De la difficulté de vivre

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Fleur de Lys
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De la difficulté de vivre

Message non lu par Fleur de Lys » mer. 28 févr. 2018, 7:13

Insomnie et tristesse. L'envie de me faire un peu chouchouter me pousse à créer mon sujet rien que pour moi. :oops:

Ça fait déjà des années que je songe à demander le baptème. Et je n'avance toujours pas. Mais en fait, je n'avance pas dans ma vie en général. J'ai le sentiment de gâcher ma vie, j'ai pû avoir des crises de larmes affreuses, les chutes du Niagara, je mets 2 jours à m'en remettre (mal de tête et cie). Je me sens incapable de travailler, c'est trop fatiguant. Je gère deux jeunes enfants et ca ne va pas avec le père. Je suis si seule.

Tout cela m'empêche de cheminer vers la Foi. Et à vrai dire dès qu'il me faut lire sur un sujet complexe, mon cerveau ne suit pas. En ce moment je parcours le forum à la recherche de réponses (avant de formuler mes questions). Mais je n'arrive pas à le poser pour lire la Bible ou le Cathéchisme. Et puis j'oublie au fur et à mesure. J'oublie meme d'aller voir mon médecin, ou de payer les factures.

Etre baptisé et avoir la Foi me donnerait peut etre la force d'affronter mes peurs et d'exister vraiment. Mais c le serpent qui se mord la queue. Empêtrée dans mes préoccupations je n'ai pas la disponibilité inteellctuelle pour apprendre et réfléchir. Je me dis meme parfois, va réclamer le baptême en urgence, comme ça ça sera fait! Après tout j'ai fais l'entrée en Eglise. (Droit à un enterrement religieux d'apres ce que jai lu ici, youpi)

J'aimerais aussi avoir la force de me separer, mais jai peur que mes enfants me manquent de ne pas les avoir 7j sur 7. Ils sont mon unique soleil.

Je suis trop trop sensible. J'ai essayé des suivis psy mais bof. Une fois, je pleurais chaque jour durant 1 mois (mort d un proche durant ma jeunesse). :-@ Jai été voir le pretre. Mieux qu'un anti-depresseur, ça a calmé la crise immédiatement (apres avoir bien inondé de larmes son tapis). Mais bon, le pretre n'est pas psy et me semble bien occupé. Je n'ai pas osé le déranger encore.

Je ne dors pas sereinement, ca grille les neurones. Jsuis 3 fois plus bête qu'avant c affreux. Et ca m'empeche aussi de prier. Il n'y a qu'en chanson que ça marche. Alors je chante les chants de Noel en guise de priere. Une copine m'a parlé de la messe en latin, type grégorien. J'aimerais bien voir, mais là encore c'est compliqué entre les enfants et le conjoint...

Bref jsuis pas sortie de l'auberge. Et elle n'est pas très saine cette auberge-là.

Altior
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Re: de la difficulté de vivre

Message non lu par Altior » mer. 28 févr. 2018, 11:54

Chère Fleur de Lys,

Vous n'avez pas besoin de faire des hautes études en Bible et Catéchisme pour recevoir le Baptême. Vous voyez, le Baptême n'est pas un aboutissement d'une vie de foi, mais un début. N'inversez pas la succession des choses. On naît d'abord, on apprend à marcher ensuite. C'est ça le Baptême: naître de nouveau, d'eau et d'Esprit (Jn 3:4 sqq).

Pas même besoin d'approfondir tous les articles du Credo. Vous croyez que Notre Seigneur est venu sur la terre et a souffert par amour de nous, pauvres pécheurs ? Voulez-vous Le suivre, en tant que Maître et en tant que Dieu ? Vous savez et vous croyez que le Saint Baptême c'est la rupture sans retour de la domination de Pharaon, pour suivre l'appel de Dieu fait par les Moises de notre temps ? Etes-vous prête à passer les prochaines 40 années dans le désert de cette vie, en vous laissant nourrir par Dieu et guider par sa flamme, pour arriver à la Terre Promise, à notre vraie patrie ? Partez alors en voyage, car c'est tout ce qu'il vous faut savoir.

