M.Valtorta, A.C.Emmerich, M.d'Agréda

[poche]

L'importance de Sœur María dans la religion, l'histoire espagnole, et l'histoire de l'Ouest américain, repose sur trois motifs:

1.Elle était un auteur prolifique, avec quatorze livres à son crédit. Son travail, La Cité mystique de Dieu, biographie de Marie (mère de Jésus), est souvent étudié dans les programmes collégiaux et universitaires de langue et culture espagnoles, pour sa contribution à la littérature baroque.

2.A la demande du roi Philippe IV d'Espagne, elle a servi comme son conseiller spirituel (et parfois politique) pendant plus de vingt-deux ans, tel que documenté dans plus de 600 lettres entre eux au cours de cette période.

3. La relation de ses apparitions mystiques dans le sud-ouest américain, ainsi les inspirants passages de la Cité mystique de Dieu, ont tellement influencé les missionnaires des XVIIe et XVIIIe siècles qu'ils la créditent du travail de leur propre vie, faisant d'elle une partie intégrale de l'histoire coloniale des États-Unis.

http://en.wikipedia.org/wiki/Mar%C3%ADa_de_%C3%81greda

[Pathos]

Bonjour à toutes et tous,

J'ai découvert il y a près d'un an cet ouvrage épais, écrit par (ou plutôt inspiré à) la religieuse espagnole Marie d'Agreda au 17 siècle par la Sainte Vierge en personne y décrivant sa vie.

Au début j'étais plutôt sceptique : je n'avais jamais entendu parler de cette religieuse et de ses écrits, et la foule de détails exposés me paraissait suspecte. Toutefois une recherche rapide sur internet m'apprit qu'elle fut déclarée vénérable par l'Eglise ; seule Bossuet critiqua ces écrits.
L'ouvrage que je détiens est précédé d'une bonne quarantaine de pages d'approbations d'hommes d'Eglise de l'époque ayant examiné sous toutes ses coutures le texte.

J'avoue que cet ouvrage que je relis actuellement m'apparaît comme un véritable trésor :
Tout y est décrit et expliqué avec foule de détail depuis la création jusqu'au couronnement de la Marie au Ciel.

En face, les évangiles semblent ne retenir "que" l'essentiel, en nous laissant seul pour les méditer alors qu'ici chaque chapitre du récit et suivi d'instructions de Marie auprès de sa servante pour éclairer le monde.

Lorsqu'on lit cet ouvrage on comprend la profondeur de l'engagement de la Vierge dans tous les instants de la vie du Christ.
Alors que le Nouveau testament est assez discret à son sujet, ici elle apaprait au coeur de tous les combats. Notamment à la Croix, la religieuse nous décrit non pas seulement Marie meurtrie mais également combattante faces aux dernières attaques du démon..
Il y a des passages véritablement admirable de tendresse, notamment dans la description de la sainte famille ; d'autres où nous sommes dans le camp ennemi au milieu des assemblées de Satan et de ses démons réfléchissant à leurs prochains méfaits...(le passage où Lucifer relache sa surveillance de Marie parce qu'elle vient de se marier et qu'Il sait que le Messie doit venir d'une Vierge est extraordinaire).

C'est presque trop..

Je voulais donc avoir votre opinion si vous connaissez ce livre. Quel crédit lui accordez-vous ? pourquoi n'est-il pas plus discuté à notre époque ? je trouve cet ouvrage bien plus passionnant (surtout les instructions mariales à chaque chapitre) que bons nombre d'écrit spirituels contemporains..
Certes le style est bien d'une époque , parfois un peu ampoulé. Les phrases sont longues lorsque ND s'adresse à sa servante ; plein de formulation que des jeunes ado auraient du mal à supporter...
Au niveau des instructions mariales on est très loin des messages courts et simples de Medjugorje n'appelant "qu'à" prier.
Maris adapterait-elle son "style" aux époques visitées ?

Bien à vous

[Cinci]

Je ne connais pas. Je serais bien embêté pour vous en parler. Désolé.

