Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2011-2012)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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L'indispensable conversion

Message non lu par etienne lorant » jeu. 08 nov. 2012, 10:39

Le jeudi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,3-8a.

J'ai reçu la circoncision quand j'avais huit jours ; je suis de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d'Hébreux ; pour la Loi, j'étais un pharisien ; pour l'ardeur jalouse, j'étais un persécuteur de l'Église ; pour la justice que donne la Loi, j'étais irréprochable.
Mais tous ces avantages que j'avais, je les ai considérés comme une perte à cause du Christ.
Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de lui, j'ai tout perdu ; je considère tout comme des balayures, en vue d'un seul avantage, le Christ
,


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-10.

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! '
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue ! '
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »


Jésus, reçu à la table des scribes et des pharisiens, se fait pourtant juger par eux lorsque de nombreux publicains et pécheurs viennent à lui pour écouter sa Parole. C'est le début d'un débat qui se poursuivra jusqu'au moment où les notables juifs décideront de le livrer aux Romains pour le faire mourir. Et jusqu'à sa conversion, saint Paul faisait partie de ces gens qui estiment et jugent qu'un homme, s'il est proche de Dieu, se doit d'agir d'une telle manière et non d'une autre. Mais la miséricorde divine s'adresse à tous les hommes de tous les temps, sans la moindre exception.

C'est le grand bouleversement qu'apporte le christianisme à l'histoire de l'humanité, mais il suppose la conversion de chacun. Ne nous voilons pas la face: les scribes et les pharisiens de notre époque sont bel et bien présents - et ils sont nombreux: ce sont les idéologues, les politiques, les philosophes, les économistes, de nombreux scientifiques, psychanalystes, juristes etc. Lorsqu'une une partie de l'humanité se propose de vouloir le bien du prochain - du "peuple", selon des principes "raisonnables", les catastrophes et les guerres sont au bout de leur projet. Tout simplement parce que l'amour du prochain est indissociable de l'amour de Dieu. "Ne t'étonne pas que je t'ai dit: il vous faut naître de nouveau. Ce qui est issu de la chair est chair, ce qui est issu de l'esprit est esprit.", déclare Jésus à Nicodème.

Et donc, il est indispensable que les tous se convertissent pour pouvoir suivre le Seigneur.

Aujourd'hui, je n'ai pas pu m'empêcher de tressaillir intérieurement lorsque j'ai entendu le prêtre lire: "Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion." Le matin du jour où Jésus est descendu pour me saisir, j'ai entendu une foule innombrable d'anges proclamer ces mots dans la petite chambre où je me tenais. Expérience unique mais dont même les cellules de mon corps se souviennent !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Dédicace de la basilique du Latran

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 nov. 2012, 10:51

Dédicace de la basilique du Latran, fête

Image


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens - Chapitre 3

N'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous.
Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c'est vous
.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 2,13-22.

Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.




C'est seulement après la résurrection du Christ que ses disciples ont compris cette parole étonnante : "Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai." Le Christ est ressuscité, le temple fut détruit et ne fut jamais relevé. Encore de nos jours, la reconstruction du temple à Jérusalem reste impossible pour la raison qu'Israël ne parvient ni à être en paix ni à dominer sur les pays arabes. Par contre, la Basilique du Latran porte le titre, inscrit sur le fronton, de "0mnium urbis et orbis ecclesiarum mater et caput", qui signifie "mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde".
Sans doute la Basilique du Latran peut-elle être source d'inspiration pour nous tous qui connaissons cet autre Parole : "Pierre, tu es Pierre et sur cette Pierre, je bâtirai mon Eglise et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle."

Ce qu'il est important de retenir, ce n'est pas que les églises soient indestructibles, mais que l'Eglise est le nouveau Temple, et que le temple de Dieu, ce sont les croyants, c'est-à-dire: chacun d'entre nous. Ce point est très important de mon point de vue - et ce n'est pas seulement mon point de vue, c'est ce que dit saint Paul dans son épître.