Concernant la Sainte Messe en latin: en tant que traditionaliste, je ne peux que vous encourager. Aller avec vos enfants, car il y a beaucoup d'enfants aux Messes en latin. Laissez venir à Dieu les petits enfants, et ne les en empêchez pas (Marc 10:14). N'hésitez pas, après la Messe, d'aller dans la sacristie pour demander le Baptême. Le prêtre vous dira si vous êtes prête ou bien vous avez besoin d'encore dix ans d'études théologiques. Croyez-le, car il a l'expérience nécessaire et vous ne serez pas la première à demander le Baptême.

Bon départ !

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Re: de la difficulté de vivre

Message non lu par Kerniou » mer. 28 févr. 2018, 12:13

Chère Fleur de Lys,
La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Il est dommage que vous n'ayez pas accroché avec un psy car c'est leur travail. C'est un travail difficile et parfois long d'aller mieux mais l'enjeu en vaut la chandelle !...
Voulez vous passer votre vie en allant de dépression en dépression ou bien consacrer votre énergie à vous soigner pour être moins triste pour le reste de votre vie ?
J'imagine que vos enfants sont jeunes; ils vont grandir et vont, comme tous les adolescents bombarder de questions sur vous sur votre vie, vous interroger sur vous.
Pensez-vous que vous pourrez le supporter ?
Pensez-vous que le modèle d'une mère dépressive qui a besoin d'eux soit structurant pour leur vie future ? Alors que ce sont eux qui ont besoin de vous, de votre dynamisme, pour se construire... Ils ont besoin d'une mère courageuse qui se soigne pour être plus solide dans sa vie et dans leur éducation.
Voir sa maman pleurer, ne donne pas envie de prendre sa propre vie à- bras- le- corps ... Les enfants se demandent confusément si ce n'est pas à cause d'eux que leur mère pleure ... leur culpabilité inavouée peut, parfois, susciter en eux de l'agressivité pour ne pas se sentir coupable, pour chasser le sentiment diffus de culpabilité. Ou bien ils peuvent déprimer face à leur propre vie et aux enjeux qui les attendent. La déprime n'est pas contagieuse mais se transmet par le modèle et l'exemple que nous offrons à nos enfants ... la vie est un cadeau mais ,aussi, un combat avec soi-même ...
Nous connaissons tous des familles de dépressifs ... avec leur mine triste ... leur air gnangnan et leur tête penchée comme si toute la misère du monde leur tombait dessus ... Votre dépression anéantit votre capacité de travail... et capte toute votre énergie ...
Pas de cela pour vous, Fleur de lys, cette fleur qui embaume le jardin et parfume la vie ...
Dieu guérit, aussi , à travers les traitements et surtout les thérapies ...
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: de la difficulté de vivre

Message non lu par TREBLA » mer. 28 févr. 2018, 14:45

Chère Fleur de Lys,

Je prie pour vous et votre famille.

Que le Seigneur vous bénisse.

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Re: de la difficulté de vivre

Message non lu par Fleur de Lys » mer. 28 févr. 2018, 16:36

Altior, Kerniou et Trebla
Je vous remercie vivement pour vos réponses si rapides. Ce n'est pas facile de parler de son mal être avec ses proches - surtout que j'ai peu de proches. Et puis j'ai envie d'éclairage chretien.

Kerniou,
La seule psy qui me semble compétente est hors de prix, et surbookée. Les autres, une calamité, je ne veux plus re tenter. Le prêtre s'est montré en une "séance" 100 fois plus efficace.
Avant j'étais fâchée de Dieu, de ce qu'il m'imposait. J'ai meme pensé que Dieu n'existe pas sinon il ferait qqchose! Comment pouvait-il laisser un enfant si triste?? La souffrance me semblait la preuve qu'il n'y a pas de Dieu. Maintenant je pense que la souffrance est quand il n'y a pas de Dieu... dans le coeur des Hommes. Car avec plus d'Amour et de Charité j'aurais appris l'optimisme et supporté les deuils.
(C'est comme ça que j'ai changé d'opinion sur l'avortement, l'euthanasie, le handicap etc, et puis j'ai vu que les chrétiens pensaient comme ça aussi)

Mon énergie se perd dans mes problèmes conjugaux. Les petits restes vont à mes enfants. Après, je n'ai plus d'énergie.
Bien sûr je veux leur offrir plus, à mes petits anges.

