Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2012-2013)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Jésus au bord du lac de Galilée

Message non lu par etienne lorant » jeu. 24 janv. 2013, 11:31

Le jeudi de la 2e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 7,25-28.8,1-6.
Jésus est en mesure de sauver d'une manière définitive ceux qui s'avancent vers Dieu grâce à lui, car il vit pour toujours, afin d'intercéder en leur faveur.

Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.17.

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice dans
la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.

Mais tu seras l'allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,7-12.
Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac ; et beaucoup de gens, venus de la Galilée, le suivirent ; et aussi beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon avaient appris tout ce qu'il faisait, et ils vinrent à lui.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu'il ne soit pas écrasé par la foule.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et criaient : « Tu es le Fils de Dieu ! » Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.


Ces textes sont tout à la gloire de Jésus. Ils me font le sentir en pleine effervescence de l'Esprit - j'ai employé le mot effervescence, mais le mot jaillissement me vient aussi aux lèvres. Son activité est prodigieuse et ne cesse de se dérouler, au point qu’il est obligé de faire tenir une barque sur le lac, à proximité, afin de pouvoir s'y réfugier dans le cas où se produirait un mouvement de foule.

Sur ce dernier détail, il y a quelque chose d'important à dire et je remercie à mon tour le 'mouvement de l'Esprit' qui vient de me le souffler: le Seigneur accomplit des miracles et des signes au bord du lac de Galilée au point que l'on vient de partout pour le voir et simplement toucher son vêtement. Mais il a besoin d'une barque s'y réfugier en cas de danger ? Comment est-ce possible, puisque même les démons ne peuvent lui résister - ils se prosternent à contre-coeur, à contre-vouloir, dirais-je, mais ils ne peuvent faire autrement !
Alors pourquoi cette précaution toute humaine ?

En réalité, il est vrai que le Seigneur n'eût aucun besoin d'un tel refuge... s'il ne s'en tenait strictement à n'accomplir de miracles que pour les hommes et aucun pour lui-même.

Même dans le passage de Luc où Jésus échappe miraculeusement à une mise à mort par les membres de la synagogue de Nazareth, il me semble bien que c'est le Père - ou alors un ange envoyé par le Père qui est intervenu. Voici ce que dit le texte :

"29 Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
30 Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin".

Dans tout l’Évangile, c'est bien le seul passage que je connais où une intervention surnaturelle a protégé Jésus devant le péril. En tapant le verset 30 sur mon moteur de recherche (*), j'ai trouvé une interprétation qui m'a plu: puisque les gens de Nazareth n'ont pas été capables de le reconnaître, en même temps comme vrai homme et comme vrai Dieu, Jésus passe son chemin au milieu d'eux car les gens de Nazareth se sont eux-mêmes empêchés de le reconnaître... C'est un très bon commentaire, qui m'interpelle aussi, car suis-je vraiment capable de reconnaître Jésus dans le malheureux que je puis aider ?

(*) Pour ce commentaire:
[+] Texte masqué
http://www.vazy-jetecrois.com/spip.php?article532
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de la conversion de saint Paul

Message non lu par etienne lorant » ven. 25 janv. 2013, 15:42

Livre des Actes des Apôtres 22,3-16.
Paul, menacé de mort par les Juifs de Jérusalem, leur parlait ainsi : " Je suis Juif : né à Tarse, en Cilicie, mais élevé ici dans cette ville, j'ai reçu, à l'école de Gamaliel, un enseignement strictement conforme à la Loi de nos pères ; je défendais la cause de Dieu avec une ardeur jalouse comme vous le faites tous aujourd'hui.
J'ai persécuté à mort les adeptes de la Voie que je suis aujourd'hui ; je les arrêtais et les jetais en prison, hommes et femmes ; le grand prêtre et tout le conseil des Anciens peuvent en témoigner. Eux-mêmes m'avaient donné des lettres pour nos frères et j'étais en route vers Damas : je devais faire prisonniers ceux qui étaient là-bas et les ramener à Jérusalem pour qu'ils subissent leur châtiment.
Donc, comme j'étais en route et que j'approchais de Damas, vers midi, une grande lumière venant du ciel m'enveloppa soudain.
Je tombai sur le sol, et j'entendis une voix qui me disait : 'Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? '
Et moi je répondis : 'Qui es-tu, Seigneur ? - Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes. '
Mes compagnons voyaient la lumière, mais ils n'entendaient pas la voix de celui qui me parlait, et je dis : 'Que dois-je faire, Seigneur ? '
Le Seigneur me répondit : 'Relève-toi, va jusqu'à Damas, et là on t'indiquera tout ce qu'il t'est prescrit de faire. '
Comme je n'y voyais plus, à cause de l'éclat de cette lumière, mes compagnons me prirent par la main, et c'est ainsi que j'arrivai à Damas.
Or, Ananie, un homme religieux et fidèle à la Loi, estimé de tous les Juifs habitant la ville,
vint me trouver et, arrivé auprès de moi, il me dit : 'Saul, mon frère, retrouve la vue. ' Et moi, au même instant, je retrouvai la vue, et je le vis.
Il me dit encore : 'Le Dieu de nos pères t'a destiné à connaître sa volonté, à voir celui qui est le Juste et à entendre la parole qui sort de sa bouche.
Car tu seras pour lui, devant tous les hommes, le témoin de ce que tu as vu et entendu.
Et maintenant, pourquoi hésiter ? Lève-toi et reçois le baptême, sois lavé de tes péchés en invoquant le nom de Jésus. '


