Bonjour à tous!
Laiglejo parle de noeuds dans le chapelet... Ca me fait penser aux chapelets des chrétiens des Eglises d'Orient. Lesquels associent au chapelet la prière du coeur et généralement une forme bien spéciale de celle-ci: la
prière de Jésus (ou
à Jésus).
On n'en parle pas toujours très souvent. Et elle n'a pas été vraiment développée en Occident comme elle l'est en Orient.
Je trouve qu’il est important de savoir qu’elle existe (et même d’en faire chacun sa prière^^). Brève présentation :
C'est la prière du "Pèlerin russe": Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, ayez/aie pitié de moi, pécheur.
Cette formule n’est pas figée, mais c’est la plus répandue.
Le principe de la Prière de Jésus est celui-ci : l’invocation continuelle du Nom de Jésus dans le but de la Communion réelle et totale avec Dieu, la déification.
Ce n'est pas une oraison jaculatoire, elle se rattache plutôt à ce que l’on appelle la prière « monologique » (« d’une parole, phrase ») et qui date au moins de St Jean Cassien (lequel parle, alors, de prier avec le « Dieu viens à mon aide, Seigneur à mon secours empresse-toi ! » (Ps. LXIX)). Prière monologique ou prière du cœur qui consiste en la répétition priante « jusqu’à plus soif » (comme dit Dom Louf) d’une phrase. Puis, avec la grâce, le « jusqu’à plus soif » se transforme en « toujours »
Elle veut répondre au précepte du Seigneur qui nous dit qu’il faut prier sans cesse.
Tout comme on l’a dit pour le rosaire, son usage remonte aux Apôtres. Cependant on peut douter que ceux-ci s’en soient servis de la même manière que les fidèles par la suite. Cependant, il est certain que le Nom de Jésus a une importance capitale dans la spiritualité apostolique du premier siècle ; on lira pour s’en convaincre, les Actes IV-X, St Paul (notamment aux Romains), la première épître de Jean aussi.
Il est étonnant de voir aussi combien les psaumes parlent de l’invocation du Nom divin. Et combien ils nous instruisent de la pratique de cette prière.
Dans son contenu, toute la foi est exprimée, les hérésies sont contredites.
Je pense que c’est une voie royale pour parvenir au but de notre vie chrétienne.
Certains considèrent que l’Ave peut être une forme de prière de Jésus puisque dans le texte Latin « Iesus » en est le centre (15 mots avant, 15 après)
Malgré l’emploi d’une « fromule(ation) » on n’en vit pas moins ce dialogue intérieur silencieux avec Dieu, Trinité consubstantielle et indivisible.
Si certains disent qu’il faut s’y préparer par la reconnaissance de la grandeur de Dieu et l’immensité de nos péchés, en un mot par une contrition sincère. D’autres disent que seule la foi est nécessaire et que la contrition viendra d’elle-même dans la prière.
Voilà j’espère que vous allez un peu creuser ça^^ Ca vaut le coup. J’ai fait, comme travail de fin d'étude (TPE), une petite synthèse sur l’importance de cette prière dans la spiritualité byzantine (disponible sur demande via MP) qui a reçu un bon accueil au monastère de Chevetogne (Belgique).Sinon, il y a plusieurs livres (des bibliothèques entières) qui en parlent dont: Les récits du pèlerin russe, "La prière de Jésus" par un moine de l'Eglise d'Orient (Lev Gilet), "Petite philocalie de la prière du coeur" J. Gouillard, etc...
laiglejo a écrit :La prière de luoange, c'est rendre grace au Seigneur pour ce qu'il fait pour nous ou l'Eglise avec nos mots à nous, avec de belles prières ou avec des chants.
Ben, en fait : prière de louange, c’est… louer.
Rendre grâce= prière… d’action de grâce ou de remerciement.
Ainsi : « La prière de louange, toute désintéressée, se porte vers Dieu ; elle le chante pour Lui, elle Lui rend gloire, au-delà de ce qu’il fait, parce qu’Il EST » (CEC. 2649)
Et : La louange est la forme de prière qui reconnaît le plus immédiatement que Dieu est Dieu. Elle est totalement désintéressée : elle chante Dieu pour lui-même et lui rend gloire parce qu’il est. (CCEC. 556)
Tandis que : « Toute joie et toute peine, tout événement et tout besoin peuvent être la matière de l’action de grâce qui, participant à celle du Christ, doit emplir toute la vie : " En toute condition, soyez dans l’action de grâce " (1 Th 5, 18). » (CEC. 2648)
Viens Esprit Saint, viens colombe de feu, descends et demeure en nous !
O Vierge Marie façonne-nous un cœur qui prie !