Quel effarement de voir toutes les souffrances affectives, psychologiques et spirituelles soulevées par ce simple topic..
étant donné leur profondeur et le respect qu'on doit à tous les êtres qui portent ces souffrances et qui viennent ici nous les crier, devrait-on aborder tout ceci en public sur le net ? Justine, je voudrais seulement vous dire que, jusqu'à ce que je ne puisse plus, je vous prends dans ma prière. Oui, je vous prends, telle que vous êtes et là où vous en êtes, comme le fait Dieu. Ce que je demande pour vous avec toute mon espérance, c'est la grâce de la Réconciliation : avec le monde, avec votre famille, avec vous même, avec vos choix et avec Dieu. De cela, nous avons tous besoin.
Ne fermez surtout pas votre coeur ! je vous en supplie ! Je voudrais que vous goûtiez et connaissiez cette vraie liberté intérieure, cette joie sans pareille à laquelle vous destine votre baptême. On sait que votre agressivité n'est que l'expression de votre souffrance, que seul Dieu connaît parfaitement votre coeur. Nous acceptons d'être des mystères les uns pour les autres : vous pour nous, nous pour vous. Mais ce que le Christ nous commande, depuis 2000 ans de "vieux bouquin poussiéreux", et qui palpite encore en lettre de sang dans nos coeurs bien modernes et réels, c'est de vous aimer concrètement : au delà de tout.
Ce que nous vous manifestons, en tant que petite communauté chrétienne, c'est :
- notre attention véritable au delà de toute joute verbale un peu théâtralisée
- notre compassion réelle vis à vis de toutes vos souffrances passées et présentes
- notre soutien fraternel dans toutes les difficultés que vous rencontrez
- notre fidélité dans le cas où vous auriez un jour, besoin de nous.
Je vous demande de ne pas mettre ceci en doute.
Au nom de tous et pour tous, je vous demande pardon si nous vous avons jugée, car Celui que nous professons nous le commande à l'impératif : Ne jugez pas.
Ne laissez rien, pas même les ressentiments, ni personne, pas même nous, vous séparer de Dieu. Continuez de lui parler intérieurement, même si c'est pour lui crier votre rage.
Je ne vous devais que de l'amour, et voilà que je vous ai peut-être blessée. Autant qu'il est en mon pouvoir, je vous consacre à la Sainte Vierge.
Vous êtes dans son coeur et dans le mien, quelles que soient nos divergences : vous n'en sortirez jamais.
Que Marie ait soin de vous, bonne route à vous.
Bien fidèlement dans le Christ.