Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Altior » dim. 10 sept. 2017, 17:14

Des idées que j'ai retenue du sermon d'aujourd'hui.

-Il y a une différence entre les hérésies du passé et l'hérésie moderniste. Les hérésies d'avant, comme l'arianisme, l'iconoclasme, le protestantisme avaient quelque chose de fort, elle avaient du nerf, elle avaient un contour clair. Par contre, l'hérésie moderniste est molle, il s'agit d'un affaiblissement général de la foi. C'est cette décomposition qui la rend molle et sans contour précis, comme un aliment ou une nourriture qui devient déchue, elle se ramollit. Il s'agit plutôt d'une apostasie générale que d'une hérésie.

-la cause principale de cette apostasie générale est la mauvaise pastorale faite visiblement depuis 50 ans. Mais, moins visible, la subversion fait son travail de sape depuis plus longtemps, car St Pie X tire la sonnette dans son chef d'œuvre Pascendi, qui garde toute son actualité.

-cette mauvaise pastorale a, à son tour, une cause. C'est le manque de caté. Même là où elle se fait encore, ou plutôt où elle fait semblant de se faire, la caté de nos jours est tributaire à l'enseignement républicain.

-la devise de la République, «Liberté, Égalité, Fraternité» est bien la devise des maçons. Si c'est vrai que la France a des racines catholiques, c'est tout aussi vrai que la République a des racines maçonniques.

-dans l'enseignement, et, par ricochet, dans la caté, l'expression de cette devise est que l'enfant n'est plus enseigné, mais laissé découvrir. Il n'y a plus d'enseignants, mais d'animateurs. La religion n'est plus ce dépôt de foi, ce trésor qui est censé de passer de ceux qui savent vers ceux qui ne savent pas. Non, enseignants et élèves, c'est l'égalité. Personne n'a plus de nom, simplement un prénom (fraternité). Et alors si la religion doit être découverte et non pas apprise, chacun découvre autre chose, d'où le fait que chacun a sa religion à soi (liberté).

-le signe le plus visible et criant de cette apostasie générale qui est le modernisme est la crise des vocations. Il y a 50-60 ans, en Vendée il y a avait autour de mille séminaristes. Environ 750 étaient dans les petits séminaires, et 250 dans les grands séminaires. Presque tous qui étaient dans les grands séminaires allaient à la prêtrise. Maintenant leur nombre est à demi. Mais ce n'est pas le nombre en Vendée, c'est dans toute la France.

-ce que ceux qui gouvernent l'État et l'Église préparent par cette apostasie lente, par cet enseignement qui n'est plus un, par cette caté en voie de disparition et qui aboutit à une fausse religion est simplement l'esclavage. L'esclavage de demain. Notre esclavage. Tout esclavage doit passer d'abord par un lavage de cerveaux.

-les erreurs de pastorale et de caté sont une explication, mais pas exclusive, de cette crise de vocation. Une autre est le fait que les familles ont moins d'enfants. Avant, la plupart des prêtres, tout comme la plupart des saints provenaient des familles nombreuses. Vraiment nombreuse, tendis qu'aujourd'hui toute famille qui a 3 enfants se voit déclarée famille nombreuse. Mais les musulmans, les maîtres de demain, eux, ont beaucoup d'enfants. Ils se préparent aussi. une des voies de cette préparation est par la démographie, qui aboutit au grand remplacement.

-devant cette réalité dont le ciel nous a averti par pas mal de révélations privées, on peut avoir l'impression qu'il n'y a rien à faire. Eh bien, c'est exactement le désespoir que les forces du mal cherchent à obtenir. Si tout est perdu, alors pourquoi lutter ?

-une analogie: nous sommes dans une grotte. Du noir partout, c'est la nuit la plus complète, nous ne savons plus où est l'entrée, ni comment nous sommes entrés là-bas. Eh bien, que peut faire cette nuit contre une simple torche de poche ? Une torche, et les ténèbres reculent. D'autant plus elles reculeront devant la lumière qui est la foi en Jésus Christ. Mais encore faut-il ne pas laisser Dieu seul. Il a promis la victoire à son peuple élu, ils l'a aidé par beaucoup de miracles, mais le peuple élu a dû lutter et cela même contre des adversaires largement plus nombreux et plus forts. Dieu a aidé Jeanne d'Arc et les siens, mais finalement ce sont eux qui ont mené la lutte contre l'ennemi envahisseur.

