Le Lectorat

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Le Lectorat

Message non lu par alice2 » mer. 29 oct. 2008, 9:11

Bonjour,
J'entends régulièrement de vives discussions concernant la place des femmes dans l'Eglise, le sujet sur le lectorat étendu aussi aux femmes a donc attiré mon attention.
Mais j'ai l'impression de ne pas comprendre ce qu'est un lecteur, encore moins un acolyte.
J'ai besoin de quelques explications pour comprendre le sujet
Merci
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Olivier JC
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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par Olivier JC » mer. 29 oct. 2008, 12:41

Bonjour,

Le lectorat est un ministère institué ouvert aux hommes laïcs, et qui exerce les fonctions de lecteur au cours de la Liturgie : première lecture, deuxième lecture.

L'acolytat est pareillement un ministère institué ouvert aux hommes laïcs. Il est comme l'assistant du prêtre pour la célébration de la messe. En gros, ses fonctions correspondent à celles des servants d'autel.

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par alice2 » mer. 29 oct. 2008, 13:50

Mais ces fonctions sont déjà remplies par des femmes. Au moins pour la fonction de lecteur, je ne savais pas qu'elle était reservée aux hommes. Pourquoi?

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par Olivier JC » mer. 29 oct. 2008, 13:58

Bonjour,

A l'heure actuelle en France, l'acolytat et le lectorat sont uniquement considérés comme des étapes vers l'Ordre. Dans mon diocèse (Aix et Arles), il n'y a qu'un lecteur institué.

C'est dire que les lectures sont ordinairement faites par un ministre extraordinaire. Vu que le principe du ministère extraordinaire, c'est de faire comme on peut avec ce qui se présente, tous y sont admis. C'est en quelque sorte une solution de secours, un ministère d'urgence et de nécessité. En théorie, s'entend...

Les ministères institués sont réservés aux hommes en raison de leur étroite connexion avec l'autel et le sacrement de l'Ordre. L'accès au sanctuaire a toujours été réservé, dans toutes les Eglises, aux hommes parce que c'est le Christ qui est à l'oeuvre dans la Liturgie : c'est lui qui offre le sacrifice, c'est lui qui est la Parole de Dieu... Et que le Christ est un homme.

Ce n'est que depuis une quarantaine d'année que cet immuable principe a été battu en brèche dans l'Eglise catholique, notamment avec l'admission des femmes au service de l'autel.

A préciser que, à s'en tenir aux dernières instructions sur le sujet, une femme admise à lire au cours de la messe ne peut le faire à l'intérieur du sanctuaire, mais qu'il faudrait prévoir un lieu spécifique. Mais bon, les instructions en matière liturgique, tout le monde s'en tamponne, surtout si cela va à l'encontre du vent qui souffle dans le monde...

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par alice2 » mer. 29 oct. 2008, 18:10

Qu'y a-t-il de si important dans le fait de lire les lectures pour qu'on en fasse un ministère?

Sait-on qu'il n'y avait aucune femme autour de la table du Christ le jeudi Saint?

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par de passage » mer. 29 oct. 2008, 19:39

Qu'y a-t-il de si important dans le fait de lire les lectures pour qu'on en fasse un ministère?
Les lectures au cours de la messe font partie intégrante de l'action liturgique qui mène au saint-sacrifice.

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Olivier JC
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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par Olivier JC » mer. 29 oct. 2008, 22:28

Bonsoir,
alice2 a écrit :Qu'y a-t-il de si important dans le fait de lire les lectures pour qu'on en fasse un ministère?
Peut-être parce que les Ecritures sont la Parole de Dieu... ;)
alice2 a écrit :Sait-on qu'il n'y avait aucune femme autour de la table du Christ le jeudi Saint?
Non, on ne le sait pas. Mais c'est probable. Je crois qu'une tradition (ces petites histoires que les chrétiens se racontent le soir au coin du feu de générations en générations) rapporte que la Vierge Marie était présente, tradition donc Jean-Paul II s'est fait l'écho (dans Ecclesia de Eucharistia, me semble-t-il).

Cela étant, je ne vois pas ce que cela change au fait que l'accès au sanctuaire devrait être réservé aux hommes. Peu importe la multiplicité des personnes qui accomplissent l'action sacrée, il n'y en a qu'un qui agit, le Christ. La cohérence symbolique exige donc que toutes les personnes présentes dans le sanctuaire soient des hommes.

