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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 17:38
par vobisangelicum
BJLP a écrit :On peut-être socialiste et chrétien c'est compatible (on exclue l'athéisme ).
Et ON fait une vrai politique sociale BASÉE sur la solidarité même contrainte puisque les hommes libéraux de droite sont incapables de vivre la solidarité librement consentie.
Un pays socialiste oblige à une solidarité, une solidarité non volontaire n est pas une solidarité, on n impose pas la charité sinon on la dénature
BJLP a écrit : On préfère voter pour l'augmentation des revenus du capital plutôt que pour l'augmentation des revenus du travail.
C'est vrai ce n'est pas marxiste donc on peut y aller franchement.
Si c'est cela être chrétien et voter à pour la droite ultra libérale, j'ai honte de mon église.
La Charité c'est le partage de ce que Dieu nous donne et non tout vouloir et distribuer les miettes aux plus pauvres en leurs disant : Travaillez plus, le dimanche , jusqu'à 70 ans .
La gauche n a pas dénigré le travail le dimanche par catholicisme mais par flemmardise, vos raccourcis constituent la preuve d un raisonnement éronné. On a vu les résultat en URSS, la solidarité gauchiste à apporter un vrai bonheur...


BJLP a écrit : Maitresse d'école maternelle à 70 ans c'est chrétien
Le camionneur jusqu'à 70 ans c'est chrétien
Le travailleur sur une chaine de production jusqu'à 70 ans c'est chrétien.
Travailler jusqu'à 70 ans et être mis au chômage des 40 ans c'est chrétien
Existe t il un texte du magistere interdisant le travail à 70 ans ?
BJLP a écrit : Diminuer et rendre plus couteux la protection sociale c'est chrétien.
Dire et faire croire qu'avec un revenu de 900€ et payer un loyer de 400€ on peut vivre dignement c'est chrétien
Quand l'état n a plus d'argent et que nul ne veut lui en preter il convient de s adapter a la chose. L argent ne pousse pas sur les arbres.
BJLP a écrit : Oui toutes ces actions ne sont pas marxiste donc on vote pour que cela soit.
Welcome to URSS...

BJLP a écrit : Il faut savoir choisir dans la vie .L'égoïsme ou la Solidarité .
Racourcis stupide et amalgame facile ....aucune subtilité


BJLP a écrit : Si il y a des pauvres , des exclus , à qui la faute ?

On a TOUS notre part de responsabilité.
Les socialistes et les communistes en tout premier lieu si l on en croit les exemples historiques.

BJLP a écrit : Donc Imposons nous une politique basée sur la solidarité .
Imposer la solidarité ? voila l idée la plus aberrante du monde

BJLP a écrit : Vous savez le mot Fraternité sur le fronton des mairies, il est là pour quelque chose pas pour faire joli.
Ca fait surtout franc mac et c'est pas du tout joli je vous rassure

BJLP a écrit :
Jésus n'est pas venu pour les biens portants et il est du coté des plus pauvres.
Il a été un SDF , LUI.
Sa première nuit d'homme il l'a passé dans une crèche, une étable, dans la paille, ce sont mes plus pauvres qui sont venus non seulement l'adorer mais certainement proposer à Marie et Joseph de quoi se réchauffer.
Et bien dans ce cas quittez votre maison, vendez vos biens donnez les aux pauvres, vivez dans la rue, donnez nous l exemple et ensuite nous vous suivrons peut etre. Mais pour l instant vous etes devant un PC avec Internet et votre discours gauchisant n'est que du vent.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 18:20
par Christophe
Pneumatis a écrit :Mais attention quand on prétend qu'on pourrait être catholique et socialiste : aujourd'hui, pour la plupart, être socialiste en France c'est être au parti socialiste. C'est marcher dans les pas de Martine Aubry, et de tous ceux qui font la promotion de l'avortement, ou plus récemment de l'euthanasie. Alors voilà, juste, il me semblait bon de le rappeler une fois de plus.
Certes. Mais on peut - malheureusement - dire exactement la même chose de la droite gouvernementale... :(

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 18:41
par Pneumatis
Luis a écrit :
Kerniou a écrit :Mes sympathies à gauche prévalent davantage pour les politiques sociales,( bien que ce ne soit parfait, loin s'en faut) que pour les lois concernant le respect de la vie. Les partis de droite sont moins enclins à voter des lois relatives au non -respect de la vie mais peuvent en voter qui vous l'empoisonnent et la dégradent au quotidien.
C'est tout de même très gênant de mettre les deux choses sur le même plan.
Pas tant que ça, je crois.

