En plein questionnement !

[prodigal]

Vous dites que vos premiers ennemis sont vos proches, puis ensuite vous précisez après vous-même. Donc il faut se haïr soi-même, puis haïr ceux qui sont proches de nous.
Je comprends bien dans quel esprit vous dites cela, avec l'intention de privilégier la quête spirituelle. Mais ce que vous écrivez signifie bien qu'il faut haïr soi-même et le prochain, allant jusqu'à faire de l'amour pour le conjoint un obstacle grave sur le chemin de la perfection, si j'ai bien lu. Or, vous semblez vous faire un devoir de transmettre ce message à tous. Mais tous entendent ce que vous dites, et non ce que vous auriez voulu dire, et donc entendent qu'il faut se haïr soi-même et haïr son prochain. C'est cela qui me choque.

[Belin]

j'ai actuellement une collègue avec laquelle le courant ne passe pas, et chaque fois (depuis 2 ans) je me dis que j'ai tout donné et que je n'y peux rien si elle est ce qu'elle est ... pourtant, je passe mon temps a confesser ce problème et je passe mon temps a me dire que je dois retenter, car le problème n'est pas uniquement de sa faute, mais pour une raison que je ne maitrise pas encore, il est aussi de ma faute.

Là je suis d'accord avec vous, je trouve que votre attitude est juste. En effet, le monde peut nous mépriser à tord ou à raison. Lorsqu'on est méprisé on devrait par prudence et par humilité nous dire que quelque part c'est nous qui avons tord.
Mais si le monde ne nous méprise pas du tout et si on est globalement en entende avec lui, on doit se poser des questions.

[Belin]

Vous dites que vos premiers ennemis sont vos proches, puis ensuite vous précisez après vous-même. Donc il faut se haïr soi-même, puis haïr ceux qui sont proches de nous.
Je comprends bien dans quel esprit vous dites cela, avec l'intention de privilégier la quête spirituelle. Mais ce que vous écrivez signifie bien qu'il faut haïr soi-même et le prochain, allant jusqu'à faire de l'amour pour le conjoint un obstacle grave sur le chemin de la perfection, si j'ai bien lu. Or, vous semblez vous faire un devoir de transmettre ce message à tous. Mais tous entendent ce que vous dites, et non ce que vous auriez voulu dire, et donc entendent qu'il faut se haïr soi-même et haïr son prochain. C'est cela qui me choque.

Mon ennemi est celui qui ne m'aime pas, pas celui que je n'aime pas. Je n'ai pas explicitement utiliser le mot "haine de soit", mais j'ai à desseins utiliser le terme " vieil homme". Si on a un habit démodé, plein de boue et déchiré, on va le haïr, et cette haine nous pousse à vouloir le changer. Notre vieil homme est pareil, il colle sur nous comme cet habit sales et dégouttant, c'est la raison de la haine de notre vieil homme, et cela nous pousse à vouloir le remplacer urgemment.

Je n'ai dit nul part que l'amour du conjoint est un obstacle pour notre salut. J'ai parlé des difficulté plus grandes si notre conjoint devient un obstacle, et que ce risque est réel si on a comme objectif fondamental dans notre vie la perfection chrétienne. Si quelqu'un a réellement choisit la perfection chrétienne comme son principal objectif dans la vie, il y a de très forte chance qu'il choisisse une vie religieuse ou assimilée. Attention cela ne signifie pas que tous les religieux le sont par soucis de perfection chrétienne, lorsque j'écoute le témoignage de la plus part, ils y sont parce-que "cela leur plait", par "dévotion sensible".

[VILYA]

Kisito,

J'avoue que mon raisonnement est bien plus basique

Du temps de Jésus, cet être parfaitement parfait qui donnait des leçons à des personnes qui habituellement avaient tout pouvoir ... ça a été très mal pris et effectivement il n'a pu être soutenu car dans notre imperfection nous avons été lâche ...

