Sanctification dans la maladie ?
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Initiation à la religion chrétienne, sous forme de questions & réponses, pour les chrétiens et les non-chrétiens. Cet espace n'est pas un lieu de débat mais d'exposé de la religion chrétienne ; les messages de ce forum sont modérés a priori et les réponses hétérodoxes ne seront pas publiées.
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- Ædilis
- Messages : 46
- Inscription : sam. 26 juil. 2008, 14:31
- Localisation : France-région Centre
Sanctification dans la maladie ?
Bonjour,
J'arrête pas de réfléchir sur une parole que mon père spirituel m'a dit hier : le seigneur chercher à te sanctifier à travers ta maladie !
C'est quoi sanctifier ?
Merci
J'arrête pas de réfléchir sur une parole que mon père spirituel m'a dit hier : le seigneur chercher à te sanctifier à travers ta maladie !
C'est quoi sanctifier ?
Merci
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- Pater civitatis
- Messages : 13131
- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Re: Sanctification dans la maladie ?
Dans un sens estimatif : reconnaître comme saint, traiter d’une manière sainte. Mais il y a d'autres significations possibles. On dit qu'est saint celui qui accomplit la volonté du Père. Bon, quand je suis malade, quelle est la volonté du Père que je peux accomplir ? A la manière humain, on répondra: rien, niets, nada ! Mais c'est plus subtil que cela en a l'air: un million de bonnes actions ne vont pas fondamentalement rendre un homme bon. Jésus demande l'impossible au disciples et Il leur demande comme si c'était tout à fait évident: "Soyez parfaits comme votre père céleste est parfait" - et encore: "Soyez miséricordieux comme votre père céleste est miséricordieux".
Aujourd'hui, j'ai de la chance, je ne suis pas malade (demain, on verra). Cependant, depuis quinze jours, je souffre d'une solitude qui n'a cessé de s'accroître. J'ai dit au Seigneur : "Alors, comment est-ce possible ? Tout le monde m'a assuré que n'ayant plus à dos la charge de mes parents âgés, j'allais pouvoir "refaire ma vie" (cette expression-là, quelle horreur - comme si tous ce que j'avais fait avant était une erreur, un échec... sympa, les gars !). Et puis en définitive, je reste avec une maison de trois étages vides sur les épaules; j'ai la gestion des comptes de ma mère; j'ai le paiement de toutes les factures; j'ai mon travail - je gère seul un commerce dont je suis aussi le comptable; quand la rentrée est arrivée, je n'ai plus eu un seul coup de main de mes soeurs, encore moins de mes ami(e)s. Et j'ai constaté que la solitude exigeant une attention renforcée envers toutes sortes de choses, je suis plus fatigué le soir que jamais auparavant.
Bref, je ne suis pas malade, mais j'ai la solitude. Or, dans cette solitude, je n'arrête pas de voir les gens qui sont aussi seuls que moi. C'est incroyable mais pourtant: dans une rue, je peux distinguer un, deux, trois solitaires parmi vingt inconnus Cela me saute aux yeux par leur démarche, par le regard qu'ils ont, par la façon dont ils penchent la tête ou marchent plus vite. Il en est un, particulièrement, que je connais, qui s'appelle Thierry. J'étais avec son frère aîné dans le même collège, mais lui ne me connaît pas. Ancien de l'Ecole de Marine, la trentaine, seul de chez seul, son père décédé il y a deux mois, et sa mère souffrant d'Alzheimer, ne reconnaît plus personne depuis longtemps. Sans femme, c'est tellement évident à la "dégaine". Eh bien, la façon que je reçois de sanctifier ma solitude, ce fut de me rendre compte de celle des autres et de "m'unir" dans la prière à toute cette solitude. Dans la soirée d'hier, je me suis réellement senti pousser à dire : "Père, je m'unis à tous ceux et toutes celles qui sont seuls ce soir, comme je suis seul, comme ton Fils le fut lui aussi, n'ayant jamais péché" - Je ne sais comment, après cette prière, j'ai pu m'endormir en paix - il y avait longtemps !