-nos armes sont des armes surnaturelles. Nos armes sont les sacrements, la prière, les dévotions, les pénitences. Pour la victoire, ce n'est pas assez de faire le minimum syndical prescrit. Ce n'est pas assez d'aller une fois par semaine à l'Église et de se confesser une fois par mois. Pour cela ce n'est pas suffisant de faire la prière de soir en famille, il faut faire le chapelet en famille, le chapelet chaque jour. Pour cela, il faut bien profiter des indulgences, il faut aller en retraites et bien utiliser toutes les armes que notre sainte mère, l'Église, nous met à disposition.

-chacun a son rôle. Nous sommes comme les pierre d'un digue. Que peut faire une pierre seule ? Rien. Mais l'ensemble, avec chaque pierre à sa place tenant bien, peut bien tenir l'eau. Ce qui se passe si une pierre chute ? Alors il y aura un petit écoulement d'eau à travers le digue. Puis, si les pierres autours de celle qui a chuté ne tiennent pas, et c'est ainsi que les choses se passent d'habitude, le trou se voit élargi. Le courent d'eau gagne en force, il va entrainer de plus en plus facilement d'autres pierres et le moment de l'écroulement du digue n'est pas loin.

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Nanimo » dim. 10 sept. 2017, 19:46

Altior a écrit :
dim. 10 sept. 2017, 17:14
(... ) chacun a son rôle. Nous sommes comme les pierre d'un digue. Que peut faire une pierre seule ? Rien. Mais l'ensemble, avec chaque pierre à sa place tenant bien, peut bien tenir l'eau. Ce qui se passe si une pierre chute ? Alors il y aura un petit écoulement d'eau à travers le digue. Puis, si les pierres autours de celle qui a chuté ne tiennent pas, et c'est ainsi que les choses se passent d'habitude, le trou se voit élargi. Le courent d'eau gagne en force, il va entrainer de plus en plus facilement d'autres pierres et le moment de l'écroulement du digue n'est pas loin.
Chacun a son rôle dans la chrétienté, c'est comme cela que je le vois aussi.

Maintenant, ce qui se passe si une pierre chute? Oui, il y aura un petit écoulement d'eau, mais les catholiques forment une masse bien plus diverse que celle de leurs ancêtres (regardez seulement la fréquentation de ce forum; il n'y a pas d'uniformité) et, on peut l'espérer, il y en aura parmi nous qui seront spécialistes du colmatage.
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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par nano » dim. 10 sept. 2017, 23:06

bonsoir

Tout être humain, quelle que soit l'époque, la culture, le lieu, a besoin de reconnaissance, de tendresse, d'affection, etc. C'est dans sa nature d'avoir besoin d'amour, de même que la capacité à en donner. L'Apôtre (Rm 13, 8-10) nous le rappelle : "tu aimeras ton prochain comme toi-même (...) donc le plein accomplissement de la Loi, c'est l'amour" (encore faut-il savoir s'aimer soi-même). Le Seigneur nous donne donc l'exemple : "aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés", c'est-à-dire en donnant sa vie.
Aucun athlète ne bat de record ni ne gagne de médailles sans s'entraîner longuement et constamment. Il a pour cela besoin d'un entraîneur, qui va savoir souligner ses progrès et lui faire travailler sur ses défauts. Les Saints sont nos modèles, ceux qui ont les records, comme St Maximilien Kolbe, qui a sacrifié sa vie en échange de celle de quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Nous sommes, en paroisse, comme dans un stade, où nous nous entraînons à cet amour. C'est le premier lieu ou nous devons mettre en œuvre ce commandement, c'est-à-dire un lieu où celui qui tombe doit trouver quelqu'un pour le relever. Nous devons être les uns pour les autres des entraîneurs, ce à quoi l’Évangile du jour nous invite (Mt 18, 15-20 : "s'il t'écoute, tu auras gagné ton frère"). Le célébrant fait l'inventaire de toutes les démarches mises en place (parcours Alpha, etc.) où nous pouvons nous accueillir les uns les autres pour faire entre nous l'expérience de cet amour et nous accorder sur ce que nous devons demander au Père au nom du Christ.
Car notre mission de chrétiens est plus grande. Nous sommes 300, il reste donc dans notre quartier 14700 frères à gagner, à qui nous devons faire connaître cet amour.

