Comment transmettre la foi ?

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jean_droit
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La transmission familiale de la foi

Message non lu par jean_droit » mer. 19 juil. 2006, 15:42

Bonsoir à tous,
J’ai assisté à deux messes où l’Evangile concernait l’envoi en mission des disciples de Notre Seigneur.
Dans l’un deux j’ai eu l’impression que l’idée de mission n’était pas vraiment la préoccupation du prêtre ni celle de la modestie matérielle des prêtres. Passons …
Bien plus intéressant le sermon à Notre Dame de Paris qui avait pour thème la « non transmission de la foi » dans de nombreuses familles chrétiennes.
L’archevêque de Valence parle de « famille évangélisée et évangélisatrice ».
Il me semble en effet que notre premier devoir est de transmettre notre foi à nos proches.
Cela me semble presque la première étape de la mission d’évangélisation qui nous incombe.
Il est inutile de montrer combien cette transmission se fait mal de nos jours au nom de principes soixante huitards.
Dans nos messes dominicales on trouve bien peu de jeunes accompagnant leurs parents.
Je me suis demandé si l’on n’a pas trop pris l’habitude de laisser les enfants « à la maison » ou si l’on n’abuse pas un peu trop des « crêches dominicales ».
Même si l’attention d’un jeune ne saurait être aussi forte que pour un adulte et même si certains jeunes ont un comportement qui gêne les fidèles il serait bon de les faire participer aux offices, du moins en partie.
Dernière remarque : Il m’a semblé courageux de la part du prêtre d’évoquer le thème de la transmission familiale
de la foi. Pas très « consensuel ».

Pierre-Luc
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Transmission familiale de la foi

Message non lu par Pierre-Luc » jeu. 20 juil. 2006, 9:51

Voici ce que je pense en tant que père et grand-père:
Je ne sais plus qui a dit cela mais j'estime que c'est une stricte vérité:
"La première église... c'est ta maison".
Qu'importe le fait que les enfants ne font pas un "copier-coller" de leurs ancêtres; le principale, c'est qu'en tant que parents ou responsables nous ayions semé.... l'aboutissement ne dépend pas de nous mais de Dieu.
Ce qui m'attriste quelque fois c'est de voir des enfants qui sont forcés par les parents à participer à des événements religieux qui, pour eux, sont rébarbatifs et superficielles. Le témoignage des parents et leur vie de prière est beaucoup plus important car plus tard (et ce grâce à Dieu et non à des attitudes dictatoriales), ces jeunes sont amenés à réfléchir.
Ce qui ne faut pas oublier non-plus, c'est que le temps des jésuites est bien révolus.... les jeunes actuels sont, en général, beaucoup plus matérialistes, indépendants, instruits et un peu "révolutionnaires" (assez souvent à juste titre d'ailleurs).
Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. (St Jean 11.25).

jean_droit
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Message non lu par jean_droit » jeu. 20 juil. 2006, 12:58

Bonjour,
Le fait de faire assister les enfants aux offices me semble une très bonne chose.
Elle fait partie de l'éducation .... religieuse.
Je trouve très dommage que de nombreux parents dispensent leurs enfants de ces moments de partage.
C'est l'une des origines de la non transmission de la foi entre les générations.
Les adultes vont à la messe et les enfants font autre chose, plus intéressant ... bien sûr.
Dommage ...
Que l'on ne se plaigne pas alors du faible nombre de jeunes croyants et pratiquants.
Ce n'est pas comme cela que l'on évangélisera les jeunes et que l'on créera des vocations.

Métazét
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Message non lu par Métazét » jeu. 20 juil. 2006, 13:29

Bonjour à tous,

J'ai envie de mettre mon petit grain de sel de non-croyant.
Qu'est-ce qui est le plus important à vos yeux :
1) De transmettre la foi chrétienne coûte de coûte ?
2) De donner à l'enfant les outils conceptuels et méthodologiques pour qu'il découvre la vérité par lui-même, qu'il se fasse son propre opinion ?

Pour ma part, je préfère l'option 2), qui est plus respectueuse de la vérité.

Pour mieux illustrer la pertinence de cette option, je vous invite à renverser la vapeur. Je suis athée. Pour moi, l'équivalent de l'option 1) serait donc :
1bis) Transmettre l'athéisme coûte que coûte.