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par Anne » jeu. 30 oct. 2008, 3:05

Les lectures ont donc moins de valeur et les messes sont probablement d'une qualité inférieure aux yeux de Dieu, puisque des femmes y participent...
:siffle:
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par Olivier JC » jeu. 30 oct. 2008, 15:15

Bonjour,
AnneT a écrit :Les lectures ont donc moins de valeur et les messes sont probablement d'une qualité inférieure aux yeux de Dieu, puisque des femmes y participent...
:siffle:
Je vois que vous avez tout compris :zut:

Mais pourquoi faut-il toujours que, sous prétexte que telle fonction est réservée à l'homme, on en déduise automatiquement que c'est la résultante d'une infériorisation de la femme ? C'est fatigant... Et si vous vous interrogiez sur ce féminisme à la noix ?

Un jour, vous allez reprocher au Verbe de ne pas s'être incarné dans une humanité hermaphrodite !!

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par Solène » jeu. 30 oct. 2008, 16:02

Au sujet du lectorat par les femmes, voici un article que j'ai lu ce matin sur la-croix.com:
Le Synode souhaite ouvrir le ministère de lecteur aux femmes


Dans l’une des propositions remises à Benoît XVI, le Synode des évêques propose d’ouvrir aux femmes le ministère de lecteur. Ce serait la première fois que l’on reconnaîtrait de manière permanente un rôle institué aux femmes dans l’Église

Que propose le Synode ?
A priori, rien de bien neuf dans la proposition 17 des pères synodaux qui souhaite « que le ministère de lecteur soit ouvert aussi aux femmes ». Voilà longtemps que, lors des messes, les lectures sont faites par des femmes, y compris dans la basilique Saint-Pierre ! Ne s’agirait-il alors que d’entériner une situation de fait ? Pas tout à fait : cette assemblée du Synode fait un vrai pas en avant en proposant, pour la première fois, de reconnaître de manière stable un ministère aux femmes, ce qui jusqu’ici n’existe pas dans l’Église catholique.
Qu’est-ce que le lectorat ?
Vatican II a voulu renforcer la place des laïcs lors des célébrations, non pour remplacer les prêtres, mais pour marquer la participation de tous les baptisés à la liturgie. Paul VI, en 1972, dans le motu proprio Ministeria quædam, décida de confier des ministères à des laïcs et, pour cela, transforma deux des anciens « ordres mineurs », le lectorat et l’acolytat (service de l’autel), en « ministères institués ».

Ce statut les différencie des ministères ordonnés (diaconat, presbytérat, épiscopat). Mais le même motu proprio précisait qu’« être institué lecteur, conformément à la vénérable tradition de l’Église, est réservé aux hommes » ; en revanche, les femmes peuvent remplir cette charge de manière ponctuelle, non instituée. À l’époque déjà, la crainte était qu’en établissant un lien entre ministère et féminité, on n’ouvre la voie à l’ordination de femmes. Cette crainte est revenue lors du Synode : la proposition, issue d’un groupe de travail francophone, est l’une des rares qui aient eu un large vote négatif.
Que va-t-il se passer ?
Le pape reprendra-t-il la proposition 17 à son compte dans l’exhortation apostolique post-synodale qu’il tirera de cette assemblée ? Ce pourrait être une piste pour offrir aux femmes une place reconnue dans l’Église, qui ne soit pas le sacerdoce : « Comment, dans le service du ministère, offrir plus d’espace et plus de responsabilité aux femmes ? », demandait Benoît XVI en 2006. Le Synode vient de souligner très positivement le rôle des femmes pour transmettre la Parole de Dieu : « Elles savent susciter l’écoute de la Parole, la relation personnelle avec Dieu, et communiquer le sens du pardon et du partage évangélique », écrivent ainsi les pères.

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par alice2 » jeu. 30 oct. 2008, 17:38

Olivier JC a écrit :
Mais pourquoi faut-il toujours que, sous prétexte que telle fonction est réservée à l'homme, on en déduise automatiquement que c'est la résultante d'une infériorisation de la femme ? C'est fatigant... Et si vous vous interrogiez sur ce féminisme à la noix ?

Un jour, vous allez reprocher au Verbe de ne pas s'être incarné dans une humanité hermaphrodite !!

+
C'était pourtant pas du tout là où je voulais en venir initialement. Chacun sa place. Et celle des femmes est suffisemment grande.
Mais est-ce après des revendications feministes que les lectures ont été proposé aux femmes ?

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par Anne » ven. 31 oct. 2008, 5:12

Maaaaaaaaaaaaaaais nooooooooooooooooooooon! :roule:

Techniquement, je n'ai rien contre le fait que les prêtres, représentants de Jésus, soient des hommes. Techniquement.

En fait, ça ne me fait pas un pli. Il y a 2000 ans, une femme n'aurait pas pu transmettre le message que Jésus a transmis, et remplir son rôle, à cause du contexte culturel.