Psaume 117(116),1.2.
Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 16,15-18.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »



Il était possible de méditer cette conversion de Saül à partir de différents points de son témoignage. Notre prêtre a été inspiré par sa marche vers Damas. Saül était de Tarse, en Cilicie, il avait étudié à l'école de Gamaliel, personnage très connu à Jérusalem et il se rendait à Damas. Il y rencontrerait d'autres juifs, mais qui croyaient d'une autre façon que lui et d'une autre manière que les juifs de Jérusalem. La manière de pratiquer sa foi peut être réglementée, il y aura toujours des différences d'attitudes que nul ne saurait gommer. Et donc, avant même sa chute et sa vision, Saül ne pouvait faire autrement que tous les pèlerins: il se demandait ce qu'il allait trouver à son arrivée. Et l'homme ardent qui avait assisté au martyre d'Etienne en l'approuvant n'était déjà plus le même au moment où il approchait de la Damas.

Cette longue introduction d'homélie m'a laissé quelque peu sceptique, parce que j'ai beaucoup voyagé à l'étranger à l'époque où je cherchais ma propre foi, mais ce n'est pas en changeant de milieu que j'ai "trouvé mon chemin de Damas".

Par contre, ce qui m'a touché fortement, c'est la lourde chute de Saül. En se fiant au texte, nombreux les peintres qui ont représenté Saül tombant de cheval - mais il est quasi certain qu'il se déplaçait comme tout le monde à l'époque: à pieds... Et lorsqu'il dit : "Je tombai sur le sol", je me représente bien cette chute: elle a dû être pénible pour le corps comme pour l'esprit. Ce fut une "mise à terre", un choc profond, un abattement de tout l'être. Si je ressens ces choses, c'est que ma propre conversion a commencé ainsi: par la reconnaissance dépitée et profondément malheureuse de mon propre échec. Eh bien, en préalable à toute conversion, je suis persuadé que l'homme passe par cette épreuve qui est la perte de tous ses anciens points de repère, de ses convictions les mieux établies et même de ses affections les plus légitimes. Le Seigneur met "tout à plat", car ce que Lui propose est infiniment meilleur pour quiconque veut bien l'accepter.

La mort ne serait-elle pas aussi l'ultime étape de la conversion ? En tout cas, je me souviendrai jusqu'à ma dernière heure que ma conversion, en 1985, est survenue lorsque, tout un coup, j'ai réalisé qu'un énorme mensonge avait pesé durant des années sur tous mes choix. Car entre l'âge de quinze ans (quand j'avais quitté l'église) et ce dimanche du mois d'août de ma vingt-neuvième année, j'avais été persuadé que l'homme ne peut se réussir que par lui-même. Il n'y avait pas de choix. C'était une nécessité absolue. Et puis tout d'un coup, à mon réveil, j'étais redevenu l'enfant qui savait dire que la vérité est la vérité parce qu'elle fait du bien, et le mensonge est mensonge parce qu'il fait souffrir. Je me suis écroulé au bas de mon lit et quand j'ai relevé les yeux, j'étais juste au pied du crucifix que l'on m'avait offert à ma communion...

Et désormais, je chasse les certitudes humaines comme d'autres les démons - parce que les démons sont remplis de certitudes et ils voudraient bien y enchaîner les autres jusqu'au désespoir. Tandis que Jésus rend libre, il délivre, il ouvre la porte, il donne à manger et à boire et tout est libre !

Bonne fête à vous toutes et à vous tous !
!

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Mémoire des saints Timothée et Tite

Message non lu par etienne lorant » sam. 26 janv. 2013, 11:26

Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 1,1-5.
Moi, Paul, serviteur de Dieu, je m'adresse à toi, Tite, mon véritable enfant selon la foi qui nous est commune, moi qui suis Apôtre de Jésus Christ, chargé de conduire ceux que Dieu a choisis vers la foi et la connaissance de la vérité dans une religion vécue.
Je m'appuie sur l'espérance de la vie éternelle, promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas ;
au temps fixé, il a manifesté sa parole dans le message qui m'a été confié par ordre de Dieu notre Sauveur.
Je te souhaite grâce et paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Sauveur.
Si je t'ai laissé en Crète, c'est pour que tu finisses de tout organiser et que, dans chaque ville, tu institues des Anciens comme je te l'ai commandé
.

