Jeune couple chrétien qui dérape

[Kusuo]

Bonsoir, j’espère que vous allez bien
Vous voyez ça fait un peu moins d’1 an que je suis avec mon copain actuel (il est chrétien catholique et nous sommes allés à la messe 2 fois ensemble, nous prions parfois ensemble.) Je suis folle amoureuse et je suis persuadée de finir ma vie avec lui. J’ai beaucoup prié au début de notre relation et même avant pour que le Seigneur l’enlève de ma vie si ce n’est pas le bon.
Bref, depuis peu nous nous adonnons à des préliminaires ; je sais que c’est mal mais voilà … Je me sens un peu mal mais d’un côté je ne veux pas arrêter … Pourtant je sais que c’est mauvais mais j’essaye de nous donner diverses excuses ect.
Mais comme nous ne sommes pas mariés voilà ce n’est ps dans les règles. Je précise que je suis jeune et que nous ne pourrons pas nous marier avant minimum 2-3 ans, même plus.. J’aimerais vos avis, conseils.
Bonne soirée !

[katolik]

Bonsoir Kusuo

Vous vous aimez et vous souhaitez vous engager à deux ?
Vous voulez que les fondations de votre couple soient solides ?
Vous voulez réfléchir à deux aux valeurs, aux priorités, aux projets… pour vivre ensemble ?

je vous conseille alors d'aller sur le site de "Vivre et Aimer" : https://vivre-et-aimer.org/session-amour-engagement/

Par cette session "Amour et engagement", destinée aux couples, non-mariés, qui prévoient de "s'engager" , ce mouvement catholique vous permettra d'échanger sur de nombreux sujets, dont la sexualité !...

Mariés depuis plus de 30 ans, avec mon épouse nous avons participé à divers week-end de "vivre et aimer", et cela a , chaque fois, permis à notre couple d'avancer ...
Eventuellement, si vous voulez me contacter par message privé, n'hésitez pas

[Wolf Dance]

Cours de Catéchisme | LES SACREMENTS (par l'Abbé Lafitte)
https://dame-marie.net/les-sacrements/

De "Cours n°17 La Préparation au Mariage" jusqu'à "Cours n°30 Le Mariage" inclus, vous aurez toutes les rponses pour former un couple Catholique.
Bien à vous. Dieu vous bénisse, vous garde et vous protège.

[cmoi]

Au vu des précédentes réponses, je vais jouer le rabat-joie, paraître intolérant ou alarmiste, extrémiste, que sais-je… me « griller », mais tant pis ! Il est bien possible que ce soit ce que vous voulez entendre, ne serait-ce que pour vous y opposer et dénoncer une méconnaissance de votre bel « élan d’amour»…

De fait, il semble bien que vous ayez pris la décision de mettre Dieu à votre service au lieu de vous mettre au sien. A cela il n’y a pas de remède, sinon celui d’en changer, ce qui demande du courage et de la persévérance, lesquels demandent une motivation, un idéal ici de foi.
Les formations de préparation au mariage arrivent souvent quand il est trop tard… Vous auriez besoin de faire ensemble ou en tout cas au même moment, une cure de désintoxication spirituelle : cela s’appelle une retraite.

La parole de Jésus à ses disciples, concernant le fait que cela leur serait rendu au centuple, ne concerne pas que ceux qui feront profession de foi et s’enfermeront dans un couvent ou la prêtrise. Elle nous concerne tous.

Comme vous le dites si bien, il s’agit de préliminaires, par conséquent ils appellent une suite.
Cela appelle à un don total, un don qui ne l’est pas est frustrant. Par conséquent viendra le moment où en allant plus loin vous aurez l’impression d’être plus authentique, d’accomplir un don, de mieux faire. En attendant, cela deviendra sinon égoïste (cela seul est vrai, et même sans attendre… ) !

Vous dites avoir prié pour qu’il disparaisse si ce n’est pas le bon, refusez donc tout préliminaire et alors seulement vous verrez quel sort faire à votre prière ! Ce ne sera qu’un début, car il faut beaucoup de temps pour bien se connaître (et cela dépasse de beaucoup la seule entente sexuelle) et pour monter ensemble un projet pour la vie….
Il y a une différence à faire entre une femme qui se donne, et Dieu qui donne une femme. Dans le second cas, celle-ci acquière une dignité et une valeur tout autres.
(Vous pouvez ensuite la remplacer par un homme).
Il y a un certain nombre de choses dont il convient de recevoir l’investiture, avant de « régner » sur ses capacités. C’est valable aussi bien pour devenir parent que pour vivre vraiment en amoureux.
D’où l’importance de l’humilité.

Etes-vous favorable à l’avortement ? A la contraception ? Comment ferez-vous alors ? Croyez-vous que jouer à pile ou face ou au chat et à la souris sur un tel sujet soit une situation enviable qui aide à avoir une conscience droite ? A donner au don sa valeur plénière ? Il y aura toujours un moment où il faudra savoir ne pas céder à sa convoitise, et c’est une habitude à prendre tôt.
Vous me faites penser à un enfant éclatant de santé qui par jalousie voudrait prendre des médicaments sans savoir leurs effets délétères (secondaires ou pas).

