Devenir religieux enseignant

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wanderer
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Devenir religieux enseignant

Message non lu par wanderer » dim. 07 sept. 2008, 10:10

Bonjour à tous,

Je me demande si Dieu ne voudrait pas que je devienne religieux enseignant. Je n'en suis pas du tout sûr mais je ne sais pas comment éprouver une telle vocation puisqu'il n'y a plus d'ordres de ce genre pour les hommes. Du moins pas à ma connaissance.

Je me serais bien vu frère des écoles chrétiennes, mais je ne souhaite pas rejoindre un ordre dans lequel on ne porte même plus l'habit. Vous comprenez, quelqu'un qui se demande si Dieu le veut bénédictin, il va une semaine au Baroux pour essayer, mais moi, comment je fais???

Je vais évoquer la question avec mon directeur, mais je vous soumets mon problème. Peut-être que certains d'entre vous connaissent une communauté solide qui correspond à ce que je cherche.

Bien à vous,

Wanderer

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Sapin
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Re: Devenir religieux enseignant

Message non lu par Sapin » dim. 07 sept. 2008, 14:11

Bonjour Wanderer,

Les religieux enseignants ont été fort longtemps des maîtres en éducation et en pédagogie. Les nombreux écoles et collèges qu'ils possédaient, étaient non seulement des centres de transmission du savoir et de la pédagogie héritée du monde greco-latin, mais également des lieux où l'on formaient déjà des chrétiens militants, prêts à servir l'Église et des pépinières pour les vocations, naturellement. Souvent, le mot d'ordre des écoles et collèges tenus pas les frères, autrefois, étaient volontiers: un esprit sain dans un corps sain.

Malheureusement, ces idéaux ont bien disparus, surtout depuis la fin des années '60, les frères se sont adaptés à la mode du temps, abandonnant les écoles et les collèges-pensionnats, puis le costume, puis leur forme de vie religieuse calquée un peu sur la vie monastique, car aujourd'hui il faut vivre avec le monde et dans le monde, nous dit-on. Quelle est donc la spécificité de la vie religieuse des frères enseignants aujourd'hui? Conséquence: ils n'ont plus de vocations, plusieurs communautés sont moribondes et c'est dommage, car notre jeunesse en Occident a tellement besoin de témoins, surtout en éducation. Et d'ailleurs, les fondateurs de ces communauté avaient une passion pour l'éducation de la jeunesse qu'il ne pouvaient faire autrement qu'attirer d'autres jeunes gens dans leurs rangs. Voilà souvent ce qui nous manque dans l'Église, être passionné pour le Christ, pour une cause, un apostolat etc.

Remarquez que si vous êtes instituteur dans les écoles et que vous voulez continuer à exercer votre métier si noble mais que les communautés des frères ne vous attirent pas tellement à cause de leur style de vie, il y a les instituts séculiers, ils sont nombreux et il y a de nombreux instituteurs et professeurs qui ont choisi ce style de vie, calquée sur la vie religieuse mais en demeurant laïcs dans le monde.

Sinon, je vous rappelle que l'Église a besoin de prêtres, et je crois que c'est une urgence et un grand besoin pour aujourd'hui. Et vous pouvez toujours voir avec votre évêque, s'il n'y a pas une possibilité de marier les deux: prêtre-instituteur. Le lien paroisse-école n'est pas incompatible, il y a peut être des possibilités qui peut s'offrir à vous, tout dépend de l'évêque, bien entendu! Et pensez aussi à la mission, je connais des prêtres qui sont instituteurs, mais en pays de mission, cette avenue n'est pas à négliger si vous avez une âme missionnaire.

ps: il y a les Légionnaires du Christ, également, je crois qu'ils possèdent des écoles et des collèges dans certains pays, mais je ne suis pas sûr, c'est à vérifier car je ne connais pas tellement la communauté.

