De la théologie de la libération
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- Lys_Sul
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Re: De la théologie de la libération
Sans faire de l'anticommunisme primaire, sachant que la théologie de libération ressemble à du marxisme christianisé, que cela vient d'un ancien espion, qu'à l'époque de l'Amérique latine avait la tentation communiste, que l'église y était puissante comme facteur social, que la source provient d'un journal catholique sérieux pas complotiste, je me dis pourquoi pas ?
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L’esprit est à soi-même sa propre demeure ; il peut faire en soi un Ciel de l’Enfer, un Enfer du Ciel.
Livre I, Le Paradis perdu - John Milton
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Re: De la théologie de la libération
Le christianisme marxisé, ce sont les dérives de la théologie de la libération et non cette théologie elle-même. La vraie théologie de la libération, ce sont les communautés de base, l'Église attentive aux plus pauvres et tout ça.
- Lys_Sul
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Re: De la théologie de la libération
Il existe alors une théorie de libération avec divers mouvements, votre propos semble désigner la pensée initiale de Gustavo Guiterez à Oscar Romero, c'est le rôle social de l’Église de s'occuper des plus démunis; il est compréhensible, avec le peu de moyens sur le terrain et une sorte de bourgeoisie sclérosée, qu'il ait pu y avoir une révolte dans leur Foi par ceux qui côtoient la misère.Fée Violine a écrit :Le christianisme marxisé, ce sont les dérives de la théologie de la libération et non cette théologie elle-même. La vraie théologie de la libération, ce sont les communautés de base, l'Église attentive aux plus pauvres et tout ça.
Mais partant de ce postulat, « La théologie de la libération dit aux pauvres que la situation qu'ils vivent actuellement n'est pas voulue par Dieu » par Gustavo Gutiérrez, disons que ce n'est pas une surprise de voir des personnes poussant cette idée encore plus loin, comme par exemple Leonardo Boff, Frei Betto, Ernesto Cardenal, avec des conséquences comme des révoltes dans des pays.
Ce que je reproche à ces personnes est le fait qu'avec un QI à 3 chiffres, il est irresponsable dans des sociétés qui connaissent des tentations latentes diverses de proclamer ce genre d'idée qui suscite les bas instincts de l'Homme comme l'envie : c'est la volonté d'utiliser comme outil politique la religion pour y implanter le paradis terrestre utopique, qui m'éloigne de ce genre de pensée.
Dernière modification par Lys_Sul le mer. 20 mai 2015, 16:09, modifié 1 fois.
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Re: De la théologie de la libération
Entre le paradis terrestre et le monde tel qu'il est, il me semble qu'il y a des tas de degrés, non?
Bien évidemment que Dieu ne veut pas d'un monde où quelques puissants oppriment des milliards de pauvres ! Je ne vois pas ce que ça a de scandaleux de le dire. Quant à l'envie, eh bien, si les pauvres ont envie que leurs enfants ne meurent pas de faim, je ne trouve pas ça scandaleux non plus.
Bien évidemment que Dieu ne veut pas d'un monde où quelques puissants oppriment des milliards de pauvres ! Je ne vois pas ce que ça a de scandaleux de le dire. Quant à l'envie, eh bien, si les pauvres ont envie que leurs enfants ne meurent pas de faim, je ne trouve pas ça scandaleux non plus.
Re: De la théologie de la libération
N'oublions pas aussi que la pauvreté est une vertu chrétienne, et que lorsqu'on n'est pas pauvre il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à nous d'entrer au Ciel, ce qu'on peut résumer en disant que quand on n'est pas pauvre il faudrait un miracle pour qu’on entre au Ciel.
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Re: De la théologie de la libération
Chacun à un coin de paradis sur terre, je présume, mais suivant la vision, utiliser la masse pour y fonder le paradis sur terre, non merci.Fée Violine a écrit :Entre le paradis terrestre et le monde tel qu'il est, il me semble qu'il y a des tas de degrés, non?
C'est son rôle de contre-pouvoir; quand le pouvoir séculier fourvoie le message que porte l'Église, elle se doit de le dire, comme Saint Ambroise contre Théodose ou Thomas More contre Henri VIII. Le problème naît quand l’épiscopat X fricote avec le pouvoir.Fée Violine a écrit : Bien évidemment que Dieu ne veut pas d'un monde où quelques puissants oppriment des milliards de pauvres ! Je ne vois pas ce que ça a de scandaleux de le dire.