Pour tout vous dire, à cause de cela, l'analogie de la digue (tout du moins ce que j'en crois comprendre) me met mal à l'aise. Plutôt que nous barricader entre nous contre l'esprit du monde (en vain car toute digue, comme toute construction, finit par céder un jour), notre mission n'est-elle pas d'être le torrent (d'amour ?) qui emporte les digues que Satan met entre les hommes et le Royaume ?

Autre question : ne sommes-nous que deux à apprendre des choses au sermon le dimanche ? :siffle:

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Cinci » lun. 11 sept. 2017, 18:57

Vous ne vous en doutiez pas, nano, mais vous êtes ici en terre païenne. Personne n'a vu de prêtre depuis dix ans au moins. O.K. à part Altior, si vous voulez.

:hypocrite:

C'est pourquoi il faut tout réinventer.

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Altior » dim. 17 sept. 2017, 16:07

L'homélie de ce jour, partant des mots de l'Épitre (Hébreux 11: 35 sqq) a été centré sur la vie et la mort de Saint Maurice, car on a eu la solennité de Saint Maurice (et de ses compganons), patron principal du diocèse d'Angers.

J'ai retenu que St Maurice et ses compagnons étaient militaires dans une des plus fortes légion romaine. Mais, parce qu'ils on refusé d'encenser les dieux païens, ils ont été arrêté et on leur a coupé la tête.
Encore plus frappant fut le cas de Saint Candide, qui devrait être dans le même endroit pour rendre le même culte. Mais il était en retard. Une fois arrivés, lui aussi avec ses compagnons, ils trouve les soldats païens faisant la fête. Il demande quelles sont les raisons d'un tel festin inattendu et on lui dit qu'il s'agit d'avoir juste coupé la tête à ces chiens de chrétiens qui refusent de brûler le grain d'enceins pour «nos dieux». Alors, Saint Candide trouve que c'est normal, car lui aussi il est chrétien et lui aussi aurait refusé de rendre culte aux idoles. Eh bien, il est devenu, ainsi, lui aussi un témoin de Jésus, car il a subi le même sort que Saint Maurice.

De toutes les moments de la Passion de notre Seigneur, peut-être le plus significatif est celui de la flagellation. Après cette atrocité, son corps était couvert de blessures, tout comme le corps des lépreux. La lèpre était vue comme signe extérieur des péchés. Notre Seigneur a voulu pas seulement prendre sur lui nos péchés, mais avoir aussi ce signe extérieur.

En cela aussi les chrétiens suivent notre Seigneur. Par leur martyre, dont rappelle les couleurs rouges des vêtements liturgiques qu'on a eu aujourd'hui. C'est là le sens de la Sainte Messe: le Sacrifice de notre Seigneur, auquel chacun nous sommes appelés à ajouter notre sacrifice. À cet appel a répondu Saint Maurice et ses compagnons, Saint Candide et ses compagnons et des milliers d'autres martyrs de la foi. C'est leur Messe a eux, ce sont eux qui ont été, sur le pas de notre Seigneur, les agneaux de Dieu.

«Eux dont le monde n'était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre» dit l'Apôtre. À cette question, prêtres et fidèles doivent ajouter la leur: Est-ce que nous, les prêtres, sommes-nous dignes d'officier le Saint Sacrifice ? Ainsi, le prêtre est appelé, en faisant la Messe chaque jour, à vivre la Passion chaque jour. D'une façon éminente à cette question a répondu un prêtre que nous fêterons prochainement: padre Pio. Lui, il s'arrêtait au moment de la Messe qui correspond à l'agonie. Il vivait l'agonie, il vivait la Passion, il était là.
Padre Pio a eu une vision très précoce, en 1913. Il priait à un crucifix quand Jésus lui a parlé et il a parlé à Jésus. Il apprend que Jésus souffre beaucoup, que pas seulement il a souffert à la Passion, mais il souffre maintenant. Concernant les prêtres qui font le Saint Sacrifice indignement, Jésus dit qu'il sont des bouchers. C'est terrible, pour un prêtre, de penser qu'il pourrait être, à cause de ses péchés, à cause de son indignité, le boucher de Jésus. Cette pensée terrible Padre Pio l'a connue, car il considérait qu'il est petit, qu'il est indigne. Un autre grand stigmatisé, Saint François d'Assise considérait pareillement, raison pour laquelle il a refusé la prêtrise et il est mort diacre.

Kyrie, eleison!