Aujourd'hui la politique dite de gauche s'enracinent dans un relativisme total quant à la vie humaine et sa dignité. Elle est la cause d'un eugénisme qui ne cesse de croitre et il faut prier de toutes nos forces pour que demain les malades en fin de vie et personnes agées ne souffrent pas de la même persécution que les enfants à naitre (en particulier ceux qui souffrent d'un handicap). Mais la politique dite de droite fait la part belle à un ultralibéralisme qui a pour conséquence directe une crise mondiale plongeant dans une pauvreté tragique un milliard de personnes sur terre, et entrainant directement la mort de millions de personnes.

Pour faire simple, dans le monde nous avons chaque années 50 millions d'enfants à naitre qui sont tués légalement par des politiques comme celle de notre gauche actuelle.

Et nous avons 80 millions de personnes (dont 10 millions d'enfants) chaque année qui meurent de faim à cause de politiques comme celles de notre droite actuelle, alors même qu'il y a sur la terre suffisamment de moyens financiers, de technologies efficaces, de ressources naturelles et humaines pour éliminer définitivement la faim du monde. Si vous en doutez, retenez juste ceci : avec seulement un tiers des milliards que les pays ont investi dans les banques pour sortir de la crise, on pouvait éradiquer la faim dans le monde. On a réussi à débloquer en un clin d'oeil au profit des spéculateurs et des puissants de ce monde trois fois ce qu'il aurait suffit pour arrêter que des millions de personnes meurent de faim. Quand l'Eglise appelle à l'option préférentielle pour les pauvres, c'est contre ce genre d'absurdité meurtrière qu'elle lutte.

Les seules grandes différences entre ces deux massacres viennent du fait que l'avortement concerne les êtres humains les plus fragiles qui soient et que leur mort est délibérément provoquée, tandis que la faim dans le monde concerne des humains un peu moins fragiles (quoiqu'ils soient des plus vulnérables dans cette extrême pauvreté qui les fait mourir) et leur mort n'est pas voulu pour elle-même mais par négligence et égoïsme.
Kerniou a écrit :Le recours à l'avortement ne devrait rester que tout à fait exceptionnel
Non. Il ne devrait rester qu'un acte illégal car il est abominable. Ca ne veut pas dire qu'au cas par cas on ne devrait pas considérer l'extrême détresse de telle femme qui a avorté, comme une forme de circonstance atténuante. Mais pardon, contre un petit être sans défense, on est encore très loin de la légitime défense. Toute la question qui se pose aujourd'hui, c'est comment faire revirer, nécessairement progressivement, la paquebot français tellement attaché à cette abomination.
Christophe a écrit :Certes. Mais on peut - malheureusement - dire exactement la même chose de la droite gouvernementale..
En effet. C'est justement ce que je voulais indiquer en réponse à Luis et Kerniou.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 18:47
par Christophe
Bonjour Vobisangelicum
vobisangelicum a écrit :Un pays socialiste oblige à une solidarité, une solidarité non volontaire n'est pas une solidarité, on n'impose pas la charité sinon on la dénature.
C'est le libéralisme qui - en créant de l' "injustice sociale" - fait le lit du socialisme avec ses excès et ses erreurs... Travaillons à davantage de justice sociale, cela rendra l'action privée suffisante pour répondre aux besoins de la charité. Ensuite, la solidarité peut tout à fait être institutionnelle, voir par exemple le système mutualiste de Sécurité Sociale.
La gauche n'a pas dénigré le travail le dimanche par catholicisme mais par flemmardise, vos raccourcis constituent la preuve d'un raisonnement erroné. On a vu les résultat en URSS, la solidarité gauchiste à apporter un vrai bonheur...
Entre le socialisme du PS et celui de l'URSS, il y a quand même quelques différences... On peut s'opposer au travail du dimanche parce que c'est le jour du Seigneur, mais il faut aussi se rappeler pourquoi le catholicisme prône - à la suite du judaïsme - de chômer un jour par semaine... Car le travail n'est pas une fin dernière : l'homme travaille pour vivre, il ne vit pas pour travailler. "Le shabbat est fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le shabbat" dit le Christ. Vous pouvez considérer que le fait de ne pas accepter l'extension sans limite du temps de travail est de la flemmardise, mais c'est aussi ce que dit l'Église.
Quand l'État n'a plus d'argent et que nul ne veut lui en prêter, il convient de s'adapter à la chose. L'argent ne pousse pas sur les arbres.
Ce sont toujours aux pauvres qu'il est demandé de s'adapter... L'argent ne pousse certes pas dans les arbres, mais il pousse dans les banques : peut-être est-ce cela qu'il faudrait commencer par interroger, si l'on refuse de se résigner - de "s'adapter" - au sur-endettement de tous les États, y compris les plus riches. Parce que si les États sont ruinés, ils le sont dans l'exacte proportion où les banques sont nanties...
Raccourcis stupide et amalgame facile... aucune subtilité.
Et pourtant tout à fait exact. Par contre, il aurait été pertinent de répliquer - avec toute l'autorité de la Doctrine sociale de l'Église - que le Socialisme n'est pas la bonne alternative au Libéralisme, son frère jumeau.