Psaume 96(95),1-2a.2b-3.7-8a.9-10a.
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,1-9.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous.


L'Evangile d'aujourd'hui correspond dans mon quotidien à deux petits évènements, qui pour moi sont importants. D'une part, je me suis réveillé tôt et au lieu d'éprouver de l'angoisse, qui est mon lot à chaque réveil, depuis vingt ans, j'ai éprouvé une douceur telle que je me suis rendormi. J'avais saisi mon chapelet, regardé le réveil qui indiquait 5h30, et commencé à prier. Ensuite, une grande douceur m'a envahi de toute part et je me suis rendormi pour me réveiller vers 9h00.

Le second incident est plus en rapport avec l’Évangile puisque, sur le chemin de la boutique, j'ai croisé Yves-Yvon (le sans-abri avec qui j'avais bavardé il y a quelques jours - et que j'avais appelé Bernard en le confondant avec un autre). Je l'ai fait monter en voiture et nous avons parlé de sa situation. Il se trouve qu'il a travaillé à la Ville, qu'il n'a pas la cinquantaine comme je le pensais, mais soixante-quatre ans. Je me suis dit que dans ce cas, ce cas précis, il y a certainement quelque chose de possible pour tirer cet homme de sa situation actuelle. Nous avons pris rendez-vous; il viendra à la boutique avec ses papiers, nous établirons un bilan de carrière et je lui taperai à l'ordinateur un courrier destiné au bourgmestre - mieux, il y demandera un rendez-vous.

Ce nouveau maïeur vient d'être élu et n'est pas du tout comme l'ancien. Je crois qu’Yves a de bonnes chances d'améliorer sa situation. De meilleures chances en tout cas que d'autres que je connais, qui ont des dossiers de surendettement catastrophique, principalement dû à une vie de traîne-bistrots et de coureurs de jupons: ce n'est pas du tout le genre, apparemment, puisqu'Yves pleure l'attitude de son épouse et de son fils. Or, ces derniers, n'auraient-ils pas envers lui un devoir de solidarité quelconque ? Je crois que ce dossier est bon et je vais m'y investir.

Nous allons donc nous revoir. En attendant, j'ai fait comme au cours des trois premières années de ma conversion: j'ai mis la main au portefeuille et lui ai filé un petit billet. Ce dernier geste m'a demandé de puiser dans le coeur de ma foi, je le confesse publiquement: l'avenir m'effraie et je souffre moi aussi de la tentation du repli dans ma coquille. Mais pour l'instant, joie, je reviens de vivre, ce matin, l'extraordinaire élan qui m'avait suscité auprès des jeunes désoeuvrés de mon quartier... dans les années 1985 - 1988 !

Vous me direz: quel rapport avec l’Évangile du jour ? Ne cherchez pas, allez tout droit aux derniers mots : "Le règne de Dieu est tout proche de vous !"
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Jésus accusé d'être un possédé

Message non lu par etienne lorant » lun. 28 janv. 2013, 11:10

L'accès au lien de l'Evangile au quotidien impossible ce matin. J'emploie l'accès de l'Aelf, Paris

On accuse Jésus d'être possédé du démon (Mc 3, 22-30)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir. Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.
Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits. Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur.
»


Ce blasphème contre l’Esprit Saint, c'est le blasphème contre ce qu'il y a de meilleur pour l'homme. C'est dire qu'est mal ce qui apporte la guérison, qu'est mauvais ce qui rend l'espoir au malheureux, qu'il vaut mieux perdre une vie plutôt que la sauver.

Dire que c'est par le chef des démons que Jésus expulse les démons, c'est aussi se servir de l'autorité que l'on possède - qui dans le cas des scribes est d'enseigner la vérité sur Dieu, pour se mettre d'un coup à faire le contraire et dire que désormais ce qui est vrai est faux.

Comme il est malheureux l'homme qui refusera la bouée de sauvetage qui peut le tirer du naufrage - mais combien plus malheureux encore celui qui lui aura dit: "Attention ! N'accepte rien de la main qui se tendra pour t'assister !"

Réfléchissons un peu pour savoir quelle époque nous vivons. Combien de vérités reconnues par tous comme vérités depuis le commencement du temps, n'est-on pas en train de remettre en question ?
Je viens de lire que, pour des raisons économiques, il faudrait désormais renvoyer chez eux des vieillards qui ont besoin d'être soignés. Ainsi, d'un côté, on a mis sur pieds des équipes de soins qui ont permis à nombre de personnes malades - dont une de mes tantes, de manifester une foi rayonnante au cours de leur fin de vie terrestre; de l'autre, on propose désormais l'euthanasie et le suicide assisté. Et La seule différence serait économique ?

