Jeune étudiante un peu perdue

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Perrine
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Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Perrine » ven. 06 oct. 2017, 19:29

Bonjour ou bonsoir à tous !

Je m'excuse de publier aussi abruptement sur ce forum, ça fait quelque temps que j'y pensais, mais cette semaine a un peu fait déborder le vase... Je m'explique.

Je suis une jeune étudiante, qui vit depuis quelques temps dans le monde des grandes écoles parisiennes. Mes années d'orientation ont été assez difficiles, j'ai beaucoup hésité entre des voies très variées, mais grâce à Dieu j'ai finalement pu intégrer une école dont les cours me plaisent, et qui me permettra, je l'espère, de poursuivre avec un métier qui m'attire. J'insiste que c'est grâce à Dieu que j'ai pu réussir le concours, j'en ai la certitude la plus profonde, je ne veux pas trop entrer dans les détails, mais je le sais, et c'est pour cela que j'ai choisi cette voie plutôt que des études plus "calmes" du point de vue de la vie étudiante, disons. Car oui, le problème est là, je suppose que je n'ai pas besoin de rentrer dans les détails : les grandes écoles et la vie étudiante sont, hélas, assez connues pour leurs festivités (si tant est que l'on puisse appeler ça des fêtes...).

Je fais sans doute un peu tache au milieu de tout cela. Je suis croyante, j'aime Dieu de tout mon cœur, bien que cela ne m'empêche pas de faire des erreurs comme tout le monde. J'ai traversé une grande période il y a quelques années durant laquelle je ne croyais plus vraiment, mais Il a su me rappeler de la tourbe où j'étais tombée et a eu la bonté de m'accueillir à nouveau. Je redeviens pratiquante peu-à-peu, je vais à la messe, je prie régulièrement, bref, je ne veux pas encore une fois entrer trop les détails. Et, vous commencez peut-être à voir où je veux en venir, il arrive que je ne me sente pas vraiment à ma place. Certes, il y a des associations intéressantes, en rapport avec l'art, l'actualité, il y a une aumônerie très sympa où l'on peut discuter avec des jeunes croyants et avec des prêtres et des sœurs, donc ce n'est pas horrible non plus (je ne tiens pas à me faire passer pour une martyre non plus, loin de là...). J'ai bien précisé à mes camarades que je n'étais "pas très soirées", voire que j'étais très attachée à la religion, et ça ne les a pas dérangés outre mesure. Mais voilà, il y a quelques jours, j'assistais, avec ma classe justement, à un exercice d'art oratoire. Et voilà que pendant une heure et demie, j'ai assisté à des tentatives d'humour à base de blagues, hum, en dessous de la ceinture, disons, de l'humour très noir, des railleries... Je me suis sentie assez mal à l'aise. Et puis, après, nous avons été manger ensemble, avec mes camarades, et l'un ou l'une d'entre elles a eu l'idée de lancer un "action ou vérité ?". Et là aussi, des questions se succédaient, souvent en rapport avec des "attirances sexuelles". Et finalement, alors que ça a été l'une des rares fois où je suis sortie depuis le début de l'année, je me suis sentie très seule. Et pourtant, j'apprécie vraiment ces camarades, il m'arrive de bien rire avec eux. C'est une impression de ne pas être intégrée, mais d'un côté je ne veux pas m'intégrer en allant boire ou ce genre de choses.

Dans d'autres cas, c'est encore chose. Je discutais à propos de l'avortement avec un ami, hier. En lui expliquant le plus diplomatiquement possible que je n'étais pas forcément pour, mais que je ne me permettrais pas de juger les femmes y ayant recours, j'ai eu droit à une avalanche de reproches, parmi lesquelles une mention de "ces putains de cathos intégristes qui mettent Dieu partout" (je le cite, pardon du terme). J'ai, après, tenté de revenir là-dessus, en lui expliquant que ça m'avait peinée, mais il n'a rien voulu entendre. De même, je lui ai dit qu'à mon avis, les catholiques (et les chrétiens en général) souffraient aussi de discriminations en France, qu'il y avait des clichés/amalgames/idées reçues à leur encontre, et que j'avais de plus en plus l'impression que l'on jugeait ma religion sans la connaître : il m'a reproché de faire ma victime ou quelque chose du genre, m'a sorti bien sûr les poncifs comme quoi l'Eglise aussi aurait été violente dans le passé, qu'il fallait bien qu'elle accepte de descendre un peu de son trône, quelque chose comme ça. C'est l'un de mes plus proches amis, on se confie beaucoup l'un à l'autre, mais il n'y a que ce point là, à savoir ma croyance, qui le gêne apparemment : or c'est tellement important pour moi que ça m'a beaucoup blessée. Je n'ose même pas imaginer ce que ça aurait été si j'avais tenu ce débat avec les membres d'associations féministes, par exemple.