En conclusion, chère vobisangelicum, si vous souhaitez donner des leçon de catéchisme à Kerniou, il serait certainement souhaitable de vous former un minimum à la Doctrine sociale de l'Église... cela évitera de donner à certains la (fausse) impression d'une alliance objective du Catholicisme avec le capitalisme libéral... J'espère que vous me pardonnerez cette fraternelle correction.

Bien à vous
Christophe

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 18:56
par Pneumatis
Complément de moi-même...
Pneumatis a écrit :Toute la question qui se pose aujourd'hui, c'est comment faire revirer, nécessairement progressivement, la paquebot français tellement attaché à cette abomination.
En tout cas pas en votant pour le parti socialiste, qui a encore à sa tête un grand gourou du droit à l'avortement : c'était le sens de mon propos de départ. Mais pour être clair, je ne sous-entends pas qu'il faille pour autant voter à droite pour contrer ça : je ne demande à personne de choisir entre se couper le bras droit ou se couper le bras gauche. Les deux grandes mouvances politiques majoritaire de notre beau pays se font aujourd'hui concurrence dans la course à l'abomination.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 19:11
par Pneumatis
Christophe a écrit :L'argent ne pousse certes pas dans les arbres, mais il pousse dans les banques
C'est tellement vrai ! Et ça s'appelle l'argent dette : et oui, nous vivons un monde miraculeux qui créé aujourd'hui tout l'argent dont il a besoin quand il en a besoin. Le fonctionnement aujourd'hui du système bancaire fait que les banques ne prêtent plus de l'argent qu'elles ont en fond propre, mais vous créé un déficit en partant du principe qu'il sera de toute façon comblé par vos remboursements. On croit souvent au mythe que les banques prêtent aux uns de l'argent que les autres épargnent mais c'est complètement faux. C'est au meilleur de cas, et si il n'y avait pas de contournement des lois de finance, du un pour dix. La théorie veut en effet que les banques disposent au minimum de 10% des montant qu'elle prête, mais aujourd'hui avec les différents types de contrat, les frais de dossier et tous les petits contournement, le plafond des banques a considérablement réduit. Le plus ubuesque c'est que les banques vous prélèvent des intérêts sur de l'argent qu'elle n'ont pas, ni en propre, ni même en dépot. Nouvelle forme d'usure incroyable, tour de magie et tout le monde tombe dedans. Là aussi il y a du boulot !

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 19:21
par Tétraèdre
Pour être catholique il faut être socialiste mais démocratique et ne pas sombrer dans les goulags collectives des communistes ni dans les camps de concentrations des capitalistes individualistes d'extrème droite .
Toute la pensée catholique christique et de l'Église catholique est socialiste ( de tout pour tous)

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 20:34
par vobisangelicum
Tétraèdre a écrit :Pour être catholique il faut être socialiste mais démocratique et ne pas sombrer dans les goulags collectives des communistes ni dans les camps de concentrations des capitalistes individualistes d'extrème droite .
Toute la pensée catholique christique et de l'Église catholique est socialiste ( de tout pour tous)
Vous definissez alors un nouveau socialisme ? contre l avortement le mariage homosexuel, le pacs et l euthanasie ? mais ce n est plus du socialisme ca

