Méditons avec Christiane

[coeurderoy]

Pourtant la plupart des instants sont... Des instants manqués.

Aujourd'hui il fait beau, la pluie d'hier a mis de la tristesse un peu partout, et comme le soleil fait briller les flaques de la veille, la joie du moment fait ressortir le chagrin d'hier.

Le passé est mort Camino...c'est parfois la méthode Coué que réussir à s'en convaincre. La joie d'aujourd'hui ne me rappelle pas le chagrin d'hier (et pourtant je regarde trop le...rétro-viseur).

Le "vierge, le vivace et le bel aujourd'hui", c'est le Présent de Dieu non ?

Très cordialement

[camino]

Bonjour CoeurdeRoy,

Le passé qui est mort, c'est parfois la meilleure des choses, parfois la pire.
Là par exemple on est Lundi ;-)

[coeurderoy]

Le passé qui est mort, c'est parfois la meilleure des choses, parfois la pire.
Là par exemple on est Lundi ;-)

Certes camino... Quid de ce lundi : ou chaque jour ne porte-t-il pas sa grâce propre (et unique ?)...

[coeurderoy]

Mon Chant d'aujourd'hui

Ma vie n'est qu'un moment, une heure passagère,
Ma vie n'est qu'un seul jour qui m'échappe et qui fuit,
Tu le sais, ô mon Dieu, pour t'aimer sur la terre,
Je n'ai rien qu'aujourd'hui

(...)

Près de Ton Coeur divin, j'oublie tout ce qui passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit
Oh ! Jésus ! donne moi dans ce coeur une place
Rien que pour aujourd'hui

Pain vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie,
O mystère sacré que l'Amour a produit
Viens habiter mon coeur, Jésus ma blanche Hostie,
Rien que pour aujourd'hui

(...)

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de La Sainte-Face

[camino]

Le passé qui est mort, c'est parfois la meilleure des choses, parfois la pire.
Là par exemple on est Lundi ;-)

Certes camino... Quid de ce lundi : ou chaque jour ne porte-t-il pas sa grâce propre (et unique ?)...

C'est bien là une affaire de Foi plus que de constat. Est-ce l'enfer ? Est-ce le paradis ? Je me vois occuper à de grands chantiers vitaux qui pourraient faire passer cette réponse dans "intention de prière", "moment de détente" ou "soutien dans l'épreuve", selon qu'on considère la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine.

Ainsi, l'amour m'a quitté, mais je me réjouis - dois-je m'en réjouir - c'est l'amour qu'on avait pour moi qui est parti. Pas celui que je ressens pour les autres.

Ainsi, je vais bientôt changer de travail. La publicité ne m'apportant plus aucune satisfaction et à ces heures de crise et les charges me dissuadant, comme christian, de faire tant d'efforts pour si peu de résultat, je me consacre à présent presque exclusivement au journalisme et à la "menuiserie d'art". Dois-je me réjouir en constatant qu'on me payait mille fois mieux pour écrire des bêtises que des choses intéressantes ?

Ainsi, je reviens à la Foi, à Dieu. Pas par désespoir, mais bien par espoir, parce qu'il me semble y voir mieux. Dois-je me réjouir quand mon entourage s'inquiète de ces changements de vie, pourtant positifs, quand ma femme fuit l'homme qu'elle ne reconnait plus, quand j'abandonne les amitiés qui me semblaient malsaines, le travail qui me semblait si peu noble... Dois-je être rassuré par la peur de ceux qui me connaissent et que mes explications tendent à inquiéter d'avantage ?

Je dis : c'est fête. Car me retournant sur hier, je vois chagrin, frustration, finalement rien qu'on puisse regretter. Aujourd'hui je vois tourment, douleurs, inquiétude, et l'envie est grande de voir en demain la lumière. Mais trop persuadé que même l'avenir est une fuite, c'est aujourd'hui, envers et contre tous, que je dois trouver la joie. Vaste programme. Il me semble y parvenir, en souhaitant que ce ne soit pas une nouvelle preuve de "la folie".

Bonne journée à vous, que la joie de Dieu nous accompagne !

