Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2012-2013)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
Règles du forum
Forum de partage de méditations chrétiennes
Peccator
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 2230
Inscription : mar. 10 sept. 2013, 21:38
Localisation : Près de Paris

Re: Les anges gardiens

Message non lu par Peccator » mer. 02 oct. 2013, 10:51

Histoire étonnante, Etienne. Merci de l'avoir partagée avec nous.

Je suis du nombre de ceux qui ont du mal à croire aux anges gardien. Alors aujourd'hui, je vais penser un peu au mien, le remercier de tout ce qu'il fait pour moi, qui dans mon ingratitude ne pense jamais à lui.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

gerardh
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 5032
Inscription : ven. 26 déc. 2008, 20:02
Conviction : chrétien non catholique
Localisation : Le Chambon sur Lignon (France)

Re: Les anges gardiens

Message non lu par gerardh » mer. 02 oct. 2013, 10:53

________


Bonjour,

Quelques pensées :

Les enfants ont semble t-il en effet un ange particulier qui veille sur eux. De manière générale les anges sont là pour nous servir comme on le voit dans l'épître aux Hébreux. Il ne faut ni adorer ni vénérer les anges, car ce sont comme nous des créatures de Dieu.

Je suis très impressionné par votre récit sur l'invocation des esprits mauvais en votre présence. Sachez que j'ai déjà entendu des histoires semblables, ce qui est très réconfortant.

Livre de l'Exode 23,20-23.

L'Éternel ne donne pas seulement des commandements à Israël. Il l'entoure de soins: il lui donne un conducteur: son Ange, qui ira devant lui à la fois pour le conduire et pour diriger ses combats. D'autre part, Il l'instruit dès maintenant du but de son pèlerinage. De larges limites sont déjà tracées pour le recevoir (verset 31).
De la même manière, Dieu a pourvu aujourd'hui au chemin du peuple chrétien sur la terre en lui donnant un compagnon de route qui est le Saint Esprit. La recommandation faite à Israël au verset 21: «Prends garde à toi à cause de sa présence» peut être rapprochée des exhortations faites dans le Nouveau Testament de ne pas attrister le Saint Esprit de Dieu (Éphésiens 4:30). Dans sa grâce, Dieu veut également que les siens aient connaissance du but de leur course: le bel héritage que son amour a préparé pour eux dans le ciel avec Jésus.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,1-5.10.

Le monde se complaît dans ce qui est grand. Les disciples n'échappent pas à cet esprit. Ils désirent savoir qui est le plus grand dans le royaume des cieux. Le Seigneur leur répond que la première chose est d'y entrer et que pour cela, il faut au contraire être petit. Afin de bien graver cet enseignement dans leur esprit, il appelle un petit enfant et le place au milieu d'eux. Nous avons peut-être de jeunes enfants dans notre entourage. Eux aussi sont placés près de nous comme des modèles de confiance et de simplicité. Gardons-nous de les mépriser à cause de leur faiblesse, de leur ignorance et de leur naïveté. Et gardons-nous davantage encore de les scandaliser. Le mauvais exemple d'un aîné est le pire des pièges devant les pas de ses cadets. Jésus répète donc ici ce qu'il a déjà dit au sujet des occasions de chute (comp. v. 8, 9 et ch. 5 v. 29, 30).
Bien loin de dédaigner ces petits, Dieu répond à leur faiblesse par des soins particuliers. Des anges sont chargés de veiller sur eux. Et n'oublions pas que le Seigneur Jésus est venu pour les sauver (v. 11); ils sont mis au bénéfice de son œuvre s'ils meurent sans avoir atteint l'âge de responsabilité. La parabole de la brebis perdue nous apprend quelle est la valeur d'un seul de ces agneaux pour le bon Berger.

Sources : Bibliquest [site protestant] citant « Chaque jour les Ecritures » par JK

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Le règne de Dieu est tout proche

Message non lu par etienne lorant » jeu. 03 oct. 2013, 9:35

Le jeudi de la 26e semaine du temps ordinaire

Livre de Néhémie 8,1-4a.5-6.8-12.

Quand arriva la fête du septième mois, tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la place située devant la Porte des eaux. On demanda au scribe Esdras d'apporter le livre de la loi de Moïse, que le Seigneur avait donnée à Israël.
Alors le prêtre Esdras apporta la Loi en présence de l'assemblée, composée des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre. C'était le premier jour du septième mois.
Esdras, tourné vers la place de la Porte des eaux, fit la lecture dans le livre, depuis le lever du jour jusqu'à midi, en présence des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre : tout le peuple écoutait la lecture de la Loi.
Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois, construite tout exprès.
Esdras ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l'assemblée. Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout.
Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand, et tout le peuple, levant les mains, répondit : « Amen ! Amen ! » Puis ils s'inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur, le visage contre terre.
Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens, et l'on pouvait comprendre.
Néhémie le gouverneur, Esdras qui était prêtre et scribe, et les lévites qui donnaient les explications, dirent à tout le peuple : « Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu ! Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! » Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi.
Esdras leur dit encore : « Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées, et envoyez une part à celui qui n'a rien de prêt. Car ce jour est consacré à notre Dieu ! Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! »
Les lévites calmaient tout le peuple en disant : « Cessez de pleurer, car ce jour est saint. Ne vous affligez pas ! »
Puis tout le peuple se dispersa pour aller manger, boire, envoyer des parts à ceux qui n'avaient rien de prêt, et se livrer à de grandes réjouissances ; en effet, ils avaient compris les paroles qu'on leur avait fait entendre.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,1-12.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '
Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, sortez sur les places et dites :
'Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout proche. '
Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville.


