Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2012-2013)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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Re: Solennité de la Toussaint

Message non lu par astre » ven. 01 nov. 2013, 18:34

MERCI Peccator :)

En Union de Prières :pray:
L'amitié nous fait partager de grands moments de bonheur, mais aussi d'immenses peines. L'important est de partager, de s'écouter, de se soutenir.
Abbé Pierre

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Ben1306
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Re: Solennité de la Toussaint

Message non lu par Ben1306 » ven. 01 nov. 2013, 19:27

Ne pleurez pas vos défunts, ils sont heureux à présent croyez-moi. :coeur:

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Commémoration de tous les fidèles défunts

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 nov. 2013, 11:22

Livre de la Sagesse 3,1-9.
Mais la vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n'a de prise sur eux. Celui qui ne réfléchit pas s'est imaginé qu'ils étaient morts ; leur départ de ce monde a passé pour un malheur; quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu'ils sont dans la paix. Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils avaient déjà l'immortalité.


Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6,3-9.
Frères, nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! '
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...  ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? '
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.' Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? '
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. '
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »


Cy Aelf, Paris

Au jugement final, tel que le rapporte Jésus, il se produira parmi les hommes et les femmes un grand, un immense étonnement. En effet, Jésus désignera ses élus non sur la base de la pratique extérieure de leur foi, ni sur le nombre de leurs prières,ni sur leur jeûnes et leurs offrandes à l'autel, mais sur la pratique très concrète de la miséricorde. Seront sauvés ceux qui auront donné à manger à ceux qui ont faim, ceux qui auront fait bon accueil à l'étranger, ceux qui auront donné un vêtement chaud à celui qui avait froid, ceux qui auront visité les malades dans les hôpitaux, ceux qui n'auront pas jugé indignes les prisonniers.

Mais alors, notre participation active aux sacrements ne sert-elle à rien ? Si, bien sûr, car une messe bien vécue, une prière récitée avec foi, un jeûne et une confession sincère, ne peuvent qu'éveiller en nous les dispositions à pratiquer la miséricorde de façon très concrète.

Cependant, selon mêmes critères, ceux qui n'auront pas pratiqué la religion extérieure, ceux qui même ne croyaient pas en Dieu (ou qui avaient une fausse conception de Dieu), auront pourtant, à cause de leur révolte contre le malheur, essayé de lutter contre la pauvreté et la précarité, donné pour les "restos du coeur", écrit des pétitions pour la libération de prisonniers politiques, dénoncé les pouvoirs économiques et idéologiques en place et vécu en s'imaginant que le Dieu des chrétiens ne les reconnaîtrait jamais... seront vraiment très surpris lors du jugement général.

A l'inverse, j'ai des doutes concernant le salut des "sédévacantistes et des traditionalistes qui ne reconnaissent pas le Pape. Ils me font penser aux pharisiens et aux docteurs de la Loi qui ont condamné Jésus en se fondant sur elle, mais en oubliant l'amour de Dieu n'est pas lié aux règles écrites et que la Révélation se poursuit encore
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Solennité de la Toussaint

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 nov. 2013, 16:11

HOMELIE DU PAPE POUR LA TOUSSAINT

A cette heure-ci, avant le coucher du soleil, dans ce cimetière nous nous recueillons et nous pensons à notre avenir, nous pensons à tous ceux qui s’en sont allés, qui nous ont précédés dans la vie et qui sont dans le Seigneur.

Elle est si belle cette vision du Ciel que nous avons entendue dans la première lecture: le Seigneur Dieu, la beauté, la bonté, la vérité, la tendresse, l’amour plénier. Tout cela nous attend. Ceux qui nous ont précédés et qui sont morts dans le Seigneur sont là. Ils proclament qu’ils ont été sauvés non en raison de leurs oeuvres – ils ont aussi fait des oeuvres bonnes – mais ils ont été sauvés par le Seigneur: “Le salut est à notre Dieu, qui siège sur le trône et à l’Agneau” (Ap 7, 10).

C’est lui qui nous sauve, c’est lui qui à la fin de notre vie nous emmène par la main comme un papa, justement dans ce Ciel où sont nos ancêtres. L’un des anciens pose une question: “Ceux-là qui sont vêtus de blanc, qui sont-ils et d’où viennent-ils?”(v.13). Qui sont ces justes, ces saints qui sont au Ciel? Réponse: “Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation et qui ont lavé leurs vêtements, les rendant blancs, dans le sang de l’Agneau” (v.14).

