Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2009-2010)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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Petit Matthieu
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Re: Heureux sommes-nous qui ne doutons pas !

Message non lu par Petit Matthieu » mer. 16 déc. 2009, 15:22

Merci Etienne,

Plus j'y pense, et plus je suis persuadé que nous devons nous persuader chaque jour que notre Royaume n'est pas de ce monde, et qu'il faut plutôt nous réjouir de la Bonne Nouvelle qu'enrager ici-bas.
C'est pourquoi cette phrase du Notre-Père résonne en moi chaque jour un peu plus fort "Que votre règne vienne".
Il nous faut nous soutenir dans la foi, comme jadis le faisaient sans relâche les premières communautés chrétiennes.
"Ce n’est que pour ton amour, pour ton amour seul, que les pauvres te pardonneront le pain que tu leur donnes."
Phrase finale de saint Vincent de Paul dans le film "Monsieur Vincent".

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Re: Heureux sommes-nous qui ne doutons pas !

Message non lu par etienne lorant » mer. 16 déc. 2009, 16:01

Oui, bien vu ! Nous le ferons ! Dieu soit loué !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Marie, première apôtre

Message non lu par etienne lorant » dim. 20 déc. 2009, 16:33

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-45.

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Je ne sais si c'est un prêtre ou un Evêque qui a dit l'homélie de ce matin à la télévision, mais en tout cas, elle m'a ébloui, ce qui n'est pas souvent le cas ! Il a commencé par citer une parole par laquelle Jésus semble parfois "rabrouer" Marie. Lorsque, L'entendant prêcher, une des femmes de Jérusalem s'exclame: "Heureuse la femme qui t'a porté et qui t'a nourri de son lait", Jésus corrige aussitôt et dit: "Heureux, plutôt, ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent !" En moi-même, je me suis dit souvent : Jésus se sert de tous les mots qu'il entend de la part des hommes pour leur "montrer" son Père. Mais en réalité, dans cette parole parfois controversée, Il fait deux choses et non une seule. D'une part, c'est vrai, il renvoie ses auditeurs au bonheur de répondre positivement et d'accepter dans sa vie le dessein du Père; mais d'autre part, Il rend hommage à Marie. En effet, ce qu'Il répond à l'éloge de la femme, c'est que Marie - oui, est bienheureuse. Cependant, ce qui fait le bonheur et la gloire de Marie, ce n'est pas (du moins pas essentiellement) d'avoir porté et donné Jésus au monde, mais d'avoir cru, ainsi que le dit Elisabeth aujourd'hui, à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Ce qu'Elisabeth a dit de Marie lui a été inspirée de l'Esprit Saint et désigne Marie comme étant la première apôtre.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Mline
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Re: Marie, première apôtre

Message non lu par Mline » lun. 21 déc. 2009, 7:20

Cependant, ce qui fait le bonheur et la gloire de Marie, ce n'est pas (du moins pas essentiellement) d'avoir porté et donné Jésus au monde, mais d'avoir cru, ainsi que le dit Elisabeth aujourd'hui, à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.
La foi de Marie est "habillée" de disponibilité joyeuse à l'accueil de la Parole "Verbe fait chair" : en courant avec LUI chez Elisabeth Marie nous montre qu' accueillir Dieu c'est accueillir l'AUTRE, servir l'autre, aimer l'autre : avec maman Marie en Lui par lui pour Lui devenons des « étoiles pour nos frères » « étoiles de confiance-étoiles de paix- étoiles de pardon-étoiles d’amour et de tendresse –étoiles de générosité.......pour que partout sur la terre des coeurs s’ouvrent ,tressaillent et s’épanouissent à une vie nouvelle ,une vie plus pure et plus vraie à l’image du nouveau-né JESUS SAUVEUR»
"rien par force tout par amour"
Saint François de Sales

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Tout est nouveau !

Message non lu par etienne lorant » ven. 01 janv. 2010, 10:44

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,16-21.
Quand les bergers arrivèrent à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire.
Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception.

J'ai pu participer à la messe du matin de ce 1er janvier et j'ai apporté avec moi, dans mon coeur, tous ceux et toutes celles dont les noms m'habitent. Avec les bergers, je loue et glorifie Dieu. Merci, Seigneur, de T'être fait connaître de nous, par le témoignage des apôtres, qui furent, pour nous, des bergers choisis par Toi. J'ai songé à cette mangeoire dans lequel le nouveau-né avait été couché, c'était encore une préfiguration de l'Eucharistie: Jésus, pour nous sauver, vient se donner à tous les hommes.