Et que dire du "mariage pour tous" ?

Prenons donc garde car beaucoup de "sages" de notre époque sont de vrais démons.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La loi du Seigneur s'appelle délivrance

Message non lu par etienne lorant » mar. 29 janv. 2013, 15:09

Lettre aux Hébreux 10,1-10.
Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir.
Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau. Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus-Christ a faite de son corps, une fois pour toutes
.

Psaume 40(39),2.4ab.7-8a.10.11.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,31-35.
Comme Jésus était dans une maison, sa mère et ses frères arrivent. Restant au-dehors, ils le font demander. Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. »



Le point commun des trois textes de la Liturgie est, cette fois, très simple à relever: il s'agit pour l'homme d'accomplir la volonté de Dieu.

Les sacrifices d'animaux, si nombreux dans l'ancienne alliance, ce sont les hommes qui avaient décidé que c'était ce que Dieu voulait en réparation des péchés. Mais dans la vérité, non. Je me souviens de cette plainte issue du coeur de Dieu que le prophète Isaïe exclame dès sa première intervention:

Isaïe I, 11 :
"A quoi bon m'offrir tant de sacrifices ?dit le Seigneur.Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux,j'en suis rassasié. Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n'en veux plus.
Quand vous venez vous présenter devant moi,qui donc vous a demandé d'encombrer mes parvis ?
Cessez de m'apporter de vaines offrandes :l'encens, j'en ai horreur.Nouvelles lunes, sabbats, assemblées,je ne supporte plus ces fêtes sacrilèges.
Vos nouvelles lunes et vos solennités,je les déteste.Elles me sont un fardeauet je suis las de le porter.
Quand vous étendez les mains,je me voile les yeux.Vous avez beau multiplier les prières,je n'écoute pas :vos mains sont pleines de sang.
Lavez-vous, purifiez-vous,ôtez de ma vue vos actions mauvaises,cessez de faire le mal.
"

Le culte véritable consiste bien à accomplir la volonté de Dieu. Lorsque Jésus semble adresser une rebuffade à sa mère et aux gens de sa famille, il proclame encore la même chose: homme, femme, enfant, vieillard, étranger... peu importe: quiconque désire accomplir la volonté de Dieu devient la famille de Jésus.

Accomplir la volonté de Dieu, que l'Esprit Saint dévoile chaque jour à notre esprit, voici ce qui plait à Dieu, et c'est aussi ce qui nous délivre de toutes les lois que le monde prétend nous imposer. Dans son homélie, notre prêtre s'est fait un plaisir d'associer les lois promulguées par César du temps de Jésus à ces "lois fantaisistes" contre lesquelles les catholiques ont manifesté à Paris. Nous ne sommes liés qu'à la seule loi d'accomplir ce que Dieu veut et qu'il nous inspire par son Esprit. Mais quant aux autres lois, les règlements avec leurs multiples alinéa, les serments, les purifications, mais aussi : tous nos codes de comportement actuels, notre soumission aux écrans de télévision, nos idées préconçues sur l'amour, etc.... c'est ce qui pousse Jésus de dire encore :

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.
» (Matthieu 11, 28)

Cette délivrance nous touche, nous aussi - chacun et chacune d'entre nous, dès le moment de la conversion. Songez-y. Dans mon histoire personnelle, il en fut ainsi. Avant de renouer avec la foi, j'étais totalement soumis à la "loi de la réussite". Cette loi impliquait pour moi toute une façon de me comporter qui, en réalité, n'avait rien à voir avec ma nature profonde, laquelle était plutôt poète et sentimentale.

Avant ma conversion et mon retour à la vie chrétienne, je me croyais obligé de combattre le coeur qui, aujourd'hui, commande à ma bouche pour parler et à mes doigts pour écrire. Mais pas seulement à la parole et l'écriture: car même l'heure de mon coucher et mon repas du soir sont devenus fonction de mon rendez-vous matinal à l'Eucharistie. Et c'est ainsi que j'ai ma "double vie": celle que mes clients connaissent n'est vraiment que la partie visible de mon existence. Par contre, ceux qui me connaissent depuis les années 80 et ont entendu mon témoignage, ont pris position depuis longtemps: il y a ceux que je ne revois plus et ceux qui viennent me rendre visite, mais ne m'invitent plus à un repas en famille. Mais dans tous les cas, ma joie demeure.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La lampe et la mesure