Ce message commence à devenir un peu long, je vais tâcher de l'écourter. En bref, cette semaine a été la goutte d'eau, véritablement, qui a accentué le malaise que j'ai un peu depuis le début de l'année : celui d'être jugée non pas selon ma religion, mais selon une religion qui n'est pas vraiment le christianisme, du moins pas à mes yeux. D'être jugée par des gens qui veulent bien retenir que dans le christianisme il faut aimer l'autre, mais qui jugent extrémistes les chrétiens qui respectent des "contraintes" (j'appellerais plutôt ça devoirs) pour vivre leur foi. J'en avais déjà rencontré, avant, bien sûr, mais moins (j'étais dans un établissement catholique, ça joue peut-être...)

J'avoue que je ne sais plus trop quoi faire... Je ne veux pas avoir l'air de mépriser les gens qui ne partagent pas mes croyances, au contraire, j'aime jusqu'à présent sincèrement toutes les personnes que j'ai rencontrées depuis septembre, et elles m'ont toutes paru très intéressantes. Plus que tout, j'ai peur de donner une image fausse du Christ, ou bien de tomber dans le péché (ou d'y tomber encore plus, après tout je suis déjà pêcheuse...). Et je ne voudrais pas devenir orgueilleuse ou quelque chose comme ça, ni rejeter qui que ce soit...

Est-ce que vous auriez des conseils ? C'est parfois assez dur, dans la vie quotidienne où le temps semble raccourci de trouver quelqu'un à qui vraiment parler. J'aimerais aussi beaucoup me confesser, mais ça fait si longtemps que je n'y ai pas été que j'ai un peu peur... Ou alors est-ce que c'est moi qui fait fausse route, et qui monte en épingle quelque chose qui n'est pas si important ?...

D'avance merci d'avoir lu tout ça !

Avec beaucoup d'affection,

Perrine.

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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Théodore » ven. 06 oct. 2017, 22:01

Perrine a écrit :
ven. 06 oct. 2017, 19:29
Bonjour ou bonsoir à tous !

Je m'excuse de publier aussi abruptement sur ce forum, ça fait quelques temps que j'y pensais, mais cette semaine a un peu fait déborder le vase... Je m'explique.

Je suis une jeune étudiante, qui vit depuis quelques temps dans le monde des grandes écoles parisiennes. Mes années d'orientation ont été assez difficiles, j'ai beaucoup hésité entre des voies très variées, mais grâce à Dieu j'ai finalement pu intégrer une école dont les cours me plaisent, et qui me permettra, je l'espère, de poursuivre avec un métier qui m'attire. J'insiste que c'est grâce à Dieu que j'ai pu réussir le concours, j'en ai la certitude la plus profonde, je ne veux pas trop entrer dans les détails, mais je le sais, et c'est pour cela que j'ai choisi cette voie plutôt que des études plus "calmes" du point de vue de la vie étudiante, disons. Car oui, le problème est là, je suppose que je n'ai pas besoin de rentrer dans les détails : les grandes écoles et la vie étudiante sont, hélas, assez connues pour leurs festivités (si tant est que l'on puisse appeler ça des fêtes...).
Chère Perrine, je suis moi-même étudiant en grande école, au public assez parisien aussi... déjà je me réjouis de ta réussite en orientation :)
Je fais sans doute un peu tâche au milieu de tout cela. Je suis croyante, j'aime Dieu de tout mon cœur, bien que cela ne m'empêche pas de faire des erreurs comme tout le monde. J'ai traversé une grande période il y a quelques années durant laquelle je ne croyais plus vraiment, mais Il a su me rappeler de la tourbe où j'étais tombée et a eu la bonté de m'accueillir à nouveau. Je redeviens pratiquante peu-à-peu, je vais à la messe, je prie régulièrement, bref, je ne veux pas encore une fois entrer trop les détails.
Génial !
Et, vous commencez peut-être à voir où je veux en venir, il arrive que je ne me sente pas vraiment à ma place. Certes, il y a des associations intéressantes, en rapport avec l'art, l'actualité, il y a une aumônerie très sympa où l'on peut discuter avec des jeunes croyants et avec des prêtres et des sœurs, donc ce n'est pas horrible non plus (je ne tiens pas à me faire passer pour une martyre non plus, loin de là...).
Quel lien entretiens-tu avec l'aumônerie ? Y es-tu assidue ? D'expérience c'est un lieu qui peut être très porteur dans l'environnement hostile qu'est la vie étudiante.
J'ai bien précisé à mes camarades que je n'étais "pas très soirées", voire que j'étais très attachée à la religion, et ça ne les a pas dérangé outre mesure. Mais voilà, il y a quelques jours, j'assistais, avec ma classe justement, à un exercice d'art oratoire. Et voilà que pendant une heure et demie, j'ai assisté à des tentatives d'humour à base de blagues, hum, en dessous de la ceinture, disons, de l'humour très noir, des railleries... Je me suis sentie assez mal à l'aise.
A priori cela se comprend.
Et puis, après, nous avons été manger ensemble, avec mes camarades, et l'un ou l'une d'entre elles a eu l'idée de lancer un "action ou vérité ?". Et là aussi, des questions se succédaient, souvent en rapport avec des "attirances sexuelles". Et finalement, alors que ça a été l'une des rares fois où je suis sortie depuis le début de l'année, je me suis sentie très seule. Et pourtant, j'apprécie vraiment ces camarades, il m'arrive de bien rire avec eux. C'est une impression de ne pas être intégrée, mais d'un côté je ne veux pas m'intégrer en allant boire ou ce genre de choses.
Situation typique de la vie étudiante... d'expérience il ne faut pas avoir une attitude rigide dans ce genre de situations, c'est contre-productif et on finit par donner un contre-témoignage. Il faut prendre tout cela avec beaucoup d'humour et de recul. Et jouer le jeu en assumant le caractère catho-orienté de nos réponses, quelles qu'elles soient. Si les gens savent que tu es catholique, ça ne les surprendra pas, et ils vont peut-être même te respecter pour ça.

