Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2017-2018)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Rien ne saurait me manquer

Message non lu par etienne lorant » sam. 21 juil. 2018, 14:03

Lecture du livre du prophète Michée
Malheur à ceux qui préparent leur mauvais coup du fond de leur lit, élaborent le mal ! Au point du jour, ils l’exécutent car c’est en leur pouvoir. S’ils convoitent des champs, ils s’en emparent; des maisons, ils les prennent, ils saisissent le maître et sa maison, l’homme et son héritage. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : Moi, je prépare contre cette engeance un malheur où ils enfonceront jusqu’au cou; vous ne marcherez plus la tête haute, car ce sera un temps de malheur.  Ce jour-là, on proférera sur vous une satire, et l’on entonnera une lamentation; on dira: « Nous sommes entièrement dévastés !  On livre à d’autres la part de mon peuple ! Hélas ! Elle m’échappe !Nos champs sont partagés entre des infidèles !»  Plus personne, en effet, ne t’assurera une part dans l’assemblée du Seigneur.

(Ps 9 B (10), 1-2, 3-4, 7-8ab, 14)
Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d’angoisse ?
L’impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu’il invente.

L’impie se glorifie du désir de son âme,
l’arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
plein de suffisance, l’impie ne cherche plus :
« Dieu n’est rien », voilà toute sa ruse.

Sa bouche qui maudit n’est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
Il se tient à l’affût près des villages,
il se cache pour tuer l’innocent.

Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.


Évangile selon saint Matthieu
En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr.  Jésus, l’ayant appris, se retira de là beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement.  Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques.  Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement.  Les nations mettront en son nom leur espérance.

               Cy Aelf, Paris

Les lectures d'aujourd'hui , en ce compris l’Évangile, dénoncent le mal qui est à l'oeuvre dans le monde. Ces hommes qui passent leur nuits en ruminations contre leur prochain et qui préparent du fond de leur lit à réfléchir comment s'emparer des biens appartenant, il d'autres, ils demeurent encore de nos jours. Au cours de ma carrière de bouquiniste, j'ai moi-même été la victime d'un brocanteur local qui aurait bien voulu inclure livres et bandes dessinées  qui constituaient ma principale qui constituaient mon activité principale.
Et c'est ainsi que j'ai dû me défendre durant trois années - avec des cahiers comptables parfaitement tenus - ainsi que l'assistance d'un avocat... n'aura pas vraiment mérité les sommes que je pays pour ma défense... jusqu'au jour où le juge me déclara en souriant: "Monsieur, je ne peux guerre vous juger, puisque vous n'avez pas été "mis-en-examen".  Cependant, pour permettre à à la Cour de se détendre quelque peu, nous allons demander à Maître Ch...  comment il est possible que cette "non-affaire"se  se retrouve exposée devant moi aujourd'hui [/i] !" Toute l'assemblée a ri  sauf lui et sauf moi qui me suis souvenu souviens des sommes définitivement perdues, ainsi que le  traitement aux anti-dépresseurs dont je me serais bien passé  !

Cependant, c'est à partir de cette pénible affaire que j'avais, -entre-temps, retrouvé la pratique des sacrements de l'Eglise, qui devaient aboutir, quelque temps plus tard à une conversion "totale". En effet, même la malveillance de certaines âmes peut pourtant servir d'appel à la justice divine, laquelle est également bienveillance envers celles et ceux qui confient leurs souffrance et leurs détresses.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Cohérence profonde entre la foi et les oeuvres

Message non lu par etienne lorant » lun. 23 juil. 2018, 12:49

Lecture du livre du prophète Michée
Écoutez donc ce que dit le Seigneur : Lève-toi ! Engage un procès avec les montagnes, et que les collines entendent ta voix.
Montagnes, écoutez le procès du Seigneur, vous aussi, fondements inébranlables de la terre. Car le Seigneur est en procès avec son peuple, il plaide contre Israël :  Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi.   Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ? « Comment dois-je me présenter devant le Seigneur ? demande le peuple. Comment m’incliner devant le Très-Haut ? Dois-je me présenter avec de jeunes taureaux pour les offrir en holocaustes ? Prendra-t-il plaisir à recevoir des milliers de béliers, à voir des flots d’huile répandus sur l’autel ? Donnerai-je mon fils aîné pour prix de ma révolte, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ?
Homme, répond le prophète, on t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. »


PSAUME
(Ps 49 (50), 5-6, 8-9, 16bc-17, 21, 23)
"Assemblez devant moi mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge, c’est Dieu !

Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.

« Qu’as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n’aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?

« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t’accuse.

« Qui offre le sacrifice d’action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu’il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voulons voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas.  En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits.  Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération,
et elle la condamnera en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon et il y a ici bien plus que Salomon. »


          Cy Aelf, Paris


Pour les juifs à l'époque de la première venue du Christ, rien de nouveau ne devait apparaître. Il suffisait d'une pratique régulière au temple de Jérusalem et pour le reste, il n'était pas nécessaire de faire de la dévotion une source de justice, de gestes de bonne volonté bonnes volontés.  Mais il existe, parmi nous, des hommes et des femmes qui ont fait le choix, à partir de leur dévotion à l'église, de ressortir en se convainquant qu'ils ont besoin, le jour-même d'accomplir telle ou telle démarches qui sont en même temps utiles à autrui et qui confirment la grâce reçue en Eglise par les sacrements. Notre prêtre a insisté pour dire que la sainteté est toute proche et accessible à partir de bonnes actions, petites ou grandes, depuis le don d'une salutation amicale, jusqu'à se proposer pour se charger des courses d'une personne âgée, ou bien encore : se proposer pour tailler les arbustes du jardin et tondre les pelouses.

Il existe, dans les monastères et les couvents une règle peu connue à l'extérieur - et qui consiste à noter chaque soir, dans un petit carnet, ses "plus" et ses "moins" dans la pratique d'une seule journée.  Ils notent aussi bien:  une minute de distraction au cours de la messe, mais corrigée - tant que faire se peut - par une bonne action quelconque envers autrui quel qu'il soit. Et pour ma part, à peine avais-je découvert cette pratique, qu'à réapparu la ma conscience le nécessaire "absolu" : que je cesse de fumer, car j'en étais à me justifier que c'est de ma cigarette que me venait mes meilleures idées.  Cette grossière - et grotesque justification auto-justification m'a fait craindre de tomber dans une grave et grossière tentation : celle de considérer "bon" ce que tous reconnaissent comme étant mauvais !  Et Jésus de confirmer : "Que votre Oui soit Oui, que votre Non soit Non, tout le reste vient du diable !"