Message non lu par etienne lorant » jeu. 31 janv. 2013, 16:12

Le jeudi de la 3e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 10,19-25.
Frères, c'est avec pleine assurance que nous pouvons entrer au sanctuaire du ciel grâce au sang de Jésus : nous avons là une voie nouvelle et vivante qu'il a inaugurée en pénétrant au-delà du rideau du Sanctuaire, c'est-à-dire de sa condition humaine.
Et nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui est établi sur la maison de Dieu.
Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure.
Continuons sans fléchir d'affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis.
Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à aimer et à bien agir.
Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l'habitude, mais encourageons-nous, d'autant plus que vous voyez s'approcher le Jour du Seigneur.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4,21-25.
Jésus disait encore à ses disciples cette parabole : « Est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N'est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
Car rien n'est caché, sinon pour être manifesté ; rien n'a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour.
Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous, et vous aurez encore plus. Car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. »



Les textes du jour sont remarquablement adaptés pour nous dire à tous de pratiquer notre foi sans faiblir. Saint Paul rappelle à l'ordre certains des fidèles qui délaissent les assemblées - car en les délaissant, on ne reçoit plus ni la grâce ni les forces nécessaires pour manifester le Christ en ce monde.

Quant à l’Évangile, ce que dit Jésus est un peu plus "pointu" encore - on pourrait dire: sévère, lorsqu'il parle de la mesure. La mesure dont nous servons à l'égard d'autrui, c'est celle-là qui servira pour nous. Ainsi devons nous, périodiquement, réajuster notre conduite et notre parole à la grandeur du salut qui nous a été offert.

Celui qui délaisse l'Eucharistie et les réunions de prière perd de sa force... autant que celui qui ne manque aucune cérémonie, mais dès sa sortie de l'Eglise regarde de haut le quidam qui passe devant lui: ce dernier risque fort de se voir un jour retirer ce qu'il croyait avoir !

Nous avons reçu la lumière d'En-Haut, la seule qui puisse pénétrer les ténèbres et que les ténèbres ne peuvent retenir. Et nous mettrions cette flamme sous le boisseau ? Nous n'oserions pas citer l’Évangile par "respect humain" devant nos connaissances ? Moi qui écris, je peux me réjouir - malgré une peine longuement endurée, depuis des années, d'avoir témoigné de ma foi au cours de repas entre amis auxquels j'étais invité. Cela m'a valu de ne plus être invité... mais séparément, l'un et l'autre, l'autre et l'une, viennent tout de même me rencontrer. Car tous s'accordent pour me dire : "Toi, en tout cas, tu ne changes pas d'idée !" D'ailleurs, écrirai-je sur plusieurs sites si j'avais continué, dans le quotidien, d'avoir plus souvent l'occasion de témoigner de ma foi ?

A propos de ce texte, je voudrais citer deux paroles qui me parlent directement: la première, citée de mémoire, c'est : "Il ne suffit pas de crier, Seigneur, Seigneur ! Mais il faut accomplir la volonté de mon Père" (Matth. 7); et la seconde est tirée d'une neuvaine à la Miséricorde divine - qui m'est très précieuse, du fait des difficultés que je rencontre avec mes factures et comment envisager les années de travail qu'il me reste. C'est cette déclaration de Jésus à sainte Faustine: "Ma fille, je t’assure un revenu permanent dont tu vivras. Ton devoir est d’avoir une complète confiance en Ma bonté, et Mon devoir est de te donner tout ce dont tu as besoin. Je me rends Moi-même dépendant de ta confiance ; si ta confiance en Moi est grande, Ma largesse n’aura pas de mesure” (P. J. 548).
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: La lampe et la mesure

Message non lu par gerardh » jeu. 31 janv. 2013, 17:34

________

Bonjour,

Sur "l'évangile du jour", je vous fais part d'un commentaire que j'ai posté sur un autre forum catholique : sur Marc 4, 21-25 (Discours en paraboles : la lampe ; la mesure)

Le boisseau peut représenter les affaires de la vie, et le lit, les aises et les plaisirs de la vie. On ne doit permettre ni à l’un ni à l’autre de cacher la lumière, comme on ne doit pas permettre aux soucis et aux richesses et aux « autres choses » d’étouffer la semence qui est semée. Avons-nous des oreilles pour entendre cela ? Laissons-nous briller la lumière de notre petite lampe ? Il n’y a rien de caché qui ne sera manifesté ; aussi est-il tout à fait certain que, si une lampe a été allumée, elle doit nécessairement briller. Si rien n’est manifesté, c’est parce qu’il n’y a rien à manifester.

