouveau : On verra bien s’ils entreront dans mon repos !
Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, afin que plus personne ne tombe en suivant l’exemple de ceux qui ont refusé de croire.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,1-12.
Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison.
Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes :
« Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements?
Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. » Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »


Textes de l'Evangile au quotidien

Les textes de ce jour ne font que me renforcer dans la représentation qui m'était venue un jour, au sujet de cette même scène (de la guérison du paralytique).

Cette descente de la civière , au travers du toit de la maison de Pierre, m'avait fait songer à la descente d'un cercueil dans son tombeau. Le tombeau qui, certainement, comme il est écrit aujourd'hui dans la lettre aux Hébreux, est considéré comme le lieu du repos des âmes.

Dans la scène de l’Évangile, le paralytique se retrouve directement au pied de Jésus qui va d'abord (c'est un signe important: lui remettre ses péchés à cause de la foi que ses proches lui ont manifesté. Franchement, cela m'a fait penser aux funérailles d'une de mes tantes: car nous étions vraiment tous recueillis et priants lors de l'enterrement ! Dans la suite du récit, Jésus va faire se relever le paralytique, comme il le fera plus tard pour son ami Lazare.

Cependant, fondamentalement, comme il est écrit dans l’Épître, la parole entendue ne sert à rien, si elle n'est pas accueillie avec foi. Tout repose donc sur la foi. Or, de ce temps-ci, comme l'exercice de la foi me paraît essentiel !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Clarté et profondeur du regard de Dieu

Message non lu par etienne lorant » sam. 17 janv. 2015, 11:52

Samedi de la 1re semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 4,12-16.

Frères, elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.
En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a traversé les cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché. Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours
.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,13-17.
En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre.
Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »



Textes de l’Évangile au quotidien

Cet éloge de la parole de Dieu, dans la lettre aux Hébreux, m'a touché profondément le cœur et et l'esprit, car effectivement, il n'est absolument rien de moi qui puisse demeurer caché au regard de mon Seigneur. Je dirais même, en tant que commerçant, que ce "regard fixé sur mon âme" m'empêchera de rechercher "la bonne affaire" au détriment de certains de clients naïfs ou peu informés. Car, comme le dit encore l'apôtre : "Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard". Je ne peux donc pas séparer mon activité professionnelle de la recherche d'une vie juste - ce qui est tout à fait cohérent.

Et, à la fin de l’Évangile, lorsque Jésus répond aux scribes : "Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs", il signifie en fait que ceux qui s'estiment justes eux-mêmes sont dans l'ignorance complète de ce qui est de la justice et de la fausseté.

C'est un chemin toujours difficile pour quiconque choisit la voie que le Seigneur propose, car il nécessite de chercher toujours à clarifier son regard, comme ses pensées, comme son cœur.

.

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le temps et les temps de l'appel

Message non lu par etienne lorant » sam. 17 janv. 2015, 19:35

Deuxième dimanche du temps ordinaire

Premier livre de Samuel 3,3b-10.19.

En ces jours-là, le jeune Samuel était couché dans le temple du Seigneur à Silo, où se trouvait l’arche de Dieu.
Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : « Me voici ! »
Il courut vers le prêtre Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher. » L’enfant alla se coucher.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. »
Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant,
et il lui dit : « Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” » Samuel alla se recoucher à sa place habituelle.
Le Seigneur vint, il se tenait là et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. »

Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 6,13c-15a.17-20.
Frères, le corps n’est pas pour la débauche, il est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps ;
et Dieu, par sa puissance, a ressuscité le Seigneur et nous ressuscitera nous aussi.
Ne le savez-vous pas ? Vos corps sont les membres du Christ. Vais-je donc prendre les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Absolument pas !
Celui qui s’unit au Seigneur ne fait avec lui qu’un seul esprit.
Fuyez la débauche. Tous les péchés que l’homme peut commettre sont extérieurs à son corps ; mais l’homme qui se livre à la débauche commet un péché contre son propre corps.
Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes,
car vous avez été achetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps
.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,35-42.
En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.