La remise en question, voici également ce que les Juifs reprochent farouchement à Jésus. Ils se  rendent bien compte que si Jésus instaure une religion qui ne se pratique plus - du moins plus uniquement - au sein d'un temple, mais "en esprit et en vérité" et en toutes circonstances... alors, ce serait la fin du "fond de commerce" de l'institution religieuse. Aujourd'hui, a conclu notre prêtre, il y a dans nos rues des dizaines de jeunes sans emploi et sans revenu - "Donnez-leur vous mêmes à manger [



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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A l'oeuvre dans l'humilté

Message non lu par etienne lorant » mar. 24 juil. 2018, 10:10

Lecture du livre du prophète Michée
Seigneur, avec ta houlette, sois le pasteur de ton peuple, du troupeau qui t’appartient, qui demeure isolé dans le maquis, entouré de vergers.Qu’il retrouve son pâturage à Bashane et Galaad,comme aux jours d’autrefois ! Comme aux jours où tu sortis d’Égypte, tu lui feras voir des merveilles !  Qui est Dieu comme toi, pour enlever le crime, pour passer sur la révolte comme tu le fais à l’égard du reste, ton héritage: un Dieu qui ne s’obstine pas dans sa colère mais se plaît à manifester sa faveur ?
De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds nos crimes, tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés ! Ainsi tu accordes à Jacob ta fidélité,à Abraham ta faveur, comme tu l’as juré à nos pères Pdepuis les jours d’autrefois.


(Psaume 84 (85), 2-3, 5-6, 7-8
R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour !
Tu as aimé, Seigneur, cette terre,
tu as fait revenir les déportés de Jacob ;
tu as ôté le péché de ton peuple,
tu as couvert toute sa faute.

Fais-nous revenir, Dieu, notre salut,
oublie ton ressentiment contre nous.
Seras-tu toujours irrité contre nous,
maintiendras-tu ta colère d’âge en âge ?

N’est-ce pas toi qui reviendras nous faire vivre
et qui seras la joie de ton peuple ?
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
et donne-nous ton salut.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,  comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.  Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. »  Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »  Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.     Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Cy Aelf, Paris

L’Évangile de ce jour a parfois été interprété comme une mise à l'écart de Marie par Jésus lui-même, mais tel n'est pas le dessein du Seigneur. La juste et bonne interprétation de ce passage est pratiquement, tout au contraire un éloge de la foi de Marie et un encouragement à vivre en tout temps dans non seulement dans la fidélité, mais également dans l'humilité. L’Évangile de ce jour s'adresse aux disciples présents, ainsi qu'à l'immense, foule dans toutes les générations, qui viendront à Jésus par l'intercession de Marie. Dans toute l'histoire depuis la première venue du Christ, la constance du message est établie sur la constance de la fidélité non seulement dans les signes, mais d'abord par une parfaite docilité de l'âme aux incitations de l'Esprit-Saint. La très forte leçon des écritures, c'est de nous rappeler, toutes et tous, à vivre notre foi non seulement dans la fidélisé aux sacrements , mais également à notre docilité dans l'amour de Dieu. Ainsi, lorsqu'un événement imprévu contrarie nos projets, surtout ne nous disons pas: "A Dieu ne plaise !", mais apprenons de Marie à dire "Qu'il m'en soit fait selon ta Parole" - mais aussi à l'imitation de Jésus envers le Père: "Non comme je veux, mais comme Toi, Tu veux !"

Et notre prêtre de conclure que nombreux sont les fidèles qui aspirent à la plénitude de la foi, mais qui achoppent sur l'humilité des tâches qui leur sont proposées - et cependant, comme en toute construction, il faut bien commencer par les fondations - et ces fondations de la foi sont creusées dans l'ombre de l'humilité des gestes accomplis...



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Appelés à la sainteté

Message non lu par etienne lorant » mer. 25 juil. 2018, 9:23

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,  nous portons un trésor comme dans des vases d’argile; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous.  En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés; nous sommes déconcertés, mais non désemparés; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés; terrassés, mais non pas anéantis. Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre condition charnelle vouée à la mort.  Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. L’Écriture dit : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons. Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.  Et tout cela, c’est pour vous,afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.
 
(Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie :

il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,  la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? »  Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »  Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent :« Nous le pouvons. »  Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »  Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez :les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.   Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi: celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave.  Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude.

   

Cy Aelf, Paris


Les textes de ce jour nous invitent à faire le point de notre démarche. Les disciples eux-mêmes se demandent ce qu'il doit advenir d'eux.  Jésus les a formés peu à peu à la mission qu'Il va leur confier. Ce qui leur sera donné de vivre, il est tout à fait légitime qu'ils s'en préoccupent. Bien que Jésus ait tout pouvoir sur la terre comme dans les cieux, il ne leur a pas caché que sa première venue ne coïncide pas avec la fin des temps, mais plutôt un commencement nouveau, un renouvellement de l'Alliance avec Abraham. De telle sorte que l'homme demeure parfaitement libre de croire ou de ne pas croire, il garde le pouvoir d'adhérer ou non à la nouvelle alliance. Cette liberté de choix, chacune et chacun d'entre nous l'exerce continuellement, avec plus ou moins de réussite et de bonheur, mais en étant convaincus que le Seigneur est "tout proche", qu'Il nous suit et nous parle au travers de tous les événements de nos vies. Nous admirons le parcours parfait des saintes et des saints de notre calendrier, mais sans vraiment comprendre comment nous ferions pour les suivre.

Leurs témoignages, de générations en génération, nous manifestent que le chemin de la sainteté est proposé à toutes et tous, car les saints que nous vénérons nous offrent des "images de sainteté" complètement différentes les unes des autres, puisque chacune et chacun d'entre nous sommes appelés. Et les saintes et les saints du calendrier manifeste, par leurs différences, non seulement que la sainteté est à la portée de tous, mais aussi : qu'il n'y a pas une forme de sainteté qui soit totalement comparable à une autre. On peut certes devenir membre d'un ordre religieux, cependant on garde son identité première - unique - et c'est par notre "petit nom" que nous sommes appelés.

Ou bien croyons nous que la perfection nous est impossible ? De fait, elle l'est, mais dans le sens que nous ne cesserons jamais de la rechercher jusqu'au jour nous entrerons dans le Royaume ... Et c'est aujourd'hui et maintenant que nous nous remettons en route vers la Béatitude qui nous est promise... Alléluia !



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Apprendre et comprendre - Croire et manifester l'Amour

Message non lu par etienne lorant » jeu. 26 juil. 2018, 9:13

Lecture du livre du prophète Jérémie
La parole du Seigneur me fut adressée: Va proclamer aux oreilles de Jérusalem : « Ainsi parle le Seigneur : Je me souviens de la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée, lorsque tu me suivais au désert, dans une terre inculte. Israël était consacré au Seigneur, première gerbe de sa récolte; celui qui en mangeait était coupable: il lui arrivait malheur,– oracle du Seigneur.   Je vous ai fait entrer dans une terre plantureuse pour vous nourrir de tous ses fruits. Mais à peine entrés, vous avez profané ma terre, changé mon héritage en abomination. Les prêtres n’ont pas dit: “Où est-il, le Seigneur ?” Les dépositaires de la Loi ne m’ont pas connu, les pasteurs se sont révoltés contre moi; les prophètes ont prophétisé au nom du dieu Baal, ils ont suivi des dieux qui ne servent à rien. Cieux, soyez-en consternés, horrifiés, épouvantés ! – oracle du Seigneur.  Oui, mon peuple a commis un double méfait: ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau ! »
     
   
(Ps 35,6-7ab, 8-9, 10-11)
R/ En toi, Seigneur, est la source de vie. (Ps 35, 10)
Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
jusqu’aux nues, ta vérité !
Ta justice, une haute montagne ;
tes jugements, le grand abîme !