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Altior » dim. 24 sept. 2017, 11:26

Ce Dimanche j'ai appris une autre chose, partant de l'épisode des Noces de Cana. Alors, Sainte Marie est intervenu pour ceux qui étaient en besoin. Mais la réponse de Dieu est un «Non». Il ne la laisse pas dans le brouillard, il explique pourquoi. Parce que son heure n'est pas encore venu. Autrement dit, ce que la Sainte Vierge lui demande ne concorde pas avec Son plan. Et Son plan était de ne pas intervenir à cet évènement. Le moment exact dans lequel Dieu change d'avis est le moment ultérieur à celui dans lequel la Sainte Vierge intervient, cette fois s'adressant aux participants: «faites tout ce qu'il vous demande de faire». Alors, du coup, Dieu modifie tout son plan de sa vie publique sur la terre. Il change le «Non» pour le «Oui», il fournit ce que ces imprudents qui ont organisé les noces avaient besoin: le bon vin.

Nous devons faire pareil. Il se peut que Dieu réponde à nos prières par un «non». Cela arrive quand ce que nous le prions ne concorde pas avec Son plan. Dans ces cas, nous devons nous poser la question: est-ce que nous avons fait ce que Dieu nous demande de faire ? Sinon, au moins depuis ce moment-là il faut obéir à la suggestion de la Sainte Vierge: faire tout ce que Dieu nous demande de faire. Alors, Dieu aussi obéira et nous fournira ce dont nous avons besoin: le bon vin. Ce vin-là qui (lors d'un autre sermon) j'avais compris qu'il est Lui-même. Dieu changera son plan si nous changeons notre vie. Cela est valable pour nous, mais aussi pour les sociétés, pour les peuples, pour les nations. Car à ces noces-là tout le monde est invité.

Kyrie, eleison!

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Anne » lun. 25 sept. 2017, 5:54

Aujourd'hui l'évangile (Mt 20, 1-16) était celui portant sur la parabole des "ouvriers de la onzième heure".

Le prêtre m'a étonnée et fait réfléchir lorsqu'il a affirmé que Dieu ne pouvait donner plus aux premiers arrivés qu'aux derniers car Il leur avait déjà tout donné... Il s'agissait là d'un angle nouveau que je n'avais pas envisagé.

Le don du Père est donc le même offert à tous, peu importe le moment de la vie où l'on le reçoit...

Il a aussi fait le parallèle, bien sûr, avec la parabole du fils prodigue.

L'aîné a la même réaction que les ouvriers de la première heure en fait, soit la jalousie, alors qu'il faudrait plutôt se réjouir du retour du fils perdu et pour les gens qui trouvent enfin du travail alors qu'ils étaient laissés pour compte... symbolisant ceux et celles qui (re)découvrent l'existence/l'amour du Père.

Il va sans dire que c'était mieux exprimé! ;)
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par axou » lun. 25 sept. 2017, 12:06

Le pape François hier sur le sujet :

http://fr.radiovaticana.va/news/2017/09 ... is/1338733

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Cinci » lun. 25 sept. 2017, 14:21

Première lecture
Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre,
autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres.
et mes pensées, au dessus de vos pensées.

Isaïe 55,9
Il faut voir dans quel esprit ces lignes sont écrites : Isaïe s'adresse ici à des gens complètement découragés. En Exil. à Babylone, dans des conditions extrêmement durs, le peuple d'Israël est tenté de croire que Dieu l'a abandonné. Ce doute et ce soupçon, il faut résolument leur tourner le dos; ce sont, dit le prophète, des pensées méchantes, perverses. Elles nous trompent sur Dieu et nous éloignent de Lui. La pensée perverse, précisément, ce serait de croire que Dieu pourrait n'être pas proche, que Dieu pourrait être inaccessible, que Dieu pourrait ne pas pardonner.

Ce n'est pas parce que Dieu est silencieux qu'il est absent ou lointain.

Cette découverte du Dieu de tendresse et de pardon est très présente dans l'Ancien Testament, bien avant la venue de Jésus sur la terre. Il suffit de relire les prophètes; Osée, par exemple, a su trouver des phrases magnifiques pour dire la pensée de Dieu :"Mon coeur est bouleversé en moi, dit Dieu, en même temps ma pitié s'est émue. Je ne donnerai pas cours à ma colère ... Car je suis Dieu et non pas homme, au milieu de toi, je suis saint (Osée 11, 8-9) En langage biblique, le mot "Saint"veut dire le Tout-Autre.