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 22:06
par aroll
Bonsoir.
vobisangelicum a écrit : Un pays socialiste oblige à une solidarité, une solidarité non volontaire n est pas une solidarité, on n impose pas la charité sinon on la dénature
Il s'agit là d'un argument absolument fallacieux.
La redistribution des richesses, ne doit pas être comprise comme une générosité forcée, mais comme l'unique moyen permettant à l'état de remplir une de ses missions: la protection des plus faibles.
Comme il est normal de réclamer des impôts pour financer la protection du peuple contre les agressions extérieures (armée).
Comme il est normal de réclamer des impôts pour financer la protection du peuple contre les agressions intérieures (police).
Comme il est normal de réclamer des impôts pour financer la protection du peuple contre les agressions naturelles (soins de santé, pompiers, protection civile).
Pourquoi serait-il anormal de réclamer des impôts pour financer la protection du peuple contre les agressions de la pauvreté (elle tue plus que tout le reste).

Ou, pour le dire autrement, si l'état veut lutter contre la pauvreté, si l'état veut corriger les inévitables méfaits d'une société individualiste, quelle autre moyen financier a-t-il pour y parvenir que de faire appel à l'impôt?

On peut toujours dire que rien n'empêche un libéral d'être "généreux", mais rien n'empêche non plus, un socialiste de l'être aussi, même envers les bénéficiaires d'allocations sociales, qui sont, de toutes façon, insuffisantes.

Par ailleurs, et même en imaginant un état providence qui assurerait à tous un minimum décent, il resterait toujours des occasions de faire preuves de générosité (non forcée!!), car il y aura toujours des gens, même avec revenu décent, qui à un moment ou à un autre, et pour des raisons diverses, se retrouveront dans le besoin.

La redistribution n'est pas une "générosité forcée", c'est une correction des défauts du libéralisme.
Et l'aide sociale n'est pas non plus une "générosité forcée", c'est une obligation morale pour une société qui se veut civilisée....


L'argument de la générosité forcée n'est d'ailleurs pas vraiment chrétien, il est même profondément libéral. C'est l'argument principal de ceux qui rejettent l'idée d'une sécurité sociale aux États-Unis.


vobisangelicum a écrit : La gauche n a pas dénigré le travail le dimanche par catholicisme mais par flemmardise, vos raccourcis constituent la preuve d un raisonnement éronné.
FLEMARDISE, DITES-VOUS!! quel mépris pour son prochain, dans ce genre de réponse!

vobisangelicum a écrit : Existe t il un texte du magistere interdisant le travail à 70 ans ?
Non, par contre il existe de fortes recommandations visant à ne pas obliger les plus faibles (par exemple les personnes âgées) à se tuer à la tâche, c'est une question d'humanité, de civilisation.


vobisangelicum a écrit : Quand l'état n a plus d'argent et que nul ne veut lui en preter il convient de s adapter a la chose. L argent ne pousse pas sur les arbres.
Il s'agit donc de demander à ceux qui n'ont déjà pas assez, d'avoir encore moins pour préserver les biens de ceux qui ont trop; l'adaptation se fait toujours curieusement dans le même sens........
L'argent ne pousse pas sur les arbres, mais il n'est pas très difficile de montrer que les plus riches ne méritent absolument pas leur revenus, et qu'il n'y a donc aucune contre-indication morale à les faire participer d'avantage
vobisangelicum a écrit : Welcome to URSS...
Pathétique...


vobisangelicum a écrit : Racourcis stupide et amalgame facile ....aucune subtilité
Il faut croire que le sujet de la solidarité dérange vraiment pour provoquer de telles réponses.

vobisangelicum a écrit : Les socialistes et les communistes en tout premier lieu si l on en croit les exemples historiques.
Désolé, mais en voilà un de raccourcis stupide et un amalgame facile .... sans subtilité

vobisangelicum a écrit : Imposer la solidarité ? voila l idée la plus aberrante du monde
Cfr: plus haut, dans mon message.

vobisangelicum a écrit : Ca fait surtout franc mac et c'est pas du tout joli je vous rassure
Non, la fraternité c'est chrétien, mais il semble que la façon la plus rapide et efficace pour les ennemis de l'église de pousser certains chrétiens à se détourner des vertus chrétiennes, c'est de faire semblant de les adopter pour eux même....



