Quelle gravité pour mes horreurs ?

« Quant à vous, menez une vie digne de l’Évangile du Christ. » (Ph 1.27)
Règles du forum
Forum d'échange entre chrétiens sur la façon de vivre l'Évangile au quotidien, dans chacun des domaines de l'existence
Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par PaxetBonum » lun. 03 févr. 2014, 9:36

Bonjour,

Vous êtes trop formaliste.
Vous réfléchissez en avocat de votre cause (ce qui est naturel) selon des articles de "loi".
Il s'agit ici d'amour et la seule loi est celle de l'amour qui engendre vérité et confiance.
Vous êtes troublé par des faits antérieurs, il y a donc bien une blessure à soigner et Jésus est le médecin de l'âme.
Les circonstances atténuantes atténues la faute mais ne la supprime pas, seul Dieu peut donner le pardon.

"Arrière toutes ces excuses du péché; souviens-toi de ces paroles du psaume:

« Ne laissez point aller mon coeur à ces paroles mensongères que l’on allègue pour excuser des péchés, parmi ces hommes qui commettent l’iniquité ».
"

A vous de juger jusqu'où vous devez aller dans les détails de votre confession mais tant que vous ne poserez pas votre fardeau aux pieds du Seigneur, vous le porterez et il vous rongera intérieurement vous empêchant d'avancer sur le Chemin, la Vérité et la Vie.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Canario
Ædilis
Ædilis
Messages : 39
Inscription : dim. 13 janv. 2013, 14:08

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Canario » dim. 09 févr. 2014, 2:14

Bonjour et merci, ce n'est pas facile j'imagine de m'aider
Je comprends: ce que vous dites tous c'est que que mes péchés soient mortels ou non, le mieux c'est de les confesser
Mais je croyais que s'ils n'étaient pas mortels on se les faisait pardonner au début de la messe ou à chaque confession sans même les citer, c'est pas ça?
Donc comme je pense à eux quand on prie pour se faire pardonner au début de la messe, ça fait longtemps qu'ils sont partis, et du coup ce n'est plus utile de les confesser
Mais s'ils sont vraiment mortels, je dois y aller à la confession
Le soucis, c'est que dans ce cas lesquels je dois confesser exactement?
Ou je dois tout confesser juste pour être sûr?
Merci pour vos conseils.

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par PaxetBonum » dim. 09 févr. 2014, 11:39

Vous imaginez bien que les gens ne vont pas confesser que des péchés mortels.
Tout péché nous coupe de Dieu, certains mortellement nous laissant à moitié mort sur le bord du Chemin tel l'homme de la parabole du bon Samaritain, d'autres plus légèrement.
Si vous vous disputez avec votre meilleur ami et que vous l'insultez puis lui mettez un uppercut.
Quand vous regretterez votre attitude allez vous demander pardon juste pour l'uppercut ou aussi pour vos insultes, votre colère… ?
Avec Dieu c'est pareil, il est indispensable de confesser se plus grosses fautes qui nous coupent mortellement de Lui mais aussi celles qui nous y conduisent ou les entourent.
Il est clair que votre conscience n'est pas en Paix il me semble évident que toutes ces fautes non donc pas été déposées aux pieds du Seigneur dans la confession comme elles l'auraient dû.

Je vous souhaite une Sainte confession qui vous rendra Paix et Joie dans le Christ Sauveur !
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Belin
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1864
Inscription : lun. 16 juin 2008, 18:28

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Belin » dim. 09 févr. 2014, 14:28

Voici ce que le CEC dit à propos de la confession des péchés véniels:

"Sans être strictement nécessaire, la confession des fautes quotidiennes (péchés véniels) est néanmoins vivement recommandée par l’Église. En effet, la confession régulière de nos péchés véniels nous aide à former notre conscience, à lutter contre nos penchants mauvais, à nous laisser guérir par le Christ, à progresser dans la vie de l’Esprit" (1458).

Mais le grand reproche sur ce genre d'explication ( et il y en a plein ainsi dans le CEC) c'est qu'elle ne dit pas concrètement ce qui fait que la confession formera notre conscience, nous aidera à lutter contre nos penchants mauvais etc etc. Donc il donne des raisons comme cela à l'emporte pièce sans l'étayer suffisamment ni par des témoignages spécifiques, ni par un enseignement précis de Jésus.