Cette parabole est suivie de l’avertissement qui concerne ce que nous entendons. Les voies de Dieu dans son gouvernement des hommes font partie de ce sujet. De la mesure dont nous mesurerons il nous sera mesuré. Si vraiment nous entendons la parole de telle manière que nous nous en emparions, nous en aurons plus de profit. Sinon nous commencerons à perdre même ce que nous avions. En Luc 8:18, nous avons des déclarations semblables qui se rapportent à la « manière » dont nous entendons. Ici elles se rapportent à « ce que » nous entendons.

Bon nombre se sont vus enlever même ce qu’ils avaient en prêtant l’oreille à l’erreur. Ils ont entendu et entendu très attentivement, mais, hélas, ce qu’ils ont entendu n’était pas la vérité, et les a pervertis. Si, en passant par notre oreille, l’erreur est semée dans notre cœur, elle produira des fruits désastreux, et le gouvernement de Dieu le permettra et ne l’empêchera pas.


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Re: La lampe et la mesure

Message non lu par etienne lorant » jeu. 31 janv. 2013, 19:40

gerardh a écrit :________
Le boisseau peut représenter les affaires de la vie, et le lit, les aises et les plaisirs de la vie. On ne doit permettre ni à l’un ni à l’autre de cacher la lumière
J'aime beaucoup cette analyse - elle est tout à fait d'actualité ! Merci !
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Quatrième dimanche du temps ordinaire

Message non lu par etienne lorant » dim. 03 févr. 2013, 17:20

Livre de Jérémie 1,4-5.17-19.
Le Seigneur m'adressa la parole et me dit :
« Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t'ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les peuples. »
Lève-toi, tu prononceras contre eux tout ce que je t'ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c'est moi qui te ferai trembler devant eux.
Moi, je fais de toi aujourd'hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses chefs, à ses prêtres et à tout le peuple.
Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. Parole du Seigneur. »


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12,31.13,1-13.
Frères, parmi les dons de Dieu, vous cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.
Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit.
Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien.
Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.
La charité est longanime ; la charité est serviable ; elle n'est pas envieuse ; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ;
elle ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal ;
elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité.
Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout.
La charité ne passe jamais. Les prophéties ? elles disparaîtront. Les langues ? elles se tairont. La science ? elle disparaîtra.
Car partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie.
Mais quand viendra ce qui est parfait, ce qui est partiel disparaîtra.
Lorsque j'étais enfant, je parlais en enfant, je pensais en enfant, je raisonnais en enfant ; une fois devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant.
Car nous voyons, à présent, dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face. A présent, je connais d'une manière partielle ; mais alors je connaîtrai comme je suis connu.
Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité
.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,21-30.
Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays ! ' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin
.



Lorsque l'évangéliste Jean écrit: "Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reconnu", nous pensons d'abord au peuple juif qui attendait - et qui attend encore la venue du Messie.
Or, cette parole de Jean s'applique de manière encore plus pointue pour "les siens" qui étaient à Nazareth. Durant près dix-huit années, que l'on peut compter entre le moment de sa majorité religieuse (à douze ans) et le commencement de sa mission (à l'âge de trente ans), Jésus, charpentier et fils de charpentier, a participé aux célébrations du sabbat dans la synagogue de Nazareth. Choisir un texte de l'écriture, le lire et en faire un commentaire, il l'a fait très régulièrement chaque jour de sabbat : il devait y être bien connu.

Les gens de Nazareth ont donc été très étonné d'apprendre les paroles, les signes et les miracles accomplis par Jésus au bord du lac de Galilée. On attendait qu'il revienne. On l'attendait même de pied ferme: "Des miracles, des conversions ? Une pêche miraculeuse ? Allons donc, qu'est-ce que c'est ce "cinéma" ! Quand il reviendra, il faudra bien qu'il s'explique ! Nous, nous le connaissons, et toute sa famille aussi !" Forcément, les Nazaréens se disaient : "A nous, il ne pourra faire autrement que s'expliquer - et s'il affirme vraiment ce qu'on dit, il faudra bien qu'il nous en donne la preuve !"

Le voilà qui revient en effet. Ce qu'il va vivre en revenant à Nazareth, Jérémie et d'autres prophètes l'ont vécu avant lui. Aujourd'hui, dans un monde devenue la proie du rationalisme et des idéologies multiples, qu'un homme se déclare ouvertement croyant, inspiré par Dieu, destiné à consacrer sa vie au Seigneur... voilà quelque chose qui lui vaudra de perdre assez vite la plupart de ses anciennes relations. (Si j'en parle ainsi, c'est du fait qu'à ma conversion, j'ai commencé par perdre tous mes amis; et même chez les prêtres que je connaissais et que j'ai visités, je n'ai été reçu que brièvement. Aucun ne m'a donné le sacrement de réconciliation, car on estimait que j'étais malade - après tout, je déclarais avoir vu le Christ ! - et que mon cas relevait plutôt de la psychologie ou de la psychiatrie !)