Aujourd'hui, j'ai de la chance, je ne suis pas malade (demain, on verra). Cependant, depuis quinze jours, je souffre d'une solitude qui n'a cessé de s'accroître. J'ai dit au Seigneur : "Alors, comment est-ce possible ? Tout le monde m'a assuré que n'ayant plus à dos la charge de mes parents âgés, j'allais pouvoir "refaire ma vie" (cette expression-là, quelle horreur - comme si tous ce que j'avais fait avant était une erreur, un échec... sympa, les gars !). Et puis en définitive, je reste avec une maison de trois étages vides sur les épaules; j'ai la gestion des comptes de ma mère; j'ai le paiement de toutes les factures; j'ai mon travail - je gère seul un commerce dont je suis aussi le comptable; quand la rentrée est arrivée, je n'ai plus eu un seul coup de main de mes soeurs, encore moins de mes ami(e)s. Et j'ai constaté que la solitude exigeant une attention renforcée envers toutes sortes de choses, je suis plus fatigué le soir que jamais auparavant.
Bref, je ne suis pas malade, mais j'ai la solitude. Or, dans cette solitude, je n'arrête pas de voir les gens qui sont aussi seuls que moi. C'est incroyable mais pourtant: dans une rue, je peux distinguer un, deux, trois solitaires parmi vingt inconnus Cela me saute aux yeux par leur démarche, par le regard qu'ils ont, par la façon dont ils penchent la tête ou marchent plus vite. Il en est un, particulièrement, que je connais, qui s'appelle Thierry. J'étais avec son frère aîné dans le même collège, mais lui ne me connaît pas. Ancien de l'Ecole de Marine, la trentaine, seul de chez seul, son père décédé il y a deux mois, et sa mère souffrant d'Alzheimer, ne reconnaît plus personne depuis longtemps. Sans femme, c'est tellement évident à la "dégaine". Eh bien, la façon que je reçois de sanctifier ma solitude, ce fut de me rendre compte de celle des autres et de "m'unir" dans la prière à toute cette solitude. Dans la soirée d'hier, je me suis réellement senti pousser à dire : "Père, je m'unis à tous ceux et toutes celles qui sont seuls ce soir, comme je suis seul, comme ton Fils le fut lui aussi, n'ayant jamais péché" - Je ne sais comment, après cette prière, j'ai pu m'endormir en paix - il y avait longtemps !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Censor
- Messages : 122
- Inscription : jeu. 14 août 2008, 9:27
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Re: Sanctification dans la maladie ?
Je pense que le seigneur te teste.Si tu arrives à guérir grâce à l'aide de Dieu,il t'apportera au ciel et sur terre un bonheur insoupçonnable,et je sais de quoi je parle,j'ai moi-même été très malheureux,mais maintenant la vie est 100 fois plus belle.le seigneur chercher à te sanctifier à travers ta maladie !
Courage,et que le seigneur t'accompagne dans les moments difficile.
- Olivier JC
- Tribunus plebis
- Messages : 1108
- Inscription : mer. 16 avr. 2008, 23:57
- Localisation : Bordeaux
Re: Sanctification dans la maladie ?
Bonsoir,
Il y a déjà quelque chose de très terre à terre : quand on est malade, que l'on souffre, on a assez naturellement tendance à être centré sur soi-même, sur sa souffrance. On attend des autres qu'ils compatissent, qu'ils soient à notre service. On est facilement exigeant, impatient, "ronchon", désagréable...
Lutter contre ces vices que révèle la maladie (hé oui, la maladie ne "crée" pas de vices, mais elle révèle ceux qui existent déjà et que l'on voit peut-être moins quand on est heureux et en bonne santé).