Textes de l'Evangile au quotidien

Les textes de ce dimanche nous parlent tous de l'élection des âmes par le Seigneur. Chacune a sa particularité: Pierre deviendra le Roc, Jean sera l'homme des visions, André sera un intercesseur puis un apôtre - après avoir suivi Jean le Baptiste, c'est André qui conduit Pierre à Jésus, devint lui-même apôtre et connut le martyre.

Ce qui m'interpelle le plus, ce sont les mots simples que Jésus emploie. Il dit: "Venez et vous verrez". Ce qui implique, de la part de chaque âme qui se sent appelée, à s'avancer avec confiance sans pouvoir connaître où cette démarche la conduira. Il en est ainsi pour nous tous, pour les hommes comme pour les femmes. Il n'y a pas de programme pré-établi, il n'y a pas de "schéma" qui vaille pour tous. C'est un peu mystérieux, bien sûr, cela comporte le risque d'avancer le pas à chaque étape, sans savoir où ce pas nous conduira.

Au cours de cette dernière semaine, durant laquelle se sont produits les évènements des attentats en France, j'ai vécu plus la maladie que l'écoute des media. Bref, cette semaine fut pour moi, avant tout, la découverte qu'il me faut désormais délaisser ma "carrière" de bouquiniste au profit d'une autre recherche. J'ai un chemin à suivre que je ne connais pas bien encore. Mais, en tout cas, au plus fort de mes malaises, la semaine écoulée, j'ai ressenti, dans la prière, que j'avais mieux à faire désormais. Chercher à faire "tourner" mon commerce de la manière la plus efficace possible jusqu'à la retraite... j'ai autre chose dont m'occuper, pour le Seigneur, pour Jésus.

Je me suis demandé si, parmi vous, d'autres n'ont pas ressenti la même impression. Répondez-moi, si vous avez, vous aussi, éprouvé qu'un changement s'imposait.

Bon dimanche !

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant

Message non lu par Anne » sam. 17 janv. 2015, 19:43

Je me questionne souvent là-dessus aussi, mais c'est réellement diffus : il y a des moments où il y a comme des "flash" et je me dis : "Tiens, c'est peut-être ça!" mais c'est très, très diffus...

À peu près tout ce qui me semble "clair" présentement, c'est le rôle que je joue ici et en paroisse en étant "marguillère".

C'est dire ! :s
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant

Message non lu par etienne lorant » lun. 19 janv. 2015, 11:33

Anne a écrit : le rôle que je joue ici et en paroisse en étant "marguillère".
On a toujours l'impression que le rôle qu'on a pu trouver n'est "vraiment pas grand chose". J'ai ressenti cela en participant aux réunions de la paroisse: je ne servais qu'à signer comme témoin que les autres avaient bien discuté le budget et l'avaient signé eux aussi... mais à présent que je ne circule plus en voiture, j'ai remis ma démission, et j'entends dire que mon remplacement n'est pas chose facile... D'un point de vue spirituel, c'est tant mieux si nous avons le sentiment d'être des "serviteurs inutiles"...

:saint:
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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A vin nouveau, outres neuves !

Message non lu par etienne lorant » lun. 19 janv. 2015, 11:34

Lundi de la 2e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 5,1-10.

Tout grand prêtre est pris parmi les hommes ; il est établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ; il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés.
Il est capable de compréhension envers ceux qui commettent des fautes par ignorance ou par égarement, car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ; et, à cause de cette faiblesse, il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés comme pour ceux du peuple.
On ne s’attribue pas cet honneur à soi-même, on est appelé par Dieu, comme Aaron.
Il en est bien ainsi pour le Christ : il ne s’est pas donné à lui-même la gloire de devenir grand prêtre ; il l’a reçue de Dieu, qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré,
car il lui dit aussi dans un autre psaume : Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité.
Pendant les jours de sa vie dans la chair, il offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect.
Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance
et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel,
car Dieu l’a proclamé grand prêtre de l’ordre de Melkisédek.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,18-22.
En ce temps-là, comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vint demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent- ils pas ? »
Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner.
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »



Textes de l’Évangile au quotidien

Tant la première lecture que l’Évangile nous montrent comment, par l'incarnation du Messie, la relation de l'homme à Dieu est profondément transformée et poussée à sa perfection. "Grand prêtre de l'ordre de Melchisédech" est une formule assez mystérieuse pour frapper l'esprit des Hébreux auxquels s'adresse l’Épitre. En effet, ce prêtre mystérieux apparût à Abraham en apportant du pain et du vin et était déjà désigné comme "prêtre du Très-Haut". Si donc Dieu a proclamé Jésus "grand prêtre de l’ordre de Melchisédech", c'est qu'il n'y a personne au-dessus de lui. Et la conception même du sacrifice pour le pardon des fautes est transformée.

C'est le même bouleversement Jésus évoque lors de sa rencontre avec les pharisiens. Ces derniers, comme les disciples de Jean, continuent à devoir jeuner et offrir des sacrifices non seulement pour le peuple, mais aussi pour le pardon de leurs propres fautes.
Mais il en va différemment pour les disciples du Christ car, en Lui, les anciennes pratiques sont devenues inutiles. Le Christ est lui-même, le prêtre, l'autel et le sacrifice. Tout s'accomplit "par Lui, avec Lui et en Lui". Nous représentons-nous bien quel allègement cela représente, pour tout homme, dans sa relation à Dieu ?

La formule, brève, lapidaire, par laquelle Jésus conclut son enseignement : "A vin nouveau, outres neuves" me touche tout particulièrement par sa force, son dynamisme. Elle me rappelle cette autre parole : "Voici que je fais toutes choses nouvelles".
Et je prie: en ce temps de ténèbres, de violences et de chaos, "Jésus, que ma joie demeure !"

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Coeur qui aime ne dort jamais

Message non lu par etienne lorant » mar. 20 janv. 2015, 11:33

Mardi de la 2e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 6,10-20.

Frères, Dieu n’est pas injuste : il n’oublie pas votre action ni l’amour que vous avez manifesté à son égard, en vous mettant au service des fidèles et en vous y tenant. Notre désir est que chacun d’entre vous manifeste le même empressement jusqu’à la fin, pour que votre espérance se réalise pleinement ; ne devenez pas paresseux, imitez plutôt ceux qui, par la foi et la persévérance, obtiennent l’héritage promis.
Quand Dieu fit la promesse à Abraham, comme il ne pouvait prêter serment par quelqu’un de plus grand que lui, il prêta serment par lui-même, et il dit : Je te comblerai de bénédictions et je multiplierai ta descendance.
Et ainsi, par sa persévérance, Abraham a obtenu ce que Dieu lui avait promis.
Les hommes prêtent serment par un plus grand qu’eux, et le serment est entre eux une garantie qui met fin à toute discussion ;
Dieu a donc pris le moyen du serment quand il a voulu montrer aux héritiers de la promesse, de manière encore plus claire, que sa décision était irrévocable.
Dieu s’est ainsi engagé doublement de façon irrévocable, et il est impossible que Dieu ait menti. Cela nous encourage fortement, nous qui avons cherché refuge dans l’espérance qui nous était proposée et que nous avons saisie.
Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire
où Jésus est entré pour nous en précurseur, lui qui est devenu grand prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,23-28.
Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. »
Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »


Textes de l’Évangile au quotidien

Il y a dans toute vie spirituelle un combat de persévérance à mener, car si cette lutte n'a pas lieu, même le bien que nous avons pu accomplir peut se retrouver perdu et n'aura pas servi au salut de notre âme. Ces mots ne sont pas agréables à lire et il est certain que les Hébreux auxquels s'adresse l'épître du jour, auront eu, eux aussi, du mal à les accepter. eux aussi, de les découvrir. Éprouver le même empressement au service d'autrui, pour l'amour de Dieu, qu'au premier jour où la foi nous a illuminés... ce serait l'idéal, bien sûr, mais un idéal n'est-il pas lui aussi quelque chose que l'on poursuit toujours ?