Qu’il est précieux ton amour, ô mon Dieu !
À l’ombre de tes ailes, tu abrites les hommes :
ils savourent les festins de ta maison ;
aux torrents du paradis, tu les abreuves.

En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière.
Garde ton amour à ceux qui t’ont connu,
ta justice à tous les hommes droits.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »  Il leur répondit :
« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là.  À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ;à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.  Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ilsegardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.  Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent !    Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez,
et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

         

Cy Flux Liturgique, Aelf


Les textes de ce jour mettent en opposition le  verbe APPRENDRE et le verbe COMPRENDRE.  Le premier s'adresse à l'intelligence et la mémoire et au savoir, tandis que le second s'adresse au cœur et à l'être tout entier.  On peut apprendre toutes sortes de choses et les retenir parfaitement dans sa mémoire, mais aussi longtemps que cette connaissance n'est pas mise en pratique, elle est tout juste bonne à figurer dansi les dictionnaires.  De la même manière, si l'on apprend "par cœur" toutes les paroles de Dieu, à quoi cela sert-il si nous ne les mettons pas en pratique ?   Celles et ceux qui pourraient répéter de A à Z, de pure mémoire, toutes les paroles de Dieu, il n'en retirera aucune satisfaction, aucun bonheur, aucune joie. Mais pour goûter combien est bon l’enseignement du Seigneur est bon, il passer de la connaissance au geste.  C'est une très bonne chose de désirer aimer "de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces", on ne pourra posséder cette Joie qu'en aimant non seulement par la parole, mais en faisant correspondre paroles et actes. On ne peut donc devenir de vrais chrétiens, de vrais "fidèles" qu'à condition de manifester par des gestes que notre parole est véritable.  Ah, malheureux les hypocrites qui vont à l'Eucharistie, mais méprisent le mendiant qui tend la main à la sortie de la messe ! Car, à tous les coups, a dit notre prêtre, ce mendiant à la porte de l'église, c'est Jésus qui: "Montre-moi que tu as compris ma Parole et que tu l'a faite tienne  !!
 
Hélas, nombreux sont les fidèles qui connaissent toutes les paroles de la Liturgie - mais qui demeurent dans l'obscurité de la connaissance sans le geste !  Ce qui confère la joie parfaite dès notre temps, c'est de mettre en pratique.  Nombreux les convertis qui ont tout abandonné afin de posséder la vertu du don parfait de soi pour l'amour de Dieu ! Ceux-là sont déjà entrés par la porte étroite... tandis que la foule se rue dans l'égoïsme qui est tout comme le refus de croire !


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Examen de l'état de l'âme

Message non lu par etienne lorant » ven. 27 juil. 2018, 8:14

Lecture du livre du prophète Jérémie
Revenez, fils renégats – oracle du Seigneur ; R’est moi qui suis votre maître. Je vais vous prendre, un par ville, deux par clan, et vous faire venir à Sion. Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur : ils vous conduiront avec savoir et intelligence. Quand vous vous serez multipliés, quand vous aurez fructifié dans le pays, en ces jours-là – oracle du Seigneur –, on ne dira plus “Arche de l’Alliance du Seigneur”, on ne gardera plus mémoire de l’Arche, on ne s’en souviendra plus, on ne s’en occupera plus, on n’en fera pas une autre. En ce temps-là, on appellera Jérusalem “Trône du Seigneur”. Toutes les nations convergeront vers elle, vers le nom du Seigneur, à Jérusalem; elles ne suivront plus les penchants mauvais de leur cœur endurci.


(Jr 31, 10, 11-12ab, 13)
R/ Le Seigneur nous garde,
comme un berger son troupeau. (cf. Jr 31, 10d)
Écoutez, nations, la parole du Seigneur !
Annoncez dans les îles lointaines :
« Celui qui dispersa Israël le rassemble,
il le garde, comme un berger son troupeau.

« Le Seigneur a libéré Jacob,
l’a racheté des mains d’un plus fort.
Ils viennent, criant de joie, sur les hauteurs de Sion :
ils affluent vers les biens du Seigneur.

« La jeune fille se réjouit, elle danse ;
jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble !
Je change leur deuil en joie,
les réjouis, les console après la peine. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples:  « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.  Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

                   
Cy Aelf, Paris

Les lectures de ce jour nous invitent à faire le point de notre vie spirituelle. En effet, la prodigieuse parabole du Semeur peut se lire de différentes façons. D'une part, nous pouvons considérer quel est l'état de notre foi, ce qui lui manque, ce qui est à corriger, ce qui est bon et peut être développé, et ce qui est à rejeter sans délai. Suis-je l'homme d'un moment ? Suis-je l'homme qui a commencé mais qui n'a pas continué; suis-je de ceux qui reculent devant un obstacle, qui rechigne à persévérer, dont la charité s'est refroidie dans les difficultés croisées ? Il y aurait de quoi établir un bilan pour, ensuite, définir des objectifs, remédier à ce qui nous manque et de partager des richesses de l'âme que nous rechignons à partager ? Oui, les textes de ce jour nous invitent à faire le point comme font les navigateurs au cours de leurs traversée. Notre prêtre nous a rappelé comment les rescapés du déluge ont compris qu'ils pouvaient se préparer à sortir de l'arche. Un oiseau voyageur fut envoyé mais il revint; une seconde fois on l'envoya et il revint avec un rameau dans le bec; et enfin, il ne revint pas car la vie avait normale avait repris sur la terre des hommes ses droits. ,

Le but final approche chaque jour de nos vies. Chaque jour, nous avons à nous repentir ainsi qu'à mettre en oeuvre les talents qui sont les nôtres - quels qu'ils soient. Si nous accomplissons ce mouvement de "retour sur soi", si nous voulons bien considérer qu'il y a toujours mieux à faire, alors nous serons sur le bon chemin.

Pour ma part, bien évidemment, je me suis souvenu et ressouvenu encore - et encore - de la Joie extraordinaire de la conversion , le troisième dimanche d’août 1985, à mon réveil. Cependant, je me demande souvent: qu'ai-je accompli afin de renouveler en moi la grâce de la conversion ? Ne me suis-je pas laissé reprendre par les soucis du monde ? Pour nous tous, j'en suis pleinement persuadé, nous n'avons guère été "prompt" à des gestes de miséricorde. Oui, la théologie qui me convient est celle de la Miséricorde. Si je ne parviens pas à me corriger moi-même, c'est bien la miséricorde divine qui l'accomplira en moi - car il suffit acquiescer à cette au labeur de la Grâce sur notre propre terre intime...