Il m'est arrivé d'avoir été secoué intérieurement par la simplification de la liturgie - et aussi du décor de certaines chapelles (dont celle où je me rends désormais - anciennement, ce n'était pas une chapelle, mais un local où l'on rangeait divers ornements). Cette chapelle n'a pas même une croix qui la surmonte - et cependant les messes que j'y vis m'apportent exactement la même force et la même Joie que les messes du dimanche dans de "vraies" églises. Lorsque nous recevons la sainte hostie, nous devenons chacun un "temple de Dieu" - et cela tous les détracteurs de l'Eglise peuvent toujours s'y frotter... pourvu que nous restions dignes du don de Dieu...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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mike.adoo
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Re: L'indispensable conversion

Message non lu par mike.adoo » ven. 09 nov. 2012, 11:50

Bonjour Etienne lorant

Ce qui est dommage , c'est que tant votre expérience que celle de Paul relèvent de l'ineffable et de l'incommunicable quand on ne les a pas vécues . Mais je comprends que votre " bousculade cellulaire " soit inoubliable ! :)

Fraternellement

etienne lorant
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Re: L'indispensable conversion

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 nov. 2012, 16:06

mike.adoo a écrit :Bonjour Etienne lorant

Ce qui est dommage , c'est que tant votre expérience que celle de Paul relèvent de l'ineffable et de l'incommunicable quand on ne les a pas vécues . Mais je comprends que votre " bousculade cellulaire " soit inoubliable ! :)

Fraternellement
Cher Mike.adoo,

Je voudrais aujoter : l'expérience de conversion peut être aussi ineffable et incommunicable que l'est aussi une période de "sécheresse intérieure" qui vous incite, pendant des années consécutives, jour après jour, à ne plus pratiquer du tout... :s
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Le bon usage du mauvais moyen

Message non lu par etienne lorant » sam. 10 nov. 2012, 11:45

Le samedi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,10-19.
Frères, j'ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur à voir refleurir vos bonnes dispositions pour moi : elles étaient bien vivantes, mais vous n'aviez pas occasion de les montrer.
Ce n'est pas le dénuement qui me fait parler ainsi, car j'ai été formé à me contenter de ce que j'ai.
Je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu'il me faut. Être rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu'il me faut et manquer de tout, j'ai appris cela de toutes les façons.
Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force.
Cependant, vous avez bien fait de m'aider tous ensemble quand j'étais dans la gêne.
Vous, les Philippiens, vous le savez : dans les premiers temps où vous avez reçu l'Évangile, au moment où je quittais la Macédoine, je n'ai eu ma part dans les recettes et dépenses d'aucune Église, excepté la vôtre.
A Thessalonique déjà, vous m'avez envoyé, et même deux fois, ce dont j'avais besoin.
Je ne recherche pas les dons ; ce que je recherche, c'est le bénéfice qui s'ajoutera à votre compte.
J'ai d'ailleurs tout reçu, j'ai tout ce qu'il me faut, je suis comblé depuis qu'Épaphrodite m'a remis votre envoi : c'est un sacrifice que Dieu trouve agréable et qu'il accepte parce qu'il lui plaît.
Et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse, dans le Christ Jésus
.

Psaume 112(111),1-2.5-6.8a.9.

Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.

L'homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.

Son cœur est confiant, il ne craint pas :
à pleines mains, il donne au pauvre ;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira, et sa gloire !




Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16,9-15.
Jésus disait à ses disciples : " Faites-vous, des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »
Les pharisiens, eux qui aimaient l'argent, entendaient tout cela, et ils ricanaient à son sujet.
Il leur dit alors : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu.



Il ressort clairement de ces textes qu'il est tout à fait possible de faire un bon usage d'un mauvais moyen. En quoi l'Argent est-il trompeur ? Parce qu'il est porteur d'illusions, d'un faux sentiment de sécurité, parce qu'il est aussi aimé pour lui-même. En portant secours à l'apôtre Paul, qui était momentanément démuni, les Philippiens ont, si j'ose dire, effectuer un bon placement en la Miséricorde divine. Saint Pierre cite parmi les fruits spirituels de l’aumône, le pardon des péchés. « La charité – écrit-il – couvre une multitude de péchés » (1 P 4, 8). La liturgie du Carême le répète souvent, Dieu nous offre, à nous pécheurs, la possibilité d’être pardonnés. Le fait de partager ce que nous possédons avec les pauvres, nous dispose à recevoir un tel don. L’aumône, en nous rapprochant des autres, nous rapproche de Dieu, et elle peut devenir l’instrument d’une authentique conversion et d’une réconciliation avec Lui et avec nos frères.