Je rajouterai que: Beaucoup de gens se déclarent sympathisant (voir militant) du socialisme, pour des raisons exclusivement sociales, il n'y a dès lors aucune raison de leur répondre comme si, de ce fait, ils adhéraient nécessairement et volontairement aussi à toutes les positions éthiques et idéologiques défendues par certains dirigeants socialistes (pas tous d'ailleurs).

On constate régulièrement que dès qu'une personne défend l'idée de redistribution des richesses, de revenu minimum décent, de hausse des bas salaires, elle est immédiatement classé "à gauche", voir socialiste, sans avoir besoin de vérifier ses conviction philosophiques ou religieuse.

Même Barack Obama est considéré, par certains de ses compatriotes, comme un communiste pour le simple fait qu'il propose une sorte de "sécu".

Cela montre, qu'aux yeux de la plupart des gens, être socialiste n'implique pas d'être athée ou anti chrétien, il suffit d'avoir la "fibre sociale", et d'être plutôt opposé au libéralisme.
La preuve: la citation qui suit:
vobisangelicum a écrit : Et bien dans ce cas quittez votre maison, vendez vos biens donnez les aux pauvres, vivez dans la rue, donnez nous l exemple et ensuite nous vous suivrons peut etre. Mais pour l instant vous etes devant un PC avec Internet et votre discours gauchisant n'est que du vent.
On est bel et bien "classé à gauche" pour délit de sensibilité sociale sans avoir à faire preuve d'athéïsme ou de choix éthiques critiquables.


Par ailleurs, nombre de socialistes se déclarent chrétien, preuve que pour eux non plus, le lien socialiste => anti chrétien n'est pas automatique.

Les déclarations de Karl Marx, Lénine, ou d'autres n'y changent rien (à part pour eux même), ils ne sont pas propriétaires du socialisme.

Du côté du libéralisme, on trouve bien sûr bien moins de déclarations ou écrits clairement anti-chrétiens, mais il ne s'agit pas pour autant de l'effet d'une sorte de sympathie pour la religion, mais plus simplement d'une conséquence de l'individualisme libéral, qui peut être décrite comme: tes idées ne me concernent pas.
Sauf que le libéralisme, ce n'est pas simplment: tes idées ne me concernent pas, mais aussi, individualisme oblige, tes peines, tes espoirs, et en fait, tout ce qui est toi, ne me concerne pas.
Le libéralisme apparaît ainsi comme une sorte d'anti-christianisme de fait

Ce n'est pas une vision manichéenne du libéralisme, c'est la traduction exacte de ce que les plus convaincus d'entre eux nous disent (j'ai eu l'occasion de le vérifier de multiple fois).

À part cela, on me dira qu'un libéral n'est pas forcément à ce point individualiste, c'est vrai mais, dans ce cas, je dirai qu'un socialiste n'est pas non plus forcément à ce point anti-religieux. Pour être équitable, il faut juger les deux camps avec la même mesure...

La base de la pensée libérale, c'est le refus de toute contrainte sur des sujets considérés comme ne relevant que de la sphère privée, à commencer par la morale. Un vrai libéral ne reconnaît que son propre jugement comme référence morale.

Historiquement, les libéraux se présentent comme héritiers des lumières.
Leur idéologie est d'abord tournée contre le pouvoir du Roi et de l'église (au 19ème siècle, les libéraux Belges firent alliance avec les francs maçons, ce qui leur valu les foudres de l'église de Belgique).

Le socialisme pur, c'est dire que Dieu n'existe pas, mais que l'on peut appliquer des principes proche des recommandations de l'évangile, sans avoir besoin de Dieu.

Le libéralisme, c'est dire que chacun est libre de croire en Dieu ou pas, tout en ne prônant que des "valeurs" strictement contraires à l'évangile (égoïsme, libre examen, élitisme, etc...).

