Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2012-2013)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Solennité de Marie, mère de Dieu

Message non lu par etienne lorant » lun. 31 déc. 2012, 22:52

Dimanche 1er janvier 2013
Livre des Nombres 6,22-27.
Le Seigneur dit à Moïse :
« Voici comment Aaron et ses descendants béniront les fils d'Israël :
'Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix ! '
C'est ainsi que mon nom sera prononcé sur les fils d'Israël, et moi, je les bénirai.
»

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,4-7.
Frères, lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme, il a été sous la domination de la Loi de Moïse pour racheter ceux qui étaient sous la domination de la Loi et pour faire de nous des fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé par Dieu, l'Esprit de son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers le Père en l'appelant « Abba ! ». Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils, et comme fils, tu es héritier par la grâce de Dieu
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,16-21.
Quand les bergers arrivèrent à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception.


Il se devait bien que Jésus, fils de David, de David le berger, fut d'abord révélé aux bergers qui étaient à Bethléem. Je note au passage que si le berger David fut le dernier à être présenté au prophète pour devenir roi d'Israël, dans l'Ancienne Alliance, les bergers avaient gardé du temps de la naissance de Jésus, leur réputation de gens de peu de valeur. Et c'est un premier renversement des idées préconçues par les juifs dans leur rapport avec Dieu.

Cependant, Jésus est circoncis afin d'être lui-même placé sous la domination de la Loi de Moïse, car c'est d'abord pour Israël que le Seigneur est venu. Mais lors de sa mission, Jésus en parlera à la Samaritaine en lui disant: "Le salut vient des juifs": il vient des juifs et il franchir la frontière des païens. Ainsi, tous adoreront le Seigneur non dans un temple ou sur une montagne, mais en esprit et en vérité.

En adorant le Seigneur en Esprit et en vérité, c'est ainsi que, tous et toutes, comme les Galates auxquels saint Paul écrit, nous sommes nous aussi des fils "dans l'Esprit", par la Vérité.

Merveilles sont les révélations de Dieu - un réveillon de nouvel-an est bien peu de choses en comparaison !

Ecrit ce 31 décembre 2012 à 21h50...

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Férie du temps de Noël (2 janv.)

Message non lu par etienne lorant » mer. 02 janv. 2013, 10:54

Première lettre de saint Jean 2,22-28.
Mes bien-aimés, le menteur n'est-il pas celui qui refuse d'admettre que Jésus est le Christ ? C'est celui-là l'Anti-Christ : il refuse à la fois le Père et le Fils, car celui qui refuse le Fils se sépare du Père, et celui qui reconnaît le Fils trouve en même temps le Père.
Pour vous, gardez en vous-mêmes ce que vous avez entendu depuis le commencement. Si ce que vous avez entendu depuis le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père.
Et ce que le Fils lui-même nous a promis, c'est la vie éternelle.
Voilà ce que j'avais à vous dire au sujet de ceux qui cherchent à vous égarer.
Mais elle demeure en vous, l'onction par laquelle il vous a consacrés, et vous n'avez pas besoin qu'on vous instruise. Vous êtes instruits de tout par cette onction, qui est vérité et non pas mensonge : suivant ce qu'elle vous a enseigné, vous demeurez en lui. Et maintenant, mes petits enfants, demeurez en lui ; ainsi, quand il paraîtra, nous aurons de l'assurance, et nous serons sans honte devant lui, lors de sa venue.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,19-28.

Voici quel fut le témoignage de Jean Baptiste, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. »
Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Non. - Alors es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »

Or, certains des envoyés étaient des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. » Tout cela s'est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.



Les prêtres et les lévites venus trouver Jean le baptiste ne sont certes pas venus pour se faire baptiser, mais pour interroger un homme qui est suspecté de mettre en péril la bonne pratique de la religion. Il lui demande qui il est vraiment, car son enseignement à celui des prêtres. Et Jean répond tout ce qu'il n'est pas, tout en évitant de dire clairement qui il est. Alors les pharisiens s'avancent à leur tour et vont déjà, comme ils le feront si souvent avec Jésus, poser une question piège et le forcer à se justifier. Jean, qui est sous l'inspiration de l'Esprit, leur répond qu'il leur suffit de chercher "au milieu d'eux".

C'est cette façon de remettre systématiquement en question un enseignement - ici un baptême en signe de conversion, qui manifeste déjà les Anti-Christ. Notre prêtre nous a dit que ces Anti-Christ sont présents dans l'Eglise. Pour ma part, j'en ai lu quelques-uns dans des publications qui ont reçu toutes les autorisations nécessaires. C'est un prêtre et théologien réputé qui pourra vous convaincre, si vous n'y prêtez garde, que l'épisode de la Transfiguration est une image de Jésus en prière. Un autre écrit qu'après la Résurrection, ceux qui ont vu le Christ étaient tous et toutes dans les conditions psychologiques caractéristiques des "visions mystiques" (mais ce dernier a omis de parler du cas de saint Thomas...) Dans ce journal, publié officiellement par notre église, ces types de commentaires ont circulé quelque temps - elles ont pu faire quelque dégât, mais elles ont finalement été supprimés.