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La grande patience du Juge

Message non lu par etienne lorant » sam. 28 juil. 2018, 9:55

Lecture du livre du prophète Jérémie
Tiens-toi à la porte de la maison du Seigneur, et là, tu proclameras cette parole, tu diras: Écoutez la parole du Seigneur, vous tous de Juda, vous qui entrez par ces portes pour vous prosterner devant le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël: « Rendez meilleurs vos chemins et vos actes : je vous ferai demeurer dans ce lieu. Ne faites pas confiance à des paroles de mensonge, en disant : “Temple du Seigneur ! Temple du Seigneur ! C’est ici le temple du Seigneur !”  Si vraiment vous rendez meilleurs vos chemins et vos actes, si vraiment vous maintenez le droit entre un homme et son prochain,  si vous n’opprimez pas l’immigré, l’orphelin ou la veuve, si vous ne versez pas, dans ce lieu, le sang de l’innocent, si vous ne suivez pas, pour votre malheur, d’autres dieux, alors, je vous ferai demeurer dans ce lieu, dans le pays que j’ai donné à vos pères, depuis toujours et pour toujours.  Mais voici, vous faites confiance à des paroles de mensonge qui ne servent à rien. Quoi ! Vous pouvez voler, tuer, commettre l’adultère, de des faux serments, brûler de l’encens pour le dieu Baal, suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas ;
et ensuite, dans cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué, vous pouvez vous présenter devant moi, en disant : “Nous sommes sauvés” ; et vous faites toutes ces abominations !  Est-elle à vos yeux une caverne de bandits, cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ? Pour moi, c’est ainsi que je la vois » .


Psaume (Ps 83, 3, 4, 5-6, 11)
De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l’univers !

Mon âme s’épuise à désirer
les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !

L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l’univers,
mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !

Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.
J’ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu,
plutôt que d’habiter parmi les infidèles.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”  Il leur dit : C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent :  “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”  Il répond :  “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-lepour le rentrer dans mon grenier.” »


  Aelf, Paris

Qui parmi nous 'a pas entendu dire : "Si Dieu existait, il ne permettrait pas cela !" Or, le fait est que Dieu ne permet pas, sinon les commandements ne comporteraient pas, en même temps, les actes qui sont prescrits et ceux qui sont à bannir absolument ! Et le commandement : "Tu ne tueras point !" dans l'ancienne Alliance demeure toujours et demeurera jusqu'au jour du jugement final. Et cette interdiction demeure, aujourd'hui encore. Et lorsque l'on prononce et exécute une sanction de mort pour un criminel, la société humaine usurpe le Droit qui n'appartient qu'à Dieu ! Cette usurpation du droit divin sera elle-même sanctionnée. Jésus insiste encore : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés un !"- Ne serait-ce pas là une dangereuse dérive ? Non, car il la justice divine est hautement supérieure à celle des hommes - sinon l'on ne dirait pas : "Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde !"

S'il en est ainsi, c'est que nous devons, en tout premier lieu, prendre soin de nos âmes, plutôt que de nous comparez à notre prochain. Si nous passons notre temps à estimer autrui et faire des comparaisons, alors nous nous excluons nous-mêmes de la Miséricorde pour préférer la Justice - et qui parmi nous osera dire : "Moi, je suis juste !" ?


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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De l'obéissance au don parfait

Message non lu par etienne lorant » lun. 30 juil. 2018, 8:42

Lecture du livre de Jérémie le prophète
Ainsi m’a parlé le Seigneur: « Va, tu achèteras une ceinture de lin et tu la mettras sur tes reins. Évite de la tremper dans l’eau.»  Selon la parole du Seigneur, j’ai acheté une ceinture et je l’ai mise sur mes reins. De nouveau, la parole du Seigneur me fut adressée: « Avec la ceinture que tu as achetée et que tu portes sur les reins, lève-toi, va jusqu’à l’Euphrate,  et là-bas cache-la dans la fente d’un rocher. » Je suis donc allé la cacher près de l’Euphrate, comme le Seigneur me l’avait ordonné.  Longtemps après, le Seigneur m’a dit : « Lève-toi, va jusqu’à l’Euphrate, et reprends la ceinture que je t’ai ordonné de cacher là-bas. »  Je suis donc allé jusqu’à l’Euphrate, j’ai creusé, et j’ai repris la ceinture de l’endroit où je l’avais cachée. Et voici : la ceinture était pourrie, hors d’usage !   Alors la parole du Seigneur me fut adressée : « Ainsi parle le Seigneur : Voilà comment je ferai pourrir l’immense orgueil de Juda et de Jérusalem. Ce peuple mauvais, qui suit les penchants de son cœur endurci et qui marche à la suite d’autres dieux, pour les servir et se prosterner devant eux, il deviendra pareil à cette ceinture qui est hors d’usage.   En effet, de même qu’un homme s’attache une ceinture autour des reins, de même je m’étais attaché toute la maison d’Israël et toute la maison de Juda – oracle du Seigneur, pour qu’elles soient mon peuple, mon renom, ma louange et ma parure.
Mais elles n’ont pas écouté ! »



(Dt 32, 18-19, 20, 21)
R/ Le Dieu qui t’a engendré, tu l’oublies. (Dt 32, 18b)
Tu dédaignes le Rocher qui t’a mis au monde ;
le Dieu qui t’a engendré, tu l’oublies.
Le Seigneur l’a vu : il réprouve
ses fils et ses filles qui l’ont exaspéré.

Il dit : « Je vais leur cacher ma face
et je verrai quel sera leur avenir.
oui, c’est une engeance pervertie,
ce sont des enfants sans foi.

« Eux m’ont rendu jaloux par un dieu qui n’est pas dieu,
exaspéré par leurs vaines idoles ;
moi, je vais les rendre jaloux    par un peuple qui n’est pas un peuple,
les exaspérer par une nation stupide. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole: « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »  Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »  Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète :J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.

          Cy Aelf, Paris

La Première Alliance est révolue. Cette alliance était bonne en elle-même, mais les Juifs l'avaient, en quelque sorte, confisquée en vue d'obliger Dieu, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, cette alliance était bonne en elle-même puisqu'elle se présentait comme une ceinture, celle qui maintient le dos droit, même lorsqu'il s'agit de soulever de grands pois car les hommes portent des ceintures afin de tenir leur dos et leurs reins, sur lesquels se portent les efforts en premier lieu. Mais le peuple, récalcitrant, avait cherché à "ceinturer Dieu" en cherchant à l'obliger tant que se peut. Cette ceinture devenue mauvaise fut celle de l'obéissance, plutôt que de l’amour sincère. "Ah, si nous pouvions, plutôt que d’obtenir notre récompense par nos efforts, nous pouvions obliger Dieu à agir selon nos seuls désirs ! Et cette tentation demeure encore. Combien de fidèles ne se se disent-ils pas : "Si ma pratique en Eglise est parfaite, alors Dieu ne pourra que me gratifier selon mes désirs !" Mais il n'en va pas ainsi. Pour connaître la félicité parfaite, il faut avoir renoncé à soi-même et accepté d'être d'humbles disciples... En effet : "Tout ce qui s'élève sera abaissé, et tout ce qui s'abaisse sera élevé !"

Ainsi la pratique de la foi en Eglise est entièrement vérifiée par les œuvres à l'extérieur de l'Eglise, dans toutes les circonstances possibles et imaginables. Quelle sera notre bonne action de ce jour ? Quel service avons-nous rendu ? Quelle consolation avons nous apportée ? Quand avons-nous rendu visite à un malade en clinique ? Dans quel cœur de pauvre avons-nous enfermé notre aumône pour qu'elle y prie en notre faveur ? Laissons-nous -nous donc emporter par la logique de la Joie et jamais nous ne connaîtrons l'amertume mortelle qui ronge les prince de ce monde !