Car qu'est ce que la confession ajouterait concrètement de plus au rite pénitentiel que l'on fait avant la messe? et pourquoi?

Peccator
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 2230
Inscription : mar. 10 sept. 2013, 21:38
Localisation : Près de Paris

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Peccator » dim. 09 févr. 2014, 14:35

Canario a écrit :Je comprends: ce que vous dites tous c'est que que mes péchés soient mortels ou non, le mieux c'est de les confesser
La confession, ce n'est pas une grande laverie obligatoire où il faut aller par devoir. C'est un sacrement qui vous est proposé pour vous aider, pour votre bien.

Alors oui, les péchés mortels doivent être confessés. Mais que serait le sens de la confession si elle n'était là que pour ça ?
Ce qu'il "faut" confesser, c'est aussi tout ce qui vous pèse, ce qui vous empêche d'avancer sur le chemin de Jésus. Peu importe que ce soit véniel ou mortel, si ça vous pèse, vous avez tout intérêt à le remettre à Jésus pour qu'il vous en libère.

Ne restez pas dans la logique de la loi (ça, je dois le dire, ça, ce n'est pas obligé), et entrez dans la logique de l'amour : le sacrement est là pour vous aider à avancer, pour vous permettre de retrouver une relation sereine avec Dieu.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par PaxetBonum » lun. 10 févr. 2014, 8:49

kisito a écrit : Mais le grand reproche sur ce genre d'explication ( et il y en a plein ainsi dans le CEC) c'est qu'elle ne dit pas concrètement ce qui fait que la confession formera notre conscience, nous aidera à lutter contre nos penchants mauvais etc etc.
Car qu'est ce que la confession ajouterait concrètement de plus au rite pénitentiel que l'on fait avant la messe? et pourquoi?
Cela semble pourtant évident : la confession est un sacrement ce que n'est pas le confiteor au début de la messe.
De plus le rite de la confession oblige a plus de rigueur sur son examen de conscience, un aveu plus "vrai" car face au prêtre, et l'obtention de conseils spirituels pour mieux vivre à l'avenir.
On voit bien que la confession forme ainsi mieux la conscience et nous donne des conseils et des grâces pour lutter contre nos péchés.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par PaxetBonum » lun. 10 févr. 2014, 8:51

Peccator a écrit : La confession, ce n'est pas une grande laverie obligatoire où il faut aller par devoir. C'est un sacrement qui vous est proposé pour vous aider, pour votre bien.
Il ne faut toutefois pas oublier aussi les commandements de l'Eglise :

"Tous tes péchés confesseras à tout le moins une fois l'an"

Il y a une notion de devoir de vérité imposé à minima par l'Eglise.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

bidouilleurs
Ædilis
Ædilis
Messages : 32
Inscription : mar. 28 janv. 2014, 14:38
Localisation : Toulouse
Contact :

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par bidouilleurs » lun. 10 févr. 2014, 9:32

Bonjour,


Il faut se confesser avec une parfaite contrition : Non pas pleurer sur soi même mais sur le tord que l'on n'a fait à Dieu, aller se confesser c'est un peu aller venger Dieu du propre mal qu'on lui a infligé.
C'est permettre à Dieu de nous rétablir dans le lieu de son amour, c'est lui donner le pouvoir de nous restaurer afin que nous puissions grandir dans les chemins de la Sainteté.

Belin
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1864
Inscription : lun. 16 juin 2008, 18:28

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Belin » lun. 10 févr. 2014, 10:17

PaxetBonum a écrit :
kisito a écrit : Mais le grand reproche sur ce genre d'explication ( et il y en a plein ainsi dans le CEC) c'est qu'elle ne dit pas concrètement ce qui fait que la confession formera notre conscience, nous aidera à lutter contre nos penchants mauvais etc etc.
Car qu'est ce que la confession ajouterait concrètement de plus au rite pénitentiel que l'on fait avant la messe? et pourquoi?
Cela semble pourtant évident : la confession est un sacrement ce que n'est pas le confiteor au début de la messe.
De plus le rite de la confession oblige a plus de rigueur sur son examen de conscience, un aveu plus "vrai" car face au prêtre, et l'obtention de conseils spirituels pour mieux vivre à l'avenir.
On voit bien que la confession forme ainsi mieux la conscience et nous donne des conseils et des grâces pour lutter contre nos péchés.
Merci PaxetBonum, c'est très clair!

