Cher Gerardh,
j'ai lu votre message avec attention, et je voudrais vous inviter à en relire quelques phrases... assorties d'autres phrases de mon invention. Mais avant de commencer, je voudrais vous rappeller qu'il existe tout de même une différence entre le "communisme" (une idéologie) et le "marxisme" (une autre idéologie, qui donne une interprétation" de la première).
gerardh a écrit :
Le communisme :
- nie en principe ou en pratique l'existence de Dieu. Il critique l'exercice de la foi, la religion étant pour lui "l'opium du peuple" ;
Pensée moderne non communiste : négation en principe et en pratique de l'existence de Dieu.
Critique et interdiction de l'exercice de la foi en public.
La religion relève du domaine privé.
- la violence est érigée en système (lutte des classes, révolutions, révoltes contre l'ordre établi)
Guerre économique.
Apparition des "Lois du marché" : fracture sociale, chômage, désintégration des liens sociaux...
- génère des inefficacités (chacun se reposant sur l'autre)
Crise économique mondiale, faillites massives, pertes d'emplois.
- conduit inévitablement au bout d'un temps à l'oppression et à la corruption (manque de liberté, népotisme, dictatures, tyrannies)
Information manipulée, corruption généralisée, traffic d'influence, dictature sournoise d'élites sans âme, "déracinés intelligents" qui rêvent d'un monde sans cultures et sans histoire...
- subordonne la personne à la société (du type "rousseau-iste"). Les maux de l'humanité sont dus à la société et non aux péchés individuels
Individus soumis à des forces dont ils ne possèdent pas la maîtrise.
Placés en permanence dans un contexte tel qu'ils ne peuvent plus connaître le sens même du mot "responsabilité", les hommes passent leur temps à regarder la télé.
- conduit à une hypocrisie généralisée.
Apparition du "politiquement correct"...
Ce que l'Eglise catholique reproche au communisme, ce ne sont pas les conséquences de sa mise en oeuvre.
Dès 1937, le Pape Pie XI a écrit l'encyclique Divini Redemptoris pour condamner explicitement le communisme. Il ne faisait d'ailleurs que répéter de vieilles condamnations, celles contenues dans Quanta Cura (1864) et Quadragesimo Anno (1931). Relisez le texte de Divini Redemptoris:
http://www.vatican.va/holy_father/pius_ ... is_fr.html
"Le communisme d'aujourd'hui, d'une manière plus accusée que d'autres mouvements semblables du passé, renferme une idée de
fausse rédemption. Un
pseudo-idéal de justice, d'égalité et de fraternité dans le travail, imprègne toute sa doctrine et toute son activité d'un certain
faux mysticisme qui communique aux foules, séduites par de
fallacieuses promesses, un élan et un enthousiasme contagieux, spécialement en un temps comme le nôtre, où par suite d'une mauvaise répartition des biens de ce monde règne une misère anormale. On vante même ce
pseudo-idéal, comme s'il avait été le principe d'un certain progrès économique: quand il est réel, ce progrès s'explique par bien d'autres causes, comme l'intensification de la production industrielle dans des pays qui en étaient presque privés, la mise en valeur d'énormes richesses naturelles, l'emploi de
méthodes brutales pour faire d'immenses travaux à peu de frais."
Ce que l'Eglise catholique reproche au communisme, ce ne sont pas seulement ces effets, car la portée d'une telle crtique serait alors partiale et partielle. Ce qu'elle reproche au communisme c'est le fait qu'il ne soit qu'une
IDEOLOGIE.
C'est celà, que l'Eglise catholique avec tous les hommes de bonne volonté lui reproche énergiquement: une fausse religion fabriquée avec des mots. Et se reproche s'étend au autres religions qui finissent en
-ISME, à tous les rêves verbeux et fous de lendemains heureux et de bonheur obligatoire que l'on réalise avec des
IDEES.
Enfin, l'Eglise catholique condamne le communisme parce que cette
IDEOLOGIE telle qu'elle est transcrite dans l'ordre du réel, méprise à la fois Dieu, la réalité des choses, le sens commun et tous les hommes libres.
Amicalement.
Virgile.