Discerner " l'Appel " à suivre JESUS

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le moine
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Discerner " l'Appel " à suivre JESUS

Message non lu par le moine » jeu. 14 janv. 2010, 22:59

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antioche
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Re: Discerner " l'Appel " à suivre JESUS

Message non lu par antioche » ven. 15 janv. 2010, 8:55

Le moine,

Aucune vidéo, rien dans le carré.

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Re: Discerner " l'Appel " à suivre JESUS

Message non lu par Invité » dim. 24 janv. 2010, 17:24

Puisqu'il y a des carrés blancs, je vais tenter de les combler en témoignant de ce désir si profond, joyeux et troublant à la fois (et par la foi) de consacrer ma vie au Christ.

En lisant les témoignages, je me retrouve dans ce choix intérieur qui semble être déjà fait et assumé, et les questions qui viennent en tête dans l'attente.

Les miennes sont les suivantes:
- Est-ce le Seigneur qui m'appelle?
- est-ce moi qui crois qu'Il m'appelle?
- répondons-nous mutuellement à un appel commun: "Suis-moi" et "Je veux te suivre"?

Je ne veux faire que sa Volonté mais ce sentiment n'est-il pas le fruit d'un désir personnel, est-ce bien ce qu'Il veut? Est-ce ma volonté ou la sienne?

Il me veut heureuse. Et je sais où est mon bonheur, je sais où est ma liberté. Et c'est Lui qui me l'offre.

Autre question (et apparemment, nous nous la posons tous):
- suis-je digne de cette place, que je considère privilégiée car elle me rendra complètement libre?

Je sais que je peux servir mes frères, dès maintenant, tous les jours, que ce soit dans mon travail, dans chacune des mes rencontres, dans mes prières à leur intention, en étant dans la vie laïque. Mais alors que je suis déjà libre, je sens qu'il me manque ce petit plus. Je fais tout pour contrôler mon impatience. Et au pire de ma crise, assez récente, Il m'a fait ouvrir sa Parole au premier chapitre de l'Ecclésiastique. Relisez-le, sa Parole vient nous absorber, nous redonner confiance, nous rassurez devant les épreuves. Patience. Confiance.

Pour moi, l'engagement dans la vie religieuse, ce n'est pas un sacrifice, et si c'était un risque, et bien je dirais qu'il n'y a pas de plus beau risque à prendre que choisir de vivre dans une aventure, dans ce voyage qui n'est qu'Amour. Au contraire: est-ce un sacrifice que de consacrer sa vie à vivre et à donner l'Amour? Est-ce un sacrifice que de vouloir aider, soulager, révéler la place des hommes aux yeux de notre Père?

Il y a tant de choses à dire mais il faut bien se limiter. Mais je suppose que quand vous commencez à parler de votre vie en présence du Christ, vous auriez du mal à vous taire.

Je pars bientôt me taire 4 jours chez les Soeurs Dominicaines contemplatives. Car je dois apprendre à me taire et à l'entendre me parler. Et aussi parce que il faut que je découvre la vie en communauté.

Mon parcours, mon cheminement est pourtant atypique. Je vais essayer de faire bref:

J'ai été élevée dans une famille formidable, catholique et pratiquante et mes meilleurs accompagnateurs spirituels ont été mes parents, me guidant par amour et dans le respect de ma liberté.

Je croyais que je détestais la messe mais je me suis rappelée récemment qu'au retour de l'église, je refaisais la messe à mes petits chats (béats, vous pensez bien!) dans une chapelle aménagée avec la tonte de pelouse. A ciel ouvert! Et le corps du Christ, c'était le dessert dominical que je partageais avec mes chats.

Je priais vers les étoiles.

je voulais créer une potion magique, vers 5-6 ans qui aurait rendu les hommes amnésiques sur la violence et l'argent.

Puis vinrent les crises au début de l'adolescence: j'arrête d'aller à la messe en disant "C'est qui ces gens qui prient et dès qu'ils sortent de l'église, ils deviennent médisants!".

Mes parents m'ont "forcé" à faire mes communions et ma confirmation, mais j'y allais à contre cœur. Je savais que je n'étais pas sincère vis-à-vis de Dieu. "Je ne te connais pas, je ne comprends pas qui tu es, je ne peux pas te prier si je ne suis pas sincère". Et je me revois toutes ces fois où je rentrais dans une église, regardant le Christ et lui dire "excuse-moi mais je ne chanterai pas, je ne prierai pas car je veux être sincère avec toi, si je ne comprends pas qui tu es, ce que je te dis et pourquoi, comment veux-tu que ma démarche soit sincère?"

Après ma confirmation, rares ont été les eucharisties, les récitations du "Notre Père". Je ne voulais pas faire semblant de comprendre ce que je ne comprenais pas du tout.