Nous ne pouvons entrer au Ciel que par le sang de l’Agneau, grâce au sang du Christ. C’est justement le sang du Christ qui nous a justifiés, qui nous a ouvert les portes du Ciel. Et si aujourd’hui nous rappelons ces frères et soeurs qui nous ont précédés dans la vie et qui sont au Ciel, c’est parce qu’ils ont été lavés dans le sang de l’Agneau. Voilà notre espérance: l’espérance du sang du Christ! Une espérance qui ne déçoit pas. Si nous marchons dans la vie avec le Seigneur, lui ne déçoit jamais!

Nous avons entendu dans la deuxième lecture ce que l’Apôtre Jean disait à ses disciples: “Voyez comme il est grand, l'amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu — et nous le sommes. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître (...). Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est » (1 Jn 3,1-2).

Voir Dieu, être semblables à Dieu: voilà notre espérance. Et aujourd’hui, justement en ce jour des saints, et avant le jour des morts, il est nécessaire de penser un peu à l’espérance: cette espérance qui nous accompagne dans la vie. Les premiers chrétiens dépeignaient l’espérance comme une ancre, comme si la vie était l’ancre jettée sur le rivage du Ciel, et nous tous en marche vers ce rivage, aggrippés au cordage de l’ancre.

C’est une belle image de l’espérance: avoir un coeur ancré là où sont nos ancêtres, où sont les saints, où est Jésus, où est Dieu. Voilà l’espérance qui ne déçoit pas; aujourd’hui et demain sont des jours d’espérance.

L’espérance est un peu comme le levain, qui fait dilater l’âme; il y a des moments difficiles dans la vie, mais avec l’espérance, l’âme avance et regarde ce qui nous attend. Ce jour est un jour d’espérance. Nos frères et soeurs sont en présence de Dieu et nous aussi nous serons là, par pure grâce du Seigneur, si nous marchons sur la voie de Jésus. L’apôtre Jean conclut: “Celui qui a en lui cette espérance, se purifie lui-même” (v.3). L’espérance aussi nous purifie, nous réjouit; cette purification dans l’espérance en Jésus-Christ nous fait marcher en hâte, promptement.

Dans cet avant-coucher de soleil d’aujourd’hui, chacun de nous peut penser au crépuscule de sa vie: “Comment sera mon crépuscule?” Nous tous, nous aurons un crépuscule, tous! Est-ce que je le regarde avec espérance? Est-ce que je le regarde avec cette joie d’être accueilli par le Seigneur? Voilà une pensée chrétienne qui nous donne la paix.

Ce jour est un jour de joie, mais d’une joie sereine, tranquille, de la joie de la paix. Pensons au crépuscule de tant de frères et soeurs qui nous ont précédés, pensons à notre crépuscule, lorsque cela viendra. Et pensons à notre coeur et demandons-nous: “Où mon coeur est-il ancré?” S’il n’est pas bien ancré, ancrons-le là, sur ce rivage, en sachant que l’espérance ne déçoit pas, parce que le Seigneur Jésus ne déçoit pas.

http://www.zenit.org/fr/articles/toussa ... -esperance
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Re: Solennité de la Toussaint

Message non lu par Peccator » dim. 03 nov. 2013, 1:18

Merci, Etienne et Astre.

Pensez à vous ce matin m'a réellement aidé à prier et à mieux chanter la messe. Vous avez ainsi contribué à la qualité de notre liturgie, si importante pour toutes ces personnes qui venaient commémorer avec nous leurs défunts.

Astre, j'ai pensé à cette douleur dont vous avez témoigné. Je vous souhaite sincèrement de pouvoir un jour passer le 2 novembre dans la joie.

Etienne, j'ai prié pour votre père.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: Solennité de la Toussaint

Message non lu par astre » dim. 03 nov. 2013, 6:46

MERCI Peccator pour toutes vos prières, vos pensées !

J'espère un jour, pouvoir passer la Toussaint, dans la Paix, la Joie, et la sérénité ! Il faut du temps au temps pour que la douleur s'estompe ...

Merci de tout coeur !
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Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde

Message non lu par etienne lorant » lun. 04 nov. 2013, 10:23

Le lundi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 11,29-36.

Les dons de Dieu et son appel sont irrévocables.
Jadis, en effet, vous avez désobéi à Dieu, et maintenant, à cause de la désobéissance des fils d'Israël, vous avez obtenu miséricorde; de même eux aussi, maintenant ils ont désobéi à cause de la miséricorde que vous avez obtenue, mais c'est pour que maintenant, eux aussi, ils obtiennent miséricorde.
Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous les hommes.
Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a donné en premier, et mériterait de recevoir en retour ?
Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. A lui la gloire pour l'éternité ! Amen.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,12-14.
Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas. Il disait à celui qui l'avait invité : " Quand tu donneras un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue.
Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes.