Après l'exil à Babylone, vient enfin pour les juifs qui ont retrouvé Jérusalem la lecture de la Loi, un jour de très grande émotion, puisqu'ils vont pouvoir se reconnaître les uns les autres comme frères qui avaient été dispersés, laissés à leurs propres forces, mais qui se retrouvent dans ce qui constitue le fondement de leur existence en tant que peuple. En une occasion aussi importante - après deux siècles d'exil en terre étranger, beaucoup sont émus jusqu'aux larmes, mais c'est la joie qui doit primer, car le fil qui relient entre eux tous ces juifs, comme un fil lie ensemble des perles pour former un collier, c'est bien l'énoncé de la loi de Moïse. Pour paraphraser l’Évangile: ils étaient perdus et ils sont retrouvés.

Lorsque Jésus vient, le fil qui doit relier non seulement les enfants d'Abraham, mais tous les hommes de bonne volonté sur la terre, ce ne sera plus l'appartenance à une filiation; ce ne sera plus la stricte obéissance à une série de règles. mais la simple adhésion au Christ. Le règne que le Christ apporte, non seulement par sa Parole, mais par son être même - qui deviendra nourriture pour chacun, par l'Eucharistie - voici ce qui permet aux hommes et aux femmes, aux peuples, de se reconnaître entre eux.

Le Seigneur est toujours à l'oeuvre au quotidien et chacun d'entre nous, par le témoignage de la charité, par la miséricorde et par la foi, est un des ouvriers de la moisson. Le travail n'est pas achevé, mais notre prêtre nous a rappelé que ce n'est pas une question de temps. Le Seigneur est ou bien "dans le non-temps", ou mieux encore: dans le présent immédiat, dans l'instant qui passe. Il le règne de Dieu, "tout proche" pour ceux qui veulent bien l'accueillir.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

gerardh
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 5032
Inscription : ven. 26 déc. 2008, 20:02
Conviction : chrétien non catholique
Localisation : Le Chambon sur Lignon (France)

Re: Le règne de Dieu est tout proche

Message non lu par gerardh » jeu. 03 oct. 2013, 11:55

________

Bonjour,

Voici quelques commentaires simples puisés dans le site Bibliquest [site protestant] :

Livre de Néhémie 8,1-4a.5-6.8-12.

Pour la belle scène qui occupe ce chapitre, Néhémie a cédé la place principale à Esdras, le sacrificateur. Nous savons que celui-ci était un «scribe versé dans la loi de Moïse» et qu'il avait depuis longtemps «disposé son cœur... à enseigner en Israël les statuts et les ordonnances» (Esdras 7:6 et 10). Heureux désir, qui, à la demande du peuple, trouve l'occasion de se réaliser! Il s'agit de la lecture distincte et de l'explication de la Parole de Dieu.

En l'ouvrant, Esdras ne manque pas de bénir l'Éternel qui a donné cette Parole, tout comme aujourd'hui on commence par rendre grâces lorsque la Bible va être lue et méditée dans une assemblée. Quant aux assistants, il ne leur suffit pas d'avoir de l'intelligence (verset 3); il faut aussi qu'ils prêtent l'oreille (fin verset 3). Le faisons-nous toujours pendant les réunions ou la lecture de famille? Comprendre la Parole est le moyen d'être soi-même nourri et réjoui par la communion avec le Seigneur (verset 12). Mais pensons aussi à «envoyer des portions», c'est-à-dire à faire profiter tel et tel absent de ce qui nous a fait du bien.
Soulignons enfin ce verset magnifique: «La joie de l'Éternel est votre force» (fin verset 10; comp. Ps. 28:7). Et surtout faisons que ce soit notre expérience!


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,1-12.

Au ch. 10, Jésus met à part 70 ouvriers qu'Il pousse Lui-même dans sa moisson. Il leur donne ses instructions et les envoie «comme des agneaux au milieu des loups» (v. 3). Car ils ont à manifester les caractères d'humilité et de douceur de Celui qui était l'Agneau au milieu des mêmes loups.

Il y a peu d'ouvriers aujourd'hui comme alors. Supplions donc le Seigneur de la grande moisson (2 Thess. 3 v. 1). Lui se chargera de désigner, de former et d'envoyer de nouveaux serviteurs; toutefois pour pouvoir le demander avec ferveur et droiture, il faut être prêt à accepter d'y être poussé soi-même.

Jésus s'adresse solennellement aux villes dans lesquelles Il avait enseigné et accompli tant de miracles. Et Il souligne la grande responsabilité de leurs habitants. Que pourrait-Il dire aujourd'hui de tant de jeunes élevés dans des familles chrétiennes, bien plus privilégiés, mais plus responsables aussi que tant d'autres ?


_________

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Retour des 72 disciples - Fête de sainte Faustine

Message non lu par etienne lorant » sam. 05 oct. 2013, 9:35

b]Le samedi de la 26e semaine du temps ordinaire

Livre de Baruch 4,5-12.27-29. [/b]
Vous avez oublié le Dieu éternel, lui qui vous a nourris. Vous avez aussi attristé Jérusalem, elle qui vous a élevés, car elle a vu fondre sur vous la colère qui vient de Dieu, et elle a dit : « Écoutez, voisines de Sion, Dieu m'a infligé un deuil cruel. J'ai vu la déportation que l'Éternel a infligée à mes fils et à mes filles. Je les avais élevés dans la joie, je les ai laissé partir dans les larmes et le deuil. Que nul ne se réjouisse de mon sort, à moi qui suis veuve et délaissée par tout le monde. J'ai été abandonnée à cause des péchés de mes enfants, parce qu'ils se sont détournés de la loi de Dieu. Courage, mes enfants, criez vers Dieu ; celui qui vous a infligé l'épreuve se souviendra de vous. Votre pensée vous a égarés loin de Dieu ; une fois convertis, mettez dix fois plus d'ardeur à le chercher. Car celui qui a fait venir sur vous ces calamités fera venir sur vous la joie éternelle, en assurant votre salut. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,17-24.
Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux. Ils racontaient : « Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair.
Vous, je vous ai donné pouvoir d'écraser serpents et scorpions, et pouvoir sur toute la puissance de l'Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal.
Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »
Jésus, exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »

Cy Aelf, Paris

Les enfants de Jérusalem l'ont attristée à cause de la colère divine qui s'est abattue sur eux. Ce châtiment, ils le doivent au fait de s'être détournés de la loi de Dieu pour suivre leur propre pensée. Au contraire, les soixante-douze disciples s'en reviennent dans la joie car leur esprit droit et simple a évité le piège dans lequel tombent si facilement les sages et les savants.
Ces soixante-douze disciples sont à l'image de ceux et celles qui, dans le monde, aujourd'hui encore, travaillent à la vigne du Seigneur sans occuper un "poste" quelconque; mais ils s'appliquent à aimer et servir leur prochain pour l'amour de Dieu. Ils sont comme cette pincée de levain qui est enfouie dans la pâte et qui la fait lever.

C'est bien parce qu'ils sont simples et tout-petits que les esprits mauvais n'ont sur eux aucune prise. Lorsque Jésus retrouve ses apôtres, il les invite à se réjouir avec lui, car c'est déjà l'église invisible qu'ils peuvent contempler. Les apôtres auront un rôle particulier à tenir dans le monde: ils détiendront l'autorité, ils trancheront dans les débats. Mais ce que leurs yeux voient - et que les prophètes ont désiré voir, c'est cette "foule innombrable" de témoins qui se sont attachés à l'amour de Dieu et du prochain dans la joie de la conversion. Ce sont les simples fidèles dans l'Eglise, millions d'hommes et de femmes dont les bonnes œuvres ne sont connues que de Dieu seul.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

gerardh
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 5032
Inscription : ven. 26 déc. 2008, 20:02
Conviction : chrétien non catholique
Localisation : Le Chambon sur Lignon (France)

Re: Retour des 72 disciples - Fête de sainte Faustine

Message non lu par gerardh » sam. 05 oct. 2013, 11:36

Bonjour,

Quelques réflexions :

Livre de Baruch 4,5-12.27-29.
Il s’agit d’un livre apocryphe.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,17-24.

Les 70 reviennent tout joyeux. Qu'ils aient ainsi chassé les démons dirige les pensées du Seigneur sur le moment où le diable sera lui-même chassé du ciel et précipité sur la terre (Apoc. 12 v. 7…). Mais Jésus invite les disciples à se réjouir pour un autre motif: le ciel, purifié de la présence de Satan, deviendra leur demeure. Dès maintenant leurs noms y sont écrits. À son tour, le Seigneur se réjouit et s'émerveille, non de la puissance qui a été exercée, mais des conseils du Dieu d'amour. Il a plu au Père de se faire connaître par le moyen du Fils. Et, en contraste avec ce que nous disons généralement aux enfants: «quand tu seras grand, tu comprendras ceci ou cela», à qui une telle révélation a-t-elle justement été faite? Aux petits enfants et à ceux qui leur ressemblent par l'humilité et la simplicité de leur foi. Remplissons-nous ces conditions?
(source : Bibliquest, [site protestant] « Chaque jour les Ecritures »)


__________

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

La foi s'oppose à la logique du monde

Message non lu par etienne lorant » sam. 05 oct. 2013, 17:58

Vingt-septième dimanche du temps ordinaire

Livre d'Habacuc 1,2-3.2,2-4.

Combien de temps, Seigneur, vais-je t'appeler au secours, et tu n'entends pas, crier contre la violence, et tu ne délivres pas !
Pourquoi m'obliges-tu à voir l'abomination et restes-tu à regarder notre misère ? Devant moi, pillage et violence ; dispute et discorde se déchaînent.
Alors le Seigneur me répondit : Tu vas mettre par écrit la vision, bien clairement sur des tablettes, pour qu'on puisse la lire couramment.
Cette vision se réalisera, mais seulement au temps fixé ; elle tend vers son accomplissement, elle ne décevra pas. Si elle paraît tarder, attends-la : elle viendra certainement, à son heure.
Celui qui est insolent n'a pas l'âme droite, mais le juste vivra par sa fidélité.


Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,6-8.13-14.
Fils bien-aimé, je te rappelle que tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu quand je t'ai imposé les mains.
Car ce n'est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de raison.
N'aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n'aie pas honte de moi, qui suis en prison à cause de lui ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l'annonce de l'Évangile.
Règle ta doctrine sur l'enseignement solide que tu as reçu de moi, dans la foi et dans l'amour que nous avons en Jésus Christ.
Tu es le dépositaire de l'Évangile ; garde-le dans toute sa pureté, grâce à l'Esprit Saint qui habite en nous.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,5-10.
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait.
« Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table' ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. '
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »


Cy Aelf, Paris

Je viens d'assister à une messe anticipée du dimanche qui, durant l'après-midi, a exigé de moi une grande lutte contre ma propre volonté. En effet,  pour y assister, j'ai dû renoncer aux bonnes ventes d'un samedi après-midi et ce fut un réel obstacle.

Mais cet effort, ce nécessaire renoncement à la logique du monde, je l'ai retrouvé dans les textes de la liturgie. Dans le monde, ce sont effectivement la dispute et la discorde qui l'emportent souvent. L'esprit de peur y règne plus que l'esprit de force, d'amour et de raison. Et c'est pourquoi l'obéissance à Dieu paraît difficile, alors qu'elle est simple et apporte la joie.