Mais il n'y a pas que des prêtre qui sont égarés. Les fidèles qui viennent à la messe en recherchant une conformité parfaite à la Liturgie... ne viennent pas rencontrer le Christ mais une forme de pratique instituée de la religion. La vie chrétienne authentique se déroule à l'extérieur des églises, dans la vie quotidienne, dans les rencontres, les services rendus, les consolations, le témoignage donné.

Les lectures de ce jour me semblent bien venir à point pour démarrer l'année nouvelle sur une base solide.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête du très saint nom de Jésus

Message non lu par etienne lorant » jeu. 03 janv. 2013, 16:32

Première lettre de saint Jean 2,29.3,1-6.
Mes bien-aimés, puisque vous savez que Dieu est juste, reconnaissez aussi que tout homme qui vit selon la justice de Dieu est vraiment né de lui. Voyez comme il est grand, l'amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu - et nous le sommes. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : puisqu'il n'a pas découvert Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,29-34.
Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde; c'est de lui que j'ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas; mais, si je suis venu baptiser dans l'eau, c'est pour qu'il soit manifesté au peuple d'Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage : « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui.
Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : 'L'homme sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint. 'Oui, j'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu.
»



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"Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde"... Sur cette seule parole, qui fait onze mots avec l'article élidé, on pourrait dire que l’Évangile est déjà proclamé. Mais les juifs qui ont entendu Jean prononcer cette parole, au bord du Jourdain, pouvaient-ils comprendre ? Seulement certains - mais tous, certainement, car il leur suffisait de replonger dans les anciennes Écritures. En effet, la dénomination de l'Agneau de Dieu fait bien remonter Jésus, comme dans une généalogie spirituelle, au temps anciens de l'Exode.

C'est l'agneau pascal, bien sûr. C'est l'agneau cité dans le Livre de l'Exode au chapitre 12, à la veille de la fuite du peuple :

Ce sera un agneau sans défaut, un mâle, âgé d'un an. (...) Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour du mois. Dans toute l'assemblée de la communauté d'Israël, on l'immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l'on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. Et Dieu précise encore à Moïse: C'est la Pâque du Seigneur.
Cette nuit-là, je traverserai le pays d'Égypte, je frapperai tout premier-né au pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'au bétail. Contre tous les dieux de l'Égypte j'exercerai mes jugements : je suis le Seigneur.
Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d'Égypte.


Pour peu que l'on relise encore, on découvre que le sang trace bien un signe sur les maisons: un signe qui au sommet est posé sur le linteau, ensuite sur un des linteaux et sur l'autre pour finir. Ce mouvement ne vous rappelle rien ? Pour moi, il est la préfiguration d'un autre signe - le signe de croix, signe de protection, signe par lequel la justice de Dieu, destinée à tous les hommes, épargne pourtant ceux et celles à qui le Seigneur a fait miséricorde - et Il a fait miséricorde en reconnaissant, dans le sang de l'agneau immolé, le verbe qui s'incarnera et qui prendra sur Lui "tous les péchés du monde".

Voici pourquoi je prétends - que dis-je : j'affirme - que Jean, en désignant ainsi Jésus qui vient à lui, résume en quelques mots à peine toute l'histoire du salut.

Ce n'est pas en versant notre propre sang que nous pourrions nous sauver. Ce n'est pas en exterminant nos ennemis, ce n'est pas en clamant (comme dans la Marseillaise): "Qu'un sang impur abreuve nos sillons !" que les péchés seront effacés... mais Dieu s'est donné lui-même en rançon pour le péché des hommes, par son Fils unique. Ce seul sacrifice suffisait et suffit encore; il demeure à jamais.

Saint Matthieu cite encore ce signe quand il écrit sur la fin du monde. "Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire." (Matthieu 24:30)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Demeurer et devenir autre

Message non lu par etienne lorant » ven. 04 janv. 2013, 11:51

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,35-42.
Jean Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus.
Celui-ci se retourna, vit qu'ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils l'accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était vers quatre heures du soir.
André, le frère de Simon-Pierre, était l'un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie (autrement dit : le Christ). André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t'appelleras Képha » (ce qui veut dire : pierre)
.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Pour la première fois dans son Evangile, saint Jean a employer son verbe favori, inspiré dirai-je, qui est : "demeurer". Ce verbe va revenir de très nombreuses fois et prendre d'autres dimensions, mais il nous indique ici le mouvement premier de celui qui se met à croire: il cherche à savoir où demeure Jésus, et à demeurer avec Lui où qu'Il soit.

Ce matin, du fait d'un mal de dos, je n'ai pu me lever pour assister à la messe comme d'habitude. Je me suis ensuite reproché d'avoir prolongé mon repos, mais c'est ce qui m'arrive toujours. Cet incident ne fait à présent que confirmer pour moi l'importance de demeurer en tout temps en Jésus qui m'a converti. Avec le temps une foule de choses vont passer, mais peu m'importe vraiment et peu importe pour quiconque demeure dans le Christ.

