Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

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Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par Heydrickx » jeu. 12 mai 2011, 23:18

Bonjour à tous :)
je suis dans une situation qui me semble un peu particulière et je voudrais avoir des avis.

Il y a quelques jours, on nous a annoncé à moi et à ma femme que nous ne pourrions plus avoir d'enfants car il y aurait de grands risques pour la santé de mon épouse (dans le pire des cas, elle pourrait y rester).
Je voudrais savoir si dans ce cas, il était permis par la religion catholique d'avoir recours à la contraception.
Si je pose la question, c'est parce qu'il me semble que l'Eglise refuse la contraception car un couple doit être ouvert à la vie. Or dans le cas présent, il nous serait déraisonnable (et même dangereux) de prendre le risque de concevoir un enfant.
Autrement dit, si nous ne pouvions utiliser la contraception, il ne nous resterait que l'abstinence.
En plus de demander au couple d'être ouvert à la vie, l'Eglise reconnait les côtés positifs dans un couple d'une sexualité saine et épanouie.
Devons-nous néanmoins nous abstenir de tout moyen de contraception, ou ce cas particulier est-il une exception à la règle ?

Merci d'avance pour vos réponse :>

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par PriereUniverselle » jeu. 12 mai 2011, 23:39

Et si vous alliez en parler avec votre Directeur de Conscience, le Curé de votre Paroisse ?

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par Heydrickx » jeu. 12 mai 2011, 23:47

Je n'y manquerai pas ;)
Le problème c'est que je n'ai actuellement aucun Directeur de Conscience, ni même pour ainsi dire de Curé de Paroisse. Cela fait environs 10 ans que je me suis éloigné de l'Eglise Catholique (sans pour autant renier ma foi) et je suis en train d'y revenir petit à petit.
Cela étant je n'ai aucun vrai contact avec mon Curé de Paroisse...
... Enfin c'est un autre problème :cool:
Je compte bien retourner à la messe toutes les semaines, et j'essayerai de parler avec le Curé de ma paroisse. J'aurais néanmoins voulu avoir vos opinions car je voudrais savoir un peu à quoi m'attendre...

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Laurent L.
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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par Laurent L. » ven. 13 mai 2011, 0:36

Bonsoir Heydrickx !

Soyez assuré de mes prières pour vous et votre épouse.

Vous devriez suivre le conseil de PrièreUniverselle et prendre rendez-vous avec votre curé.
J'aurais néanmoins voulu avoir vos opinions car je voudrais savoir un peu à quoi m'attendre...
L'Eglise enseigne qu'on ne peut jamais faire le mal pour qu'il en résulte un bien. Or, la contraception est mauvaise car l'usage du mariage doit rester ouvert à la transmission de la vie.
Paul VI - Humanæ Vitæ a écrit : Dieu a sagement fixé des lois et des rythmes naturels de fécondité qui espacent déjà par eux-mêmes la succession des naissances. Mais l'Eglise, rappelant les hommes à l'observation de la loi naturelle, interprétée par sa constante doctrine, enseigne que tout acte matrimonial doit rester ouvert à la transmission de la vie (12).
[...]
Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation (16).

Et on ne peut invoquer comme raisons valables, pour justifier des actes conjugaux rendus intentionnellement inféconds, le moindre mal ou le fait que ces actes constitueraient un tout avec les actes féconds qui ont précédé ou qui suivront, et dont ils partageraient l'unique et identique bonté morale. En vérité, s'il est parfois licite de tolérer un moindre mal moral afin d'éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand (17) il n'est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire le mal afin qu'il en résulte un bien (18), c'est-à-dire de prendre comme objet d'un acte positif de volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et, par conséquent, une chose indigne de la personne humaine, même avec l'intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux. C'est donc une erreur de penser qu'un acte conjugal rendu volontairement infécond et, par conséquent, intrinsèquement déshonnête, puisse être rendu honnête par l'ensemble d'une vie conjugale féconde.
Voici ce que dit Pie XI dans l'encyclique Casti connubii sur la contraception :
[+] Texte masqué
Le crime d'Onan.