J'imagine que cela vous offusquerait, que vous me diriez que c'est de l'endoctrinement, que cela serait un obstacle à une possible adhésion ultérieure au christianisme, etc. Et vous auriez entièrement raison. A présent, je vous laisse deviner ce qu'un athée pourrait penser de l'option 1)... :roll:

Bien cordialement,

Mikaël
« La majorité des philosophes n'a pas de courage ; ils commencent par avaler les principes essentiels du code actuel : monogamie, structure familiale, continence, tabous corporels, restrictions concernant l'acte sexuel et la suite, puis ils chipotent sur les détails… jusqu'à des sottises telles que de savoir si la vue de la poitrine féminine est obscène ou non. » (Robert Heinlein, En terre étrangère)

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Message non lu par Azuu » jeu. 20 juil. 2006, 15:03

Je suis d'accord avec Jean_droit. Lorsque j'étais toute petite, à chaque dimanche, mes parents m'amenaient à la Messe. Je ne comprenais pas toujours, je trouvais ça un peu ennuyeux (on s'entend, à 4 ans, debout-assis sans savoir lire, c'était pas la joie...) Cependant, lorsque j'ai appris à lire et écrire, j'ai pu comprendre de plus en plus ce qui se passait. J'ai fait ma première communion et ma confirmation parce que je le voulais, parce que mes aprents m'avaient vraiment transmis la foi.

Par contre, la Messe, ce n'est pas tout ! Chaque soir, ma mère me parlait de Jésus, comment il était bon, dans des mots simples. Je posais mes questions, pour mieux comprendre. Et ensuite venait la prière avant le dodo. Je m'en souviens encore... Je faisais le signe de croix, et ensuite un Notre Père, et venait le reste : "Seigneur, bénissez tous ceux que j'aime ; Mon papa, ma maman, et le reste de ma famille. (Et quand quelqu'un était malade ou vivait quelque chose de difficile, je le rajoutais)" Et venait ensuite un autre signe de croix comme conclusion et hop ! Au dodo !

Prier en famille est vraiment un bon moyen... Si les parents ne prient pas, les enfants vont-ils le faire ? Prêchez par l'exemple =P
<a href="http://www.jecrois.net">Je crois.net, là où les jeunes Catholiques ont leur place !
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Message non lu par jean_droit » jeu. 20 juil. 2006, 16:38

En ouvrant ce fil je me doutais bien que des réactions diverses allaient apparaitre.
Moi qui suis un partisan convaincu de l'évangélisation il me semble que le premier pas est d'essayer d'évangéliser nos proches.
Le mot est peut être prétentieux ( quoique .... ) mais au moins essayer de faire revenir vers l'Eglise le maximum de"chrétiens mous". C'est une de mes principales recommandations.
Il me semble que le message de l'Evangile ainsi que les remarques de notre Pape peuvent nous guider.
Lors des journées mondiales de la jeunesse Benoît XVI a insisté sur la participation à la messe du dimanche et cela devant les jeunes.
Lors des journées de la famille il a, aussi, insisté sur les devoirs des familles dans l'éducation ... et, bien sûr, dans l'éducation chrétienne des enfants. On va pousser son enfant à faire du violon mais pas à accompagner ses parents à l'église !
De plus en plus de chrétiens pensent que les parents ne doivent pas participer à l'éducation religieuse de leurs enfants. C'est la meilleure solution pour vider les églises. Faites le compte des baptêmes d'adulte en France. Une misère !
Il a été très souvent souligné combien les vocations demandent pour éclore d'être dans un milieu favorable. Le père Ton, togolais ( ? ), a un jour souligné dans un sermon que la principale origine du manque de vocations en Europe était les réactions hostiles des familles envers les postulants.
On sait, aussi, que la vocation, est souvent un lent cheminement qui plonge ses origines dans l'adolescence.
Regardez les nouveaux prêtres parisiens : Il me semblent être presque tous de familles profondemment chrétiennes.
En tant que chrétien nous sommes responsables par notre baptême de l'Eglise.
A nous de créer dans nos familles les conditions favorables à une vie chrétienne épanouie !

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Message non lu par Métazét » jeu. 20 juil. 2006, 17:03

Bonjour,
jean_droit a écrit :On va pousser son enfant à faire du violon mais pas à accompagner ses parents à l'église !
Il me semble que ce n'est pas comparable. Le violon est une pratique. Faire du violon n'est ni vrai ni faux. Or le christianisme, en plus d'être une pratique, est aussi une croyance. Or une croyance peut être vraie ou fausse. Il me semble donc sage, lorsqu'une question n'a pas (encore ?) de réponse claire et définitive, de s'abstenir d'affirmer comme fait établi ce qui n'est qu'un des opinons particuliers qui a court à son sujet. Ainsi, je me garderais bien d'enseigner à mon enfant (si j'en avais un), que les téléphones portables nuisent à la santé, ou au contraire qu'ils sont inoffensifs, tant que l'on n'aura pas davantages d'éléments pour se prononcer. Et pour la même raison, je me garderai de lui enseigner que Dieu existe ou qu'il n'existe pas. Je lui présenterai les deux options possibles, les principaux arguments des uns et des autres, je lui ferai découvrir la messe catholique, le culte protestant et en même temps les valeurs laïques et citoyennes, afin qu'il soit imprégné - et non endoctriné - par ces diverses cultures, valeurs, modes de pensée, qu'il en ressorte grandi, enrichi personnellement et libre de faire son choix en toute conscience et connaissance de cause.

Bien cordialement,

Mikaël
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Re: éducation = neutralité ?