Et pourtant... Je l'ai toujours cherché. J'ai voulu partir en coopération, j'ai fait du bénévolat dans une communauté religieuse, dans une aumônerie catholique. Et toujours, en les observant prier, parfois les larmes aux yeux "Pourquoi moi, je ne sais pas prier? Pourquoi eux, ils semblent si sincères dans leurs prières, pourquoi sommes-nous poussés par le même besoin, la même responsabilité d'aider notre prochain, eux portés par la prière, et moi, portée par je ne sais quoi (enfin, à l'époque, j'appelais cela "idéalisme'')?"

Dieu pour moi représentait la perfection (bon, je ne m'étais pas trompée) et à un moment bien précis de ma vie, là où j'étais la plus enthousiaste d'apporter de la gaieté, de la joie, de "l'idéalisme" à mon entourage, je leur disais "Dieu est en chaque homme, même chez le pire des hommes, à nous de le tirer vers le haut, de mettre en évidence ce qu'il a de meilleur en lui, puisque c'est la part de Dieu". On me prenait pour une idéaliste, trop rêveuse et on me disait "ta générosité te perdra".

Avec du recul, cette phrase est terrible! C'est tout le contraire!

J'insiste un peu sur cette période de ma vie, car je crois bien que le choix de m'engager pour le Christ s'est fait inconsciemment à ce moment là.
A ce moment, je vivais dans l'amour d'un homme: jamais nous n'avons été ensemble, et pourtant, c'était lui, je lui ai dit non. Pendant 3 ans, on tournait autour du pot, jamais, alors que je suis quelqu'un qui fonce quand elle est sûre de quelque chose, jamais, je n'ai pu m'engager avec lui, malgré tous les feux verts. Et jusqu'à très récemment, je me suis toujours posé cette question "Mais quelle bêtise es-tu allée faire en ne t'engageant pas avec lui?"Je tairai son prénom réel (sa fête est le 12 novembre, le jour de mon anniversaire d'ailleurs) mais si vous saviez le symbole de son prénom! Un jour, je lui ai dit, les larmes de joie aux yeux, inconsciente de ce que je disais "ton prénom te va si bien! Doux, généreux, calme, patient, aimant, sociable, barbu (tiens! tiens!), bref l'homme idéal, inaccessible, dont je ne pouvais être digne. J'y voyais le Christ dans toute sa splendeur.

Sauf que cet homme était le premier à me dire "arrêtes, tu rêves trop, tu te fais du mal". Et là, je savais que c'était la pire des choses à me dire, c'était m'ôter ma liberté d'aimer, ... et de croire!

Ensuite, a commencé une vie pleine de rencontres stériles, dans le sens où personne dans mon entourgae n'avait d'espoir en l'avenir. J'avais beau essayer de leur donner mon optimisme "Mais si voyons! Si les hommes s'y employaient vraiment à faire le bien!..." Je me suis laissée emportée par le pessimisme. Et là, j'ai coulé, triste, maussade. Je n'étais plus moi même. Je ne rencontrais plus les gens qui me permettaient de rester moi même. On me disait plutôt "Change".

Mes valeurs toujours dans mon cœur, dans ma tête, je ne savais plus quoi en faire. Je n'aimais plus ce que j'étais devenue. Et je n'arrivais plus à aimer les autres, j'étais méfiante.

Et puis un jour, j'ai craqué. J'ai frappé à la porte d'un prêtre avec comme question "Comment faire pour pardonner, car je n'y arrive plus et ça me pèse". Commence alors un accompagnement spirituel, très riche et à la fois perturbant. Avec une première question: "Qui est Dieu pour toi?". Ah! Elle est bien bonne celle-là! J'ai séparé Dieu le Père et Jésus le Fils, ayant une préférence pour le Fils.

Je ne faisais pas le lien. Le prêtre ne m'a rien expliqué. Son but, me révéler ma place dans ma vie, dans le monde , et bien évidemment, je l'ai compris grâce à Dieu plus tard, ma place aux yeux de Dieu mon Père.

Mais je me rends compte que j'avais dit que je ferais court et je suis déjà partie dans tous ces merveilleux souvenirs!

Bref, c'est par une prière que ce prêtre m'a dicté que tout a commencé. Incapable pendant 20 minutes de prononcer"Seigneur", le premier mot de la prière. Je tremblais, je pleurais, un noeud au ventre. Comme avant un rendez-vous amoureux avec une personne que l'on vient de rencontrer. Et j'ai pris une grosse respiration et je me suis lancée. "Seigneur" . Et là, la boule de feu au ventre, la légerté soudaine, la joie, la confiance, les larmes de joie. TOUT! L'Amour m'inondait subitement, pleinement, pour toujours.