Je trouve confirmation de la justesse de cette idée dans la changement de nom (et le nom 'contient toute la personne') qui intervient pour Simon: il devient Pierre.

Eh bien, ne s'est-il pas produit la même chose pour moi ? A ma naissance, mes parents ont hésité entre "Bruno" et "Etienne" jusqu'au jour de mon baptême. C'est le prêtre, un père blanc, qui a décidé de me baptiser sous les deux prénoms: Bruno-Etienne. Or, lors de ma conversion, je me suis senti fortement appelé à la prière. Et j'ai prié longuement en songeant à saint Bruno, bien sûr, qui s'est retiré du monde pour approfondir encore sa vie de prière. Plus tard, j'ai commencé à employer le prénom d'Etienne que parce que j'avais besoin d'un pseudonyme - mais j'ignorais qu'employer mon second prénom correspondrait en moi à un changement. Si écrire des partages et des méditations, c'est témoigner, alors Etienne est bien le nom d'un témoin.

Pourtant, dans mon entourage immédiat, et même dans l'église locale, je suis resté Bruno. Je crois en deviner la raison, mais ce n'est pas le moment d'en parler.

Si l'un d'entre vous a aussi changé de nom dans sa foi, c'est l'occasion d'en témoigner aussi ! Merci !

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Les grands étonnements

Message non lu par etienne lorant » lun. 07 janv. 2013, 14:58

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2,1-12.
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : « A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant.
Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4,12-17.23-25.
Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l'ombre et de la mort, une lumière s'est levée.
A partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie et on lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ; et il les guérit.
De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de la Transjordanie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Si je me suis permis de placer bout à bout l'Evangile de l'Epiphanie et celui de ce lundi, c'est pour une part du fait que j'ai été privé de connexion; je m'attendais donc à deux méditations différentes aujourd'hui, mais au cours de la messe, je me suis rendu compte que ces deux textes se répondent bien l'un à l'autre et je n'ai pas jugé utile de les dissocier.

Les deux Évangiles ont en effet le même thème : la Bonne Nouvelle annoncée au monde entier, à toutes les générations. A partir d'un peuple qu'Il s'est choisi, Dieu est venu en Jésus-Christ, se révéler à tous les peuples. Ainsi, dès sa naissance, dès sa venue dans le monde, le Seigneur a manifesté ses préférences: aux humbles et aux petits (les bergers de Bethléem) ainsi qu'à tous les peuples du monde, et ceci, à partir du seul peuple juif, afin que soient accomplies toutes les promesses - puisque "le salut vient des juifs".

Et Jésus, lorsque le temps de la mission est arrivé, après l'arrestation de Jean le baptiste, vient s'installer au bord du lac de Galilée, à Capharnaüm, une cité qui a gardé jusqu'à nos jours un sens tout à fait commun, qui voile et dévoile tout en même temps - Capharnaüm : grande ville de commerce, qui, pour cela, ce a pris le sens vulgaire de lieu où mille choses sont entassées.

Je me suis imaginé l'étonnement, aussi bien des pharisiens que de Jean dans son cachot : le Messie a choisi pour demeure Capharnaüm ! Mais c'est pour qu'à partir de ce carrefour, au sein d'Israël, le message du salut destiné à tous les hommes, commence aussitôt d'être diffusé partout.

Pour moi ce matin, dans l'étonnement des juifs - leur déception (et pour certains leur désapprobation) - sont signes que l'amour de Dieu se manifeste toujours sur un plan où nous ne l'attendons guère. Comme c'est important de savoir cela : tenons-nous donc toujours prêts à être surpris, voire dérangés dans nos plans !

Pour terminer, une anecdote révélatrice : un ami prêtre, ancien missionnaire, après avoir recherché en vain à plonger dans la mystique... est tombé en dépression. N'ayant pas compris à ce qui lui était, il s'en est ouvert aux autres au cours d'une brève homélie, ce samedi, dans la maison de repos: "Comment comprendre ?!?" La réponse n'a pas tardé : après la messe, un des résidents lui a dit : "Merci ! Je vous ai senti tout proche de nous, ou plutôt, j'ai ressenti que Jésus a voulu manifester, par la maladie de son prêtre, qu'il se tient proche de nous..."

Étonnement du prêtre, qui a soufflé: "Eh bien, d'une certaine façon, que je ne pensais certes pas, j'ai été exaucé..."

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La nourriture spirituelle est une vraie nourriture

Message non lu par etienne lorant » mer. 09 janv. 2013, 10:32

Mercredi du temps de Noël après l’Épiphanie

Première lettre de saint Jean 4,11-18.
Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l'a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour atteint en nous sa perfection.
Nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous, à ce qu'il nous donne part à son Esprit.
Et nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous. Dieu est amour : celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu en lui.
Voici comment l'amour, parmi nous, atteint sa perfection : il nous donne de l'assurance pour le jour du jugement. Car ce que nous sommes dans ce monde est à l'image de ce que Jésus est lui-même.
Il n'y a pas de crainte dans l'amour, l'amour parfait chasse la crainte ; car la crainte est liée au châtiment, et celui qui reste dans la crainte n'a pas atteint la perfection de l'amour.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,45-52.
Aussitôt après avoir nourri la foule, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu'ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c'était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! » Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.