Par exemple je me souviens qu'à table entre gars, mes camarads évoquaient leurs aventures diverses, et j'ai réussi à faire dévier la conversation sur ma propre résolution à rester continent jusqu'au mariage. Les gens étaient surpris mais ça s'est inséré naturellement, parce que je n'étais pas exclu de la conversation (qui me mettait, bien sûr, assez mal à l'aise).

Sachant qu'il faut aussi, je pense, apprendre à discerner, dans notre réaction à ce genre de situations, ce qui relève de la véritable vertu de pudeur chrétienne, d'une part ; et d'une forme de pudibonderie socialement héritée chez pas mals de jeunes catholiques, qui viennent de milieux où l'on ne parle pas de ce genre de choses, enfin.

Quant aux soirées, on peut y aller en buvant modérément, si tu ne risques pas de céder à une pression de groupe... en ce genre de matière il ne faut pas être trop binaire, mais au contraire "rusé comme des serpents et innocents comme des colombes". Après personnellement je ne vais pas trop en soirée, mais parce que ça ne m'a jamais réellement intéressé ^^
Dans d'autres cas, c'est encore chose. Je discutais à propos de l'avortement avec un ami, hier. En lui expliquant le plus diplomatiquement possible que je n'étais pas forcément pour, mais que je ne me permettrais pas de juger les femmes y ayant recours, j'ai eu droit à une avalanche de reproches, parmi lesquelles une mention de "ces putains de cathos intégristes qui mettent Dieu partout" (je le cite, pardon du terme). J'ai, après, tenté de revenir là-dessus, en lui expliquant que ça m'avait peinée, mais il n'a rien voulu entendre. De même, je lui ai dit qu'à mon avis, les catholiques (et les chrétiens en général) souffraient aussi de discriminations en France, qu'il y avait des clichés/amalgames/idées reçues à leur encontre, et que j'avais de plus en plus l'impression que l'on jugeait ma religion sans la connaître : il m'a reproché de faire ma victime ou quelque chose du genre, m'a sorti bien sûr les poncifs comme quoi l'Eglise aussi aurait été violente dans le passé, qu'il fallait bien qu'elle accepte de descendre un peu de son trône, quelque chose comme ça. C'est l'un de mes plus proches amis, on se confie beaucoup l'un à l'autre, mais il n'y a que ce point là, à savoir ma croyance, qui le gêne apparemment : or c'est tellement important pour moi que ça m'a beaucoup blessée. Je n'ose même pas imaginer ce que ça aurait été si j'avais tenu ce débat avec les membres d'associations féministes, par exemple.
Si tu es à l'école depuis un mois, ça n'est guère que le début d'une amitié. Si cette personne n'est pas prête à t'accepter telle que tu es, religieusement également, alors il est possible que ça n'aille pas plus loin, malheureusement... ça fait partie des petites souffrances que nous devons parfois endurer par amour du Christ.
Si ton ami est à ce point allergique à un catholicisme orthodoxe, il est possible que cette allergie se reporte sur toi (ce serait malheureux, cela va de soi), et en l'occurence, c'est lui qui en est responsable. Ou alors, à l'inverse, il est possible qu'en apprenant à te connaître les écailles lui tombent des yeux. Quoiqu'il en soit, tiens bon... et continue à l'aimer en paroles et en actes. Peut-être a-t-il un antécédent douloureux avec la religion ou l'Eglise ?
Ce message commence à devenir un peu long, je vais tâcher de l'écourter. En bref, cette semaine a été la goutte d'eau, véritablement, qui a accentué le malaise que j'ai un peu depuis le début de l'année : celui d'être jugée non pas selon ma religion, mais selon une religion qui n'est pas vraiment le christianisme, du moins pas à mes yeux. D'être jugée par des gens qui veulent bien retenir que dans le christianisme il faut aimer l'autre, mais qui jugent extrémistes les chrétiens qui respectent des "contraintes" (j'appellerais plutôt ça devoirs) pour vivre leur foi. J'en avais déjà rencontré, avant, bien sûr, mais moins (j'étais dans un établissement catholique, ça joue peut-être...)
C'est inévitable, malheureusement. Il nous faut apprendre à vivre en ce monde avec tous les clichés qui nous collent à la peau. Mais justement, c'est aussi l'occasion pour nous de montrer un autre visage. Les gens savent que tu es catho ? Soit ! Met donc deux fois plus d'application à être charitable avec tous et à gagner leur respect par ton ambition humaine et académique (et je prêche pour moi-même !) Fais-toi connaître comme la personne que tu es, pas comme "la-fille-catho-donc-coincée-et-bizarre" (c'est sans doute une mauvaise perception, mais ça vaut la peine de la corriger).
Je peux témoigner que, dans ma vie quotidienne, la plupart de mes camarades se demandent pourquoi je ne plaque pas tout pour entrer à la Grande Chartreuse (enfin, s'ils savaient ce que c'est...), ça ne les empêche pas de m'apprécier réellement, je pense.