Aujourd'hui, j'ai réussi à obéir à l'inspiration qui m'est venue du Seigneur au cours de la semaine.  Je suis dans la joie, qui a jailli tout au bout de mon renoncement. Non pas au début, mais à la fin. Ce qui m'a permis de conclure, moi aussi: "Je ne suis qu'un serviteur quelconque, je n'ai fait que mon devoir - mon devoir de fidèle."
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

gerardh
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 5032
Inscription : ven. 26 déc. 2008, 20:02
Conviction : chrétien non catholique
Localisation : Le Chambon sur Lignon (France)

Re: La foi s'oppose à la logique du monde

Message non lu par gerardh » sam. 05 oct. 2013, 18:25

Bonjour,

Quelques commentaires :

Livre d'Habacuc 1,2-3.2,2-4.

Le déchaînement du mal ne laisse aucun fidèle insensible. Comme Job (21:7) et Asaph (Ps. 73), Habakuk répand sa plainte devant son Dieu. Semblable aux fidèles dans tous les temps, il s’écrie : «Jusques à quand ?» (Hab. 1:2). En effet, là où la paix et l’unité devraient régner (Ps. 122:6-8) ce n’est que dévastation et violence, contestation et discorde. Le méchant cerne le juste et l’on rend des jugements iniques (Hab. 1:4).
Un tel tableau, hélas, est tout à fait actuel. Le monde a déteint sur nous. Et à mesure que s’estompe la crainte de Dieu, le désordre et le rejet de toute autorité gagnent la famille chrétienne et même ce qui porte le nom d’Église. Retenons l’exhortation adressée à Sardes : «Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui s’en va mourir» (Apoc. 3:2).
Comme celle du prophète Habakuk, notre foi doit être mise à l’épreuve. Comment Dieu peut-il assister à toute cette explosion de mal sans intervenir ? Pourquoi garde-t-il le silence ? Pourquoi laisse-t-il prospérer le méchant ? Pourquoi ne délivre-t-il pas ceux qui ont mis leur confiance en Lui ?
Dieu va enseigner son serviteur (Hab. 2:2, 3 ; voir Ps. 25:9) et bientôt sa foi triomphera malgré la ruine générale (Hab. 3:16-19).
Le prophète reçoit l’ordre de graver soigneusement la révélation (2:2). Celui qui la lira pourra courir et en répandre au loin le message. Si elle tarde, il faut l’attendre, elle viendra sûrement au temps assigné (Hab. 2:3). Alors le mystère de la patience de Dieu à l’égard du péché sera terminé (Apoc. 10:7).
Toute la prophétie prend sa valeur pour ceux qui ont le coeur occupé du Seigneur. Les conseils de Dieu ne sont pas toujours faciles à discerner, mais Christ en est le centre et «l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus» (Apoc. 19:10).
(source : Bibliquest [site protestant] citant Méditation sur le livre d’Habakuk par Philippe Laûght)


Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,6-8.13-14.

Bien différente de la première, cette seconde épître s'ouvre sur un temps de ruine où l'apôtre prisonnier, terminant sa course, assiste au déclin rapide du témoignage auquel il avait tant travaillé. Mais Dieu s'est servi de ces progrès du mal, déjà visibles du temps des apôtres, pour nous donner cette épître qui nous montre le chemin à suivre et les ressources de la foi dans les «temps fâcheux» qui sont les nôtres aujourd'hui (ch. 3 v. 1). Courage, écrit Paul à son «enfant bien-aimé», ne te laisse pas effrayer. Ce que nous possédons est hors de la portée de l'Ennemi, gardé par la puissance de Dieu: Père, Fils et Saint Esprit. Celui-ci reste un esprit de puissance, d'amour, de conseil, et Il habite en nous (v. 14; Jean 14 v. 17 fin). Notre «Sauveur Jésus Christ» n'a pas changé. Sa victoire sur la mort est acquise pour l'éternité (v. 10). Tous les points d'appui extérieurs se sont écroulés, amenant la foi à ne se reposer que sur le Seigneur (v. 12; Ps. 62 v. 1). Ce n'est pas quand tout va bien mais quand tout va mal, que la fidélité de chacun est mise à l'épreuve (Phil. 2 v. 22).
(source : Bibliquest [site protestant] citant « Chaque jour les Ecritures » par JK)



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,5-10.

Il est normal que le monde où règne le mal soit rempli de scandales et d'occasions de chute. Mais qu'un chrétien puisse être en piège à de plus faibles que lui est une chose infiniment triste… et solennelle pour lui.
Celui qui pardonne (ch. 7 v. 48) enseigne ici comment pardonner (v. 3, 4). Toutefois les apôtres sentent que pour agir selon ces principes de grâce ils ont besoin de plus de foi et ils la demandent au Seigneur. Il leur répond qu'une autre vertu est indispensable: l'obéissance, parce que c'est dans la connaissance et dans l'accomplissement de la volonté de Dieu que nous pourrons compter sur Lui. Oui, la foi ne se sépare pas de l'obéissance ni celle-ci de l'humilité. Esclaves inutiles: c'est ce que nous devons penser de nous-mêmes, car Dieu peut travailler sans nous et s'Il nous emploie c'est pure grâce de sa part. Mais ce n'est pas ce que le Seigneur pense de ceux qui sont ses amis (comp. v. 7, 8 et ch. 12 v. 37; Jean 15 v. 15).
(source : Bibliquest [site protestant] citant « Chaque jour les Ecritures » par JK)


________

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Le secours de la Miséricorde

Message non lu par etienne lorant » lun. 07 oct. 2013, 9:51

Le lundi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Jonas 1,1-16.2,1.11.