Dans mon cas, j'ai fui ailleurs vers des prêtres, dans d'autres lieux, qui ne m'avaient pas connu au catéchisme et qui ne connaissaient pas ma famille. Jésus lui, va répondre et dire, somme toute, que "Nul n'est prophète en son pays". Et il devra échapper à un lynchage. Plus tard, à ses disciples, il dira : "S'ils n'ont pas accueilli ma Parole, ils n'accueilleront pas la vôtre".

Le rejet de Jésus par les gens de son village fait partie des moments de grande douleur dans la vie du Christ. Cet épisode fait partie aussi des douleurs de Marie ! Ce passage peut-être rapproché de ce que Matthieu dit au chapitre 10 de son Evangile:

« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d’homme juste recevra une récompense d’homme juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense."

Mais tout ceci, à l'époque que nous vivons, doit être pour nous le signe qu'en tenant bon dans la foi, nous aussi dans l'Amour, tel que saint Paul le décrit dans sa fameuse et extraordinaire tirade dans la première lecture. "La charité excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout"

Bon courage, confiance !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le possédé Gérasénien

Message non lu par etienne lorant » lun. 04 févr. 2013, 10:54

Lettre aux Hébreux 11,32-40.
Et, bien qu'ils aient tous reçu le témoignage de Dieu à cause de leur foi, ils n'ont pas connu la réalisation de la promesse. En effet, pour nous Dieu avait prévu mieux encore, et il ne voulait pas les faire arriver sans nous à la perfection.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 5,1-20.
Jésus et ses disciples arrivèrent sur l'autre rive du lac, dans le pays des Géraséniens.
Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme possédé d'un esprit mauvais sortit du cimetière à sa rencontre; il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l'attacher, même avec une chaîne ;
en effet on l'avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.
Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui et cria de toutes ses forces :
« Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t'adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! »
Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! »
Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays.
Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
Alors, les esprits mauvais supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »
Il le leur permit. Alors ils sortirent de l'homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils s'étouffaient dans la mer.
Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s'était passé.
Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et devenu raisonnable, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte.
Les témoins leur racontèrent l'aventure du possédé et l'affaire des porcs.
Alors ils se mirent à supplier Jésus de partir de leur région.
Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
Il n'y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »
Alors cet homme s'en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l'admiratio
n.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Est-il possible pour des hommes de notre culture, de cette génération d'après l'an 2000, de concevoir qu'un homme puisse être possédé par une légion de démons ? On dira: "Allons donc, ce sont uniquement des questions de psychiatrie, cela relève de la science." Mais dans le même temps, ce qui fut abomination autrefois est en passe d'être légalisé, de devenir la norme, c'est-à-dire: le normal. Détourner la nature de son développement naturel, ce n'est pas faire le mal, c'est faire oeuvre de créativité. En effet, il y a désormais divorce entre le bon sens et la science qui permet tout et est déclarée bonne à cause de ce pouvoir !

Dans cet épisode, il suffit que Jésus aborde avec la barque au pays des Géraséniens pour que le possédé vienne à lui. De la manière dont est rédigé le texte, on ne sait pas trop si ce sont les démons qui entraînent le possédé au pied de Jésus ou si c'est le possédé qui vient supplier d'être délivré de ses "occupants". C'est ainsi que, dans le texte de Marc, on passe brutalement du singulier au pluriel :

- "Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. » Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays."

Notre prêtre a orienté son homélie sur le fait que, chez les juifs "l'impureté va à l'impur": il est tout à fait logique que Jésus envoie les démons dans les porcs, puisque les porcs sont des animaux impurs que les juifs ne consomment pas. On en est toujours, pour se délivrer de son mal, à la pratique du bouc émissaire : on choisit un animal, on reporte sur lui ses fautes, on le sacrifie solennellement et l'on se rend pur ainsi.
Avec la venue de Jésus, il n'en est plus ainsi. C'est par la parole de Dieu et par la démarche de foi en cette parole que l'homme se purifie. Et une fois cette purification obtenue, il ne s'agit pas de se séparer d'autrui pour demeurer sous la protection de Dieu, mais au contraire, d'aller vers les autres et de porter témoignage, c'est-à-dire: transmettre aux autres la Parole qui délivre.

Ce changement dans le rapport à Dieu, saint Paul le souligne: c'est par l'apostolat, c'est par la transmission de la Parole du Christ que la foi atteint sa perfection. La foi est essentielle, mais supérieure encore est la foi que l'on transmet par son témoignage.
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Re: Le possédé Gérasénien

Message non lu par gerardh » lun. 04 févr. 2013, 13:28

Bonjour,

Voici quelques commentaires sur le passage de la Lettre aux Hébreux 11,32-40.