Message non lu par Métazét » jeu. 20 juil. 2006, 20:41

Re bonjour le bon Seb,

Bien que le vouvoiement semble être de rigueur, par défaut, sur ce forum, puis-je me permettre de vous tutoyer (et vous inviter à en faire de même à mon égard) puisque nous sommes visiblement (cf. votre présentation) de la même génération (à défaut d'être de la même foi) ?
le bon Seb a écrit :Re bonjour Mikaël,

vous me corrigez si j'ai mal compris votre pensée.
Allons-y ;-) :
- Ce genre d'assertion revient à dire que ceux qui sont croyants le sont parce qu'ils sont endoctrinés, qu'on leur a lavé le cerveau. Sympa...
Non, je ne dis pas ça. Mais je dis que ne montrer qu'un seul côté de la médaille, qui consisterait par exemple - pour être concret - à répondre à une question d'enfant : "Dis maman/papa, le Christ il a vraiment ressuscité ?", par : "Mais bien sûr mon enfant, la Bible et notre Saint Père nous le disent et nous devons leur faire confiance !" ou à l'inverse, par : "N'écoute pas toutes ces sornettes du caté, ce ne sont que de vieilles légendes entretenues par les pouvoirs écclésiastiques pour manipuler les fidèles !", risque effectivement, d'endoctriner. La réponse que personnellement je donnerais serait du genre : "Mon enfant, les chrétiens pensent que oui, car cela est mentionné dans leur livre sacré, la Bible, qui est la base de leur foi. Mais tout le monde n'est pas chrétien, et certaines personnes pensent que la Bible ne constitue pas un témoignage fiable, et doutent que cela soit vrai, voire pensent que cela est faux car ils ne sont pas prêt à admettre une chose si extraordinaire sans des preuves solides à l'appui."

Sinon, je connais des croyants très ouverts et intelligents, et inversemment des athées bornés et stupides...
- Vous partez du préssuposé que la foi est un choix purement rationnel, qu'on choisirait sa religion comme on choisirait telle marque de lessive plutôt que telle autre. C'est, à mon avis, se méprendre sur la nature le la religion, lien qui unit Dieu et sa créature.
La religion - tout comme la science expérimentale et l'histoire - fait certaines affirmations de nature factuelles. Je ne vois donc pas de raisons, a priori, et en ce qui concerne ces affirmations factuelles, de ne pas appliquer la stratégie appliquée généralement aux affirmations factuelles. A noter que je distingue ces affirmations factuelles (du genre : Jésus a ressuscité, la mer rouge s'est ouverte, Jésus a multiplié les pains, etc.) des affirmations métaphysiques (telles que : la vie a un sens transcendant, Dieu a créé l'Univers, l'âme survit à la mort du corps, etc.) et enfin des affirmations "éthiques" au sens large (ethos = comportement) qui ne peuvent pas faire l'objet d'un même traitement. Cependant, même pour ces derniers types d'affirmations, il y a moyen d'être pour ou contre, d'aimer ou non, et d'avoir ses motifs (pour ne pas dire ses raisons). La sensibilité d'être humain qui, chez certaines personnes, fait croire et pratiquer une religion, peut également, chez d'autres, leur faire ne pas croire et ne pas pratiquer de religion. Sous l'expression "sensibilité d'être humain", j'entend tout ce qui ne relève pas de la stricte raison : émotions, subjectivité, expérience personnelle, motivation, intuitions, etc. L'athéisme n'est pas nécessairement dû - pour chaque athée - à la rigoureuse application de la froide raison. Même chez moi, bien que je justifie mon agnosticisme rationnellement lorsque je débat, le contexte de ma "déconversion" est étroitement lié à de fortes expériences émotionnelles. Quelque part, on pourrait presque dire que j'ai expérimenté l'absence de Dieu.
- Vouloir donner tous les éléments pour juger est une excellente chose ! La neutralité, si j'en crois voter analyse, est un critère d'objectivité. Or présenter ainsi la thèse et l'antithèse avec les arguments pour et contre cela revient à les mettre sur le même plan et conduit finalement à conclure que ni l'une ni l'autre n'a de valeur. Est-ce un point de vue neutre ? A mon avis une telle démarche est déjà orientée idéologiquement.
J'espère vous avoir montré qu'on peut effectivement les mettre sur le même plan, l'athéisme pouvant relever d'un même type de processus que la religion.
Enfin bref, tout ça pour dire que de toute façon l'éducation donnée par les parents n'est jamais neutre et que donc donner une éducation chrétienne à ses enfants n'est pas plus idiot ni plus liberticide que de leur en donner une autre.
En tout cas il faudra bien que nous trouvions un terrain d'entente avec ma fiancée lorsque nous aurons des enfants (eh oui, mon intervention sur ce fil n'est pas entièrement désintéressée... ou devrais-je dire : neutre ;-) ... ce sont des questions très concrètes que l'on se pose et auxquelles on essaye de trouver une réponse, étant donner notre divergence concernant les questions religieuses...)

