Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2009-2010)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Entendre et être fidèle à la Parole

Message non lu par etienne lorant » sam. 09 oct. 2010, 10:38

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,27-28.
Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »

A divers endroits de l'Evangile, comme à Cana ou Jésus dit à Marie: «Que me veux-tu, femme? Mon heure n'est pas encore venue", le lecteur a l'impression que Jésus remet sa mère à sa place, et même à distance. Déjà, ne l'avait-il pas cruellement ignorée à l'âge de douze ans, lorsque il était demeuré dans le temple pour débattre avec les prêtres, mais sans la prévenir ? Et dans le texte d'aujourd'hui, il néglige l'hommage que cette inconnue rend à Marie, et il corrige : "Heureux plutôt ceux qui entendent la Parole de Dieu et qui la gardent.

Or, tout cela tient au rôle particulier que Marie va jouer dans l'histoire du salut, mais qui n'apparaît pas encore. Marie commencera une nouvelle vie au moment où Jésus, sur la croix, la confiera à Jean. Car c'est à c'est heure-là que Marie devient, d'abord mère des disciples, avant de cumuler les titres de gloire qu'elle a aujourd'hui. A tout seigneur tout honneur, je cède ici ma place au commentaire du Pape Benoît XVI, que j'ai lu et qui va encore plus loin que ce que j'avais pu comprendre par moi-même à partir du miracle des noces de Cana. Mais auparavant, ce que je remarque encore, c'est la finesse de Jésus qui, en quelque sorte, rend tout de même un hommage à sa mère, tout en semblant l'ignorer. "Heureux ceux qui entendent la Parole de Dieu et qui la gardent": en réalité, Marie fut la première de tous et toutes à agir ainsi, car c'est son 'Fiat' qui a tout rendu possible...


***
Benoît XVI commente les noces de Cana

Dans le passage évangélique (Jn 2 - les noces de Cana) Marie adresse à son Fils une demande en faveur de ses amis qui se trouvent en difficulté. A première vue, cela peut apparaître une conversation tout à fait humaine entre Mère et Fils; et, en effet, c'est également un dialogue rempli de profonde humanité. Toutefois, Marie ne s'adresse pas simplement à Jésus comme à un homme, en comptant sur son initiative et sa disponibilité à porter secours. Elle confie une nécessité humaine à son pouvoir - à un pouvoir qui va au-delà de l'habileté et de la capacité humaine. Et ainsi, dans le dialogue avec Jésus, nous la voyons réellement comme une Mère qui demande, qui intercède.

Cela vaut la peine d'approfondir un peu plus la compréhension de ce passage évangélique: pour mieux comprendre Jésus et Marie, mais précisément aussi pour apprendre de Marie à prier de manière juste. Marie n'adresse pas une véritable demande à Jésus. Elle dit simplement: "Ils n'ont pas de vin" (Jn 2, 3). En Terre Sainte, les noces étaient fêtées pendant une semaine entière; tout le village y participait, et l'on consommait donc de grandes quantités de vin. Or, les époux se trouvent en difficulté, et Marie le dit simplement à Jésus. Elle ne demande pas une chose précise, et encore moins que Jésus exerce son pouvoir, accomplisse un miracle, produise du vin. Elle confie simplement le fait à Jésus et Lui laisse la décision sur la façon de réagir. Nous constatons ainsi deux choses dans les simples paroles de la Mère de Jésus: d'une part, sa sollicitude affectueuse pour les hommes, l'attention maternelle avec laquelle elle perçoit la situation difficile d'autrui; nous voyons sa bonté cordiale et sa disponibilité à aider. Telle est la Mère vers laquelle les fidèles se mettent en pèlerinage depuis des générations, ici à Altötting. C'est à Elle que nous confions nos préoccupations, les nécessités et les situations difficiles. Cette bonté prête à aider de la Mère, à laquelle nous nous confions, c'est ici, dans l'Ecriture Sainte, que nous la voyons pour la première fois.

Mais à ce premier aspect très familier à tous s'en ajoute un autre, qui nous échappe facilement: Marie remet tout au jugement du Seigneur.
A Nazareth, elle a remis sa volonté, la plongeant dans celle de Dieu: "Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole!" (Lc 1, 38). Telle est son attitude permanente de fond. Ainsi, elle nous enseigne à prier: ne pas vouloir affirmer face à Dieu notre volonté et nos désirs, aussi importants et raisonnables qu'ils puissent nous sembler; mais les présenter devant Lui et le laisser décider de ce qu'il veut faire. De Marie, nous apprenons la bonté prête à aider, mais également l'humilité et la générosité d'accepter la volonté de Dieu, en ayant confiance en Lui, certains que sa réponse, quelle qu'elle soit, sera notre bien, mon bien véritable.

Je crois que nous pouvons très bien comprendre l'attitude et les paroles de Marie; il nous est cependant d'autant plus difficile de comprendre la réponse de Jésus. Déjà, l'appellation ne nous plaît pas: "Femme" - pourquoi ne dit-il pas: mère? En réalité, ce titre exprime la position de Marie dans l'histoire du salut. Il renvoie à l'avenir, à l'heure de la crucifixion, où Jésus lui dira: "Femme, voici ton fils - Fils, voici ta mère" (cf. Jn 19, 26-27). Il indique donc à l'avance l'heure où Il fera devenir la femme, sa mère, mère de tous ses disciples. D'autre part, ce titre évoque le récit de la création d'Eve: Adam, au milieu de la création et de toute sa richesse, se sent seul, comme être humain. Eve est alors créée, et en elle, il trouve la compagne qu'il attendait et qu'il appelle du nom de "femme". Ainsi, dans l'Evangile de Jean, Marie représente la femme nouvelle, définitive, la compagne du Rédempteur, notre Mère: l'appellation apparemment peu affectueuse exprime en revanche la grandeur de sa mission éternelle.