En outre, ce labeur sur soi-même, le Seigneur lui-même le soutient. C'est ce qui ressort du bref épisode des épis de blés arrachés par les disciples un jour de sabbat : ceux-ci n'ont pas eu à ouvrir la bouche que Jésus avait déjà répondu aux pharisiens. Il y a quelques jours, je me suis retrouvé à me plaindre de solitude, mais une parole que j'avais entendu est venue de suite à mon secours: "Quiconque désire aimer vraiment, se retrouve toujours à vouloir servir". De sorte que si l'exaltation des premiers temps peut s'éclipser de temps à autre, il reste que l'Amour touche aussi l'intelligence et la volonté. Ainsi, quiconque aime Dieu se retrouve toujours à servir, d'une façon ou d'une autre. Et c'est un mouvement non réfléchi, qui est issu, directement, d'un cœur que la foi a conquis.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La foi contredit es jugements humains

Message non lu par etienne lorant » mer. 21 janv. 2015, 11:00

Mercredi de la 2e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 7,1-3.15-17.

Frères, Melkisédek était roi de Salem, prêtre du Dieu très- haut ; il vint à la rencontre d’Abraham quand celui- ci rentrait de son expédition contre les rois ; il le bénit, et Abraham lui remit le dixième de tout ce qu’il avait pris. D’abord, Melkisédek porte un nom qui veut dire « roi de justice »; ensuite, il est roi de Salem, c’est-à-dire roi « de paix », et à son sujet on ne parle ni de père ni de mère, ni d’ancêtres, ni d’un commencement d’existence ni d’une fin de vie ; cela le fait ressembler au Fils de Dieu : il demeure prêtre pour toujours.
Les choses sont encore beaucoup plus claires si cet autre prêtre se lève à la ressemblance de Melkisédek
et devient prêtre, non pas selon une exigence légale de filiation humaine, mais par la puissance d’une vie indestructible.
Car voici le témoignage de l’Écriture : Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité
.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,1-6.
En ce temps- là, Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée. On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser.
Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. »
Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale. Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.



Textes de l’évangile au quotidien

Fin de la démonstration que fait l'apôtre dans cette épître aux Hébreux, dans laquelle est citée - et ce n'est certes pas par hasard: "l'exigence légale de la filiation humaine". Car c'est bien cela qui, dans l'esprit et la conscience des lecteurs, fait obstacle à une adhésion de foi qui ne sera plus fondée sur des évaluations et des règles, mais sur un mouvement de tout l'être: par l'acte de foi, l'amour et l'espérance.

La guérison de l'homme à la main atrophiée, dans la synagogue, un jour de sabbat, place elle aussi la foi au-dessus de toute autre considération. En effet, les observateurs, qui espéraient un geste de Jésus - qui permettrait de pouvoir l'accuser d'un "geste médical" un jour de sabbat... n'assisteront qu'à un acte de foi de la part du malade lui-même. Jésus, en effet, ne touche pas le malade, mais il lui dit simplement d'étendre sa main. Ne vous vient-il pas à l'esprit que cet homme, en toute logique, aurait pu répondre: "Mais comment veux-tu que je fasse ce que tu demandes !" Mais il a cru à l'injonction de Jésus de tendre la main et c'est sa foi qui a permis la guérison.

Ce qui me frappe, personnellement, c'est qu'aussitôt, plutôt que de de se réjouir de cette surprenante guérison d'un malade, les adversaires de Jésus (qui pourtant se détestaient entre eux) vont se réunir (déjà ?) pour chercher une bonne occasion pour faire mourir Jésus. Cette férocité des pharisiens m'étonnait autrefois, mais avec le temps, puis en considérant les événements qui se bousculent sur les écrans de télévision, ces dernières semaines... il me faut bien reconnaître que la "pâte humaine" demeure toujours aussi malléable, si prompte à changer de cœur. Je prie que mon propre cœur ne se laisse pas émouvoir, car la foi n'est pas une émotion.