Bien amicalement,

Mikaël
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Hélène
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Re: éducation = neutralité ?

Message non lu par Hélène » jeu. 20 juil. 2006, 23:29

Métazét a écrit :Non, je ne dis pas ça. Mais je dis que ne montrer qu'un seul côté de la médaille
Pourquoi, si les parents, qui sont les premiers éducateurs de leur enfants, savent dans leur for intérieur que le côté de la médaille qu'ils présentent est le bon, ne pourraient-ils pas s'en tenir à cela ? Le reste du monde, l'école, la société, se chargeront bien de lui montrer l'envers de la médaille...
qui consisterait par exemple - pour être concret - à répondre à une question d'enfant : "Dis maman/papa, le Christ il a vraiment ressuscité ?", par : "Mais bien sûr mon enfant, la Bible et notre Saint Père nous le disent et nous devons leur faire confiance !"
Ce serait une réponse un peu nunuche... si c'est cela qu'on vous a répondu, je comprends votre soif d'aller voir ailleurs. Car la foi ne consiste pas à obéir au pape platement comme des robots, c'est une rencontre personnelle avec le Christ, pas parce que le pape l'a dit, parce qu'on en a fait l'expérience personnellement. Aussi, petit détail syntaxique, Jésus n'a pas ressuscité : il EST ressuscité...et toujours vivant ! ;-)
ou à l'inverse, par : "N'écoute pas toutes ces sornettes du caté, ce ne sont que de vieilles légendes entretenues par les pouvoirs écclésiastiques pour manipuler les fidèles !", risque effectivement, d'endoctriner
Ce serait en effet plutôt malhonnête...
La réponse que personnellement je donnerais serait du genre : "Mon enfant, les chrétiens pensent que oui, car cela est mentionné dans leur livre sacré, la Bible, qui est la base de leur foi. Mais tout le monde n'est pas chrétien, et certaines personnes pensent que la Bible ne constitue pas un témoignage fiable, et doutent que cela soit vrai, voire pensent que cela est faux car ils ne sont pas prêt à admettre une chose si extraordinaire sans des preuves solides à l'appui."
Cette réponse ne me semble pas neurtre du tout. Bien franchement...être un enfant et entendre cela ne me donnerait pas le goût de découvrir qui est Jésus et c'est quoi qu'Il vient faire dans l'histoire de l'humanité et dans mon histoire personnelle. Nous ne croyons pas, une fois encore, parce que cela est écrit dans "un livre sacré" ou parce qu'un pape l'a dit et que nous devons obéir (cela vient après) ! Quelle vision étrange du chrétien vous avez...j'imagine que vous en avez rencontré qui vous ont répondu cela mais, c'est dommage, c'est franchement dommage. La foi est une rencontre personnelle avec le Christ vivant et vivifiant. À partir de cette rencontre, nous avons la force de nous lever et d'aller vers les autres, de célébrer notre foi dans l'Eucharistie en accueillant toujours plus sa Vie dans l'Esprit afin d'être capable de pardonner, d'aimer, de partager cette Vie parce que nous avons accueilli son Pardon, son Amour, sa Vie. Nous n'allons pas à la Messe pour "pratiquer une religion", nous allons à la Messe pour célébrer notre salut et vivre en frères et soeurs. Nous "pratiquons" notre religion dans notre quotidien, au boulot, dans le métro, dans les loisirs, dans l'engagement social...en aimant, en pardonnant, en espérant, en étant des artisans de paix, par notre joie, par un exemple de vie droite et juste, etc. Si je vais maintenant à l'Église et que j'adhère totalement à son enseignement (ce qui n'était pas acquis d'avance !), c'est parce que logiquement, la rencontre avec le Ressuscité m'y a conduit. Ce n'est pas l'inverse qui s'est produit : je n'ai pas rencontré le Ressuscité parce que j'allais à la Messe (hélas, j'étais trop occupée à bailler et à me moquer avant de rejeter tout durant 15 longues années) mais c'est une rencontre totalement inattendue et inespérée qui m'a fait revenir. Cette conviction est tellement forte que j'ai l'assurance que c'est cette conviction inouïe qui a donné le courage aux martyrs de témoigner par leur propre vie et, hélas par leur mort violente.
Sous l'expression "sensibilité d'être humain", j'entend tout ce qui ne relève pas de la stricte raison : émotions, subjectivité, expérience personnelle, motivation, intuitions, etc.