"Moi, je sais les projets que j'ai formés à votre sujet - oracle du Seigneur - projets de prospérité et non de malheur : je vais vous donner un avenir et une espérance" (Jérémie 29,11)

Il y a aussi ce merveilleux dialogue dans le livre de Jonas; Jonas prend très mal l'indulgence de Dieu pour ces affreux Ninivites, l'ennemi héréditaire d'Israël : et il reproche à Dieu d'être trop bon "Je savais bien moi, que tu es un Dieu bienveillant et miséricordieux, lent à la colère et plein de fidélité" (Jonas 4,2). Et Dieu se défend en disant :"Et moi je n'aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, où il y a plus de cent vint mille être humains qui ne savent même pas choisir entre le bonheur et le malheur?" (Jonas 4,11)

La Bible, dès l'Ancien Testament, est donc pleine de cette révélation du pardon de Dieu ... à partir du moment où on l'a découvert, on ne voit plus que cela. A l'inverse, chaque fois que nous ne trouvons pas dans la Parole de Dieu cette annonce de la miséricorde et du pardon de Dieu toujours offert, c'est que nous n'avons pas compris le texte! Le peuple d'Israël a eu le double privilège de faire cette double découverte extraordinaire : Dieu est à la fois le Tout-Autre, le Saint et aussi le Tout-Proche, le "Dieu de tendresse et de miséricorde" révélé à Moïse (Exode 34,6)

Isaïe ramasse cette découverte dans cette phrase superbe : Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au -dessus de vos pensées.

Psaume 144

Et vous souvenez-vous aussi que nous avons lu il y a quelques dimanches un passage du livre de la Sagesse qui faisait écho à Isaïe :
Seigneur, tu prends soin de toute chose ... ta domination sur toute chose te rend patient envers toute chose ... l'homme dont la force est discutée fait montre de sa force, mais toi, Seigneur, qui dispose de la force, tu juges avec indulgence (Sagesse 12)
Soyons francs, cette chanson-là n'est pas souvent celle des médias modernes : et, pourtant, chacun de nous, dans l'intime de sa conscience, sait que c 'est la vérité. La seule vraie grandeur d'un être humain, c'est sa capacité d'aimer. Après tout, ce n'est pas étonnant si nous sommes à l'Image de Dieu! Autre consonance entre le psaume et la lecture d'Isaïe, l'amour et le pardon de Dieu sont pour tous les êtres sans exception. "La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses oeuvres", dit le psaume.

Mais Isaïe nous entraîne plus loin que nous ne voudrions aller, peut-être : nous voulons bien entendre ici l'assurance que nos faiblesses, nos péchés seront pardonnés. Mais, au nom de ce que nous appelons la justice, il nous semble impossible que tous les grands pécheurs de tous les temps reçoivent le pardon de Dieu tout comme nous!

Et pourtant si nous prenons au sérieux la prédication d'Isaïe, il va falloir convertir notre conception de la justice, tout simplement! A vrai dire, Isaïe avait prévu notre difficulté à entendre ce genre de vérité car il avait pris la précaution de préciser que ce qu'il annonçait me représentait pas sa pensée à lui, mais qu'il s'agissait réellement d'une parole de Dieu. Il disait : Vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur.

Et, d'ailleurs, l'évangile de ce dimanche va nous encourager à changer de logique!

Matthieu 20, 1-16

Dans cette vigne très particulière, il y a des ouvriers embauchés à toute heure du jour ... apparemment le travail ne manque pas. Mais la pointe de la parabole n'est pas là : comme toujours, il faut chercher d'abord ce que ce texte dit sur Dieu. "Moi, je suis bon" dit Dieu; "Vas-tu regarder avec un oeil mauvais parce que moi, je suis bon? " Dieu est bon, et d'une bonté qui ne fait pas de comptes. Cela veut dire que sa bonté surpasse tout, y compris le fait que nous ne la méritons pas; cela veut dire qu'il faut que nous abandonnions une fois pour toute notre logique de comptable : dans le royaume des cieux il n'y a pas de machine à calculer les mérites.

A l'inverse, il nous apparaîtrait juste que Dieu ne traite quand même pas tout le monde de la même manière :"Tu les traites comme nous!", reprochent les ouvriers de la première heure, sous-entendu nous méritons mieux. Et justement Jésus veut nous faire sortir de cette logique du mérite : l'amour ne compte pas. L'amour ne s'achète pas, il est donné.