Ce qui relie les deux textes de la Liturgie aujourd'hui, ce sont la crainte et l'incompréhension. Il faut remonter au commencement de cet Évangile qui est l'enseignement de la foule par Jésus: "Voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, Jésus fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement." Jusque-là, pour les disciples, tout était dans l'ordre: Jésus, envoyé par Dieu, est venu pour cela. C'est ce qu'ils ont compris d'emblée et ils ne voient pas plus loin.

Si Jésus quitte son rôle de prédicateur, c'est du fait des besoins vitaux de toutes les personnes assemblées. Il était urgent de leur donner aussi la nourriture matérielle afin qu'ils puissent rentrer chez eux sans dommage. Et tout d'un coup, Jésus change. Il cesse d'être un simple "enseignant religieux" pour manifester que Dieu est avec lui et supplée aux besoins de tous ceux qui l'écoutent. Lorsqu'on relit les textes, on constate que les disciples n'ont pas fait le lien entre les évènements : ils passent d'un seul coup d'une situation "raisonnable" à une manifestation miraculeuse qui les dépasse complètement. Je crois que c'est la raison pour laquelle le Seigneur va user d'autorité envers eux : il va les obliger à retourner vers la barque et retrouver ainsi leur milieu de travail familier. Remonter dans la barque, c'est retrouver ce qu'ils ont toujours vécu. Traverser le lac les rassurera.

Jésus enseigne donc la foule et remédie à ses besoins et, ensuite, il est obligé de faire de même pour ceux qui l'ont suivi : Oh, la faiblesse de la nature humaine ! Et Jésus lui-même, devant l'énormité de l'oeuvre à accomplir chez les hommes, a besoin de reprendre des forces dans le dialogue intime avec le Père : il se retire dans la montagne pour prier.

Lorsqu'il vient vers eux, bien sûr, nouveaux émois ! Non seulement voici un homme qui multiplie les pains et les poissons, mais qui en plus marche sur l'eau ? Oui, ils sont tous "bouleversés de stupeur" car avec le Seigneur, les évènements de la vie prennent d'autres dimensions, sont riches d'autres significations et ne cessent de nous pousser en avant dans la découverte d'une foi profonde, confiante, abandonnée en Dieu.

Marc achève en écrivant : "Ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains". Et moi, l'ai-je vraiment comprise ? Dans une vie de croyant, on ne comprend pas tout d'un seul coup, mais il y a toujours à découvrir. J'en veux pour seule preuve que depuis 2008 que je me livre à la méditation quotidienne, jamais je ne suis tombé à sec d'inspiration, mais j'ai, pour chaque texte déjà exploré l'année précédente, trouvé autre chose à écrire. L’Évangile, c'est la Parole de Dieu, et la Parole me nourrit pour chaque journée de vie que Dieu me donne.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Jésus en Galilée et à Nazareth

Message non lu par etienne lorant » jeu. 10 janv. 2013, 12:18

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,14-22.
Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Quoi que fera Jésus, il rencontrera le jugement des hommes. Pour les juifs, le Messie attendu doit correspondre à des critères de puissance et de pouvoirs surnaturels. Ne doit-il pas apparaître comme l'a prédit le prophète Malachie : " Voici que j'envoie mon Messager pour qu'il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l'Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de l'univers." (3,1) Et c'est bien pourquoi le démon, lors de la tentation de Jésus au désert a suggéré à Jésus de se jeter du haut du temple afin d'apparaître directement aux chefs des prêtres. (Matth. 4,5)

Rien de tout cela ne se produit. Mais Jésus s'est installé en Galilée afin que la bonne Nouvelle de sa venue passe rapidement de bouche en bouche dans les caravanes qui se croisent en ce lieu. Cependant, Jésus ne renie pas du tout sa descendance juive. Au contraire, il ne cessera de citer les Ecritures qui parlent de lui au point de les citer même sur la croix.

Après avoir parler dans les synagogues de Galilée, Jésus s'en vient à Nazareth et c'est dire s'il ne renie pas non plus d'avoir été, pour ses voisins, l'humble charpentier le fils de Joseph et de Marie. Et d'un côté comme de l'autre, il suscitera le scandale. C'est d'abord à Nazareth qu'il se déclare être le Messie annoncé : "« Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. » Quelques instants plus tard, les juifs de la synagogue de Nazareth voudront - déjà - s'emparer de lui pour le faire mourir.

Et nous, qui nous réclamons de Jésus-Christ, nous n'aurions pas à supporter l'antagonisme, l'animosité, le rejet, la haine et les persécutions ? Au contraire : heureux sommes-nous chaque fois que nous supporterons une moquerie à cause de notre foi. "Ouuh, le petit calotin !" Que les insultes soient la cause de notre joie !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Témoignage de Dieu, témoignage des hommes

Message non lu par etienne lorant » ven. 11 janv. 2013, 11:09

Première lettre de saint Jean 5,5-13.