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Garde nous toujours dans ton Alliance !

Message non lu par etienne lorant » mar. 31 juil. 2018, 14:07

Lecture du livre du prophète Jérémie
Que mes yeux ruissellent de larmes nuit et jour, sans s’arrêter ! Elle est blessée d’une grande blessure, la vierge, la fille de mon peuple, meurtrie d’une plaie profonde.  Si je sors dans la campagne, voici les victimes de l’épée; si j’entre dans la ville, voici les souffrants de la faim. Même le prophète, même le prêtre parcourent le pays sans comprendre.  As-tu donc rejeté Juda? Es-tu pris de dégoût pour Sion ? Pourquoi nous frapper sans remède ? Nous attendions la paix, et rien de bon ! le temps du remède, et voici l’épouvante ! Seigneur, nous connaissons notre révolte, la faute de nos pères : oui, nous avons péché contre toi !   À cause de ton nom, ne méprise pas, n’humilie pas le trône de ta gloire ! Rappelle-toi : ne romps pas ton alliance avec nous !  Parmi les idoles des nations, en est-il qui fassent pleuvoir ? Est-ce le ciel qui nous donnera les pluies ? N’est-ce pas toi, Seigneur notre Dieu ? Nous espérons en toi, car c’est toi qui as fait tout cela.    

(Ps 78 (79), 5a.8, 9, 11.13ab)
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère ?
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres :
que nous vienne bientôt ta tendresse,
car nous sommes à bout de force !

Aide-nous, Dieu notre Sauveur,
pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la cause de ton nom !

Que monte en ta présence la plainte du captif !
Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir.
Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis,
sans fin nous pourrons te rendre grâce.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement
la parabole de l’ivraie dans le champ. »   leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;   le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.   L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.  De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal;  ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.    Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.  Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »


   
Cy Aelf, Paris
 

La condition humaine est-elle malheureuse ?  Si nous considérons ce qui s'est passé par deux fois durant le même siècle, alors oui bien sûr,  les deux dernières guerres nous ont conduit devant la possibilité de l'anéantissement de  toute la planète et de toute vie qu'elles soient végétales anomales et humaines. Le néant absolu..  la mort de la planète...

Or, la seule et unique possibilité d'échapper au cataclysme final, réside dans une conversion complète, totale, de toute l'humanités.. Ou bien, si l'on tient compte, d'une part de la très grande patience de Dieu et de la possibilité pour les hommes de se repentir et de revenir à Dieu, ce monde peut encore guérir - et revenir, comme revint le fils prodigue - alors le Royaume des Cieux s'ouvrira dans son éternité et glorifiera la justice divine qui s'est  révélée dans  le mieux dans la miséricorde.

Quant apparaîtront les signes d'une "conflagration,  il y aura tout autant, pour tout homme sur la planète un signe de paix , une fois encore. Il est certainement permis d'espérer, étant donné qu'après le déluge, Dieu a juré par Lui-même de ne plus rejeter la vie sur la terre et l'humanité qui a mis son espérance en Lui. Nous sommes en plein été, la lumière brille de partout jusque dans nos âmes.


Aujourd’hui 'hui encore "Dieu n'a qu'n front : Lumière  !- et n'a qu'un nom : Amour !

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Comment s'emparer du Royaume

Message non lu par etienne lorant » mer. 01 août 2018, 10:52

Lecture du livre du prophète Jérémie
C’est pour mon malheur, ô ma mère, que tu m’as enfanté, homme de querelle et de dispute pour tout le pays. Je ne suis le créancier ni le débiteur de personne, et pourtant tout le monde me maudit !  Seigneur, quand je rencontrais tes paroles, je les dévorais ; elles faisaient ma joie, les délices de mon cœur, parce que ton nom était invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l’univers.   Jamais je ne me suis assis dans le cercle des moqueurs pour m’y divertir;  sous le poids de ta main, je me suis assis à l’écart, parce que tu m’as rempli d’indignation. Pourquoi ma souffrance est-elle sans fin, ma blessure, incurable, refusant la guérison ? Serais-tu pour moi un mirage, comme une eau incertaine ?  Voilà pourquoi, ainsi parle le Seigneur : « Si tu reviens, si je te fais revenir, tu reprendras ton service devant moi. Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est méprisable, tu seras comme ma propre bouche. C’est eux qui reviendront vers toi, et non pas toi qui reviendras vers eux. Je fais de toi pour ce peuple un rempart de bronze infranchissable ; ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te sauver et te délivrer – oracle du Seigneur.  Je te délivrerai de la main des méchants, je t’affranchirai de la poigne des puissants. »
     
(Ps 58 (59), 2-3, 4-5ab, 10-11, 17, 18)
R/ Dieu, mon rempart au temps de la détresse ! (cf. Ps 58, 17)
Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu ;
de mes agresseurs, protège-moi.
Délivre-moi des hommes criminels ;
des meurtriers, sauve-moi.

Voici qu’on me prépare une embuscade :
des puissants se jettent sur moi.
Je n’ai commis ni faute, ni péché, ni le mal, Seigneur,
pourtant ils accourent et s’installent.

Auprès de toi, ma forteresse, je veille ;
oui, mon rempart, c’est Dieu !
Le Dieu de mon amour vient à moi :
avec lui je défie mes adversaires.

Et moi, je chanterai ta force,
au matin j’acclamerai ton amour.
Tu as été pour moi un rempart,
un refuge au temps de ma détresse.

Je te fêterai, toi, ma forteresse :
oui, mon rempart, c’est Dieu,
le Dieu de mon amour.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait aux foules:  « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.  Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »


Cy Aelf, Paris


Vous tous qui êtes sur le chemin de la conversion, laquelle conduit à la Joie, prenez bien garde à votre ennemi qui flaire et cherche les âmes et les esprits.  Ne vous confiez pas aux hommes raisonnables, remettez en question les solutions qui paraissaient toutes simples, qui vous suggéraient : "Il n' y a qu'à !...  Cette suggestion vient de l'Adversaire qui est toujours prompt à se ruer sur les âmes néophytes.

La conversion est une bonne chose en elle-même, mais la sincérité et la joie ne suffisent pas. Nombreux les hommes et les femmes qui reviennent au Seigneur dans la joie. Mais la joie ne demeure que si l'on se met en marche pour changer de vie en rejetant vivement tout ce qui est contraire à la vie. Celui qui était bon vivant et prolongeait la sortie du samedi jusqu'au petites heures, , commencera par y renoncer. Un autre qui était fumeur décidera de mettre fin à sa tabagie. Telle jeune femme qui prenait son plaisir à séduire sans aucunement chercher à fonder une famille, elle saisira en un instant combien elle a été futile et inconséquente.