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas :
« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu'à moi. »
Jonas se leva, mais pour s'enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis. Il paya son passage et s'embarqua pour s'y rendre, loin de la face du Seigneur.
Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent, et il s'éleva une grande tempête, au point que le navire menaçait de se briser.
Les matelots prirent peur ; ils crièrent chacun vers son dieu et, pour s'alléger, lancèrent la cargaison à la mer. Or, Jonas était descendu dans la cale du navire, il s'était couché et dormait d'un sommeil mystérieux.
Le capitaine alla le trouver et lui dit : « Qu'est-ce que tu fais ? Tu dors ? Debout ! invoque ton dieu. Peut-être que ce dieu s'occupera de nous pour nous empêcher de périr. »
Et les matelots se disaient entre eux : « Tirons au sort pour savoir à qui nous devons ce malheur. » Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
Ils lui demandèrent : « Dis-nous donc d'où nous vient ce malheur. Quel est ton métier ? D'où viens-tu ? Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ? »
Jonas leur répondit : « Je suis hébreu, j'adore le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme. »
Les matelots furent saisis d'une grande crainte et lui dirent : « Qu'est-ce que tu as fait là ? » Car ces hommes savaient, d'après ce qu'il leur avait dit, qu'il fuyait la face du Seigneur.
Ils lui demandèrent : « Qu'est-ce que nous devons faire de toi, pour que la mer se calme autour de nous ? » Car la mer était de plus en plus furieuse.
Il leur répondit : « Prenez-moi, jetez-moi à la mer, pour que la mer se calme autour de vous. Car, je le reconnais, c'est à cause de moi que cette grande tempête vous assaille. »
Les matelots ramèrent pour regagner la terre, mais sans y parvenir, car la mer était de plus en plus furieuse autour d'eux.
Ils invoquèrent alors le Seigneur : « Ah ! Seigneur, ne nous fais pas mourir à cause de cet homme, et ne nous rends pas responsables de la mort d'un innocent, car toi, tu es le Seigneur : ce que tu as voulu, tu l'as fait. »
Puis ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer. Alors la fureur de la mer tomba.
Les hommes furent saisis par la crainte du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice accompagné de vœux.
Le Seigneur donna l'ordre à un grand poisson d'engloutir Jonas. Jonas demeura dans ses entrailles trois jours et trois nuits.
Le Seigneur parla encore une fois au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37.
Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. »
Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. '
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même.
»


A la suite des lectures de la semaine dernière, ce qui arrive au prophète Jonas, qui a désobéi et tenté de fuir loin de la face du Seigneur et été jeté à la mer, rappelle la déportation du peuple juif à Babylone, puis sa restauration en tant que peuple de Dieu à Jérusalem.
Et l'équivalent de Jonas dans l’Évangile du bon Samaritain, c'est l'homme abandonné pour mort au bord du chemin, puis secouru et déposé dans une auberge pour y être logé, soigné et retrouver la santé.

J'avoue que ce lien établi par le prêtre entre les deux lectures m'a un peu surpris sur le moment, mais en y réfléchissant, il y a bien dans ces lectures une image de la miséricorde divine à l'oeuvre, laquelle entre en débat avec l'homme pécheur, afin de convaincre ce dernier de se laisser sauver.

Du reste, en écoutant l'histoire du bateau pris par Jonas et la tempête qui a suivi, cela m'a fait songer aux événements toujours en cours à Lampedusa. Après avoir fini ce partage, j'irai voir quel est aujourd'hui le bilan de ce pénible naufrage. J'ai lu hier que un point de vue qui m'a fait sourire et qui évoquait "le temps béni des colonies". Les hommes y étaient donc meilleurs et plus heureux qu'ils sont aujourd'hui ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Re: La foi s'oppose à la logique du monde

Message non lu par etienne lorant » lun. 07 oct. 2013, 16:09

Extrait de l'homélie du Pape

Aujourd’hui, le passage de l’Evangile commence ainsi : « En ce temps-là, les apôtres dirent au Seigneur : Augmente notre foi ! » (Lc 17,5-6). Il me semble que nous pouvons tous faire nôtre cette invocation. Nous aussi, comme les apôtres, disons au Seigneur Jésus : « Augmente notre foi ! » Oui, Seigneur notre foi est petite, notre foi est faible, fragile, mais nous te l’offrons telle qu’elle est pour que tu l’augmentes. Cela vous semble bien de répéter cela tous ensemble : « Seigneur augmente notre foi ! On le fait ? Tous : Seigneur, augmente en nous la foi ! Seigneur, augmente en nous la foi ! Seigneur, augmente en nous la foi ! Qu’il la fasse grandir !

Et qu’est-ce que le Seigneur répond ? Il répond : « Si vous aviez la foi grande comme un grain de moutarde, vous pourriez dire à ce mûrier: « Déracine-toi et va te planter dans la mer » et il vous obéirait » (v. 6). Le grain de moutarde est tout petit, mais Jésus dit qu’il suffit d’avoir une foi comme cela, petite, mais vraie, sincère, pour faire des choses humainement impossibles, impensables. Et c’est vrai ! Nous connaissons tous des personnes simples, humbles, mais avec une foi très forte, qui déplacement vraiment les montagnes ! Pensons par exemple à certaines mamans, certains papas qui affrontent des situations très lourdes ; ou à certains malades, même très graves, qui transmettent la sérénité à ceux qui vont les trouver. Ces personnes, justement en raison de leur foi, ne se vantent pas de ce qu’ils font, au contraire, comme Jésus le demande dans l’Evangile, ils disent : « Nous sommes des serviteurs inutiles. Nous avons fait ce que nous devions faire » (Lc 17,10). Combien parmi nous ont cette foi forte, hhumble, et qui fait tant de bien !

http://www.zenit.org/fr/articles/seigne ... ous-la-foi
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Dieu à l'écoute des besoins des hommes

Message non lu par etienne lorant » mar. 08 oct. 2013, 10:00

Le mardi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Jonas 3,1-10.