Pour rester dans l'Ancien Testament, Jonas lui aussi, trouvait scandaleux que Dieu pardonne si facilement à ces mécréants de Ninivites : le peuple élu s'efforçait laborieusement depuis si longtemps d'être fidèle à la Loi : ces affreux païens n'avaient eu qu'un geste à esquisser pour être pardonnés. De la même manière, au temps de Matthieu, l'arrivée massive d'anciens païens dans les communautés chrétiennes faisaient murmurer ceux qui venaient du judaïsme et se savaient les héritiers d'une longue lignée de fidèles. Et Jésus lui-même a rencontré l'hostilité des croyants de longue date quand il a côtoyé amicalement des publicains et des pécheurs.

Quand la logique de Dieu est trop différente de la nôtre, la tentation qui nous prend est de contester. C'est le moment ou jamais de nous rappeler la phrase d'Isaïe dans la première lecture : Mes pensées ne sont pas vos pensées, dit Dieu

Tiré de :
Marie-Noëlle Thabut, L'intelligence des Écritures, p.376

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Altior » dim. 01 oct. 2017, 15:40

On a vu récemment qu'un virus terrible frappe de plus en plus de gens. C'est le virus Ebola. Les malheureux atteints par cette bête qui ne peut pas être vue avec un microscope habituel passent par de souffrances affreuses. Finalement, pour la plupart d'entre eux (il paraît que pour 90 % de ceux qui sont atteints) la mort arrive soit tout d'un coup, par des hémorragies qui entravent tous les orifices du corps, soit à feu lent, par une insuffisance multi-organique qui s'installe. Les autres, les 10 % qui s'en sortiront, le ferons au terrible prix d'un affaiblissement de leur état de santé. Devant ce fléau, tout le monde est d'accord qu'aucune mesure de prévention n'est de trop.
Toutefois, la même attitude n'est pas adopté devant les virus qui ne touchent pas le corps, mais l'âme. Car, si le corps est important, l'âme l'est beaucoup plus encore. Tous ceux qui nous sommes présents ici, dans cent ans au plus nous nous retrouverons sans corps. Soit par Ebola, soit par autre cause. Seule l'âme c'est pour toute une éternité. Si la ruse du virus Ebola est d'être si petit qu'on ne le voit pas et qu'on ne se rend pas compte qu'il est là, l'infection devenant manifeste quand il est déjà trop tard, la ruse du diable, qui veut comme Ebola notre peau, mais surtout notre âme est encore plus grande. Il se dissimule tel que les incroyants lui conteste même l'existence. Même les gens d'Église nous accusent parfois que nous voyons le diable partout. Quel diable, quel enfer, quelle damnation éternelle, quelle souffrance ? Les agents du diable dans l'Église, là où il ne contestent complètement l'existence de ces réalités, nous enfument en nous parlant de leur caractère exceptionnel. Allons, l'infection avec Ebola reste très rare, pourquoi toute cette psychose ? Tout le monde est bien, tout le monde se sauve! La plupart des gens vont vers le paradis. Pourtant, ce n'est pas ce que notre Seigneur a dit. Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Ceux qui travaillent pour la santé renforcent les mesures contre le virus Ebola, mais ceux qui sont censés de travailler dans la vigne de Dieu baissent la garde. Depuis plus de 50 ans ces derniers nous serinent: ne désinfectons plus avec notre encens. Ne plus garder l'hygiène avec notre eau bénite. La prise du traitement chaque Dimanche est devenu facultative. Ne plus fortifier notre âme par le jeun. Ouvrons largement les fenêtres pour que le virus puisse entrer plus facilement! Tous les contaminés sont bienvenus chez nous à la maison. Et les résultats témoignent de l'efficacité de ces agents du malin. Dans 50 ans, des 350 paroisses de Vendée il en reste 50. Et encore, nous sommes bien ici, en Vendée. Dans le diocèse de mon enfance il en restent 7. Voilà les fruits de la nouvelle pastorale, de la nouvelle théologie, de la nouvelle religion qui ose de se dire encore catholique. Devant cette efficacité des ennemies de l'Église, devant ces agents du diable qui la sape de son intérieur on pourrait dire qu'il n'y a rien à faire. Eh bien, non! Car nous avons un allié qui a pris une fois pour toujours le dessus de l'ennemi de notre âme. À la fin du mois qui commence à ce jour nous le fêterons en tant que Roi. Roi de nos âmes, mais aussi Roi de nos familles et de nos sociétés. Tout ce qui nous reste à faire, pour voir son culte redevenu public, est d'être ses agents dans le monde.