Mais pour aborder en détail l'exposé de ce qui s'oppose à chacun des biens du mariage, il faut commencer par les enfants, que beaucoup osent nommer une charge fastidieuse de la vie conjugale : à les en croire, les époux doivent avec soin s'épargner cette charge, non point, d'ailleurs, par une vertueuse continence (permise dans le Mariage aussi, quand les deux époux y consentent), mais en viciant l'acte de la nature. Les uns revendiquent le droit à cette criminelle licence, parce que, ne supportant point les enfants, ils désirent satisfaire la seule volupté sans aucune charge ; d'autres, parce qu'ils ne peuvent, disent-ils, ni garder la continence, ni — à raison de leurs difficultés personnelles, ou de celles de la mère, ou de leur condition familiale — accueillir des enfants. Mais aucune raison assurément, si grave soit-elle, ne peut faire que ce qui est intrinsèquement contre nature devienne conforme à la nature et honnête. Puisque l'acte du mariage est, par sa nature même, destiné à la génération des enfants, ceux qui, en l'accomplissant, s'appliquent délibérément à lui enlever sa force et son efficacité, agissent contre la nature ; ils font une chose honteuse et intrinsèquement déshonnête. Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir les Saintes Ecritures attester que la divine Majesté déteste au plus haut point ce forfait abominable, et qu'elle l’a parfois puni de mort, comme le rappelle saint Augustin : « Même avec la femme légitime, l'acte conjugal devient illicite et honteux dès lors que la conception de l'enfant y est évitée. C'est ce que faisait Onan, fils de Judas, ce pourquoi Dieu l'a mis à mort. » (47)

Nouvelle promulgation de l’inviolable devoir.

En conséquence, comme certains, s'écartant manifestement de la doctrine chrétienne telle qu'elle a été transmise depuis le commencement, et toujours fidèlement gardée, ont jugé bon récemment de prêcher d'une façon retentissante, sur ces pratiques, une autre doctrine, l'Église catholique, investie par Dieu même de la mission d'enseigner et de défendre l'intégrité des mœurs et l'honnêteté, l'Église catholique, debout au milieu de ces ruines morales, afin de garder la chasteté du lien nuptial à l'abri de cette honteuse déchéance, se montrant ainsi l'envoyée de Dieu, élève bien haut la voix par Notre bouche, et elle promulgue de nouveau : que tout usage du mariage, quel qu'il soit, dans l'exercice duquel l'acte est privé, par l'artifice des hommes, de sa puissance naturelle de procréer la vie, offense la loi de Dieu et la loi naturelle, et que ceux qui auront commis quelque chose de pareil se sont souillés d'une faute grave.

Devoir des confesseurs et des prêtres qui ont charge d'âmes.

C'est pourquoi, en vertu de Notre suprême autorité et de la charge que Nous avons de toutes les âmes, Nous avertissons les prêtres qui sont attachés au ministère de la confession et tous ceux qui ont charge d'âmes, de ne point laisser dans l'erreur touchant cette très grave loi de Dieu les fidèles qui leur sont confiés, et bien plus encore de se prémunir eux-mêmes contre les fausses opinions de ce genre, et de ne pactiser en aucune façon avec elles. Si d'ailleurs un confesseur, ou un pasteur des âmes — ce qu'à Dieu ne plaise — induisait en ces erreurs les fidèles qui lui sont confiés, ou si du moins, soit par une approbation, soit par un silence calculé, il les y confirmait, qu'il sache qu'il aura à rendre à Dieu, le Juge suprême, un compte sévère de sa prévarication ; qu'il considère comme lui étant adressées ces paroles du Christ : « Ce sont des aveugles, et ils sont les chefs des aveugles ; or, si un aveugle conduit un aveugle, ils tombent tous deux dans la fosse. » (48)

Les devoirs difficiles mais possibles avec la grâce.