Ils sont trois qui rendent témoignage,
l'Esprit, l'eau et le sang, et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage.
Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur, et le témoignage de Dieu, c'est celui qu'il rend à son Fils.
Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu possède en lui-même ce témoignage.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,12-16.
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.


Le témoignage de Dieu a plus de valeur que le témoignage des hommes, nous dit Jean. Mais dans quelle mesure sommes-nous disposés à accepter le témoignage que Dieu rend à son Fils ? Nous acceptons le témoignage des hommes, mais c'est déjà bien difficile - qu'en est-il pour chacun de nous au moment d'accepter le témoignage rendu par le Père à son Fils ? Plus simplement encore: à quels moments de nos vies avons-nous fait vraiment confiance au Seigneur ?

Le lépreux guéri par Jésus s'est mis la face contre terre (une face qu'il savait déformée par la maladie) et il n'a pas demandé, mais il a affirmé: "Si tu le veux, tu peux me purifier." Et il obtient aussitôt sa purification. Et Jésus ne lui demande ensuite que ce que l'ancien lépreux savait déjà: il va se montrer au prêtre et lui donne ce que la Loi prescrit en tel cas. C'est ici que le "témoignage" revient. Ce témoignage, c'est que Jésus est sauveur, c'est le témoignage même que Dieu rend à son Fils, Jésus qui en hébreu se traduit "Dieu sauve".

Cependant, Jésus fuit les foules. Dans d'autres passages, il les enseigne longuement, mais cette fois, il est écrit qu'il les fuit pour prier dans les endroits déserts ? Contradiction !, diront certains. En fait, Jésus va vers les foules qui reconnaissent le besoin d'apprendre de Lui, tandis qu'il fuira résolument celles qui ont un dessein humain sur Lui - de le faire roi par exemple, ou de le garder de force avec eux puisqu'il semble guérir tout le monde.

La question que posent ces textes à chacun d'entre nous, c'est de savoir si nous allons à Dieu pour lui demander d'agir selon nos désirs et nos volontés ou bien si nous allons vers Lui pour obtenir ce que Lui seul sait être bon pour nous. Dans quelle mesure avons-nous placé notre confiance dans le Seigneur ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Samedi du temps de Noël après l'Epiphanie

Message non lu par etienne lorant » sam. 12 janv. 2013, 10:55

Première lettre de saint Jean 5,14-21.
Mes bien-aimés, ce qui nous donne de l'assurance devant Dieu, c'est qu'il nous écoute quand nous faisons une demande conforme à sa volonté. Et, puisque nous savons qu'il écoute toutes nos demandes, nous savons aussi que nous possédons ce que nous lui avons demandé.
Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne conduit pas à la mort, il priera, et Dieu rendra la vie au pécheur, puisque son péché ne conduit pas à la mort. Il y a un péché qui conduit à la mort, ce n'est pas pour celui-là que je dis de prier.
Tout ce qui nous oppose à Dieu est péché, mais il y a des péchés qui ne conduisent pas à la mort.
Nous le savons : l'homme qui est né de Dieu ne commet pas le péché ; le Fils qui est né de Dieu le protège et le Mauvais ne peut pas l'atteindre.
Nous savons que nous appartenons à Dieu, alors que le monde entier est dominé par le Mauvais.
Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu nous donner l'intelligence pour nous faire connaître Celui qui est vrai, et nous sommes en Celui qui est vrai, dans son Fils Jésus Christ. C'est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle.
Mes petits enfants, prenez garde de ne pas vous mettre au service du mensonge.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,22-30.
Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui. L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.



Pour peu de temps, Jésus et Jean baptisent ensemble. Pourtant, ils baptisent en deux endroits différents et chacun avec leurs propres disciples. Mais il n'existe entre eux aucune rivalité: Jean en témoigne lui-même dans la joie. Il sait bien que ce temps d'allégresse sera court, il le devine, il sait que le roi Hérode cherche à le faire arrêter. Mais il demeure dans la joie car ses yeux ont vu le salut qui vient de Dieu et il sait qu'il a accompli sa tâche.

Tous deux prêchent une purification. Mais cette purification ne fait pas partie de la multitude des purifications et ablutions que pratiquent les juifs, par exemple, avant de se mettre à table, mais aussi après avoir mangé. C'est un baptême au sens où nous l'entendons encore: un baptême de renoncement au péché. Un acte qui adresse cette prière à Dieu: "Seigneur, par ce geste, je renonce aux fautes qui endeuillent ma vie et je m'en remets à toi afin que tu la renouvelles." Voici une demande qui est conforme à la volonté de Dieu et pour peu que nous soyons sincères, nous savons que nous sommes exaucés.