Cy Aelf, Paris

Ce qui rend juste devant Dieu, ce n'est plus la stricte obéissance aux règles de la pratique religieuse instituée par Moïse. Car d'obéissance parfaite, il n'y en a pas eu depuis Abraham. Mais Dieu a préféré la miséricorde à l'obéissance.Et puisque tous les hommes vivent dans la désobéissance, il fera miséricorde à tous.

De la sorte, si dans le passé, la Loi avait pour but de justifier l'homme devant Dieu, désormais c'est la miséricorde qui le justifiera. Nous l'avons lu récemment dans la scène du jugement dernier décrite par Jésus. Ce sont ceux qui auront visité les malades et les prisonniers, donné à manger à ceux qui avaient faim, accueilli l'étranger et habillé ceux qui avaient froid, qui seront déclarés des justes - et non les autres.

La miséricorde divine est bien devenue un don irrévocable. Et c'est désormais en pratiquant la miséricorde envers autrui, à l'image de ce que Dieu accomplit, que l'homme pourra trouver le salut.

Dans l’Évangile, c'est encore ce que Jésus enseigne au pharisien qui l'a reçu pour prendre son repas. Il est bien écrit que ce pharisien l'avait invité. Eh bien, ce repas lui sera rendu. Et Jésus lui suggère de procéder ainsi désormais : qu'il accomplisse d'autres actes de miséricorde en prenant soin des pauvres qui ne savent pas le lui rendre, et il sera justifié devant Dieu.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Toujours prêts à répondre à l'appel

Message non lu par etienne lorant » mar. 05 nov. 2013, 10:36

Le mardi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 12,5-16b.

De même, dans le Christ, tous, tant que nous sommes, nous formons un seul corps ; tous et chacun, nous sommes membres les uns des autres.
Et selon la grâce que Dieu nous a donnée, nous avons reçu des dons qui sont différents. Si c'est le don de prophétie, il faut se régler sur la foi; si c'est le don de servir, il faut servir; si l'on est fait pour enseigner, que l'on enseigne; pour encourager, que l'on encourage. Celui qui donne, qu'il soit simple ; celui qui dirige, qu'il soit actif ; celui qui se dévoue aux malheureux, qu'il ait le sourire.
Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien.
Soyez unis les uns aux autres par l'affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne brisez pas l'élan de votre générosité, mais laissez jaillir l'Esprit ; soyez les serviteurs du Seigneur. Aux jours d'espérance, soyez dans la joie; aux jours d'épreuve, tenez bon; priez avec persévérance.
Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours accueillante.
Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez leur du bien, et non pas du mal.
Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d'accord entre vous ; n'ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,15-24.
Au cours du repas chez un chef des pharisiens, en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : " Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu!"
Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde.
A l'heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : 'Venez, maintenant le repas est prêt. '
Mais tous se mirent à s'excuser de la même façon. Le premier lui dit : 'J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir ; je t'en prie, excuse-moi. '
Un autre dit : 'J'ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t'en prie, excuse-moi. '
Un troisième dit : 'Je viens de me marier, et, pour cette raison, je ne peux pas venir. '
A son retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Plein de colère, le maître de maison dit à son serviteur : 'Dépêche-toi d'aller sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. '
Le serviteur revint lui dire : 'Maître, ce que tu as ordonné est fait, et il reste de la place. '
Le maître dit alors au serviteur : 'Va sur les routes et dans les sentiers, et insiste pour faire entrer les gens, afin que ma maison soit remplie.
Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne profitera de mon dîner. ' »


Cy Aelf, Paris
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Comme il répond au convive qui se réjouit à la pensée d'un repas dans le Royaume des Cieux, Jésus calme son enthousiasme. Il adviendra de cette invitation tout à fait particulière ce qu'il arrive bien souvent entre les hommes sur la terre. A moins d'être tout particulièrement attaché à la personne qui invite à son banquet, les invités s'arrangeront pour éviter de s'y rendre en usant d'excuses qui sont toutes plausibles, évidentes. La vérité est plus simple: ces invités n'ont pas envie de se déranger.

Il se reproduit alors un renversement. Les premiers liens sont rompus, l'invitation est alors étendue à tous, quels que soient leur situation, leur rang, leur activité. Bien évidemment, tous ceux qui traversent une période de vide ou de difficultés profiteront de l'aubaine !