Camino

[coeurderoy]

Oui, je te comprends (et combien !) camino, c'est affaire de Foi, c'est juste. Surtout lorsque tous nos plans humains, nos repères anciens sont ainsi renversés, chamboulés dans des domaines qui procuraient tant de satisfactions humaines...
Si tu peux te procurer le petit bouquin d'Anselm Grün "La crise du milieu de vie, une approche spirituelle" (Mediaspaul 98), il me semble que cette méditation sur cette déconstruction de nos projets et l'angoisse (et les grâces !) qui l'accompagnent, te serait utile au sein de de cette ...bienheureuse crise !
Je prie pour toi et ton fils

Fraternellement !

[christiane]

Avant ma conversion, je passais mon temps à essayer de rééquilibrer ma personnalité. En effet, chez moi tout était exagéré surtout les peines et les tracas.

Maintenant, j'ai moins de blocages, de fermetures et d'excès. Dieu a en effet remis de l'ordre là où il y avait des dysharmonies.

C'est pourquoi, à longueur de journées, j'ai de magnifiques coeur à coeur avec le Seigneur et je lui dis très souvent, n'importe quand et n'importe où : "Seigneur, je pense à toi".

Christiane

[camino]

C'est simplement dit et tellement vrai !

[Innocence]

De même, vous pouvez tout lui dire. Quelque soit la situation. [***] Vous n'avez aucune honte à avoir face à lui pour tel ou tel acte, car il est là pour vous aider et non pour vous diriger.

[christiane]

Je n'ai compris que fort tard que le Seigneur désire que je me consacre uniquement à ma famille.

En effet, étant la seule catholique au milieu de mon mari et mes deux enfants, j'ai fort à faire pour essayer d'apporter la bonne nouvelle aux miens, par mes gestes et mes paroles d'amour.

En fait, je ne réussis pas trop bien ma mission pour l'instant. Mais avec le temps, le levain lèvera-t-il ?

Portez-vous bien !
Christiane

[gerardh]

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Bonjour,

Cela me semble très sage, et selon Dieu, de commencer par sa propre famille. Bon courage (et patience).


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[etienne lorant]

En fait, je ne réussis pas trop bien ma mission pour l'instant. Mais avec le temps, le levain lèvera-t-il ?

Christiane

Cette impression de ne pas réussir "trop bien" ta mission, c'est une grâce, une grâce sous forme d'obstacle, mais c'est une grâce. A l'époque où je montais les marches de l'escalier lorsque mon vieux père désirait se coucher - de peur qu'il ne perde de nouveau l'équilibre,
il m'est arrivé plus d'une fois de bouder ce service. Il m'obligeait trop, selon moi (il fallait attendre son bon vouloir). Un jour je me suis plaint à un Dominicain, et je lui avais dit: mais c'est quoi la grâce ? (A cette époque, la grâce ne pouvait qu'être une consolation !) Et j'avais été tout surpris de recevoir pour réponse: la grâce, c'est de rendre ce service qui vous pèse, surtout lorsqu'il vous pèse le plus. Car "ton Père est là, qui voit dans le secret, et Il te le revaudra"

Boisvert

[christiane]

M'étant "fâchée" deux jours de suite avec mon époux, j'ai fait mon examen de conscience et il se trouve que... j'avais entièrement tort.

Aussi, désormais, je me poserai les questions suivantes :

Est-ce que je sais laisser sa pàlace à l'être aimé ?
Est-ce que, par des actes répétés de bienveillance, de disponibilité et d'accueil, je parviens à me réjouir de son existence ?

En bref, je vais laisser la première place (avec le Seigneur) à mon mari. J'ai constaté que tout va bien mieux ainsi.

PORTEZ-VOUS BIEN !!
Christiane

4pvm5

[Eriluc]

C'est une super décision, Christiane !

Écouter notre Seigneur est toujours le bon chemin vers la paix

Faire de même avec les personnes moins aimés est la continuité

U. de P.

[christiane]

Jésus a un coeur qui comprend tout, qui embrasse tout et qui transforme tout en bien. Jésus a un coeur immense !

Moi aussi, je vais agrandir mon coeur. En privilégiant l'être au lieu du paraître. Cet accroissement de l'être passe par des diminutions définitives touchant à l'avoir. Par exemple, je peux croire que je vis avec Jésus et non plus mon mari, ainsi je serai toujours au mieux pour servir ma moitié tout en servant aussi le Seigneur.

Dieu ressent énormément de choses pour moi. Il faut que je ressente la même chose pour celui que je croiserai aujourd'hui.

Christiane