La première lecture était lumière douce et joie:

'Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix ! '
C'est ainsi que mon nom sera prononcé sur les fils d'Israël, dit le Seigneur, et moi, je les bénirai. »

Puissions-nous vivre tout au long de cette nouvelle année en veillant sur la grâce qui nous a été prodiguée généreusement, et qui fait de nous des enfants de Dieu !
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Re: Tout est nouveau !

Message non lu par coeurderoy » ven. 01 janv. 2010, 11:47

Merci Etienne : j'ajouterai, quittant nos peurs, nos retours sur nous-mêmes (si paralysants !), ayons l'audace de répondre au Désir du Seigneur : sans Lui nous ne pouvons rien faire, mais SANS NOUS, notre réponse, notre acquiescement, notre "fiat !"... Sa Volonté peut-elle s'accomplir et son amour irriguer les coeurs et réchauffer le monde ???

Bonne, Sainte et Belle Année 2010 à vous cher Etienne,

dans la douce miséricorde du Christ, Notre Roi et Unique Sauveur ! :) :coeur: :)
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

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Promesses de réconciliation

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 janv. 2010, 13:02

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. »
Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Non. - Alors es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, certains des envoyés étaient des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? »
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas :
c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. »
Tout cela s'est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.

J'ai fait quelques recherches (mais sans illusion) sur des textes traduits de l'hébreu et qui parleraient de Jean le Baptiste - à défaut de mentionner Jésus. S'il est un livre que je voudrais connaître, c'est celui du premier auteur religieux juif à avoir voulu expliquer comment la "secte chrétiennele" s'est répandue à partir de la diaspora. Si quelqu'un parmi vous connaît un tel texte, merci de me le faire connaître !
En effet, tel que m'apparaît l'Histoire Sainte, du moins à ce jour, c'est comme si un brouillard opaque recouvrait toujours - du moins de point de vue juif, ce qui s'est passé au début de l'ère chrétienne. L'extraordinaire expansion du christianisme à travers le monde n'a-t-elle jamais poussé un quelconque religieux juif à rechercher une explication de ces événements ? Le prophète Elie est-il toujours attendu avant la venue du Messie ? Peut-être le cardinal Lustiger a-t-il laissé quelques pages à ce sujet ?

D'habitude, ce type de questions ne me préoccupe guère. Pourquoi aujourd'hui ? Sans doute car j'ai pris conscience ces derniers temps, après avoir vu ces musulmans s'approprier une rue de Paris pour la prière, mais aussi en questionnant ma foi, que Juifs et Chrétiens adorent le même Dieu. Pour moi, ce serait un faux-pas d'aller prier dans une mosquée, mais si j'entre dans une synagogue, c'est bien le même Père que je puis adorer. L'épître de Paul aux Romains (11, 15-24) réaffirme les liens qui demeurent entre chrétiens et juifs, appelés à se réconcilier. Le Pape Benoît XVI, qui lui a le parler franc, y a fait une allusion claire lors d'une visite en Israël le 15 mai 2009

Dans son discours de départ à l'aéroport Ben Gourion, le Saint-Père a évoqué l'allégorie de l'olivier de Saint Paul. Cette allégorie prophétise la conversion des Juifs. Elle est inspirée des livres des prophètes Jérémie 11. 16 et Osée 14.7 (qui ne sont pas les seuls à parler de la conversion des Juifs). Elle se trouve dans l'Epître de saint Paul aux Romains, chapitre 11, verset 15 à 24. La conversion des Juifs apportera au monde de profondes transformations, une "réconciliation" et une régénération comme celle du passage de la mort à la vie ( "Si en effet leur mise à l'écart a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon le passage de la mort à la vie?")... Le sens de cette expression "la réconciliation", est précisé en 2 Corinthiens 5, 17-19 : "Aussi, si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Le monde ancien est passé, voici qu'une réalité nouvelle est là. Tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation. ... C'était Dieu qui en Christ réconciliait le monde avec lui-même, ne mettant pas leurs fautes au compte des hommes, et mettant en nous la parole de la réconciliation". Saint Paul, l'Apôtre des nations, termine son allégorie de l'olivier en interpellant les païens, verset 24 : "Si toi, en effet, retranché de l'olivier sauvage auquel tu appartenais par nature, tu as été, contrairement à la nature, greffé sur l'olivier franc [Israël], combien plus ceux-ci seront-ils greffés sur leur propre olivier auquel ils appartennent par nature !" Le but visé par Paul est de déraciner toute suffisance et tout mépris des chrétiens d'origine païenne à l'égard d'Israël. Le verset 24 doit être compris à la lumière de la conversion d'Israël ("combien plus ceux-ci seront-ils greffés sur leur propre olivier") et de la doctrine constamment affirmée par Paul : pour le juif, comme pour le païen, l'élection en Jésus-Christ est un don. Un Etat intitulé "Israël" mais négateur du Christ, comment pourrait-il être une source de réconciliation ? Le Saint-Père travaille à cette réconciliation, il reste à présent aux Juifs à se greffer sur leur propre olivier.