Pourquoi vous être arrêtée à des préliminaires ? Le péché reste-t-il pour vous quelque chose à éviter ? Alors ne doutez pas de la gravité de ceux-là même véniels, et que sinon, vous finirez par atténuer celle des mortels et y tomber… (Car pleine connaissance et plein consentement sont d’ores et déjà à vous lire avérés.)
Déjà, êtes-vous, depuis cette « chute », allée vous confesser ? Et recevoir l’aide d’un confesseur et des sacrements ? (Bouder cette rencontre serait un signe précurseur de … ?)
En dehors d’un saint mariage et à supposer qu’il en soit vraiment un, le remède à la concupiscence devient tout le contraire. C’est l’occasion de faire un point sur votre foi et de faire un choix. Vous avez la chance (à vous lire…) de connaître avec ce garçon quelque chose qui devrait vous y aider grandement au lieu de devenir une tentation. Ne la gâchez pas !

Vous nous interrogez, or en effet, vous ne savez pas quelle chance vous pourriez être en train de gâcher, or il ne sera pas toujours pas trop tard… Certaines « étapes » deviennent ensuite de vrais obstacles…
Que vous dire d’autre que vous ne sachiez déjà – tout comme ce qui a déjà été dit (citer des exemples ou évoquer une ou des expériences, etc.,, à quoi bon !!). Sinon vous confirmer que même à la fin d’une vie et chargée de regrets, qui peuvent jouer dans les 2 sens, la vérité n’a pas changée…
La volonté, ce n’est pas qu’un vain mot ! Et c’est autre chose que le désir… La chasteté est possible. Dans le mariage cela s’appelle bien la chasteté conjugale !
C’est votre vie et elle vous appartient, autant que l’orientation que vous lui donnerez même si ce n’est qu’au présent…

Oui, il serait plus facile de laisser à d’autres le soin de vous dire qu’un péché doit être évité et que c’est grave, bien plus que tout, même s’il est véniel. Et que le « stade » où vous en êtes est bancal, qu’il y a peu de chance qu’il se stabilise (stabilité qui serait remarquable mais qui contiendrait sa part de venin lénifiant) et qu’il ne faudrait pas qu’il le fasse, que ce n’est pas vouloir vous priver du bien-être et du plaisir qu’il vous apporte.
Lesquels sont dus dans le mariage, mais supposent des préalables sans lesquels nous en manquons quelque chose d’essentiel. (Il vous faudrait lire « amour et responsabilité » de Carol Wojtyla, mais c’est ardu et vous ne le ferez probablement pas, et cela ne remplace pas les conseils d’un bon prêtre de proximité !) Comment vous le dire, que Dieu (et l’Eglise… même si elle se fait timide parfois sur le sujet et ne sait pas bien argumenter à Sa place) n’a pas tort ?
Même dans les situations les plus risquées et où cela s’avère le plus contraire au bon sens (et je sais de quoi je parle), les décisions radicales et prises irrévocables pour ne pas offenser Dieu ne sont jamais regrettées et s’avéreront nous avoir protégé. Il n’y a rien d’inéluctable et c’est là un revers gagnant, bienfaisant et glorieux, même si on perdra le « jeu » – une vie tient à bien plus et même quand elle est en jeu.

Si vous ne voulez pas comme cela le semble, un jour « aller plus loin », avec lui ou un autre, il vous faut arrêter ces préliminaires. Vous perdriez sinon à vos propres yeux une crédibilité que vous ne retrouverez pas de sitôt, ou la meilleure partie de votre foi (vous auriez manifestement eu la chance de ne pas avoir encore eu à trop batailler pour, ou j’en aurai moins de doute de l’avoir oublié).
Avec l’expérience, il s‘avère bien que le péché nous blesse, d’une façon qui n’est pas toujours explicable ni ressentie, qu’observer les commandements de Dieu et de l’Eglise est un gage non seulement de salut, mais bien de bonheur aussi. D’un bonheur intérieur peu au goût du jour et dont les effets sont très discrets mais si profonds.
Il peut aussi y avoir des blessures à être frustré d’un possible bien perçu, mais de ces blessures-là on guérit et même mûrit sans repentance, avec consolation.
Ce serait à vos parents ou vos parrains/marraines de vous en dire plus, à supposer que ce soit compatible avec le fait que vous soyez venue ici nous interroger, avec le garde-fou de vous dire que votre liberté sera de toute façon protégée…
Est-il vraiment le garçon qui vous convient ? Alors ce serait pour des amours tièdes, eu regard de celui auquel nous sommes tous appelés et qui suppose des sacrifices…

Comment pouvez-vous vous adonner à ces préliminaires et prétendre garder la vraie foi catholique, sans vous sentir en porte-à-faux et obligée de choisir ? Sans avoir le "coeur partagé" ? Cela aura d’inévitable conséquence qui vont éroder votre foi, dans un monde où au contraire nous aurions tous besoin de la voir renforcée…
Oui, bien sûr, ce n'est "que véniel", mais jusqu'ici le terrain d'engagement entre vous et le mal n'avait pas cette extension que vous lui donnez et où vous perdrez toujours... N'avez-vous pas d'autres choses à faire pour apprendre à bien vous connaitre, des grâces reçues à partager avec d'autres, des actions à mener pour apporter à l'humanité quelque bienfait dont vous ne regretterez pas le "retour" !