Egalement, offrir ces souffrances à Dieu. Concrètement, cela revient en quelque sorte à consentir à souffrir, tout comme Jésus a librement accepté de souffrir et mourir, au motif que ces souffrances pourront mystérieusement, en nous unissant au Christ souffrant, apporter quelque pierre spirituelle à la construction de l'édifice spirituel qu'est l'Eglise.
Certes, me direz-vous, quelle liberté, vu que l'on ne choisit pas en principe d'être malade et de souffrir ? Souvenons-nous alors que la liberté n'est pas la possibilité de choisir entre une chose et son contraire, mais la possibilité de vouloir le bien (en l'occurence, le salut).
A vue humaine, Jésus n'a pas trop eu le choix de se faire crucifier ou pas. On ne lui a pas demandé son avis. C'est néanmoins librement qu'il meurt, et ce jusqu'au dernier souffle, car il a accepté, il a consenti et finalement positivement voulu souffrir et mourir en considération du salut qui en résulterait. Et il en est résulté le salut précisément parce que Jésus a volontairement offert sa vie dans ce but.
Ce n'est pas le serpent qui se mord la queue. Vous pouvez vivre cette maladie comme une source de salut pour le monde, en union avec la Passion du Christ.
Si vous ne savez pas trop comment faire concrètement, demandez au Christ de vous le révéler, par l'intercession de quelque saint ayant connu cela (et ils sont légion).
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Il y a déjà quelque chose de très terre à terre : quand on est malade, que l'on souffre, on a assez naturellement tendance à être centré sur soi-même, sur sa souffrance. On attend des autres qu'ils compatissent, qu'ils soient à notre service. On est facilement exigeant, impatient, "ronchon", désagréable...
Lutter contre ces vices que révèle la maladie (hé oui, la maladie ne "crée" pas de vices, mais elle révèle ceux qui existent déjà et que l'on voit peut-être moins quand on est heureux et en bonne santé).
Egalement, offrir ces souffrances à Dieu. Concrètement, cela revient en quelque sorte à consentir à souffrir, tout comme Jésus a librement accepté de souffrir et mourir, au motif que ces souffrances pourront mystérieusement, en nous unissant au Christ souffrant, apporter quelque pierre spirituelle à la construction de l'édifice spirituel qu'est l'Eglise.
Certes, me direz-vous, quelle liberté, vu que l'on ne choisit pas en principe d'être malade et de souffrir ? Souvenons-nous alors que la liberté n'est pas la possibilité de choisir entre une chose et son contraire, mais la possibilité de vouloir le bien (en l'occurence, le salut).
A vue humaine, Jésus n'a pas trop eu le choix de se faire crucifier ou pas. On ne lui a pas demandé son avis. C'est néanmoins librement qu'il meurt, et ce jusqu'au dernier souffle, car il a accepté, il a consenti et finalement positivement voulu souffrir et mourir en considération du salut qui en résulterait. Et il en est résulté le salut précisément parce que Jésus a volontairement offert sa vie dans ce but.
Ce n'est pas le serpent qui se mord la queue. Vous pouvez vivre cette maladie comme une source de salut pour le monde, en union avec la Passion du Christ.
Si vous ne savez pas trop comment faire concrètement, demandez au Christ de vous le révéler, par l'intercession de quelque saint ayant connu cela (et ils sont légion).
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MOTUS IN FINE VELOCITOR
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- Censor
- Messages : 122
- Inscription : jeu. 14 août 2008, 9:27
- Contact :
Re: Sanctification dans la maladie ?
Ce que j'adore chez Olivier JC,c'est que je dit quelque chose et qu'à chaque fois il l'approfondit.Merci de mettre ta connaissance au service de ce forum Olivier JC.
- Zvjezdana62
- Rector provinciæ
- Messages : 540
- Inscription : mar. 05 août 2008, 23:23
Re: Sanctification dans la maladie ?