Il y a plus encore. Rares sont celles et ceux qui se convertissent mais ne parviennent pas à cesser de fumer. Ce ne sont pourtant pas les méthodes qui manquent - mais qui ne font que prolonger indéfiniment l'accoutumance... N'est-ce pas typiquement le signe que l'on dans la tentation ? Celui qui écrit en a fait l'expérience: il a essayé toutes les méthodes sur le marché: chewing-gum à la nicotine, patch sur le bras, boissons vitaminées, course à pieds, inhalations, etc. Pour en finir, ayant il ne resta qu'une seule méthode, la seule qui a réussi : l’acceptation pure et simple. Accepter d'être malade et s'abandonner dans une confiance absolue. J'ai su au bout du troisième jour que j'avais été délivré - joie extraordinaire en ce jour-là - comme il m'eût été doux de mourir sur ce jour -là, le 13 mai 2004 !

Le Royaume est accessible dès ce monde a conclu notre prêtre mais ce sont les "violents de l'Amour" qui s'en emparent en premier !




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Du neuf et de l'ancien

Message non lu par etienne lorant » jeu. 02 août 2018, 7:30

Lecture du livre du prophète Jérémie
Parole du Seigneur adressée à Jérémie : « Lève-toi, descends à la maison du potier ; là, je te ferai entendre mes paroles. » Je descendis donc à la maison du potier. Il était en train de travailler sur son tour. Le vase qu’il façonnait de sa main avec l’argile fut manqué. Alors il recommença, et il fit un autre vase, selon ce qu’il est bon de faire, aux yeux d’un potier. Alors la parole du Seigneur me fut adressée :" Maison d’Israël, est-ce que je ne pourrais pas vous traiter comme fait ce potier ? – oracle du Seigneur. Oui, comme l’argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d’Israël ! »
   
     
(Ps 145 (146), 1-2, 3-4, 5-6ab)
R/ Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob. Ou Alléluia !  (Ps 145, 5a)
Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !
Je veux louer le Seigneur tant que je vis,
chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que je dure.

Ne comptez pas sur les puissants,
des fils d’homme qui ne peuvent sauver !
Leur souffle s’en va : ils retournent à la terre ;
et ce jour-là, périssent leurs projets.

Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
lui qui a fait le ciel et la terre
et la mer et tout ce qu’ils renferment !


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.  Ainsi en sera-t-il à la fin du monde: les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes  et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »   « Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ». Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux st comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »  Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là.



Cy Aelf, Paris

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Vocation prophète ?

Message non lu par etienne lorant » ven. 03 août 2018, 9:10

Lecture du livre du prophète Jérémie
Au début du règne de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, il y eut cette parole venant du Seigneur : « Ainsi parle le Seigneur : Tiens-toi dans la cour de la maison du Seigneur. Aux gens de toutes les villes de Juda qui viennent se prosterner dans la maison du Seigneur, tu diras toutes les paroles que je t’ai ordonné de leur dire; n’en retranche pas un mot.  Peut-être écouteront-ils, et reviendront-ils chacun de son mauvais chemin ? Alors je renoncerai au mal que je projette de leur faire à cause de la malice de leurs actes. Tu leur diras donc : Ainsi parle le Seigneur : Si vous ne m’écoutez pas, si vous ne marchez pas selon ma Loi, celle que j’ai mise sous vos yeux,  si vous n’écoutez pas les paroles de mes serviteurs les prophètes, que je vous envoie inlassablement, et que vous n’avez pas écoutés,   je traiterai cette Maison comme celle de Silo, et ferai de cette ville un exemple de malédiction pour toutes les nations de la terre. » Les prêtres, les prophètes et tout le peuple entendirent Jérémie proclamer ces paroles dans la maison du Seigneur. Et quand Jérémie eut fini de dire à tout le peuple tout ce que le Seigneur lui avait ordonné de dire, les prêtres, les prophètes et tout le peuple se saisirent de lui en disant : « Tu vas mourir !  Pourquoi prophétises-tu, au nom du Seigneur, que cette Maison deviendra comme celle de Silo, que cette ville sera dévastée et vidée de ses habitants ? » Et tout le peuple se rassembla autour de Jérémie
dans la maison du Seigneur
.


(Ps 68 (69), 2.5ab, 5cd.8, 9-10, 14)
Sauve-moi, mon Dieu :
les eaux montent jusqu’à ma gorge !
Plus abondants que les cheveux de ma tête,
ceux qui m’en veulent sans raison.

Ils sont nombreux, mes détracteurs,
à me haïr injustement.
C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage.

Je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

Et moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ;
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.


Évangile selon saint Mathieu
En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?   N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?   Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »  Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. »   Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

Cy Aelf, Paris


Le prophète Jérémie est celui qui fut, parmi tous les prophètes, celui qui fut le plus en butte à l'incrédulité, au point que son nom demeure encore pour dénoncer ces malheureux qui interviennent dans nos vies en en bousculant nos habitudes et en répétant tout haut ce dont notre conscience nous reproche tout bas...  Vous savez ce dont je parle puisque nous sommes tous semblables à ne pas vouloir entendre les leçons dérangeantes qui nous viennent pourtant de personnes dont nous savons très bien qu'elles ne veulent que notre bien. Comme il est contrariant de s'entendre dire :"Cesse de fumer - tu vas te tuer à fumer ainsi et tu nous empoisonnes! Ces remontrances sont d'autant dérangeantes qu'elles sortes de la bouche de celles et ceux dont nous savons pertinemment qu'elles nous aiment!  Pour ma part, je me souviens très bien de "l'agacement" qui a fini par me décider à faire une "dernière tentative". A ce propos, il est intéressant  de noter que ces reproches sont d'autant plus efficaces lorsqu’ils sortent de la bouche dont nous savons très bien qu'elles nous aiment et qu'elles sont inquiètes à notre sujet. J'en sais bien quelque chose, puisque même après avoir réussi, je me suis ensuite mis ensuite à refuser toutes bières fraîches , car j'avais découvert question  l'alcool, bières ou vins demeuraient "propices" à une rechute - la plus dangereuse car elle suppose la victoire d'un élément de perversion de la conscience... Qui a bu boira,  dit le proverbe, et c'est bien la raison pour laquelle, dans la foulée, j'ai également renoncé à l'alcool. En commençant par la bière... celle du vendredi soir, cela ne vous dit rien ?  Vraiment ?

Le prophète fut persécuté à cause des reproches qu'il faisait. Et lorsque Jésus revint à Nazareth, il encourut aussitôt la colère de ceux auprès desquels il aurait pu espérer meilleur accueil - mais tout au contraire, c'est à Nazareth que, pour la première fois, Jésus fut victime d'une tentative de meurtre !  La Parole est puissante mais son réceptacle est de simple chair - bouleversante révélation !



.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Que votre Oui soit et que votre Non soit Non !