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La religion : une relation personnelle

Message non lu par etienne lorant » jeu. 22 janv. 2015, 11:56

Jeudi de la 2e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 7,25-28.8,1-6.

Frères, Jésus est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les cieux.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,7-12.
En ce temps- là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent.
De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.



Textes de l’Évangile au quotidien

Notre prêtre n'ayant pas désiré s'étendre sur la leçon théologique concernant le Christ, je n'ai retenu que le passage qui m'a inspiré personnellement. Car c'est la reconnaissance personnelle du Seigneur et la relation individuelle qui en découle qui vont fonder une vie de relation à Dieu. Or, rien ne diffère un homme qui prie, d'un autre qui ne prie pas. Les signes extérieurs ont bien sûr leur utilité, mais la foi est une relation qui se poursuit, pratiquement de bout en bout, dans l'invisible.

Sur ce thème, l'image de Jésus, monté dans la barque pour éviter d'être écrasé par la foule, est tout à fait remarquable, car il est ainsi comme sur une scène vers laquelle tous les regards convergent. Également remarquables sont la diversité de la foule, constituée de personnes venus de tous les horizons. A elle seule, l'intervention des démons qui se jettent aux pieds de Jésus comme pour l'adorer mériterait tout un commentaire, car cette "reconnaissance immédiate" de la divinité vaut peut-être pour les idoles (ou pour les rois, les présidents et les vedettes), mais non pour Jésus que chacun est conduit à découvrir dans une relation tout à fait intime et personnelle.

Nous n'étions plus que quatre fidèles ce matin. Peut-être à cause du froid ? Mais j'étais le seul venu à pieds. Peut-être à cause du doute mais aussi de la crainte que font peser les menaces d'attentats, ainsi que le dénigrement des religions ? Je ne saurais pas le dire. Je ne pourrais pas dire que j'y suis venu parce que j'avais besoin d'y être. Mais je suis reparti avec cette joie qui me confère de la force également - ainsi que j'en ai témoigné souvent.



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L'Homélie du Pape François

« Jésus, Saveur et Intercesseur » dans l’homélie matinale du Pape



(RV) Le Pape a expliqué, lors de sa messe matinale dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, jeudi, que le peuple de Dieu trouve dans le Seigneur « un espoir, parce que sa façon d’agir, d’enseigner, touche le cœur, parvient au cœur, car il a la force de la parole de Dieu ». François s’est appuyé sur l’Evangile du jour dans lequel une grande multitude de gens suivent le Christ.

« Le peuple voit qu’en Jésus les promesses sont accomplies, a poursuivi le Saint-Père. Le peuple était un peu ennuyé par la manière des docteurs de la loi d’enseigner la foi, leurs commandements et préceptes n’atteignant pas le cœur des gens ».

La foule accourt vers Jésus pour être guérie, elle cherche son propre bien. « Nous ne pouvons jamais suivre Dieu avec une pureté d’intention dès le début, détaille le Souverain Pontife. Le cheminement sert à purifier cette intention ».

Mais la chose la plus importante n’est pas que Jésus guérisse ou que ses mots arrivent au cœur des gens, selon le Pape, mais ce que dit la lettre aux Hébreux : « Christ peut parfaitement sauver ceux qui, par Son intermédiaire, se rapprochent de Dieu ». « Jésus sauve et il est l’intercesseur, commente François, ce sont les deux paroles clé, le début du salut. Le plus important, c’est qu’Il sauve, cela est la force de notre foi ».

Et cela est toujours d’actualité : « tous les jours, Jésus intercède, Il prie pour nous continuellement », affirme le Saint-Père. « Souvent, imagine-t-il, on oublie – “Jésus, c’est fini, Il est monté au ciel, Il nous a envoyé le Saint-Esprit, fin de l’histoire”. Non ! A chaque instant, Jésus intercède. »

http://www.news.va/fr/news/jesus-saveur ... ie-matinal
Dernière modification par etienne lorant le ven. 23 janv. 2015, 12:21, modifié 1 fois.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La grande mutation de l'Alliance

Message non lu par etienne lorant » ven. 23 janv. 2015, 11:10

Vendredi de la 2e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 8,6-13.