Avatar de l’utilisateur
Maxime62
Censor
Censor
Messages : 124
Inscription : mar. 29 janv. 2013, 22:10
Contact :

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Maxime62 » lun. 10 févr. 2014, 11:03

Petit rajout par rapport à ce qui a été dit.

Je te conseille de méditer la parabole de l'Enfant prodigue, Canario. Je suis sûr que tu y trouveras des réponses à tes questionnements.

Dieu n'est pas qu'un juge, avec lequel on négocierait selon le type de fautes.

Il est surtout ton Père qui t'aime plus que quiconque.

Fraternellement :ciao:
"Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place,
à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi,
afin que, là où je suis,
vous aussi, vous soyez.
Et du lieu où je vais, vous savez le chemin."
(Jean, XIV, 3 & 4)

sexologue-catholique
Censor
Censor
Messages : 81
Inscription : lun. 10 févr. 2014, 12:40

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par sexologue-catholique » lun. 10 févr. 2014, 13:16

à Canario,

très peu de psy encouragent à vivre la morale sexuelle catholique
donc très bonne idée de se confier ici en changeant son ip
tant que l'on n'a pas le nom d'un psy équilibré et vraiment catholique cela reste un moyen de sortir d'un isolement total
(dans quelle région êtes vous ?)

au début, j'ai cru à une blague anti chrétienne tellement votre cas peut servir à attaquer la morale sexuelle de l'église catholique,
en vous lisant nos ennemis peuvent dire : "regardez ce que cela donne quand un jeune homme ne se masturbe pas ou ne fait pas l'amour à une fille, il devient mentalement dérangé, dès qu'il voit une cheville de femme, il tombe en apoplexie"

selon Mgr Bouvier, auteur d'une Dissertation sur le VIème commandement, quand on ne commet pas d'acte de luxure tout ce qui est délectation morose : pensée, regards, rêve doit être compté comme véniel,
en revanche quand on vit habituellement dans la masturbation ou la fornication, toutes ces choses doivent être considérés comme des péchés (je donnerai la citation )

si l'on commence à se demander si l'on a pris de la complaisance dans telle image, telle photo, telle pensée,
on devient fou
et vous, qui dites ne jamais vous être masturbé (ce que je vous encourage à continuer) vous donnez le spectacle d'une personne en train de perdre la raison (du moins en 2013 car en 2014 vous semblez être moins chamboulé à moins que je n'ai lu trop vite)

je vous encourage dans votre haine et votre peur des péchés mortels
en revanche, votre attitude n'est pas catholique quand vous parlez de choses immondes, ou dégoûtantes etc au sujet de la sexualité
les catholiques ne sont pas des cathares,
ce que Dieu a créé, notamment les sexes, le corps, etc
n'est pas immonde, ni dégoûtant
le péché est immonde, pas telle partie du corps humain
pas notre attirance sexuelle pour la femme
ni notre énergie sexuelle en générale (même après le péché originel)
nous sommes incliné au mal
mais notre faiblesse et nos tentations sont l'occasion de glorifier Dieu en permettant au Christ de venir en nous, nous faire vivre l'Evangile et repousser les tentations de la chair, du monde et du diable.

à mon avis, au début, le plaisir voyeur d'écouter les actes sexuels de vos parents était innocent, la première fois,
en raison de la surprise et de l'ignorance

ensuite, dès que vous ressentez/comprenez que c'est désordonné, c'est coupable
mais si vous persévérer dans la continence, il faut se dire que c'est véniel
en revanche, pas question de communier si vous recommencez
à regarder votre voisine ou écouter vos parents
allez vous confesser tout de suite et communier
et prévenez vos parents que vous entendez du bruit
changez de chambre, je ne sais pas moi, mais il ne suffit pas de se confesser, il faut combattre les occasions que cela recommence, et faire pénitence, réparer

tout ce contre quoi on ne peut quasiment rien faire (pensées, images, rêves, qui nous arrivent sans avoir cherché à les voir)
je les considère comme des riens auxquelles il ne faut pas du tout faire attention
Satan n'arrivant pas à faire tomber dans la masturbation ou fornication, etc est trop content de vous faire perdre votre paix avec des broutilles,
si vous êtes d'une nature scrupuleuse, ce qui est fortement probable, votre confesseur vous conseillera probablement
de communier en cas de pensée, tentations etc
car la maladie du scrupule empêche de juger
et du moment que vous vivez la continence sexuelle
il y a lieu de croire que vous êtes en état de grâce continuel

votre cas fait penser au très mauvais livre LA NEVROSE CHRETIENNE du docteur Solignac
je dis très mauvais, car je crois qu'il critique la position catholique recommandant la continence
totale avant le mariage. Ce livre essaie de démontrer que la morale sexuelle catholique rend fou.