Mais ce qui m'a frappé le plus, rétrospectivement, c'est que, jamais, dans aucune de ces prédictions de fin des temps, qui courent les forums et empoisonnent par la peur les âmes hésitantes, il n'est question de ce "signe"... comment un tel signe, positif s'il en est, n'est jamais mentionné ?

Peut-être mon partage de ce jour peut-il servir de fil à un débat ? Merci d'avance pour vos apports !
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Pati
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Re: Promesses de réconciliation

Message non lu par Pati » sam. 02 janv. 2010, 15:19

Je cherche, Etienne, je cherche... je seul Jean que j'ai trouvé dans mes textes, c'est Yohanan ben Zakkaï.. je n'arrive pas à touver... à l'époque, le baptème comme vous le célebrez n'existait pas. il n'y avait que le Mikvée, qui pouvait se rapprocher le plus de cette immersion. Yohanan a vécu à l'époque de la destruction du temple.. il a dû faire ce Mikvé dans le fleuve et je pense que Jésus aussi, ils devaient être amis, je ne sais pas, ils ont dû s'entraider pour le mikvée.. ce serait très très très logique... mais je ne peux pas dire qu'il s'agissait d'un baptème (vous comprenez pourquoi, je pense)...

La reconciliation ??? je ne sais pas.. si cela est la conversion de tout juif au christianisme, je pense qu'elle n'arrivera jamais, mais si il s'agit d'une réconciliation dans les sens où nous sommes frères, et que nous aimons le même père, là, oui réconciliation il y a et il y aura...
et puis les voies du bon Dieu sont impênétrables, alors je ne sais pas ce qu'il aura prévu, ni comment cela arrivera, mais il est un fait certain, c'est que nous attendons toujours notre Machia'h et que vous, vous attendez simplement qu'il revienne...
est-ce que cela a une réelle importance ?? je ne le crois pas vraiment si on y réfléchit bien.

Dieu n'est qu'amour, et si il a désiré une sissure, il avait une raison.. nous verrons bien le pourquoi du comment plus tard.. l'important est de l'aimer, et de l'honorer voilà tout, je pense..

Bon week end à tout le monde.
Pati

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Re: Promesses de réconciliation

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 janv. 2010, 15:40

Pati a écrit :Je cherche, Etienne, je cherche... je seul Jean que j'ai trouvé dans mes textes, c'est Yohanan ben Zakkaï.. je n'arrive pas à trouver... à l'époque, le baptème comme vous le célebrez n'existait pas. il n'y avait que le Mikvé, qui pouvait se rapprocher le plus de cette immersion. Yohanan a vécu à l'époque de la destruction du temple.. Pati
Non, ça ne peut pas être le Yohanan que je connais.
Pati a écrit : si il s'agit d'une réconciliation dans les sens où nous sommes frères, et que nous aimons le même père, là, oui réconciliation il y a et il y aura...et puis les voies du bon Dieu sont impênétrables, alors je ne sais pas ce qu'il aura prévu, ni comment cela arrivera, mais il est un fait certain, c'est que nous attendons toujours notre Machia'h et que vous, vous attendez simplement qu'il revienne... est-ce que cela a une réelle importance ?? je ne le crois pas vraiment si on y réfléchit bien. Dieu 'est qu'amour, et si il a désiré une sissure, il avait une raison.. nous verrons bien le pourquoi du comment plus tard.. l'important est de l'aimer, et de l'honorer voilà tout, je pense..

Pati

C'est bien ainsi que je le vois. Le Père ne veut qu'aucun ne se perde - mais aussi Il est fidèle en tout. Et donc ce que vous m'écrivez, j'y souscris avec joie.