Et puis, tu as toi-même dit que tu t'entendais bien avec tes camarades, pourquoi te jugeraient-ils aussi sévèrement, uniquement par le prisme religieux ? Il me semble qu'il faut distinguer : peut-être qu'ils jugent ta religion et ta religiosité, sans pour autant te juger toi en tant que personne. Je pense qu'on est rarement, aux yeux de ceux qui nous connaissent un peu, réductible à ses idées ! :)

Et puis ton engagement dans les assocs' doit aider à ce qu'on te connaisse par un autre angle. Patience !
J'avoue que je ne sais plus trop quoi faire... Je ne veux pas avoir l'air de mépriser les gens qui ne partagent pas mes croyances, au contraire, j'aime jusqu'à présent sincèrement toutes les personnes que j'ai rencontrées depuis septembre, et elles m'ont toutes paru très intéressantes. Plus que tout, j'ai peur de donner une image fausse du Christ, ou bien de tomber dans le péché (ou d'y tomber encore plus, après tout je suis déjà pêcheuse...). Et je ne voudrais pas devenir orgueilleuse ou quelque chose comme ça, ni rejeter qui que ce soit...
L'orgueil spirituel est, dans ce genre de situations, un risque terrible qu'il faut combattre, effectivement.
N'ait pas peur. Contente-toi de vivre au milieu de tes camarades. Tu les aimes ; c'est déjà bien. Si tu as fait une bourde, examine ta conscience, et si tu as péché contre l'un d'entre eux, demande-lui pardon (c'est aussi un témoignage !). N'ait pas peur de chuter ; ne tarde pas à te relever.

Je dois avouer que 'lassiduité en cours a rarement été mon point fort. Un jour, un camarade qui m'est plutôt sympathique, mais totalement à l'opposé du christianisme idéologiquement, m'a fait remarquer, devant mon énième retard en TD : "N., la charité chrétienne, ça commence par arriver en cours à l'heure !" (je précise qu'il n'est pas même baptisé).
Bon, sur le moment je l'ai pris en plein dans les dents, parce que c'est parfaitement vrai, et puis j'ai saisi l'occasion un peu plus tard et je l'ai remercié de me l'avoir dit.
Est-ce que vous auriez des conseils ? C'est parfois assez dur, dans la vie quotidienne où le temps semble raccourci de trouver quelqu'un à qui vraiment parler. J'aimerais aussi beaucoup me confesser, mais ça fait si longtemps que je n'y ai pas été que j'ai un peu peur... Ou alors est-ce que c'est moi qui fait fausse route, et qui monte en épingle quelque chose qui n'est pas si important ?...
Il ne faut pas avoir peur de la confession, personne ne va te juger. Vas-y sans crainte. Et puis, si la vie étudiante te pose de tels dilemnes de conscience, l'éclairage d'un prêtre pourra sans doute t'aider ! :) En plus tu as une aumônerie à portée, alors fonce ! ;)
D'avance merci d'avoir lu tout ça !
De rien ! Si tu veux parler en MP n'hésite pas. Et bienvenue sur ce forum ; n'hésite pas à y revenir régulièrement, je peux témoigner que je lui dois bcp dans ma croissance dans la foi.
Avec beaucoup d'affection,
Toi de même,

Théodore.
Unam peti a Domino, hanc requiram,
Ut inhabitem in domo Domini omnibus diebus vitae meae.
Ut videam voluptatem Domini, et visitem templum eius.


Psaume XXVI, verset 7-8.