Mais ce que Jésus dit ensuite à Marie, à Cana, nous plaît encore moins: "Que me veux-tu, femme? Mon heure n'est pas encore arrivée" (Jn 2, 4).
Nous serions tentés de répondre: Tu as beaucoup à voir avec elle! C'est elle qui t'a donné ta chair et ton sang, ton corps.
Et pas seulement ton corps: avec son "oui", provenant du plus profond de son coeur, elle t'a porté dans son sein et, avec amour maternel, elle t'a donné le jour et introduit dans la communauté du peuple d'Israël. Mais si nous parlons ainsi avec Jésus, nous sommes déjà sur la bonne voie pour comprendre sa réponse.

Car tout cela doit rappeler à notre esprit que lors de l'incarnation de Jésus, deux dialogues vont de pair et se fondent l'un avec l'autre, devenant une seule chose. Il y a tout d'abord le dialogue que Marie entretient avec l'Archange Gabriel, et dans lequel elle dit: "Qu'il m'advienne selon ta parole!" (Lc 1, 38).

Mais il existe un texte parallèle à celui-ci, un dialogue, pour ainsi dire, à l'intérieur de Dieu, qui nous est rapporté par la Lettre aux Hébreux, quand il est dit que les paroles du Psaume 40 sont devenues comme un dialogue entre le Père et le Fils - un dialogue dans lequel commence l'incarnation. Le Fils éternel dit au Père: "Tu n'as voulu ni sacrifice ni oblation; mais tu m'as façonné un corps... Voici je viens... pour faire [...] ta volonté" (He 10, 5-7; cf. Ps 40, 6-8). Le "oui" du Fils: "Je viens pour faire ta volonté", et le "oui" de Marie: "Qu'il m'advienne selon ta parole" - ce double "oui" devient un unique "oui", et ainsi, le Verbe devient chair en Marie. Dans ce double "oui", l'obéissance du Fils prend corps; Marie, avec son "oui" lui donne un corps.
"Que me veux-tu, femme?". Ce qu'au plus profond ils ont à voir l'un avec l'autre, c'est ce double "oui", dans la concomitance duquel a eu lieu l'incarnation. C'est ce point de leur très profonde unité que le Seigneur vise à travers sa réponse. C'est précisément là que renvoie la Mère. Là, dans ce "oui" commun à la volonté du Père, se trouve la solution. Nous devons nous aussi apprendre toujours à nouveau à nous acheminer vers ce point; là apparaît la réponse à nos interrogations.

A partir de là, nous comprenons à présent également la deuxième phrase de la réponse de Jésus: "Mon heure n'est pas encore venue". Jésus n'agit jamais seulement de lui-même; jamais pour plaire aux autres. Il agit toujours en partant du Père, et c'est précisément cela qui l'unit à Marie, car c'est là, dans cette unité de volonté avec le Père, qu'elle a voulu elle aussi déposer sa demande. C'est pourquoi, après la réponse de Jésus, qui semble repousser la demande, elle peut dire de manière surprenante aux serviteurs avec simplicité: "Tout ce qu'il vous dira, faites-le" (Jn 2, 5). Jésus n'accomplit pas un prodige, il ne joue pas de son pouvoir dans un événement qui est au fond entièrement privé. Non, il accomplit un signe, avec lequel il annonce son heure, l'heure des noces, l'heure de l'union entre Dieu et l'homme.

Il ne "produit" pas simplement du vin, mais il transforme les noces humaines en une image des noces divines, auxquelles le Père invite à travers le Fils et dans lesquelles Il donne la plénitude du bien, représentée dans l'abondance du vin. Les noces deviennent l'image de ce moment, où Jésus pousse l'amour jusqu'à l'extrême, laisse déchirer son corps et se donne ainsi à nous pour toujours, devient une seule chose avec nous - noces entre Dieu et l'homme. L'heure de la Croix, l'heure à laquelle naît le Sacrement dans lequel il se donne réellement à nous en chair et en sang, où il place son Corps entre nos mains et dans notre coeur, telle est l'heure des noces. Ainsi, de manière véritablement divine, est également résolue la nécessité du moment et la demande initiale est largement dépassée. L'heure de Jésus n'est pas encore arrivée, mais dans le signe de la transformation de l'eau en vin, dans le signe du don de fête, il anticipe déjà son heure au moment présent.

Son "heure" est la Croix; son heure définitive sera son retour à la fin des temps. Il anticipe également sans cesse précisément cette heure définitive dans l'Eucharistie, dans laquelle il vient toujours déjà à présent. Et il le fait toujours à nouveau par l'intercession de sa Mère, par l'intercession de l'Eglise, qui l'invoque dans les prières eucharistiques: "Viens, Seigneur Jésus!". Dans le Canon, l'Eglise implore toujours à nouveau cette anticipation de l'"heure", elle demande qu'il vienne déjà à présent et qu'il se donne à nous.