En cette matière, je prie d'être et de demeurer bienveillant envers les misères que je vois et qui sont à ma portée. L'idée générale est de prêter à qui me demande selon ce que je puis considérer éventuellement comme perdu. Bref, ce que je prête, je le considère comme perdu; et ce qu'on me vole - ce qui me cause une vivre rancune sur le moment - m'oblige ensuite à offrir l'incident au Seigneur en remboursement de mes propres dettes envers Lui.

Il y a bien un bon usage de l'argent trompeur. L'important, me semble-t-il, d'avoir en tête comme dans le coeur, une vue constante de la déchéance d'où nous avons été tirés par pure grâce divine.
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Véronique Belen
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Re: Le bon usage du mauvais moyen

Message non lu par Véronique Belen » sam. 10 nov. 2012, 12:14

A propos de l'argent : une société aux valeurs inversées.

http://www.histoiredunefoi.fr/blog/1667 ... -inversees
www.histoiredunefoi.fr

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Dimanche 11 novembre: Tout donner et se donner

Message non lu par etienne lorant » sam. 10 nov. 2012, 22:02

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,38-44.
Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. »
Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes. Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »


Cette pauvre veuve a offert au Temple plus que tous les autres, parce qu'elle a offert à Dieu, en signe de sa foi, tout ce qu'elle avait- c'est-à-dire le peu qui lui restait. Un tel geste serait passé totalement inaperçu, mais la présence de Jésus nous dévoile le renversement de perspective : la Vérité est toujours au-delà des apparences. Ces apparences attirent nos regards, notre attention, notre admiration parfois, mais ce qui est réel aux yeux du Seigneur, ce qui a de la valeur, tient souvent dans ce que nous avons négligé.

Que faire ? Qui d'entre nous est capable du même geste ? Et cependant, l'occasion nous en sera donnée, tôt ou tard. Cette pauvre veuve, ce pourrait bien être ma propre mère. Dans la maison de repos, elle s'efforce encore de secourir sa voisine de chambre, qui a 97 ans, et n'a pratiquement plus aucune famille -outre cela, elle est tombée récemment et s'est brisé une cervicale, en sorte qu'on lui a placé une minerve et immobilisée dans son fauteuil.

Et toute la journée, ma mère lui parle, la rassure, lui montre les feuilles qui tombent des arbres. Elle lui passe de la musique, lui raconte des histoires. Un soir, j'ai donc surpris ma mère essayer en vain de se glisser de son fauteuil à sa chaise roulante afin d'atteindre l'interrupteur et allumer les lampes. Je suis arrivé juste à temps pour empêcher une seconde catastrophe. Eh bien, je retiens aujourd'hui de l'Evangile cette leçon: lorsque nous pensons avoir tout donné, en réalité nous ne faisons que commencer à donner.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Dimanche 11 novembre: Tout donner et se donner

Message non lu par etienne lorant » dim. 11 nov. 2012, 20:37

Commentaire du Pape :

Benoît XVI a commenté les lectures de la messe du jour, faisant le parallèle entre l’épisode de la veuve de Sarepta (Rois, 17, 10-16) et celui de l’obole de la veuve (Mc 12, 41-44).
La première n’a plus qu’une poignée de farine et une goutte d’huile pour son fils et pour elle-même, mais elle accepte d’accueillir et de nourrir le prophète Elie qui lui promet qu’elle ne manquera de rien.
La seconde met deux piécettes dans le trésor du Temple et Jésus, qui la remarque, fait observer à ses disciples qu’elle a donné plus que tous les riches parce qu’elle a mis « tout ce qu’elle avait pour vivre ».

En accueillant le prophète Elie, ou en mettant deux piécettes dans le trésor, les deux femmes ont l’une et l’autre « accompli un geste de charité », souligne le pape, attestant ainsi « l’unité indissoluble entre foi et charité », entre « l’amour de Dieu et l’amour du prochain ».

La générosité des deux veuves trouve sa source dans leur foi, qui « apparaît comme l’attitude intérieure de celui qui fonde sa vie sur Dieu, sur sa parole, et qui se confie entièrement à lui », a fait encore observer le pape.
Les textes de la liturgie de ce jour montrent ainsi que « personne n’est trop pauvre pour pouvoir donner quelque chose ».