La foi n'est pas une question d'expérience sensorielle ou sensitive. Sinon nous baignons dans le Nouvel Âge où tout est axé sur les sens. Il faut lire les histoires des saints pour voir combien les sens ou les affectivités peuvent être un obstacle à la rencontre avec le Dieu de Jésus-Christ. Citons, par exemple, les "sécheresses" de Thérèse de Lisieux qui n'a jamais senti ni bénéficié de consolations sensibles ou encore La nuit obscure de saint Jean de la Croix qui explique en détails le passage de la "nuit des sens" et de la "nuit de l'esprit". Le chrétien peut objectivement être en état de grâce (et dans une joie profonde) alors qu'il est dans la déréliction la plus totale et angoissante et vertigineuse.
L'athéisme n'est pas nécessairement dû - pour chaque athée - à la rigoureuse application de la froide raison. Même chez moi, bien que je justifie mon agnosticisme rationnellement lorsque je débat, le contexte de ma "déconversion" est étroitement lié à de fortes expériences émotionnelles. Quelque part, on pourrait presque dire que j'ai expérimenté l'absence de Dieu.
Mon cher Mikaël, mais nous l'expérimentons tous "l'absence de Dieu" ! Nous ne devenons pas athées pour autant ! La chose est que cette expérience est une expérience totalement subjective. Dieu était (et est) objectivement toujours là. Sinon, nous tomberions dans le néant. Si je ne fais qu'expérimenter la déréliction, c'est parce que je suis en pleine purification de mes sens car ce ne sont pas eux qui dirigent la présence ou non de Dieu. Dieu est au-delà de mes sens et de ce que je ressens ou pas. C'est cela la foi. De croire sans voir. Sinon, c'est pas la foi, si nous possédons déjà l'objet de notre désir, nous sommes alors dans la pleine clarté, la béatitude...et ce n'est pas pour ici bas. Nous y goûtons un peu, Dieu merci de temps en temps, mais cela ne dépend pas de nos ressentis, de nos émotions. Ces ressentis, tout au plus, peuvent être une ruse redoutable du démon (comme dirait Thérèse d'Avila). On ne fait pas d'expérience sensible de Dieu. Bien sûr, notre affectivité, nos émotions, notre imaginaire sont sollicités et c'est très bien...mais ce n'est pas cela la foi. La foi...c'est dur, parfois aride, parfois froid, parfois ténèbres...heureusement qu'il y a les autres vertus théologales pour nous faire avancer ! L'espérance ! L'Amour ! Sinon, on se décourage et on abandonne la bataille...on reste, on régresse...
J'espère vous avoir montré qu'on peut effectivement les mettre sur le même plan, l'athéisme pouvant relever d'un même type de processus que la religion.
Comment quelqu'un qui a la foi pourrait-il proposer au même plan l'athéisme à son enfant ? Ça n'a pas de sens. Vraiment. Il faut être cohérent avec soi-même. On donne ce que l'on croit être le meilleur pour nos enfants et la vie se chargera de leur montrer tous les choix dont ils disposent. Cela ne fait pas de lui un être "plus ouvert" parce que ses parents lui proposeraient le bouddhisme, le Nouvel Âge, l'athéisme, le catholicisme, l'ésotérisme, ou autres idéologies...l'enfant a besoin de repères et de limites pour se structurer. Sinon, il s'étale et s'enfonce comme dans un marais boueux. Les rives sont la chance du fleuve.
En tout cas il faudra bien que nous trouvions un terrain d'entente avec ma fiancée lorsque nous aurons des enfants (eh oui, mon intervention sur ce fil n'est pas entièrement désintéressée... ou devrais-je dire : neutre ;-) ... ce sont des questions très concrètes que l'on se pose et auxquelles on essaye de trouver une réponse, étant donner notre divergence concernant les questions religieuses...)
Ce n'est pas de mes affaires mais puisque vous nous en faites part, pourquoi ne pas leur faire le cadeau de la foi de votre fiancée ? Cela ne vous enlève rien et, comme vous dites, lorsqu'ils seront grands, ils pourront faire leur choix. Ils ne risquent rien de devenir chrétiens...et puis, ce serait le plus grand signe d'amour que vous pourriez offrir à votre bien-aimée. Pour avoir travaillé en paroisse, tant de parents "athées" ou révoltés contre l'Église nous arrivent complètement décontenancés devant la demande de leur enfant à vouloir recevoir le baptême et/ou les autres Sacrements. D'où cela leur vient-il alors qu'ils sont nés d'une "branche morte" au niveau de la foi ? Nous avons comme principe de croire que c'est le Christ qui appelle...