Ainsi, nous voulons nous laisser guider par Marie, par la Mère des grâces d'Altötting, par la Mère de tous les fidèles, vers l'"heure" de Jésus. Nous Lui demandons le don de le reconnaître et de le comprendre toujours davantage. Et faisons en sorte que le moment où l'on reçoit ne soit pas seulement limité à celui de la Communion. Il reste présent dans l'Hostie sainte et nous attend sans cesse. L'adoration du Seigneur dans l'Eucharistie a trouvé à Altötting, dans l'antique salle du trésor, un lieu nouveau. Marie et Jésus vont de pair. A travers Elle, nous voulons continuer à dialoguer avec le Seigneur, en apprenant ainsi à mieux le recevoir. (Extrait de l'homélie de Benoit XVI à Alttoting, 11 septembre 2006)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Bienheureux vous qui pleurez maintenant !

Message non lu par etienne lorant » sam. 09 oct. 2010, 16:01

Is 43:19- Voici que je vais faire une chose nouvelle, déjà elle pointe, ne la reconnaissez-vous pas ? Oui, je vais mettre dans le désert un chemin, et dans la steppe, des fleuves.

Et de la sorte, partout où l'on s'égarait sans fin jusqu'à tomber d'épuisement, il y aura un chemin bien droit qui conduira à la Cité sainte tous ceux qui le suivront. Les lieux arides seront irrigués: il y aura de l'eau en abondance - de cette eau de miséricorde qui a jailli du coeur transpercé de Jésus. Ainsi, par la bouche d'Isaïe, c'est la nouvelle création qui est annoncée, qui commence par l'incarnation du Verbe. Déjà dans le chapitre 11, je lis: Le loup habitera avec l'agneau, la panthère se couchera avec le chevreau. Le veau, le lionceau et la bête grasse iront ensemble, conduits par un petit garçon. La vache et l'ourse paîtront, ensemble se coucheront leurs petits. Le lion comme le bœuf mangera de la paille. Le nourrisson jouera sur le repaire de l'aspic, sur le trou de la vipère le jeune enfant mettra la main.

On me dira qu'il n'en est nulle part ainsi dans le monde d'aujourd'hui ! Et je vous répondrai: cependant, si, dans le coeur de quelques hommes et de quelques femmes, qui passent inaperçus, qui semblent accablés de partout, il en est ainsi. Ils ont beaucoup lutté pour s'en remettre au Seigneur entièrement, avec le passé, le présent et l'avenir, et le Seigneur les a entendus, Il est descendu, Il a réalisé en eux les miracles annoncés par le prophète.

Tout l'amour que ces quelques-uns, que l'égoïsme n'a pu contraindre, est revenu sur eux. Qui sont-ils ? Il est impossible de les reconnaître à leurs visages, leurs paroles n'ont pas grande éloquence, mais vous allez à eux sans vous en rendre compte, et lorsque vous les quittez, vous avez oublié le fardeau que vous portiez en arrivant.

En effet : "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure."
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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En vue des biens qui demeurent

Message non lu par etienne lorant » mar. 12 oct. 2010, 10:54

vangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,37-41.
Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et se mit à table.
Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas.
Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?
Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.

C'est l'intérieur qu'il faut purifier, car ce qui demeure c'est qui ne paraît pas. De même, l'Eglise intercède pour nous à chaque Eucharistie afin qu'en travaillant pour les biens qui passent nous obtenions un jour les biens qui demeurent. Or, les biens qui passent si vous le voulez, vous pouvez les réduire à presque rien, au minimum. C'est le chemin que les choses ont prises pour moi depuis avril 2008, lorsque je me suis retrouvé seul dans la maison familiale. Avant même l'hiver de cette année-là, j'avais, en signe de deuil, fait couper la télédistribution: le petit écran, devant la table le soir, c'était un moment fort de la vie de famille. J'aurais trouvé ... déplacé, voire indécent, de continuer à regarder les émissions comme avant. En 2009, j'ai pensé installer un décodeur, mais l'avalanche de multiples propositions m'a vite dégoûté. Je n'ai donc gardé que l'écran, et puisque je vends des films sur DVD et Bluray, je n'ai que l'embarras du choix. En cette occasion, comme me l'a fait remarquer ma soeur cadette: "C'est dur de renoncer au bulletin d'actualités en rentrant le soir chez soi !" Je lui avais répondu : "C'est vrai, mais cela tient surtout à la petite musique du générique du journal, car pour ce qui est des nouvelles, on gagne beaucoup plus à les lire, plutôt qu'à subir certains personnages".

Nous pouvons faire notre paradis en travaillant aux bien qui passent, c'est certain. Cela ne tient qu'au détachement de notre âme de toutes ces choses qui demain ne serviront plus à rien, mais qui nous sont utiles dans l'instant. A ce sujet, une bienveillante inspiration m'est venue durant mon sommeil. Puisque je ne puis plus me garer la journée en ville, après être passé par un moment d'incompréhension, je me suis réveillé avec une solution: désormais, je viendrai en ville et paierai le parking pour la matinée, jusqu'à 11h30. C'est d'ailleurs l'heure de fermeture prévue le matin. J'en ai pour 2 euros et 20 cents. Je rentrerai chez moi pour le repas de midi - ou bien en compagnie de ma mère, et je reviendrai à pieds pour l'après-midi. Etant donné l'époque que nous vivons, avec les vols, le vandalisme, la prostitution à peine voilée, les drogues, l'instabilité à tous niveaux,etc... mieux vaut rentrer tant qu'il fait clair. Cela ne me dérangerait pas de fermer à 17 heures en plein hiver. Je peux tenir très longtemps en travaillant "à l'économie".