Etienne
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Re: Promesses de réconciliation

Message non lu par Pati » sam. 02 janv. 2010, 15:57

En tant que juive pratiquante (juste ce qu'il faut, pas davantage), j'avoue ne m'être jamais posée cette question.. j'ai toujours étudié la thora.. j'ai toujours essayé de comprendre mes textes, j'aime lire les tehilims.. mais je reconnais ne m'être jamais vraiment penchée sur les autres religions.. manque d'ouverture d'esprit sans doutes, je ne sais pas.. je ne cherchais pas du tout à comprendre ce en quoi croient les autres, je l'avoue humblement.. ce n'est que depuis deux ans que je regarde le christianisme, depuis que j'ai un ami vicaire de l'église catholique, et que nous cherchons des points communs, et des rapprochements entre les deux religions. je suis abonnée au site de sa paroisse, et j'interviens parfois...
Avant cela, je me bornais à faire appel au curé de ma ville quand un de mes patients en avait besoin, quand par exemple ils parlaient de l'ostie du dimanche qu'ils ne pouvaient plus prendre parce qu'ils étaient alités.. alors je faisais venir l'ostie vers eux.. pour le reste, dans la mesure où dans ma religion, on ne parle jamais de Jésus, je ne connaissais vraiment rien au christianisme..
je suis désolée.. je ne comprenais rien et ne cherchais pas à comprendre d'ailleurs. (méa culpa)..

Depuis, j'ai lu le livre du Cardinal Lustigié.. puis le livre "le rabbin et le cardinal".. puis je suis en train de lire le livre que m'a envoyé mon ami : "Tu es béni, Dieu de nos père".. et oui, je pense comme vous pour la rue envahie.. cela m'effraie.. et oui, je n'ai pas hésité l'an dernier à aller écouter la messe de minuit dans une église .. je suis juste sortie au moment de la bénédiction au nom de Jésus, mais je suis restée quand il s'est agit du père.. et oui, j'ai visité de nombreuses églises un peu de partout.... je les ai même mises sur mon espace (space live), afin que les chrétiens puissent en profiter.. et m'expliquer tout ce que j'ai photographié, dans la mesure où je ne connais rien, j'apprends beaucoup..
je vous en donnerai les liens si vous le désirez..
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Re: Promesses de réconciliation

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 janv. 2010, 16:59

Tous les liens m'intéressent ! Moi-même, je t'en enverrai un bientôt !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Promesses de réconciliation

Message non lu par OlivierT » sam. 02 janv. 2010, 22:39

Bonsoir,

Je trouve votre échange empreint d'une grande sincérité et d'un profond respect.
En fait le ton et le fond de votre "entretien" me réchauffe le coeur, merci et surtout conservez ce bel esprit.

Olivier.

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Re: Promesses de réconciliation

Message non lu par Invité » sam. 02 janv. 2010, 22:47

Vous trouverez des choses très intéressantes sur le site : relations Judéo-Chrétienne
Là vous avez un teste de base:


ORIENTATIONS ET SUGGESTIONS
POUR L’APPLICATION DE LA DÉCLARATION CONCILIAIRE
«NOSTRA AETATE» (N. 4) 
 