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Comme j'écris ce matin - en l'absence d'Eucharistie matinale en ville, j'ai plus de difficultés que les autres jours. Il me manque le feu et la joie que j'éprouve lorsque je sors de la messe pour partager ce que j'y ai reçu. J'ai d'autant plus difficile que j'ai appris de la bouche même du Doyen principal (au cours de la dernière réunion des "fabriciens", avant hier) comment l'Etat, dès l'an prochain, va s'y prendre pour enclencher la fermeture d'un très grand nombre d'églises en Belgique.

Grosso modo, le discours est assez simple: "Jusqu’à maintenant, L'Église catholique percevait 71 millions d'euros. Les autres cultes (protestant, musulman et représentants de la laïcité), se partageaient les 20 millions d'euros restants. Or, chacun sait que la répartition actuelle est dépassée". Et en vue d'une distribution plus objective des moyens, plusieurs partis préparent une proposition de loi." L'Etat pourrait ainsi exiger que les églises servent aussi de lieux de "rassemblements culturels" sous peine de ne plus être subsidiées. Mais pour les catholiques, il est évidemment hors de question d'organiser des expositions ou des festivals folkloriques dans un lieu de culte...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le mardi de la 1re semaine du temps ordinaire

Message non lu par etienne lorant » mar. 15 janv. 2013, 11:24

Lettre aux Hébreux 2,5-12.
Mais Jésus avait été abaissé un peu au-dessous des anges, et maintenant nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l'expérience de la mort, c'est, par grâce de Dieu, pour le salut de tous.
En effet, puisque le créateur et maître de tout voulait avoir une multitude de fils à conduire jusqu'à la gloire, il était normal qu'il mène à sa perfection, par la souffrance, celui qui est à l'origine du salut de tous.
Car Jésus qui sanctifie, et les hommes qui sont sanctifiés, sont de la même race ; et, pour cette raison, il n'a pas honte de les appeler ses frères, quand il dit : Je proclamerai ton nom devant mes frères, je te louerai en pleine assemblée.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,21b-28.
Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. »
L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri.
Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. »
Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.



©Evangelizo.org 2001-2013

S'il n'y avait qu'une ligne à retenir des textes de ce jour, c'est l'ordre de faire silence que je garderais:

"Silence ! Sors de cet homme."

Notre prêtre a bien deviné que beaucoup d'entre nous, ce matin, ont débattu à l'intérieur d'eux-mêmes pour savoir s'il se lancerait dans les tourbillons de neige pour assister à l'Eucharistie. Il nous a approuvés en disant que les chrétiens sont libres, ils ne sont plus, comme cela se passe dans le monde, soumis aux évènements de la météo.

Et il a "embrayé" de suite pour dire que nous n'avons pas non plus à prêter l'oreille à ceux et celles qui, comme le démon de ce possédé, semblent disposer d'un savoir supérieur. Il a ajouté, d'un air un peu sinistre, que les "esprits mauvais" d'aujourd'hui n'ont plus besoin de prendre des apparences étranges pour s'imposer aux autres. Mais ils emploient les média, bavent des mensonges, détournent la vérité, poussent
insidieusement leur prochain à vivre dans la crainte plutôt que dans la foi - ou bien, tout du contraire, proclament que tout est possible à l'homme et qu'il n'y a pas de limite à sa liberté. Tels sont les esprits mauvais qui se manifestent de notre temps - mais sur lesquels, par notre baptême en Jésus-Christ, nous avons autorité.

C'est bien ce que dit la première Lecture: "Jésus qui sanctifie, et les hommes qui sont sanctifiés, sont de la même race ; et, pour cette raison, il n'a pas honte de les appeler ses frères".

Je crois que nous sommes repartis avec un courage renouvelé. Cependant, comme nous sommes désormais peu nombreux ! Moins d'une dizaine pour une ville de plus de douze mille habitants "intra muros" (et plus de soixante-cinq mille, si l'on compte l'agglomération hors des boulevards).
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Le mardi de la 1re semaine du temps ordinaire

Message non lu par etienne lorant » mar. 15 janv. 2013, 17:23

etienne lorant a écrit :
S'il n'y avait qu'une ligne à retenir des textes de ce jour, c'est l'ordre de faire silence que je garderais:
"Silence ! Sors de cet homme."
Sylvie, qui était déjà présente sur l'ancien forum MSN "tchat catholique" - cela ne nous rajeunit pas !, me fait remarquer cet ordre de faire silence peut tout aussi bien s'adresser à tous nos murmures intérieurs, qui nous empêchent de recevoir la Parole avec le coeur et pas seulement avec l'intelligence. Voilà une remarque très judicieuse: en combien d'occasions arrivons-nous à l'Eucharistie en ayant laissé derrière nous les bagages de nos soucis, de nos désirs, de frustrations, de nos inquiétudes... Savons-nous établir en nous "le grand silence ?"
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Le jeudi de la 1re semaine du temps ordinaire

Message non lu par etienne lorant » jeu. 17 janv. 2013, 10:26

.Lettre aux Hébreux 3,7-14.
Le Saint-Esprit dit dans un psaume : Aujourd'hui, si vous entendez la voix du Seigneur,
n'endurcissez pas votre cœur comme au temps de la révolte, au jour où, dans le désert,
vos pères m'ont mis à l'épreuve et défié. Alors, pendant quarante ans, ils m'ont vu à l'œuvre ;
c'est ainsi que je me suis emporté contre cette génération-là, et j'ai dit : “ Leur cœur s'égare toujours ”, ces gens-là n'ont pas trouvé mes chemins.
Alors, dans ma colère, je l'ai juré : On verra bien s'ils entreront dans mon repos !