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PaxetBonum
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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par PaxetBonum » ven. 06 oct. 2017, 22:05

Perrine a écrit :
ven. 06 oct. 2017, 19:29
D'être jugée par des gens qui veulent bien retenir que dans le christianisme il faut aimer l'autre, mais qui jugent extrémistes les chrétiens qui respectent des "contraintes" (j'appellerais plutôt ça devoirs) pour vivre leur foi.
Chère Perrine,

J'ai connu en mon temps les affres d'une 'grande école'.
J'ai souvent été mal à l'aise par ces vies étudiantes en opposition avec ma foi.
D'aucun se souviendront de moi comme celui qui chantait des cantiques quand il était bourré…
J'ai toujours cherché à arrondir les angles en tournant beaucoup de moments qui auraient pu devenir conflictuels en dérision (mais j'ai un art naturel pour l'ironie y compris vis à vis de moi-même). Cela a souvent sauver les choses.
J'ai eu l'énorme chance d'avoir un groupe d'amis un peu à l'écart de ces tribulations étudiantes et pas uniquement par conviction religieuse mais aussi par probité personnelle. Il y a eu des moments de joies et de peines terribles.

Aujourd'hui ce doit être encore pire, le monde a avancé dans son chemin de perdition et le catholicisme est le dernier rempart et donc ennemi juré de ce monde. Vous subissez déjà la violence de vos amis, violence qu'ils ne feraient pas subir à quiconque d'une autre religion.
Récemment j'ai appris que le club des chrétiens en grandes écoles n'avait pas eu le droit d''apparaître officiellement à la journée des associations d'une grande école sous prétexte de lutte contre la radicalisation !!!
Par contre sont subventionnées des associations féministes et LGBTQRSUVWXYZ des plus haineuses…

Bref…
Je venais entre autre répondre à la réponse de votre amis qui fustige ceux qui "respectent des contraintes".
Il n'en respecte aucune lui ?
Il ne va pas en cours ?
Il n'a pas passé de concours ?
Il n'ira pas aux examens ?
Il tue toute personne qui lui déplaît ?
Il viole les filles qui lui plaisent ?

Oui ? Non ? En vertue de qui de quoi ?

En quoi ses contraintes à lui sont meilleures que les vôtres ?

Juste une piste pour qu'il réfléchisse à la haine qu'il déverse quand il vous dit cela.

Je prie pour vous et pour cet ami qui ne vous veut pas de bien.
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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par PaxetBonum » ven. 06 oct. 2017, 22:16

Oups… j'avais oublié à propos de la confession : il est urgent de vous y rendre.
Le Seigneur vous attend assis dans le confessionnal depuis tant d'années à se demander quand sa fille chérie viendrait enfin se délivrer de son fardeau si lourd, de son joug si pesant.
Je prie doublement à cet intention et vous confie des réflexions sur la confessions écritent par un saint prêtre que j'ai eu le privilège de connaître et à qui je dois d'avoir pu traverses ces années d'écoles sans perdre ma foi. Que le Seigneur lui accorde la Paix et le repos de son âme !
http://casimir.kuczaj.free.fr/Francais/ ... ession.htm
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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Altior » ven. 06 oct. 2017, 23:03

Chère consoeur,

Les choses deviennent plus simple dès qu'on comprend que, en dépit de la formidable diversité du monde, il y a, foncièrement, deux royaumes. Il y a le royaume nommé dans le livre saint «le monde» et il y a le royaume de Dieu. Ce sont deux royaumes complètement différents. Le monde est un royaume de la nuit. Par cela, il ne faut pas comprendre la planète que Dieu nous a accordée en tant que maison de location. Ni le monde de la nature que Dieu nous a accordé pour notre bien, pour notre joie. Certainement il ne s'agit non plus du monde en tant que population de gens que Dieu attend les aimer, tout comme Lui le fait. Le monde, dans ce sens c'est la civilisation que les gens ont bâtie pour satisfaire leurs désirs sans Dieu. Ce monde n'est pas seulement un monde indépendant, mais directement opposé à Dieu, un monde basé sur l'erreur, un monde qui promeut des faux idéaux. Ce monde sans Dieu a été maudit dès le début et tout ce que ce monde appelle «amélioration», «progrès», «innovation» c'est ériger ad infinitum la Tour de Babel, essentiellement l'idolatrie de l'ego et la glorification de soi. Un monde vide (une «coquille vide», dit Guénon), une façade, un monde d'illusions. Une société artificielle, qui peut avoir de l'éclat, mais pas de substance. L'esprit de ce monde, le mondain, est l'amour pour les choses qui passent, ces choses-là qui trainent le chrétien loin de Dieu. Les gens du monde sont ces gens dont les plans finissent dans la tombe. Le mondain est un esprit, une attitude plutôt qu'une action.

Vous vous posez la question pourquoi vous ne vous sentez pas «chez vous» dans ce monde ? C'est facile: justement parce que ce n'est pas votre monde. «Soyez DANS ce monde, mais pas DE ce monde» nous dit Notre Seigneur. Soyez comme Lui. Il est venu DANS le monde, mais il a été un citoyen du ciel. Il n'a pas été citoyen du monde, car le monde est fou. Le monde veut tuer Dieu, chère sœur, le monde a voulu faire cela dés que Dieu est venu DANS son territoire. C'est pourquoi la première chose notable que Dieu venu dans le monde a faite a été de s'enfuir. Il est revenu après deux ans, quand les choses avaient l'air plus calme. Mais, finalement, le monde a réussi à tuer Dieu. Et vous ? Vous portez plainte parce qu'un citoyen du monde vous regarde un peu de travers ? Relisez Mathieu 5:11-13, car là se trouve votre consolation, tout comme votre mission que vous avez à remplir.