Bonsoir
Parce que quand on est jeune, sain/e, beau/belle, réussi/e, … etc. , jamais éprouvé en somme, on se croit supérieur, on fait des juges aux autres, ou si on a une nature trop douce et humaine pour cela on fait des beaux actes, on aide les autres mais on continue à se sentir un peu au-dessus de ceux qu’on aide, orgueilleux de nous même. Après avoir eu nos propres malheurs et peut-être nos propres fautes on finit par comprendre qu’on est humain comme tous les autres et que toutes les choses peuvent arriver à nous aussi. Alors on n’est plus des héros, des supérieurs, on est tout simplement des humains comme tous les autres. Et aussi quand on devient conscient de nos propres fautes ou manque de force et volonté d’aider les autres on devient aussi plus humble et plus enclin à pardonner les autres.
C’est peut-être ça que voulait dire votre père spirituel.
Cordialement
Beaucoup de personnes commencent à penser ou même à croire au Dieu à cause d’un malheur qui leur est arrivé, une maladie, la mort d’une personne chère, une violence ou une humiliation subie, ou même après avoir été induit par certaines circonstances à commettre quelque acte qu’on regrette après etc. .J'arrête pas de réfléchir sur une parole que mon père spirituel m'a dit hier : le seigneur chercher à te sanctifier à travers ta maladie !
Parce que quand on est jeune, sain/e, beau/belle, réussi/e, … etc. , jamais éprouvé en somme, on se croit supérieur, on fait des juges aux autres, ou si on a une nature trop douce et humaine pour cela on fait des beaux actes, on aide les autres mais on continue à se sentir un peu au-dessus de ceux qu’on aide, orgueilleux de nous même. Après avoir eu nos propres malheurs et peut-être nos propres fautes on finit par comprendre qu’on est humain comme tous les autres et que toutes les choses peuvent arriver à nous aussi. Alors on n’est plus des héros, des supérieurs, on est tout simplement des humains comme tous les autres. Et aussi quand on devient conscient de nos propres fautes ou manque de force et volonté d’aider les autres on devient aussi plus humble et plus enclin à pardonner les autres.
C’est peut-être ça que voulait dire votre père spirituel.
Cordialement
"Invoque-moi, je te répondrai, je te révélerai de grandes choses, des choses inaccessibles que tu ne connais pas."
Jérémie, 33, 3
Jérémie, 33, 3
Re: Sanctification dans la maladie ?
Bonsoir Evelyne,
Je suis allé lire vos précédents messages avant de vous répondre.
Bienvenue sur ce forum.
En tant que conjoint de malade, je ne peux que confirmer les différents soutiens que vous avez reçu.
Je prie pour que sainte Bernadette intercède en votre faveur et vous permettent de voir les roses sur votre chemin de douleurs et que le Seigneur reconnaisse vos mérites.
Je suis allé lire vos précédents messages avant de vous répondre.
Bienvenue sur ce forum.
En tant que conjoint de malade, je ne peux que confirmer les différents soutiens que vous avez reçu.
Je prie pour que sainte Bernadette intercède en votre faveur et vous permettent de voir les roses sur votre chemin de douleurs et que le Seigneur reconnaisse vos mérites.
Re: Sanctification dans la maladie ?
Je reçois ce que vous dites Zvjezdana62, merci.
- Zvjezdana62
- Rector provinciæ
- Messages : 540
- Inscription : mar. 05 août 2008, 23:23
Re: Sanctification dans la maladie ?
Bonsoir papayou
Cordialement
Zvjezdana
Merci à vous pour vos gentilles paroles papayou .papayou a écrit :Je reçois ce que vous dites Zvjezdana62, merci.
Cordialement
Zvjezdana
"Invoque-moi, je te répondrai, je te révélerai de grandes choses, des choses inaccessibles que tu ne connais pas."
Jérémie, 33, 3
Jérémie, 33, 3
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- Ædilis
- Messages : 46
- Inscription : sam. 26 juil. 2008, 14:31
- Localisation : France-région Centre
Re: Sanctification dans la maladie ?
Merci à vous tous, je vais essayer de méditer un peu cette parole que mon père spir. m'a dit !
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