Altior,
J'espere bien aller à la messe en latin avec cette amie.
J'ai peint une icône, elle est presque finie, là encore j'ai un peu laissé tomber. Mais je sens que quand mon Christ me regardera, je serai prête. (Je vais dans un atelier bien sûr et c'est le maître qui "pose le regard" pour les débutants).


Comment, dans sa vie, discerner le bon pour soi, tel que Dieu le veut, et ce qui nous paraît bon pour de mauvaises raisons?
Je crois que j'ai eu des signes que j'ai mal interprétés, des chances que je n'ai pas saisies.

Pensez-vous que toutes mes peurs viennent de moi ou que certaines sont soufflés par le diable? Est-ce possible?

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Re: de la difficulté de vivre

Message non lu par invité0 » mer. 28 févr. 2018, 17:49

Fleur de lys,

Possédez-vous chez-vous de l'eau bénite (de l'eau de Lourdes, peut-être ?) ou du sel béni ? A défaut, prélevez de l'eau dans le bénitier dans une église. Utilisez-la sur vous tout en priant (important : toujours prier en l'utilisant). L'usage de l'eau bénite par les fidèles (c'est un sacramentel) est tombé en désuétude depuis cinquante ans, ce qui n'était pas le cas auparavant, où presque chaque maison possédait un petit bénitier accroché au mur.

Faites bénir votre maison également. Et vos enfants. Il y a souvent un avant et un après la bénédiction.

« Il est bon d’avoir toujours de l’eau bénite en sa maison, auprès de son lit, afin d’en prendre au soir en se couchant et au matin en se levant, et quand on sent quelque tentation ou peine d’esprit ».
Saint Jean Eudes


https://www.famillechretienne.fr/livres ... lite-30537

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Re: De la difficulté de vivre

Message non lu par aldebaran » jeu. 01 mars 2018, 17:58

Chère Fleur de Lys,
sur le plan du baptême, Altior vous a bien conseillé : c'est un début. On baptise bien chez nous catholiques de jeunes bébés, et ils ne connaissent rien à la religion. Le baptême vous donnera une aide spirituelle. Sans rentrer dans les détails de la foi, ce sera votre signe que vous voulez avancer vers Dieu et lui demander Son Aide.
Ensuite ce que vous devez savoir, c'est que la foi est simple et Dieu s'adresse à tout le monde. Il aime et a pitié particulièrement pour les pauvres et les opprimés. De plus être trop intellectuel souvent rend orgueilleux et en fait éloigne de Dieu sans que l'on s'en rende compte (ce qui me fait dire que les gens qui se disent intelligents ne le sont pas tant que ça en fait).
Vous avez simplement besoin d'être un peu accompagnée. Je pense que vous avez trouvé le bon site, et humblement si cela vous sied je serais honoré de pouvoir vous aider et vous répondre à chaque fois. Vous pouvez me contacter par messagerie interne également.
Je pense vous comprendre un petit peu : j'ai moi-même il y a quelques jours ouvert un sujet "marié mais seul". Mon épouse est une hyper-sensible comme vous, et quand je vous lis je la vois un peu : une mauvaise nouvelle au 20h et elle pleure, l'annonce d'un décès peu importe qui elle devient malade, dormir lui fait plus de mal que de bien et elle a beaucoup de difficulté à suivre longtemps une logique et en dévie tout le temps (même sans médicaments), elle ne finit pas ce qu'elle commence. Si vous avez subi un traumatisme, effectivement un professionnel psy pourrait vous aider. Je confirme c'est difficile d'en trouver un (on en a fait une bonne liste avant de trouver un bon), et surtout leurs tarifs par moment sont exorbitants. Avez-vous une bonne mutuelle? Sinon restent les psychiatres de garde dans les hôpitaux, au moins pour un premier avis.
Mais si vous n'êtes que hypersensible, alors avant tout vous avez besoin (dixit un psy qui avait bien voulu me parler de cela avant de déménager), vous avez avant tout besoin d'écoute et de compassion. N'hésitez pas à poser vos questions, aucune n'est idiote et tout fait avancer si les gens sont bienveillants.
Enfin, je crois le détecter, comme mon épouse vous avez une tendance forte à vous dévaluer. Au contraire je vous trouve formidable et très forte : vous avez réussi malgré cette hyper sensibilité qui est vraiment un handicap et une relation de couple difficile à avoir deux beaux enfants qui sont vos trésors. Vous avez beaucoup de valeur soyez en certaine. Et soyez assurée que Dieu vous aime plus que vous ne le pensez pour l'instant. Sinon je suis convaincu que les membres de ce site prieront pour vous et vous apporteront écoute et gentillesse.
Vous serez particulièrement dans mes prières.
Que Dieu vous aide de toute sa Bonté.