Sursum corda!
A.

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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Perrine » sam. 07 oct. 2017, 9:58

Bonjour,

je vous remercie pour vos réponses, qui m'ont fait beaucoup de bien. Je vais tâcher d'y répondre dans l'ordre :

Théodore :
Quel lien entretiens-tu avec l'aumônerie ? Y es-tu assidue ? D'expérience c'est un lieu qui peut être très porteur dans l'environnement hostile qu'est la vie étudiante.
J'y vais assez régulièrement, dès que je peux, donc une à deux fois par semaine au minimum, pour l'instant, parfois plus, et j'essaie dans la mesure du possible de participer aux activités qu'ils proposent. Je m'y suis fait plusieurs amis que je rencontre parfois hors de l'aumônerie, et c'est vrai que ça fait toujours du bien de trouver des personnes qui nous comprennent un peu plus... Je pense essayer de m'y investir plus dès lors que j'aurais trouvé mes marques, notamment du point de vue du travail. :)
Situation typique de la vie étudiante... d'expérience il ne faut pas avoir une attitude rigide dans ce genre de situations, c'est contre-productif et on finit par donner un contre-témoignage. Il faut prendre tout cela avec beaucoup d'humour et de recul. Et jouer le jeu en assumant le caractère catho-orienté de nos réponses, quelles qu'elles soient. Si les gens savent que tu es catholique, ça ne les surprendra pas, et ils vont peut-être même te respecter pour ça.

Par exemple je me souviens qu'à table entre gars, mes camarads évoquaient leurs aventures diverses, et j'ai réussi à faire dévier la conversation sur ma propre résolution à rester continent jusqu'au mariage. Les gens étaient surpris mais ça s'est inséré naturellement, parce que je n'étais pas exclu de la conversation (qui me mettait, bien sûr, assez mal à l'aise).

Sachant qu'il faut aussi, je pense, apprendre à discerner, dans notre réaction à ce genre de situations, ce qui relève de la véritable vertu de pudeur chrétienne, d'une part ; et d'une forme de pudibonderie socialement héritée chez pas mals de jeunes catholiques, qui viennent de milieux où l'on ne parle pas de ce genre de choses, enfin.

Quant aux soirées, on peut y aller en buvant modérément, si tu ne risques pas de céder à une pression de groupe... en ce genre de matière il ne faut pas être trop binaire, mais au contraire "rusé comme des serpents et innocents comme des colombes". Après personnellement je ne vais pas trop en soirée, mais parce que ça ne m'a jamais réellement intéressé ^^
Je prends note pour ce qui est de l'humour, c'est peut-être quelque chose qu'il faudrait que je travaille chez moi, ça me fait une bonne occasion de m'entraîner ! Ensuite pour ce qui est de la pudibonderie socialement héritée, je ne suis pas convaincue que ce soit le cas ici : ma famille du côté paternel n'est pas du tout croyante, et du côté de ma mère elle est croyante et pratiquante "sur les bords" (ils vont à la messe pour Noël, Pâques et les grandes fêtes, mais pas tous les dimanches, par exemple), ce qui fait que la parole a toujours été assez libre à la maison, et je ne crois pas que cette pudibonderie vienne de là (après, peut-on jamais savoir ce qui nous a influé ou pas...) Et pour les soirées ça ne m'intéresse pas trop non plus, vrai dire (si vous entendez bien par soirée les sorties en boîte / bar), c'est pour cela que j'avais essayé de commencer par un simple repas avec des camarades. Ceci dit, votre conseil peut visiblement s'appliquer à tout type d'activité de groupe, j'en prends donc note également !

Merci également pour vos anecdotes un peu plus personnelles, ça me rassure un peu !

Ensuite PaxetBonum, je vous remercie pour vos prières, que ce soit pour moi ou pour mon ami. Je suis intimement persuadée qu'il ne veut pas le mal, peut-être qu'il a juste adopté la vision de la société en général concernant certaines choses... Je vais m'empresser d'aller me confesser, merci d'avoir tiré le signal d'alarme...