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,40-45.
Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lu!


Le peuple juif a erré longtemps dans le désert après avoir fui d'Egypte: quarante années, c'est beaucoup, si l'on considère comment Joseph, avec Marie et Jésus, s'y est rendu et en est revenu avant même que Jésus atteigne sa douzième année.. Ils ont donc tourné en rond, aveuglé qu'ils étaient par la représentation qu'ils s'étaient faites d'un Dieu non seulement tout puissant, mais aussi: qui devait se comporter selon leurs critères et écraser tous les autres peuples sur leur passage.

Ils ont oublié que dès le début, c'est sa miséricorde devant leur condition d'esclavage qui a poussé Dieu à intervenir; ils ont oublié que pour messager de la délivrance, Dieu a choisi Moïse, qui bégayait, et qui dût s'appuyer sur Aaron pour accomplir ce que le Seigneur demandait. Éblouis par le miracle du passage à pieds secs de la Mer rouge et la dévastation de la cavalerie de Pharaon, ils se sont imaginés que tous les peuples devant eux deviendrait leurs esclaves - au lieu de quoi, ce sont eux qui devinrent esclaves.

N'y aurait-il pas une correspondance directe entre la manière dont nous prions Dieu et ce qui en résulte ? Sommes-nous réellement capables de dire - exactement - ce qui est bon pour nous ?

Jésus, en qui Dieu s'est fait homme, manifeste vraiment qu'Il est amour de miséricorde, qu'Il ne vient pas pour dominer mais pour manifester qu'il est proche des plus infortunés et qu'en dépit de sa toute-puissance, il a besoin d'être reconnu par ses créatures. La vraie foi n'est-elle pas cette reconnaissance dans la confiance? Je commence d'en comprendre quelque chose, moi qui, ce matin, avec ma vielle auto, dont les vitesses ont longues et qui nécessite de la traiter avec beaucoup de doigté, suis parti à la messe dans le brouillard givrant et y suis parvenu sans encombre: nous fûmes cinq, ce matin.

Eh bien, en repartant, je me suis senti très proche du Seigneur, car qui, dans toute cette ville, a quitté un lit bien douillet pour partir dans un "froid de canard" pour goûter de la Joie vivifiante que le Seigneur accorde chaque jour à ceux qui la désirent ?

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Re: Le jeudi de la 1re semaine du temps ordinaire

Message non lu par etienne lorant » jeu. 17 janv. 2013, 10:40

Très étonné ce matin de trouver une catéchèse du pape qui rejoint ce que j'ai ressenti à la messe - quel bonheur !

LA « GRANDE ÉCOLE DE L'EUCHARISTIE », POUR CONNAÎTRE LE CHRIST

Le pape enseigne à contempler le visage de Dieu

Le pape a repris les étapes de l’histoire du salut en disant : « Dieu se révèle dans l’Ancien Testament à travers l’histoire du peuple d’Israël. Ses promesses se réalisent pleinement dans l’Incarnation de son Fils ».
« Dans la grotte de Bethléem, il a manifesté son visage en Jésus. S’il est vrai que Dieu ne peut pas être réduit à un objet, à une simple image, il est aussi vrai qu’il a un visage : celui du Christ. Il nous parle, nous écoute et nous voit », a insisté le pape.
Le pape invite à découvrir le visage de Jésus pour comprendre qui ets Dieu : « En Jésus, a-t-il affirmé, le contenu de la Révélation et son Révélateur coïncident. Jésus nous fait connaître le nom de Dieu : il est celui qui est présent parmi les hommes. Jésus est la Parole abrégée et substantielle du Père, le Médiateur de la nouvelle et éternelle alliance. En lui, nous voyons et rencontrons le Père ; en lui, nous pouvons invoquer Dieu avec le nom de « Abbà, Père ». Si nous désirons voir le visage de Dieu, toute notre existence doit s’orienter vers la rencontre avec Jésus, vers l’amour pour lui et pour nos frères et sœurs ».
[+] Texte masqué
http://www.zenit.org/article-33140?l=french
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Samedi de la première semaine du temps ordinaire

Message non lu par etienne lorant » sam. 19 janv. 2013, 10:40

Lettre aux Hébreux 4,12-16.
Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Pas une créature n'échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.
En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux ; tenons donc ferme l'affirmation de notre foi.
En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché.
Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,13-17.
Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ; toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme il était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car il y avait beaucoup de monde.
Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains, ils disaient à ses disciples : « Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »



Si Jésus est véritablement notre grand prêtre, ce n'est pas à cause de ses pouvoirs surnaturels, à cause de la voix descendue du ciel et qui a dit :"Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le", ce n'est pas parce qu'il a nourri une foule avec cinq pains et deux poissons, ce n'est pas non plus parce qu'il chasse les démons et guérit les malades, mais c'est d'abord, parce qu'il s'est fait semblable à nous par la chair.