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Re: De la difficulté de vivre

Message non lu par Fleur de Lys » jeu. 01 mars 2018, 18:03

Invité,
Merci de votre message
Non, je n'ai pas d'eau bénite. Je n'ai pas été élevée avec ces petits rituels. Je poserais la question au prêtre sur comment en avoir. Car je veux bien tout découvrir des pratiques catholiques.

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Re: De la difficulté de vivre

Message non lu par Fleur de Lys » lun. 05 mars 2018, 11:05

Aldebaran,

Votre message est très gentil et comprehensif, ça me fait du bien. Je vous en remercie.

Et oui moi aussi je pleure devant un chat écrasé au 20h de tf1! Mieux vaut pour moi lire les infos que les regarder. De toute façon, les infos télévisés apportent peu.
J'ai très certainement besoin d'un psy, mais j'ai surtout besoin d'un miracle: j'abandonne systématiquement tout suivis psy au bout de qqs mois. Un traitement peut stabiliser mes émotions et éclaircir mes idées, quand je n'oublie pas de le prendre, et de toute façon tant que ma vie quotidienne est ce qu'elle est, ça ne m'avancera pas à grand chose. J'ai l'impression d'être un oiseau en cage.

Et bien qu'il y ai plein de choses auxquelles je ne crois pas, je me sens "chez moi" dans une vieille église, consolée et apaisée juste de m'y asseoir. Je me suis sentie mieux après de rares discussions avec des prêtres qu'avec un psy.

L'écoute et la compassion, je ne la reçois pas à la maison. "T'es toujours fatiguée! Pfff c'est quoi un évier sale comme ça?! - dit après que j'ai fais une heure de vaisselle, en en ayant marre avant de laver l'évier - t'as été chercher ce que j'ai demandé? Non? Tu as quoi d'autre à faire hein, tu bosses pas toi"
Non je ne travaille pas, je range mal et je joue trop avec mes jeunes enfants.
Vous avez devinez juste. Je dois être faite du même bois que votre épouse. Pas très solide ce bois.
Et puis j'aime trop les jardins. Et je n'en ai pas. Dans un jardin je revis. Un oiseau en cage j'vous dit :( (Un oiseau terrestre cela-dit, le vol très peu pour moi :rire: ).


Petite nouveauté cependant, dans ma tête. Avant je doutais et je n'étais pas sûre d'aller jusqu'au baptême. Mais maintenant si. Même en "croyant mal" je désire ce baptême. Et j'aurais enfin mon étiquette "chrétien, origine garantie", lol. (Je me présente comme chrétienne face aux non chrétiens).

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Re: De la difficulté de vivre

Message non lu par Kerniou » lun. 05 mars 2018, 12:51

Chère Fleur de Lys
Permettez-moi d'intervenir sur la nécessité des soins. Si vous ne vous soignez pas, les troubles risquent de s'aggraver et devenir de plus en plus lourds au fil du temps avec des conséquences dans votre vie relationnelle et affective.
De toute évidence la relation avec votre conjoint n'est pas bonne; elle risque de se détériorer davantage encore.
Que l'entretien avec un prêtre vous ait réconfortée, ne fait nul douteet c'est tant mieux; mais ce n'est pas un entretien à visée thérapeutique. Les psys que l'on a tendance à considérer, trop souvent, comme des tordus sont des professionnels du soin. Une thérapie n'empêche les entretiens avec un prêtre; mais des entretiens avec un prêtre ne peuvent remplacer les séances de thérapie. Pour très réconfortants qu'ils soient, les prêtres ne sont pas des thérapeutes; ce qu'ils ne manquent pas de dire ... Se soigner n'est pas facile et la difficulté fait , hélas, partie du soin psychique.
Bon courage à vous.
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Re: De la difficulté de vivre