Et enfin Altior :
Vous vous posez la question pourquoi vous ne vous sentez pas «chez vous» dans ce monde ? C'est facile: justement parce que ce n'est pas votre monde. «Soyez DANS ce monde, mais pas DE ce monde» nous dit Notre Seigneur. Soyez comme Lui. Il est venu DANS le monde, mais il a été un citoyen du ciel. Il n'a pas été citoyen du monde, car le monde est fou. Le monde veut tuer Dieu, chère sœur, le monde a voulu faire cela dés que Dieu est venu DANS son territoire. C'est pourquoi la première chose notable que Dieu venu dans le monde a faite a été de s'enfuir. Il est revenu après deux ans, quand les choses avaient l'air plus calme. Mais, finalement, le monde a réussi à tuer Dieu. Et vous ? Vous portez plainte parce qu'un citoyen du monde vous regarde un peu de travers ? Relisez Mathieu 5:11-13, car là se trouve votre consolation, tout comme votre mission que vous avez à remplir.
J'avais bien conscience de cette distinction en effet. Mais dans ce cas, comment éviter l'orgueil, ou du moins une certaine prétention ? Je ne dis pas que c'est nécessairement le cas des chrétiens ayant conscience de tout cela, loin de moi cette idée, mais comment trouver un bon équilibre entre l'amour des gens du monde et le rejet de la folie du monde ? :(

Je vous remercie encore tous pour vos réponses et vos conseils !
Toujours avec une sincère affection,

Perrine.

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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par PaxetBonum » sam. 07 oct. 2017, 13:03

Perrine a écrit :
sam. 07 oct. 2017, 9:58
J'avais bien conscience de cette distinction en effet. Mais dans ce cas, comment éviter l'orgueil, ou du moins une certaine prétention ? Je ne dis pas que c'est nécessairement le cas des chrétiens ayant conscience de tout cela, loin de moi cette idée, mais comment trouver un bon équilibre entre l'amour des gens du monde et le rejet de la folie du monde ? :(
Vous n'avez à vous glorifier que d'une chose : "Absit mihi gloriari, nisi in cruce Domini nostri Iesu Christi."
"Je n'ai aucune gloire sinon en la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ"

Aucune prétention a savoir que vous n'êtes pas de ce monde.
Les autres ne sont pas tous vos ennemis, les gens du monde ne sont pas du monde non plus (pour la majorité) mais ne le savent tout simplement pas… à vous de leur témoigner leur Père qui est aux Cieux !

Bon courage
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Charbel » sam. 07 oct. 2017, 23:29

Bonjour Perrine,

je souscris à tout ce qui a pu être dit auparavant.

Sachez que ce que vous vivez pendant vos études se reproduira encore et encore plus tard dans le monde du travail, donc prenez ça comme un entrainement. :) (je suis moi même passé par une "grande école" et cela fait bientôt 10 ans que je suis en contact avec le monde du travail depuis mes premiers stages)

Pour moi il faut rester pragmatique : vous devez vivre dans le monde pour assurer votre subsistance matérielle, sans pour autant vous y compromettre. Ce que j'appelle pragmatisme est effectivement bien exprimé en Matthieu 10 16 "Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes." comme cela a été mentionné. (Et cela n'est pas sans rappeler la taqîyya en Islam) Cela peut impliquer de ne pas contester devant certaines personnes l'idéologie du système, de même qu'il aurait été imprudent d'exprimer de la sympathie envers les juifs devant un collaborateur zélé. ;)

Cela est bien sûr frustrant de ne pouvoir témoigner de la vérité, mais cela vous évitera des conflits qui pourraient peser sur vous psychologiquement et mettre en péril vos projets, sans compter les sanctions. Je vous recommande donc de serrer les dents pendant vos études, car obtenir un bon diplôme est matériellement important et vous donnera un peu plus de liberté pour la suite. Et jamais Dieu ne vous demandera de porter un fardeau trop lourd pour vous. (Je n'ai plus la référence dans les Écritures)

Et vous aurez toujours des bouffées d'oxygène avec des gens qui accepteront de dialoguer et avec qui vous aurez des échanges qui permettront à chacun d'élargir ses perspectives, et qui ne chercheront pas juste à vous faire taire, et au fil de l'eau vous pourrez constituer de véritables amitiés sincères et durables.

Bonne continuation dans vos études. :)

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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Saint Romain » dim. 08 oct. 2017, 2:10

Vous n'avez pas à vous intégrer à ces gens, vous êtes une jeune femme, si vous avez développer vos qualités féminines, vous n'aurez aucun mal à trouver des gens biens et catholiques pour vous en faire des camarades. Pas la peine de s'embêter avec les gens pourris de votre établissement.

Ces gens-là essaient de vous manipuler en vous faisant peur sur une possible exclusion du groupe social qu'il veulent constituer. Ils sont à la recherche de relations du type flirt-amoureuse-sexe et ils veulent vous mettre dans leurs fillets. Soit, c'est un groupe plutôt d'hommes et vous êtes une proie, soit c'est un groupe plutôt de fille et elles veulent faire tous les interdits (sexe, alcool, drogue etc). Je dirai que c'est un groupe d'hommes au vu de ce que vous avez dit.

Cela ne sert à rien d'argumenter avec ces gens, ni de faire de la camaderie, vos actes parleront plus que vos paroles.