Je retourne au texte pour la finale: 'Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez et tout sera pur pour vous.' C'est toujours de miséricorde qu'il s'agit. Celui qui a péché et ne peut momentanément obtenir le sacrement de réconciliation, qu'il accomplisse un geste de miséricorde avec humilité et il sera déjà sur le bon chemin.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Une remise en question

Message non lu par etienne lorant » mer. 13 oct. 2010, 10:08

A l'occasion des funérailles de Constantin.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 5,18-25.
Frères, en vous laissant conduire par l'Esprit, vous n'êtes plus sujets de la Loi.
On sait bien à quelles actions mène la chair : . Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui agissent de cette manière ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu.
Mais voici ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi,
humilité et maîtrise de soi. Face à tout cela, il n'y a plus de loi qui tienne.
Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes.
Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'Esprit.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,42-46.
Jésus disait : "Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste.
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques.
Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt.


J'essaie de comprendre le monde dans lequel je vis, qui retourne à toute vitesse au paganisme, car tout ce que saint Paul dit ici se déroule chaque jour au sein de la société. Et les élites de cette société, dans l'incapacité où ils sont de retourner aux préceptes chrétiens, décident et jugent de nouveau comme ces Pharisiens dont Jésus dénonce l'hypocrisie dans l'Evangile de ce jour. Au hasard dans les journeaux que j'ai feuilleté, des parlementaires se proposent, par exemple, de légiférer l'abandon des enfants par leur mère. Cela signifie que la Loi autorisera ces abandons - à la sauvette, sur les bancs des parcs,simplement car la société capitaliste est incapable de répondre aux questions d'éducation des jeunes des deux sexes, ni ne sait faire face aux conséquences des "libertés nouvelles" accordées à tous. Que deviendrons les enfants retrouvés ? On les casera dans des orphelinats, ils deviendront enfants de l'Etat. Autre exemple qui me vient à l'esprit : depuis que l'on consulte les psys dans mon entourage proche, je n'ai jamais entendu autant prononcer le mot de 'colère' qui sert désormais de justificatif à de multiples paroles et actes mauvais. "Mais non, çà ne compte pas ! J'étais en colère, c'est tout !" (J'ai trouvé ceci sur Doctissimo: 'D'après la psychologue américaine Harriet Goldhor Lerner "la colère est une réaction de mécontentement forte, conséquente à une frustration que vous jugez injuste". En clair, vos besoins ou vos désirs ne sont pas respectés. Ecouter sa colère se révèle au final un gage de vitalité… d'autant plus que la refouler peut vous coûter cher. Bouillir en silence est mauvais pour le moral. Si vous emmagasinez trop de colère réprimée, vous risquez de mal gérer votre stress et vous courrez à la déprime. Alors que la colère libère une foule d'hormones, dont l'adrénaline, qui favorise l'action.' En effet, Dr Harriet, l'adrénaline favorise l'action - et de nombreux crimes de sang en sont la preuve.)

Cependant, bienheureux, et bienheureux un peu plus chaque jour, au milieu du chaudron sulfureux du temps que nous vivons, ceux qui trouvent la grâce ! Ce sont les convertis : ils sont sortis de la spirale de mort, celle qui s'enroule sur elle-même, à la spirale de vie qui s'ouvre à l'infini de Dieu.

Au cours de la soirée d'hier, j'ai relu l'histoire de Naaman le Syrien : c'est dans l'eau du Jourdain, déjà, que le prophète Elisée l'envoya se tremper ! fois ! Or, Naaman était un homme considérable dans sa nation et il ne voulut d'abord pas y croire. Il était logique, de cette logique qui empoisonne nos vies, il se disait : le prophète sortira sans doute, et se tiendra là, et invoquera le nom de l'Eternel son Dieu, et il promènera sa main sur la place malade et délivrera le lépreux.. L'Abana et le Parpar, rivières de Damas ne sont-elles pas meilleures que toutes les eaux d'Israël ? Ne puis-je pas m'y laver et être pur ? Et il se tourna et s'en alla en colère. » (tiens, encore la colère ?) Mais il se convertit et il fut guéri.

Il nous faut cesser d'écouter tout ce que dit le monde. Et en nous détournant de ce que nous croyons savoir, écoutons ce que disent les témoins de Dieu. Et en définitive, j'ai le sentiment de pouvoir contempler comme une foule de gens qui attendent le train pour aller travailler. Et les uns cherchent à les autres par la débauche, l'impureté, l'obscénité, l'idolâtrie, la sorcellerie, les haines, les querelles, la jalousie, la colère, l'envie, les divisions, le sectarisme, les rivalités, les beuveries, la gloutonnerie et autres choses du même genre - pourtant, il suffit de si peu de levain pour faire lever toute la pâte, et c'est le levain de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. Face à tout cela, il n'y a plus de loi qui tienne. Je suis convaincu qu'au milieu des difficultés actuelles, l'ordinaire du mal, à chaque génération, est bouleversé par l'extraordinaire du bien...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La Lumière et l'obscurcissement

Message non lu par etienne lorant » jeu. 14 oct. 2010, 10:06

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,47-54.
Jésus disait aux docteurs de la Loi : " Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres.
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde,
depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte.
Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. »
Après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement, et ils le harcelaient de questions ;
ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles.

Pourquoi chercher à s'emparer d'une des paroles de Jésus, puisqu'il suffit d'écouter sa parole et de la garder, en la mettant en pratique dans sa vie personnelle ? La réponse se trouve dans le verset dans lequel Jésus déclare: "Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. » La clé de la connaissance de l'enseignement de Jésus, comme celui de tous les prophètes envoyés avant lui, c'est un coeur ouvert et bien disposé à l'Amour de Dieu. En soi, il n'y a rien à reprocher aux lois, rites et préceptes, pourvu qu'ils soient accomplis dans un esprit de vérité et de reconnaissance de l'homme envers son créateur. C'est ce qui justifie que le Christ ait guéri de nombreux malades et chassés beaucoup de démons le jour du Sabbat.