Pour ce qui concerne les motifs allégués pour justifier le mauvais usage du mariage, il n'est pas rare — pour taire ceux qui sont honteux — que ces motifs soient feints ou exagérés. Néanmoins, l'Eglise, cette pieuse Mère, comprend, en y compatissant, ce que l'on dit de la santé de la mère et du danger qui menace sa vie. Et qui ne pourrait y réfléchir sans s'émouvoir de pitié ? qui ne concevrait la plus haute admiration pour la mère qui s'offre elle-même, avec un courage héroïque, à une mort presque certaine pour conserver la vie à l'enfant une fois conçu ? Ce qu'elle aura souffert pour remplir pleinement le devoir naturel, Dieu seul ; dans toute sa richesse et toute sa miséricorde, pourra le récompenser, et il le fera sûrement dans une mesure non seulement pleine, mais surabondante (49) L'Eglise le sait fort bien aussi : il n'est pas rare qu'un des deux époux subisse le péché plus qu'il ne le commet, lorsque, pour une raison tout à fait grave, il laisse se produire une perversion de l'ordre, qu'il ne veut pas lui-même ; il en reste, par suite, innocent, pourvu qu'alors il se souvienne aussi de la loi de charité, et ne néglige pas de dissuader et d'éloigner du péché son conjoint. Il ne faut pas non plus accuser d'actes contre nature les époux qui usent de leur droit suivant la saine et naturelle raison, si, pour des causes naturelles, dues soit à des circonstances temporaires, soit à certaines défectuosités physiques, une nouvelle vie n'en peut pas sortir. Il y à, en effet, tant dans le mariage lui-même que dans l'usage du droit matrimonial, des fins secondaires — comme le sont l'aide mutuelle, l'amour réciproque à entretenir, et le remède à la concupiscence — qu'il n'est pas du tout interdit aux époux d'avoir en vue, pourvu que la nature intrinsèque de cet acte soit sauvegardée, et sauvegardée du même coup sa subordination à la fin première. Pareillement Nous sommes touché au plus intime du cœur par le gémissement de ces époux qui, sous la pression d'une dure indigence, éprouvent la plus grande difficulté à nourrir leurs enfants. Mais il faut absolument veiller à ce que les funestes conditions des choses matérielles ne fournissent pas l'occasion à une erreur bien plus funeste encore. Aucune difficulté extérieure ne saurait surgir qui puisse entraîner une dérogation à l'obligation créée par les commandements de Dieu qui interdisent les actes intrinsèquement mauvais par leur nature même ; dans tontes les conjonctures, les époux peuvent toujours, fortifiés par la grâce de Dieu, remplir fidèlement leur devoir, et préserver leur chasteté conjugale de cette tache honteuse ; telle est la vérité inébranlable de la pure foi chrétienne, exprimée par le magistère du Concile de Trente : « Personne ne doit prononcer ces paroles téméraires, interdites sous peine d'anathème, par les Pères : qu'il est impossible à l'homme justifié d'observer les préceptes de Dieu. Car Dieu ne commande pas de choses impossibles, mais en commandant il vous avertit de faire ce que vous pouvez et de demander ce que vous ne pouvez pas, et il vous aide à le pouvoir » (50). Cette même doctrine a été, de nouveau, solennellement confirmée par l'Eglise dans la condamnation de l'hérésie janséniste, qui avait osé proférer contre la bonté de Dieu, ce blasphème : « Certains préceptes de Dieu sont impossibles à observer par des hommes justes, en dépit de leur volonté et de leurs efforts, étant données leurs forces présentes : il leur manque aussi la grâce par ou cette observation deviendrait possible. » (51)
Par ailleurs, la contraception n'est pas fiable à 100%.

Fraternellement,
Laurent.