Amicalement, Alain

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 22:16
par aroll
vobisangelicum a écrit : Vous definissez alors un nouveau socialisme ? contre l avortement le mariage homosexuel, le pacs et l euthanasie ? mais ce n est plus du socialisme ca
Vous avez vous même classé comme "gauchisant" (donc quasiment socialiste) BJLP pour avoir, entre autre, dit:
BJLP a écrit:

Jésus n'est pas venu pour les biens portants et il est du coté des plus pauvres.
Il a été un SDF , LUI.
Sa première nuit d'homme il l'a passé dans une crèche, une étable, dans la paille, ce sont mes plus pauvres qui sont venus non seulement l'adorer mais certainement proposer à Marie et Joseph de quoi se réchauffer.
L'avortement, le mariage homosexuel, le pacs et l'euthanasie ne sont absolument pas une exclusivité socialiste, et même de moins en moins...

Amicalement, Alain

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 22:20
par Kerniou
merci Aroll, je n'aurais pas su aussi bien dire !

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 22:52
par Pneumatis
Bonsoir,

Me sentant un peu responsable d'avoir fait remonter ce sujet, je voulais demander deux petites choses aux intervenants :

- Essayez, s'il vous plait, de ne pas systématiquement faire de la politique avec de l'agressivité ou du mépris pour les idées de l'autre. On peut essayer de réfléchir ensemble sans partir du principe que tout ce que suggère l'autre est un honteux blasphème.

- Essayez - par pitié essayez - de ne pas rester figer sur le clivage socialisme/libéralisme. Ca fait déjà 40 ans que l'Eglise a condamné LES 2. Ce sont des jumeaux, comme l'a dit Christophe, ils servent les mêmes idoles.

Bref, ce que j'essaie de vous dire, c'est : essayez donc de poser des idées conformes aux valeurs chrétiennes, sans réduire l'autre à une étiquette. Et quelque sensibilité de gauche ou de droite que vous ayez, mettez-vous dans la tête que voter pour l'un ou pour l'autre aujourd'hui est contraire à la foi. Vous pouvez donc réfléchir à de bonnes mesures politiques, militer tant que vous voulez pour améliorer les partis politiques en place, oeuvrer sur le terrain pour promouvoir les valeurs chrétiennes, etc... Et ce sera très bien. Mais au moment de voter, les amis, si le paysage politique ne change pas d'ici là, vous devrez voter blanc ou cautionner un parti qui enfreint dans ses principes des valeurs non négociables pour la foi catholique.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 23:25
par vobisangelicum
désolé d'avoir laissé croire que j'étais ultra libéral , ce que je ne suis pas. Mais il est certain que je ne suis pas socialiste. Je suis monarchiste et pour un régime modérément capitaliste.

Pour ce qui est de la solidarité imposée par impôts, je ne pense pas que cela soit une vraie solidarité, il vaudrait mieux dépenser dans l éducation afin que les gens donnent volontairement. La vertu de l acte du don existera par une vraie volonté d'être charitable.

Les împots ne défendent pas que les plus faibles, beaucoup en profite allegrement et s en donne à coeur joie avec les allocations. on ne nous appelle pas l'état providence pour rien. Mais la crise va bousculer et sans doute détruire ce système trop couteux.


Les riches ne méritent pas leur salaire ? certes pas tous mais certains ont innover, inventer, ils n'ont fait que récolter le fruit de leur génie. Il le mérite donc. Exiger d'eux un partage, c'est , je pense, de la jalousie. (et je ne suis pas riche)

L'argent ne pousse pas sur les arbres, mais il n'est pas très difficile de montrer que les plus riches ne méritent absolument pas leur revenus, et qu'il n'y a donc aucune contre-indication morale à les faire participer d'avantage
Quand on taxe trop les riches, ils partent et quand ils partent le pays s appauvrit ainsi que les pauvres.

On est bel et bien "classé à gauche" pour délit de sensibilité sociale sans avoir à faire preuve d'athéïsme ou de choix éthiques critiquables.
La gauche se définit (en France) et par son systeme economique et par sa morale dégradée

La base de la pensée libérale, c'est le refus de toute contrainte sur des sujets considérés comme ne relevant que de la sphère privée, à commencer par la morale. Un vrai libéral ne reconnaît que son propre jugement comme référence morale.

Historiquement, les libéraux se présentent comme héritiers des lumières.
Leur idéologie est d'abord tournée contre le pouvoir du Roi et de l'église (au 19ème siècle, les libéraux Belges firent alliance avec les francs maçons, ce qui leur valu les foudres de l'église de Belgique).
Je suis royaliste Ultra, je souhaite un retour à une monarchie alliée à l'autel. Je tiens la maconnerie en horreur, la maconnerie est d'ailleurs tres republicaine.