A titre personnel, ma grande question dans la vie est de savoir, si on me menaçait de me crucifier ou de me battre à mort, aurais-je le courage de ne pas renier Dieu ? Je crains que mon instinct de survit ne me pousse à le renier, et pour autant, je l'aime plus que tout !
Bref, je ne vaut pas mieux que ceux qui l'ont mis sur la croix et ça n'est pas eux que je blâme mais moi même car s'il a du subir ça il y a 2 000 ans, c'est aussi pour moi qui suis une pécheresse.

Je pense aussi qu'a ce jour, dans mon cas, je vis en France et je n'ai aucun obstacle à devenir un être meilleur... si des gens me font obstacle, je peux changer d'emploi, ou de paroisse ou devenir religieuse ou ... bref j'ai tellement de cartes en main... j'ai juste peur de l'inconnu et je l'avoue, peur de les utiliser.
Je peux donc admettre que dans certains pays extrémistes ont peu penser que l'"autre" peut- être un ennemi à ma foi, mais ici, je maintiens qu'a mes yeux, mon pire ennemi est moi-même

Bonne journée

[Belin]

Je pense aussi qu'a ce jour, dans mon cas, je vis en France et je n'ai aucun obstacle à devenir un être meilleur... si des gens me font obstacle, je peux changer d'emploi, ou de paroisse ou devenir religieuse ou ... bref j'ai tellement de cartes en main... j'ai juste peur de l'inconnu et je l'avoue, peur de les utiliser.

Dans ce cas à mon avis il faut suivre l'exemple des apôtres après l'ascension du Christ. Ils avaient tellement peur (des juifs) qu'ils restaient enfermés. Ce qu'ils ont fait c'est qu'ils ont persévéré dans la prière avec Marie jusqu'à ce qu'ils aient reçus la force de l'Esprit saint.

Je peux donc admettre que dans certains pays extrémistes ont peu penser que l'"autre" peut- être un ennemi à ma foi, mais ici, je maintiens qu'a mes yeux, mon pire ennemi est moi-même

Bonne journée

Dans ce sens à mon humble avis vous faites erreur. Les ennemis à la vie de Foi chrétienne sont plus nombreux et plus dangereux (pour le salut des chrétiens) en occident que dans les pays "extrémistes". Dans les pays extrémistes ils persécutent "le corps", en occident ils persécutent "l'âme" sournoisement en proposant une culture du "moi" ( culture qui nie la valeur de la vraie humilité), et une culture hédoniste ( culture qui nie la valeur de la croix) qui créent des dépendances mortifères pour l'âme. Ces cultures sont fondamentalement anti-chrétiennes et les ennemis de la Foi en occident ont tellement bien réussis que même le peu de chrétiens "pratiquants" ont presque tous acceptés ces valeurs comme étant bien.
Si vous embrassez la culture de "la croix", vous serez isolé, marginalisé, j'en suis convaincu.

[VILYA]

Nous voilà d'un coup très en accord

Pour le fait de recevoir la force de l'esprit saint, je passe mon temps à l'espérer et le demander ... j'ai beau avoir été baptisée et donc l'avoir reçu, de fait... j'ai vraiment le sentiment qu'il me manque cette flamme qui transformerait ma vie si je le recevais.
Cela me donne de bonne raisons de prier toujours plus assidument

Pour : "Dans les pays extrémistes ils persécutent "le corps", en occident ils persécutent "l'âme" sournoisement en proposant une culture du "moi"" je ne peux que vous donner raison !
Il est vrai qu'on se détourne tellement facilement de la religion quand on vois le monde extérieur ... je l'ai moi même vécu ! pour autant je me sens tellement plus heureuse et sereine lorsque je prie, que j'adore ... ect ect.
Par contre, je reste dans l'idée qu'une fois pratiquant et aillant conscience de Dieu et de son amour pour nous, la vie peux d'avérer plus compliquer dans d'autres pays ou pouvoir pratiquer peux s'avérer une vrai lutte au jour le jour.

Bonne soirée :>

[VILYA]

Bonjour,

Je fais un retour car j'ai une petite question...

Je reste en pleine réflexion sur mon avenir mais ça avance, lentement mais surement ! Dans une semaine je vais faire une retraite de 5 jours dans un monastère, j’espère revenir avec quelques réponses.