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par katolik » ven. 13 mai 2011, 6:03

Heydrickx a écrit : Autrement dit, si nous ne pouvions utiliser la contraception, il ne nous resterait que l'abstinence.
Merci d'avance pour vos réponse :>
Dans le "Catéchisme de l’Église Catholique", il est indiqué que l'embryon doit être traité comme une personne, dés la conception. L’ Être Humain, dés les premiers moments de son existence, a droit à la Vie....

La contraception ne peut donc être pratiquée chez les Catholiques. Par contre, Heydrickx, renseignez-vous sur ce qu'on appelle les méthodes naturelles....Je vous conseille de rencontrer des membres de l'Association du "CLER". Cette association enseigne comment pratiquer les méthodes naturelles en suivant les diverses transformations chez la femme durant tout un cycle (température, glaire...).
Des milliers de couples pratiquent cette méthode et vivent, à deux, une sexualité en accord avec le Seigneur....
Bernadette Soubirous : "Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire"

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par Heydrickx » ven. 13 mai 2011, 6:27

katolik a écrit : Dans le "Catéchisme de l’Église Catholique", il est indiqué que l'embryon doit être traité comme une personne, dés la conception. L’ Être Humain, dés les premiers moments de son existence, a droit à la Vie....

La contraception ne peut donc être pratiquée chez les Catholiques.
Il existe plusieurs méthodes de contraception (la pilule par exemple) qui empêche qu'il y ait formation d'un embryon. Il n'y a donc pas conception d'un être humain.
katolik a écrit : Par contre, Heydrickx, renseignez-vous sur ce qu'on appelle les méthodes naturelles....Je vous conseille de rencontrer des membres de l'Association du "CLER". Cette association enseigne comment pratiquer les méthodes naturelles en suivant les diverses transformations chez la femme durant tout un cycle (température, glaire...).
Des milliers de couples pratiquent cette méthode et vivent, à deux, une sexualité en accord avec le Seigneur....
Cette méthode me plait beaucoup, mais quelque part j'ai un peu peur que ce soit hypocrite dans le sens où, le problème être d'être ouvert à la vie ou pas (comme le souligne très justement Laurent L. ).
Avec la méthode naturelle, on évite l'utilisation de "matériaux" (pilules, stérilet,...) mais on n'en est pas plus ouvert à la vie pour autant :(

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par ti'hamo » ven. 13 mai 2011, 11:23

Mais vous useriez avec équilibre des cycles naturels, de votre corps tel qu'il est, des ses limites et de ses richesses propres,
et ce serait plus enrichissant pour le couple que la prise d'une pilule.

Il se peut que votre épouse soit angoissée à l'idée de se tromper, de ne pas bien sentir, de concevoir tout de même, et des conséquences - mais, objectivement, le risque serait le même avec une pilule ou un stérilet.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par katolik » ven. 13 mai 2011, 13:07

Heydrickx a écrit :
katolik a écrit : Dans le "Catéchisme de l’Église Catholique", il est indiqué que l'embryon doit être traité comme une personne, dés la conception. L’ Être Humain, dés les premiers moments de son existence, a droit à la Vie....
La contraception ne peut donc être pratiquée chez les Catholiques.
Il existe plusieurs méthodes de contraception (la pilule par exemple) qui empêche qu'il y ait formation d'un embryon. Il n'y a donc pas conception d'un être humain.
katolik a écrit :
Les méthodes de contraception, comme la pilule, ne marchent pas à 100% et, dans de nombreux cas (vous trouverez sur google des forums prouvant qu'il est possible de se trouver enceinte alors qu'il y a prise de pilule) il y a alors une grossesse....
Cette méthode me plait beaucoup, mais quelque part j'ai un peu peur que ce soit hypocrite dans le sens où, le problème est d'être ouvert à la vie ou pas (comme le souligne très justement Laurent L. ).
Avec la méthode naturelle, on évite l'utilisation de "matériaux" (pilules, stérilet,...) mais on n'en est pas plus ouvert à la vie pour autant :(
La méthode naturelle, proposée par l’Église Catholique, respecte le corps humain mais aussi permet au couple de suivre le cycle ...L'homme participe au respect de la Vie, il devient responsable, rôle inexistant si prise de la pilule.....
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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par Fée Violine » ven. 13 mai 2011, 21:01

En principe, la pilule est efficace. Mais elle est assez mauvaise pour la santé, et si votre épouse a déjà des problèmes de santé, il vaut mieux qu'elle emploie une autre méthode.