C'est tellement vrai ! Et ça s'appelle l'argent dette
La chose la plus tordue qu'il soit dans le monde... :wow:

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 10 déc. 2009, 23:42
par Pneumatis
vobisangelicum a écrit :Pour ce qui est de la solidarité imposée par impôts, je ne pense pas que cela soit une vraie solidarité, il vaudrait mieux dépenser dans l éducation afin que les gens donnent volontairement. La vertu de l acte du don existera par une vraie volonté d'être charitable.
Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise a écrit :355 Les recettes fiscales et la dépense publique revêtent une importance économique cruciale pour chaque communauté civile et politique: l'objectif vers lequel il faut tendre consiste en des finances publiques capables de se proposer comme instrument de développement et de solidarité. Des finances publiques équitables et efficaces produisent des effets vertueux sur l'économie, car elles parviennent à favoriser la croissance de l'emploi, à soutenir les activités des entreprises et les initiatives sans but lucratif, et contribuent à accroître la crédibilité de l'État comme garant des systèmes de prévoyance et de protection sociales, destinés en particulier à protéger les plus faibles.

Les finances publiques s'orientent vers le bien commun quand elles s'en tiennent à quelques principes fondamentaux: paiement des impôts comme spécification du devoir de solidarité; rationalité et équité dans l'imposition des contributions; rigueur et intégrité dans l'administration et dans la destination des ressources publiques. Dans la distribution des ressources, les finances publiques doivent suivre les principes de la solidarité, de l'égalité, de la mise en valeur des talents, et accorder une grande attention au soutien des familles, en destinant à cette fin une quantité appropriée de ressources.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : ven. 11 déc. 2009, 0:00
par Pneumatis
vobisangelicum a écrit :Les riches ne méritent pas leur salaire ? certes pas tous mais certains ont innover, inventer, ils n'ont fait que récolter le fruit de leur génie. Il le mérite donc. Exiger d'eux un partage, c'est , je pense, de la jalousie. (et je ne suis pas riche)
Non, ça ne s'appelle pas de la jalousie, ça s'appelle :
- La destination universelle des biens
- L'option préférentielle pour les pauvres
Deux des principes fondamentaux de la doctrine sociale de l'Eglise. Il va de soit que selon les responsabilités de chacun, la charge de travail ou sa pénibilité, les revenus des personnes peuvent varier. Mais le fruit du travail sert à combler des besoins. Et il n'y a rien, pas même dans l'esprit chrétien le plus tordu du monde, qui puisse justifier qu'une personne à charge de travail égale, gagne quelques 1000 fois le salaire d'un autre. RIEN ! Il faut juste se rappeler quel est le sens du travail et des fruits qu'on en tire.

Il y a 30 ans je crois (EDIT : en France), entre la moyenne des 10% des salaires à temps plein les plus bas et les 10% des salaires les plus haut, il existait un écart de 1 pour 40 ou 50 (de mémoire, entendu il y a quelques temps à la radio). Ce qui signifie qu'en moyenne un "riche" gagnait 40 fois plus qu'un "pauvre" à temps de travail équivalent (quoique bénéficiaire d'un salaire minimum). Aujourd'hui si on applique le même calcul, le rapport est passé à 1 pour 400. Rien ne peut justifier cela, RIEN.

Et quand l'état justifie que ces personnes parmi les plus riches soient moins solidaires que les autres (en proportion) l'état va complètement à l'encontre de la justice sociale. Totalement à son encontre. Les riches qui se refusent à être plus solidaires menacent de partir ? Qu'ils changent d'état d'esprit ou qu'ils partent ! La richesse qu'apporte une personne à la société, par la solidarité, n'est pas que financière. Et un riche qui daigne seulement donner des miettes de son superflu quand d'autres se saignent sur leur indigence, pour reprendre les termes de l'évangile, alors ils font plus de mal à la société que tout le bien que leur contribution économique et fiscale peut faire par ailleurs.

En réalité la solution est, comme vous dites, dans une véritable éducation à la solidarité. Mais cette éducation ne va pas, de toute façon, sans des mesures établies par la communauté pour une solidarité équitable et contraignante si il le faut.