Mais si l'on prend les mêmes lois, rites et préceptes, et si l'on s'en sert pour contraindre les hommes et les femmes à vivre dans la peur et la soumission - à l'égard d'une élite (supposée représenter Dieu auprès de son peuple, alors vraiment oui, la clé de la connaissance, qui est joie et réjouissement profond pour chacun, a été détournée et enlevée. Et ces docteurs de la Loi, parce qu'ils placent leur autorité au-dessus du bien suprême - la connaissance de Dieu, s'en retrouvent eux-mêmes exclus. Lorsqu'ils cherchent à s'emparer d'une des paroles de Jésus, comme dit le texte, ils me font songer à Pharaon, dont le coeur 's'endurcissait' après chacune des plaies qui frappèrent l'Egypte. C'est seulement la dernière, épouvantable, qui l'obligea à céder. C'est par peur qu'l libéra les esclaves juifs et les renvoya, mais il ne tarda pas à retourner à son orgueil premier et leur envoya toutes sa cavalerie et ses chars pour les anéantir. Bref, les docteurs de la Loi, dans cet épisode, voudraient bien percer le langage de Jésus, mais leur intelligence n'y suffit pas.

La seule bonne façon, pour eux, serait de faire comme Nicodème, d'aller trouver Jésus en secret, et de lui demander humblement ce que signifie son enseignement. Est-il si étonnant, compte tenu de tout ce qui vient d'être dit, de découvrir que Nicodème est incapable de passer au-dela de l'interprétation littérale ? :

(Jean 23,4)
Nicodème lui dit: «Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il une seconde fois entrer dans le ventre de sa mère et naître?» Jésus répondit: «En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu".
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le vrai danger vient de nous-mêmes

Message non lu par etienne lorant » ven. 15 oct. 2010, 17:48

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,1-7.
Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie.
Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.
Je vous le dis, à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde.

La foule se compte désormais par dizaine de milliers - et une telle foule, même à cette époque, ne peut qu'éveiller l'attention, non seulement des autorités religieuses, mais aussi d'Hérode et des Romains, bien sûr. Il y a donc danger. Mais Jésus, s'adressant d'abord à ses disciples (c'est-à-dire à nous aussi, qui devons témoigner de l'Amour) nous met en garde contre un autre danger, beaucoup plus grave : celui d'être comme désignaient les Indiens d'Amérique, des 'visages pâles à la langue fourchue'. C'est un engagement sans retour, il est important de le savoir et il est important de vivre en conséquence. Comment toucher le coeur des hommes si l'on est divisé en soi-même ? Le vrai danger, c'est cela: c'est, au jour du jugement, de se découvrir tels qu'on a été, hommes partagés en eux-mêmes à qui Dieu avait confié de susciter l'unité dans le Christ. Certes, les ennemis de la foi auront recours jusqu'au meurtre pour préserver leur pouvoir temporel, mais quiconque vit dans la vérité sait que la mort violente n'est rien à côté du châtiment de la géhenne. Ce discours sévère, Jésus le teinte d'une touche de liberté et de vie abondante: ce sont ces moineaux, que les hommes considèrent pour rien, mais qui connaissent l'ivresse de savoir à volonté de s'échapper dans les airs. Je ressens très fort que si je vis sans regret de tout ce que j'aurais pu vivre - mais hors de l'Amour, alors c'est bien l'Amour qui m'apportera, dès ce monde, de nouvelles joies inédites, des émerveillements profonds, un détachement qui se meut en élévation dans la grâce. Et je parle que de réalités déjà vécues.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Interventions de l'Esprit-Saint dans nos vies

Message non lu par etienne lorant » sam. 16 oct. 2010, 11:39

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,8-12.
Quand on vous traduira devant les synagogues, les puissances et les autorités, ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler. Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire. »

J'ai eu plusieurs fois l'occasion de vérifier cette intervention de l'Esprit Saint, en certaines situations. Le jour où, suspecté d'avoir recelé des marchandises volées, j'ai subi un interrogatoire qui a duré des heures. Mais je répondais à tout simplement.
- Une jeune fille m'est présentée qui déclare me reconnaître : "C'est bien à ce monsieur que j'ai vendu les CD que j'avais volés". J'ai répondu aussitôt : que cette fille me reconnaisse, c'est assez simple, puisque j'ai un physique assez typique (chauve et collier de barbe), mais moi je ne saurais la reconnaître: il y a plus de deux cents étudiants et étudiantes qui défilent devant ma boutique chaque midi."

Et cela a duré quelques heures. Les enquêteurs jouaient avec mes nerfs, mais j'étais très tranquille puisque je savais que, même sous une pression 'physique', je serais incapable de citer des noms de personnes, des faits, ou des lieux que je ne connaissais pas. C'est mon concurrent direct qui achetait sans tenir de registre, et c'est lui qui m'avait faussement dénoncé. Ils le savaient, bien sûr, mais moi aussi !