je reviendrai compléter car là je manque de temps

sexologue-catholique
Censor
Censor
Messages : 81
Inscription : lun. 10 févr. 2014, 12:40

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par sexologue-catholique » mar. 11 févr. 2014, 11:23

Cher Canario,

votre cas concerne les actes de luxure intérieure, qui peuvent bouleverser tant de personnes

selon Mgr Bouvier, auteur d'une Dissertation sur le VIème commandement, quand on ne commet pas d'acte de luxure tout ce qui est délectation morose : pensée, regards, rêve doit être compté comme véniel,
en revanche quand on vit habituellement dans la masturbation ou la fornication, toutes ces choses peuvent être considérées comme des péchés


à mon avis, au début, le plaisir voyeur d'écouter les actes sexuels de vos parents était innocent, la première fois,
en raison de la surprise et de l'ignorance

ensuite, dès que vous ressentez/comprenez que c'est désordonné, c'est coupable
mais si vous persévérer dans la continence, il faut se dire que c'est véniel
en revanche, il ne me semble pas bon de communier si vous recommencez à regarder votre voisine ou écouter vos parents
allez vous confesser tout de suite et communier

si vous êtes d'une nature scrupuleuse, ce qui est fortement probable, votre confesseur vous conseillera probablement
de communier en cas de pensée, tentations etc
car la maladie du scrupule empêche de juger
et du moment que vous vivez la continence sexuelle
il y a lieu de croire que vous êtes en état de grâce continuel

Avatar de l’utilisateur
Pacem
Censor
Censor
Messages : 167
Inscription : dim. 08 avr. 2012, 19:43
Localisation : France hexagone

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Pacem » mar. 11 févr. 2014, 20:17

Bonjour,

J'ai lu dans les grandes lignes la discussion.
Je ne minimiserai pas la gravité des actes en soi, mais à l'heure actuelle, je vous dirai franchement que c'est risible comparé à ce qu'on peut lire sur d'autres forums comme Doctissimo par exemple... Comme sexologue-catholique, j'ai cru à la farce au début.
Si le fait de changer votre IP vous tranquillise, tant mieux. Mais n'allez pas croire qu'on vous regarde comme un monstre de déviance sexuelle au vu de ce que vous nous avez rapporté.
Ceux qui seraient "trop dégoûtés" de vos révélations pour répondre calmement n'ont vraiment rien vu d'Internet et de la vie en général. :roule:

Pour répondre à vos dernières questions sur la responsabilité de vos actes :
Canario a écrit :après j'ai pris mon courage à deux bras et j'ai demandé au curé
Il m'a répondu que le sexe c'était nouveau pour moi et il m'a garanti que ce que j'avais fait n'était pas un péché
Je me demande aujourd'hui si j'ai mal expliqué ou s'il avait raison
Je pense que le curé porte une part de responsabilité : sachant que "le sexe c'était nouveau" pour vous, il fallait être certain d'aucune incompréhension pour garantir ainsi l'absence de faute.
Dans un tel cas, le curé à la responsabilité de mettre les choses au clair, afin de chasser tout doute ou erreur. Cela permet de rectifier toute mauvaise explication justement.

Ensuite, comme dit sexologue-catholique, dès que vous sachez qu'une chose est désordonnée, mais que vous décidez de la faire quand même, vous êtes coupable. Ce qui exclu rêves, pensées, regards, etc. involontaires.
Après, la question de savoir si c'est assez grave ou pas assez pour l'accuser en confession, on s'en moque : même si ça n'est pas assez grave ou même si ça n'est pas une faute, vous avez tout intérêt à le dire en confession pour vous en soulager.