Le chapitre 11 des Hébreux donne des exemples de témoins de la foi. À partir du v. 32 il y en a une dernière liste abrégée. Nous y trouvons les juges, les rois, les prophètes, la grande nuée de témoins qui nous entoure, qui nous a précédés et qui nous attend pour entrer en possession des choses promises (v. 39, 40). À travers les temps les plus sombres, le flambeau de la foi, passé de mains en mains, ne s'est jamais éteint. Dieu seul connaît la liste de ces martyrs oubliés et Il la tient à jour. «Chacun a sa propre page à faire entrer dans le volume de la fidélité» (T.A.P.). L'armée de la foi compte des éclaireurs (ch. 11), un Chef prestigieux; nous en sommes l'arrière-garde. C'est aujourd'hui notre tour d'être engagés dans cette «course de relais».



Quelques commentaires sur l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 5,1-20.

Le Seigneur et les disciples abordent au pays des Gadaréniens ou de Géraséniens. La première personne qu'ils y rencontrent est un homme entièrement possédé par des démons qui le rendent furieux et indomptable. Réalité terrible, nous avons dans ce forcené le portrait moral de l'homme pécheur, jouet du diable, entraîné et tourmenté par ses passions brutales, demeurant dans la mort (les sépulcres), ne pouvant que se faire du mal à lui-même, et danger pour ses semblables. Ceux-ci avaient vainement tenté de le réduire à l’impuissance en le couvrant de chaînes, images des règles morales par lesquelles la société cherche à réfréner les débordements de la nature humaine.
Nous nous serions probablement écartés avec effroi et horreur d'une telle créature. Jésus ne s'en détourne pas. Au contraire, il va s'occuper de ce malheureux, non pour le lier de chaînes, comme l'avaient vainement essayé ses concitoyens, mais bien pour le délivrer de sa misère et de son esclavage.
Les habitants de la ville, eux, ne semblent retenir de ce miracle que la perte de leurs pourceaux! Sur leur demande le Seigneur s'en va, mais laisse maintenant derrière lui un témoin, et lequel? «Celui qui avait été démoniaque». — N'est-ce pas l'image du temps actuel? Rejeté par ce monde, Christ y maintient ceux qu'il a sauvés, et leur donne pour mission de parler de Lui. Comment nous en acquittons-nous (lire Ps. 66 v. 16) ?


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Re: Le possédé Gérasénien

Message non lu par Mac » lun. 04 févr. 2013, 14:17

Bonjour Etienne et gerardh merci pour vos commentaires. :)
Etienne a écrit :De la manière dont est rédigé le texte, on ne sait pas trop si ce sont les démons qui entraînent le possédé au pied de Jésus ou si c'est le possédé qui vient supplier d'être délivré de ses "occupants".
Je crois que c'est le démon qui connaissant Jésus Sa divinité et puissance sachant sans doute les intentions du Seigneur, vient supplier le Jésus Christ de ne pas le faire souffrir. C'est étrange puisque nous pouvons même lire le démon dire "Je t'adjure par Dieu...." ce qui pourrait nous faire penser que c'est l'homme qui vient faire une demande de libération, mais le verset suivant "Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » me semble confirmer que c'est le démon qui vient se prosterner devant Jésus. D'ailleurs, je crois qu'il y un autre passage de l'évangile où les démons reconnaissent Jésus mais je ne sais plus s'il se prosternent devant Jésus comme dans ce passage.

Fraternellement en Jésus Christ. :ciao:
Dernière modification par Mac le lun. 04 févr. 2013, 15:28, modifié 1 fois.

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Re: Le possédé Gérasénien

Message non lu par Epsilon » lun. 04 févr. 2013, 15:03

Bonjour à tous

Bon enfin faudrait s'entendre :cool:

Un "un homme possédé d'un esprit mauvais" est une reprise de Mc (1,23) est le sens n'est que plus "évident" ... c'est un homme qui est en/sous la puissance de cet "esprit impur" (démon) ... dans un sens inverse nous avons en Mc (12,36) "David lui-même a dit par l'Esprit-Saint" ... ici David est en/sous la puissance de l'"Esprit-Saint".


Cordialement, Epsilon

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Re: Le possédé Gérasénien

Message non lu par etienne lorant » lun. 04 févr. 2013, 16:10

Retour au texte:

L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »

Le possédé a certainement reçu un nom à la naissance, mais ici, dans sa réponse, il se confond avec les démons qui l'habitent. Je le crois donc assez confus.
Dernière modification par etienne lorant le lun. 04 févr. 2013, 18:09, modifié 1 fois.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Le possédé Gérasénien

Message non lu par Fée Violine » lun. 04 févr. 2013, 16:14

Mais non, ce n'est pas l'homme qui parle, c'est le diable! C'est même le principe de la possession.

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