Juste une petite question : je m'attache encore à mes biens personnels, et je sais bien que je dois faire vœu de pauvreté si je m'engage. Mais matériellement, si je mets 6 ans avant de prononcer mes vœux perpétuels, est-ce que dès le départ je dois tout vendre et tout donner à la communauté ?

Plus clairement, j'ai un appartement dans lequel je vis actuellement et avec un emprunt immobilier ... avec mes économies, il peut vivre 6 ans sans moi (pour les travaux) si je demande à quelqu'un d'en gérer la location. Et au bout de 6 ans, je le vends et je donne tout à la communauté... pas de problème.
Mais si finalement je réalise que j'ai fait fausse route, au moins j'ai encore mon appartement qui m'attend... sinon je n'ai plus rien et je suis à la rue sans logement ni travail !

Du coup, pouvez-vous m'éclaircir sur le moment où on abandonne tous ses biens ? Je suis désolée si je parais matérialiste, mais bon...

Merci d'avance pour votre aide.

[Fée Violine]

Bonjour Vilya,
le mieux, c'est que vous demandiez au monastère, on vous donnera une réponse précise sur ce sujet.

[VILYA]

Bonjour,

Je vous remercie pour votre message.
Pour autant, je vous avoue que mes 5 jours passés en retraite auront plus pour objectif de savoir discerner plus clairement si cette vie est celle que je souhaite et arriver à trouver quelques réponses...
Certainement pas poser des questions matérielles... elles viendront lors d'une autre retraite à plus ou moins long terme, si les choses se confirment.

Mon seul but en écrivant ici était de me retirer cette question de la tête, et j'espère que quelqu'un acceptera de m'aider.

Vous souhaitant une agréable journée.

[AMaria]

Bonsoir,

oui vous pouvez faire ainsi, il est conseillé de ne rien laisser tomber avant les premiers voeux... l'Esprit vous dira de toute façon si vous vous sentez prête à continuer ou pas.

Un ami devenu moine avait laissé ses biens dans un garage qu'il louait...

Bonne chance et que Dieu puisse vous apporter la lumière durant cette retraite.

[VILYA]

Bonjour,

Merci beaucoup Aamaria pour votre réponse, et pardonnez-moi pour ma réponse si tardive !

La retraite (dans un monastère de la visitation) était merveilleuse, j'ai vécu au mieux ces temps de silence et de prière... mais qu'il est difficile de revenir à la réalité ! Les transports en commun dans Paris, le stress au travail, je n'ai qu'une envie, fuir et retourner au monastère.

Une moniale a pris le temps de me parler et m'a indiqué que je devais revenir pour vivre une semaine en faisant tout comme elles (travail, prière, etc...) bref, discerner si je suis réellement appelée ou pas.
j'avoue que son enthousiasme m'a stressée, c'était merveilleux, mais d'un coup, cela devenait réel et j'étais pleine de doutes ...

Elle m'a confirmé que j'étais une contemplative ... je n'avais jamais mis ce mot sur moi, pourtant j'y pense depuis plusieurs jours et c'est bien vrai ! Je me réjouis de cette nouvelle connaissance sur moi.

Conclusion :
Je vais refaire des WE de retraite près de chez-moi et peut-être que cet été je retournerai une semaine dans ce monastère pour voir si je peux envisager ou non de franchir le pas.

Juste 2 doutes, ridicules, je le sais mais bon ... :

- les moniales étaient complètement coupée du monde (génial !) et pour autant, le fait de ne même pas voir les personnes dans l'église aux offices, cela m'a pesé ... est-ce que je dois me formaliser, ou on s'habitue vite ?
- les moniales avaient des chant très "haut", et j'étais dans l'impossibilité de chanter 95% du temps car j'aurais tout faussé... est-ce un détail ou ça a une importance ?

Dans tous les cas, merci à ce forum car je me découvre de plus en plus et j'espère vraiment arriver à comprendre ma voie rapidement.

[Olivier C]

Bonjour @VILYA,

Comme pour une rencontre entre deux jeunes gens, la découverte d'une communauté peut être une période grisante. Les premiers engagements dans une communauté sont comme des fiançailles.

Comme pour un couple donc, il faut prendre le temps de se découvrir. Il faut laisser le temps au temps...