TEXTE DE PRÉSENTATION 
 
Publié sous la signature du Cardinal J. Willebrands, en tant que Président de la nouvelle Commission pour les Relations religieuses de l’Église catholique avec le Judaïsme, instituée par Paul VI le 22 octobre dernier, le Document paraît peu de temps après le IXème anniversaire de la promulgation de «Nostra Aetate», Déclaration du Concile Vatican II sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes.
Les «orientations et suggestions», qui se réfèrent au n. 4 de la Déclaration susdite, sont caractérisées par leur nature presque exclusivement pratique et par leur sobriété. 
Le caractère pratique voulu pour le texte trouve sa justification dans le fait qu’il s’agit d’un document d’application.
Celui-ci ne propose donc pas une théologie chrétienne du Judaïsme, qui offrirait certainement de l’intérêt pour la recherche et la réflexion des spécialistes, mais demanderait encore de longues études. La nouvelle Commission pour les Relations avec le Judaïsme devrait pouvoir jouer un rôle dans la maturation de cet effort.
Le préambule du Document rappelle les principaux enseignements du Concile au sujet de la condamnation de l’antisémitisme et des discriminations de toute sorte, comme le devoir de compréhension mutuelle et d’estime réciproque renouvelée, et il souhaite une meilleure connaissance, de la part des chrétiens, de la substance de la tradition religieuse du Judaïsme et de la façon dont les Juifs eux-mêmes se définissent.
Le texte propose donc tout un ensemble de suggestions concrètes:
La partie consacrée au dialogue invite au dialogue fraternel et à la promotion d’une recherche doctrinale approfondie. La prière en commun est elle aussi proposée comme moyen de rencontre.
En ce qui concerne la liturgie, on rappelle les liens existant entre la liturgie chrétienne et la liturgie juive, comme l’attention qu’il convient de porter aux commentaires des textes bibliques, de même qu’aux explications et traductions liturgiques.
La partie relative à l’enseignement et à l’éducation donne l’occasion de préciser les rapports entre les deux Alliances, de faire allusion à la question du procès de la mort de Jésus, et d’insister sur l’attente qui caractérise la religion juive en même temps que la religion chrétienne. Les spécialistes sont invités à un sérieux travail de recherche, et l’on encourage, là où cela s’avère possible, l’institution de chaires d’études juives et la collaboration avec les experts juifs.
La dernière partie traite de la possibilité d’une action sociale commune, dans la perspective d’une recherche de la justice sociale et de la paix.
La conclusion aborde, entre autres, l’aspect œcuménique du problème des rapports avec le Judaïsme, les initiatives des Églises locales en ce domaine, et les grandes lignes de la mission de la nouvelle Commission instituée par le Saint-Siège.
On relèvera la grande sobriété du texte également au niveau des suggestions concrètes qu’il propose. Mais ce serait certainement une erreur d’interpréter cette sobriété du Document dans le sens d’un programme limitatif d’activités. Certes, le Document propose, pour certains secteurs clefs, des suggestions limitées, mais il est destiné à l’Église universelle, et comme tel il ne peut prendre en considération toutes les situations particulières. Les suggestions proposées sont destinées à donner des idées à ceux qui se demanderaient comment inaugurer au plan local ce dialogue que le texte invite à commencer ou à développer. Ces suggestions sont mentionnées pour leur valeur exemplaire. Elles sont explicitées parce qu’il a semblé qu’elles pouvaient trouver une large application et que leur proposition constituait en même temps un programme pouvant aider les Églises locales à organiser leurs propres activités, afin de les harmoniser avec le mouvement général de l’Église universelle en dialogue avec le Judaïsme.
Le Document peut être considéré, d’un certain point de vue, comme la «Charte initiale» de la Commission pour les Relations religieuses avec le Judaïsme. Il reviendra donc à cette Commission nouvelle de préparer et de proposer, s’il en est besoin, les développements ultérieurs qui sembleraient nécessaires afin que l’initiative conciliaire en cet important domaine continue à porter ses fruits, sur le plan local comme sur le plan mondial, au bénéfice de la paix des cœurs et de la concorde des esprits de tous les hommes qui œuvrent sous la protection de l’Unique Tout-Puissant.
En invitant à un effort de compréhension et de collaboration réciproques, la publication du Document coïncide avec l’ouverture de l’Année Sainte consacrée au thème de la réconciliation. Il est impossible de ne pas apercevoir dans une telle coïncidence une invitation à étudier et à mettre effectivement en application, dans le monde entier, les suggestions qu’il propose, de même qu’on ne peut s’empêcher de souhaiter que les frères juifs y trouvent eux aussi d’utiles indications pour leur participation à un effort commun. 
* * * 
PREAMBULE
Datée du 28 octobre 1965, la Déclaration Nostra Aetate du IIème Concile du Vatican, «sur les relations de l’Église avec les religions non-chrétiennes» (n. 4), représente un tournant important dans l’histoire des rapports entre juifs et catholiques.
L’initiative conciliaire s’est d’ailleurs inscrite dans une conjoncture profondément modifiée par le souvenir des persécutions et des massacres de juifs qui se sont déroulés en Europe juste avant et pendant la seconde guerre mondiale.
Bien que le christianisme soit né dans le judaïsme et qu’il en ait reçu certains éléments essentiels de sa foi et de son culte, le fossé s’est creusé de plus en plus au point d’en arriver presque à une méconnaissance de part et d’autre.
Après deux millénaires, marqués trop souvent par une ignorance mutuelle et de fréquents affrontements, la Déclaration Nostra Aetate donnait l’occasion d’engager ou de poursuivre un dialogue visant à une meilleure connaissance réciproque. Durant les neuf années écoulées, de nombreuses initiatives ont été prises en divers pays. Elles ont permis de mieux discerner les conditions dans lesquelles peuvent s’élaborer et se développer de nouvelles relations entre juifs et chrétiens. Le moment semble venu de proposer, selon les orientations du Concile, quelques suggestions concrètes, fruits de l’expérience, en espérant qu’elles aideront à réaliser dans la vie de l’Église les intentions exposées par le document conciliaire. 
Tout en renvoyant à ce document, rappelons simplement ici que les liens spirituels et les relations historiques rattachant l’Église au judaïsme condamnent comme opposé à l’esprit même du christianisme toute forme d’antisémitisme et de discrimination que la dignité de la personne humaine, à elle seule, suffit d’ailleurs à condamner. Bien mieux, ces liens et relations imposent le devoir d’une meilleure compréhension réciproque et d’une estime mutuelle renouvelée. De façon positive, il importe donc, en particulier, que les chrétiens cherchent à mieux connaître les composantes fondamentales de la tradition religieuse du judaïsme et qu’ils apprennent par quels traits essentiels les juifs se définissent eux-mêmes dans leur réalité religieuse vécue.
Dans la ligne de telles considérations de principe, nous proposons simplement quelques premières applications pratiques en divers domaines essentiels de la vie de l’Église, en vue d’inaugurer ou de développer de façon saine les relations entre les catholiques et leurs frères juifs. 
 