Dieu prend soin de ceux qui sont dans le besoin

C’est « le poids des cœurs » et non « la quantité des dons » qui importe aux yeux de Dieu, a ajouté le pape en citant Saint Léon le Grand qui affirmait encore : « Aucun geste de bonté n’est privé de signification devant Dieu, aucune œuvre de miséricorde ne reste sans fruit ». Dieu en effet s’occupe de ses enfants. Expliquant que, dans l’Antiquité, être veuve signifiait être privé de « tout soutien terrestre », Benoît XVI a rappelé que la Bible montrait combien Dieu venait en aide aux veuves et aux orphelins en particulier. Mais il attend en échange « notre libre adhésion de foi, qui s’exprime dans l’amour pour lui et pour le prochain ».

Le pape a enfin invoqué la Vierge Marie qui, avec foi, « a dit « à l’ange son « Me voici » et a accueilli la volonté de Dieu », afin qu’elle aide chacun, en cette Année de la foi « à fortifier sa confiance en Dieu et dans sa parole »
[+] Texte masqué
http://www.zenit.org/article-32521?l=french
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Le recours à la miséricorde divine

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 nov. 2012, 11:02

Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 1,1-9.

Moi, Paul, serviteur de Dieu, je m'adresse à toi, Tite, mon véritable enfant selon la foi qui nous est commune, moi qui suis Apôtre de Jésus Christ, chargé de conduire ceux que Dieu a choisis vers la foi et la connaissance de la vérité dans une religion vécue. Je m'appuie sur l'espérance de la vie éternelle, promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas ; au temps fixé, il a manifesté sa parole dans le message qui m'a été confié par ordre de Dieu notre Sauveur.
Je te souhaite grâce et paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Sauveur.
Si je t'ai laissé en Crète, c'est pour que tu finisses de tout organiser et que, dans chaque ville, tu institues des Anciens comme je te l'ai commandé.
L'Ancien doit être un homme sans reproche, époux d'une seule femme, père de famille dont les enfants soient croyants, et inattaquables pour leur conduite et leur obéissance.
Il faut en effet que le responsable d'une communauté d'Église soit un homme sans reproche, puisqu'il est l'intendant de Dieu ; il ne doit être ni arrogant, ni coléreux, ni buveur, ni violent, ni avide de propos malhonnêtes ;
il doit ouvrir sa maison à tous, être ami du bien, raisonnable, juste, saint, maître de lui.
Il doit être attaché à la parole sûre et conforme à la doctrine, pour être capable, à la fois, d'exhorter les autres en leur donnant un enseignement solide, et de répondre aux opposants.


Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !



Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,1-6.

Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu'il arrive des scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent. Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu'on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d'entraîner au péché un seul de ces petits.
Tenez-vous sur vos gardes !
Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : 'Je me repens', tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait.



Il est inévitable que des scandales arrivent... Pourquoi ? Tout simplement parce que l'homme est pécheur. Et même si tous se convertissaient d'un coup, tous demeureraient pécheurs. Dès lors, aussi longtemps que durera ce monde, des scandales se produiront et ces scandales eux-mêmes entraîneront à des péchés parfois plus graves encore ! Comment donc y aurait-il un remède à cela, à cet enchaînement sans fin ?

Par le reproche, par le repentir et par le pardon. Jusqu'à sept fois par jour - et nous savons ce que le chiffre sept signifie - il confine à l'infini. Ce langage, de la part de Jésus, est stupéfiant. Au point que les disciples, dans ce passage, ont "les bras qui en tombent" et demande au Seigneur : comment acquérir une foi capable de toujours pardonner à ceux qui toujours recommencent ! Et Jésus répond qu'en réalité, une toute petite foi, semblable à un minuscule grain de moutarde, suffirait !

Comment donc comprendre que Jésus insiste sur la gravité du péché, quand il dit aussi qu'il suffirait d'une toute petite foi pour en venir à bout ? D'abord, par une prévention raisonnable - et saint Paul donne à Tite quelques points de repère dans le choix d'un responsable, d'un Ancien. Quant au remède, le plus efficace tient dans le changement radical de nos mentalités.