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas :
« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. »
Jonas se leva et partit pour Ninive, selon la parole du Seigneur. Or, Ninive était une ville extraordinairement grande : il fallait trois jours pour la traverser.
Jonas la parcourut une journée à peine en proclamant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »
Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, prirent des vêtements de deuil.
La chose arriva jusqu'au roi de Ninive. Il se leva de son trône, quitta son manteau, se couvrit d'un vêtement de deuil, et s'assit sur la cendre.
Puis il fit crier dans Ninive ce décret du roi et de ses grands : « Hommes et bêtes, gros et petit bétail, ne goûteront à rien, ne mangeront et ne boiront pas.
On se couvrira de vêtements de deuil, hommes et bêtes, on criera vers Dieu de toute sa force, chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence.
Qui sait si Dieu ne se ravisera pas, s'il ne reviendra pas de l'ardeur de sa colère ? Et alors nous ne périrons pas ! »
En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,38-42.
Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée.
»

Cy Aelf, Paris

L'attention à la volonté de Dieu et l'apprentissage à lui être toujours disponible, tel est le point commun dans les textes du jour.  On pourrait aussi relever que Dieu se montre patient à obtenir l'attention des hommes, car bien avant la conversion de Ninive, Il a patienté d'abord pour obtenir que Jonas, son prophète, se convertisse lui aussi et cesse de le fuir au bout du monde !

Et l'homme, de quelle patience se montre-t-il capable pour obtenir de Dieu ce qu'il lui demande ? Voici une question tout aussi intéressante, car souvent les hommes prient Dieu en s'étonnant de la longueur de temps pour obtenir une réponse. Dieu semble parfois faire la sourd oreille, mais il y a de nombreuses raisons à cela. Par exemple: la personne qui prie manque de foi, et elle prie sans vraiment croire qu'elle sera exaucée. Par exemple: la demande n'est pas la bonne car le fidèle qui la formule ne se connaît pas lui-même et si Dieu l'exauçait d'office, il se retrouverait dans une position difficile. Et encore: la prière est exaucée, mais ne se manifestera que tardivement - du moins sur le plan humain. Ainsi, il est possible que le peuple de Ninive ne se fut pas converti dès la première annonce par Jonas (hypothèse cohérente puisque sa première idée était négative).

L’évangile d'aujourd'hui ne fait que relever combien l'homme peut se trouver préoccupé de choses qui n'ont pas d'importance réelle mais en vue desquelles il réclame pourtant l'intervention du Seigneur. Ainsi, la remarque de Jésus à Marthe fait contraste avec ce qui s'est passé lorsque Jésus est entré dans la maison de Pierre:  Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.  Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. (Matthieu 8, 14-15)

Le père Jean Lafrance, dans une de ses prédications, a tenu ce langage qui m'a aidé à mieux comprendre : "Il y a, disait-il, les prières exaucées et les prières ex-haussées"  Certaines de nos demandes, en les priant, deviennent autres, pour mieux correspondre à la volonté de Dieu, et se retrouvent satisfaites.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Re: Le secours de la Miséricorde

Message non lu par etienne lorant » mar. 08 oct. 2013, 10:37

Homélie du Pape

Laisser la surprise au Seigneur

Il s’agit d’être « dociles à la Parole de Dieu », mais avant cela d’avoir « la capacité de l’écouter, de l’entendre » : « As-tu la capacité de trouver la Parole de Dieu dans l’histoire de chaque jour, ou bien est-ce que ce sont tes idées qui te gouvernent, et tu ne laisses pas la surprise au Seigneur qui te parle ? »

Le pape a illustré son propos avec les personnages de la première lecture, (Jonas 1,1-16.2,1.11) et de l’Evangile (Luc 10,25-37), distinguant ceux qui « fuient » Dieu et ceux qui au contraire L’écoutent.

« On peut fuir Dieu même en étant chrétien, en étant catholique, en étant de l’Action catholique, en étant prêtre, évêque, pape … C’est une tentation quotidienne ».

Ainsi Jonas, dans la première lecture, tentait de « fuir Dieu » car il « avait son histoire écrite » et « ne voulait pas être dérangé ».

Cette fuite de Dieu, c’est « ne pas écouter Dieu, ne pas écouter sa voix, ne pas entendre sa proposition dans son coeur, son invitation. On peut fuir directement. Il y a aussi d’autres manières de fuir Dieu, un peu plus éduquées, un peu plus sophistiquées ».

Entendre la voix de Dieu

Dans l’Evangile par exemple, devant « cet homme à moitié mort, jeté par terre dans la rue », « un digne prêtre, en habit, très bien », regarde et se dit : « ‘Je suis en retard à la messe’... Il n’avait pas entendu la voix de Dieu ».

Puis arrive le lévite, qui se dit : « Si je le prends ou si je m’approche, et qu’il est mort, demain je devrai rencontrer le juge et donner mon témoignage… » et il passe outre, fuyant lui aussi « cette voix de Dieu ».

« Le seul qui a la capacité de comprendre la voix de Dieu, c’est celui qui habituellement la fuit », un samaritain : « C’est un pécheur, éloigné de Dieu », mais « il a entendu la voix de Dieu et s’est approché ».

