André a écrit :Boris a dit :
Ensuite, la religion Chrétienne n'est pas une religion du Livre. La Bible ne dit comment vivre.
Mais bien sur que si
C'est un livre sacré qui nous enseigne comment vivre en tant que chrétien
gerardh a écrit :__________
A Boris,
De nombreux passages de la Bible sont clairs pour la foi et n'ont pas besoin d'interprétation. D'autres sont plus difficiles, mais le chrétien a en lui l'Esprit qui est venu pour lui enseigner toutes choses qui concernent le Christ. Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas tenir compte de l'enseignement des hommes qui ont reçu un don (ou charisme). mais ces enseignements sont subordonnés à leur véracité quant aux Ecritures. Dans les Actes, les chrétiens de Bérée examinaient chaque jour les Ecritures pour vérifier les enseignements de l'apôtre Paul.
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Tout cela est très anti-Conciliaire, donc à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise Catholique :
Dei Verbum a écrit :9. La sainte Tradition et la Sainte Ecriture sont donc reliées et communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux, jaillissant d'une source divine identique, ne forment pour ainsi dire qu'un tout et tendent à une même fin. En effet, la Sainte Ecriture est la parole de Dieu en tant que, sous l'inspiration de l'Esprit divin, elle est consignée par écrit; quant à la sainte Tradition, elle porte la parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l'Esprit-Saint aux apôtres, et la transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l'Esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l'exposent et la répandent avec fidélité: il en résulte que l'Eglise ne tire pas de la seule Ecriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C'est pourquoi l'une et l'autre doivent être reçues et vénérées avec un égal sentiment d'amour et de respect (6)
Notes:
(6) cf. Cc Trente, sess. 4,l.c.: (1501).
10. La sainte Tradition et la Sainte Ecriture constituent un unique dépôt sacré de la parole de Dieu, confié à l'Eglise; en s'attachant à lui, le peuple saint tout entier uni à ses pasteurs reste assidûment fidèle à l'enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières (cf. grec), si bien que, dans le maintien, la pratique et la confession de la foi transmise, s'établit, entre pasteurs et fidèles, une singulière unité d'esprit (7).
La charge d'interpréter de façon authentique la parole de Dieu, écrite ou transmise (8), a été confiée au seul magistère vivant de l'Eglise (9)dont l'autorité s'exerce au nom de Jésus-Christ. Pourtant, ce magistère n'est pas au-dessus de la parole de Dieu, mais il la sert, n'enseignant que ce qui fut transmis, puisque par mandat de Dieu, avec l'assistance de l'Esprit-Saint, il écoute cette Parole avec amour, la garde saintement et l'expose aussi avec fidélité, et puise en cet unique dépôt de la foi tout ce qu'il propose à croire comme étant révélé par Dieu.
Il est donc clair que la sainte Tradition, la sainte Ecriture et le magistère de l'Eglise, par une très sage disposition de Dieu, sont tellement reliés et solidaires entre eux qu'aucune de ces réalités ne subsiste sans les autres, et que toutes ensemble, chacune à sa façon, sous l'action du seul Esprit-Saint, contribuent efficacement au salut des âmes.
Notes:
(7) cf. Pie XII, Const. Apost. Munificent. Deus, 1/11/1950: AAS 42 (1950), p.756, collatis verbis St Cyprien, Epît. 66,8: CSEL (Hartel) III B, p.733: [L'Eglise est un peuple uni au Père et un troupeau attaché à son Pasteur].
(8) cf. Cc Vat. I Const. dogm. De fide cath. cap.3 de fide: (3011).
(9) Cf. Pie XII, encyc. Humani generis, 12/08/1950: AAS 42 (1950), pp. 568-569;
12. Cependant, puisque Dieu, dans la Sainte Ecriture, a parlé par des hommes à la manière des hommes (6), il faut que l'interprète de la Sainte Ecriture, pour voir clairement ce que Dieu lui-même a voulu nous communiquer, cherche avec attention ce que les hagiographes ont vraiment voulu dire et ce qu'il a plu à Dieu de faire passer par leurs paroles.
Pour découvrir l'intention des hagiographes, on doit, entre autres choses, considérer aussi les "genres littéraires". Car c'est de façon bien différente que la vérité se propose et s'exprime en des textes diversement historiques, en des textes, ou prophétiques, ou poétiques, ou même en d'autres genres d'expression. Il faut, en conséquence, que l'interprète cherche le sens que l'hagiographe, en des circonstances déterminées, dans les conditions de son temps et l'état de sa culture, employant les genres littéraires alors en usage, entendait exprimer et a, de fait, exprimé (7). En effet, pour vraiment découvrir ce que l'auteur sacré a voulu affirmer par écrit, on doit tenir un compte exact soit des manières natives de sentir, de parler ou de raconter courantes au temps de l'hagiographe, soit de celles qu'on utilisait à cette époque dans les rapports humains (8).
Cependant, puisque la Sainte Ecriture doit être lue et interprétée à la lumière du même Esprit qui la fit rédiger (9), il ne faut pas, pour découvrir exactement le sens des textes sacrés, porter une moindre attention au contenu et à l'unité de toute l'Ecriture, eu égard à la Tradition vivante de toute l'Eglise et à l'analogie de la foi. Il appartient aux exégètes de s'efforcer, suivant ces règles, de pénétrer et d'exposer plus profondément le sens de la Sainte Ecriture, afin que, par leurs études en quelque sorte préparatoires, mûrisse le jugement de l'Eglise. Car tout ce qui concerne la manière d'interpréter l'Ecriture est finalement soumis au jugement de l'Eglise, qui exerce le ministère et le mandat divinement reçus de garder la parole de Dieu et de l'interpréter (10).
Notes:
(6) St Augustin, De Civ. Dei, XVII, 6,2: PL 41 537; CSEL XL, 2,228.
(7) " " ", De Doctr. Christ. III 18 26: PL 34 75-76.
(8) Pie XII, l.c. (3829-3830); EB 469.
(9) St Jérôme, in Gal. 5,19-21: PL 26, 417 A.
(10) cf. Cc Vat. I, Const. dogm. De fide cathol. cap.2 de revel. (3307).
Autrement dit, il faut absolument faire une étude de texte pour le comprendre (ce que l'on appelle l'exégèse).
Ensuite, le Saint Concile dit clairement que la Révélation Divine n'est pas la Bible mais le Christ. Or la spécificité du Messie est Noël !
C'est l'Incarnation !
Niez-vous Noël ?
De là découle que la Révélation Divine nous est transmise autant par les Ecritures et par la Tradition (autrement dit les enseignements du Magistère).
Enfin, les Saints Pères du Concile Vatican II redisent encore une fois que seul le Magistère peut interpréter les Saintes Ecritures. C'est d'ailleurs pour cela que le dernier synode des Evêques a demandé au Saint Père de fournir un compendium de l'interprétation de la Bible !