I
Dialogue 
En vérité, les relations entre juifs et chrétiens, quand il y en avait, n’ont, en général, guère dépassé le monologue: il importe d’établir désormais un vrai dialogue.
Le dialogue suppose le désir de se connaître mutuellement et de développer et approfondir cette connaissance. Il constitue un moyen privilégié pour favoriser une meilleure connaissance mutuelle et, particulièrement dans le cas du dialogue entre juifs et chrétiens, pour approfondir les richesses de sa tradition propre. La condition du dialogue est le respect de l’autre tel qu’il est, de sa foi surtout et de ses convictions religieuses.
En vertu de sa mission divine, l’Église par nature doit annoncer Jésus-Christ au monde (Ad Gentes, 2). Pour éviter que ce témoignage rendu à Jésus Christ n’apparaisse aux juifs comme une agression, les catholiques auront le souci de vivre et d’annoncer leur foi dans le plus rigoureux respect de la liberté religieuse telle qu’elle a été enseignée par le IIèm Concile du Vatican (Déclaration Dignitatis Humanae). Ils s’efforceront également de comprendre les difficultés que l’âme juive, justement imprégnée d’une très haute et très pure notion de la transcendance divine, éprouve devant le mystère du Verbe incarné.
S’il est vrai que dans un tel domaine il règne encore un climat de suspicion assez répandu, motivé par un passé déplorable, les chrétiens, de leur côté, sauront reconnaître leur part de responsabilité et en tirer les conséquences pratiques pour l’avenir.
Outre les entretiens fraternels, on encouragera aussi la rencontre de personnes compétentes, en vue d’étudier les multiples problèmes liés aux convictions fondamentales du judaïsme et du christianisme. Une grande ouverture d’esprit, la défiance à l’égard de ses propres préjugés, le tact, sont des qualités indispensables pour ne point blesser, même involontairement, ses interlocuteurs.
Dans les circonstances où cela sera possible et mutuellement souhaitable, on pourra favoriser une rencontre commune devant Dieu, dans la prière et la méditation silencieuse, si efficace pour faire naître cette humilité, cette ouverture d’esprit et de coeur, nécessaires pour la connaissance profonde de soi-même et des autres. On le fera en particulier à propos de grandes causes comme celles de la justice et de la paix. 
 