Mais tout le reste du service, je ne vois pas pourquoi ça semble si inconvenant que des femmes s'en occupent.

Que dirait Jésus aujourd'hui? "Ben non, les filles! Laissez faire! Les gars vont s'occuper de ça (quand ils auront le temps*), parce qu'ils sont des hommes comme moi, hunga-hunga!"

C'est biz, mais je le verrais plutôt accueillir les femmes (comme Il l'a toujours fait, d'ailleurs) et leur dire: "Marie(s)! Marthe! Madeleine**! Venez célébrer avec moi: les temps ont changé, et pour le mieux!"

Libre à vous d'y voir du féminisme à la noix. Je préfère y voir une certaine équité pour les créatures de Dieu, qu'Il créa homme et femme, participant ensemble à célébrer Sa plus grande gloire. (Puisque nous en sommes à ce niveau, je pourrai voir dans votre commentaire un certain machisme à la noix, mais je vais m'abstenir...) :zut:

*Je sais pas comment c'est chez vous, mais ici les paroisses en général sont souvent tenues à bout de bras par une majorité de femmes. Et les prêtres semblent apprécier notre présence.

**Celle qui annonça la première la Bonne Nouvelle à nos braves apôtres terrés bien à l'abri.
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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par alice2 » ven. 31 oct. 2008, 9:57

Il faut m'expliquer ce que vous trouver d'équitable dans les créatures de Dieu.
Les femmes étaient très présentent autour de Jésus, et je ne trouve pas leurs rôles "inférieurs".
Du peu que je perçois de la personnalité de Jésus, je ne pense pas que ça lui aurait posé un soucis d'inclure une femme parmis ses apôtres et je suis sûre qu'il aurait su la faire accepter "à égalité" mais il ne l'a pas fait, ce n'est sans doute pas par hasard.

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par Olivier JC » ven. 31 oct. 2008, 12:53

Bonjour,
AnneT a écrit :En fait, ça ne me fait pas un pli. Il y a 2000 ans, une femme n'aurait pas pu transmettre le message que Jésus a transmis, et remplir son rôle, à cause du contexte culturel.
De fait. Il semble que cela soit le propre de l'oralité, au moins en pays hébraïque, d'accorder une valeur différente aux témoignages féminins (ce qui n'a rien d'insultant, au contraire).

D'ailleurs, si Jésus avait été Jésuse, le problème aurait été le même. Ce qui ne veut pas dire pour autant que ce soit là la motivation de l'incarnation masculine. De même, prétendre que le Christ n'aurait choisi que des hommes en considération du contexte culturel me semble purement gratuit.

Plutôt que de partir du principe (implicite) que les différences de situations et d'appréhensions homme/femme dans la culture hébraïque étaient des choses indignes que nous modernes, dans notre incommensurable sagesse, avons heureusement corrigé, on pourrait plutôt se demander si, à leur manière (cette manière n'ayant pas nécessairement vocation à être figée), ces différences n'étaient pas une expression valable, comme un signe, de la différence ontologique qui existe entre l'homme et la femme.

Bref, c'est un vaste sujet.
Mais tout le reste du service, je ne vois pas pourquoi ça semble si inconvenant que des femmes s'en occupent.
Parce que la Liturgie ne s'adresse pas uniquement, ni même premièrement, ni même nécessairement à l'intelligence, mais au coeur. Et le langage principal du coeur, c'est la symbolique. Pour prendre un exemple autre, il n'y a rien d'inconvenant à ce qu'une femme distribue le Corps du Christ. Seulement, d'un point de vue symbolique, il n'est pas indifférent que la communion soit distribuée par celui-là même qui vient d'offrir le sacrifice in persona Christi, ou qu'il le soit par un laïc, homme ou femme d'ailleurs.

Pareillement, il n'est pas indifférent que le sanctuaire soit traité comme un lieu saint (ce qu'il est), ou comme un hall de gare où l'on va et vient tranquillement. "Enlève tes sandales, car le lieu où tu te tient est un lieu saint" : la présence de Dieu sanctifie l'espace. Le sanctuaire est un lieu saint. Il convient que cela se voit, non pas tant avec les yeux de chair, mais avec les yeux du coeur. La Liturgie terrestre est l'icône de la Liturgie céleste, et vous connaissez bien le style des icône : il n'a rien de réaliste. Pareillement, au cours de la célébration de la Liturgie terrestre, il faut recourir à divers symboles pour exprimer cela : les habits, l'encens, la manière de se tenir, de se déplacer, de parler...
Que dirait Jésus aujourd'hui? "Ben non, les filles! Laissez faire! Les gars vont s'occuper de ça (quand ils auront le temps*), parce qu'ils sont des hommes comme moi, hunga-hunga!"