J'ai appris encore que Lucifer, l'archange le plus beau, le plus rayonnant, le plus puissant des milices célestes, le chef d'œuvre de Dieu a reçu la mission d'éclairer avec une torche spirituelle le chemin de ceux qui allaient vers le Trône. C'est pourquoi il s'appelle justement Lucifer. De cette altitude il a chuté. La raison de cette chute est le refus de servir Dieu. Eh bien, ce Lucifer est devenu le symbole de la République. Il domine la Place de la République à Paris, avec sa torche.

Kyrie, eleison!

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par nano » dim. 01 oct. 2017, 23:28

« S’étant repenti, il y alla » (Mt 21, 28-32)
Il y a donc les deux fils, celui qui dit non mais qui y va, et celui qui dit oui mais n'y va pas. Lequel a fait la volonté du père ? La réponse à la question que pose Jésus est évidente : il vaut mieux dire non et y aller que dire oui et ne pas y aller. Si on s'en arrête là on a déjà une bonne leçon de morale, mais on peut aller plus loin en se posant la question du "comment" du comportement des fils et du "pourquoi" de la question.

Il y a dans l'attitude du premier un changement. Le "non" initial qui devient "oui". Tandis que finalement, dans l'attitude du second, il n'y a pas de changement, quand il dit "oui Seigneur" c'est pour le paraître, pour se montrer ; mais s'il était dans la disposition intérieure d'y aller, il n'en ferait pas autant et il irait. La clé de la compréhension de cette page d'Evangile est le mot "repenti". Jésus l'explique même à son auditoire : "les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard"

Voyons le "pourquoi". Jésus s'adresse aux pharisiens. A ceux qui dès l'origine, ont dit "oui", montrent une belle religiosité, font tout-bien-comme-il-faut, respectent la Loi dans les moindre détails, mais n'ont pas l'humilité de descendre au fond d'eux-mêmes pour accueillir le Royaume, la miséricorde divine. Tandis que les publicains et les prostituées savaient qu'ils avaient faux, ils se sont repentis et ont accueilli la grâce.

Il y a des chrétiens, laïcs, prêtres voire plus qui envoient du "oui Seigneur" pour que tous les entendent, mais en fait, se servent eux-mêmes, n'étant pas disposés à accueillir la grâce. Le Pape François en parle souvent. A nous de jouer, d'avoir l'humilité de reconnaître notre péché, de nous repentir et d'accueillir la miséricorde divine pour être de bons ouvriers.

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Altior » dim. 22 oct. 2017, 14:08

L'histoire de Daniel et de ses trois amis, dont ont a parlé à l'Introït d'aujourd'hui, est bien connue. Il s'agit d'un moment des plus graves de l'histoire du peuple juif, préfiguration de la Sainte Église Catholique: le peuple juif tombe dans l'esclavage babylonien. Les exactions ne manquent pas. Le prophète Daniel se rend bien compte que cela est un châtiment qui vient de Dieu. À la différence de nous, il ne dit pas que cela est naturel. Que cela arrive comme ça. Que Dieu ne peut pas punir. Daniel SAIT qu'il s'agit d'un châtiment de Dieu et sait exactement pourquoi. Parce que le Peuple de Dieu s'est éloigné de son Maître. Il ne suit plus Dieu. Il n'obéit plus à sa Loi. Toutefois, Daniel prie et demande humblement l'aide de Dieu. Effectivement, Dieu vient à son aide d'une façon inouïe. Pas seulement il sort sain et sauf de la fosse au lions, mais Dieu envoie un autre prophète pour le nourrir. Ses amis sortent vifs de la fournaise ayant des flammes de 25 mètres de hauteur, flammes qui tuent les serviteurs qui les avaient préparés.
L'humilité de Daniel sera récompensé. Quand Nabucodonosor arrive avec ses armées, Daniel est dans une pitoyable condition: un esclave parmi les autres esclaves. Eh bien, il deviendra le conseiller en chef de l'empereur. C'est suite à sa foi et à sa fidélité à Dieu. Nous notons que ni la foi, ni l'humilité de Daniel ne sont là pour l'épargner des épreuves. Il est mis à l'épreuve, lui et ses amis.

L'épisode de Daniel doit nous inspirer. Soyons comme Daniel: stables dans la foi en dépit des épreuves que Dieu nous envoie de justesse. Suivons ce que l'Église nous enseigne depuis des siècles. [...]

