Ju Da :
Tu peux te faire débaptiser sans risques
Sans risque? C'est vous qui le dites. Il était question de renier "devant le Père et à la face des anges" celui qui aura publiquement renié le Christ devant les hommes. C'est dans le Nouveau Testament.
A mon avis ...
Pour moi, prendre le temps d'aller frapper à la porte de l'Église, pour y exiger une formalité de reniement bien officielle, la preuve publique et bien tangible (sinon à quoi bon le dérangement?) pour attester devant les hommes et en particulier à la face des croyants en premier, mais aussi pour y prendre à témoin les incroyants : c'est de l'apostasie à 100%.
Renier le baptême c'est se couper durablement de la grâce sanctifiante, rendre impossible le pardon. Or selon le bonne vieille théologie classique de l'Église catholique : passer de l'autre côté du miroir avec un péché mortel non pardonné vous assure une bonne place en enfer et pour longtemps.
Le vrai risque c'est celui de l'endurcissement dans le mal. Et c'est très souvent ce qui arrive avec les clients qui évitent de fréquenter l'Église tout exprès. Donc, renier le baptême correspond en réalité à une initiative stupide. Un geste stupide ne pouvant rien donner de bon.
Le geste en lui-même équivaut au fait de réaliser un serment illégal (aussi téméraire que vain) et soit un péché mortel qui est justement condamné par l'Église.
Dieu en vain tu ne jureras, ni autre chose pareillement.
390. Que nous ordonne le second commandement?
- Le second commandement nous ordonne de ne parler qu'avec respect de Dieu, des saints et des choses saintes, et d'observer fidèlement nos serments et voeux légitimes.
393. Qu'est-ce que jurer en vain?
- Jurer en vain, c'est 1) faire serment sans nécessité 2) affirmer par serment ce que l'on sait être faux, ce qui s'appelle parjure 3) s'engager par serment à faire une chose défendue.
394. Le faux serment est-il un grand péché?
- Oui, le faux serment est un péché mortel de sa nature, parce qu'il fait à Dieu une grave injure, en paraissant le rendre complice du mensonge.
399. Que défend le second commandement?
- Le second commandement défend tout serment faux, téméraire, injuste, ou inutile, ainsi que les blasphèmes et les malédictions.
Aller cogner à la porte de l'archevêché (après mûre réflexion, à jeun, sobre) et pour y exiger la reconnaissance publique d'une sorte d'engagement personnel à ne pas être chrétien : c'est exactement ce qui s'appelle réaliser un serment défendu. "Je m'engage à ne rien accepter provenant de l'Église. Je fais serment de refuser Dieu-le-Père, Jésus et tout." Faire un tel serment correspond au fait de s'engager soi-même à dire du mal de l'Église et des saints forcément. Dire du mal = malédiction.
Faux serment, parjure, malédiction, jurer en vain, blasphème : bonnet blanc et blanc bonnet.
Faux serment : "Je jure de ne pas pardonner à untel, Je n'engage ici présent à vouer une haine éternelle à Trucmuche, au pape, à mes parents."
Défendu, illégal, contraire à Dieu, pacte satanique, péché mortel.
Faux serment : "Je jure de ne plus jamais remettre les pieds à l'église, de toujours refuser les sacrements, de médire de la foi. du sacrifice de la messe, etc."
Défendu, illégal, contraire à la sainteté, rejet de la grâce, péché mortel.
C'est un péché mortel pour un baptisé de l'Église.