Le péché est inévitable chez l'homme - il causera inévitablement des scandales et la justice de Dieu elle-même est exaspérée par quiconque fait chuter un innocent. Mais dans la sainteté de Dieu, la justice entre en débat avec son amour de miséricorde. Et puisque la sanction finale appartient à Dieu, alors, nous les hommes, nous qui sommes pécheurs nous aussi, nous ne pouvons remédier à cet état de choses qu'en pardonnant le plus possible à ceux qui nous offensent.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Le recours à la miséricorde divine

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 nov. 2012, 15:22

etienne lorant a écrit : Dès lors, aussi longtemps que durera ce monde, des scandales se produiront et ces scandales eux-mêmes entraîneront à des péchés parfois plus graves encore !
Trouvé sur "Belgicatho" :

"Les scandales dont Jésus parle ne désignent pas les faits retentissants dont se délecte une certaine presse. Jésus prend le mot scandale dans sa définition stricte : ce sont des « pièges pour la foi », c’est-à-dire des provocations à l’apostasie. En effet, le mot initial désigne la pierre qui fait trébucher quelqu’un. Jésus considère donc que celui qui place une pierre sous les pieds de son frère, ferait mieux de l’avoir attachée à son cou : ceux qui prononcent des discours pervers pour détourner de la foi les petits envers lesquels le Seigneur montre tant d’attention, ceux qui cherchent à les rendre infidèles à Dieu, ceux-là sont dits « malheureux ! »."
[+] Texte masqué
http://belgicatho.hautetfort.com/
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Le Royaume est déjà présent

Message non lu par etienne lorant » jeu. 15 nov. 2012, 10:51

Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre à Philémon 1,7-20.
Frère, ta charité m'a déjà apporté beaucoup de joie et d'encouragement, car grâce à toi, le cœur des fidèles a été réconforté. Certes, j'aurais largement le droit dans le Christ de te dicter ce que tu dois faire, mais je préfère, au nom de la charité, t'adresser une demande : Moi, Paul, qui suis un vieil homme, moi qui suis aujourd'hui en prison à cause du Christ Jésus, j'ai quelque chose à te demander pour Onésime, mon enfant à qui, dans ma prison, j'ai donné la vie du Christ.
Cet Onésime, dont le nom signifie « utile », ne t'a pas été bien utile dans le passé, mais il l'est maintenant pour toi comme pour moi. Je te le renvoie, lui qui est une part de moi-même.
Je l'aurais volontiers gardé auprès de moi, pour qu'il me rende des services en ton nom, à moi qui suis en prison à cause de l'Évangile. Mais je n'ai rien voulu faire sans ton accord, pour que tu accomplisses librement ce qui est bien, sans y être plus ou moins forcé.
S'il a été éloigné de toi pendant quelque temps, c'est peut-être pour que tu le retrouves définitivement,
non plus comme un esclave, mais, bien mieux qu'un esclave, comme un frère bien-aimé : il l'est vraiment pour moi, il le sera plus encore pour toi, aussi bien humainement que dans le Seigneur.
Donc, si tu penses être en communion avec moi, accueille-le comme si c'était moi.
S'il t'a fait du tort ou s'il te doit quelque chose, mets cela sur mon compte.
Moi, Paul, j'écris ces mots de ma propre main : je te rembourserai. Je n'ajouterai pas que tu as aussi une dette envers moi, et que cette dette, c'est toi-même.
Oui, frère, fais-moi cette joie dans le Seigneur, réconforte mon cœur dans le Christ.


Psaume 146(145),6c.7-8.9a.9bc.10.
Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes.
Le Seigneur protège l'étranger.

Il soutient la veuve et l'orphelin,
il égare les pas du méchant.
D'âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,20-25.
Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il leur répondit : « Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible. On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici ! ' ou bien : 'Il est là ! ' En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas. On vous dira : 'Le voilà, il est ici ! il est là ! ' N'y allez pas, n'y courez pas.
En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son Jour sera là. Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération.



La courte lettre de saint Paul à Philémon manifeste le changement apparemment subtil mais qui est tout à fait réel dans les relations fraternellles entre Paul, Philémon et Onésime, lequel fut jadis l'esclave de Philémon. Il n'y a pas eu de cérémonie, ni d'acte officiel pour constater ce changement de statut, mais ce bouleversement est tout à fait réel.