Le samaritain « n’était pas habitué aux pratiques religieuses, à la vie morale, théologiquement il se trompait », car les samaritains « croyaient que Dieu devait être adoré ailleurs, non pas là où le Seigneur voulait ».

Cependant il « a compris que Dieu l’appelait, et n’a pas fui » : « Il s’est fait proche, il lui a bandé les blessures en versant de l’huile, puis l’a chargé sur sa monture, l’a amené à une auberge, a pris soin de lui ».

Accepter de bouleverser ses plans

« Le prêtre est arrivé à temps pour la messe ; le lévite a eu une journée tranquille le lendemain, comme il avait pensé faire, parce qu’il n’a pas eu cet imbroglio d’aller voir le juge… ». Le samaritain, lui, « a perdu toute sa soirée » mais il avait le « cœur ouvert, il était humain. Et l’humanité rend proche ».

« Pourquoi Jonas fuit-il Dieu ? Pourquoi le prêtre fuit-il Dieu ? Pourquoi le lévite fuit-il Dieu ? Parce qu’ils avaient le cœur fermé, et quand on a le cœur fermé, on ne peut pas entendre la voix de Dieu.

« Jonas… le prêtre, le lévite… voulaient écrire leur histoire ». Au contraire, le pécheur « a laissé écrire sa vie par Dieu : il a tout changé, ce soir-là, parce que le Seigneur a mis sur son chemin la personne de ce pauvre homme, blessé, jeté sur la route ».

« Que le Seigneur nous concède d’entendre la voix du Seigneur, Sa voix, qui nous dit : ‘Va et toi aussi fais de même !’ », a conclu le pape.

( 7 octobre 2013) © Innovative Media Inc.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

L'attitude de confiance en la miséricorde divine

Message non lu par etienne lorant » mer. 09 oct. 2013, 10:08

Le mercredi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Jonas 4,1-11.

Quand il vit que Dieu pardonnait aux habitants de Ninive, Jonas trouva la chose mauvaise et se mit en colère.
Il fit cette prière au Seigneur : « Ah ! Seigneur, je l'avais bien dit lorsque j'étais encore dans mon pays ! C'est pour cela que je m'étais d'abord enfui à Tarsis. Je savais bien que tu es un Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d'amour, renonçant au châtiment.
Eh bien, Seigneur, prends ma vie ; mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
Le Seigneur lui dit : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère ? »
Jonas sortit de Ninive et s'assit à l'est de la ville. Là, il fit une hutte de branchages et s'assit dessous, à l'ombre, pour voir ce qui allait arriver dans la ville.
Le Seigneur Dieu donna l'ordre à un arbuste, un ricin, de pousser au-dessus de Jonas pour donner de l'ombre à sa tête et le délivrer ainsi de sa mauvaise humeur. Jonas fut très content à cause du ricin.
Mais le lendemain, à l'aube, Dieu donna l'ordre à un ver de piquer le ricin, et celui-ci se dessécha.
Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent d'est brûlant ; Jonas fut frappé d'insolation. Se sentant défaillir, il demanda la mort et ajouta : « Mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
Dieu dit à Jonas : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère au sujet de ce ricin ? » Il répondit : « Oui, j'ai bien raison de me mettre en colère jusqu'à souhaiter la mort. »
Le Seigneur répliqua : « Toi, tu as pitié de ce ricin, qui ne t'a coûté aucun travail et que tu n'as pas fait grandir, qui a poussé en une nuit et en une nuit a disparu.
Et moi, comment n'aurais-je pas pitié de Ninive, la grande ville, où, sans compter une foule d'animaux, il y a plus de cent vingt mille petits enfants qui ne distinguent pas leur droite de leur gauche ? »



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,1-4.
Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples. »
Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.
Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation. ' »


Cy Aelf, Paris

La déception de Jonas tient d'un point de vue strictement humain et égoïste. De son point de vue, tout ce long voyage et ses péripéties depuis sa terre natale n'auront servi à rien, puisque Ninive, finalement, ne sera pas détruite. "Tout çà pour rien ?" Sauf que la ville entière s'est convertie et en très peu de temps. Jonas est donc irrité, mais de son irritation même, le Seigneur a pitié et Il le lui fait comprendre.

Ces manifestations de la miséricorde divine devraient avoir sur nos cœurs, encore aujourd'hui, un effet positif et susciter en nous une foi de confiance et d'abandon à la volonté du Père. Et lorsque les disciples demandent à Jésus de leur enseigner comment prier, c'est bien ce que Jésus leur dit de demander à Dieu dans le Pater.

Il n'y a pas si longtemps, j'ai été très touché par la divulgation du nombre d'accidents "significatifs", concernant plus de 1200 armes nucléaires, qui se sont produits entre 1950 et 1968. Je savais, pour l'avoir appris par une revue scientifique, qu'à cette époque, il eût suffi d'une seule bombe atomique explosant sur Bruxelles, pour réduire en cendres la majeure partie de l'Europe.
Or, nous avons bel et bien survécu a plus de 700 incidents graves sur cette période ! (*) Et combien de fois, dans notre vie personnelle, n'avons-nous pas réagi comme Jonas, en désirant assister à la confusion de ceux qui ne pensent pas comme nous ? Il est donc bien normal de demander à Dieu que Sa volonté soit faite - et beaucoup plus sûrement que la nôtre...

(*) http://www.lalibre.be/actu/internationa ... ef3a02acbf
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Aimer avec le secours de l'Esprit Saint.

Message non lu par etienne lorant » jeu. 10 oct. 2013, 14:38

Le jeudi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Malachie 3,13-20a.

