Comment bien vivre l'Avent?

[jean_droit]

Bonjour à tous !
Je vais essayer, durant cette période bénie de l'Avent, de vous faire partager des prières qui m'ont particulièrement touchées au jour le jour.
Rien de très compliqué : Principalement les prières de l'Eglise.

[jean_droit]

Hymne

Debout ! Le Seigneur vient !
Une voix prophétique
A surgi du désert.
Un désir, une attente
Ont mûri nos esprits.
Préparons-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
La parole s’infiltre,
Elle ébranle nos coeurs.
Et voici le Royaume,
Il s’approche, il est là.
Réveillons-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
L’espérance nouvelle
Entre à flots dans nos vies.
Son mystère féconde
Un silence de foi.
Purifions-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
Bienheureux les convives
Au festin de l’amour.
Dieu lui-même s’invite
Et nous verse la joie.
Rassemblons-nous !

Le Seigneur vient !

[Domy]

[Pneumatis]

Bonsoir,

Voici un billet que j'ai écrit en forme d'intention, que je vous soumets ici aussi pour vous inviter à vous y associer. http://pneumatis.over-blog.com/article- ... 33250.html

Si vous préférez, je vous remets le texte ici (désolé pour le ton du texte, qui est prévu plus pour mon blog que pour la charte de ce forum). Merci d'avance pour votre soutien à ce projet d'entrée dans l'Avent, pour la vie des enfants à naitre atteints d'un handicap.

Dans quelques jours nous entreront dans le temps de l’Avent (le dimanche 27 novembre). Ce temps est un temps d’attente, de préparation à Noël. Il s’agit d’attendre quoi ? Celui qui répond « les cadeaux de Noël » a perdu. Je reformule : il s’agit d’attendre qui ? Non, pas le Père Noël non plus, veux-tu bien arrêter de jouer à ce petit jeu stupide !

Je ne vais pas refaire un billet sur l’attente de la venue du sauveur, de son incarnation, … Il y a toujours un petit malaise d’ailleurs avec ça : on se dit que l’incarnation c’était il y a environ 2000 ans, et attendre un événement arrivé il y a 2000 ans, ça a quelque chose d’un peu absurde. Il y a plutôt là un temps dédié à un apprentissage particulier : celui de l’accueil, et en particulier de l’accueil de la vie. Car Jésus est bien le chemin, la vérité et la vie, et Noël est bel et bien d’abord l’accueil du Dieu Vivant, par sa naissance au milieu des hommes.

Accueillir la vie, et la respecter, ça ne se fait pas que sur la base de bons sentiments. Préserver la nature est une chose excellente… s’engager dans la défense des bébés phoques, tout ça, très bien. Mais quand je n’appelle pas les autres à changer de comportement et à adopter mon regard sur les choses, qu’est-ce que je fais, moi ? A quel moment j’accueille, à quel moment je fais la place à cette vie qui me bouscule ? Accueillir la vie n’a pas le même sens que le désormais très plébiscité « profiter de la vie ». Il est de bon conseil d’inviter à croquer la vie à pleines dents, à se jeter dedans de tout son être… investir la vie, se l’approprier, tout ça… c’est bien. OK, mais il y a des moments où c’est la vie qui s’invite là où on ne l’attendait pas, et d’une manière qu’on n’attendait pas. Peut-on dire qu’on aime la nature, tant qu’on peut détourner une rivière pour y construire son habitation ? Peut-on dire qu’on aime la vie quand on ne l’accueille que là où on l’attend ?

Pour que tu comprennes un peu où je veux t’emmener, je reviens sur un petit exemple illustré. Début octobre, le conseil de l’Europe a adopté une résolution visant à dénoncer et faire reculer un eugénisme grandissant dans certains pays d’Europe, basé sur une sélection des naissance en fonction du sexe (ou du genre, comme tu préfères, ce débat n’étant pas à mon ordre du jour). Voilà ce qui est dit notamment dans la résolution :

La sélection prénatale en fonction du sexe remet en question les valeurs fondamentales du Conseil de l’Europe telles que l’égalité et la dignité des êtres humains, la non-discrimination et la protection de la dignité de l’individu et des droits fondamentaux par rapport aux applications de la biologie et de la médecine. Elle touche aussi à des activités fondamentales du Conseil de l’Europe comme la promotion et la protection des droits de l’homme, la promotion de l’égalité des sexes et la prévention et la lutte contre la violence fondée sur le genre.