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par Invité » sam. 14 mai 2011, 1:11

La méthode naturelle ou méthode Ogino suppose que votre épouse ait un cycle régulier comme un métronome, tienne ses comptes sur un calendrier sans se tromper, ne prenne jamais aucun médicament même basique susceptible de modifier son cycle et ne soit jamais stressée, fatiguée ou malade, car oui, le cycle féminin est capricieux.

Je suppose que c'est un médecin qui vous a informés, votre épouse et vous, je vous suggère de lui demander ce qu'il pense de la ligature des trompes ou de la méthode Essure (moins invasive), si l'église catholique le permet, bien sûr.

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par Laurent L. » sam. 14 mai 2011, 3:54

Heydrickx a écrit : Avec la méthode naturelle, on évite l'utilisation de "matériaux" (pilules, stérilet,...) mais on n'en est pas plus ouvert à la vie pour autant :(
Les méthodes naturelles de régulation des naissances consistent à détecter les périodes infécondes. Or, il est bien évidemment permis d'user de son mariage en ces périodes, ce n'est pas contraire à la loi naturelle.
Ces méthodes sont donc tolérées en cas de motifs sérieux.
En revanche, la contraception est contre nature, l'étreinte réservée également (c'est la forme antique de 'contraception' utilisée par Onan dans le livre de la Genèse).
Les méthodes naturelles imposent une certaine discipline et obéissance à la nature car il faut être continent dans les périodes fécondes.
Humanæ vitæ a écrit :Licéité du recours aux périodes infécondes

16. A cet enseignement de l'Eglise sur la morale conjugale, on objecte aujourd'hui, comme Nous l'observions plus haut (n. 3), que c'est la prérogative de l'intelligence humaine de maîtriser les énergies offertes par la nature irrationnelle et de les orienter vers un but conforme au bien de l'homme. Or, certains se demandent: dans le cas présent, n'est-il pas raisonnable, en bien des circonstances, de recourir au contrôle artificiel des naissances, si on obtient par là l'harmonie et la tranquillité du foyer et de meilleures conditions pour l'éducation des enfants déjà nés ?

A cette question, il faut répondre avec clarté l'Eglise est la première à louer et à recommander l'intervention de l'intelligence dans une œuvre qui associe de si près la créature raisonnable à son Créateur, mais elle affirme que cela doit se faire dans le respect de l'ordre établi par Dieu.

Si donc il existe, pour espacer les naissances, de sérieux motifs dus, soit aux conditions physiques ou psychologiques des conjoints, soit à des circonstances extérieures, l'Eglise enseigne qu'il est alors permis de tenir compte des rythmes naturels, inhérents aux fonctions de la génération, pour user du mariage dans les seules périodes infécondes et régler ainsi la natalité sans porter atteinte aux principes moraux que Nous venons de rappeler (20).