Le lien entre la première et la seconde lecture tient au fait que les fidèles, dès le premier appel, doivent se tenir prêts. Et afin d'être bien disposé et toujours prêt à rendre compte à Dieu, c'est dans le quotidien qu'il faut s'exercer. N'est-il pas tout simplement formidable de vivre au quotidien avec en permanence la contemplation de la vie éternelle dans les Cieux ? C'est pourquoi saint Paul conseille, dans les occasions les plus courantes, de laisser l'Esprit saint accomplir son oeuvre.
Si nous sommes peu enclins à laisser l'Esprit œuvrer pour de petites choses de la vie courante, serons-nous prêts pour les choses importantes ?

Nous devons donc en tout temps être au travail en nous-mêmes en vue du Royaume.
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La charité commence au renoncement

Message non lu par etienne lorant » mer. 06 nov. 2013, 10:39

Le mercredi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13,8-10.

Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi.
Ce que dit la Loi : Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne convoiteras rien ; ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
L'amour ne fait rien de mal au prochain. Donc, l'accomplissement parfait de la Loi, c'est l'amour.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,25-33.
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?
Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui :
'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever ! '
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.



Cy Aelf, Paris

Le moyen de parvenir à l'accomplissement parfait de la Loi, c'est de préférer le Christ à tout autre, puisque c'est Jésus, par le don parfait qu'il fit de lui-même, qui a élever l'amour à sa plénitude et à sa perfection. J'ai songé ce matin qu'aimer le Seigneur selon la représentation que nous nous en faisons, cela c'est le plus facile. Mais passer de cette contemplation de l'absolu à l'assistance d'un frère ou d'une sœur selon la charité, c'est tout de suite beaucoup plus difficile !

Car la peur de manquer, la peur de faire rabrouer, d'être jugé, celle, encore de ne plus pouvoir se dérober, toutes ces peurs font que l'idéal de charité - que l'on voit pourtant pratiquée par les saints, nous paraît inaccessible. Nous préférons en rêver plutôt que d'accomplir quelques gestes qui nous mettraient en route derrière Jésus.

Dans l’Évangile, c'est bien la croix que Jésus désigne: si nous n'acceptons pas de prendre à dos, une fois pour toutes, nos craintes, nos anciens jugements et nos désirs immédiats, nous ne saurons pas aimer comme Lui l'a fait. Notre charité restera un calcul, le prochain demeurera un ennemi potentiel, un voleur ne sera jamais tout à fait pardonné et même les proches que nous déclarons chérir plus que nous-mêmes, nous les mettrons à l'épreuve.

Dans de telles conditions, est-il possible d'aimer ? Oui, mais il faut se renoncer. Il faut entrer dans le projet que le Seigneur a conçu pour chacun d'entre nous: et il n'y en a pas deux semblables.

Pour ma part, je serais toujours désespéré si, en poussant un jour la porte d'un monastère de Clarisses, je n'avais pas commencé à faire "tourner" toute ma vie - ce qui veut dire: chacune de mes journées - autour de l'Eucharistie matinale. Evidemment, ceux et celles à qui cela est donné iront beaucoup plus loin que moi. Mais je dis la vérité quand je dis que le renoncement à soi-même commence au réveil chaque matin - ceci, du moins, j'en suis le témoin.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Joie dans les cieux pour quiconque se convertit

Message non lu par etienne lorant » jeu. 07 nov. 2013, 10:42

Le jeudi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 14,7-12.

Frères, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c'est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.
Alors toi, pourquoi juger ton frère ? Toi, pourquoi mépriser ton frère ? Tous nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit : Aussi vrai que je suis vivant, dit le Seigneur, toute créature tombera à genoux devant moi, et toute langue acclamera Dieu.
Ainsi chacun de nous devra rendre compte à Dieu pour soi-même.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,1-10.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! '
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue ! '
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »


Cy Aelf, Paris


L’Épître aux Romains s'adresse aussi bien à des romains de souche qu'aux juifs convertis qui vivent à Rome. Et c'est pourquoi, saint Paul les invite, les uns comme les autres, à dépasser tout préjugé à l'égard d'autrui dans la même assemblée. C'est qu'il subsiste, dans leurs relations des tentations de jugement (de préjugés, même) des uns sur les autres, qui ne devraient plus exister.
Comme dit l'apôtre clairement: chacun de nous devra rendre compte à Dieu pour soi-même.