II
Liturgie 
On se souviendra des liens qui existent entre la liturgie chrétienne et la liturgie juive. La communauté de vie dans le service de Dieu et de l’humanité pour l’amour de Dieu, tel qu’il se réalise dans la liturgie, caractérise la liturgie juive comme la chrétienne. Pour les relations judéo-chrétiennes, il importe de prendre connaissance des éléments communs de la vie liturgique (formules, fêtes, rites, etc.) où la Bible tient une place essentielle. 
On s’efforcera de mieux comprendre ce qui, dans l’Ancien Testament, garde une valeur propre et perpétuelle (cf. Dei Verbum, 14-15), celle-ci n’étant pas oblitérée par l’interprétation ultérieure du Nouveau Testament qui lui donne sa signification plénière, alors qu’il y trouve réciproquement lumière et explication (cf. ibid., 16). Cela est d’autant plus important que la réforme liturgique met les chrétiens de plus en plus fréquemment en contact avec les textes de l’Ancien Testament.
Dans le commentaire des textes bibliques, sans minimiser les éléments originaux du christianisme, on mettra en lumière la continuité de notre foi avec celle de l’Alliance ancienne, dans la ligne des promesses. Nous croyons que celles-ci ont été accomplies lors du premier avènement du Christ, il n’en est pas moins vrai que nous sommes encore dans l’attente de leur parfait achèvement lors de son retour glorieux à la fin des temps.
En ce qui concerne les lectures liturgiques, on prendra soin d’en donner, dans l’homélie, une interprétation juste, surtout quand il s’agit d’e passages qui semblent placer le peuple juif en tant que tel sous un jour défavorable. On s’efforcera d’instruire le peuple chrétien de telle façon qu’il arrive à comprendre tous les textes dans leur véritable sens et dans leur signification pour le croyant d’aujourd’hui.
Les commissions chargées de traductions liturgiques seront particulièrement attentives à la façon de rendre les expressions et les passages qui peuvent être entendus de façon tendancieuse par des chrétiens insuffisamment informés. Il est bien évident que l’on ne peut changer le texte biblique, tout en ayant le souci, dans une version destinée à l’usage liturgique, de rendre explicite la signification d’un texte,1 en tenant compte des études des exégètes.
Les remarques qui précèdent s’appliquent aussi aux introductions aux lectures bibliques, ainsi qu’à l’Oratio fidelium et aux commentaires insérés dans les missels des fidèles. 
 
III
Enseignement et éducation 
Bien qu’il reste encore un vaste travail à accomplir, on est arrivé, dans les années qui viennent de s’écouler, à une meilleure compréhension du judaïsme en lui-même et dans sa relation au christianisme, grâce aux enseignements de l’Église, aux études et aux recherches de savants, ainsi qu’au dialogue qui a pu s’instaurer.
A cet égard les faits suivants méritent d’être rappelés:
– C’est le même Dieu «inspirateur et auteur des livres des deux Testaments» (Dei Verbum, 16) qui parle dans l’ancienne et la nouvelle Alliance.
– Le judaïsme du temps du Christ et des apôtres était une réalité complexe, englobant un monde de tendances, de valeurs spirituelles, religieuses, sociales et culturelles.
– Ancien Testament et la tradition juivie fondée sur celui-ci ne doivent pas être opposés au Nouveau Testament de telle façon qu’ils semblent n’offrir qu’une religion de la justice seule, de la crainte et du légalisme, sans appel à l’amour de Dieu et du prochain (cf. Deut, 6, 5; Lév. 19, 18; Matt. 22, 34-40). 
– Jésus, tout comme ses apôtres et un grand nombre des premiers disciples, est né du peuple juif. Lui-même, en se révélant comme Messie et Fils de Dieu (cf. Matt. 16, 16), porteur d’un nouveau message, celui de l’Evangile, s’est présenté comme accomplissant et parachevant la Révélation antérieure. Et, bien que l’enseignement du Christ ait un caractère de profonde nouveauté, il ne s’appuie pas moins, à maintes reprises, sur l’enseignement de l’Ancien Testament. Le Nouveau Testament est profondément marqué par sa relation à l’Ancien. Comme l’a déclaré le IIème Concile du Vatican: «Dieu, inspirateur et auteur des livres des deux Testaments, s’y est pris si sagement que le Nouveau Testament était caché dans l’Ancien, et que l’Ancien devenait clair dans le Nouveau» (Dei Verbum, 16). En outre, Jésus fait usage de méthodes d’enseignement analogues à celles des rabbis de son temps.
– En ce qui concerne le procès et la mort de Jésus, le Concile a rappelé que «ce qui a été commis durant la passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps» (Nostra Aetate, 4).
– L’histoire du judaïsme ne finit pas avec la destruction de Jérusalem, mais elle s’est poursuivie en développant une tradition religieuse dont la portée, devenue, croyons-nous, d’une signification profondément différente après le Christ, demeure cependant riche de valeurs religieuses.
– Avec les prophètes et l’apôtre Paul, «l’Église attend le jour, connu de Dieu seul, où tous les peuples invoqueront le Seigneur d’une seule voix et “le serviront sous un même joug” (Soph 3, 9)» (Nostra Aetate, 4).
L’information au sujet de ces questions concerne tous les niveaux d’enseignement et d’éducation du chrétien. Parmi les moyens d’information, ceux qui suivent ont une importance particulière:
– manuels de catéchèse;
– livres d’histoire;
– moyens de communication sociale (presse, radio, cinéma, télévision).
L’usage efficace de ces moyens présuppose une formation approfondie des enseignants et des éducateurs, dans les écoles normales, les séminaires et les universités.
On stimulera la recherche des spécialistes sur les problèmes touchant le judaïsme et les relations judéo-chrétiennes, spécialement dans le domaine de l’exégèse, de la théologie, de l’histoire et de la sociologie. Les instituts supérieurs de recherche catholiques, si possible en liaison avec d’autres instituts chrétiens analogues, ainsi que les spécialistes, sont invités à apporter leur contribution à la solution de tels problèmes. Là où la chose est possible, on créera des chaires d’études juives, et l’on encouragera la collaboration avec les savants juifs. 
 