Que du bon sens ! Enfin ! Alors, je te rassure, en France on ne peut pas faire ça, en théorie. Si à la première échographie, avant la 12ème semaine, le médecin qui te reçoit a un minimum d’éthique professionnelle, même s’il connait le sexe de ton futur enfant, il refusera de te le dire, contraint qu’il est par la loi, afin justement de ne pas permettre d’avortement en raison du sexe de l’enfant. Non, en France, on ne fait pas ça. Ce qu’on fait par contre, c’est de te dire si ton enfant a un risque d’être atteint d’une maladie génétique, par exemple la trisomie 21, au hasard, et si oui, t’empresse de te préciser toutes les modalités possibles pour l’avortement, y compris en te rassurant sur le fait que le délai de 12 semaines saute automatiquement dans le cas d’un diagnostic positif : l’avortement dit « thérapeutique » étant autorisé jusqu’au terme de la grossesse. C’est ainsi que, toujours en France, 96% des diagnostics de trisomie 21 conduisent à un avortement. Mais en France, pays où l’on veut respecter les droits de l’homme et la dignité de l’individu, on pousse la contradiction jusqu’à faire de grandes campagnes pour valoriser le respect dû aux personnes handicapées, égales en dignité, ou encore à mettre en place des lois contraignantes pour ne pas les discriminer et pour mieux les intégrer à notre vie sociale, tout en favorisant de l’autre côté un eugénisme massif (96% quand même… dans la résolution du conseil de l’Europe, on parle de 5% de filles en Albanie et dans quelques autres pays d’Europe de l’est).

Bref… Je ne vais pas revenir une nième fois sur ces questions de bioéthique, qui ont déjà été largement débattues ces deux dernières années au sein de nos institutions, et avec le triste sort qu’on leur connait. D’autant que la réflexion est parfois biaisée, quand on fait porter la responsabilité sur la systématisation du dépistage prénatal… le DPN a du bon, crois-moi : il a sauvé la vie de mon fils. Sans diagnostic et suivi anténatal, mon fils serait très probablement mort in-utero. Bon. Tout dépend de ce qu’on en fait, du DPN. Et dans mon sujet, ici : tout dépend de ta disposition à l’accueil de la vie.

Alors voilà pourquoi l’Avent. L’année dernière, nous avons été invités par le pape Benoit XVI à des veillées de prière pour la vie naissante, à l’occasion de l’entrée dans l’Avent. Quelques initiatives se mettent à nouveau en place cette année dans ce sens. Je voudrais t’en proposer une petite. Cette année, il y a une semaine entre l’entrée dans l’Avent, et la journée mondiale des personnes handicapées (samedi 3 décembre). Un temps liturgique, et un temps mondain. Mais un temps mondain au service de la bonne cause. Il me semble opportun de faire se rejoindre les deux.

Pour cette première semaine de l’Avent, j’ai choisi de jeûner et de prier, pour les enfants à naitre atteints d’un handicap. Jeûner, c’est se vider pour faire de la place. Pour se mettre en situation d’accueil. Jeûner c’est aussi se laisser plus te temps pour la prière. Puis c’est aussi faire le choix, au moins pendant ce temps, d’une vie plus sobre, et donc plus généreuse, je crois. Comme tu vois, je n’ai aucun malaise à t’en parler : non pas pour m’en vanter, ce qui serait absurde vu que je n’ai encore rien fait, mais pour t’inviter à t’associer à cette démarche. Si ça peut te rassurer, je n'ai aucune intention de me composer une mine défaite ou d'aller faire sonner les trompettes sur la place publique pendant ce temps-là. Et justement, pour que ce soit clair, voici les modalités pratiques que je me propose d’abord à moi, et à toi aussi si tu le veux bien…

Je n’entends pas faire un jeûne alimentaire total. Toi, tu fais ce que ce tu veux, mais en ce qui me concerne, j’ai revu mon projet à la baisse. J’en ai longuement discuté avec ma chère et tendre, et j’en ai touché quelques mots à mon directeur spirituel. Comme ma femme, il me connait bien. Il sait que je n’ai jamais fait de jeûne total de plusieurs jours. Lui si. Et il sait, comme ma femme le pressentait, que ça m’éloignerait de ma famille, que ça me rendrait indisponible pour mes enfants en particulier. Notamment pour partager ces précieux moments tous ensembles, au cours du repas familial. Quand on pense que je suis père justement d’un enfant handicapé, ce serait un comble. Bref, je continuerai donc, durant cette semaine, de partager un frugal repas le soir avec ma femme et mes enfants.