Il est notre grand prêtre parce qu'il a endossé la faiblesse de notre chair, parce qu'il a rencontré le malheur et parce qu'il nous connaît tel que nous sommes et chacun par notre prénom. En toutes choses, dit saint Paul, il a connu l'épreuve comme nous - il sait ce que nous endurons - mais il n'a pas péché : c'est donc lui, l'unique, qui peut être, pour chacun de nous, le grand prêtre, c'est-à-dire notre avocat auprès du Père, celui qui portera à Dieu toutes nos demandes.

Il n'y a donc rien d'étonnant, pour Lévi, le fils d'Alphée - lorsqu'il voit venir Jésus vers lui, de vivre un moment d'une extraordinaire intensité. Il ne s'imaginait pas que cela surviendrait pour lui, mais oui, tout de même. Et la vie ne sera plus jamais la même.

Lorsque l'on se sait connu de la sorte, la réputation n'importe plus car toute la vie est changée. A côté du regard de Jésus, le regard des autres, des pharisiens - comme de nos proches voisins, n'a plus aucune importance. Ainsi, du matin où je fus converti, je ne fus plus jamais l'homme tourmenté que j'avais été. La porte s'est ouverte, et je me suis échappé ! Dans cet Evangile, la réponse de Jésus aux pharisiens est lumineuse, car un pécheur est d'abord est un malade de l'âme - un homme qui n'a pas trouvé sa place parmi les autres, et qui en souffre: celui-là peut être guéri. Tandis que l'homme qui dit: "Non, je n'ai besoin de rien, je suis en bonne santé !", que peut-on pour lui ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La gloire de Dieu

Message non lu par etienne lorant » mar. 22 janv. 2013, 22:32

Le mercredi de la 2e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 7,1-3.15b-17.

Or, voici qu'à la ressemblance de Melkisédek se lève un autre prêtre.
Il est devenu prêtre, non pas selon les règles d'une loi humaine, mais par la puissance d'une vie indestructible.
Car voici le témoignage de l'Écriture : Tu es prêtre pour toujours selon le sacerdoce de Melkisédek.


Psaume 110(109),1.2.3.4.

Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »

De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu'au cœur de l'ennemi. »

Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l'aurore,
je t'ai engendré. »

Le Seigneur l'a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l'ordre du roi Melkisédek.
»


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,1-6.

Un jour, Jésus entra dans une synagogue; il y avait là un homme dont la main était paralysée.
On observait Jésus pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat ; on pourrait ainsi l'accuser.
Il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Viens te mettre là devant tout le monde. » Et s'adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? » Mais ils se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l'endurcissement de leurs cœurs, il dit à l'homme : « Étends la main. » Il l'étendit, et sa main redevint normale. Une fois sortis, les pharisiens se réunirent avec les partisans d'Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr
.

Cy Aelf, Paris

Je me suis demandé pourquoi, quasiment d'emblée, s'est posée la question de ce qui peut - et ne peut pas se faire - le jour du sabbat. La réponse est dans les textes de l'épître aux hébreux, tout comme elle est manifestée encore dans le Psaume: le Christ est bien ce "prêtre à jamais selon l'ordre du roi Mlkisédek".

Or, quel est le jour où ce prêtre "à jamais" doit exercer le mieux son pouvoir et manifester son autorité ? C'est évidemment le jour du sabbat.

Ce qui se déroule dans ce passage de l’Évangile, confirme bien que Jésus ne laissera à quiconque son titre de maître du sabbat. Mais il n'agit pas de manière à imposer son autorité - ce serait agir de façon toute humaine, il agit pour glorifier le Père, pour vraiment manifester la gloire de Dieu (et c'est bien cela le rôle du prêtre du Très-Haut). Qu'est-ce que cela signifie encore ? La gloire de Dieu, comment se manifeste-t-elle le mieux ? La réponse est que la gloire de Dieu est manifestée par la vie pour l'homme. Il suffit, pour s'en convaincre, de relire l'épisode de la résurrection de Lazare et particulièrement le chapitre 11 en saint Jean:

Jn 11:39- Jésus dit : " Enlevez la pierre ! " Marthe, la sœur du mort, lui dit : " Seigneur, il sent déjà : c'est le quatrième jour. "
Jn 11:40- Jésus lui dit : " Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? "


La gloire de Dieu, c'est bien la vie pour l'homme et la vie en abondance. Si je reprends l'Evangile de ce jour, je vois Jésus poser la question: "Est-il permis, le jour du sabbat de faire le bien ou de faire le mal, de sauver une vie ou de tuer ?"

En guérissant cet homme sans même le toucher, Jésus n'accomplit pas uniquement son rôle de prêtre du Très-Haut, mais il manifeste aussi que toute la gloire de Dieu est miséricorde pour l'homme... pourvu seulement que l'homme veuille accueillir ce salut!
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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