2553 L’envie est la tristesse éprouvée devant le bien d’autrui et le désir immodéré de se l’approprier. Elle est un vice capital.Fée Violine a écrit : Quant à l'envie, eh bien, si les pauvres ont envie que leurs enfants ne meurent pas de faim, je ne trouve pas ça scandaleux non plus.
Souvent quand une personne désire le bien d'autrui cela se passe toujours mal.
La pauvreté au sens individuel : vous pouvez par vous-même tout abandonner pour le Christ, car cela est une relation entre vous et lui, nullement un groupe, ce qui est très différent.Belin a écrit : N'oublions pas aussi que la pauvreté est une vertu chrétienne, et que lorsqu'on n'est pas pauvre il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à nous d'entrer au Ciel, ce qu'on peut résumer en disant que quand on n'est pas pauvre il faudrait un miracle pour qu’on entre au Ciel.
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Re: De la théologie de la libération
Il ne s'agit pas d'envie! C'est juste que les gens veulent vivre.
Prêcher la pauvreté aux pauvres, c'est sûr que ça arrange pas mal de gens (ceux qui ne sont pas pauvres).
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Re: De la théologie de la libération
Pouvez-vous développer?Fée Violine a écrit :Il ne s'agit pas d'envie! C'est juste que les gens veulent vivre.
L’esprit est à soi-même sa propre demeure ; il peut faire en soi un Ciel de l’Enfer, un Enfer du Ciel.
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Re: De la théologie de la libération
La pauvreté dont parle l'Evangile est la pauvreté choisie, pas celle qui subit parce qu'imposée ...
"Aimer son prochain comme soi-même", pratiquer la justice comme nous y invite Jésus, c'est accorder aux autres les mêmes droits qu'à soi et faire régner la justice signifie que chacun a le droit de se défendre ou d'être défendu, y compris et surtout, dans ses droits fondamentaux : manger, avoir un toit, être payé correctement pour son travail et bénéficier des soins médicaux ...
Comme le dit justement Fée Violine, il n'y a pas d'envie dans cette démarche, il s'agit du respect de la vie humaine et de la dignité due à chaque être humain ...
..."Là où la dignité de l'homme n'est pas respectée, Dieu n'est pas présent" ... dixit St Jean-Paul II.
"Aimer son prochain comme soi-même", pratiquer la justice comme nous y invite Jésus, c'est accorder aux autres les mêmes droits qu'à soi et faire régner la justice signifie que chacun a le droit de se défendre ou d'être défendu, y compris et surtout, dans ses droits fondamentaux : manger, avoir un toit, être payé correctement pour son travail et bénéficier des soins médicaux ...
Comme le dit justement Fée Violine, il n'y a pas d'envie dans cette démarche, il s'agit du respect de la vie humaine et de la dignité due à chaque être humain ...
..."Là où la dignité de l'homme n'est pas respectée, Dieu n'est pas présent" ... dixit St Jean-Paul II.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.
Re: De la théologie de la libération
Bien entendu, ne pas offrir à autrui les moyens de sortir de sa pauvreté lorsque celle-ci est évidente et quand on a la possibilité de le faire est un péché grave, le riche de la parabole de Lazare est en Enfer à cause de ce péché précisément.Kerniou a écrit :La pauvreté dont parle l'Evangile est la pauvreté choisie, pas celle qui subit parce qu'imposée ...
Mais quand on offre à autrui la possibilité de sortir de sa pauvreté, c'est pour lui permettre de pratiquer en retour la charité envers Dieu et envers son prochain et non pour qu'il jouisse des biens qu'on lui offre, la charité devant être la seule source de notre joie.
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Re: De la théologie de la libération
Le désordre établi en place n'est quand même pas le fait des intellectuels marxiste-léninistes, si l'on songe à Cuba du temps de Batista :
Quant aux allégations de l'ex-espion soviétique : je croirais d'emblée à quelques exagérations. Les prêtres d'Amérique du Sud étaient fort capables de mener leurs propres réflexions, en toute indépendance des agents moscovites. Les critiques du marxisme pouvaient facilement trouver une niche chez des penseurs divers à l'époque et sans même que personne n'ait besoin de lever un doigt dans les instances du parti communiste.