Dans l’Évangile, apparaît, la même tentation de jugement. Si Jésus est bien un prophète, pourquoi s'adresse-t-il aux pécheurs, jusqu'à manger avec eux, se disent les scribes et les pharisiens. Mais le Seigneur ne s'intéresse pas à ceux qui se proclament eux-mêmes justes - s'ils sont bien justes, il est inutile de s'adresser à eux ! En effet, les scribes et les pharisiens peuvent bien être de ces brebis qu'on peut laisser seules dans la montagne, tandis que le berger ira à la recherche de celles qui se sont égarées.

Quant à la drachme perdue, il est intéressant de noter que cette pièce de monnaie n'est pas juive, mais grecque. C'est un signe que Jésus adresse à tous: le salut qu'Il est venu annoncer ne s'adresse pas uniquement à la maison d'Israël, mais à tous les peuples du monde.

Pour les uns comme pour les autres, sans distinction de classe ou d'origine, il y aura de la joie dans parmi les anges et dans les Cieux pour chaque homme qui se convertira.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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L'audace dans le rapport à Dieu

Message non lu par etienne lorant » ven. 08 nov. 2013, 11:17

Le vendredi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 15,14-21.

Je suis convaincu, mes frères, que vous êtes très bien disposés, remplis d'une haute connaissance de Dieu, et capables aussi de vous reprendre les uns les autres.
Si, malgré cela, dans cette lettre, je me suis permis sur certains points de raviver votre mémoire, c'est en vertu de la grâce que Dieu m'a donnée.
Cette grâce, c'est d'être ministre de Jésus Christ pour les nations païennes, avec la fonction sacrée d'annoncer l'Évangile de Dieu, pour que les païens deviennent une offrande acceptée par Dieu, sanctifiée par l'Esprit Saint.
En Jésus Christ, j'ai donc de quoi m'enorgueillir pour ce qui est du service de Dieu.
Car je n'oserais pas parler, s'il ne s'agissait pas de ce que le Seigneur a mis en œuvre par moi pour amener les païens à l'obéissance de la foi : la parole et les actes,
la puissance des signes et des prodiges, la puissance de l'Esprit Saint. Ainsi, depuis Jérusalem en rayonnant jusqu'à la Dalmatie, j'ai mené à bien l'annonce de l'Évangile du Christ ;
j'ai mis cependant mon honneur à n'évangéliser que là où le nom du Christ n'avait pas encore été prononcé, car je ne voulais pas bâtir sur les fondations posées par un autre,
mais je voulais me conformer à cette parole de l'Écriture : Ceux à qui on ne l'avait jamais annoncé, ils verront ; ceux qui n'en avaient jamais entendu parler, ils comprendront.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,1-8.
Jésus disait encore à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens.
Il le convoqua et lui dit : 'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires. '
Le gérant pensa : 'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ? J'aurais honte.
Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m'accueillir. '
Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ?
- Cent barils d'huile. ' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante. '
Puis il demanda à un autre : 'Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de blé. ' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu, écris quatre-vingts. '
Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière.


L’Évangile d'aujourd'hui nous livre une parabole qui a souvent fait peiner beaucoup de commentateurs, même parmi les plus ouverts. Allons bon, comment le maître (que l'on identifie naturellement au Seigneur) peut-il faire l'éloge d'un gérant malhonnête - qui a truqué ses comptes afin de parer aux inconvénients de son renvoi ? Comment Jésus aurait-il pu dire cela ! Un bon prêtre, que j'ai côtoyé jusqu'à son décès, éprouvait toujours un malaise devant ce texte.

La finale livre pourtant un élément de compréhension. Les fils de la lumière (les enfants de Dieu, les baptisés, les fidèles) se montrent moins habiles entre eux concernant ce qui constitue leur propre vie de croyants, que ceux qui ne croient pas ! C'est bien ce que le texte déclare et je ne m'en détourne pas. Eh bien, en effet, les croyants se montrent bien peu habiles pour obtenir du Seigneur ce dont ils ont besoin. Et ce manque d'habileté est le contraste de l'audace du gérant de la parabole. Autrement dit, beaucoup de fidèles manquent d'audace dans leur foi et leur rapport à Dieu. Ils croient, mais ils se font une représentation de Dieu tellement... humaine ! Il semble que les mystiques seul(e)s ont découvert le bon rapport avec le Père. Comment se fait-il ? Dans cette parabole, je suis persuadé que c'est notre manque d'audace, dans notre vie spirituelle, qui est exposée ici.

