Bonjour,
J’ai 30 ans, je suis célibataire (
) et j’ai grandi dans le Val d’Oise, dans lequel j’habite toujours.
Ma conversion date d'il y a environ trois ans, je ne m’étais jamais posé la question de Dieu auparavant, comme beaucoup de gens de ma génération. Par curiosité, j’ai ouvert le Nouveau Testament que je ne connaissais absolument pas du tout, et Jésus m’a ébloui, il m’a chamboulé. Je me suis mis à prier, alors que ça m’aurait paru improbable quelques jours auparavant. J’ai eu la foi de façon soudaine, quasiment du jour au lendemain on pourrait dire. Pour faire simple et de façon un peu résumée, voilà comment j’ai eu la foi.
J’ai poussé la porte de l’Eglise catholique il y environ 2 ans, et je me pose aujourd’hui la question de mon avenir. La possibilité de devenir moine m’est passé par la tête, mais m’étant un peu intéressé à cela et ayant notamment fait une retraite à l’abbaye de Solesmes, je ne pense pas me diriger vers cela, même si je ne ferme la porte à rien dans l’absolu. Je me sens a priori plus attiré par le mariage.
Dans cette optique, je me pose la question de mes futurs enfants, si un jour je dois en avoir, et donc des choix à faire le cas échéant.
Ayant moi-même vécu dans une famille non croyante et dans le flot d’une certaines pensée unique ambiante, je mesure à quel point l’éducation des enfants est importante. Sans rentrer dans le détail, je le vois moi-même personnellement puisque je suis totalement sorti d’un certain moule dans lequel j’avais grandi. Bien sûr je suis sorti de l’athéisme, mais aussi de plein d’autres choses en découlant ou non.
Dans ce que je vais dire, il n’y a aucun mépris et je ne veux pas me plaindre, mais nous vivons dans une société de plus en plus décadente, et je pense que nous n’avons encore rien vu. Je pense en particulier aux pratiques sexuelles (ce qui saute aux yeux), mais pas uniquement.
Je passerais des détails, plus ou moins sordides, que j’ai pratiqué et fait moi-même d’ailleurs. Je pense savoir de quoi je parle, la puissance de certaines attirances aujourd’hui considérées comme banales, et la facilité dans laquelle on peut y tomber. De manière plus générale, c’est la remise en cause de plus en plus pressante et forte de notre modèle de société hérité de notre histoire chrétienne qui est inouïe. En occident, nous vivons une période de paix physique, mais que la guerre spirituelle est âpre et terrible !
Certes, à la lumière du Christ, je me sens très loin d’être parfait et je ne me pose absolument pas du tout dans une posture de supériorité encore une fois. Mais le fait que ces évolutions soient promues et érigées en tant que normes me fait me poser des questions quant à l’éducation que nous pouvons donner à nos futurs enfants et à notre famille.
Pour se prémunir, nous-mêmes ou nos enfants, des attaques en tout genre, que pensez-vous de l’idée de communautarisme catholique ? Je sais que la vie paroissiale est déjà une forme de communautarisme, mais j’ai plus en tête un communautarisme de type « ordinaire », dans l’espace et le temps. Quelque chose qui se vivrait à la campagne, la ville étant pour moi quelque chose d’aliénant à plusieurs points de vue. Concrètement, le fait de vivre à la campagne dans un village à ne serait-ce que 3 ou 4 familles de façon plus autonome et plus authentique. En effet, je crois que si le Christ a été (et est toujours) un signe de contradiction pour beaucoup (Luc 2:34), notre manière de vivre doit aussi refléter une sorte de contradiction par rapport à une société individualiste, impersonnelle, destructurante et déracinée. Une vie enracinée, reculée de l’agitation des villes et écologique (pas dans le sens politique ou partisan) me semble pour moi être un bon moyen de nous reconnecter avec le réel, la nature et Dieu. Cela me semble être un terrain plus propice pour l’éducation d’enfants, le bien être en général, tout en étant un témoignage au monde, un peu comme saint Benoit qui part s’isoler dans les montagnes. Dans tous les cas, c’est ce que j’aimerais faire si je me marie un jour et que j’ai des enfants.
J’ai en tête le livre de Rod Reher,
Le pari bénedictin, dans lequel l’auteur évoque un peu cette idée de communautarisme catholique.
J’ai en tête aussi les Chaldéens du Val d’Oise (une grande communauté y est implantée dans les environs de Sarcelles) qui sont en général très « conservateurs » et communautaires, bien qu’ils soient très ouverts et intégrés. Chez eux, les jeunes ont pour beaucoup conservés la foi, enfin c’est mon impression qui je pense est proche de la réalité.
Est-ce que cette idée parle à quelqu’un ? Ou que quelqu’un souhaiterait s’engager dans ce type de démarche ?