Bonjour Marguerite,
La réponse la plus objective que je puis vous donner est celle du Code de Droit Canonique :
CHAPITRE IV
LES PARRAINS
Can. 872 - Dans la mesure du possible, à la personne qui va recevoir le baptême sera donné un parrain auquel il revient d'assister dans son initiation chrétienne l'adulte qui se fait baptiser et, s'il s'agit d'un enfant, de le présenter de concert avec les parents, et de faire en sorte que le baptisé mène plus tard une vie chrétienne en accord avec son baptême et accomplisse fidèlement les obligations qui lui sont inhérentes. Can. 873 - Un seul parrain ou une seule marraine, ou bien aussi un parrain et une marraine seront admis.
Can. 874 - § 1. Pour que quelqu'un soit admis à remplir la fonction de parrain, il faut:
1 qu'il ait été choisi par la personne qui va être baptisée, par ses parents ou par ceux qui tiennent leur place ou, s'ils font défaut, par le curé ou le ministre; et qu'il ait les aptitudes et l'intention de remplir cette fonction;
2 qu'il ait seize ans accomplis, à moins que l'Évêque diocésain n'ait établi un autre âge, ou bien que le curé ou le ministre n'estime devoir admettre pour une juste cause une exception;
3 qu'il soit catholique, confirmé, qu'il ait déjà reçu le très saint sacrement de l'Eucharistie et qu'il mène une vie cohérente avec la foi et avec la fonction qu'il va assumer;
4 qu'il ne soit sous le coup d'aucune peine canonique, légitimement infligée ou déclarée;
5 qu'il ne soit ni le père ni la mère de la personne qui doit être baptisée.
§ 2. Un baptisé qui appartient à une communauté ecclésiale non catholique ne sera admis qu'avec un parrain catholique, et alors seulement comme témoin du baptême.
Normalement vous ne devriez pas pouvoir être marraine. Vous devriez par contre pouvoir être "témoin de baptême" (ou quelque chose du genre), il s'agit de personnes non catholiques (ou non confirmées) qui sont présents lors du baptême mais ne sont pas véritablement parrains.
En vérité, ces dernières années, nombreux furent les parrains et marraines non confirmés au motif que l'on trouve de moins en moins de personnes confirmées (ce qui est vrai).
La question est donc : faut-il passer généreusement outre ces règles au nom de la priorité à donner au baptême, ou faut-il être plus exigeant afin de restaurer plus pleinement la figure du parrain devenue une coutume sociale plus qu'autre chose (et même le baptême !) ?
Je pense que vous aviez bien senti qu'il y avait un problème puisque vous êtes venues poser cette question ici.
Les parents souhaiteraient un baptême religieux, car même s'ils ne sont pas pratiquants, la maman ayant eu une éducation religieuse, ils souhaiteraient que l'enfant puisse plus facilement vivre sa foi s'il en fait le choix quand il sera plus grand.
S'il s'agit de lui donner des cours de catéchisme dès son plus jeune âge, oui. S'il s'agit juste d'une attitude qui consiste à ne pas s'opposer à sa démarche de foi si jamais il en a une, normalement le baptême lui-même est largement compromis : pour baptiser un enfant il faut assurer d'une éducation religieuse (par soi ou autrui).
Je pourrais lui fournir ce dont il a besoin, je suis donc prête à remplir mon rôle pédagogique.
Cette règle a un sens profond : un parrain veille sur le cheminement de foi d'un enfant. S'il n'est pas croyant, ou d'une autre religion, il y a quelque chose qui va un peu de travers, quelque soit ses intentions. De bonnes intentions ne remplacent pas la foi. La bienveillance vis-à-vis de la foi d'autrui ne remplace pas l'expérience même de la foi que l'on peut apporter.
Il ne s'agit pas de pédagogie, de contenu de connaissance à transmettre, mais d'une foi vécue à donner à l'enfant.
Si oui, sera-t-il accepté que le texte que l'un de nous lira soit purement moral sans connotation religieuse ? (sachant que nous aimerons cet enfant comme le nôtre)
Que cela implique-t-il pour nous de signer les registres, quelle signification cela prend-il ? Est-il possible que juste l'un d'entre nous le signe ?
Si vous voulez être marraine au sens strict, alors il faut savoir qu'il s'agit là d'une affaire profondément religieuse, sinon il faut simplement abandonner l'idée d'être marraine.
Et oui, il faut signer le registre de baptême. Quelle signification ? Celle d'être la marraine d'un enfant devant l'Eglise et devant Dieu, rien de plus (et c'est déjà beaucoup !).