Dans son épître, saint Paul évoque l'Ecriture exactement dans le même sens. En effet "Ceux à qui on ne l'avait jamais annoncé, ils verront ; ceux qui n'en avaient jamais entendu parler, ils comprendront." Notre effort de connaissance, lorsqu'il passe uniquement par le mode rationnel, n'aboutit pas à une véritable relation à Dieu".
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Corps et esprits

Message non lu par etienne lorant » mar. 12 nov. 2013, 10:26

Le mardi de la 32e semaine du temps ordinaire

Livre de la Sagesse 2,23-24.3,1-9.

Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même.
La mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon, et ceux qui se rangent dans son parti en font l'expérience.
Mais la vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n'a de prise sur eux.
Celui qui ne réfléchit pas s'est imaginé qu'ils étaient morts ; leur départ de ce monde a passé pour un malheur ;
quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu'ils sont dans la paix.
Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils avaient déjà l'immortalité.
Ce qu'ils ont eu à souffrir était peu de chose auprès du bonheur dont ils seront comblés, car Dieu les a mis à l'épreuve et les a reconnus dignes de lui.
Comme on passe l'or au feu du creuset, il a éprouvé leur valeur ; comme un sacrifice offert sans réserve, il les a accueillis.
Au jour de sa visite, ils resplendiront, ils étincelleront comme un feu qui court à travers la paille.
Ils seront les juges des nations et les maîtres des peuples, et le Seigneur régnera sur eux pour toujours.
Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la vérité ; ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car il accorde à ses élus grâce et miséricorde.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,7-10.
Jésus disait aux Apôtres : " Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table'?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. '
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »



Cy Aelf, Paris

Les textes de ce jour montrent les épreuves par lesquelles l'homme trouvera l'immortalité dans le Royaume de Dieu. A quelques nuances près, puis que dans le livre de la Sagesse, il est bien question de bonheur, d'étincellement, de resplendissement, de grâce et de miséricorde... mais il n'est plus question de corps. C'est que l'on se représentait bien, notamment chez les Grecs, que le corps n'est que le support de l'esprit destiné à l'amour, à la gloire et à l'immortalité.

C'est déjà beaucoup, mais le Christ, Dieu fait homme, va plus loin et surprend encore. Jésus, dans l’Évangile, se fait l'égal de n'importe lequel d'entre ses disciples. Il y a un labeur, une tâche à effectuer sur la terre, qu'il faut retourner et ensemencer, où il faut faire paître le troupeau - et il y a aussi un travail spirituel qui consiste à servir le Seigneur, parce qu'il est Seigneur. Ensuite, il y a repas de fête et réjouissances - comme dans d'autres paraboles.

Mais le plan humain n'est pas évacué. Rien de ce qui fait notre nature d'homme, corps, coeur et esprit, n'est destiné à subir un "retranchement", c'est l'homme tout entier qui ressuscitera. Lorsque l'on contemple l'image du Christ miséricordieux, tel qu'Il a voulu le faire peindre, il est bien reconnaissable - comme dans toutes les autres représentations. De même chacun de nous ressuscitera de façon reconnaissable par ceux et celles qui l'auront connu. J'ai dit souvent à ma mère, 89 ans, qu'elle retrouvera sans nulle erreur possible, le regard de son époux tant et toujours aimé. Elle sourit et a raison de sourire, car les regards qui aiment sont porteurs d'une lumière toute particulière...
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Une révélation qui se poursuit toujours

Message non lu par etienne lorant » mer. 13 nov. 2013, 11:00

Le mercredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Livre de la Sagesse 6,2-11.

Soyez attentifs, vous qui commandez aux foules, qui vous vantez de la multitude de vos peuples. Car la domination vous a été donnée de la part du Seigneur, et le pouvoir de la part du Très-Haut, lui qui examinera votre conduite et scrutera vos intentions.
En effet, vous étiez les serviteurs de sa royauté, et vous n'avez pas rendu la justice avec droiture, ni observé la Loi, ni vécu selon les intentions de Dieu. Terrifiant et rapide il fondra sur vous, car un jugement implacable s'exerce sur les grands; le petit obtient le pardon et la miséricorde, mais les puissants seront jugés avec puissance.
Le Souverain de l'univers ne reculera devant personne, il ne se laissera influencer par aucune grandeur ; car les petits comme les grands, c'est lui qui les a faits, et il prend soin de tous pareillement. Les puissants seront soumis à une enquête rigoureuse.
C'est donc pour vous, princes, que je parle, afin que vous appreniez la sagesse et que vous évitiez de tomber,car ceux qui observent saintement les lois saintes seront sanctifiés, et ceux qui s'en instruisent y trouveront leur défense. Recherchez mes paroles, désirez-les ; elles feront votre éducation.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,11-19.
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »


Cy Aelf, Paris

La manière de penser Dieu, de se le représenter, de le comprendre, évolue toujours. C'est une révélation qui se poursuit encore et, si j'en crois les mots d'une sainte : "Il ne suffira pas de toute l'éternité pour qu'elle aboutisse, car les mystères de Dieu sont là pour être explorés, non pour être résolus".