Et le règne de Dieu est présent aujourd'hui, ce jeudi 15 septembre 2012, dans le geste qu'a eu envers moi une fidèle avant la messe : me voyant gêné, elle m'a offert un mouchoir de papier. Le règne de Dieu est présent dans la sainte Eucharistie, laquelle fut précédée de cette simple homélie qui nous appelait à exercer notre attention à l'oeuvre de Dieu au quotidien, parmi nous.

Ce qu'il faut comprendre - et ce à quoi il faut s'exercer également, c'est comment reconnaître que le règne de Dieu est déjà à l'oeuvre parmi nous. Au beau milieu de ce début d'enfer que nous vivons en cette année 2012, une joie profonde m'a envahi en découvrant cette nouvelle publiée sur Zenit.org : "Presqu’un siècle après avoir été abattu, pour avoir fait de l’ombre aux minarets, le clocher de l’église arménienne de Diyarbakir, dans le Kurdistan turc, a été reconstruit. Après 97 ans de silence, le clocher s’est remis dimanche à faire entendre ses cloches, rapporte Hurriyet online le 5 novembre 2012."
[+] Texte masqué
http://www.zenit.org/article-32499?l=french

Ainsi, après un génocide et près d'un siècle de domination turque musulmane, tout à coup, un clocher se remet à appeler les fidèles à l'église. Eh bien, si ce n'est pas un signe de l'oeuvre de Dieu parmi nous, où aller en chercher un autre !

Il en est autrement du "Jour du fils de l'homme". Là encore, il ne faudra pas se déplacer, car son signe illuminera l'horizon de bout en bout, partout. Mais dans cette espérance, a conclu le prêtre, apprenons à reconnaître le règne de Dieu présent par la charité au milieu de nous.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Le jour du Fils de l'homme

Message non lu par etienne lorant » ven. 16 nov. 2012, 11:12

Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Deuxième lettre de saint Jean 1,4-9.
Beaucoup d'imposteurs se sont répandus dans le monde, eux qui ne professent pas la foi en Jésus Christ venu dans la chair : celui qui agit ainsi, c'est l'imposteur et l'Anti-Christ. Prenez garde à vous-mêmes, pour ne pas perdre le fruit de votre travail, mais recevoir intégralement votre salaire. Celui qui va de l'avant sans rester attaché à l'enseignement du Christ, celui-là se sépare de Dieu. Mais celui qui reste attaché à l'enseignement, celui-là trouve le Père et le Fils.

Psaume 119(118),1.2.10.11.17.18.
Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Heureux ceux qui gardent ses exigences,
ils le cherchent de tout cœur !

De tout mon cœur, je te cherche ;
garde-moi de fuir tes volontés.
Dans mon cœur, je conserve tes promesses
pour ne pas faillir envers toi.

Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai,
j'observerai ta parole.
Ouvre mes yeux,
que je contemple les merveilles de ta loi.




Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,26-37.
Jésus disait à ses disciples : " Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé. On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ; il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth. Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »
Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours.
»


L'homélie de notre prêtre sur ce texte, je peux dire que je l'attendais: désormais, c'est très rapidement que se multiplient les signes de désagrégation des types de société dans lesquels nous vivons. Je constate pour moi-même que je suis confronté à différents problèmes dont je ne connais pas vraiment les solutions: j'avance au jour le jour.

Saint Jean nous donne une bonne indication lorsqu'il dit : "Celui qui va de l'avant sans rester attaché à l'enseignement du Christ, celui-là se sépare de Dieu. Oui, cette indication est précieuse, car ne sommes-nous pas souvent attirés par les nouveautés de toute sorte ? Combien nombreux ceux qui, à cet Évangile, préféreront un discours plus souple, moins radical ?

N'avez-vous pas entendu dire - comme cela fut dit, y compris par des théologiens : "L'enfer existe, mais la miséricorde divine est telle que l'enfer est vide !" ... ces paroles-là ont une apparence de cohérence et comme elles sonnent agréablement aux oreilles de ceux et celles qui doivent lutter contre leurs mauvais penchants et vivent perpétuellement en équilibre instable ? De même, comme il est plus facile de dire : "J'ai la foi, donc je suis sauvé !" Cette formule est tellement simple et élégante ! Ce petit mot se réfère à la foi d'Abraham, mais qui de nous peut se targuer d'avoir obéi à Dieu de la même façon qu'Abraham - lorsque Dieu lui l'a mis à l'épreuve en lui demandant de lui sacrifier son fils unique Isaac ? La vérité est qu'il faut la foi et les oeuvres qui manifestent la foi.