Frères, le service qui revient à notre grand prêtre se distingue d’autant plus que lui est médiateur d’une alliance meilleure, reposant sur de meilleures promesses.
En effet, si la première Alliance avait été irréprochable, il n’y aurait pas eu lieu d’en chercher une deuxième.
Or, c’est bien un reproche que Dieu fait à son peuple quand il dit : Voici venir des jours, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle.
Ce ne sera pas comme l’Alliance que j’ai faite avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte : eux ne sont pas restés dans mon alliance ; alors moi, je les ai délaissés, dit le Seigneur.
Mais voici quelle sera l’Alliance que j’établirai avec la maison d’Israël quand ces jours-là seront passés, dit le Seigneur. Quand je leur donnerai mes lois, je les inscrirai dans leur pensée et sur leurs cœurs. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
Ils n’auront plus à instruire chacun son concitoyen ni chacun son frère en disant : « Apprends à connaître le Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands.
Je serai indulgent pour leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés.
En parlant d’Alliance nouvelle, Dieu a rendu ancienne la première ; or ce qui devient ancien et qui vieillit est près de disparaître.



Psaume 85(84),8.10.11-12.13-14.
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
et donne-nous ton salut.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.




Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,13-19.
En ce temps-là, Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui,
et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
avec le pouvoir d’expulser les démons.
Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –,
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,
André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.


Textes de l'Evangile au quotidien

L'alliance nouvelle que Dieu veut conclure avec son peuple - mais aussi l'étendre à tous les peuples - ne sera plus fondée sur un système de lois, lequel implique un mode de justice en vue de maintenir la paix. Le défaut de cette alliance réside dans la malice de l'homme qui, par ses raisonnements, son intelligence et son habileté, parvient toujours à détourner la loi à son avantage et rend la justice aveugle à ses actions mauvaises. Ah, combien de statues représentent, encore de nos jours, la justice comme étant aveugle: ses yeux sont bandés pour indiquer son impartialité... Quelle présomption, quelle naïveté !

0utre ces défauts, il faut aussi considérer que le système ainsi instauré ne concernait que le peuple d'Israël, alors que Dieu est créateur et père pour toutes les nations et tous les peuples. Pour citer le psaume, il est très rare en effet que la justice et la paix s'embrassent ! Chez les hommes, il y a toujours un mécontent, un cœur lésé, un dommage à venger.

L’Évangile de ce jour montre l'accomplissement de la volonté divine par la loi inscrite dans les cœurs. Notre prêtre nous a fait remarquer que les noms sont changés - ce qui évoque une nouvelle création. Il y avait douze tribus, il y a désormais douze hommes dont les noms changent et les noms changent puisque ces hommes deviennent autres que ce qu'ils étaient.
Quant à Judas Iscariote, celui qui livra Jésus, peut-on dire qu'il échappe à cette forme de "nouvelle création" de l'homme ?
Eh bien, non. Il n'a pas non plus été choisi parce qu'il était prédestiné de tout temps à devenir le traître - et d'ailleurs, ce qualificatif au sujet de Judas, a disparu des premiers textes.

Si Judas a livré Jésus, c'est parce qu'il s'est montré hésitant, c'est du fait qu'il a laissé le doute s'insinuer en lui. Il représente pour nous - et aussi parmi nous, car cela vaut encore pour notre temps: les hommes et les femmes qui embrassent la foi, mais qui reculent devant des circonstances de vie, et qui finissent par abandonner la charité - cette charité qui nous conduit, tous et toutes, à devoir nous renoncer. Toute la nuance est là : on ne renonce pas à son droit à cause de la justice, mais on renonce au droit et à la justice par le pardon accordé - pour l'amour de Dieu, à qui nous a fait du mal...

Et tout est dit.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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