Les juifs, au début, ont compris Dieu comme étant le Dieu du peuple juif. Quant aux autres peuples, cela n'importait pas. Dans ce passage du livre de la Sagesse, il est pourtant devenu clair pour tous que le Dieu qui s'est révélé au peuple juif est également le Souverain de l'univers et par conséquent, il importe aux princes et au chefs de ce monde de gouverner selon la justice divine.

Et la révélation se poursuit encore avec la venue de Jésus. Dans ce passage, qui montre Jésus lors de sa dernière montée vers Jérusalem, ce qui apparaît, c'est que l'amour de Dieu et sa miséricorde suivent le même chemin que sa justice. Il est en effet juste que les ces lépreux juifs aillent se montrer aux prêtres afin d'obtenir de Dieu leur guérison; mais voici que le samaritain, qui un mauvais croyant, un "mécréant", est guéri en même temps que tous les autres. Et c'est lui qui, d'emblée, va saisir que Jésus apporte, par sa venue sur la terre, la miséricorde à tous les peuples, à tout homme, à toute femme, à tout enfant qui ont besoin de la miséricorde divine et qui la recherchent.

J'ajoute pour moi-même que je me vois très bien, à une certaine époque de ma vie, dans la peau de ce samaritain. Oui, je croyais. J'étais baptisé et je pouvais dire que Dieu existe. Mais cette connaissance est demeurée une "abstraction" - comme un théorème un peu compliqué, éloigné de ma vie affective - jusqu'au jour où mon chagrin, ma peine, mon malheur m'ont fait lever les yeux vers Lui. C'est-à-dire que, non seulement il y a une révélation de Dieu pour tous, mais aussi une révélation pour chacun ! Ne sommes-nous pas tous différents dans notre relation à Dieu ? Bien sûr, et tous les convertis en témoignent: le Seigneur est bien le Dieu de tous, mais Il nous appellent chacun par notre prénom, parce qu'Il nous connaît intimement et nous a beaucoup recherchés, l'un après l'autre ! N'avons-nous pas tous été comme le samaritain lépreux ?
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La Sagesse de Dieu à l'oeuvre dans les coeurs

Message non lu par etienne lorant » jeu. 14 nov. 2013, 10:55

Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

Livre de la Sagesse 7,22-30.8,1.

Il y a dans la Sagesse un esprit intelligent et saint, unique et multiple, subtil et rapide ; pénétrant, net, clair et intact ; ami du bien, vif, irrésistible, bienfaisant, ami des hommes ; ferme, sûr et paisible, tout-puissant et observant tout, traversant tous les esprits, même les plus intelligents, les plus purs, les plus subtils.
La Sagesse, en effet, peut se mouvoir d'un mouvement qui surpasse tous les autres, elle pénètre et traverse toute chose à cause de sa pureté.
Car elle est la respiration de la puissance de Dieu, le rayonnement limpide de la gloire du Maître souverain ; aussi rien de souillé ne peut l'atteindre. Elle est le reflet de la lumière éternelle, le miroir sans tache de l'activité de Dieu, l'image de sa bonté.
Comme elle est unique, elle peut tout ; et sans sortir d'elle-même, elle renouvelle l'univers. De génération en génération, elle se transmet à des âmes saintes, pour en faire des prophètes et des amis de Dieu.
Car Dieu n'aime que celui qui vit avec la Sagesse. Elle est plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations ; si on la compare à la lumière du jour, on la trouve bien supérieure, car le jour s'efface devant la nuit, mais contre la Sagesse le mal ne peut rien. Elle déploie sa vigueur d'un bout du monde à l'autre, elle gouverne l'univers avec douceur.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,20-25.
Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il leur répondit : « Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible. On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici ! ' ou bien : 'Il est là ! ' En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas. On vous dira : 'Le voilà, il est ici ! il est là ! ' N'y allez pas, n'y courez pas. En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son Jour sera là. Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération.