«[...]La pauvreté ne cesse de s’accroître alors que le jeu et la prostitution, contrôlés par les gangs nord-américains et notamment la Mafia (grâce aux relations entre Batista avec les parrains mafieux Meyer Lansky et Lucky Luciano), se développent. Les casinos et hôtels de luxe fleurissent notamment à La Havane qui devient ainsi le principal centre de blanchiment d'argent du trafic de drogue de la Cosa nostra américaine, et fournissant ainsi des recettes considérables au régime. La capitale cubaine accueille même en décembre 1946 une conférence au sommet des principaux chefs mafieux nord-américains»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fulgencio_Batista
Quant aux allégations de l'ex-espion soviétique : je croirais d'emblée à quelques exagérations. Les prêtres d'Amérique du Sud étaient fort capables de mener leurs propres réflexions, en toute indépendance des agents moscovites. Les critiques du marxisme pouvaient facilement trouver une niche chez des penseurs divers à l'époque et sans même que personne n'ait besoin de lever un doigt dans les instances du parti communiste.
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Re: De la théologie de la libération
Kerniou a écrit : Comme le dit justement Fée Violine, il n'y a pas d'envie dans cette démarche, il s'agit du respect de la vie humaine et de la dignité due à chaque être humain ...
"Là où la dignité de l'homme n'est pas respectée, Dieu n'est pas présent" ... dixit St Jean-Paul II
La position de Gustavo Gutierez est compréhensible et il articule une pensée dans une vision catholique pour y chercher des réponses vis-à-vis de la situation des démunis, mais cela a donné aussi des personnes qui ont poussé cette idée plus loin, quid des solutions apportées : Une société utopiste où l'on bannirait la pauvreté ? Le rejet du capitalisme pour quelle alternative ? Chasser la classe bourgeoise pour en remplacer une autre ?
Vous savez, je me souviens d'un cas de fermier « bourgeois » dans l'élevage de bovins : il fut exproprié pour rendre la justice sociale à l'égard des pauvres, ils se sont partagé les terres, le résultat est que c'est un désastre pour la production, pratiquement plus rien ne sort de facto, l'importation pour ce secteur a augmenté.
Que l’Église en tant que rôle social est d'être un acteur dans la défense des plus pauvres dans une société où règne l'inégalité, d'accord. En revanche certaines solutions apportées par l’Église ne me semblent pas les bonnes pour y remédier.
Cinci a écrit :Le désordre établi en place n'est quand même pas le fait des intellectuels marxiste-léninistes, si l'on songe à Cuba du temps de Batista
Ah, l'exemple de Cuba : une île qui, après l’ascension de Fidel Castro, respire la lutte contre la misère sociale et l'égalité.
Un détournement (hijack) d'une théologie pour l'appliquer suivant son schéma est tout à fait possible aussi, que cela fut à la base théorisé par des théologiens catholiques, je le pense, mais le KGB n'est pas resté les bras croisés devant le pouvoir que représentait socialement l’Église, surtout en période de guerre froide.Quant aux allégations de l'ex-espion soviétique : je croirais d'emblée à quelques exagérations. Les prêtres d'Amérique du Sud étaient fort capables de mener leurs propres réflexions, en toute indépendance des agents moscovites. Les critiques du marxisme pouvaient facilement trouver une niche chez des penseurs divers à l'époque et sans même que personne n'ait besoin de lever un doigt dans les instances du parti communiste.
L’esprit est à soi-même sa propre demeure ; il peut faire en soi un Ciel de l’Enfer, un Enfer du Ciel.
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Re: De la théologie de la libération
Vous pouvez être détourné vers Cuba en suivant ce lien :
http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 31&t=37894
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"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…".
2 Co 4, 8-10
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…".
2 Co 4, 8-10
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Re: De la théologie de la libération
A ce sujet, un livre très intéressant est paru il y a quelques mois. C'est une sorte d'entretiens par questions interposés entre le celebre théologien de la libération péruvien, le dominicain Gustavo Gutierrez et l’évêque de Ratisbonne Gerhard Ludwig Müller.
A quien Dios quiere hacer muy santo, lo hace muy devoto de la Virgen María.
San Luis de Monfort
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