[Le Fils Prodigue]

Bonsoir,

Voici ce que l'on peut trouver sur l'article Wikipédia portant sur Marie d'agreda, à propos de La Cité mystique :

"L'œuvre et l'Église catholique

La position de l'Église catholique sur les révélations privées est rappelée dans les articles 66, 67 et 514 du Catéchisme de l'Église catholique (1992).

Les deux premiers rappellent qu'elles ne sont pas une alternative à l'Évangile : "Au fil des siècles il y a eu des révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas "d’améliorer" ou de "compléter" la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire".

Le troisième indique cependant : "Toute la vie du Christ est un mystère et […] Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles".

Dans l'œuvre de Marie d'Agreda, la doctrine relative aux prérogatives et aux fonctions de la Mère de Dieu s'inspire de l'Écriture, en particulier de l'Apocalypse de Jean. Parmi les enseignements de Marie d'Agreda sur l'Immaculée Conception, l'assomption, la corédemption, la médiation universelle, la royauté, sur le rôle de mère et de maîtresse que remplit la Vierge Mère envers l'Église, certains ont été par la suite confirmés dogmatiquement.

Sans aucun doute, il est parfois difficile de distinguer entre ce qui relève de la révélation privée et ce qui est le fruit d'un savoir. Il arrive que Marie d'Agreda dise ne pas pouvoir bien discerner l'un de l'autre. Mais elle est consciente de la clarté plus ou moins grande des lumières qu'elle reçoit10.

L'Église n'a pas donné d'avis définitif sur l'œuvre majeure ni sur le procès de béatification de Marie d'Agreda."

Pour clarifier les choses, le contenu de ce livre ne fait pas partie du dépôt de la foi, ainsi l'Eglise n'a pas encore validé le contenu de cet ouvrage, qu'il faut donc prendre avec précaution. N'oublions jamais qu'une révélation privée, aussi pieuse semble-t-elle, ne peut jamais se substituer à la révélation divine, mais doit au contraire l'appuyer.

Bien à vous

[Pathos]

une révélation privée, aussi pieuse semble-t-elle, ne peut jamais se substituer à la révélation divine, mais doit au contraire l'appuyer

Et c'est bien le cas ici !

Le texte apparaît un siècle plus tard la contre réforme donc pas de soupçons de ma part de propagande ultra catholique

Quant aux reconnaissances de faits miraculeux et canonisations par l'Eglise actuelle, je lancerais prochainement un fil sur le sujet, tellement je m'interroge sur certaines lenteurs...

[Le Fils Prodigue]

Je pense que si l’Église peut parfois mettre beaucoup de temps à reconnaître des faits miraculeux et des canonisations, c'est parce que quand bien même il y a eu manifestations surnaturelles, il faut toujours veiller à ce que celles-ci conduisent les fidèles à Dieu et à la vie évangélique, car il peut y avoir le risque que des personnes mal informées remplacent l’Évangile du Seigneur par une piété parfois trop sentimentale. C'est en cela que l’Église, souvent, garde la plus élémentaire prudence.

Les miracles et les prodiges ont un sens, mais doivent toujours nous mener à Christ et à son Évangile, et c'est pourquoi l’Église veut peut-être prendre son temps : même quand ils sont positifs, les prodiges peuvent mener à des enthousiasmes et à une religiosité qui peuvent éloigner de Christ et de son Évangile.

[poche]

Je voulais donc avoir votre opinion si vous connaissez ce livre. Quel crédit lui accordez-vous ? pourquoi n'est-il pas plus discuté à notre époque ? je trouve cet ouvrage bien plus passionnant (surtout les instructions mariales à chaque chapitre) que bons nombre d'écrit spirituels contemporains..
Certes le style est bien d'une époque , parfois un peu ampoulé. Les phrases sont longues lorsque ND s'adresse à sa servante ; plein de formulation que des jeunes ado auraient du mal à supporter...
Au niveau des instructions mariales on est très loin des messages courts et simples de Medjugorje n'appelant "qu'à" prier.
Maris adapterait-elle son "style" aux époques visitées ?

J'ai la version en quatre volumes, que j'ai lu de temps à autre. C'est très beau.
Toutefois, il est un travail de révélation privée et si elle peut offrir un beau commentaire sur les Écritures, il ne peut pas remplacer en aucun cas