Message non lu par etienne lorant » sam. 04 août 2018, 8:43

Lecture du livre du prophète Jérémie
En ces jours-là, les prêtres et les prophètes dirent aux princes et à tout le peuple:  « Cet homme mérite la mort, car il a prophétisé contre cette ville; vous l’avez entendu de vos oreilles. » A son tour Jérémie s’adressa à tous les princes et à tout le peuple : « C’est le Seigneur qui m’a envoyé prophétiser contre cette Maison et contre cette ville, et dire toutes les paroles que vous avez entendues. Et maintenant, rendez meilleurs vos chemins et vos actes, écoutez la voix du Seigneur votre Dieu; alors il renoncera au malheur qu’il a proféré contre vous.  Quant à moi, me voici entre vos mains, faites de moi ce qui vous semblera bon et juste.   Mais sachez-le bien : si vous me faites mourir, vous allez vous charger d’un sang innocent, vous-mêmes et cette ville et tous ses habitants. Car c’est vraiment le Seigneur qui m’a envoyé vers vous proclamer toutes ces paroles pour que vous les entendiez. » Alors les princes et tout le peuple dirent aux prêtres et aux prophètes : « Cet homme ne mérite pas la mort, car c’est au nom du Seigneur notre Dieu qu’il nous a parlé. » Comme la protection d’Ahiqam, fils de Shafane, était acquise à Jérémie,
il échappa aux mains de ceux qui voulaient le faire mourir.


(Ps 68 (69), 15, 16, 30-31, 33-34)
Tire-moi de la boue,
sinon je m’enfonce :
que j’échappe à ceux qui me haïssent,
à l’abîme des eaux.

Que les flots ne me submergent pas,
que le gouffre ne m’avale,
que la gueule du puits
ne se ferme pas sur moi.

Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.

Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés
.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus   et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.  En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »   Hérode cherchait à le faire mourir,mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode.  Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait.   Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner.   Il envoya décapiter Jean dans la prison.  La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère.
Les disciples de Jean arrivèrent pour prndre son corps, qu’ils ensevelirent ;
puis ils allèrent l’annoncer à Jésus


           Cy Aelf, Paris

Lorsque l'on décapite un homme comme Jean, c'est la voix de sa propre conscience que l'on fait taire et c'est un grand malheur. Tels sont les hommes et les femmes qui furent ce que l'on appellerait de nos l"lanceurs d'alerte" pour employer une expression de notre temps. Si Jean s'est laissé prendre par Hérode, ce n'est pas pour l'accuser, mais pour essayer de réveiller sa conscience afin qu'ils se reprenne et ne tombe plus bas encore dans ses vanités, dans l'illusion qu'entretiennent les "tyrans domestiques". Avec le récit de la mort de Jean, le Seigneur nous invite, aujourd'hui, sans délai aucun, à renoncer à telle ou telle tentations. Bien sûr, nous sommes loin d'avoir le pouvoir de couper la tête aux personnes qui nous font des reproches - et c'est bien pour nous que nous n'ayons pas le pouvoir d'un roi Hérode !

Comme l’Évangile est proche des hommes pour parler à leur conscience et les sauver de grands périls !

Cette année, une femme que j'avais beaucoup aimée est revenue en ville et m'a laissé entendre qu'elle est de bonne intention envers moi. Mais échaudé une première fois, il y a de nombreuses années, je l'ai mise à l'épreuve et, en très peu de temps, j'ai dû conclure que sa démarche continue d'aller dans le même sens - non pas celle de la vérité, mais plutôt : dans la confusion de la conscience.  N'y a-t-il pas dans notre proche entourage de ces personnes capables de nous faire "perdre la tête" ? Alors, c'est :"Courage, fuyons ! " qui est de circonstance !  Le cri de Jean s'élève des cachots de nos consciences afin que nous sauvions nos nos âmes. Car c'est une chose de perdre sa vie et c'en est une autre, infiniment plus grave : de perdre nos âmes !  N'entrons pas en tentation, mais ayons foi en Dieu et en l'Esprit qui demeure ! Heureux sommes-nous que nos parents nous ont baptisés: car ils nous ont ainsi conféré le pouvoir de renoncer aux tentations qui se présentent à nous.  Par sa mort, saint Jean-le-Baptise nous dit encore: mieux vaux la mort que la déroute et la confusion de l'âme !



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Gravir la montagne, lieu de la Rencontre

Message non lu par etienne lorant » lun. 06 août 2018, 8:32

Lecture du livre du prophète Daniel
La nuit, au cours d’une vision, moi, Daniel, je regardais : des trônes furent disposés, et un Vieillard prit place ; son habit était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la laine immaculée ; son trône était fait de flammes de feu, avec des roues de feu ardent.  Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui. Des milliers de milliers le servaient, des myriades de myriades se tenaient devant lui. Le tribunal prit place et l’on ouvrit des livres. Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.

Lecture de la deuxième lettre de saint Pierre Apôtre
Bien-aimés,  ce n’est pas en ayant recours à des récits imaginaires sophistiqués que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est pour avoir été les témoins oculaires de sa grandeur.  Car il a reçu de Dieu le Père l’honneur et la gloire quand, depuis la Gloire magnifique, lui parvint une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé ; en lui j’ai toute ma joie. Cette voix venant du ciel, nous l’avons nous-mêmes entendue quand nous étions avec lui sur la montagne sainte.  Et ainsi se confirme pour nous la parole prophétique;vous faites bien de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans un lieu obscur jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs.

(Ps 96, 1-2, 4-5, 6.9)
Quand ses éclairs illuminèrent le monde,
la terre le vit et s'affola ;
les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.

Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Tu es, Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre,
tu domines de haut tous les dieux.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.  Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.  Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus.  Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »  De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »  Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.  lis descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.  Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».


Cy Aelf, Paris

Aujourd'hui,  les textes nous invitent à considérer quel est le lieu privilégié de la rencontre avec Dieu. C'est un lieu élevé, c'est une montagne qu'il faut gravir. Faisons donc appel à nos souvenirs de villégiature. On commence  par marcher sur les côtés d'une route large, bien balisée comme il convient pou les véhicules. On traverse une forêt dans la fraîcheur et l'on accède à un premier plateau, d'où l'on peut déjà contempler le chemin accompli, tandis que les lacets diminuent en largeur.  La route continue de monter et peu à peu, la végétation se fait plus rare. On continue, en jouant de la canne pour assister le mouvement des bras et des jambes et garder un rythme régulier.  Quelques-uns éternuent car, plus l'on avance, plus l'air est vif et frais. C'est ainsi qu ion accède à un plateau où la route s'achève pour laisser place à un chemin de terre.  Certains randonneurs font halte, prennent une collation, tandis que d'autres préféreront se limiter à l'eau de leur gourde.

On monte encore et voici que la route devient chemin, plus de tarmac, et l'on se propose de décider jusqu'où  l'on montera. Il faut mesurer tant les forces déjà dépensées, avaler quelques nourritures et boire encore. On respire profondément et l'on contemple le chemin parcouru. C'est ici que s'arrête la route pour devenir sentier.  Place aux alpinistes, tandis que la plupart respirent profondément avant de redescendre.

Or, ce déplacement depuis la vallée a permis d'évacuer, dans l'effort, les pensées et les soucis qu'on avait encore au moment d'entreprendre la balade. Ayant changé de point de vue, c'est également ici que l'on peut mieux décider de choix à faire que nous avions mis de côté en entreprenant cette promenade.

Dans la Bible, la montagne reste le lieu privilégie de la rencontre avec Dieu - terre et ciel.  Pourquoi ? Parce que la la demeure de Dieu est purement céleste ?  Pas forcément, mais ce qui compte est de se détacher, au moins pour une journée, des soucis de la terre, comme des plaisirs qui se pratiquent dans l'obscurité, car l'on ne voudrait pas y être surpris... Mais nous, revenons vers le Seigneur, puisqu’il est la lumière du monde, et tout à la fois : "Le chemin, la vérité, la vie : le chemin à parcourir afin de découvrir la vérité qui conduit à la vie éternelle...