L'Eglise est conséquente avec elle-même quand elle estime licite le recours aux périodes infécondes, alors qu'elle condamne comme toujours illicite l'usage des moyens directement contraires à la fécondation, même inspiré par des raisons qui peuvent paraître honnêtes et sérieuses. En réalité, il existe entre les deux cas une différence essentielle: dans le premier cas, les conjoints usent légitimement d'une disposition naturelle; dans l'autre cas, ils empêchent le déroulement des processus naturels. Il est vrai que, dans l'un et l'autre cas, les conjoints s'accordent dans la volonté positive d'éviter l'enfant pour des raisons plausibles, en cherchant à avoir l'assurance qu'il ne viendra pas; mais il est vrai aussi que dans le premier cas seulement ils savent renoncer à l'usage du mariage dans les périodes fécondes quand, pour de justes motifs, la procréation n'est pas désirable, et en user dans les périodes agénésiques, comme manifestation d'affection et sauvegarde de mutuelle fidélité. Ce faisant, ils donnent la preuve d'un amour vraiment et intégralement honnête.
Néanmoins, ces méthodes naturelles ne sont pas sûres à 100%, leur efficacité varie selon les dames.

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par katolik » sam. 14 mai 2011, 4:44

touriste a écrit :La méthode naturelle ou méthode Ogino suppose que votre épouse ait un cycle régulier comme un métronome, .
Non, au contraire, la méthode naturelle permet , au jour prêt, de prévoir l'ovulation et, par cela , d'être très utile lors de cycles irréguliers.....
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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par cath1250 » sam. 14 mai 2011, 9:45

A part l'abstinence, il n'existe aucune méthode sûre à 100%. conclusion, dès lors que l'on a une relation avec quelqu'un, il faut toujours envisager la question: "et s'il arrive un bébé?". Eduquer nos jeunes (même et surout chez les non chrétiens) avec déjà cette question, les ferait peut être réfléchir à deux fois avant de foncer tête baissée dans une relation.
Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour je ne suis qu'une pièce de bronze qui résonne, qu'une cymbale qui retentit...
...L'amour est patient ; l'amour est plein de bonté. L'amour n'est point envieux ; il n'est pas présomptueux, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout....

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par mike.adoo » sam. 14 mai 2011, 10:41

Heydrickx a écrit :Bonjour à tous :)
je suis dans une situation qui me semble un peu particulière et je voudrais avoir des avis.

Il y a quelques jours, on nous a annoncé à moi et à ma femme que nous ne pourrions plus avoir d'enfants car il y aurait de grands risques pour la santé de mon épouse (dans le pire des cas, elle pourrait y rester).
Je voudrais savoir si dans ce cas, il était permis par la religion catholique d'avoir recours à la contraception.
Si je pose la question, c'est parce qu'il me semble que l'Eglise refuse la contraception car un couple doit être ouvert à la vie. Or dans le cas présent, il nous serait déraisonnable (et même dangereux) de prendre le risque de concevoir un enfant.
Autrement dit, si nous ne pouvions utiliser la contraception, il ne nous resterait que l'abstinence.
En plus de demander au couple d'être ouvert à la vie, l'Eglise reconnait les côtés positifs dans un couple d'une sexualité saine et épanouie.
Devons-nous néanmoins nous abstenir de tout moyen de contraception, ou ce cas particulier est-il une exception à la règle ?

Merci d'avance pour vos réponse :>
Il y a les principes généraux et les cas particuliers et , comme on dit : A situation particulière , solution particulière .
Vous ne refusez pas les enfants , vous refusez la mort de votre femme . Je crois que votre situation est assez dramatique sans qu'on y greffe la culpabilité .
Il vous a été conseillé d'en parler à un prêtre ; N'attendez pas , allez-y !
Je suis curieux de connaitre sa réponse ...

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Re: Vie de couple - Contraception dans un cas particulier

Message non lu par Heydrickx » sam. 14 mai 2011, 10:54

Merci beaucoup à tous pour vos réponses :)
Ca fait beaucoup d'informations, et au fond beaucoup de possibilités.
Vous n'êtes pas tous du même avis, mais au moins à présent je vois un peu les diverses possibilités qui m'attendent.


mike.adoo a écrit : Il vous a été conseillé d'en parler à un prêtre ; N'attendez pas , allez-y !
Je suis curieux de connaitre sa réponse ...
J'essayerai de parler au prêtre de ma paroisse demain après la messe, et je ne manquerai pas de vous tenir informé ;)

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