Message non lu par aldebaran » lun. 05 mars 2018, 19:30

Chère Fleur de Lys,
Vraiment excellente nouvelle que vous soyez résolument sur la voie du baptême, ce sera une grande joie d’accueillir une nouvelle personne dans le corps mystique du Christ. Le sacrement sera aussi une aide spirituelle mais le prêtres vous expliquera tout cela au mieux.
Pour le suivi psy, je ne suis pas un professionnel et d'autres membres seront sans doute plus judicieux dans leurs conseils. Juste une remarque, si vous abandonnez la thérapie, c'est peut être justement parce que vous vous approchez de la zone traumatique, et que inconsciemment vous repoussez d'aller plus loin? Ma femme a eu je crois un peu ce comportement au début. Elle a vraiment fait des progrès lors de son séjour en clinique de plus de trois mois : elle avait séance tous les jours, et ne pouvait y échapper. Donc peut-être faut-il persévérer?

Non votre bois n'est pas faible, vous êtes sensible et fragilisée ce qui n'est pas la même chose. Mais il y a plein de bonnes choses en vous, comme on peut le constater à vous lire, un bon fond comme on dit, et une bonne mère qui s'occupe de ses jeunes enfants (rassurez vous on ne joue jamais trop avec eux il est heureux que vous partagiez ce bonheur avec eux). Ma femme non plus ne travaille pas (impossibilité médicale), comme d'autres femmes qui ont choisi d'élever leurs enfants même si c'est moins dans l'air du temps. Mais le "travail" d'élever les enfants et de tenir sa maison n'est pas moins important ni fatiguant.

Les églises sont des lieux de calme, presque on pourrait dire que le monde avec ses égarements n'y entre pas. Il est donc naturel que vous vous y sentiez bien, signe de nouveau que vous avez un bon fond. Allez y quand vous pouvez. Peut-être aussi y a-t-il un parc près de chez vous, pour prendre l'air et promener vos enfants? Vous avez besoin de sortir et voir des gens.
Priez-vous? Vous m'avez l'air attirée par le spirituel. La prière est aussi une grande aide, et aussi d'une grande utilité pour les autres et le monde et malheureusement quelquefois on la dévalue.

Ma femme a de gros problèmes de concentration malheureusement, ce qui rend difficile toute activité artistique (alors qu'au début elle s'y était essayée mais c'était sous traitement lourd, chose qu'elle ne veut plus).

Que la paix du Christ soit sur vous.

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Re: De la difficulté de vivre

Message non lu par Fleur de Lys » ven. 09 mars 2018, 0:05

Kerniou,
Je comprends bien ce que vous me dites. C'est que je trouvais le suivi psy culpabilisant : ça n'améliorait rien, ça m'empêchait seulement de sombrer, comme une bouée. Mais sans m'apprendre à nager, et je me sentais encore plus nulle.
Du coup j'essaye de me dépatouiller toute seule et de me faire des amies. Je n'ai pas l'impression que ça empire. Ça n'évolue ni en bien ni en mal.

Aldebaran,
Pour ce qui est de voir des gens, comme dit plus haut, ça va, je sociabilise avec les mamans de l'école. Je vis principalement (trop?) au rythme des enfants, école, parc, copines.
J'arrive à me concentrer sur ce que j'aime si c'est calme: observation de la nature, arts plastiques, lectures assez faciles (je ne peux plus lire Balzac ou Tolstoï). Par contre me concentrer sur une tâche administrarive c'est l'horreur. Et sans alarme j'oublie vite la sortie d'école...

La prière m'ennuie, je ne me concentre pas. J'y arrive mieux en chantant. Mais je ne connais pas de prière chantée, juste des chants de l'Emmanuel, ou des chants de Noël.

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