Vous avez contre moi des paroles dures, dit le Seigneur. Et vous osez demander : « Qu'est-ce que nous avons dit entre nous contre toi ? » Voici ce que vous avez dit : « Servir Dieu n'a pas de sens. A quoi bon garder ses préceptes, mener une vie sans joie en présence du Seigneur de l'univers ? Nous en venons à déclarer heureux les arrogants ; même ceux qui font le mal sont prospères ; même s'ils mettent Dieu à l'épreuve, ils s'en tirent ! »
Alors ceux qui craignent le Seigneur s'exhortèrent mutuellement. Le Seigneur fut attentif et les écouta ; un mémorial fut écrit devant lui en faveur de ceux qui le craignent et qui ont le souci de son Nom. Le Seigneur de l'univers déclara : Ils seront mon domaine particulier pour le jour que je prépare. Je serai indulgent envers eux, comme un homme est indulgent envers le fils qui le sert fidèlement.
Vous verrez de nouveau qu'il y a une différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui refuse de le servir.
Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme une fournaise. Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l'impiété, seront de la paille. Le jour qui vient les consumera, déclare le Seigneur de l'univers, il ne leur laissera ni racine ni branche.
Mais pour vous qui craignez mon Nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,5-13.
Jésus disait à ses disciples : " Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains :
un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir. '
Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain', moi, je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut.
Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?
ou un scorpion, quand il demande un œuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »



Cy Aelf, Paris

Le prophète Malachie répond à ceux qui, observant le monde comme il va, perdent courage et se disent: "A quoi bon rendre un culte à Dieu, puisque nous constatons que ceux qui font le mal sont prospères !"  C'est une question que beaucoup se posent encore aujourd'hui, parmi les croyants aussi, car si nous ne nous en tenons qu'aux apparences, aux nouvelles que répandent les média,
il en est bien ainsi. Ceux qui trichent réussissent. Même soumis à des accusations, ils s'en sortent à bon compte. Tandis que les honnêtes gens travaillent dur, ils se donnent beaucoup de mal et n'en sont pas récompensés. Qui n'a pas songé ainsi ?

La seule façon pour l'homme de sortir de ses propres jugements à l'égard d'autrui, c'est d'aimer de la manière même dont Dieu aime, Lui qui fait "se lever le soleil et tomber la pluie" sur les justes comme sur les méchants. Dieu aime et ne fait pas de différence entre les hommes.

L’évangile d'aujourd'hui apporte une réponse claire à quiconque est tenté de se révolter ou de désespérer devant le mal et ceux qui le commettent.  Il faut demander l'Esprit-Saint, c'est-à-dire demander à pouvoir aimer la façon dont Dieu nous aime.

Sans le secours de l'Esprit-Saint, nous ne saurions aimer que ceux qui nous  ressemblent et qui nous sont proches. Mais Jésus va jusqu'à dire : aimez vos ennemis et ceux qui vous font du mal. Et sur ce sujet, il se montre très convaincant, en effet : "Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on? car les pécheurs aussi font cela. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille".  (Luc 6,27-34)

C'est seulement si nous parvenons à dépasser les différences entre personnes que nous participeront réellement à l'oeuvre de l'Amour sur la terre. Et c'est bien une lutte de chaque jour !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Lutte contre les démons

Message non lu par etienne lorant » ven. 11 oct. 2013, 9:48

Le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Joël 1,13-15.2,1-2.


Faites retentir la trompette dans Sion, faites retentir la clameur sur ma montagne sainte ! Qu'ils tremblent, tous les gens du pays, car voici venir le jour du Seigneur, il est tout proche.
Jour de ténèbres et d'obscurité, jour de brouillard et de sombres nuées. Comme la nuit qui envahit les montagnes, voici une multitude redoutable ; il n'y en a jamais eu de pareille et il n'y en aura plus dans les générations à venir.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,15-26.
Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : " C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. "
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.

Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti. 'En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. »


Cy Aelf, Paris

Les textes de ce jour nous donnent un aperçu des malheurs qui frappent les hommes sur la terre lorsque ceux-ci cessent de rechercher Dieu, cette quête qui prend toute la vie et qui se poursuit encore au-delà de la mort car les mystères de Dieu peuvent être pénétrés mais demeurent insondables.

"Jour de ténèbres et d'obscurité, jour de brouillard et de sombres nuées", voici qui me fait songer à "Nacht und Nebel", nom donné à l'opération de déportation et d'extermination des juifs par les Nazis.Ce sont des jours où l'homme, livré aux puissances des ténèbres, n'a vraiment plus d'autre ressource que d'appeler Dieu pour sauver son âme.

Et dans l’Évangile, Jésus essuie le blasphème de s'entendre dire qu'il n'est qu'un démon qui obéit au chef des démons, Béelzebul, comme si un démon pouvait vouloir le bien d'un homme. Mais une fois encore, il patiente et démonte l'argumentation afin d'en montrer la fausseté. Ce qui m'impressionne le plus, c'est l'affaire de l'homme qui a été délivré d'un démon mais se retrouve plus tard possédé par plusieurs, encore plus virulents, et cela parce qu'il n'a pas veillé.

Conclusion: Celui qui n'est pas avec moi est contre moi; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse Il nous faut être vigilant en tout temps, servir le Seigneur, travailler à sa vigne, demeurer sur ses gardes et prier beaucoup, afin de ne pas retomber.

Notre prêtre nous a parlé des "infestations" dont ont été victimes des saints comme le curé d'Ars ou Padre Pio. C'est que la fureur du démon est multipliée lorsque les proies qu'il croyait tenir, finissent par lui échapper. Veillons donc sur nous-mêmes et la façon la plus adéquate est de combattre en nous tout sentiment qui serait contraire à l'amour de Dieu et du prochain.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 57 invités