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Credo et témoignage

Message non lu par etienne lorant » mar. 07 août 2018, 9:55

Parole du Seigneur adressée à Jérémie :
Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël : Écris dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites.  Ainsi parle le Seigneur : Sion, ta blessure est incurable, profonde est ta plaie.  Nul ne défend ta cause pour qu’on soigne ton ulcère ; pas de remède pour le cicatriser.  Tous tes amants t’ont oubliée, aucun ne te recherche. Oui, comme un ennemi je t’ai blessée – sévère correction ! Sur la masse de tes fautes, tes péchés n’ont cessé de s’accroître.  Qu’as-tu à crier à cause de ta blessure ? Ta peine est incurable. Sur la masse de tes fautes, tes péchés n’ont cessé de s’accroître :c’est pourquoi je t’ai infligé cela. Ainsi parle le Seigneur : Voici que je vais restaurer les tentes de Jacob, pour ses demeures j’aurai de la compassion ; la ville sera rebâtie sur ses ruines, la citadelle sera rétablie en sa juste place. Les actions de grâce en jailliront avec des cris de joie. Bien loin de diminuer ses fils, je les multiplierai ; bien loin de les abaisser, je les glorifierai.  Ils seront comme autrefois, leur communauté se maintiendra devant moi, car je punirai tous ses Jacob aura pour maître l’un des siens, un chef qui sera issu de lui. Je lui permettrai d’approcher et il aura accès auprès de moi. Qui donc, en effet, a jamais osé de lui-même s’approcher de moi ? – oracle du Seigneur.    Vous serez mon peuple,et moi, je serai votre Dieu
.
         
(Ps 101 (102), 16-18, 19-21, 29.22-23Iil apparaîtra dans sa gloire. (cf. Ps 101, 17)
Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
il se tournera vers la prière du spolié,
il n’aura pas méprisé sa prière.

Que cela soit écrit pour l’âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ;
du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »

Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.
On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.


Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus avait nourri la foule dans le désert.  Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive,
pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.   La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.  Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.   En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent:
« C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.  Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi,ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il se mit  à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »  Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit  et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »  Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.  Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent :« Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »



Cy Aelf, Paris

Les textes choisis par la Liturgie montrent bien la difficulté - non pour l'homme, mais pour Dieu même ! - de venir à bout de l'incrédulité des hommes. Nous dirons bien notre Credo, mais qu'en est-il réellement de notre foi ? Une fois encore, dans la première alliance, Jérémie expose de nouveau aux Juifs la déroute complète qui attend ceux qui - tout en prétendant avoir la foi - vivent tout comme les peuples païens qui n'ont pas d'espérance et s'empressent de goûter de tout, sans discernement. D'une certaine façon, on pourrait dire aussi qu'une foi pratiquée uniquement selon les rites et les sacrements, cela ne suffit pas pour entrer véritablement dans le Royaume.

Dit d'une autre façon : c'est une chose est de pratiquer en Eglise - et c'en est une autre de sortir d'une messe et se mettre, ici à  témoigner ouvertement des grâces reçues, là donner un billet en aumône  au clochard- et les deux en même temps.  Certains des protestants évangéliques le font. Ils témoignent ouvertement et nombreux sont ceux qui croupissent dans les geôles du dictateur de Corée du Nord  - ne ressemblent-il pas aux martyres des premiers siècles ?

Notre prêtre nous a renvoyés en nous engageant à l'un ou l'autre "geste fort" qui ne peut qu'assurer la qualité de notre foi...



.Parole du Seigneur adressée à Jérémie :
Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël : Écris dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites.  Ainsi parle le Seigneur : Sion, ta blessure est incurable, profonde est ta plaie.  Nul ne défend ta cause pour qu’on soigne ton ulcère ; pas de remède pour le cicatriser.  Tous tes amants t’ont oubliée, aucun ne te recherche. Oui, comme un ennemi je t’ai blessée – sévère correction ! Sur la masse de tes fautes, tes péchés n’ont cessé de s’accroître.  Qu’as-tu à crier à cause de ta blessure ? Ta peine est incurable. Sur la masse de tes fautes, tes péchés n’ont cessé de s’accroître :c’est pourquoi je t’ai infligé cela. Ainsi parle le Seigneur : Voici que je vais restaurer les tentes de Jacob, pour ses demeures j’aurai de la compassion ; la ville sera rebâtie sur ses ruines, la citadelle sera rétablie en sa juste place. Les actions de grâce en jailliront avec des cris de joie. Bien loin de diminuer ses fils, je les multiplierai ; bien loin de les abaisser, je les glorifierai.  Ils seront comme autrefois, leur communauté se maintiendra devant moi, car je punirai tous ses Jacob aura pour maître l’un des siens, un chef qui sera issu de lui. Je lui permettrai d’approcher et il aura accès auprès de moi. Qui donc, en effet, a jamais osé de lui-même s’approcher de moi ? – oracle du Seigneur.    Vous serez mon peuple,et moi, je serai votre Dieu
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(Ps 101 (102), 16-18, 19-21, 29.22-23Iil apparaîtra dans sa gloire. (cf. Ps 101, 17)
Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
il se tournera vers la prière du spolié,
il n’aura pas méprisé sa prière.

Que cela soit écrit pour l’âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ;
du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »

Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.
On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.


Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus avait nourri la foule dans le désert.  Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive,
pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.   La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.  Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.   En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent:
« C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.  Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi,ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il se mit  à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »  Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit  et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »  Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.  Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent :« Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »



Cy Aelf, Paris

Les textes choisis par la Liturgie montrent bien la difficulté - non pour l'homme, mais pour Dieu même ! - de venir à bout de l'incrédulité des hommes. Nous dirons bien notre Credo, mais qu'en est-il réellement de notre foi ? Une fois encore, dans la première alliance, Jérémie expose de nouveau aux Juifs la déroute complète qui attend ceux qui - tout en prétendant avoir la foi - vivent tout comme les peuples païens qui n'ont pas d'espérance et s'empressent de goûter de tout, sans discernement. D'une certaine façon, on pourrait dire aussi qu'une foi pratiquée uniquement selon les rites et les sacrements, cela ne suffit pas pour entrer véritablement dans le Royaume.

Dit d'une autre façon : c'est une chose est de pratiquer en Eglise - et c'en est une autre de sortir d'une messe et se mettre, ici à  témoigner ouvertement des grâces reçues, là donner un billet en aumône  au clochard- et les deux en même temps.  Certains des protestants évangéliques le font. Ils témoignent ouvertement et nombreux sont ceux qui croupissent dans les geôles du dictateur de Corée du Nord  - ne ressemblent-il pas aux martyres des premiers siècles ?

Notre prêtre nous a renvoyés en nous engageant à l'un ou l'autre "geste fort" qui ne peut qu'assurer la qualité de notre foi...



https://www.youtube.com/watch?v=CjE8weKRjnI
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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