Cy Aelf, Paris

Ce Livre de la Sagesse, dont la notion est empruntée aux Grecs, suscite chez son auteur un texte très fouillé, d'une grande beauté, rempli de force et de nuances diverses...qui tendent finalement à démontrer qu'une telle sagesse, qui possède tant d'attributs, est pratiquement indéfinissable !

Jésus, quant à lui, en parle tout simplement en évoquant le règne de Dieu, un règne qu'il est tout à fait vain de percevoir à la manière humaine. Il est déjà à l'oeuvre par la simple venue du Christ et du fait de l'Amour trinitaire qui l'anime.  A la fin des temps, nul homme au monde n'échappera à sa venue, même si en certaines époques il semblera être absent.

Notre prêtre nous a donc conseillé de nous méfier de nos façons de voir, de nos considérations, car en réalité, tout ce qu'il nous est demandé, c'est de croire et d'aimer de bout en bout.
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Tous les jours du Fils de l'homme

Message non lu par etienne lorant » ven. 15 nov. 2013, 11:11

Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Livre de la Sagesse 13,1-9.

Ils sont foncièrement insensés, tous ces hommes qui en sont venus à ignorer Dieu : à partir de ce qu'ils voient de bon, ils n'ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n'ont pas reconnu l'Artisan.
Mais c'est le feu, le vent, la brise légère, la ronde des étoiles, la violence des flots, les luminaires du ciel, gouverneurs du monde, qu'ils ont regardés comme des dieux.
S'ils les ont pris pour des dieux à cause de la beauté qui les a charmés, ils doivent savoir combien le Maître de ces choses leur est supérieur, car l'Auteur même de la beauté est leur créateur.
Et s'ils les ont pris pour des dieux à cause de la puissance et de l'efficacité qui les ont frappés, ils doivent comprendre à partir de ces choses combien Celui qui les a faites est plus puissant.
Car la grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, découvrir leur Auteur.
Et pourtant, ces hommes ne méritent qu'un blâme léger ; car ils ne s'égarent peut-être qu'en cherchant Dieu avec le désir de le trouver :
ils poursuivent leur recherche en étant plongés au milieu de ses œuvres, et ils se laissent prendre aux apparences, car ce qui s'offre à leurs yeux est si beau !
Encore une fois, pourtant, ils ne sont pas excusables.
S'ils ont poussé la science à un degré tel qu'ils sont capables d'avoir une idée sur le cours éternel des choses, comment n'ont-ils pas découvert plus vite Celui qui en est le Maître ?



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,26-37.
Jésus disait à ses disciples : " Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé.
On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ;
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »
Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »


Cy Aelf, Paris

Il y a deux manières pour l'homme de considérer tout ce qui se produit dans le monde et puis qui passe pour céder la place à d'autres choses. Il peut y réfléchir longuement, noter des concordances, chercher le fil des événements, en tirer une conclusion - une conclusion qui peut varier entre incohérence ou absurdité, ou bien commencement, début et fin. L'auteur du Livre de la Sagesse déclare les uns "insensés", les autres "inexcusables". Cependant, si l'on est insensé, n'est-on pas excusable ?

Lorsque Jésus parle de ce qui se passera "dans les jours du Fils de l'homme", les disciples sont perplexes, ils ne demandent pas quand tout cela se passera, mais à quel endroit. (Or, c'est partout, bien sûr: car partout où il y a un corps, partout il y a des vautours...ou des vers de terre).
Le jour où j'ai découvert ce passage de l’Évangile, il était intitulé "soudaineté de l'événement".
Eh bien, ces jours du Fils de l'Homme, pour moi, ils se déroulent continuellement. Je n'y vois pas la mort, mais la vie. Je n'y vois pas un cataclysme final, mais une révélation qui se poursuit chaque jour. J'ai eu mon "jour du Fils de l'homme" que j'identifie au jour de ma conversion, bien sûr. Mais lorsque je regarde lucidement ma vie, je vois que ce moment de ce jour-là de l'année 1985, je l'ai vécu de nouveau ce matin même, à l'Eucharistie.

Par une rencontre "directe" avec le Seigneur, la vie a changé de direction: elle ne va plus vers la mort mais toujours vers plus de vie. Entre hier et aujourd'hui, que s'est-il passé ?  Trente années de rencontres avec Jésus à la messe du matin - seuls les lieux ont changé. J'ai continué de regarder autour de moi pour comprendre comment cette rencontre pouvait encore changer ma vie, et ma vie a changé sans que je m'en rende bien compte. D'hier, au milieu des années 80 à aujourd'hui, c'est bien, encore, un des jours du Fils de l'homme...    
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