Et depuis, tout est tourné vers Lui. Ma première messe, j'étais en retard, je pressais le pas tout en sentant mes jambes flageollées, ces mains cramponnées au banc, les larmes et la joie de comprendre la filiation! Pourquoi Jésus est venu! Qui Il était! J'ai compris d'un seul coup, moi qui avais passé ma vie à vouloir comprendre! Et comme me l'a dit un ami prêtre "comprendre, c'est prendre avec soi".

Trois semaines après cette conversion soudaine, joyeuse, assumée, libératrice, je lui dis "Maintenant, comment faire pour être plus près de toi chaque jour de ma vie?" Et me viens à l'esprit cette réponse: "Et si tu devenais religieuse?".

Et j'ai dit "Ben oui, c'est évident, c'est logique". Je n'ai pas tremblé, ni rougi, ni frémi, je me suis juste dit "Ouh! Comme c'est rapide ce qui t'arrive là!". Bizarrement, j'étais complètement sereine, calme. Et depuis ce jour, pas un jour sans dire et redire "OUI".

Et dire que ce jour-là, je n'avais pas encore communié! J'attendais que le prêtre qui m'accompagnait revienne de formation, car je voulais qu'il soit témoin, c'était mon cadeau de remerciements. J'ai du attendre 33 jours avant de communier (c'était long, mais une attente formidable! C'était de plus en plus fort. et le premier jour, la première communion, une boule de feu pendant toute la messe, et des larmes, et de la joie à ne savoir quoi en faire!)

Après, tout est allé très vite, grâce au souffle qui m'a porté vers des gens bien précis (dans la rue, plusieurs fois), qui m'a guidé dans mes lectures de l'Évangile et de l'Ancien Testament, me révélant des choses, des signes de sa Présence, des détours involontaires de ma part qui m'ont fait revenir pour que je puisse entendre telle ou telle chose (notamment le livre de la Sagesse, juste le jour où j'étais en plein désarroi parce que justement, je n'étais pas sage du fait de mon empressement à le suivre, et comment faire, et pourquoi, et que j'avais entendu cette voix "vas à l'église pour prier et lui demander de l'aide, lui dire pardon!") ou parler à telle ou telle personne. Dans ses signes, aucun hasard. Il m'indiquait mon chemin, me guidait davantage vers Lui. Et ça continue.

Ce que je n'ai pas dit, c'est que cette conversion s'est produite il y a 4 mois. Eh oui, je vous le dis, c'est très rapide.

C'est pour cela que c'est perturbant pour moi. Je me suis calmée, j'apprends à faire confiance, à saisir sa main qui me conduit, et effectivement, ça marche. Paix, sérénité, joie, enveloppe d'amour, bonheur dans chacune de mes rencontres. Il est bien là.

Si j'ai bien senti cet appel, je crois bien qu'il m'a déjà montré où. Par des hasards formidables.

Que voulez-vous! Ma sœur a dit que j'avais l'air d'une illuminée! Mais puisqu'Il me montre sa Lumière éclatante, je ne vais quand même pas m'en détourner! Elle m'attire, elle m'absorbe, elle illumine tout, le monde, les hommes, ma vie.

Je ne sais vraiment où je vais, c'est Lui qui me dit "Aie confiance, n'aie pas peur. Viens. Ecoute-moi et suis-moi. Je te montrerai". C'est le Seigneur qui me dit de le suivre. Et je ne veux pas désobéir. Je lui fais confiance.

Et je ne conçois pas ma vie autrement qu'en le servant, librement et pleinement.

Et je terminerais ce (très voire trop) long témoignage (vivement que j'aille chez les contemplatives! même si ce n'est pas là que sera ma place à son service) en disant ceci, à propos des vocations.

J'entends "Ah! On manque de jeunes prêtres, c'est la crise des vocations!". Et moi je vous dis "Douteriez-vous de la puissance de Dieu? Croyez-vous qu'Il cessera d'appeler les hommes à sa rencontre? Faites-lui confiance".

N'ayons pas peur de nous engager. C'est un magnifique cadeau qu'Il nous fait.

Que le Seigneur nous guide dans notre discernement, qu'Il nous apprenne à l'aimer chaque jour davantage et qu'Il nous aide à apporter nos témoignages, cet Amour si abondant à nos frères.

Fraternellement

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Re: Discerner " l'Appel " à suivre JESUS

Message non lu par Anne » lun. 25 janv. 2010, 3:44

Merci pour cet émouvant témoignage, Touriste!

J'espère que votre vocation vous permettra de continuer à vous rapprocher de Dieu et à connaître encore mieux la plénitude de Son amour!
:fleur:
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Re: Discerner " l'Appel " à suivre JESUS

Message non lu par Kerniou » lun. 25 janv. 2010, 15:47

C'est un très beau témoignge, Touriste. Puisse le Seigneur vous garder dans le joie de le servir.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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