Les jours de Noé et les jours de Loth, nous les vivons. Nous mangeons, nous buvons, nous menons nos affaires tandis que des millions de gens meurent de faim et de soif dans les pays du tiers-monde; nous nous marions aussi et l'on nous propose désormais : l'amour pour tous, quels que soient l'âge et le sexe ! Dans ma prière reviennent souvent les noms de l'un ou l'autre homosexuels croisés sur un forum mais qui, depuis l'invention du mariage homosexuel et l'apparition de la proposition de "l'amour pour tous !", se sont détournés de l'abstinence dans laquelle ils avaient entrepris de vivre, avec le soutien de leurs frères... Hélas !

Comment réagir en ces jour-là ? Notre prêtre nous a dit : ne cherchons pas de solutions humaines en ces jours-là. "Celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière". C'est aujourd'hui qu'il faut veiller, et heureux ceux et celles qui sont dans la veille depuis le jour de leur conversion ! Nous avons chois de vivre dans le Seigneur Jésus-Christ et de faire nôtres ses commandements, en sorte que déjà, les épreuves nous ont affermis plutôt que de tourner à notre confusion. Ayons donc confiance, car notre délivrance est proche !

Pour terminer, ce qui me paraît le plus terrible, ce ne sont pas les évènements qui entourent la seconde venue du Christ. Ce que je crains, c'est le sort de la femme de Loth. Au moment de fuir Sodome, il a suffi qu'elle se retourne sur son passé pour être changée en statue de sel : ceux et celles qui se retourneront sur les moments agréables de leur vie passée ne sont pas dignes du salut venu de Dieu. Quelle fantastique image de l'issue de nos indécisions, car même la qualité de notre foi sera mesurée !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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ombre450
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Re: Le jour du Fils de l'homme

Message non lu par ombre450 » ven. 16 nov. 2012, 12:06

ceux et celles qui se retourneront sur les moments agréables de leur vie passée ne sont pas dignes du salut venu de Dieu.
bonjour etienne lorant

je connais cette argumentation...pourtant pour moi c'est un mélange entre le salut et l’élection...un mélange entre les appelés et les élus

je m'expliques
Mathieu 13:18
Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur.
13:19
Lorsqu'un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son coeur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin.
13:20
Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c'est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
13:21
mais il n'a pas de racines en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute.
13:22
Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse.
13:23
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente.
ici nous avons les différents type de chrétien (les appelés) et un seul donne du fruit (les élus)

alors oui les appelés comprendrons pas les paroles du christ
mais ils reste quand même des appelés
apocalypse 17:14
Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi.
mais dans ce verset les appelés sont aussi sauvés

pouvez vous m’éclairer sur mon erreur si erreur il y a

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mike.adoo
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Re: Le jour du Fils de l'homme

Message non lu par mike.adoo » ven. 16 nov. 2012, 12:25

etienne lorant a écrit : ceux et celles qui se retourneront sur les moments agréables de leur vie passée ne sont pas dignes du salut venu de Dieu. Quelle fantastique image de l'issue de nos indécisions, car même la qualité de notre foi sera mesurée !
Bonjour Etienne

Il ne faut pas confondre , je crois , le passé et les moments agréables ; Je m'explique

Pour Jésus , il ne faut pas s'attacher au matériel et il faut aller de l'avant , résolument . Donc , il faut regarder devant soi .

Par contre , les moments agréables , nous nous devons de les conserver dans notre mémoire comme autant de signes de Dieu , justement pour nous aider à avancer .

etienne lorant
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Re: Le jour du Fils de l'homme

Message non lu par etienne lorant » ven. 16 nov. 2012, 12:42

mike.adoo a écrit : Par contre , les moments agréables , nous nous devons de les conserver dans notre mémoire comme autant de signes de Dieu , justement pour nous aider à avancer .
Oui, vous avez raison, je me range à votre argument. Il faudrait donc dire autrement, car la femme de Loth a tout de même été transformée en statue de sel en se retournant - probablement pour voir le toit de sa maison natale. Je sèche un peu, pour l'instant. Que proposeriez-vous ? Quelle est l'erreur commise par cette femme ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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