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Altior » dim. 29 oct. 2017, 14:18

Au sermon d'aujourd'hui j'ai appris que la laïcité est le déni du Christ-Roi. Exactement son contraire. L'Église est souvent préfigurée et comparée dans la Bible à une cité qui se trouve sur le sommet de la montagne afin qu'elle soit bien visible par tous.

Puis, j'ai appris que le premier devoir d'un État est de faire des lois justes. Une loi est juste lorsqu'elle facilite la vie des chrétiens. Vie temporelle et vie spirituelle. Donc, pour qu'elle soit juste, une loi n'est pas forcément l'expression d'un chef d'État ou d'un législateur pieux. Par exemple, Napoléon avait une foi douteuse et était lui-même un fruit de la Révolution, mais son Code Civil est une loi juste, car il répondait à cette tâche de faciliter la vie des chrétiens (d'au moins si on compare aux lois élaboré par les gouvernements issus immédiatement après la Révolution).

Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat!

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par Altior » jeu. 02 nov. 2017, 0:02

Au sermon de Toussaint j'ai appris deux choses:
Le première est la raison pour laquelle on a, dans le calendrier liturgique, 3 fêtes si rapprochées. La fête du Christ Roi, la fête de Toussaint et la commémoration des défunts. C'est parce que ce sont les trois hypostases de l'unique Église de Dieu: le Christ Roi c'est la fête de l'Église militante, nous prions essentiellement pour la demande du Pater «que Votre règne arrive, que Votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel». La fête de la Toussaint c'est la fête de l'Église triomphante, de l'Église des saints du ciel. La commémoration du lendemain c'est une fête de l'Église souffrante, de ceux encore au Purgatoire, en voie de regagner le ciel.

La deuxième chose clarifie le sens de la vision de la Révélation cap 7 dans laquelle la foule immense est formée de gens revêtus en blanc et ayant des palmes à la main. Comme je le savais déjà, le vêtement blanc est l'état de Grâce Sanctifiante, symbolisé par celui reçu en don au baptême. La nouveauté (pour moi) ce sont les palmes: dans la Bible et dans l'iconographie c'est le symbole du martyr. «Alors, tous ceux qui sont dans le ciel sont des martyrs ?» quelqu'un pourrait demander. Eh bien, dans un certain sens, oui. Les martyrs sont, évidemment d'abord, ceux qui ont donné leur vie pour la foi. Mais tous ceux qui sont dans le ciel ont fait des sacrifice. La mention des palmes est là pour nous montrer combien ces sacrifices, ces petits martyres de la vie chrétienne sont importantes pour le salut. Mais de quelles sacrifice s'agit-il ? Il s'agit de ces sacrifices dont parle Notre Seigneur dans le grand sermon sur la montagne, les Béatitudes, récapitulées à la première lecture d'aujourd'hui.

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Re: Qu'est-ce que j'ai appris ce dimanche au sermon?

Message non lu par archi » ven. 03 nov. 2017, 11:37

Pour ma part, au sermon de la Toussaint, le prêtre a abordé l'anniversaire de la Réforme pour bien souligner la différence entre le point de vue protestant et le point de vue catholique, notamment en ce qui concerne les "fins dernières", la fête de tous les Saints étant de ce point de vue l'expression parfaite de la foi catholique.

Je ne saurais pas refaire le sermon, mais ce que j'ai retenu, c'est que pour Luther et la théologie protestante en général, il n'y a que la mort et le Jugement Dernier, et rien entre les 2. Donc exit pas seulement les indulgences, mais le Purgatoire, et ce que le catholicisme appelle l'Eglise triomphante, les Saints qui sont déjà au ciel, la communion des Saints (les protestants professent pourtant le Credo de Nicée à ce qu'il me semble). Exit également, et fort logiquement, la prière pour les défunts (et donc le soutien que nous pouvons apporter aux âmes insuffisamment purifiées).

Après, c'est là ce que j'en ai retenu, pas exactement le sermon, donc si j'ai déformé la doctrine protestante, ou si cela ne représente qu'une variante théologique qui n'est pas partagée par tous les mouvements protestants... que les protestants du forum n'hésitent pas à intervenir. :)

(Ou même si le prêtre s'est trompé, ce qui peut toujours arriver même aux meilleurs, mais honnêtement, je sais qu'il est plutôt bien placé pour parler du protestantisme...)

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.

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