Et tout à la fin, ce dialogue un peu surréaliste:
- Eux: "Vous êtes catholique n'est-ce pas ?"
- Moi: "Qu'est-ce qui vous le fait penser ? Ne me dîtes pas que vous avez consulté le Registre des Baptêmes de la paroisse de Butare au Rwanda !"
- Eux : "Nous avons la mention de votre plaque de militaire"
- Moi: "Celle dont on enlève la moitié pour la fourrer dans la bouche du cadavre, vous voulez dire ?"
- Eux: "Vous êtes mentionné catholique. Or, n'est-il pas écrit dans votre Bible : 'Faute avouée à moitié pardonnée' ?
- Moi: "Eh non, çà c'est un proverbe inventé par les enquêteurs en manque de preuves - l'aveu vaut preuve chez vous, c'est commode" - "Par contre, il est écrit: la Vérité vous rendra libre, et donc puisque j'ai dit la vérité depuis deux heures, je me lève et je m'en vais".
Et ils m'ont laissé partir.

L'Esprit-Saint est encore intervenu auprès de mon confesseur le jour où je lui ai annoncé que je m'étais inscrit pour la formation théologique de la Miséricorde Divine. Il y avait à peine deux ans que soeur Faustine avait été canonisée et cette Congrégation était encore très peu connue. Donc le prêtre me dit: "Retire-toi de là bien vite ! Ce doit être une secte !' Et moi, à l'instant même, sans que je comprenne moi-même, j'ai désigné sa bibliothèque en lui disant: prenez n'importe lequel de vos livres qui sont là, et vous y trouverez la preuve de la validoté de mon engagement. Il le prit au hasard, l'ouvrit et me montrant en souriant: 'Ce n'est qu'une biographie de frère André de Montréal, çà ne prouve rien du tout !' Mais à ce moment, des images pieuses datées de 1951 et 1956 se sont échappées du livre, qui toutes les demandaient sollicitaient des prières pour obtenir la béatification et la canonisation de la petite soeur Faustine.

Je crois que l'Esprit-Saint n'intervient pas seulement en certaines occasions où nous pouvons ressentir sa puissance, mais aussi Il intervient en différentes situations plus communes. Un jour, bloqué dans un ascenseur de clinique avec huit autres personnes, j'ai trouvé les mots pour calmer tout le groupe, car après dix minutes à peine, tout le monde s'est senti oppressé et nous avons commencé à faire preuve de patience. Et moi, j'ai prié tout du long.

Si vous avez des anecdotes vécues à rapporter, c'est le lieu et l'endroit !
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Re: Interventions de l'Esprit-Saint dans nos vies

Message non lu par christiane » sam. 16 oct. 2010, 14:10

Chaque fois qu'il y a des disputes entre Delphine et Henri, j'implore l'Esprit Saint de m'aider. Et chaque fois, je trouve les mots justes pour apaiser les tensions en ménageant toutes les susceptibilités.

J'implore aussi l'Esprit Saint plusieurs fois par jour par l'intermédiaire de Jésus, et tout va tout de suite mieux.

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Re: Interventions de l'Esprit-Saint dans nos vies

Message non lu par Griffon » sam. 16 oct. 2010, 14:17

Aujourd'hui à la messe en plein Bruxelles, un homme débarque en plein Sanctus et va se planter au premier rang.
Il laisse se dérouler l'élévation, et juste après, il s'assoit sur sa chaise et déballe le journal avec les photos en grand de Monseigneur Léonard avec ce qu'il a dit sur le Sida et de la justice immanente.

Je suis 2 rangées derrière lui, je vois bien le cinéma, et je comprends qu'il va intervenir.

Je lève les yeux, et une prière spontanée n'ait dans mon cœur : " Seigneur, ferme lui la bouche, qu'il ne puisse pas faire d'esclandre pendant la messe. "

Hasard ou pas, tenez-vous bien, il replie son journal et s'en va en retraversant toute l'église. Mais,.. plus rien. La messe s'est poursuivie, c'est tout juste si le curé s'est rendu compte de la chose.
Mais le "sacristain" était déjà prêt à intervenir.


Griffon.
ps: j'avais rapporté la chose dans un autre sujet. Excusez-moi pour le doublon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.

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Re: Interventions de l'Esprit-Saint dans nos vies

Message non lu par Anne » dim. 17 oct. 2010, 3:23

etienne lorant a écrit : Et moi, à l'instant même, sans que je comprenne moi-même, j'ai désigné sa bibliothèque en lui disant: prenez n'importe lequel de vos livres qui sont là, et vous y trouverez la preuve de la validoté de mon engagement. Il le prit au hasard, l'ouvrit et me montrant en souriant: 'Ce n'est qu'une biographie de frère André de Montréal, çà ne prouve rien du tout !
Maintenant Saint Frère André de Montréal ! :>
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Entrer dans une prière continuelle

Message non lu par etienne lorant » lun. 18 oct. 2010, 11:00

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,1-8.
Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »


Il faut prier, prier toujours et ne jamais nous laisser prendre par le découragement. Si ce pour quoi nous prions ne fait pas partie du dessein de Dieu (la réussite d'une entreprise, d'un projet quelconque, un achat important, etc.), la prière nous donnera de toute manière la compréhension de ce qu'il nous faut vraiment demander, ou bien une consolation qui dépassera de loin les désirs que nous avions exprimés. C'est la raison pour laquelle, de plus en plus, je prie soit pour autrui, soit sans énoncer aucun souhait. Pourquoi ? Parce que ce qui m'importe vraiment, c'est Dieu. Ainsi que le disait Maître Eckhart: "Cessez de prier Dieu pour avoir des réponses, mais priez Dieu pour Dieu, car c'est Lui la réponse".