C'est biz, mais je le verrais plutôt accueillir les femmes (comme Il l'a toujours fait, d'ailleurs) et leur dire: "Marie(s)! Marthe! Madeleine**! Venez célébrer avec moi: les temps ont changé, et pour le mieux!"
Vous avez bien de la chance de savoir ce que Jésus dirait aujourd'hui. Moi, je préfère me fier à ce qu'il a vraiment dit et fait.
Libre à vous d'y voir du féminisme à la noix. Je préfère y voir une certaine équité pour les créatures de Dieu, qu'Il créa homme et femme, participant ensemble à célébrer Sa plus grande gloire. (Puisque nous en sommes à ce niveau, je pourrai voir dans votre commentaire un certain machisme à la noix, mais je vais m'abstenir...) :zut:
En réponse, je dirais que ce que propose françois-xavier me semble des plus pertinents. Aux deux ministères institués au niveau de l'Eglise entière, il offrait aux Conférences épiscopales la possibilité d'en suggérer la création de nouveau. He bien, pourquoi ne pas en créer, voire même en créer qui soient réservés aux femmes : cela ne me choquerait en rien.

Il ne s'agit aucunement de ma part de machisme. Il s'agit de respecter autant que faire se peut le symbolisme propre à la Liturgie, celui qui est à même de manifester à tout l'homme ce qu'est en vérité la Liturgie : le Ciel sur la Terre. Je pense qu'elle le mérite, et qu'elle mérite de conserver la première place.

Nonobstant les intentions concrètes des Pères conciliaires, que le premier texte voté soit précisément la Constitution sur la Liturgie montre providentiellement que la Liturgie est la source de toute la vie de l'Eglise. Dès lors, je vous avoue que les considérations féministes, dans ce domaine là, me passent bien au-dessus.

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Re: Qu'est-ce que le lectorat?

Message non lu par François-Xavier » ven. 31 oct. 2008, 13:46

AnneT a écrit :En fait, ça ne me fait pas un pli. Il y a 2000 ans, une femme n'aurait pas pu transmettre le message que Jésus a transmis, et remplir son rôle, à cause du contexte culturel.
Je ne suis pas sûr qu'il faille présenter les choses en ces termes. L'époque contemporaine du Christ connaissait énormément de religions et de cultures où justement, la femme était en position de prophétesse ou de prêtresse.
Cependant, il est certain que le lévite juif de l'époque est un homme.
A cela, deux observations :
1- Il ne faut pas négliger le plan divin. Dieu choisit de s'incarner dans un lieu, et dans un peuple où justement le ministère liturgique est masculin. C'est très marqué. Ce n'est pas, ce ne peut pas être par hasard....
2- Jésus a fait énormément de choses "choquantes" au cours de sa vie publique. Prendre des repas chez des pêcheurs, faire des miracles pendant le sabbat, proposer de reconstruire le temple en 3 jours. Il est établi qu'il n'y avait que les apôtres le jeudi saint, qui étaient tous des hommes. Si il y avait eu des femmes, l'Ecriture le mentionnerait... Il est difficile de croire également que ce fut par hasard. On peut y voir une intention explicite de donner ce rôle à des hommes. il aurait très bien pu faire autrement, y compris dans le contexte historique de l'époque où même la religion juive était très hellénisée.

Ce n'est pas une question de dire que l'homme est plus ceci ou plus cela et la femme moins truc. C'est l'idée qu'il y a un ordre, avec des rôles définis de toute éternité. Le Christ ne s'est pas incarné en androgyne. A la différence des anges, il est incarné, donc sexué. C'est valable aussi pour la Vierge Marie....
AnneT a écrit :*Je sais pas comment c'est chez vous, mais ici les paroisses en général sont souvent tenues à bout de bras par une majorité de femmes. Et les prêtres semblent apprécier notre présence.
C'est parfaitement vrai ; et d'ailleurs, cela renforce l'argumentaire que je vien de développer. Si l'Eglise ne "forçait" pas la masculinité des fonctions litrugiques, il y a fort à parier qu'il n'y aurait plus que des femmes dans les paroisses, qui sont souvent plus dévouées, plus pieuses et plus fortes dans la foi que les hommes, souvent indolents et lamentables. Ayez pitié d'eux : laissez leur ça !
AnneT a écrit :** Celle qui annonça la première la Bonne Nouvelle à nos braves apôtres terrés bien à l'abri.
Justement : ne serait-ce pas une première idée sur laquelle fonder un ministère féminin ?

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