Vous dites :
Canario a écrit :Mais soudain je me suis dit que je n'avais pas parlé du côté incestueux puis je me suis dit que je devait parler du côté voyeur
Mais je meurs de trouille d'aller raconter ça à un prêtre
[...]il me semble bien que je ne me rendais pas bien compte des côtés voyeuristes et incestueux[...] quasiment sûr, sauf 2-3 fois, de ne pas m'être vraiment interrogé sur le côté incestueux de ce que je faisais
[...] Pour le voyeurisme, je suis moins sûr, surtout pour la voisine
[...] Si ça se trouve, je dois juste confesser aujourd'hui le côté voyeuriste de mes actes, non?
En fait, pour éviter ce type de désagrément, il aurait fallu expliquer vos fautes de manière concrète et pas sous le terme vague d'impudicité (je dirais même qu'il est à côté de la plaque, enfin, passons).
Pour faire une bonne confession, il est conseillé de décrire (pas de détailler, juste décrire) la faute avec les circonstances et dispositions qui puissent augmenter ou atténuer la gravité de la faute.
Peu importe si vous rapportez des détails qui vous paraissent cruciaux alors qu'ils sont insignifiants. Dites ce que vous croyez important d'être dit, pour ne pas avoir ce type de remord que vous nous exprimez ici.

Le "poids des habitudes contractées" est effectivement un facteur atténuant, mais le fait de renouveler la faute jusqu'à en faire une habitude est un facteur aggravant. Pas besoin de se torturer l'esprit avec ces considérations : il suffit de confesser que c'est devenu une habitude, point.
"L'immaturité affective" peut effectivement être aussi un facteur atténuant. Là encore, il suffit de préciser à votre confesseur l'âge que vous aviez lors de la faute, les conséquences seront évidentes.
Pas non-plus besoin de parler d'inceste (les grands mots) : dites que cela concernait votre mère, ça suffit.
Soyez simple, ne cherchez pas de mots compliqués.

Je pense qu'il vaut mieux pour vous de re-faire votre confession pour être définitivement débarrassé de vos scrupules.
Cela vous permettra de retrouver le plus important des sacrements.
Un oubli en confession, ça arrive à tant de gens ! Ça n'étonnera pas votre confesseur, croyez-moi !
Dites-lui franchement dès le début que ce sont des fautes qui vous pèsent beaucoup, que vous avez du mal à les décrire, et que vous avez aussi peur de les minimiser que de les grossir.
“Pone, Domine, custodiam ori meo, et óstium circumstántiæ lábiis meis: ut non declinet cor meum in verba malítiæ, ad excusándas excusatiónes in peccátis.”
Placez, Seigneur, une garde à ma bouche et une barrière tout autour de mes lèvres. Que mon coeur ne se porte pas à des paroles mauvaises qui servent de prétexte au péché.

sexologue-catholique
Censor
Censor
Messages : 81
Inscription : lun. 10 févr. 2014, 12:40

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par sexologue-catholique » mer. 12 févr. 2014, 1:19

mgr Bouvier enseigne qu'il faut préciser au confesseur si la pensée lubrique est telle ou telle espèce

dans le cas de Canario, il faut dire qu'il a eu des désirs sexuels sur sa mère.

Cher Canario, les prêtres qui confessent en entendent bien plus que cela
cela ne leur fait ni chaud ni froid
si vous avez honte, chercher un prêtre âgé qui aura encore mieux connu tous les aléas
des fantasmes humains.


En vous humiliant en confession, vous avez l'occasion de glorifier Dieu.

Belin
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1864
Inscription : lun. 16 juin 2008, 18:28

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Belin » mer. 12 févr. 2014, 11:18

sexologue-catholique a écrit :
En vous humiliant en confession, vous avez l'occasion de glorifier Dieu.
:clap: ça c'est le secret du bonheur dans la vie spirituelle chrétienne, du moins c'est ce que j'expérimente: Tout faire pour remplacer dans notre vocabulaire "je", "mon", "ma", par Dieu. Tout faire pour s'oublier au profit de la gloire de Dieu. Du coup on se sens libre, une paix profonde nous habite, et on expérimente le bonheur selon les béatitude. On n'a plus honte ou peur que nos misères, nos faiblesses, nos péchés se manifestent au contraire on le souhaite même à la limite, car on voit la gloire de Dieu se manifester, et quel honneur de savoir que Dieu nous a choisi pour manifester sa gloire, ça dépasse toutes les richesses , tous les honneurs qu'on pourrait avoir du monde.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Google [Bot] et 98 invités