Personnellement, je ne finirai jamais de bénir le Seigneur d'avoir donné à mes parents le désir du baptême pour moi. C'est la plus grande faveur et le plus beau cadeau qu'un être humain puisse faire à un autre.

Cordialement,
Hélène
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Message non lu par Miles Christi » ven. 21 juil. 2006, 16:31


J'ai envie de mettre mon petit grain de sel de non-croyant.
Qu'est-ce qui est le plus important à vos yeux :
1) De transmettre la foi chrétienne coûte de coûte ?
2) De donner à l'enfant les outils conceptuels et méthodologiques pour qu'il découvre la vérité par lui-même, qu'il se fasse son propre opinion ?

Pour ma part, je préfère l'option 2), qui est plus respectueuse de la vérité.
Pour répondre à cette question, il faut déjà remarquer qu'il existe des problèmes de différente nature,


Premier point:

1) Des problèmes d'ordre théorique: exemple, celui de la quadrature du cercle: peut-on à la règle et au compas construire un carré dont le périmètre soit égal à la circonférence d'un cercle de rayon 1 ?


2) Des problèmes d'ordre pratique: exemple, quelle éducation pour les enfants?


Deuxième point: quel est le degré de gravité du problème en lui-même? Est-ce un grave problème ou non? Ainsi il a fallu 2000 ans pour trouver une réponse à la quadrature du cercle, la réponse est bien sûr négative, mais pour la démontrer il a fallu attendre la théorie algébrique des corps et de leurs extensions. Cela signifie qu'entre temps des dizaines de millions d'hommes sont morts, soit en croyant à tort que la quadrature du cercle était possible, soit en ne le croyant pas mais sans pouvoir le démontrer, soit en n'en ayant aucune idée. Mais est-ce si grave que cela d'avoir vécu sans avoir pu obtenir de réponse à un problème mathématique? Est-ce aussi grave que de n'avoir pas su éduquer ses enfants (pour les parents) ou ceux des autres (pour un enseignant), ou faire mal en croyant bien faire? Qu'est-ce qui importe le plus: résoudre le problème de la famine dans le monde ou investir des milliards pour envoyer des hommes sur Mars et en savoir plus sur la planète rouge? etc...


Trosième point: l'urgence du problème, est-il urgent de résoudre le problème ou peut-on se permettre d'attendre indéfiniment?

Quatrième point: tel individu est t-il capable de résoudre le problème par lui-même ou non?

Cinquième point: y a t-il quelqu'un d'autre qui soit capable de le résoudre?

Sixième point: quelles sont les conséquences liées à la résolution ou non du problème? Et là de nouveau un problème découlant du premier et sur lequel il faut se poser les mêmes questions.

Septième point: finalement que décider? que c'est à l'individu de résoudre par lui-même le problème? que cet individu doit placer sa confiance en celui capable de le résoudre ? ou tout simplement choisir de ne rien décider ?

Je précise qu'il y a de toute évidence de fortes corrélations entre la gravité d'un problème et l'urgence à le traiter, mais comme chacun l'aura remarqué dans notre société ce n'est manifestement pas évident pour tout le monde, donc j'ai séparé les deux notions.


Pour illustrer sur deux exemples:


Le grand théorème de Fermat:

1) problème théorique

2) raisonnablement j'estime que ce n'est pas un problème bien grave

3) je ne vois pas l'urgence qu'il y aurait à résoudre ce problème, ce n'est pas une question de vie ou de mort...

4) par moi-même je crois raisonnablement que je n'y arriverais pas vu que des générations de mathématiciens et non des moindres s'y sont cassés les dents.

5) oui je crois qu'il y a quelqu'un qui est capable de le résoudre et qui d'ailleurs l'a résolu, à savoir Wiles. C'est typiquement un argument d'autorité vu que je suis incapable d'évaluer le niveau de Wiles en mathématique et que si je peux suivre sa démonstration dans les grandes lignes, je n'ai pas le loisir d'aller dans le détail et de nombreuses subtilités m'échappent. A dire vrai je n'ai pas de raisons sérieuses de douter que Wiles ne fasse pas autorité en la matière. Je considère donc que Wiles a finalement démontré le grand théorème de Fermat.

6) des conséquences théoriques, applicatives, techniques, scientifiques peut-être y en a t-il ou y en aura t-il mais relativement à ma vie, à mon être, à mon devenir et ceux de mes proches il n'y en a pas.

7) je m'en remets à Wiles et à ses confrères (qui ne sont pas nombreux à avoir suivi pas à pas sa démonstration...) et décide de considérer qu'il a résolu le problème.



Qui ou/et quoi attend l'homme après la mort?

1) problème pratique

2) j'estime que c'est un problème grave car si a priori les réponses possibles peuvent être: rien, quelqu'un de bon, quelque chose de bien, il y a également: quelqu'un de mauvais, quelque chose de mal.

3) du fait même de la problématique je dirais qu'il y a urgence à la traiter car c'est plus qu'une question de vie ou de mort et l'homme peut mourir à tout instant.

4) je suis incapable par moi-même de savoir ce qui attend l'homme, ou si rien ne l'attend, une fois passé de vie à trépas. (même si par la raison je parviens à l'immortalité de l'âme (entre autres preuves celle de Saint Thomas d'Aquin), je ne parviens pas à saisir le contenu de sa destinée )

5) je crois qu'il y a une personne qui a donné une réponse pratique au problème, à savoir le Christ. Là encore c'est un argument d'autorité, mais attention pas un argument arbitraire, c'est à dire que je n'ai pas pioché au hasard et naïvement une quelconque personnalité ou figure de l'histoire ayant prétendu avoir fourni une réponse définitive au problème, non j'ai estimé avec raison que dans l'histoire des hommes il n'y avait qu'une seule personne au-dessus de tout soupçon au point qu'elle en était divine, et qu'elle faisait autorité sur ce type de question. Cela veut dire que si l'on m'oppose la prétendue autorité d'un mahomet, d'un bouddha, d'un philosophe athée, de mon voisin ou de je ne sais qui d'autre je saurais rendre raison de mon choix, rendre raison de ma confiance en la personne du Christ et de ma défiance envers les autres "concurrents".