Ce lundi matin, je commente l'Evangile du dimanche, car je n'ai pas pu me lever à temps hier. J'aurais sans doute pu rouler plus vite, mais j'avais un soleil rasant qui m'empêchait d'y voir clair à dix mètres et c'eût été vraiment trop risqué. Je me suis donc mis à prier. J'ai effectué les tours de plusieurs marchés et que faisais-je tout en passant dans les allées ? Je priais. Après-midi, après avoir pris mon repas à la maison de repos, rentré chez moi, j'ai prié. Ce matin, dès mon réveil jusqu'à mon départ au travail, j'ai prié...

Si je ne priais pas, je pense que la désolation de ma vie solitaire, surtout en présence d'une foule, de personnes inconnues qui bavardent entre elles, me serrerait à la gorge, un étau m'enfermerait le crâne et j'avancerais, sombre, la tête le plus souvent baissée. Mes pensées, d'elles-mêmes se détourneraient de mon activité pour replonger dans toutes sortes de considérations pénibles sur l'avenir, ou bien sur le souvenir des personnes que j'aimais et qui m'ont laissé pour compte. Cet a priori de la prière, cet esprit de prière, doivent tendre à habiter entièrement l'espace de nos vies.

Le juge inique, dans cette parabole, que Jésus n'hésite pas à décrire rétif aux demandes des pauvres, puis à le comparer au Père, cela me fait beaucoup sourire. Le Père est encore comparable au maître de maison qui s'est enfermé pour la nuit et que son voisin vient réveiller pour lui quêter du pain. Il dit Non au départ, mais il lui donne satisfaction à la fin. On me dira : Dieu serait-il sourd, ou prendrait-il plaisir à nous laisser languir ? Certes non. Mais c'est à cause de notre manque de foi qu'Il tarde parfois. Il est intéressant ici de se souvenir qu'à chaque guérison, Jésus met à l'épreuve le malade dont il a pitié. Il est indispensable que notre foi grandisse afin que nous puissions un jour entrer, dans l'harmonie des Trois, car nous sommes tous et toutes invités aux Noces de l'Agneau.

Quant à la dernière parole, elle peut paraître terrible, mais il faut se souvenir que Jésus lui-même a prié pour Pierre afin que sa foi ne défaille pas. Et Pierre peut être identifié à l'Eglise. Jésus a prié pour l'Eglise et nous-mêmes, surtout dans une période comme celle que nous traversons encore, nous prions pour la victoire de l'Eglise - un triomphe que le Seigneur prépare chaque jour en nous !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Veiller jusqu'à l'heure du retour

Message non lu par etienne lorant » mar. 19 oct. 2010, 10:47

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,35-38.
Jésus disait à ses disciples : " Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !

En tenue de service et les lampes allumées : cela me fait plus songer à des gardiens qu'à des serviteurs, mais la suite confirme que notre veille est bien celle de serviteurs. Si une légère confusion s'est glissée dans mes pensées, c'est que je me suis souvenu du Psaume 129 qui dit: "Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore." Et en fait, ces serviteurs sont tout aussi bien gardiens, guetteurs, veilleurs: ils gardent leur lampes allumées comme des consciences en plein éveil. Simone Weil parlerait d'une attention soutenue, de tous les instants.

Le maître peut tarder, il peut arriver au milieu de la nuit : cette indication me fait songer immanquablement à la persécution de l'Eglise - qui ne date pas d'hier, mais qui se poursuit désormais au travers des media. Seule réponse aux injures et aux crachats de notre temps: la tenue de service et la lampe allumée. Il se peut que le Seigneur tarde encore, au-delà l'heure la plus obscure, mais la consigne demeure. Cependant, Ô mon Dieu, pourquoi tant patienter ? A cause de la Miséricorde du Père: Dieu ne veut pas la mort du pécheur, et il patientera aussi longtemps qu'Il pourra voir ses fils d'adoption veiller dans la prière, la foi et les oeuvres.

Bien évidemment, il y a deux niveaux de temps dans cette parabole: il y a notre temps personnel : c'est-à-dire le nombre d'années de notre vie dans la chair, et il y a le temps de Dieu, dont la patience peut se prolonger bien au-delà !... Mais n'est-ce pas le même temps, en définitive ? Ne sommes-nous pas appelés à être des serviteurs, des veilleurs et des guetteurs comme tous nos frères avant nous !

Seigneur Jésus, ce texte ne serait-il pas aussi celui de la communion des saints, puisque la fête de la Toussaint approche rapidement ? .
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La venue toujours imminente du Christ

Message non lu par etienne lorant » mer. 20 oct. 2010, 10:12

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,39-48.
Jésus disait à ses disciples : " Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »

J'ai parcouru hier soir le témoignage d'une russe soviétique qui s'est convertie plusieurs années avant la présidence de Gorbatchev à Moscou. A cette époque, les leçons d'athéisme constituaient la règle dès le plus jeune âge, et l'embrigadement des filles et des garçons russes valait bien celui des jeunesses hitlériennes. L'athéisme et la doctrine de "l'homme pour le peuple" ne laissait pratiquement aucune chance aux enfants d'un jour rencontrer Dieu. La jeune Tania entre donc au Konsomolsk et, du fait de son intelligence, elle monte rapidement en grade. Cependant, sa vie personnelle est un désastre sur tous les plans. Elle touche à tous les plaisirs licites, mais ne parvient à s'attacher à rien ni personne. Comme beaucoup de ses amies, elle avorte plusieurs fois - l'avortement est tout à fait légal. Quelques livres d'existentialisme en provenance d'Allemagne la confortent dans la pensée et l'attrait du néant, un néant dans lequel tous et toutes voudraient se noyer et disparaître en toute hâte.