Ce que je te propose, si tu es dans ma situation, c’est de jeuner dans la journée. Dans le temps d’une pause-déjeuner normale, le midi, il y a à peu près la place pour un rosaire complet. Et pour se préparer à accueillir la vie, qui peut mieux nous aider que la Sainte Vierge Marie ? Jeûner et prier. Pendant une semaine, chaque midi, un rosaire.

Mais ce n’est pas tout… Mon directeur spirituel, tout en m’expliquant qu’il ne le sentait pas, le coup du jeûne alimentaire complet, m’a regardé profondément avec ce sourire en coin et ce regard qui dit « j’ai une bien meilleure idée pour toi… et pour ta famille du même coup » : jeûner d’internet. Oui, je te l’ai dit, il me connait bien. Et ça a du sens. Parce qu’encore une fois, voilà quelque chose qui me mettra plus à l’écoute de ma famille, de mes enfants, et plus à l’écoute de Dieu. Alors en plus du semi-jeûne alimentaire, je serai absent des réseaux divers et variés, et les commentaires sur ce blog seront fermés, symboliquement, durant cette semaine. Là aussi, je t’invite à t'y associer, si bien sur cela a du sens pour toi.

Enfin, tout ceci serait incomplet sans un acte, au moins symbolique, d’aumône. C’est pourquoi je te propose que nous fassions don de l’économie réalisée sur nos repas de cette semaine, à une association qui œuvre vraiment au service de l’accueil des personnes handicapées. La fondation Lejeune, par exemple.

Voilà donc ce que sera pour moi, et j’espère pour toi, cette encore-trop-modeste entrée dans l’Avent : se priver un peu du superflu pour se préparer un peu mieux à accueillir l’essentiel : le Seigneur, dans ce trésor d’humanité que sont les enfants à naitre, plus vulnérables que les plus vulnérables des êtres, et que tant de personnes refusent d’accueillir. La vie dans ce qu'elle est de plus pur et de plus essentiel. Pour jeûner, prier et offrir, pour se mettre en situation d’accueil, je t'invite donc à cette démarche du dimanche 27 novembre au samedi 3 décembre, inclus.

[Griffon]

Merci Pneumatis pour votre proposition.
Grave !

Je vais m'associer à vous, mais pas aussi complètement.
Je commencerai le lundi.
Le samedi, cela dépendra de ma famille.
Et mon temps de midi est trop chargé pour y placer tout un rosaire.

Vous voyez,... mon possible est bcp plus bas que le vôtre,
mais ce sera de grand cœur que je m'associerai à votre prière.

Cordialement,

Griffon.

[nad]

en UDP et de Jeûnes
nad

[NinaC]

En union de prière avec vous tous, un ptit coucou à nad et Griffon

[Saint-Paul]

Bonjour à vous tous !

En vu de la célébration de la naissance de notre Seigneur, Jésus-Christ, est-il vrai que nous pouvons jeûner pendant la période de l'Avent (hormis le Dimanche bien-sur) ?

Y a-t-il d'autres pratiques que vous me préconisez ?

Paix et Bénédiction sur vous !

[Fée Violine]

Voyez ici les suggestions de Pneumatis:
http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 89&t=19701

[Relief]

Les orthodoxes pratiquent le petit carême et à une époque les catholiques le pratiquaient aussi (mais je n'arrive pas à retrouver le lien ).

[Saint-Paul]

D'accord merci de l'information.

Vous concernant, que comptez-vous faire ?

[Relief]

Pour moi ça sera comme l'année dernière la privation de toutes sucreries

[Saint-Paul]

Donc nous devons exercer cette privation jusqu'au 24/25 Décembre ?

[papillon]

Vous faites selon votre coeur, St-Paul, sans recherche de performance ou de conformisme.
Cela seul donne un sens à vos privations.

[Relief]

Donc nous devons exercer cette privation jusqu'au 24/25 Décembre ?

Privation jusqu'au retour de la messe de Noël (le 24 au soir ou le 25 donc) et la journée du 24 décembre on veillera à jeûner (et avec le sourire si c'est possible ) . Je pratique ce jeûne chaque année.
Le jeûne de la journée du 24 décembre se pratique encore dans de nombreux pays catholiques européens.