IV
Action sociale et commune 
La tradition juive et chrétienne, fondée sur la Parole de Dieu, est consciente de la valeur de la personne humaine, image de Dieu. L’amour d’un même Dieu doit se traduire dans une action effective en faveur des hommes. Dans l’esprit des prophètes, juifs et chrétiens collaboreront volontiers dans la poursuite de la justice sociale et de la paix, au niveau local, national et international.
Cette action commune peut également favoriser grandement une connaissance et une estime réciproques. 
 
Conclusion 
Le IIème Concile du Vatican a indiqué la voie à suivre dans la promotion d’une fraternité profonde entre juifs et chrétiens. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Le problème des rapports entre juifs et chrétiens concerne l’église en tant que telle, puisque c’est en « scrutant son propre mystère » qu’elle est affrontée au mystère d’Israël. Il garde donc toute son importance, même dans les régions où il n’existe pas de communauté juive.
Ce problème a également un aspect œcuménique: le retour des chrétiens aux sources et aux origines de leur foi, entée sur l’ancienne Alliance, contribue à la recherche de l’unité dans le Christ, pierre angulaire.
Dans ce domaine, les évêques sauront prendre, dans le cadre de la discipline générale de l’Église et de l’enseignement communément professé par son magistère, les initiatives pastorales opportunes. Ils créeront, par exemple, au niveau national et régional, des commissions ou secrétariats appropriés, ou nommeront une personne compétente chargée de promouvoir la mise en œuvre des directives conciliaires et des suggestions proposées ici.
Au plan de l’Église universelle, le Saint-Père a institué, en date du 22 octobre 1974, la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, rattachée au Secrétariat pour l’Unité des Chrétiens. Créé en vue de promouvoir et de stimuler les rapports religieux entre juifs et catholiques, en collaboration éventuelle avec d’autres chrétiens, cette commission spéciale se tient, dans les limites de sa compétence, à la disposition de tous les organismes intéressés, pour les informer et les aider à poursuivre leur tâche en conformité avec les directives du Saint-Siège; elle désire développer cette collaboration pour la mise en œuvre effective et juste des orientations du Concile. 
Donné à Rome, le 1er décembre 1974.
Jean Card. Willebrands
Président de la Commission
Pierre-Marie de Contenson, O. P.
Secrétaire de la Commission

1 C’est ainsi que la formule «les juifs», dans saint Jean, désigne parfois, suivant les contextes, «les chefs des juifs», ou «les adversaires de Jésus», expressions qui expriment mieux la pensée de l’évangéliste et évitent de paraître mettre en cause le peuple juif comme tel. Un autre exemple est l’usage des mots «pharisien» et «pharisaïsme» qui ont acquis une nuance surtout péjorative.
           

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Re: Promesses de réconciliation

Message non lu par Fée Violine » dim. 03 janv. 2010, 1:10

etienne lorant a écrit :
Pati a écrit :Je cherche, Etienne, je cherche... je seul Jean que j'ai trouvé dans mes textes, c'est Yohanan ben Zakkaï.. je n'arrive pas à touver... à l'époque, le baptème comme vous le célebrez n'existait pas. il n'y avait que le Mikvée, qui pouvait se rapprocher le plus de cette immersion. Yohanan a vécu à l'époque de la destruction du temple.. Pati
Non, çà ne peut pas êtrele Yohanan que je connais.
Pourquoi ?

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Re: Promesses de réconciliation

Message non lu par Anne » dim. 03 janv. 2010, 1:44

Peut-être parce que Jean le Baptiste était déjà mort depuis longtemps lorsque la destruction du temple de Jérusalem eut lieu?

Patti, j'aimerais bien visiter votre "espace" si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

Peut-être pourriez-vous me faire parvenir l'adresse par MP?
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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