6) pour les conséquences pratiques, problématique seconde, dans le cas où l'individu ne serait pas parvenu à la solution, jugeant à tort le problème insoluble parce qu'ayant décidé par principe de n'en référer à aucune autre autorité que la sienne propre ou alors parce qu'ayant placé sa confiance dans des pseudo-autorités mensongères: pour exactement les mêmes raisons que précédemment j'en réfère à l'autorité du Christ:


Matthieu : 10, 26-33

26 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.

J'ouvre une parenthèse pour signaler que contrairement au courant moderniste qui cherche à édulcorer le christianisme pour le rendre soluble dans le monde (et même le dissoudre ...) si Christ est venu nous sauver, ce n'est pas seulement de nous même et d'un mal générique, mais de l'emprise d'une créature qui elle aussi conserve sa liberté et a choisi de l'employer pour tourmenter les hommes. Et des paroles du Christ j'en déduis qu'il vaut mieux ne pas ignorer cet aspect-là des choses, surtout lorsque l'homme à lui tout seul ne fait pas le poids face à un pareil adversaire, la crainte pouvant être salutaire, l'inconscience suicidaire. En tout cas les conséquences sont terribles et incalculables.


7) Pour conclure si il s'agit de moi je m'en remets donc au Christ, mais si il s'agit d'un autre? Vous allez me dire, puisque vous estimez que votre raisonnement vous a livré la solution, laissez-le libre de retrouver par lui-même ce raisonnement en lui en offrant seulement les moyens. Ce à quoi j'objecte: que l'individu en question ne le retrouvera pas forcément parce que peut-être il est trop jeune, il est d'un tempérament qui ne se prête pas à la réflexion, il va subir tout un tas d'influences indésirables et il est fragile etc...mais qu'en revanche la question est d'ordre pratique, elle est gravissime, elle est urgente, elle nécessite de faire appel à l'autorité du Christ et que la conséquence d'un échec à trouver la bonne réponse est terrible et a une portée éternelle. J'illusterais ce point par l'affaire Mortara, affaire dans laquelle une chrétienne au service de Juifs avait baptisé secrètement un bébé juif sur le point de mourir.


A votre question je réponds donc 1).

In cruce salus. In cruce vita. In cruce protectio ab hostibus. In cruce robur mentis. In cruce gaudium spiritus. In cruce virtus summa. In cruce perfectio sanctitatis. Non est salus animae, nec spes æternæ vitæ, nisi in cruce. Tolle ergo crucem et sequere Jesum, et ibis in vitam æternam.


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Anne et Joachim : la transmission de la foi

Message non lu par jean_droit » sam. 28 juil. 2012, 8:07

Transmettre la foi est une obligation pour nous parents.
Transmettre la foi au quotidien.
Etre un exemple.
Protéger nos enfants des assauts du Démon.
Suppléer aux carences du catéchisme en le complétant.
Faire participer nos enfants à la messe.
Rien ne me remplis plus de joie que ces parents qui aménent leurs enfants, même en bas âge, à la messe, qui leur donne à lire des petits livres et qui leur explique petit à petit la messe.

Transmettre la foi ? Mais il faut d'abord l'avoir chevilléé au corps.

http://www.zenit.org/article-31558?l=french
ANNE ET JOACHIM: LA TRANSMISSION DE LA FOI, RÉUSSIE