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Re: Devenir religieux enseignant

Message non lu par wanderer » dim. 07 sept. 2008, 15:23

Sapin a écrit :Bonjour Wanderer,

Les religieux enseignants ont été fort longtemps des maîtres en éducation et en pédagogie. Les nombreux écoles et collèges qu'ils possédaient, étaient non seulement des centres de transmission du savoir et de la pédagogie héritée du monde greco-latin, mais également des lieux où l'on formaient déjà des chrétiens militants, prêts à servir l'Église et des pépinières pour les vocations, naturellement. Souvent, le mot d'ordre des écoles et collèges tenus pas les frères, autrefois, étaient volontiers: un esprit sain dans un corps sain.

Malheureusement, ces idéaux ont bien disparus, surtout depuis la fin des années '60, les frères se sont adaptés à la mode du temps, abandonnant les écoles et les collèges-pensionnats, puis le costume, puis leur forme de vie religieuse calquée un peu sur la vie monastique, car aujourd'hui il faut vivre avec le monde et dans le monde, nous dit-on. Quelle est donc la spécificité de la vie religieuse des frères enseignants aujourd'hui? Conséquence: ils n'ont plus de vocations, plusieurs communautés sont moribondes et c'est dommage, car notre jeunesse en Occident a tellement besoin de témoins, surtout en éducation. Et d'ailleurs, les fondateurs de ces communauté avaient une passion pour l'éducation de la jeunesse qu'il ne pouvaient faire autrement qu'attirer d'autres jeunes gens dans leurs rangs. Voilà souvent ce qui nous manque dans l'Église, être passionné pour le Christ, pour une cause, un apostolat etc.
Je partage ce constat et je m'en désole.
Sapin a écrit : Remarquez que si vous êtes instituteur dans les écoles et que vous voulez continuer à exercer votre métier si noble mais que les communautés des frères ne vous attirent pas tellement à cause de leur style de vie, il y a les instituts séculiers, ils sont nombreux et il y a de nombreux instituteurs et professeurs qui ont choisi ce style de vie, calquée sur la vie religieuse mais en demeurant laïcs dans le monde.
A quels instituts pensez-vous en particulier? Le but n'est pas le même il me semble. Saint Jean-Baptiste voulait des écoles gratuites pour les enfants pauvres. C'est un des premiers points des méditations à l'usage des instituteurs. Qui ira évangéliser les enfants des parents violents ou alcooliques que je croise chaque année sans jamais pouvoir rien faire? Des écoles de frères dans les cités ou pour les familles en détresse, voilà ce dont nous avons besoin. Les écoles privés payantes ont aussi une grande utilité, c'est sûr qu'à choisir, je serai mieux là-bas que là où je suis actuellement (EN). J'y pense, mais je me demande si Dieu n'attend pas autre chose. Je me dis que je peux essayer d'enseigner dans une telle école et de voir si un manque demeure, mais j'ai peur que le temps passe en faisant ainsi.
Sapin a écrit : Sinon, je vous rappelle que l'Église a besoin de prêtres, et je crois que c'est une urgence et un grand besoin pour aujourd'hui. Et vous pouvez toujours voir avec votre évêque, s'il n'y a pas une possibilité de marier les deux: prêtre-instituteur. Le lien paroisse-école n'est pas incompatible, il y a peut être des possibilités qui peut s'offrir à vous, tout dépend de l'évêque, bien entendu! Et pensez aussi à la mission, je connais des prêtres qui sont instituteurs, mais en pays de mission, cette avenue n'est pas à négliger si vous avez une âme missionnaire.

ps: il y a les Légionnaires du Christ, également, je crois qu'ils possèdent des écoles et des collèges dans certains pays, mais je ne suis pas sûr, c'est à vérifier car je ne connais pas tellement la communauté.

In Xto
Je ne crois pas être appelé à la prêtrise. J'ai des amis qui sont entrés au séminaire et je vois bien qu'ils ont un goût pour l'autel que je n'ai pas. Bien sûr, j'aime la messe, mais je ne me suis jamais imaginé la célébrer. Par contre, quand je vois des religieux, il y a une vie fraternelle et une vie intérieure qui me donne envie. Ce n'est pas la même chose à mon avis. J'aime beaucoup les dominicaines du Saint Esprit, mais elles n'ont pas de branche masculine.

Merci pour votre réponse, même si elle confirme ce que je pensais.

Wanderer

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