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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Perrine » mer. 11 oct. 2017, 13:26

Bonjour,

je vous remercie avec un peu de retard pour vos réponses, qui donnent à penser et qui rassurent beaucoup. Je vais tâcher de mettre en œuvre vos conseils ! :)

Je vous garde dans mes prières, toujours avec beaucoup d'affection.

Perrine.

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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Kerniou » jeu. 12 oct. 2017, 10:23

Je suis d'accord avec Paxetbonum, ces situations ne sont pas nouvelles. J'ai fait mes études de 1967 à 1970 .
Ma virginité avait fait l'objet de paris entre les garçons et ma défloration avait été mise à prix ... Il est incroyable que cette si petite particule de chair gêne autant les gens de l'entourage et que les garçons se montrent si empressés de vous en débarrasser...
Je ne participais qu'aux soirées " inévitables ou incontournables "...
Un jour, en cours, lors d'une séance de dynamique de groupe, les garçons se sont montrés tellement agressifs à mon égard que l'intervenant extérieur les a interrogés pour leur demander " ce que je leur avais fait ou plutôt, ce que, de toute évidence, je ne leur avais pas fait" ...j'ai eu droit à toutes les rancoeurs et ce monsieur qui avait la cinquantaine leur a déclaré que contrairement à leurs dires, il me trouvait très féminine et beaucoup plus l'aise qu'eux pour parler de la sexualité; je venais de faire un exposé sur la sexualité féminine !!! ... Personne, ne voulait prendre ce thème ... sauf moi !
_"les ricanements, ne sont pas une preuve de libération sexuelle, bien au contraire ! ... Il a ajouté que s'il était une femme, il fuirait les pseudo séducteurs dans leur genre !
j'ai continué à vivre comme je l'entendais puis, j'ai rencontré mon mari .
Soyez patiente, faites preuve d'humour et restez fidèle à vous-même ...
Quand on a le droit de dire oui, on a aussi le droit de dire NON ! C'est inexorable ...
Bon courage à vous.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Marc Oh » jeu. 12 oct. 2017, 17:09

Perrine a écrit :
ven. 06 oct. 2017, 19:29
J'avoue que je ne sais plus trop quoi faire... Je ne veux pas avoir l'air de mépriser les gens qui ne partagent pas mes croyances, au contraire, j'aime jusqu'à présent sincèrement toutes les personnes que j'ai rencontrées depuis septembre, et elles m'ont toutes paru très intéressantes. Plus que tout, j'ai peur de donner une image fausse du Christ, ou bien de tomber dans le péché (ou d'y tomber encore plus, après tout je suis déjà pêcheuse...). Et je ne voudrais pas devenir orgueilleuse ou quelque chose comme ça, ni rejeter qui que ce soit...
Est-ce que vous auriez des conseils ? C'est parfois assez dur, dans la vie quotidienne où le temps semble raccourci de trouver quelqu'un à qui vraiment parler. J'aimerais aussi beaucoup me confesser, mais ça fait si longtemps que je n'y ai pas été que j'ai un peu peur... Ou alors est-ce que c'est moi qui fait fausse route, et qui monte en épingle quelque chose qui n'est pas si important ?...
Bonjour Perrine, ce que vous décrivez de la grande masse des étudiant est très classique et on vous a très bien répondu.
Concernant la difficulté dans les discussions "du monde" c'est en effet que elle porte très très souvent sous la ceinture. On s'y habitue.
L'attitude a avoir? Nous sommes pécheur et donc misérable. Vos collègues étudiant sont dans ce cas, comme moi lorsque je suis tomber bien bas. Dans ce monde c'est prévisible d'être comme ça et tout les poussent à être comme ça et c'est bien pour cela qu'ils sont dignes de miséricorde. Vous avez probablement vos petites misères alors que vous n'êtes pas dans l'ignorance... a ceux à qui ont beaucoup donné on demandera beaucoup ... Je vous rassure c'est idem pour moi!
Concernant la confession: imaginer la grande joie dont vous privez le prêtre que vous n’êtes pas aller voir! Si je vous dit cela c'est que évidement ce ne doit pas être votre motivation principale évidement mais il ne faut avoir aucune retenue par rapport aux oreilles bien humaine du prêtre. Vous lui annoncé votre retournement vers Dieu et c'est vraiment quelque chose de magnifique pour quelqu'un tel un prêtre qui y est forcement sensible. Nos péchés sont globalement tous les mêmes et hors contexte très honteux.
Si je vous parle de honte c'est que c'est souvent le problèmes des gents qui ne se confesse pas souvent, du moins c'était mon cas.

bonne route et avec joie!
Marc Oh!
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Re: Jeune étudiante un peu perdue

Message non lu par Perrine » jeu. 26 oct. 2017, 11:42

Bonjour,

je vous remercie avec beaucoup de retard pour vos conseils et vos témoignages. Cela me rassure beaucoup de voir que je ne suis pas seule et que d'autres passent (ou sont passés) par cette case.

Je vous souhaite une bonne route et beaucoup de joie également.

Toujours avec beaucoup d'affection,

Perrine.

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