Par le card. Comastri

ROME, vendredi 27 juillet 2012 (ZENIT.org) – On ne connaît pas grand chose des parents de Marie, mais en regardant leur fille on peut comprendre comment ils étaient : des parents qui lui ont appris à mettre Dieu à la première place, à l’aimer de tout son cœur et de toute son âme : c’est en ces termes que le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, a expliqué le sens de la fête de sainte Anne, la mère de Marie, célébrée le 26 juillet.
Les parents de Marie, Sainte Anne et saint Joachim, et leur influence sur la transmission de la foi à leur fille, ont servi de fil conducteur à l’homélie du cardinal Comastri qui, en l’église Sainte-Anne au Vatican, a invité les fidèles à enseigner la foi à leurs enfants en prenant justement exemple sur eux.
« A la maison, les enfants apprennent de leurs parents, et en écoutant le Magnificat on peut comprendre ce que Marie a pu apprendre à une époque où toutes les connaissances se transmettaient oralement », a-t-il relevé, précisant : « dans le ‘OUI’ de Marie, si beau, si propre et si sincère, généreux et fidèle , on voit que celle-ci avait appris à mettre Dieu à la première place, suivant l’exemple de ses parents ».
Les Evangiles ne donnent pas les noms des parents de Marie, ce que nous savons d’eux remonte à une ancienne tradition qui remonte au deuxième siècle et qui puise surement à la période apostolique, mais justement ce qui « est beau » dans tout cela, selon le vicaire général du pape pour la Cité du Vatican, c’est l’intuition de ce qu’ils ont pu être comme parents en regardant leur fille, de comprendre qu’elles étaient leurs qualités spirituelles.
Ces caractéristiques, Marie nous les révèle indirectement sans son Magnificat, ce chant que l’on trouve au premier chapitre de l’Evangile selon Luc, et dans lequel la Vierge loue et remercie Dieu d’avoir libéré son peuple.
« Comment Marie a-t-elle pu prononcer de si belles paroles, s’émerveillent tant de personnes », a commenté le cardinal Comastri. Il reconnaît que ce chant est probablement « la plus belle prophétie de tout le nouveau testament avec sa belle mosaïque de citations bibliques », mais surtout que cela veut dire que « chez elle, ses parents répétaient souvent les saintes Ecritures, et comme il n’y avait ni livres ni enregistreurs, qu’elle avait tout appris par cœur ».
Marie fait comprendre qu’elle est bienheureuse non pas parce que sa maison après l’annonce est devenue une villa ; ni parce que ses vêtements se sont teints de rouge. Devant Dieu ces choses ne comptent pas mais le cœur de Marie éclate de joie grâce à Dieu le Sauveur, qui a posé son regard sur sa servante, car, avoir les poignées en or mais ne pas avoir Dieu chez soi fait de nous de pauvres âmes.
Le cardinal Comastri a expliqué comment Marie, encore toute jeune (16 ans environ), « a eu le courage de fournir une prophétie impressionnante: à cette époque Hérode commandait, Auguste à Rome gouvernait sur tout l’Empire, mais Marie annonce: Dieu a dispersé les superbes dans les pensées de leur cœur; il a renversé les puissants de leurs trônes, a élevé les humbles ».
Et il a rappelé que tout cela Marie l’a appris chez elle, invitant à leur tour les fidèles à prier afin que chez eux , dans leurs foyers, revienne ce mode de vie, cette manière de transmettre la foi des parents aux enfants, des grands vers les petits, affirmant que : « transmettre la foi est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à quelqu’un ».
À la question « de quelle façon les parents peuvent-ils transmettre la foi dans un monde aussi agité comme celui d’aujourd’hui », le cardinal Comastri a déclaré : « Quand une personne a en elle la lumière, elle éclaire les autres. Sainte Thérèse dit qu’un charbon ardent, même s’il est mis dans un coin continue à réchauffer, l’époque d’aujourd’hui est difficile, et on peut avoir la sensation d’être mis de côté, mais soyez tranquilles que si nous avons cette lumière nous la transmettons”.

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Re: Anne et Joachim : la transmission de la foi

Message non lu par jean_droit » sam. 28 juil. 2012, 17:12

http://www.evangelium-vitae.org/actuali ... oachim.htm
Sainte Anne, au jour de votre fête, nous venons vers vous pleins d'espoir et pleins de soucis pour nos enfants. Nous sommes, fils de Marie, vos petits enfants et ils sont nos enfants ; pour eux nous vous prions. Apprenez-nous à les éduquer dans la foi et à les aimer sans égoïsme. Ce sont nos enfants et ils nous échappent ; sans démissionner, nous vous les confions. Gardez l'unité de notre foyer ; elle sera notre force et leur force. Nous les aimons, que notre amour les aide à découvrir l'amour que Dieu a pour chacun d'eux. Nous avons peur qu'ils tournent mal, peur de leurs faux pas. S'ils se détournent de leurs devoirs, s'ils se détournent de Dieu, alors, alors surtout, rendez-nous capables de les aimer plus encore comme le Père aimait son enfant prodigue. Sainte Anne, purifiez notre affection. Sainte Anne, gardez-nous et gardez-les ; gardez les foyers qui nous entourent, que tous soient respectueux du Saint-Esprit à l'½uvre en chacun d'eux. Amen.

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Comment transmettre la foi ?

Message non lu par astre » jeu. 03 avr. 2014, 20:35

Lorsque l'on a fait la rencontre de Dieu, on aimerait tant la transmettre à nos enfants...

Mais n'est-il pas parfois difficile de transmettre notre foi ?

D'ailleurs peut on la transmettre ? Ou n'est-ce pas par notre manière de vivre, notre exemple que l'on peut susciter chez eux la curiosité de la lumière de Dieu ?

En tant que parents, ce n'est pas toujours facile... tous ne sont pas réceptifs de la même façon !


http://www.pelerin.com/L-actualite-autr ... la-famille
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