La pratique du yoga n'étant pas contraire à l'idéologie, elle s'y applique. Détruire le moi afin d'accéder au divin néant ! Jusqu'au jour où elle assiste au suicide d'un jeune adepte au cours d'une séance, sans que son maître de yoga, son 'yogacharia', ai interrompu un seul instant sa méditation. Même si les suicides sont nombreux, cette fois la jeune femme est bouleversée, moins par la mort à laquelle elle vient d'assister que du fait de l'insensibilité totale des témoins. Elle quitte le groupe, commence une dérive vers d'autres tecniques de méditation transcendantale (se distinguant des autres techniques de méditation ou de relaxation par une absence totale de concentration et de contemplation). Le nouveau maître lui donne le pour mantra, une formule condensée formée d'une série de sons répétée de nombreuses fois... le Notre Père. Elle ne connaissait pas le Notre Père, ni elle, ni sa famille, ni ses relations, mais au bout de la sixième récitation, elle est convertie. A partir de là, elle va changer de vie du tout au tout, sera repérée par le KGB qui maintient sous surveillance d'anciens moines orthodoxes réduits à l'état laïque; jadis professeur d'université, elle sera réduite à l'emploi du liftier et obligée de porter sur elle le motif de sa dégradation. C'est une organisation catholique européenne qui lui permettra d'émigrer en payant le prix demandé. Mais une fois installée à Paris, elle est affreusement déçue, car elle avait cru naïvement qu'hors de l'URSS, tout le monde était catholique pratiquant - d'où son engagement dans le témoignage.

Considérant que rien n'arrive jamais au hasard dans ma propre vie, j'ai trouvé ce matin, en découvrant l'Evangile du jour, que ce récit en serait une bonne illustration. Soudaineté de l'événement de la venue du Christ, mais pas forcément pour notre châtiment, aussi pour notre délivrance. Quand le Christ viendra-t-il dans sa gloire sur les nuées du ciel ? Ce peut être aujourd'hui ou beaucoup plus tard, mais pour cette athée ce fut après le sixième Notre Père qu'elle ait prononcé durant toute sa vie !

Pour le reste, je suis entièrement ce que nous le Bienheureux John Newman: "Comment se fait-il que le christianisme sans cesse défaille, et que pourtant il dure ? Dieu seul le sait, lui qui le veut ainsi, c'est un fait ; et il n'y a pas de paradoxe à affirmer que ce temps de l'Eglise a duré presque deux mille ans, qu'il peut durer encore longtemps, et que cependant il marche vers sa fin, qu'il peut même finir n'importe quel jour. Et le Seigneur veut que nous restions tournés de tout notre être vers l'imminence de son retour ; il s'agit de vivre comme si ce qui peut arriver n'importe quand doit arriver de nos jours." Nous n'avons prise que l'instant qui passe, et c'est cet instant qui doit nous trouver prêts, en habits de service.
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Re: La venue toujours imminente du Christ

Message non lu par etienne lorant » mer. 20 oct. 2010, 13:26

La femme dont j'ai rapporté la conversion se nomme Tatiana Goritcheva. En tapant ce nom sur n'importe quel moteur de recherche, on peut se faire une idée de ce qu'elle a vécu. Un des fichiers est en PDF et fournit un témoignage intéressant.
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Re: La venue toujours imminente du Christ

Message non lu par etienne lorant » mer. 20 oct. 2010, 14:30

Livre d'Isaïe 12,2.4-6.
Voici le Dieu de mon salut : j'ai confiance ; plus de crainte pour moi ! Car le Seigneur est ma force et mon chant, je lui dois le salut.

J'ai confiance et Celui en qui j'ai placé ma confiance, je ne peux l'atteindre avec des moyens humains. Je ne peux pas lui envoyer un mail, je ne peux pas l'appeler au téléphone, je ne peux pas lui poster une lettre - même si ce geste: poster une lettre adressée à "Notre Père" et dûment cachetée, constituerait un vrai sacrifice de louange. Mais je peux Le prier, Le louer, accepter des peines en rançon de mes péchés, supporter des ennuis injustes afin de compenser pour ceux que j'ai créés.

J'ai donc confiance et je fais confiance. Ce que je remarque, c'est que, plus je fonde ma foi en Dieu, moins je trouve d'alliés et d'amis sur la terre. Me voici équipé désormais de chaussures de marche et d'un parapluie pour venir travailler. Depuis une semaine, je n'ai plus de carte de parking riverain et depuis dimanche, je souffre d'un lumbago. Or, ce midi, j'ai croisé la voiture de quelqu'un de ma famille, mais échaudé depuis longtemps par de nombreuses rebuffaides, je n'ai pas appelé pour demander de me déposer. Je crois que pour demander assistance, il faut l'urgence et la nécessité. Sans quoi, c'est dans le coeur de l'autre que le désir de m'assister eût pu naître. Cela viendra en son temps.

Le salut que j'espère, le bonheur que j'attends, je ne veux plus qu'il puisse porter des noms de personnes. Je ne veux plus d'images, de représentations, de constructions intelligentes. Si j'ai la foi, quil me suffise de marcher sans craindre. Si j'ai la foi, c'est pour apprendre plus de foi encore. Si le Seigneur est ma force et mon chant, alors que mon chant soit ma force: "Jésus, j'ai confiance en Toi !"
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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